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Avignon

Avignon/lumière, espace, temps Pour rendre hommAge à nicoLAS Schöffer

Étienne rey, air.

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À Avignon, le Grenier à sel se consacre à l’art et à l’innovation. Quatorze artistes d’art contemporain vont y rendre prochainement hommage à Nicolas Schöffer (1912-1992), Grand prix de la Biennale de Venise en 1968, l’un des précurseurs de l’art cybernétique, des arts électroniques et, surtout, des rencontres entres disciplines artistiques. Schöffer, né en Hongrie, s’installe à Paris en 1936, où il poursuit sa formation initiale aux Beaux-Arts. L’année d’après, il visite assidûment l’Exposition internationale des arts et techniques au Palais de la Découverte. Une révélation. Chercheur, penseur et plasticien, il ne cessera de marier art et technologie, d’inventer des processus de création, en explorant des pistes inédites qui ont frayé le chemin à maintes expérimentations d’aujourd’hui. L’exposition « Lumière, espace, temps » met donc en dialogue des documents d’époque et des œuvres actuelles (de Pe Lang, Adrien Lucca, Étienne Rey, Félicie d’Estienne d’Orves, Antoine Schmitt, Anne Sarah Lemeur, Olivier Ratsi, Elias Crespin, Santiago Torres, Lab(au), Justine Emard, Roman Barrot-Robbie Barrat, Maurice Benayoun et Niko de la Faye). Cybernétique, robotique, interactivité, visions prismatiques, art vidéo et machines à rêver sont au programme, destiné à l’esprit et à la postérité artistique d’un art proprement spatio-dynamique.

Antoine SARRAZin

• DU 9 OCTOBRE AU 19 DéCEMBRE, ENTRéE LIBRE, LE gRENIER à SEL, 2, RUE DU REMPART-SAINT-LAZARE, AVIgNON (84), www.LEgRENIERASEL-AVIgNON.FR

Lyon/festival À «sens interdits» on table sur l’urgence

Depuis sa création en 2009, le Festival Sens interdits s’est imposé dans la métropole lyonnaise. Cette année, ce sera la 7e édition. Tous les deux ans, à la mi-octobre, débarque dans les salles un « théâtre de l’urgence », défini comme « profondément politique », conçu et réalisé par des artistes du monde entier qui sont, selon le directeur de la manifestation, Patrick Penot, «confrontés à la guerre, aux fanatismes ou à l’exil, explorant sur la scène, dans leur langue et avec leurs codes culturels, des enjeux tels que l’altérité, la frontière ou la tolérance». Pour lui, «la pluralité des regards, des cultures, des esthétiques, plus encore qu’hier, sera nécessaire à la reconstruction d’une société plus juste et plus libre…» Le TNP-Villeurbanne, pour sa part, recevra Laboratoire poison, spectacle d’Adeline Rosenstein et Trewa, de Paula Gonzalez Seguel.

• DU 21 AU 29 OCTOBRE, SENS INTERDITS, FESTIVAL INTERNATIONAL DE THéÂTRE, SENSINTERDITS.ORg

SortieS films

France

BRUNO DUMONT (FRANCE) France de Meurs porte un prénom idéal pour la journaliste vedette qu’elle est, d’une chaîne d’information en continu. On la voit sur tous les fronts où ça chauffe, au Proche-Orient avec un casque sur la tête, sur une plage où se sont échoués des migrants, au Sahel en guerre… On la voit aussi à l’Élysée. Elle met en scène ses reportages à l’estomac. Un jour, pourtant, elle n’en peut plus et doit ouvrir les yeux sur une réalité enfin démaquillée. Bruno Dumont y va fort, dans cette satire sans peur où Léa Seydoux, dans le rôle-titre, excelle dans les deux visages du personnage, face à Blanche Gardin, en productrice fascinée par les réseaux sociaux, qui pousse au pire sa marionnette fêtée.

Petites Danseuses

ANNE-CLAIRE DOLIVET (FRANCE) Ce documentaire suit, pas à pas, le rude apprentissage suivi par quatre fillettes de 6 à 10 ans dans la danse classique, en vue d’intégrer une école prestigieuse. Mais estce leur désir propre, ou bien celui de leurs parents, ou encore celui de leur tenace professeure qui, tous les après-midi, met à la barre Jeanne, Olympe, Ida et Marie ? Le sujet n’est certes pas neuf, du moins estil traité avec une attention sensible.