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2012 TEMPS DE L’AVENT RÉFLEXIONS POUR CHAQUE JOUR DE L’AVENT

L’environnement des enfants handicapés

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REMERCIEMENTS

Nous voulons, tout d’abord, adresser un message de remerciements à tous ceux qui ont collaboré pour que ce livret de réflexion pour le temps de l’Avent et ont permis qu’il soit réalisé. Nombreux sont ceux qui ont mis leur grain de sel : d’abord les enfants, garçons et filles, qui ont voulu partager leur expérience avec nous ; deuxièmement nous remercions les parents qui nous ont permis de publier le vécu de leurs enfant ; troisièmement toutes les personnes contacts de FMSI dans les Provinces, sans la collaboration desquels ce travail n’aurait pas été possible. Nous ne voulons pas non plus oublier tant d’autres personnes qui nous ont donné leur appui et uni leurs efforts à ceux que l’on a demandés.

Nous remercions également tous ceux qui nous ont envoyé leurs réponses et valorisé ainsi les feuillets de l’Avent précédemment édités. Nous croyons qu’avec les contributions et les modifications introduites cette année, ce livret servira à centrer notre réflexion pendant ce temps de l’Avent. Merci également aux traducteurs.

Cette année nous centrons le thème du livret sur les enfants qui souffrent d’un handicap, soit physique, soit mental. Il y a eu beaucoup de témoignages de nos collaborateurs et, compte tenu que nous avons reçu plus de témoignages qu’il n’y a de jours dans le temps de l’Avent, nous avons décidé de partager tous les témoignages, quelques‐uns en annexe à la fin du livret. Avant tout, il n’y a eu aucune sélection dans ces témoignages. La « Convention sur les droits des personnes handicapées » indique que ce groupe de personnes comprend ceux qui souffrent de déficiences physiques, mentales, intellectuelles ou sensorielles à long terme et que certaines barrières ne leur permettent pas de participer pleinement et effectivement dans la société, dans des conditions d’égalité avec les autres. Nous souhaitons qu’avec ces réflexions, nos vies s’approchent un peu plus de ces personnes qui souffrent et qui ne peuvent pas participer pleinement à ce que d’autres font naturellement. Pensons à eux dans notre prière et ainsi, nous essayerons de mieux comprendre leurs vies.

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Cette année, compte tenu du thème, nous utilisons comme éléments de réflexion deux conventions internationales des Nations Unies : « La convention sur les droits des enfants » et la « Convention sur les droits des personnes handicapées ». Les deux proposent quelques articles à notre connaissance et à notre réflexion.

Nous voulons également que les témoignages présentés nous aident à nous rapprocher de ces personnes handicapées, que nous soyons capables de les respecter, de les aider, d’être davantage à leur côté et de partager notre vie avec leurs propres vies et surtout, de leur donner l’aide suffisante pour les intégrer pleinement dans la société.

Manel Mendoza.

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L’AVENT Le mot « AVENT » vient de « adventus » qui signifie, venue, arrivée. Ce temps liturgique qui dure quatre semaines, se termine le 24 décembre et fait le lien avec Noël et l’Épiphanie. Le sens de l’Avent est de raviver chez les catholiques l’attente du Seigneur.

On peut diviser l’Avent en deux moments:  Du premier dimanche au 16 décembre, à caractère eschatologique, qui regarde la venue du Seigneur à la fin des temps.

 Du 17 au 24 décembre, on dit que c’est la « semaine sainte » de Noël et cela nous invite à préparer plus explicitement la venue de Jésus Christ.

Origine On ne peut déterminer avec exactitude l’introduction de la célébration de l’Avent dans l’Église. La préparation à la fête de Noël n’a pas dû précéder la fête elle‐même et nous n’en trouvons aucune trace avant la fin du quatrième siècle où Noël fut célébré dans toute l’Église, par les uns le 25 décembre, par d’autres le 6 janvier (Duchesne). Dans les Actes d’un synode de Saragosse (380) le quatrième canon prescrit que du 17 décembre à la fête de l’Épiphanie personne ne doit se permettre l’absence de l’Église. Il y a quelques homélies, la plupart probablement de Saint Césaire, évêque d’Arles (502‐542), où l’on fait mention d’une préparation de la Nativité ; cependant, si l’on en juge par le contexte, il ne semble pas qu’il existait une loi générale sur le sujet. Un synode à Mâcon (581), en France, ordonne dans son 9e canon, que du 11 novembre à Noël le Saint sacrifice soit offert selon le rite du Carême, les lundis, mercredis et vendredis de la semaine. Le Sacramentaire de Gélase note cinq dimanches pour ce temps ; ils ont été réduits à quatre par le Pape Saint Grégoire VII (1073‐1085). La collection des homélies de Saint Grégoire le Grand (590‐604) commence avec un sermon pour le 2e Dimanche de l’Avent. Divers synodes rédigèrent des canons sur les jeûnes à observer pendant ce temps, certains 5

commençaient le 11 novembre, d’autres le 15 et d’autres encore avec l’équinoxe d’automne. D’autres synodes interdisaient la célébration du mariage (Francis Mershman).

L’Avent : temps de Marie par excellence L’Avent est le temps liturgique, marial par excellence. Paul VI l’a exprimé avec autorité dans Marialis Cultus n° 3‐4. Historiquement, la mémoire de Marie dans la liturgie est apparue avec la lecture de l’Évangile de l’Annonciation avant la Nativité qui a été appelé avec raison le dimanche marial prénatal.

Aujourd’hui, l’Avent a repris pleinement ce sens avec une série d’éléments mariaux de la liturgie, que nous pouvons synthétiser de la manière suivante : ‐ dès les premiers jours de l’Avent, il y a des éléments qui rappellent l’attente et l’accueil du mystère du Christ. ‐ la solennité de l’Immaculée Conception est célébrée comme « préparation radicale à la venue du Sauveur et heureux commencement de l’Église sans tâche ni rides » (Marialis Cultus 3). ‐ dans les fêtes du 17 au 24 l’action liturgique de la Vierge est très caractéristique dans les lectures bibliques, la troisième préface de l’Avent rappelle l’attente de la Mère ; I. Calabuig nous présente quelques titres que nous donnons à la Vierge de l’Avent : ‐ La « pleine de grâce ». La « bénie entre les femmes ». La « Vierge ». La « Servante duSeigneur ». La « Fille de Sion ». La « Vierge du Fiat ». La « Vierge féconde ». La « Vierge de l’écoute et de l’accueil ».

La couronne de l’Avent Elle a son origine dans une tradition païenne d’Europe qui consistait à allumer des bougies pendant l’hiver pour représenter le feu du dieu soleil, pour qu’il 6

revienne avec sa lumière et sa chaleur pendant l’hiver. La couronne de l’Avent est chargée d’une quantité de symboles : La forme circulaire : Le cercle n’a ni commencement ni fin. Il est le signe de l’amour de Dieu qui est éternel, sans commencement et sans fin, et aussi le signe de notre amour de Dieu et du prochain qui ne doit jamais finir.

Les branches vertes : le vert est la couleur de l’espérance et de la vie, et Dieu veut que nous espérions sa grâce, le pardon de nos péchés et la gloire éternelle à la fin de nos vies.

Les quatre bougies : elles nous font penser à l’obscurité du péché qui aveugle l’homme et l’éloigne de Dieu. Il y a quatre bougies sur la couronne et on les allume l’une après l’autre au long des quatre dimanches de l’Avent en faisant la prière en famille.

On peut ajouter des pommes rouges qui représentent les fruits du jardin d’Éden et l’arrivée du péché, mais elles nous rappellent aussi les fruits du Salut.

Prières pour allumer les bougies de l’Avent

Première semaine Deuxième semaine O Emmanuel, espérance des nations, O Roi des nations, Pierre angulaire de Sauveur de tous les peuples, viens nous l’Église, unique joie dans tous les sauver, Seigneur notre Dieu ! cœurs, viens sauver ton peuple !

Troisième semaine Quatrième semaine O Sagesse, qui est sortie de la bouche O clé de David, Jésus Christ, qui ouvres Et que personne ne peut fermer, viens et de Dieu, toutes les choses sont dans tes mains, viens et montre‐nous le montre‐nous le chemin du salut ! chemin du salut.

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INTRODUCTION Les personnes handicapées sont la plus grande minorité existante ; actuellement 10% de la population mondiale vit avec un handicap.

Le handicap est une limite dans l’action, et le niveau du handicap va dépendre des possibilités que son entourage va offrir au handicapé pour son correct développement.

Mais que signifie pour une personne vivre avec un handicap ? Surtout la privation des droits humains de base et fondamentalement avoir une bonne qualité de vie, l’accès aux soins sanitaires, l’accès à une éducation personnelle de qualité, le droit à participer dans une société plurielle, la formation au développement professionnel, le droit à la détente et au temps libre, etc…

Tous les domaines mentionnés précédemment sont conditionnés dans la vie d’une personne handicapée et plus encore quand nous parlons de l’enfance.

Certaines études révèlent que la population handicapée, y compris dans le milieu familial, a une grande probabilité de tomber dans le cercle vicieux de la pauvreté. En fait, les dépenses sanitaires, comme les outils pour améliorer l’accès à la mobilité, à l’audition… sont trop chers pour ces familles qui ne disposent pas de ces possibilités. Souvent, c’est grâce à l’action d’ONG déterminées ou à des associations qui travaillent à l’obtention de ces produits utiles et nécessaires pour améliorer la vie des handicapés.

Les enfants frappés d’un handicap ont été considérés pendant des siècles comme une charge pour la société, car on croyait qu’ils n’étaient pas éducables et ils n’avaient donc pas la possibilité de devenir autonomes et de se développer comme le reste des êtres humains. Ils étaient condamnés au service du foyer à des taches qu’aujourd’hui nous considérerions comme du semi esclavage. Ou bien ils étaient relégués dans des résidences où ils recevaient quelque assistance sanitaire. Heureusement, les choses changent bien qu’il y ait encore beaucoup d’obstacles à surmonter dans des pays pauvres en ce qui concerne le handicap. Malgré les accords pris à la « Convention des droits des personnes handicapées », les objectifs du Millénaire, comme la ferme proposition de la déclaration « Éducation pour Tous », le handicap est la première cause d’exclusion sociale dans le monde.

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C’est pour cela que des aspects tels que l’insertion éducative, si nécessaire surtout dans ces zones rurales de la planète où le choix se résume à un centre éducatif par agglomération, vont dépendre de la formation et de la bonne disposition des maîtres qui décident d’assumer ce défi professionnel.

Il reste encore aujourd’hui un long chemin à parcourir ; le travail des gouvernements et des ONG qui aideront à susciter la création de projets relatifs à la formation et à l’intégration des handicapés va rester indispensable, pour qu’à l’avenir, que nous espérons proche, cet effort ne soit pas remis sans cesse et que les handicapés puissent jouir d’une vie pleine et autonome.

Núria Tregón

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2 décembre 1er Dimanche de l’Avent

Événement mariste : 1915, fondation mariste au Maroc.

Lectures du jour : Jr 23,5‐8. Je susciterai à David un germe juste.

1 Th 3,12. 4,2. Que le Seigneur vous fasse croître… lors de l’avènement de N.S. Lc 21,25‐28. 34‐36. Votre salut est proche.

La vérité est que je me sens très bien avec ce que j’ai à vivre. Je suis le centre d’attention de ma famille de même que de la part de mes compagnons de collège. De ma famille, je reçois tout le soutien, toute l’affection et l’amour dont a besoin un enfant. Je me sens accueillie avec affection par mes compagnons de collège et ils me considèrent simplement comme quelqu’un du groupe. La personne qui prend soin de moi (Susana) me traite bien comme si j’étais vraiment sa fille. Je mène une vie normale. Dans mon quartier j’ai des amis de 8 à 10 ans avec qui je joue : handball, basket, domino. Au collège je partage les

études et les jeux avec mes compagnons. Je ne Ana Alexandra Romero me suis jamais senti discriminée ou Flores. Lima, Pérou marginalisée, au contraire, je sens que je suis le centre de l’attention parce que tous s’occupent de moi.

Convention sur les droits des enfants : Les États Parties reconnaissent que les enfants mentalement ou physiquement handicapés doivent mener une vie pleine et décente, dans des conditions qui garantissent leur dignité, favorisent leur autonomie et facilitent leur participation active à la vie de la collectivité. (Article 23.1)

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Du psaume 48 : Voyez que la maison de Dieu est parmi les hommes.

Il est grand le SEIGNEUR, il est comblé de louanges, dans la ville de notre Dieu, sa montagne sainte.

Belle et altière, elle réjouit toute la terre.

L'Extrême‐Nord, c'est la montagne de Sion, la cité du grand roi.

Dans les palais de Sion, Dieu est connu comme la citadelle.

Voici, des rois s'étaient donné rendez‐vous; ensemble ils avançaient.

Ils ont vu: aussitôt, stupéfaits, épouvantés, ils détalèrent.

Un tremblement les cloua sur place, tordus comme femme en travail.

C'était le vent d'est, quand il fracasse les bateaux de Tarsis.

Ce que nous avions entendu dire, nous l'avons vu dans la ville du SEIGNEUR, le tout‐puissant, dans la ville de notre Dieu: Dieu l'affermit pour toujours.

Dieu, nous revivons ta fidélité au milieu de ton temple.

Ta louange, comme ton nom, Dieu, couvre l'étendue de la terre.

Ta droite est pleine de justice; la montagne de Sion se réjouit, les villes de Juda exultent à cause de tes jugements.

Défilez sur les murailles de Sion; comptez‐en les tours.

Admirez son rempart, dénombrez ses palais, pour annoncer à la génération suivante que ce Dieu est notre Dieu à tout jamais. Il nous mène...

Intention : Demandons que Jésus et Marie nous rendent sensibles pour mieux accepter les personnes handicapées.

Prière d’Anita Romero Flores : Saint Marcellin, je te demande d’éclairer les personnes, de toucher leurs cœurs pour que, lorsqu’ils voient des personnes ou des enfants handicapés, ils ne soient pas indifférents. Merci parce que je connais des personnes au grand cœur dans mon collège.

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3 décembre Lundi de la 1e semaine de l’Avent Saint François Xavier, prêtre Journée Internationale des personnes handicapées

Événement mariste : 1956, départ des premiers frères pour la Bolivie.

Lectures du jour : Is 2, 1‐5. Le Seigneur rassemble toutes les nations dans la paix éternelle du Royaume de Dieu.

Mt 8,5‐11. Beaucoup viendront de l’orient et de l’occident…

Madame Roseli, mère d’Ederson et de Fabian, nous raconte que ses fils ont besoin d’une attention spéciale parce qu’ils n’ont pas conscience du danger et qu’elle a plusieurs fois trouvé Ederson en situation de risque. Elle explique aussi qu’elle stimule ses fil pour les activités de base parce qu’ils ont des difficultés pour communiquer, pour leur hygiène personnelle, pour s’alimenter, entre autres. Elle

reçoit une aide du « Service d’aide continu » du Gouvernement fédéral et un accompagnement pour aider la famille à s’occuper de ses enfants.

Elle ne fait aucune visite à ses voisins parce qu’ils ne comprennent pas le comportement de ses enfants. Les voisins disent, entre autres choses, que ses enfants sont terribles, et qu’ils finissent par se blesser. Elle nous a dit qu’il faut beaucoup de patience et de dévouement, qu’il faut faire attention à leurs horaires de prise de

médicaments, rester conscient de la facilité

qu’ont les enfants à s’exalter et essayer de les Ederson et Fabiano aider à être mieux. Les enfants fréquentent le 10 et 7 ans, Brésil Spécialiste des Services d’Éducation.

Madame Roseli considère que les professeurs pourraient mieux motiver ses fils dans les activités quotidiennes. Elle souligne qu’il y a un manque de compréhension du handicap de ses fils de la part de certaines personnes et cela crée des préjugés et dans certains cas, des sentiments de honte.

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Convention sur les droits des enfants : Les États Parties reconnaissent le droit à des enfants handicapés de bénéficier de soins spéciaux et encouragent et assurent, dans la mesure des ressources disponibles, l'octroi, sur demande, aux enfants handicapés remplissant les conditions requises et à ceux qui en ont la charge, d'une aide adaptée à l'état de l'enfant et à la situation de ses parents ou de ceux à qui il est confié. (CDE, art. 23.2)

Du psaume 18 : Le matin, avec sa lumière, et le jour qui renaît, avec sa clarté, évoquent le commencement de la création.

Les cieux racontent la gloire de Dieu, le firmament proclame l'œuvre de ses mains.

Le jour en prodigue au jour le récit, La nuit en donne connaissance à la nuit.

Ce n'est pas un récit, il n'y a pas de mots, leur voix ne s'entend pas.

Leur harmonie éclate sur toute la terre et leur langage jusqu'au bout du monde.

La loi du SEIGNEUR est parfaite, elle rend la vie; la charte du SEIGNEUR est sûre, elle rend sage le simple.

Les préceptes du SEIGNEUR sont droits, ils rendent joyeux le cœur; le commandement du SEIGNEUR est limpide, il rend clairvoyant.

La crainte du SEIGNEUR est chose claire, elle subsiste toujours; les décisions du SEIGNEUR sont la vérité, toutes, elles sont justes.

Plus désirables que l'or et quantité d'or fin; plus savoureuses que le miel, que le miel nouveau !

Que les paroles de ma bouche et le murmure de mon cœur soient agréés en ta présence, SEIGNEUR, mon roc et mon défenseur !

Intention : Prions pour les pères et mères qui ont à leur charge des enfants handicapés.

Prière de Fabiano avec l’aide de sa maman : Merci, mon Dieu, pour le jour, pour la nuit, pour le froid et le repas. Dieu, envoie tes anges pour protéger ma famille.

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4 décembre Mardi de la 1e semaine de l’Avent Saint Jean Damascène, prêtre et docteur

Événement mariste : 1889, ouverture de la première école mariste en Colombie.

Lectures du jour : Is 11, 1‐10. Sur lui reposera l’Esprit du Seigneur.

Lc 10,21‐24. Jésus rempli de la joie de l’Esprit Saint.

Je m’appelle Elfreda Tabora, j’ai 7 ans, je fréquente l’école primaire Arawa. Je suis née naturellement avec un problème d’audition dans l’oreille droite. A l’école, je m’assoie toujours dans les premières tables de la classe.

Mais, malgré cela, j’ai encore des problèmes d’audition. Cette situation me décourage parce que j’ai deux autres problèmes liés à l’audition.

Le premier c’est de lutter pour comprendre tout ce que je n’entends pas bien et le deuxième c’est la peur d’en avoir honte. Au contraire, j’aime l’école, les mathématiques et

en particulier mon bon maître. J’ai la chance Elfreda Tabora, 7 ans Papouasie Nouvelle Guinée d’avoir de bons parents. En raison de mon handicap, ils m’ont amenée à Callan Services

(Centre catholique adapté aux personnes handicapées, aux soins d’enfants et centre d’apprentissage). Une employée du centre, Florence, est devenue ma maîtresse et mon accompagnatrice. Elle m’a appris à lire la langue des signes et l’a aussi apprise à mes parents. Mais, pour moi, un problème demeure car je dois toujours lutter avec mon manque d’audition et ma déficience, c’est décourageant. Jusqu’à présent, ma vie n’a pas été facile à l’école, à la maison et avec mes amis. J’ai essayé par tous les moyens de garder mon esprit ouvert, autant que cela est possible, pour ne pas me perdre. Les audiophones sont trop chers pour que ma famille puisse les acheter. Voilà ma lutte avec mon handicap. Je prie constamment pour que mes oreilles aient l’attention voulue et pour que je puisse entendre normalement.

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Convention sur les droits des enfants : Eu égard aux besoins particuliers des enfants handicapés, l'aide fournie conformément au paragraphe 2 du présent article est gratuite chaque fois qu'il est possible, compte tenu des ressources financières de leurs parents ou de ceux à qui l'enfant est confié, et elle est conçue de telle sorte que les enfants handicapés aient effectivement accès à l'éducation, à la formation, aux soins de santé, à la rééducation, à la préparation à l'emploi et aux activités récréatives, et bénéficient de ces services de façon propre à assurer une intégration sociale aussi complète que possible et leur épanouissement personnel, y compris dans le domaine culturel et spirituel. (CDE, art. 23.3)

Psaume 19 : Tu es la lumière et l’étoile du matin, oh Christ, notre Seigneur.

Les cieux racontent la gloire de Dieu, le firmament proclame l'œuvre de ses mains.

Le jour en prodigue au jour le récit, La nuit en donne connaissance à la nuit.

Ce n'est pas un récit, il n'y a pas de mots, leur voix ne s'entend pas.

Leur harmonie éclate sur toute la terre et leur langage jusqu'au bout du monde.

Là‐bas, Dieu a dressé une tente pour le soleil: c'est un jeune époux sortant de la chambre, un champion joyeux de prendre sa course.

D'un bout du ciel il surgit, il vire à l'autre bout, et rien n'échappe à sa chaleur.

Intention : Prions pour tous les enfants qui n’ont pas accès au nécessaire pour soulager leur handicap.

Prière d’Elfreda : Père céleste, aide‐moi pour que je puisse entendre clairement les paroles prononcées par d’autres. Je te demande aussi d’aider les autres enfants qui sont comme moi. Amen.

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5 décembre Mercredi de la 1e semaine de l’Avent Journée Internationale du Volontariat

Lectures du jour : Is 25, 6‐10. Le Seigneur invite à son festin et essuie les larmes de tous.

Mt 15, 29‐37. Le Seigneur guérit beaucoup de malades et multiplie les pains.

Je m’appelle Fidel Motou et j’ai 16 ans. Je suis en 8e niveau de l’école primaire de Saint Joseph‐ Bairima. En 2000, quand je n’avais que 5 ans, je suis tombé accidentellement d’un arbre à cacao alors que je faisais la récolte avec ma famille. Mes parents m’ont rapidement conduit à Loloho, base militaire spéciale du groupe de vigilance pour la Paix, d’Australie et de Nouvelle Zélande. Les gens de la base ont répondu rapidement, et m’ont transporté en hélicoptère à l’Hôpital de Buka à 180 kms de la maison. Quand je me suis réveillé, je me suis rendu compte que ma main droite et mes pieds ne bougeaient pas. J’ai pleuré en silence pour mes pieds et mon bras. J’ai eu la chance que mes parents étaient là pour me Fidel Motou, 16 ans Papouasie Nouvelle Guinée donner amour et affection. A mesure que je grandissais, je comprenais que d’une manière ou

d’une autre, je devais faire quelque chose pour que la jambe gauche et le bras arrivent à bouger. J’ai beaucoup lutté seul pour trouver la manière d’exercer ma jambe gauche et mon bras. Pour le bras j’utilisais surtout une petite branche qui agissait comme une extension de la main pour attraper les choses. Pour la jambe gauche, je jouais à mon sport favori, le football, pour améliorer la coordination. Le meilleur de tout, c’est que l’école me plaît, mais j’ai beaucoup lutté pour améliorer mon écriture afin de la rendre plus claire et qu’on puisse la lire. Parfois, j’aimerais que d’autres personnes puissent m’enseigner la manière de surmonter ma situation de lutte continuelle parce que je suis encore une personne jeune qui lutte avec mes deux handicaps.

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Convention sur les droits des enfants : Dans un esprit de coopération internationale, les États Parties favorisent l'échange d'informations pertinentes dans le domaine des soins de santé préventifs et du traitement médical, psychologique et fonctionnel des enfants handicapés, y compris par la diffusion d'informations concernant les méthodes de rééducation et les services de formation professionnelle, ainsi que l'accès à ces données, en vue de permettre aux Etats parties d'améliorer leurs capacités et leurs compétences et d'élargir leur expérience dans ces domaines. A cet égard, il est tenu particulièrement compte des besoins des pays en développement. (CDE, art. 23.4)

Du psaume 98 : Tous les confins de la terre ont vu le salut de notre Dieu.

Chantez au SEIGNEUR un chant nouveau, car il a fait des merveilles.

Sa droite, son bras très saint l'ont rendu vainqueur.

Le SEIGNEUR a fait connaître sa victoire; aux yeux des nations il a révélé sa justice.

Il s'est rappelé sa fidélité, sa loyauté, en faveur de la maison d'Israël.

Jusqu'au bout de la terre, on a vu la victoire de notre Dieu.

Acclamez le SEIGNEUR, terre entière; faites éclater vos chants de joie et vos musiques; jouez pour le SEIGNEUR sur la cithare, sur la cithare, au son des instruments.

Avec les trompettes, au son du cor, acclamez le roi, le SEIGNEUR.

Intention : Prions pour toutes les personnes qui aident les handicapés volontairement et de manière désintéressée.

Prière de Fidel Motou : Dieu notre Père, je te demande d’aider les aveugles et les paralysés. Aide‐les à être forts et qu’avec une pensée et une foi droites, ils puissent être guéris. Amen.

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6 décembre Jeudi de la 1e semaine de l’Avent Saint Nicolas, évêque

Lectures du jour : Is 26,1‐6. Que vienne un peuple juste qui observe la loyauté.

Mt 7,21.24‐27. Celui qui fait la volonté du Père entrera dans le Royaume des cieux.

Hieng Tom a presque 18 ans et Ann Sock, sa sœur, 8 ans. Les deux sont victimes de dystrophie musculaire, connue comme MD. Hieng Tom, depuis l’âge de quatre ans, perd du poids et des muscles, et il doit rester attaché à un cadre de fenêtre pour que son faible corps puisse rester stable. Ann Sock, il y a un an, était capable de marcher et de courir, mais elle est devenue récemment paralysée et elle ne peut se tenir qu’en s’accrochant à quelque chose. Son corps montre des signes clairs d’anémie. Hieng Tom et Ann Sock vivent dans une vieille structure en bois à Pahir Watt, faubourg de Pailin, Camboya, avec leur mère, Hieng Pov, 40 ans, et leur sœur Pisey, 15 ans. Hieng Tom souhaite ardemment aller à l’école, étudier et participer à toutes les activités avec ses camarades, mais il ne le peut pas à cause de son

Ann Sock et Hieng Tom profond handicap. La situation de ses deux frères et de sa famille est connue de beaucoup Cambodge de gens ; ils ont peur d’être étiquetés comme un

mauvais « karma », et donc d’être vus par beaucoup comme une « famille maudite ».

La condition des deux garçons a obligé leur mère, qui est l’unique soutien de la famille, à abandonner son travail de vente ambulante de fruits pour les soigner. Cela a eu une sérieuse conséquence sur les finances de la famille qui vit dans une extrême pauvreté.

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Convention sur les droits des enfants: Les États Parties reconnaissent le droit de l'enfant de jouir du meilleur état de santé possible et de bénéficier de services médicaux et de rééducation. Ils s'efforcent de garantir qu'aucun enfant ne soit privé du droit d'avoir accès à ces services. (CDE, art. 24.1)

Psaume 1,1‐6 : Telle un miroir, la vie reflète ce que nous voyons.

Heureux l'homme qui ne prend pas le parti des méchants, ne s'arrête pas sur le chemin des pécheurs et ne s'assied pas au banc des moqueurs, mais qui se plaît à la loi du SEIGNEUR et récite sa loi jour et nuit!

Il est comme un arbre planté près des ruisseaux: il donne du fruit en sa saison et son feuillage ne se flétrit pas; il réussit tout ce qu'il fait.

Tel n'est pas le sort des méchants: ils sont comme la bale que disperse le vent. (…) Car le SEIGNEUR connaît le chemin des justes, mais le chemin des méchants se perd.

Intention : Demandons pour toutes les familles qui, en raison de leur situation financière, ne peuvent satisfaire leurs besoins d’assistance médicale.

Prière de Hieng Tom: Oh Dieu, je te demande d’être bien et de me rendre fort.

Aide‐moi et aide tous les membres de ma famille. Bénis ma mère qui s’occupe de nous. Donne‐lui la paix et la santé. Amen.

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7 décembre Vendredi de la 1e semaine de l’Avent Saint Ambroise, évêque et martyr

Lectures du jour : Is 29, 17‐24. Ce jour‐là, les yeux des aveugles s’ouvriront.

Mt 9, 27‐31. Jésus guérit deux aveugles qui croient en lui.

Moi, Hugo, je ne me suis jamais senti discriminé à cause de mon handicap, hydrocéphalie. Ma famille est fière de sortir avec moi dans des lieux comme : centres commerciaux, magasins d’alimentation, commerces d’objets domestiques, entre autres. Je n’ai jamais senti la souffrance de la discrimination.

Rien ne m’a contrarié. Je voulais participer à certains sports, mais je connais mes limites.

Mes parents me soutiennent et mes amis aussi.

Ma vie est normale. Malgré le handicap, je me sens très heureux.

Hugo Junior Jardín 13 ans, Brésil

Convention sur les droits des enfants : Les États Parties s'efforcent d'assurer la réalisation intégrale du droit susmentionné et, en particulier, prennent les mesures appropriées pour : a) Réduire la mortalité parmi les nourrissons et les enfants ; b) Assurer à tous les enfants l'assistance médicale et les soins de santé nécessaires, l'accent étant mis sur le développement des soins de santé primaires ; c) Lutter contre la maladie et la malnutrition, y compris dans le cadre de soins de santé primaires, grâce notamment à l'utilisation de techniques aisément disponibles et à la fourniture d'aliments nutritifs et d'eau potable, compte tenu des dangers et des risques de pollution du milieu naturel. (CDE, art. 24.2‐a‐b‐c) 20

Psaume 8 : Quand on pressent que la vie est remplie de Dieu, dans chaque petite chose on cherche et on troue Sa trace.

(…) Quand je vois tes cieux, œuvre de tes doigts, la lune et les étoiles que tu as fixées, qu'est donc l'homme pour que tu penses à lui, l'être humain pour que tu t'en soucies ?

Tu en as presque fait un dieu : tu le couronnes de gloire et d'éclat ; tu le fais régner sur les œuvres de tes mains ; tu as tout mis sous ses pieds :

tout bétail, gros ou petit, et même les bêtes sauvages, les oiseaux du ciel, les poissons de la mer, tout ce qui court les sentiers des mers.

SEIGNEUR, notre Seigneur, que ton nom est magnifique par toute la terre !

Intention : demandons pour tous les enfants et les adultes d’accepter matériellement et spirituellement leur handicap.

Prière de Hugo Junior Jardín : Seigneur, merci pour ma famille et pour la vie.

Je demande aide au Seigneur pour trouver la guérison. Pour que cette vie soit, tous les jours, meilleure. Merci, Seigneur !

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8 décembre Fête de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie Samedi de la 1e semaine de l’Avent

Événement mariste : 1942, consécration de l’Institut mariste au Cœur Immaculé de Marie. 1950, Première fondation mariste en Indonésie.

Lectures du jour : Gn 3,9‐15.20. Je mettrai une hostilité entre toi et la femme.

Ep 1,3‐6.11‐12 Il nous a choisis dans la personne du Christ, avant la création du monde.

Lc 1,26‐38. Réjouis‐toi, comblée de grâce, le Seigneur est avec toi.

au Centre d’Éducation Spéciale 11; actuellement, je suis inscrit en classe de quatrième d’éducation spécialisée, et le nom de mon enseignante est Celia; ma classe compte 20 autres adolescents.

J’ai beaucoup d’affection pour mon professeur, mais j’ai certaines plaintes à faire à mon école; je trouve qu’il manque d’activités physiques,

sportives et récréatives qui pourraient être Iago Tavares Rodrigues organisées; je crois aussi qu’il devrait y avoir plus 17 ans, Brésil d’activités d’informatique, étant donné que le

collège a un laboratoire d’informatique.

Je vis avec ma famille : Claudenilia ma mère, Brainer mon frère aîné de 24 ans et ma sœur plus jeune, Emily qui a 14 ans. Mon papa, Pablo, est séparé de ma mère et je n’ai pas beaucoup de relation avec lui.

Je suis entré ensemble avec ma sœur Emily au centre Mariste Circuito Jovem de Ceilandia au second semestre de 2010, au cours d’informatique de base; nous étions dans ce cours depuis quelques semaines seulement quand nous avons été transférés au projet « Éduquer pour la Vie », qui est aussi offert au Centre Mariste et que dirige la professeure Alessandra.

Le temps que j’ai passé dans le cours d’informatique de base fut très important pour moi parce que je me suis rendu compte que je devais apprendre

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beaucoup de choses, comme apprendre à lire pour pouvoir faire beaucoup de choses et mieux utiliser l’ordinateur.

Dans le projet « Éduquer pour la Vie », je me suis bien adapté et surtout, j’ai fait un grand pas en avant face à mes difficultés. La professeure Alessandra est arrivée à bien travailler sur les préjugés de mes collègues; je me suis senti intégré, arrivant à participer aux ateliers de Capoeira réalisés au Centre Mariste, malgré mes difficultés de motricité.

Je suis très heureux de mes progrès, depuis presque deux ans, parce que j’apprends beaucoup dans ce milieu. Au début, je ne connaissais pas les lettres, mais grâce au travail réalisé par le professeure Alessandra, je peux arriver à former mots et des phrases; je me suis très bien adapté à la routine du Centre Mariste, qui est mon milieu favori, où j’aimerais passer plus de temps. Si on me demande ce que j’aime le plus dans mon école ou au Centre Mariste « Circuito Jovem », je dirais certainement que le préfère le « Circuito Jovem », parce qu’ici, les gens me traitent avec respect, d’égal à égal, donc, je ne suis pas différent des autres. À l’école, je suis toujours seul et mes compagnons m’appellent par un nom que je n’aime pas. Alors qu’ici, au Centre Mariste, je peux me dépasser tous les jours.

Convention sur les droits des enfants : d) Assurer aux mères des soins prénatals et postnatals appropriés ; e) Faire en sorte que tous les groupes de la société, en particulier les parents et les enfants, reçoivent une information sur la santé et la nutrition de l'enfant, les avantages de l'allaitement au sein, l'hygiène et la salubrité de l'environnement et la prévention des accidents, et bénéficient d'une aide leur permettant de mettre à profit cette information ; f) Développer les soins de santé préventifs, les conseils aux parents et l'éducation et les services en matière de planification familiale. (CDE, art.

24 d, e, f.)

Magnificat (Lc 1,46‐55) : Marie est l’œuvre la plus belle de Dieu, la plus proche et la plus chère. Marie est le cantique nouveau de Dieu dans le monde.

Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur !

Il s’est penché sur son humble servante ;

Désormais tous les âges me diront bienheureuse.

Le Puissant fit pour moi des merveilles : 23

Saint est son nom !

Son amour s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent.

Déployant la force de son bras, il disperse les superbes.

Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles.

Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides.

Il relève Israël, son serviteur ; il se souvient de son amour, De la promesse faite à nos pères, en faveur d’Abraham et de sa race, à jamais.

Intention : Prions pour les centres sociaux qui accueillent les garçons et les filles handicapés en travaillant avec eux selon leurs besoins.

Prière de Iago Tavares Rodrigues : Tu te demandes : où est la source pour joindre l’eau vive ? Elle est dans la mystérieuse présence d’un amour.

Le plus important, c’est de découvrir que Dieu t’aime. Là est la source. Son amour est présence et pardon. Il t’aime, même si tu n’y réponds pas. Il arrivera un jour où tu lui diras : Je t’aime, peut‐être pas comme je le voudrais, mais je t’aime.

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L’UNICEF condamne le manque de protection pour des milliers d’enfants africains handicapés

Le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) dénonce aujourd’hui le manque de protection dont souffrent des millions d’enfants ayant des handicaps en Afrique, et il incite les familles et les gouvernements à faire davantage pour que cesse cette discrimination. Nairobi, 16 juin. – Le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) dénonce aujourd’hui le manque de protection dont souffrent des millions d’enfants ayant des handicaps en Afrique, et il incite les familles et les gouvernements à faire davantage pour que cesse cette discrimination. Dans un communiqué émis à Adis Abeba, à l’occasion de la Journée de l’Enfant Africain célébrée aujourd’hui, l’UNICEF fait état qu’environ 5 à 10% de tous les enfants du continent grandissent avec un type d’incapacité. Ces incapacités sont habituellement causées par diverses maladies comme la polio, la rougeole, la méningite et la malaria cérébrale, en plus de la carence des soins prénataux et néonataux adéquats.

« Les enfants handicapés continuent à être les plus abandonnés de tous les groupes d’enfants en Afrique. Seul un petit nombre d’entre eux vont à l’école mais ils ne reçoivent pas une éducation adaptée à leurs besoins », assure la responsable de l’Unité d’Incapacité de l’UNICEF, Rosangela Berman Bieler. L’UNICEF dénonce, en même temps, que, des 55 pays africains, 25 d’entre eux n’ont pas ratifié la Convention des Droits des Personnes ayant des Incapacités, laquelle stipule que les enfants avec ce problème doivent être protégés contre toute forme de discrimination et que ces enfants devraient avoir accès à l’éducation et aux services médicaux.

Par exemple, une étude faite par l’UNICEF en 2011, à Madagascar, indique que la scolarisation pour les enfants ayant une incapacité y est très faible : seulement 11% des enfants handicapés fréquentent les écoles primaires, chiffre qui diminue encore plus pour les filles. Des enfants interrogés, pratiquement tous ont reconnu être ridiculisés par leurs compagnons, ce qui augmente le risque qu’ils abandonnent leurs études. Le Fonds fait également une mention spéciale pour les enfants albinos de Tanzanie, un des pays avec le plus haut taux d’albinisme au monde; ces enfants sont non seulement exclus de la société mais aussi agressés. Le Jour de l’Enfant Africain commémore la manifestation du 16 juin 1976 à Soweto (Afrique du Sud) où des milliers d’élèves noirs ont envahi les rues pour protester contre l’infériorité de l’éducation qu’ils recevaient par rapport à la minorité blanche. Cette initiative a provoqué une vague de violence qui a coûté la vie à des centaines de personnes.

(Source : lainformacón.com. 16/06/2012).

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9 décembre 2e Dimanche de l’Avent

Événement mariste : 1879, décès du frère Louis‐Marie, 2nd Supérieur Général de l’Institut .

Lectures du jour : Ba 5,1‐9 : Dieu montrera ta splendeur.

Ph 1,4‐6.8‐10 : Que vous parveniez au jour du Christ nets et irréprochables.

Lc 3,1‐6 : Tous verront le salut de Dieu.

Mon nom est Jaime Crux Juscamaita, (Lima, Pérou), j’ai 17 ans et je suis né avec une situation qui me rend spécial : j’ai le syndrome de Down. Depuis la troisième année du primaire, j’étudie au collège Champagnat, et actuellement, je suis en troisième secondaire. Je suis heureux. Grâce à ma famille qui me donne tout l’appui dont j’ai besoin, à mon papa parce qu’il me procure le nécessaire, à ma mère parce qu’elle est affectueuse et dévouée, à ma grande sœur parce que j’apprends beaucoup d’elle.

Merci à mes professeurs du collège Champagnat

pour leur compréhension et parce qu’ils enseignent Jaime Cruz Juscamaita bien; merci à mes institutrices de Kallpa pour leur 17 ans, Pérou appui et leur compréhension. Tous mes succès sont possibles grâce aux membres de ma famille qui ont. fait de moi une personne responsable, mature et engagée. De ce que je me rappelle, j’ai toujours fait différentes activités, comme actuellement. Le matin, je suis au collège, l’après‐midi, je pratique la natation, le surf, le théâtre et le piano. Je suis bon en natation; j’ai participé aux Olympiades Spéciales et j’ai gagné des médailles d’or en différents styles. Ma vie au collège est super, mes compagnons m’acceptent comme je suis, ils m’invitent à jouer au basketball à la récréation, à converser, à faire parti des groupes d’étude, à manger avec eux, à partager la chambre dans les voyages d’étude. J’étais auparavant à GAMA, je participe maintenant à MARCHA; cela m’a aidé à m’intégrer avec mes amis et à me rapprocher de Dieu et de Marcellin Champagnat, en croire en sa parole et à me confier davantage à Dieu.

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Mes examens sont différents de ceux de mes compagnons de classe; cela est bon pour moi et m’aide à me préparer pour être meilleur. J’ai beaucoup de rêves que je veux réaliser : terminer le collège, graduer et accéder à l’université pour étudier en gastronomie; je veux aussi continuer d’étudier en musique, en théâtre, en natation et en surf.

Convention sur les droits des personnes handicapées : Par personnes handicapées on entend des personnes qui présentent des incapacités physiques, mentales, intellectuelles ou sensorielles durables dont l'interaction avec diverses barrières peut faire obstacle à leur pleine et effective participation à la société sur la base de l'égalité avec les autres.

(CDPH, art. 1)

Psaume 22, 1‐6 : Nous avons besoin de recréer Dieu dans notre vie, de purifier notre image de Lui.

Le SEIGNEUR est mon berger, je ne manque de rien.

Sur de frais herbages, il me fait coucher; près des eaux du repos, il me mène, il me ranime.

Il me conduit par les bons sentiers, pour l'honneur de son nom.

Même si je marche dans un ravin d'ombre et de mort, je ne crains aucun mal, car tu es avec moi;

ton bâton, ton appui, voilà qui me rassure.

Devant moi tu dresses une table, face à mes adversaires.

Tu parfumes d'huile ma tête, ma coupe est enivrante.

Oui, bonheur et fidélité me poursuivent tous les jours de ma vie, et je reviendrai à la maison du SEIGNEUR, pour de longs jours.

Intention : Prions pour les centres scolaires et extrascolaires qui intègrent des personnes souffrant d’incapacité.

Prière de Jaime Cruz Juscamaita : Merci, Seigneur, pour tout ce que tu m’as donné, et merci de me bénir et de bénir ma famille.

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10 décembre Lundi de la 2e semaine de l’Avent Journée Internationale des Droits Humains (ONU)

Événement mariste : 1984, première fondation mariste au Kenya.

Lectures du jour : Is 35,1‐10. Dieu vient lui‐même et va vous sauver.

Lc 5,17‐26. Aujourd’hui nous avons vu des choses admirables.

Mon nom est Jesse McCormack. J’ai 14 ans et je fréquente le Collège de San Augustin à Cairns. Je vis à Cairns avec ma mère, mon père et mon petit frère.

Je suis né sans main droite. Maman et papa ont appris qu’il me manquerait une main quand maman était enceinte de 20 semaines. Mon infirmité fut causée par le syndrome de la bande amniotique. Le syndrome de la bande amniotique se produit quand

les bandes élastiques s’enroulent autour d’une Jesse McCormack extrémité et arrêtent sa croissance. À part mon 14 ans, Australie infirmité, je suis un garçon normal et en santé qui aime regarder la télévision, jouer avec mon x‐box et communiquer sur Facebook. Quand j’ai commencé le préscolaire, je m’aidais d’une prothèse. Ça n’a pas pris beaucoup de temps avant de voir que je n’en avais pas besoin. Cependant, quand j’ai commencé l’école, j’avais des difficultés avec la barre pour faire des flexions. J’ai vraiment eu de la difficulté pour continuer à me déplacer d’une extrémité à l’autre, et je retournai à la maison bouleversé à cause de cela. Ma famille a trouvé une solution pour protéger mon bras et pour que je puisse me baisser et me déplacer. Je me suis senti heureux quand j’ai vu que je pouvais faire cet exercice sans tomber. À l’âge de neuf ans, j’ai obtenu la qualification d’athlète avec incapacité (AWD, selon le sigle en anglais) et à cause de mon infirmité, j’ai eu l’occasion de pratiquer plusieurs sports différents et de voyager. J’ai les records AWD d’Australie pour ma classification dans les courses de 800 et de 1500 mètres, le triple saut et le javelot. Quand j’étais à l’école primaire, le directeur me citait toujours comme exemple devant les autres étudiants parce que pouvais m’entraîner et participer à des compétitions, mais aussi m’organiser et faire mes devoirs du collège. Cette reconnaissance et l’encouragement du directeur m’ont donné davantage confiance et cet appui a été extraordinaire. Je fus aussi 28

capitaine de mon école primaire. Il y a quelques tâches qui sont difficiles à faire avec une seule main. Récemment, quand je suis allé en vacances, je n’ai pas pensé que j’arriverais à être capable d’utiliser les skis aquatiques, mais après de nombreuses tentatives et beaucoup de patience et d’encouragement de mon père, j’ai enfin trouvé un moyen d’aller de l’avant et de garder l’équilibre; ainsi j’ai pu faire du ski aquatique. Ce fut une réussite importante pour moi, bien que difficile; je me suis senti très bien quand je l’ai finalement réussi. Je me sens agressé quand je suis avec des gens que je ne connais pas; je préfère que l’on me demande ce qui est arrivé à ma main plutôt que de me regarder ou de simplement murmurer.

Jusqu’à maintenant, le fait d’être né sans la main droite ne m’a pas privé de faire ce que je veux. N’avoir qu’une main me donne plus de courage pour trouver une façon de faire ce que je veux.

Convention sur les droits des personnes handicapées : Les États Parties prennent toutes mesures nécessaires pour garantir aux enfants handicapés la pleine jouissance de tous les droits de l'homme et de toutes les libertés fondamentales, sur la base de l'égalité avec les autres enfants. (CDPH, art. 7.1)

Psaume 23, 1‐6 : Marie, la femme qui cherche Dieu, nous offre Dieu‐Enfant.

Au SEIGNEUR, la terre et ses richesses, le monde et ses habitants !

C'est lui qui l'a fondée sur les mers et la tient stable sur les flots.

Qui gravira la montagne du SEIGNEUR ?

Qui se tiendra dans son saint lieu ? ‐ L'homme aux mains innocentes et au cœur pur, qui ne tend pas vers le mal et ne jure pas pour tromper.

Il obtient du SEIGNEUR la bénédiction, et de son Dieu sauveur la justice.

Telle est la race de ceux qui le cherchent, qui recherchent ta face: c'est Jacob !

Intention : Prions pour les personnes handicapées, afin qu’elles aient le courage nécessaire pour se dépasser elles‐mêmes.

Prière de Jesse McCormack : Seigneur, bénis ma famille et bénis‐moi.

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11 décembre Mardi de la 2e semaine de l’Avent

Lectures du jour : Is 40,1‐11. Annonce de la délivrance.

Mt 18,12‐14. Dieu ne veut pas qu’un seul de ces petits se perde.

Je suis Kavindu Nidushan Udapola, un jeune de 16 ans. Je suis du Sri Lanka. Je suis sourd de naissance, ce qui me donne de la difficulté à communiquer. Résultat : je n’entends pas les autres, et à cause de cela, je me sens frustré. Je suis capable de communiquer avec ceux qui connaissent la langue des signes. À part mes amis sourds et mes professeurs, seul un petit nombre de personnes connaissent cette langue.

Quand je suis dans un groupe, les gens ne Kavindu Nidushan Udapola peuvent deviner que je suis sourd parce que je 16 ans, Sri Lanka suis d’apparence assez normale. Mais une fois qu’ils se rendent compte de mon incapacité, parfois ils ne m’acceptent pas.

Cela me rend triste. Évidemment, mes parents et mes professeurs m’aiment et m’aident à trouver l’information dont j’ai besoin, ils m’aident à me dépasser, ils m’encouragent à participer non seulement au niveau des études formelles mais aussi dans des activités extrascolaires. Je fais parti de la fanfare de l’école et je participe à de nombreuses associations.

Mon incapacité d’audition me fait souffrir jour après jour. Parfois, cela m’empêche de participer avec les autres et je ne peux profiter des fêtes.

Malgré tous ces obstacles, j’ai décidé d’aller de l’avant et de dépasser tous les défis, parque je sais que je puis être une personne importante et que sais que je suis chéri et aimé.

Convention sur les droits des personnes handicapées : Dans toutes les décisions qui concernent les enfants handicapés, l'intérêt supérieur de l'enfant doit être une considération primordiale. (CDPH, art. 7.2)

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Psaume 24, 4‐14 : Lorsque Dieu nous dévoile son visage de Père‐Mère, il n’y a de la place que pour l’émerveillement et la reconnaissance les plus profonds.

Fais‐moi connaître tes chemins, SEIGNEUR; enseigne‐moi tes routes.

Fais‐moi cheminer vers ta vérité et enseigne‐moi, car tu es le Dieu qui me sauve.

(…) Le SEIGNEUR est si bon et si droit qu'il montre le chemin aux pécheurs.

Il fait cheminer les humbles vers la justice et enseigne aux humbles son chemin.

Toutes les routes du SEIGNEUR sont fidélité et vérité, pour ceux qui observent les clauses de son alliance. (…)

Intention : Portons dans notre prière toutes les personnes sourdes ou sourdes‐ muettes qui ne peuvent participer pleinement dans la société.

Prière de Kavindu Nidushan Udapola : Seigneur Jésus, je te rends grâce pour le merveilleux cadeau de la vie que tu m’as donné. Tu sais, Seigneur, que j’ai des capacités différentes. Cela aussi est une bénédiction. Aide‐moi à affronter tous les défis et, s’il‐vous‐plaît, pends soin de moi. Donne‐moi la force pour bien étudier. Pardonne‐moi pour les fois que je me décourage et que je tombe. Je mets mon avenir dans tes mains précieuses afin qu’elles me conduisent à l’avenir que tu m’as préparé. Amen.

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12 décembre Mercredi de la 2e semaine de l’Avent Notre Dame de Guadalupe

Lectures du jour : Is 40,25‐31. Le Seigneur tout‐puissant redonne vigueur à celui qui est fatigué.

Mt 11 28‐30. Venez à moi, vous tous qui peinez.

Mon nom est Claro Tungul et j’ai 18 ans. Je vis à Sydney. Je suis né de descendants philippins. J’ai une incapacité visuelle, ce qui signifie que je ne vois pas bien comme la majorité des gens.

Je suis né avec le glaucome et aussi avec une microphtalmie. Mon œil gauche peut seulement distinguer la lumière, et je puis voir uniquement avec mon œil droit sur une très courte distance. À cause de mon incapacité, il m’est très difficile de faire ce qui, pour les autres, devient facile, comme lire, écrire un devoir ou dessiner. Il n’existe pas de traitement pour mon incapacité.

J’ai bien de la chance de profiter d’organismes, par exemple « Vision Australia » qui m’aide pour le

transport et la mobilité. À l’école, mes professeurs

sortent de leur méthode habituelle pour me Claro Tungul rendre la vie d’étudiant plus facile en numérisant 18 ans, Australie mon travail sur papier en copie électronique, en me fournissant des livres à lecture digitale et auditive, et en m’encourageant à faire le mieux possible. Je ne puis oublier mes parents qui sont toujours là pour m’appuyer chaque fois que j’ai besoin de quelque chose. Même si j’ai des difficultés dues à mon incapacité, j’ai trouvé d’autres façons de faire les choses quotidiennes. À l’école, j’utilise un ordinateur portable comme plume et papier, j’utilise un logiciel pour m’aider à voir l’écran. Je suis également capable de me déplacer librement de la maison à l’école et jusqu’au « TAFE », ce qui est un déplacement de 40 minutes par train et à pied. Ma passion est la musique et j’aime beaucoup jouer de plusieurs instruments comme le piano, la guitare, le saxophone et la batterie.

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Convention sur les droits des personnes handicapées : Les États Parties garantissent à l'enfant handicapé, sur la base de l'égalité avec les autres enfants, le droit d'exprimer librement son opinion sur toute question l'intéressant, les opinions de l'enfant étant dûment prises en considération eu égard à son âge et à son degré de maturité, et d'obtenir pour l'exercice de ce droit une aide adaptée à son handicap et à son âge. (CDPH, art. 7.3)

Du psaume 25 : Dieu aime l’humilité, « car Dieu est la somme Vérité, et que l’humilité c’est marcher dans la vérité » (Sainte Thérèse d’Avila).

Rends‐moi justice, SEIGNEUR, car ma conduite est intègre et j'ai compté sur le SEIGNEUR sans fléchir.

Examine‐moi, SEIGNEUR, soumets‐moi à l'épreuve.

Ta fidélité est restée devant mes yeux; je me suis conduit selon ta vérité.

Je n'ai pas été m'asseoir chez des imposteurs; je ne suis pas entré chez des hypocrites; j'ai pris en haine la bande des malfaiteurs; je n'ai pas été m'asseoir chez des impies.

SEIGNEUR, j'aime la maison où tu résides, et le lieu où demeure ta gloire.

Ne lie pas mon sort à celui des pécheurs.

Ils ont de l'ordure sur les mains, leur droite est remplie par la vénalité.

Ma conduite est intègre, libère‐moi, par pitié!

Mon pied se tient sur du solide, et dans les assemblées, je bénirai le SEIGNEUR.

Intention : Prions pour toutes les associations qui offrent de l’aide aux personnes qui souffrent de quelque forme d’incapacité.

Prière de Claro Tungul : Merci pour tout ce que tu m’as donné dans la vie, surtout l’appui continuel que je reçois des personnes qui m’entourent. Merci pour mes talents, surtout en musique. Merci aussi pour ma famille qui est toujours là pour m’aider, et merci pour mes bons amis qui ne me traitent pas de manière différente parce que j’ai un handicap. Amen.

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13 décembre Jeudi de la 2e semaine de l’Avent Sainte Lucie, vierge et martyre

Lectures du jour : Is 41,13‐30. Je suis ton rédempteur, le saint d’Israël.

Mt 11,11‐15. Parmi les enfants des femmes, il n’en a pas surgi de plus grand que Jean le Baptiste.

Mon handicap ne m’affecte pas du tout; certes, il y a de nombreuses difficultés, la plus grande étant l’accessibilité. Un exemple, c’est l’école dont les salles ont des portes par où il m’est difficile d’entrer; mais le pire est quand il pleut et que l’activité se déroule dans une salle qui n’a pas un accès couvert et que je ne puis y participer. Il me faut toujours tenir compte de mon incapacité, puisque la chaise n’entre pas sous la table et le pupitre est très haut; mais il y a toujours quelqu’un qui m’aide. Une autre difficulté est dans ma propre maison : à cause des conditions financières, il n’y a pas

Jordana Cristina Coimbra d’accessibilité, je ne peux donc pas me déplacer; la salle de bain est l’endroit le plus difficile.

Brésil Quant à l’aide économique, nous en avons une du gouvernement qui nous aide avec les médicaments. Ce qui m’encourage, c’est l’aide humaine, la solidarité qui vient des amis et des éducateurs qui m’aident à m’intégrer et à me déplacer. Pour dépasser les difficultés, je vois la vie comme un don, un cadeau, ainsi j’essaie de voir le côté positif des choses.

Souffrir d’une certaine forme de discrimination est quelque chose que j’ai vécu. Je me rappelle trois situations. Quand une collègue m’a traitée d’estropiée. Une autre fois, lorsqu’une professeure qui, maintenant, n’est plus de l’école, me dit que je ne pourrais rien faire dans la vie étant en chaise roulante. Un autre fait est arrivé dans la rue, quand ma grand‐mère a stationné la voiture dans un endroit libre et qu’une femme nous a insultées sous prétexte que nous gâcherions sont image en nous stationnant près d’elle avec une chaise roulante. Tout cela m’a causé une grande gêne.

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Convention sur les droits des personnes handicapées : Les États Parties réaffirment que le droit à la vie est inhérent à la personne humaine et prennent toutes mesures nécessaires pour en assurer aux personnes handicapées la jouissance effective, sur la base de l'égalité avec les autres. (CDPH, art. 10)

Psaume 26,1‐14 : Qui nous donnera l’espérance ? Où trouverons‐nous du courage pour vivre ? A quelle porte frapperons‐nous ? Nous demanderons aux mystiques de nous parler de la douceur de l’amour.

Le SEIGNEUR est ma lumière et mon salut, de qui aurais‐je peur?

Le SEIGNEUR est la forteresse de ma vie, devant qui tremblerais‐je?

(…) J'ai demandé une chose au SEIGNEUR, et j'y tiens: habiter la maison du SEIGNEUR tous les jours de ma vie, pour contempler la beauté du SEIGNEUR et prendre soin de son temple.

(…) Je suis sûr de voir les bienfaits du SEIGNEUR au pays des vivants.

Attends le SEIGNEUR; sois fort et prends courage; attends le SEIGNEUR.

Intention : Prions pour que disparaissent les barrières qui empêchent les personnes souffrant d’infirmité de participer à une vie normale.

Prière de Jordana Cristina Coimbra : Mon Dieu… Aujourd’hui, j’ai découvert que malgré mes luttes et mes difficultés, le Seigneur est toujours à mon côté, comme un père qui n’abandonne jamais son enfant. Je sais que tu ne m’imposeras pas un poids que je ne pourrais supporter. Je te demande de toujours protéger ma famille, mes professeurs et mes amis, parce qu’ils m’aident à ce que la vie vaille la peine d’être vécue chaque jour.

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14 décembre Vendredi de la 2e semaine de l’Avent Saint Jean de la Croix, prêtre et docteur

Lectures du jour : Is 48,17‐19. Si tu avais gardé mes commandements…

Mt 11,16‐19. Ils n’écoutent ni Jean ni le Fils de l’Homme.

Je suis un enfant né souffrant de ‘spina bifida’, mais je ne sens pas que ce soit une incapacité : ça ne m’affecte en rien d’être en chaise roulante, seulement parfois, lorsque mon petit frère me demande de lui prêter la chaise roulante pour jouer et que je dois lui dire que ce n’est pas pour jouer mais que c’est mon moyen de locomotion et que j’en ai besoin pour me déplacer. C’est ma famille qui m’appuie; mes parents sont toujours avec moi, à tout moment, et m’accompagnent. De plus, j’ai des parrains qui me soutiennent et m’aident quand mes parents ne peuvent pas m’accompagner quelque part. Jusqu’à

José Carlos Atuncar mon petit frère, qui est espiègle, qui est toujours disponible pour m’aider : j’aime beaucoup toute ma Quispe famille. Je ne me sens pas comme ayant un handicap; 11 ans, Pérou par exemple, actuellement, je suis le délégué de ma classe, mes compagnons m’ont élu; c’est pour cela que je dis maintenant : « JE SUIS LE SHÉRIF DE CETTE VILLE ». C’est ainsi que je vis au jour le jour, comme n’importe lequel de mes compagnons; de plus, j’ai trois bons amis : Luis, Leonardo et Dylan qui m’aident quand j’ai besoin d’eux. Je ne sens pas que mes compagnons me mettent de côté : nous blaguons, nous rions beaucoup de tout; on me traite aimablement dans mon collège.

Convention sur les droits des personnes handicapées : Les États Parties prennent, conformément aux obligations qui leur incombent en vertu du droit international, notamment le droit international humanitaire et le droit international des droits de l'homme, toutes mesures nécessaires pour assurer la protection et la sûreté des personnes handicapées dans les 36

situations de risque, y compris les conflits armés, les crises humanitaires et les catastrophes naturelles. (CDPH, art. 11)

Psaume 30,2‐6.11‐13 : Cela ne sert à rien de nous renfermer dans notre douleur ou dans notre tristesse ; nous n’en tirons qu’amertume et énergie négative que nous projetons sur notre entourage.

Je t'exalte, SEIGNEUR, car tu m'as repêché; tu n'as pas réjoui mes ennemis à mes dépens. (…) SEIGNEUR, tu m'as fait remonter des enfers, tu m'as fait revivre quand je tombais dans la fosse.

Chantez pour le SEIGNEUR, vous ses fidèles, célébrez‐le en évoquant sa sainteté: Pour un instant sous sa colère, toute une vie dans sa faveur.

Le soir s'attardent les pleurs, mais au matin crie la joie.

Écoute, SEIGNEUR! par pitié!

SEIGNEUR, sois mon aide!»

Tu as changé mon deuil en une danse, et remplacé mon sac par des habits de fête.

Aussi, l'âme te chante sans répit; SEIGNEUR mon Dieu, je te rendrai grâce toujours.

Intention : Prions pour toutes les personnes handicapées qui vivent continuellement des situations de risque.

Prière de José Carlos Atuncar : Dieu, je te rends grâce pour ma famille, le don de chaque jour et parce que je ne me sens pas affecté d’être en chaise roulante; je te demande seulement de prendre soin de moi et de toujours me protéger.

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15 décembre Samedi de la 2e semaine de l’Avent

Événement mariste : 1949, départ des premiers frères pour le Nigeria.

Lectures du jour : Si 48,1‐4.9‐11. Élie reviendra…

Mt 17,10‐13. Élie est déjà revenu et ils ne l’ont pas reconnu.

Bonjour ! Mon nom est Laura et j’ai le syndrome d’Asperger. Je crois que l’on peut dire que la vie n’a pas été parfois facile pour moi. Une partie de la vie est plus facile et, d’autres fois, elle n’est pas si facile. J’aime être connue comme une « Aspie » : je suis l’unique fille diagnostiquée avec le syndrome d’Asperger dans l’école. Je suis actuellement une étudiante de 11 ans au Collège Catholique Red Ben, situé au centre‐ouest de la Nouvelle Galles du Sud. J’espère demeurer dans cette école jusqu’à ce que je puisse compléter mon HSC. Il y a des choses que j’aime réellement

d’être une « Aspie », comme avoir une grande Laura Harvey attention pour les détails, prendre soin du Australie cheval de la famille, chanter et jouer de la

guitare.

J’aime chanter et jouer de la guitare dans les rassemblements scolaires. Une chose dont je sui fière, c’est d’avoir appris à monter à cheval. Les défis auxquels je suis confrontée chaque jour sont d’apprendre à me conduire et à être capable de lire le langage corporel des autres et leurs expressions faciales.

Les travaux au collège sont un défi constant pour moi, tous les jours, parce que je préfère écouter mon iPod ou l’ordinateur. Il m’est difficile de m’organiser.

Convention sur les droits des personnes handicapées : Les États Parties reconnaissent le droit des personnes handicapées à l'éducation. En vue d'assurer l'exercice de ce droit sans discrimination et sur la base de l'égalité des chances, les États Parties font en sorte que le système éducatif pourvoie à l'insertion scolaire à tous les niveaux et offre, tout au long de la vie, des possibilités d'éducation qui visent… (CDPH, art. 24.1)

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Du psaume 33, 2‐21 : Nous nous unissons à la longue chaîne d’hommes et de femmes qui au long des siècles ont tressailli devant Dieu.

Rendez grâce au SEIGNEUR sur la cithare; sur la harpe à dix cordes, jouez pour lui !

Chantez pour lui un chant nouveau, jouez de votre mieux pendant l'ovation.

Car la parole du SEIGNEUR est droite, et toute son œuvre est sûre.

Il aime la justice et l'équité; la terre est remplie de la fidélité du SEIGNEUR.

Le SEIGNEUR a brisé le plan des nations, il a anéanti les desseins des peuples.

Le plan du SEIGNEUR subsiste toujours, et les desseins de son cœur, d'âge en âge.

Heureuse la nation qui a le SEIGNEUR pour Dieu !

Heureux le peuple qu'il s'est choisi pour patrimoine !

Des cieux, le SEIGNEUR regarde et voit tous les hommes. Du lieu où il siège, il observe tous les habitants de la terre, lui qui leur modèle un même cœur, lui qui est attentif à toutes leurs œuvres.

Mais le SEIGNEUR veille sur ceux qui le craignent, sur ceux qui espèrent en sa fidélité, pour les délivrer de la mort et les garder en vie durant la famine.

Nous, nous attendons le SEIGNEUR: Notre aide et notre bouclier, c'est lui!

La joie de notre cœur vient de lui, et notre confiance est en son nom très saint.

Intention : Prions pour toutes que les personnes ayant des handicaps aient accès à l’éducation.

Prière de Laura Harvey : Dieu que j’aime, aide‐moi à croire en ton action invisible et aide‐moi à affronter mes défis de chaque jour. Amen.

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16 décembre 3e Dimanche de l’Avent

Événement mariste : 1845, décès de Mgr Épalle sur l’île de San Cristóbal (Océanie).

Lectures du jour : So 3,1‐4‐18. Le Seigneur se réjouit en toi.

Ph 4, 4‐7. Le Seigneur est proche Lc 3,10‐18. Que faisons‐nous ?

Je suis Mirium Fernando, du Sri Lanka, j’ai 16 ans. Je me prépare à me présenter à mon premier examen public cette année. Je sais que je suis une étudiante brillante, mais mon handicap auditif nuit à mon éducation. Ce manque nuit à mon engagement dans mes études, à ma compréhension et à mon apprentissage. Je me sens très triste quand je suis privée de certaines opportunités, comme la communication avec les gens normaux. Je sais que

j’ai la force intérieure, cependant, je me décourage Mirium Fernando bien des fois. Ma directrice est une religieuse et son 16 ans, Sri Lanka personnel m’encourage à poursuivre mes études et

mon éducation.

J’utilise toujours des appareils auditifs. Je me sens appuyée, surtout dans la participation à différentes compétitions. Je l’apprécie et je prie pour que toutes les autres personnes dans la société se donnent généreusement la main pour que je puisse atteindre mon objectif dans la vie. J’apprécie la vie avec mes compagnons et je suis comblée de bien des talents comme la danse, les sports. Je suis capable de parler, dans une certaine mesure, en lisant sur les lèvres et, bien sûr, avec la langue des signes; sans aucun doute, ils m’aident à communiquer et améliore ma vie. Je crois que je peux tout faire avec l’amour de Jésus.

Convention sur les droits des personnes handicapées : Les États Parties font en sorte que le système éducatif pourvoie à l'insertion scolaire à tous les niveaux et offre, tout au long de la vie, des possibilités d'éducation qui visent : 40

a) Le plein épanouissement du potentiel humain et du sentiment de dignité et d'estime de soi, ainsi que le renforcement du respect des droits de l'homme, des libertés fondamentales et de la diversité humaine. (CDPH, art.

24.1.a)

Psaume 34,2‐23 : Ils sont nombreux ceux qui s’approchent pour écouter quelque chose d’important et de vital. Mais l faut parler à partir de son expérience, pas à partir de ce que l’on a entendu dire !

Je bénirai le SEIGNEUR en tout temps, sa louange sans cesse à la bouche.

Je suis fier du SEIGNEUR; que les humbles se réjouissent en m'écoutant:

(…) Ceux qui ont regardé vers lui sont radieux, et leur visage n'a plus à rougir.

Un malheureux a appelé: le SEIGNEUR a entendu et l'a sauvé de toutes ses détresses.

Le SEIGNEUR affronte les malfaisants pour retrancher de la terre leur souvenir.

Ils crient, le SEIGNEUR entend et les délivre de toutes leurs détresses.

Le SEIGNEUR est près des cœurs brisés, et il sauve les esprits abattus. (…) Le SEIGNEUR rachète la vie de ses serviteurs: aucun de ceux qui l'ont pour refuge ne sera puni.

Intention : Que les gouvernements se sentent interpelés afin que les personnes handicapées puissent être intégrées normalement dans l’école.

Prière de Mirium Fernando : Dieu d’amour tout‐puissant, s’il vous plaît, envoie‐moi ton Esprit pour faire face aux épreuves de la vie. Prends soin de moi et de ma famille. Accorde‐moi la faveur de bien faire mes études. Merci pour tout ce que tu as fait pour moi. Enfin, je mets ma confiance et mon avenir entre tes mains précieuses. Amen.

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17 décembre Lundi de la 3e semaine de l’Avent

Lectures du jour : Gn 49,1‐2.8‐10. Le sceptre ne s’éloignera pas de Juda.

Mt 1,1‐17. Généalogie de Jésus‐Christ, fils de David.

Je m’appelle José Mathias Montiel, j’ai 11 et je suis en 5e année au centre éducatif Mariste San Pablo des Asunción. Je suis un enfant spécial, faible de santé, mais je sui très reconnaissant à mon collège de m’avoir accepté et de me donner la chance de croître et de partager avec d’autres enfants normaux, puisque je suis un enfant unique à cause de mes infirmités. Je suis né après 28 semaines de gestation et je fus trois mois aux soins intensifs où j’ai eu beaucoup de problèmes : arrêts respiratoires,

José Mathías Montiel infection contractée à l’hôpital, paralysie cérébrale.

J’ai eu besoin de transfusion de sang et je suis même 11 ans, Paraguay arrivé à ne peser que 800 grammes. Les médecins

avisèrent mes parents que l’espérance que j’avais de vivre était presque nulle puisque mon état empirait chaque jour. Mais grâce à la foi de ma maman et de mon papa qui me mirent sous la protection de Divin Enfant et de maman Marie, j’ai maintenant 11 ans. Je continue à lutter contre tout. Les conséquences d’être prématuré m’obligent à suivre un régime strict et à me soumettre aux chirurgies nécessaires pour améliorer ma qualité de vie qui en a tant besoin. Le plus grand espoir que j’ai est que je puisse marcher un jour et rendre à mes parents tout l’effort qu’ils ont fait pour que tout cela devienne une réalité. Je dois reconnaître qu’ils ont dû vendre la maison à cause des hauts coûts que demandaient mon traitement et les interventions chirurgicales. Aujourd’hui, mes parents continuent de me donner le plus important : l’amour, la santé, l’éducation chrétienne et en aucun moment je ne me suis senti rejeté, car ils partagent ma vie avec celle de mes deux sœurs jumelles. J’aimerais aussi que les gens, et spécialement le gouvernement, aient davantage de sensibilité et procurent davantage de ressources économiques pour toutes les personnes qui souffrent de quelque infirmité. J’ai beaucoup de projets face au futur; je sais que je suis capable, grâce à mon intelligence et à mon engagement d’atteindre mes buts et de pouvoir être, demain, une 42

personne de bien avec une profession afin de servir à peuple paraguayen qui souffre tant.

Convention sur les droits des personnes handicapées : Les États Parties font en sorte que le système éducatif pourvoie à l'insertion scolaire à tous les niveaux et offre, tout au long de la vie, des possibilités d'éducation qui visent : L'épanouissement de la personnalité des personnes handicapées, de leurs talents et de leur créativité ainsi que de leurs aptitudes mentales et physiques, dans toute la mesure de leurs potentialités ; La participation effective des personnes handicapées à une société libre. (CDPH, art. 24.1.b,c)

Cantique d’Isaïe 12,2‐6 : Dieu nous offre toujours son amour et Il nous tend sa main pour nous envoyer à la joie profonde. L’Avent est une annonce du Salut.

Voici mon Dieu Sauveur, j'ai confiance et je ne tremble plus, car ma force et mon chant, c'est le SEIGNEUR !

Il a été pour moi le salut.

Vous puiserez de l'eau avec joie aux sources du salut et vous direz ce jour‐là :

Rendez grâce au SEIGNEUR, proclamez son nom, publiez parmi les peuples ses œuvres, redites que son nom est sublime.

Chantez le SEIGNEUR, car il a agi avec magnificence: qu'on le publie par toute la terre.

Pousse des cris de joie et d'allégresse, toi qui habites Sion, car il est grand au milieu de toi, le Saint d'Israël !

Intention : Que nous nous sentions responsables pour appuyer les personnes handicapées afin qu’un jour elles puissent réaliser leurs projets.

Prière de José Mathias Montiel : Merci, Seigneur Jésus et Bonne Mère Marie, pour ce cadeau si spécial qu’est la vie.

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18 décembre Mardi de la 3e semaine de l’Avent Journée Internationale du Migrant

Lectures du jour : Jr 23,5‐8. Je susciterai à David un germe juste.

Mt 1,18‐24. Jésus naîtra de Marie, épouse de Joseph, fils de David.

Mon nom est Sam Endres ; j’habite à Cairns et je vais au collège Saint Augustin. Je suis né avec une surdité profonde aux deux oreilles, ce qui veut dire que je n’entends pratiquement rien. Mes parents s’en sont rendu compte quand j’avais deux ans environ, et ils ont tout fait pour y remédier. A trois ans j’ai pu bénéficier d’une invention appelé

implant cochléaire, ce qui m’a permis Sam Endres d’écouter ce que les autres disaient. On avait Australie dit à mes parents que je ne réussirais jamais à

parler au‐delà d’un niveau de quatrième degré, mais mon coefficient intellectuel est estimé élevé pour un étudiant de mon âge. Même si je peux entendre grâce à ce dispositif, mon handicap entraîne encore quelques limites. Je ne peux pas entendre lorsque je n’utilise pas mon dispositif. Je dois aussi faire très attention quand je l’utilise. J’évite des sports de contact comme le football américain car l’implant pourrait s’abîmer. J’ai aussi du mal à comprendre les personnes qui parlent fort, et j’éprouve des difficultés de compréhension quand les gens parlent derrière moi. Et enfin, je ne peux pas faire certaines études, à cause de mon handicap : pilote, policier ou autres. Malgré mes échecs, j’aime avoir une attitude positive dans la vie et j’essaie de ne pas me laisser freiner par mon handicap. J’aspire à bien finir l’école et à décrocher un titre universitaire en droit.

Convention sur les droits des personnes handicapées : Aux fins de l'exercice de ce droit, les États Parties veillent à ce que : Les personnes handicapées ne soient pas exclues, sur le fondement de leur handicap, du système d'enseignement général et à ce que les enfants handicapés ne soient pas exclus, sur le fondement de leur handicap, de l'enseignement primaire gratuit et obligatoire ou de l'enseignement secondaire. (CDPH, art. 24.2.a) 44

Du psaume 85 : Qu’il est beau de tenir très ouvertes les oreilles du cœur pour entendre le message simple que le Dieu nouveau et surprenant nous murmure chaque jour !

SEIGNEUR, tends l'oreille, réponds‐moi, car je suis un malheureux et un pauvre.

Garde‐moi en vie, car je suis fidèle.

Toi mon Dieu, sauve ton serviteur qui compte sur toi.

SEIGNEUR, toi qui es bon et qui pardonnes, riche en fidélité pour tous ceux qui t'appellent, prête l'oreille à ma prière, SEIGNEUR !

Sois attentif à ma voix suppliante !

Au jour de la détresse je t'appelle, et tu me réponds.

SEIGNEUR, montre‐moi ton chemin et je me conduirai selon ta vérité.

Unifie mon cœur pour qu'il craigne ton nom.

SEIGNEUR mon Dieu, je veux te célébrer de tout mon cœur, et glorifier ton nom pour toujours, car ta fidélité est grande envers moi et tu m'as délivré des profondeurs des enfers.

SEIGNEUR, Dieu miséricordieux et bienveillant, lent à la colère, plein de fidélité et de loyauté, tourne‐toi vers moi; aie pitié de moi, donne ta force à ton serviteur et sauve le fils de ta servante.

Intention : Nous prions pour les enfants handicapés qui fréquentent les écoles maristes, pour que nous soyons sensibles à leur égard.

Prière de Sam Endres : Je rends grâce pour le don de la vie, pour le soutien de ma famille et de mes amis, et pour les la nourriture et le foyer, des cadeaux qui sont à ma disposition. Aide tous ceux qui se sentent freinés par le handicap physique ; montre‐toi compréhensif envers les moins fortunés, qu’ils puissent bénéficier d’une aide adéquate. Aide‐les à surmonter toute difficulté pour mener une vie saine comme les autres personnes.

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19 décembre Mercredi de la 3e semaine de l’Avent

Événement mariste : 1886, arrivée des premiers frères en Espagne.

Lectures du jour : Jg 13,2‐7. 24‐25. L’ange annonce la naissance de Samson.

Lc 1,5‐25. L’ange Gabriel annonce la naissance de Jean‐Baptiste.

Je m’appelle Georgina Lewin et j’ai 18 ans. J’habite en Afrique du sud. J’aime beaucoup chanter, danser, voir des films, jouer à des jeux sur le computer et écouter de la meilleure musique, même Dub Step. Je suis épileptique et autiste. Je ne vois pas mon papa, je ne l’ai pas vu depuis près de deux ans et cela me rend triste.

J’habite avec maman. Je m’amuse dans le groupe des jeunes de ma paroisse chaque dimanche soir et je fréquente « Challenges » avec mes amis ayant des besoins spéciaux, un samedi par mois. A l’école il y a des

tas de choses qui me dérangent pendant que je travaille, Georgina Lewin comme lorsque mes amis frappent sur les tables ou font 18 ans, Afrique du Sud un bruit spécial en répétant toujours les mêmes numéros, ou qu’ils chantonnent ou sifflent.

J’aime beaucoup voir voler les oiseaux ou les entendre chanter autour du monde. J’essaie même d’imiter leur chant. Parfois je le fais dans la ferme de nos amis ou à l’école quand je n’ai rien d’autre à faire. J’interprète Marimba à l’école et je joue du tambour. Je fais aussi partie du chœur car ma voix est belle, mais je perds le ton lorsque je chante sans harmoniser mes cordes vocales.

Convention sur les droits des personnes handicapées : Aux fins de l'exercice de ce droit, les États Parties veillent à ce que : L'épanouissement de la personnalité des personnes handicapées, de leurs talents et de leur créativité ainsi que de leurs aptitudes mentales et physiques, dans toute la mesure de leurs potentialités. (CDPH, art. 24.1.b)

Psaume 70,1‐19 : Nous regardons la vie depuis le monde des pauvres. Avec eux nous nous ouvrons à l’expérience de Dieu, toujours surprenante.

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Dieu, confie tes jugements au roi, ta justice à ce fils de roi.

Qu'il gouverne ton peuple avec justice, et tes humbles selon le droit.

Les rois de Tarsis et des Iles enverront des présents; les rois de Saba et de Séva paieront le tribut.

Tous les rois se prosterneront devant lui, toutes les nations le serviront.

Oui, il délivrera le pauvre qui appelle, et les humbles privés d'appui.

Il prendra souci du pauvre et du faible; aux pauvres, il sauvera la vie: Il les défendra contre la brutalité et la violence, il donnera cher de leur vie.

Qu'il se fasse un nom éternel, qu'il le propage sous le soleil, afin qu'on se bénisse l'un l'autre en le nommant et que toutes les nations le disent bienheureux.

Béni soit le SEIGNEUR Dieu, le Dieu d'Israël, le seul qui fasse des miracles !

Béni soit à jamais son nom glorieux !

Que toute la terre soit remplie de sa gloire !

Amen et amen !

Intention : Nous prions pour l’intégration des enfants handicapés dans le système éducatif de notre pays.

Prière de Georgina Lewin : Que toute ma vie soit une prière, s’il te plaît, ferme les yeux. Je prie pour que les malades se sentent mieux, pour qu’ils puissent retourner dans leurs familles. Je prie pour les pauvres, qu’ils trouvent du travail, un foyer, un toit pour la nuit. Je prie pour les personnes qui ont perdu leurs êtres chers, pour qu’ils aient la santé. Je prie pour les enfants du monde qui ont perdu leurs parents, pour qu’ils aient une agréable famille qui les aime et prenne soin d’eux quand ils en ont le plus besoin. Allez dans la paix pour aimer et servir le Seigneur. Envoyez ces prières vers le ciel. Amen.

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20 décembre Jeudi de la 3e semaine de l’Avent

Lectures du jour : Is 7,10‐14. Voici, la jeune femme est enceinte.

Lc 1,26‐38. Tu concevras dans ton sein et tu enfanteras un fils.

Shahzad Asharaf est élève de l’école catholique secondaire de Sargodha. Il est en 7e année. Shahzad a quinze ans. Il vient d’une famille très pauvre et nombreuse. Il souffre d’un handicap inhabituel, il est incapable de marcher en ligne droite, et il marche la tête et les mains tordues. Il n’arrive pas à parler correctement. Il élargit sa poitrine, traîne la jambe et on a l’impression qu’il va tomber d’un moment à l’autre. Sa maladie n’a pas été réellement diagnostiquée à cause de l’extrême pauvreté

familiale. Cependant la famille nous dit que la maladie

est due à la faiblesse de ses épaules. Il a y trois Shahzad Asharaf enfants handicapés dans la famille. Ils sont nés avec 15 ans, Pakistan quelque handicap, mais en arrivant à l’’age adulte, ils

deviennent des handicapés profonds.

Shahzad a un frère de 24 ans et une sœur de 20 ans, tous les deux totalement handicapés. Lorsque nous avons parlé avec Shahzad et lui avons demandé ses sentiments vis‐à‐vis de ses handicaps, il nous a dit : « Je ne suis pas sûr pourquoi je suis comme ça. Je ne peux pas bien marcher, ni aussi vite que j’aimerais. Je n’arrive pas à écrire aussi vite que je veux ; c’est pour cela que souvent je n’arrive pas à suivre car je ne peux pas écrire les choses qu’on écrit au tableau. Je me sens très triste, malheureux et déprimé quand je ne peux pas jouer avec mes camarades de classe. J’aimerais pourvoir jouer au cricket comme eux. J’aimerais pourvoir participer aux courses et arriver le premier. La plupart de mes camarades de classe m’aident beaucoup et prennent soin de moi. Toutefois quelques‐uns m’embêtent et j’ai peur d’eux. Je me fâche avec mes camarades de la rue lorsqu’ils m’imitent en marchant comme moi, bégaient comme moi et courent comme moi. Cela me fait très mal et je n’ai pas envie de retourner à l’école. Maintenant je m’en fais pour mes études. Mon père m’a dit que je ne retournerai pas à l’école, après les vacances de l’été. Car il ne peut pas payer mes études et en même temps les médicaments. Ou on me fournit les médicaments ou bien je ne vais pas à l’école.

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Mais je veux les deux choses, car un jour je veux être comme mon ami, normal et sain. Croyez‐vous, Monsieur, que je vais guérir un jour ? »

Convention sur les droits des personnes handicapées : Aux fins de l'exercice de ce droit, les États Parties veillent : A La participation effective des personnes handicapées à une société libre. (CDPH, art. 24.1.c)

Du psaume 79 : Nous demandons au Dieu de la vie de venir visiter notre maison et de nous donner la vie, Sa vie à Lui.

Berger d'Israël, écoute.

Réveille ta vaillance, viens pour nous sauver.

Dieu, fais‐nous revenir; que ton visage s'éclaire et nous serons sauvés.

Tu fais de nous la querelle de nos voisins, et nos ennemis ont de quoi rire.

Dieu le tout‐puissant, fais‐nous revenir ; que ton visage s'éclaire et nous serons sauvés.

Dieu le tout‐puissant, reviens donc; regarde du haut des cieux et vois.

Interviens pour cette vigne, pour la souche plantée par ta droite, ‐ et sur le fils qui te doit sa force.

Alors, nous ne te quitterons pas ; tu nous feras vivre et nous invoquerons ton nom.

SEIGNEUR Dieu, le tout‐puissant, que ton visage s'éclaire et nous serons sauvés.

Intention : Que nous sachions reconnaître le droit des personnes handicapées à bénéficier d’une éducation adéquate et que nous soyons capables d’en dénoncer les manquements.

Prière de Shahzad Asharaf : Dieu tout‐puissant, je veux prier pour toutes les personnes qui sont comme mon frère, comme ma sœur ou comme moi‐même.

Donne‐leur une bonne santé. Aide‐moi à vivre une vie aussi normale que possible, comme le font mes amis de l’école. Je te le demande au nom de Jésus, ton Fils. Amen.

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21 décembre Vendredi de la 3e semaine de l’Avent

Lectures du jour : Ct, 2,8‐14. Voilà mon bien‐aimé bondissant sur les collines.

Lc 1,39‐45. Qui suis‐je pour que la mère de mon Seigneur vienne à moi ?

Pour moi, être une élève qui participe au Projet d’intégration suppose un grand soutien ; je me sens très contente d’être aidée et que l’on m’apprenne à l’école, car j’ai beaucoup de mal à lire des livres. Les personnes qui travaillent avec moi sont bonnes, joyeuses ; elles m’aident tout le temps et se soucient de moi. Elles m’ont aidée en mathématique et à lire des livres. Elles m’ont

aidée à résoudre des problèmes avec mes amis et Jocelyn Vega aussi à partager avec mes camarades. Elles 12 ans, Chili m’apprennent à acquérir des habilités avec les

jeux, à faire mes devoirs.

J’espère continuer à améliorer mes notes. Et que ma famille me soutienne davantage. J’aimerais être une professionnelle, pour travailler dans les entreprises minières et pouvoir aider mes parents et mes frères. Je crois que ce qu’ils font avec les enfants est important ; Dieu veuille qu’ils continuent à en faire autant avec d’autres enfants qui ont besoin de soutien.

Convention sur les droits des personnes handicapées : Aux fins de l'exercice de ce droit, les États Parties veillent à ce que : Les personnes handicapées bénéficient, au sein du système d'enseignement général, de l'accompagnement nécessaire pour faciliter leur éducation effective. (CDPH, art. 24.2.d)

Du psaume 88 : La confiance en Dieu aide dans les difficultés.

SEIGNEUR, mon Dieu sauveur ! le jour, la nuit, j'ai crié vers toi.

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Que ma prière parvienne jusqu'à toi; tends l'oreille à ma plainte.

Car ma vie est saturée de malheurs et je frôle les enfers.

On me compte parmi les moribonds; me voici comme un homme fini.

Tu m'as déposé dans les profondeurs de la Fosse, dans les Ténèbres, dans les gouffres.

Ta fureur s'est appesantie sur moi; de toutes tes vagues tu m'as accablé.

Je t'ai appelé tous les jours, SEIGNEUR ! les mains ouvertes vers toi.

Feras‐tu un miracle pour les morts ?

Les trépassés se lèveront‐ils pour te célébrer ?

Dans la Tombe peut‐on dire ta fidélité, et dans l'Abîme dire ta loyauté ?

Mais moi, je crie vers toi, SEIGNEUR !

Le matin, ma prière est déjà devant toi. SEIGNEUR, pourquoi me rejeter, me cacher ton visage ?

Malheureux, exténué dès l'enfance, j'ai subi tes épouvantes et je suis hébété.

Tes fureurs ont passé sur moi, tes terreurs m'ont anéanti.

Tous les jours elles m'ont cerné comme les eaux, elles m'ont encerclé de partout.

Tu as éloigné de moi compagnons et amis ; pour intimes, j'ai les ténèbres.

Intention : Pour les enfants des pays les plus pauvres qui ne bénéficient pas de l’éducation comme les autres enfants qui sont nés dans des pays plus développés.

Prière de Jocelyn Vega: Merci de m’avoir aidée à travers le Programme d’intégration.

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22 décembre Samedi de la 3e semaine de l’Avent

Lectures du jour : 1 S 1,24‐28. Anne rend grâce à Dieu pour la naissance de Samuel.

Lc 1,45‐56. Le Puissant fit pour moi des merveilles.

Salut! Mon nom est Tessa, j’ai 17 ans et j’habite avec mes parents et mon frère aîné à Moe Victoria. Je fréquente l’école catholique mariste La Valla en Traralgon, Victoria. Je souffre de paralysie cérébrale et d’épilepsie. Lorsque je suis arrivée dans cette école j’ai réalisé qu’une de mes classes se trouve dans la partie postérieure du bâtiment et mon casier dans la partie de devant. J’ai découvert que les toilettes pour les filles étaient en haut. C’est que j’ai du mal à aller aux toilettes des filles en haut, car un des côtés de mon corps est plus faible que l’autre. Mon côté fort

est le seul que je puisse vraiment utiliser pour monter Tessa Jenkind les escaliers. C’est réellement difficile. Je dois 17 ans, Australie marcher énormément pour aller à tous mes cours, car

ils sont répartis dans tout le bâtiment scolaire.

Les maths sont difficiles pour moi car j’ai de la peine à me concentrer avec les bruits de la classe. Mais je peux aller au « Centre », où des profs ad hoc m’aident dans quelques matières, pour les devoirs ou les études. Même si parfois on m’ignore ou que je n’ai guère d’amies à l’école, je ne permets pas que cela me déprime. J’aime participer à tout ce que je peux. Je fais partie du groupe « Remar » de l’école, j’ai gagné la Croix Rouge. Je fais aussi des cours de chant et de natation. A l’école je fais partie du chœur liturgique avec les soprani. Généralement je reste avec les gens du chœur car tous sont mes amis. Parfois les gens me font sentir mal à l’aise car ils ne me croient pas capable de faire certaines choses. Mais ne je m’en fais plus. Je crois que je peux y arriver, c’est cela le plus important. Parce que je sais ce que c’est qu’être une victime du “bullying”, j’ai pensé à un jeu contre le harcèlement scolaire et j’ai décidé de l’organiser avec quelques amis. Nous l’avons représenté et le jeu a connu un grand succès. Chez moi je ne suis pas si mal que cela. Ce que je fais le plus à la maison, c’est d’entrer sur Facebook, de jouer avec la console et de regarder la TV. A l’école, mes profs, ceux qui m’aident et mes amis m’ont donné beaucoup de chances. Je ne changerais mon école actuelle pour aucune autre.

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Convention sur les droits des personnes handicapées : Aux fins de l'exercice de ce droit, les États Parties veillent à ce que : Des mesures d'accompagnement individualisé efficaces soient prises dans des environnements qui optimisent le progrès scolaire et la socialisation, conformément à l'objectif de pleine intégration. (CDPH, art. 24.2.e)

Du psaume 90 : Notre vie sur cette terre est brève et fragile devant le Dieu éternel, qui ne subit pas de changements.

Seigneur, d'âge en âge tu as été notre abri.

Avant que les montagnes naissent et que tu enfantes la terre et le monde, depuis toujours, pour toujours, tu es Dieu.

Tu fais retourner l'homme à la poussière, car tu as dit : « Fils d'Adam, retournez‐y ! » Oui, mille ans, à tes yeux, sont comme hier, un jour qui s'en va, comme une heure de la nuit.

Reviens, SEIGNEUR! Jusqu'à quand ?

Ravise‐toi en faveur de tes serviteurs.

Dès le matin, rassasie‐nous de ta fidélité, et nous crierons de joie nos jours durant.

Rends‐nous en joie tes jours de châtiment, les années où nous avons vu le malheur.

Que ton action soit visible pour tes serviteurs, et ta splendeur pour leurs fils !

Que la douceur du Seigneur notre Dieu soit sur nous !

Consolide pour nous l'œuvre de nos mains, oui, consolide cette œuvre de nos mains.

Intention : Nous prions pour que les personnes handicapées puissent développer leurs capacités et trouvent un sens à leur vie qui ne soit pas celui de la dépendance des autres.

Prière de Tessa Jenkind : Seigneur, ma vie est quelque chose de difficile, mais je veux faire quelque chose pour moi‐même ; aide‐moi à trouver quelque chose qui donne sens à ma vie pour que puisse aller mieux et changer certaines choses. Amen.

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23 décembre 4e Dimanche de l’Avent

Lectures du jour : Mi 5,1‐4. C’est de toi que sortira le chef d’Israël.

He 10, 5‐10. Me voici pour faire ta volonté.

Lc 1,39‐45. Qui suis‐je pour que la mère de mon Seigneur vienne à moi ?

Salut! Je suis Sebastian Inostroza et j’ai neuf ans ; je fais la troisième année élémentaire à l’ « Instituto San Martín » de Curicó, au Chili. J’ai un problème : ma colonne ne s’est pas bien formée et à cause de cela je ne peux pas marcher comme les autres enfants ; j’utilise un appareil spécial pour me déplacer. Parfois je rêve d’être un enfant normal, car j’aimerais courir, jouer au ballon et sauter… mes camarades m’invitent à jouer et nous nous amusons beaucoup. J’aime danser et l’année

dernière avec mon amie nous avons remporté la Sebastián Inostroza troisième place au Championnat de « Cueca » de 9 ans, Chili mon école (c’est la danse nationale de mon pays et

elle est très belle).

Remporter ce prix a fait que je me sente fier de moi‐même et que je réalise que je peux faire un tas de choses ; c’est grâce au soutien que je reçois de mon école, qui me permet de participer à toutes les activités malgré mon handicap.

Mes parents me soutiennent dans mes difficultés et m’amènent chez le docteur et chez la kiné ; ils m’accompagnent dans toutes mes activités.

Malgré cette difficulté, je vais de l’avant en souriant, avec courage, parce que je sais que je compte sur l’amour de mes parents, de mes amis et de mon école.

Convention sur les droits des personnes handicapées : Les États Parties donnent aux personnes handicapées la possibilité d'acquérir les compétences pratiques et sociales nécessaires de façon à faciliter leur pleine et égale participation au système d'enseignement et à la vie de la communauté. À cette fin, les États Parties prennent des mesures appropriées, et notamment : 54

a) Facilitent l'apprentissage du braille, de l'écriture adaptée et des modes, moyens et formes de communication améliorée et alternative, le développement des capacités d'orientation et de la mobilité, ainsi que le soutien par les pairs et le mentorat. (CDPH, art. 24,3.a)

Du psaume 108 : Ton amour va au‐delà des cieux et ta vérité s’élève jusqu’aux nues.

Le cœur rassuré, mon Dieu, je vais chanter un hymne: voilà ma gloire !

Réveillez‐vous, harpe et cithare, je vais réveiller l'aurore.

Je te rendrai grâce parmi les peuples, SEIGNEUR, je te chanterai parmi les nations ; car ta fidélité est plus grande que les cieux et ta vérité va jusqu'aux nues.

Dieu, dresse‐toi sur les cieux, et que ta gloire domine toute la terre.

Pour que tes bien‐aimés soient délivrés, sauve par ta droite, et réponds‐moi.

Viens à notre aide contre l'adversaire, car le secours de l'homme est illusion.

Avec Dieu nous ferons des exploits : c'est lui qui piétinera nos adversaires.

Intention : Pour que l’Institution Mariste soit de plus en plus sensibilisée aux besoins des enfants handicapés.

Prière de Sebastián Inostroza : Je te demande, Bonne Mère, d’être comme les autres dans mon cœur, de donner et de recevoir de l’affection, du respect, et de ne jamais être discriminé.

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24 décembre Lundi de la 4e semaine de l’Avent

Événement mariste : 1817, le frère Laurent, 3e membre de l’Institut, rentre à La Valla. 1836, départ des premiers frères pour l’Océanie.

Lectures du jour : 2 S 7,1‐5.14‐16. Le règne de David durera pour toujours en présence du Seigneur.

Lc 1, 67‐79. L’astre d’en‐haut viendra nous visiter.

Dans ma vie quotidienne à la maison, je dépends beaucoup de mes parents pour les activités journalières telles que la toilette et les déplacements. Si les difficultés sont grandes à la maison, à l’extérieur elles le sont encore plus ; à l’école j’ai besoin de mes camarades et du personnel du centre pour toute activité impliquant un

déplacement. Ces personnes ne mesurent Vinícius Araújo de Sousa pas les distances ni les efforts pour m’aider.

15 ans, Brésil Je crois qu’elles le font très volontiers.

Les Maristes m’ont toujours donné des valeurs qui guident et guideront ma vie. Grâce aux Maristes, je crois maintenant que je vais réussir. Actuellement je n’envisage pas mon handicap comme un problème car ma foi en Dieu est grande, c’est pour cela que je vais surmonter toutes les difficultés, en contant toujours sur l’aide de toutes les personnes qui m’entourent. Ma famille et la Famille Mariste me stimulent toujours et seront toujours présentes dans mon quotidien. Je n’ai jamais souffert des préjugés ou de la discrimination, j’ai toujours été respecté dans mon foyer et au dehors ; depuis mon école primaire jusqu’en secondaire j’ai toujours essayé de me faire de amis, en respectant mon prochain, pour qu’à mon tour je puisse recevoir l’affection et l’amitié de tous.

Convention sur les droits des personnes handicapées : Afin de faciliter l'exercice de ce droit, les États Parties prennent des mesures appropriées pour employer des enseignants, y compris des enseignants handicapés, qui ont une qualification en langue des signes ou en braille et pour 56

former les cadres et personnels éducatifs à tous les niveaux. Cette formation comprend la sensibilisation aux handicaps et l'utilisation des modes, moyens et formes de communication améliorée et alternative et des techniques et matériels pédagogiques adaptés aux personnes handicapées. (CDPH, art. 24.4)

Du psaume 102 : Dieu nous rejoint pour remplir notre cœur d’espérance, pour nous donner des forces chaque matin.

SEIGNEUR, écoute ma prière, que mon cri parvienne jusqu'à toi !

Ne me cache pas ton visage au jour de ma détresse.

Tends vers moi l'oreille. Le jour où j'appelle, vite, réponds‐moi.

Car mes jours sont partis en fumée, mes os ont brûlé comme un brasier.

Comme l'herbe coupée, mon cœur se dessèche ; j'en oublie de manger mon pain.

Je reste éveillé, et me voici comme l'oiseau solitaire sur un toit.

Tous les jours mes ennemis m'outragent, furieux contre moi, ils maudissent par moi.

Mes jours s'en vont comme l'ombre, et je me dessèche comme l'herbe.

Mais toi, SEIGNEUR, tu sièges pour toujours, et tous les âges feront mention de toi.

Intention : Pour les institutions qui s’occupent d’enfants handicapés ou qui luttent pour améliorer leur insertion dans la société.

Prière de Vinícius Araújo de Sousa : Seigneur, merci pour tout ce qui m’est arrivé de bon, surtout pour la famille que j’ai. Merci aussi pour les difficultés que j’affronte, car elles me rendront plus fort et feront de moi une personne encore meilleure. Protège, Seigneur, tous ceux qui sont autour de moi, ma famille, la famille mariste et tous ceux qui connaissent les mêmes difficultés que moi. Fais que le monde comprenne la valeur de la vie et ce qui est vraiment important : aimer et être aimé en tout, ce qui nous fait spéciaux et uniques, nos différences. Amen.

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APPENDICE AUTRES TÉMOIGNAGES

Témoignage d’Ezequiel Ambrosino, 18 ans, Argentine.

Je suis content de tout ce que je fais.

Dans mon « Colegio Marista San Fernando » je me suis senti très à l’aise dans toutes les années où je me trouvais, depuis l’école maternelle jusqu’au secondaire. J’ai été très fier de participer à un défilé comme ancien élève mariste et toute la ville m’a vu.

J’ai eu mon diplôme de Gestion et maintenant j’étudie l’Administration Rurale à l’université. J’ai d’excellents professeurs et compagnons. Je vais bien et je ne baisse pas les bras. J’étudie aussi la gestion

d’entreprises.

J’aime faire du théâtre, comme au collège. J’étudie le chant et je porte dans l’âme le “cuarteto” (rythme musical très joyeux d’une région d’Argentine). Le journal de la ville m’a fait un reportage avec le titre : « Souffre du syndrome de Down mais grâce au traitement il a terminé l’école secondaire ». Ils m’ont pris en photo avec mes amis de classe qui sont mon meilleur capital. Je les aime beaucoup et voudrais les remercier pour ce qu’ils ont fait. Les camarades de mon frère sont aussi de très bons amis.

Je n’ai jamais critiqué quelqu’un, les gens me respectent pour cela et m’acceptent comme je suis. Je sors avec mes amis pour être bien et prendre un café. Je participe aux anniversaires, manger des rôtis et me divertir. Nous rions et parlons. Je suis amoureux, j’écris des poésies et je lui dédie des chansons. Lors des moments heureux je partage des choses et dans les mauvais moments j’essaye de me défouler avec quelqu’un et jamais j’ai été seul pour cela. Je voudrais remercier ma marraine pour sa bonté envers moi.

Ce collège est un cadeau de Dieu pour les jeunes comme moi et pour mes camarades. Tous les Maristes sont un petit morceau de mon cœur, ils m’ont accepté et m’ont beaucoup aidé dans ma vie. Je remercie les Directrices, les Frères, les surveillants, les concierges, la pastorale parce qu’ils m’aiment et m’accueillent avec beaucoup d’affection. J’ai une grande confiance et amour envers mon collège… QU’ILS VIVENT !

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Felipe Eduardo de Oliveira, 9 ans, Brésil.

Témoignage d’Andrea, mère de Felipe.

Je fus très touchée quand on m’invita à parler de mon fils Felipe, qui est mon plus grand trésor. Il a 9 ans. On lui diagnostiqua un autisme modéré à l’âge de 7 ans. Au début je ne savais pas qu’il était autiste. J’observais qu’il avait certaines particularités, mais jamais je n’imaginais ce que c’était. A partir du diagnostic, je perçus chaque jour davantage que ce qui touchait le plus l’autisme de mon fils c’était la capacité d’entrer

en relation avec les autres personnes et de ne pas comprendre les choses qui semblaient toutes simples. Cela me causa de l’angoisse parce que je pensais comment serait Felipe adulte. J’ai souffert beaucoup au début. Les plus grandes difficultés que j’ai eues et que j’ai encore, ont été les préjugés de la société en relation avec le comportement d’un enfant autiste. Quand j’ai voulu chercher une école pour inscrire mon fils, j’ai reçu la réponse suivante : « On ne peut pas inscrire votre fils parce que l’école est trop bruyante et il ne peut pas vivre dans le bruit ». Celle‐ci et l’exclusion de mon fils pour réaliser quelques activités ont été les plus grandes discriminations reçues. On l’a accepté dans une autre école mais il ne participait pas aux activités ; il s’isolait et quand il y avait une promenade, mon fils ne participait pas. Les responsables de l’école m’ont dit tel quel : « Il ne peut pas participer parce qu’il n’obéit pas. » Au sujet de l’aide, je n’ai aucun type d’aide de la part de l’État. Felipe a toujours besoin de moi ou de mon mari, nous économisons le maximum afin de réduire les frais et avec ces économies nous satisfaisons ses besoins.

Actuellement je reçois un grand appui du centre social et de l’école mariste Frère Rivat. A travers l’attention de tous envers Felipe j’ai pu identifier l’autisme. Le travail effectué avec mon enfant est différent et je me rends compte que chaque jour il développe de nouvelles facultés.

Au sujet des difficultés, j’essaye de ne pas penser aux aspects négatifs, je regarde mon fils et je me dis : « aujourd’hui il a réussi à vaincre un obstacle ».

De cette façon je trouve la force pour l’aider et j’ai appris à penser de cette façon. Je parle beaucoup avec la pédagogue, elle m’encourage toujours par rapport à Felipe. Dès qu’il est entré à l’école, dans notre première entrevue, après avoir reçu le dossier du diagnostic, j’étais désespérée et elle m’a dit : « votre fils est capable, ensemble nous allons l’aider et pour cela j’ai besoin de votre appui ». Maintenant je rends grâce à Dieu pour tout.

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Témoignage de José Pablo Marfan, 20 ans, Chili.

Je m’appelle José Pablo Marfan Förster, j’ai 20 ans et je suis ancien élève de l’Institut Mariste de San Fernando, je l’ai quitté en 2011. Pour moi, mon handicap n’a pas été un grand obstacle pour atteindre mes buts. Quand le collège mariste m’a accueilli, je me suis senti, au début, un peu bizarre et effrayé, mais au fur et à mesure que le temps passait je me suis habitué à créer des liens avec mes camarades, qui m’ont accepté tel que je suis et m’ont ouvert les portes de leur cœur, ils m’ont intégré et fait l’un de plus parmi eux. Le collège et moi avons dû nous habituer à quelque chose de nouveau et nous adapter petit à petit à ce défi face aux infrastructures et la convivialité ; ils m’ont beaucoup aidé parce qu’en m’ouvrant les portes, j’ai pu montrer mes qualités, mes talents et aussi mes manques ; je les ai surmontés petit à petit pour atteindre mes buts.

Toutes les personnes du collège, depuis les auxiliaires jusqu’au directeur, ont été importantes dans ma vie ; avec un sourire ou un mot, elles m’ont encouragé à aller de l’avant et à briser des barrières, ce qui, pensai‐je, m’aurait été très difficile. Je remercie Dieu, d’avoir connu tant de personnes du collège, qui sans doute ont été une part très riche de ma vie, elles m’ont rendu plus fort pour atteindre ce que je réussis aujourd’hui.

Témoignage de María del Milagro Boscacci, 13 ans, Argentine.

Je vais au Collège Sacré‐Cœur des Frères Maristes dans la ville de San Francisco. Mes camarades et les enseignants me disent que je suis joyeuse, affectueuse, responsable, que je souris toujours, que je suis une bonne amie.

Quand j’écoute de la musique je suis le rythme. J’aimerais être dans le groupe musical du collège. J’ai des photos avec des chanteurs fameux ! J’aime chanter, m’exprimer et faire des chorégraphies avec

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mes camarades d’atelier. Si je sens que quelqu’un me dit quelque chose parce que je suis non‐voyante ou si je vois qu’on ne m’intègre pas, je dis alors que nous sommes tous égaux, même si nous avons quelque problème et je ne m’en fais pas.

Les enseignants ont beaucoup de patience avec moi, ils me demandent si j’ai terminé le travail, sinon ils m’attendent. Mes camarades et les autres garçons me demandent si j’ai besoin de quelque chose, si je suis bien.

Dans la rue des personnes que je ne connais pas me saluent et je leur dis : ciao!

J’aime où je vis parce que je peux entendre les oiseaux, sentir le vent, la musique ou la radio que les gens écoutent dans leur maison ; je marche tranquille, j’entends les garçons qui jouent.

Dans la rue, les gens me respectent quand ils me voient avec la canne et j’essaye de traverser loin des voitures. Si quelque chose ne va pas, je sollicite de l’aide ou je demande. Ça va bien en mathématiques. J’aime l’histoire, ce doit être parce que j’ai bonne mémoire. En civisme et en participation je raconte des exemples sur les droits en tant que non‐voyante. La professeure d’éducation physique m’a appris à courir, à avoir plus de sûreté et mes camarades se relaient pour m’aider dans les exercices. J’ai participé à des compétions d’athlétisme.

Je suis heureuse d’être avec ma petite sœur, les deux nous regardons la « télé » et elle me parle avec sa petite voix. J’ai des cousins, des oncles et je me sens bien avec eux. Nous ‘chattons’ et jouons. Je vais à deux endroits où je rencontre des amis non‐voyants et qui ont d’autres problèmes ; là‐bas ils m’aident dans les devoirs ou à éclaircir mes doutes de l’école et nous faisons des activités d’intégration. J’ai bien envie de continuer à étudier… maintenant j’aime la géographie !

Marcia Aparecida Langraff, 17 ans, Brésil.

Auteur de l’article : la responsable de l’enfant.

Marcia est présente au Centre Social Casa Hogar NUSELON. Centre Social Évangélique de Londrina. Marcia est arrivée à la Casa Hogar en 2007 par ordre du Service des tutelles, dû à la violence domestique. L’APAE (Association de Parents et Amis d’Enfants Exceptionnels) s’occupait d’elle et là, à cause 61

d’un léger retard mental, elle était suivie médicalement. Marcia a besoin d’un traitement spécialisé puisque dans le cadre de la violence familiale cela devenait une difficulté. Elle a besoin d’une personne de référence pour l’amener et la ramener, pour les soins personnels et ce qui a trait aux sorties de nuit, à cause du danger, aspect qu’elle ne comprend pas comme une adolescente de son âge.

Nous avons reçu l’appui de la communauté locale afin de l’inscrire dans une école spécialisée ; c’est une école merveilleuse, où elle dispose de thérapie physique, de sport et reçoit une aide psychologique. Le Centre Éducatif Mariste apporte une aide importante. Comme Marcia ne peut pas marcher seule, comme les autres enfants, nous avons une camionnette donnée par les Maristes qui la conduit à l’école, ce qui nous réconforte de la savoir en sécurité et en bonne compagnie.

Marcia a été objet de discrimination même dans la « Casa Hogar ». Parfois les enfants disaient qu’elle était folle. Dans ces situations elle a appris à nous appeler. Il y a eu quelques cas de la part d’autres adolescents de la placer, à cause de sa déficience, dans une situation embarrassante et de l’utiliser pour leurs besoins. Nous sommes conscients de cela et tout le temps nous dépendons d’elle. Aujourd’hui, en ce moment, il n’y a personne qui discrimine Marcia. Notre plus grande préoccupation est d’observer si quelqu’un se trouve avec elle dans la chambre et qui pourrait l’obliger à cacher des choses pour eux, à leur faire des faveurs, à mentir… Notre intention est de la placer avec des compagnons qui la respectent et ne la mettent pas dans une situation de domination. Nous avons identifié que la difficulté qui affecte le plus Marcia est l’apprentissage. Il n’y a pas si longtemps qu’elle a appris à écrire son nom en entier. Le plus difficile est la lecture, pouvoir comprendre ce qu’elle lit. Elle n’est pas dans la situation de se protéger elle‐même, parce qu’elle est trop faible, elle a toujours besoin de quelqu’un qui veille sur elle. Donc, nous savons que si elle se trouve dans un lieu ou une famille où il n’y a pas cette protection, elle sera très vulnérable.

Marcia est une personne importante dans la « Casa Hogar ». Parfois, les gens se demandent ce que va devenir Marcia quand elle quittera la « Casa Hogar », puisqu’elle a une joie propre à elle. C’est un boute‐en‐train pour les personnes qui la soignent et pour les enfants. Elle est très affectueuse, joyeuse, avec une spontanéité que je ne peux expliquer. La joie de Marcia est une clé fondamentale. Elle est la joie de la maison, elle embrasse tout le temps, la joie est sa particularité, c’est le sentiment qui entoure sa vie. L’amour pour les personnes, les choses qu’elle fait, elle met un amour très grand dans ce qu’elle fait… Elle aime l’école, le centre social, les personnes qui se trouvent là. Elle est d’une grande naïveté qui fait participer les personnes.

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Pedro Henrique da Costa, 3 ans, Brésil.

Rita Smith, maman de Pedro, nous raconte son expérience.

Ce qui me touche le plus, c’est la difficulté qu’il a de communiquer avec moi et avec les autres. Je sens la discrimination dans les yeux des gens qui ne veulent pas être à côté de lui, mais ils ne disent jamais rien d’agressif. J’ai l’appui de mon mari, de ma mère, des éducatrices, de l’assistante sociale, de l’auxiliaire de l’infirmerie du Centre Social Mariste et du Centre d’accueil Psychosocial, de la thérapeute du langage. Je surmonte les difficultés grâce à la foi…

Víctor Gabriel Szabo Leite, 3 ans et 2 mois, Brésil. Auteur du témoignage: Sheila de Souza Pomilho.

"Un aspect central de la pratique inclusive et réflexive est l’écoute. Écouter est un mode particulièrement efficace pour les adultes et pour les enfants de comprendre les idées d’une autre personne. [...] (Paige‐Smith, de la greffe d’Anna, 2010)”.

Ceci implique de savoir que les enfants sont des êtres sociaux. Car en eux nous rencontrons des habiletés et des connaissances indépendamment de leurs aspects, physiques, cognitifs, émotionnels ou sociaux, qu’ils ont ou peuvent avoir. La famille de Victor Gabriel Szabo Leite croit que la plus grande difficulté rencontrée par le diagnostic initial des convulsions néonatales, causées par anoxie néonatale, et qui ont occasionné une encéphalopathie hypoxique ischémique ou déficit moteur et mental, ont été les problèmes qui l’empêchent d’entrer en relation avec les autres enfants, car il ne bouge pas et ne peut se défendre. « Notre douleur a été occasionnée par les jugements et les préjugés des autres personnes par leur comportement et leurs réactions dans la vie quotidienne. Ma souffrance est anticipée parce que je lutte afin que son futur soit meilleur ». Sa mère croit qu’à São Paulo, loin de la ville où vit sa famille, il trouvera la diversité d’équipements pour le prendre en charge ainsi 63

que l’attention médicale nécessaire pour faciliter le traitement dont il a besoin.. Dans ce contexte, Elizabeth, la mère de Víctor, veut trouver d’autres ressources économiques, car Victor reçoit une aide financière du gouvernement pour le transport, cette ressource est pour l’enfant, subvention qui empêche la mère de travailler ; ceci provoque des difficultés dans l’organisation familiale et l’assurance d’autres rentrées. Ses paroles évoquent sensibilité par leur singularité. « Lui, c’est un enfant persévérant, capable de n’importe quoi. Même sans savoir ce qu’est la vie, il a toujours lutté. »

Larissa Isabele dos Santos Ferreira, 8 ans, Brésil. Auteure du témoignage : Luciana Rosa dos Santos (Mère de Larissa)

Larissa est née avec un méningocèle, déficience plus connue comme spina bifida, qui consiste en une malformation congénitale de la colonne vertébrale, ce qui rend difficile la fonction principale de protection de la moelle épinière, la connexion entre le cerveau et les nerfs périphériques du corps. Quand la moelle épinière n’a pas de protection, comme c’est le cas dans le spina bifida, beaucoup de nerfs peuvent être traumatisés ou sans fonction et les organes, innervés par elle, peuvent être affectés (la vessie, les intestins et les muscles). D’accord avec la mère, les médecins ne croyaient pas que l’enfant allait se développer et avoir des progrès significatifs comme elle le montre aujourd’hui. Larissa est une gagnante et se présente comme telle : heureuse, fière, dévouée, intelligente…

En plus d’autres caractéristiques que je pouvais deviner dans son regard durant notre conversation.

Nous demandons à Larissa : Comment te sens‐tu à propos de la difficulté de ne pas pouvoir marcher ? Sa réponse est : « Mes camarades m’aident à porter le cartable, la chaise, et mon professeur m’aide à monter les escaliers ; tout ceci me fait sentir bien à l’école, parce que je voulais étudier au deuxième étage. Je peux jouer dans la cour, peu de chose, mais je ne peux pas me rappeler le nom des jeux. Mes camarades et la professeure me traitent avec affection. Ma mère me peigne. Maman et papa m’amènent à l’école.

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La maman nous dit qu’ils ont dépensé de l’argent pour faire des travaux dans la maison : rampes, rénovation de la salle de bains, installation de barres… Elle nous explique que Larissa est très laborieuse, mais aussi très exigeante ; quand elle veut quelque chose ils doivent céder ; elle s’efforce de satisfaire les désirs de sa fille dans la mesure du possible, mais aussi elle met des limites quand il n’y a pas de ressources ; elle la corrige comme elle corrige son frère, et sa déficience n’est pas un empêchement pour établir des limites ; l’enfant est triste et énervée parce qu’elle n’est pas capable de jouer, de courir avec ses camarades, et parfois elle se sent discriminée parce que ses camarades ne veulent pas jouer avec elle. Sa mère lui explique que le traitement suivi peut l’aider à marcher de manière indépendante, car elle‐même arrive à le faire avec un déambulateur.

Ce que Larissa désire le plus c’est de participer dans le Centre Mariste « Reflorecer » et jouer avec Rick, son thérapeute, mais la mère ajoute que Larissa veut apprendre à lire et à écrire.

La mère nous informe que l’enfant est indépendante et l’évaluation de lecture et d’écriture réalisée dans l’unité de Larissa a montré qu’elle se trouve dans le processus normal des enfants de son âge. Le docteur, dans une entrevue, a dit qu’elle présente peut‐être quelques progrès en logique mathématique.

J’ai terminé l’entrevue en demandant à Larissa qu’elle m’écrive une phrase, quelque chose qui pouvait résumer notre conversation et elle a écrit :

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www.fmsi‐onlus.org

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