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EXPÉRIENCE

S’il vous vient l’idée de venir visiter la Norvège en hiver, sachez que les routes ne sont quasiment jamais déneigées, qu’il y est possible d’aller rouler sur les lacs gelés et que tout se fait mieux en Rolls-Royce Phantom.

nombre de couches de vernis ou de peinture qu’ils appliquent, ou encore les innombrables possibilités de personnalisation, mais aussi sur les options techniques retenues. Pour la suspension, la motorisation, mais aussi pour les aides à la conduite ou même le châssis, spécifique à la marque, qui appartient pourtant au groupe BMW. Nous allons voir si cela est justifié. Pour l’instant, nous avons surtout pu apprécier l’incroyable confort de roulement, combinaison magique d’une suspension capable de gommer toutes les aspérités, même celles formées par la neige accumulée et gelée, et d’une insonorisation sublime. Notre voiture est évidemment chaussée de pneus hiver, avec leurs lamelles qui, si elles savent mordre la neige comme aucune autre sculpture ne sait le faire, ont le défaut, normalement, de générer un peu plus de bruit de roulement. Normalement... Ou alors, cela veut dire qu’avec des pneus classiques, il y aurait encore moins de bruit provenant des roues : hallucinant. Avec les voitures électriques modernes, nous sommes maintenant habitués à ne plus entendre que les bruits aérodynamiques et de roulement. D’ailleurs, parfois, les uns comme les autres deviennent trop présents. Pas là, chacune des sources sonores, le V12 suralimenté par deux turbos, les bruits d’air ou de pneus semblent dosés à la perfection pour qu’aucun ne prenne le dessus, sauf quand vous appuyez franchement sur la pédale de droite, heureusement. Là, un très léger feulement, comme celui d’un fauve sûr de sa force, vient accompagner la rotation de l’aiguille du compteur de vitesse. Pas celle du compte-tours, il n’y en a pas, remplacé par un compteur de réserve de puissance. C’est moins vulgaire. Dans le silence de la campagne norvégienne enneigée, la douce musique du V12 donne un caractère singulier à notre périple. Sur la route, dès que nous avons un peu d’espace, et de visibilité pour éviter d’hypothéquer notre permis de conduire, les agents de la circulation du cru n’étant pas du tout réputés pour leur sens de l’humour, nous pouvons jauger des capacités de l’engin. Avec 571 ch et 900 Nm de couple, digérés par une transmission automatique à 8 rapports, la Phantom n’accélère pas, elle se translate, elle glisse d’un point à un autre avec une aisance étonnante. Même quand la chaussée est gelée, rendant juste alors les interventions du système antipatinage plus évidentes. Dans la gamme Rolls, la Phantom est la seule propulsion, les autres modèles ayant adopté la transmission intégrale. Malgré tout, cela n’entrave presque pas la marche en avant de lady Rolls sur la neige, et l’on comprend pourquoi les grands de ce monde en ont fait leur monture de prédilection. Sur notre route, entre Olso et Hemsedal, l’une des plus belles stations de ski du royaume, la neige est omniprésente. Ici le département ne déneige pas, le conducteur s’adapte. Et, en plus, il peut aller jouer sur les lacs. Nous avons donc bifurqué vers celui de Tisleifjorden, et sa glace

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