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Lavoiture électrique de demain éclairera nos logements
Au Mont-sur-Lausanne, la success story du fabricant de bornes de recharge continue, avec l’appui international de sa maison mère. Fondateur de Green Motion, François Randin est désormais l’un des cadres de la multinationale Eaton.

Il y a dix-huit mois, le rachat de Green Motion aurait pu inquiéter le tissu économique de la région lausannoise. La start-up locale, qui s’est lancée en 2009 dans le développement de bornes de recharge pour les véhicules électriques, allait-elle se faire dévorer par le géant Eaton ? Quelque dix-huit mois après cette annonce, c’est tout le contraire qui semble se confirmer.
Dans le bureau de François Randin, désormais directeur général d’Eaton Green Motion, la maquette d’un petit avion attire le regard. « Les avions électriques ne sont plus de la science-fiction, lance le directeur. Plusieurs centaines d’entre eux volent déjà et, pour nous, cela représente un potentiel de plusieurs centaines de milliers de francs de chiffre d’affaires. »
Un peu comme à l’époque où il avait flairé le développement des voitures électriques, François Randin a déjà anticipé celui de l’aviation décarbonée en proposant sa borne de recharge, dont il assure qu’elle est la seule à être certifiée par l’AESA, l’Agence européenne pour la sécurité aérienne. Une vingtaine d’aéroports en sont déjà équipés. Face au nombre de bornes de recharges destinées aux véhicules routiers, l’activité aérienne de Green Motion dit toutefois quelque chose de l’état d’esprit qui peut régner dans les locaux du Mont-surLausanne. On y conduit encore des essais susceptibles de faire sauter les plombs de ses bureaux. « La société anonyme Green Motion demeure, mais Eaton en est l’actionnaire unique, décrit François Randin. « L’enjeu aujourd’hui est de pouvoir déplacer l’électricité sur des roues, présente François Randin. C’est la finalité de la mise en place de la mobilité électrique : en chargeant le véhicule sur le lieu de travail où se trouvent les panneaux solaires avant de revenir à la maison et alimenter l’appartement avec la batterie de la voiture, cela permet de décharger le réseau tout en favorisant l’autoconsommation. »

La voiture électrique fera ainsi partie du maillage électrique en optimisant la production et la consommation des énergies renouvelables, en jouant le rôle d’accumulateur et de source énergétique. François Randin ne semble pas douter de l’avenir électrique de la mobilité, malgré les questions que pose actuellement son approvisionnement.
Extrait de l'article de 24heuresdu 12 septembre 2022