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Il était une fois une illustratrice de Québec, Valérie Boivin, qui venait de faire paraître un nouveau livre jeunesse. Écrite par François Blais, l’histoire s’intitule 752 lapins. Passionnée par les bouquins pour les enfants, la jeune femme prend beaucoup de plaisir à créer des univers qu’ils apprécieront. Le Carrefour a rencontré l’illustratrice pour en savoir davantage sur son travail.
Comment est arrivé le projet de 752 lapins? Je suis une fan finie de François Blais. J’ai lu tous ces romans. Ça me parle beaucoup. Je venais de finir Sam que j’ai beaucoup aimé et je me disais que j’aurais aimé ça que le livre continue. Il fallait que je fasse quelque chose. J’ai écrit une lettre à François où je lui demandais de m’écrire un roman jeunesse. J’ai reçu une réponse positive. J’aime le côté irrévérencieux de son travail. Il y a toujours un côté crunchy à la fin, un peu à contre-courant de notre culture de dépassement de soi. Il m’a proposé des textes, et celui des lapins était parfait. Ç’a été difficile pour lui parce que la littérature jeunesse c’est court. C’est une page et demie alors qu’il est habitué à plus. Après, j’ai pris tout ça pour le montrer à mon éditeur, Les 400 coups, qui ont accepté tout de suite.
As-tu eu ton mot à dire sur l’histoire? Oui! À vrai dire, au début, c’était des fennecs, mais je trouvais ça difficile à dessiner. J’ai demandé des lapins et il a dit oui. Il a été très ouvert aux changements. Ç’a été facile de travailler avec lui. On va en faire un autre l’année prochaine. Ça va être encore plus crunchy. As-tu discuté avec François de votre prochain livre? Oui. Il est même déjà fini. C’est l’histoire d’une poule et d’un curé. Le texte de François m’a permis de sortir de ma zone de confort. Je ne savais pas que j’aimais ça dessiner des animaux. Je me disais que c’était difficile et finalement j’ai vraiment aimé ça. C’est la beauté de travailler en collaboration avec quelqu’un d’autre. Qu’est-ce que tu aimes de ton travail? De voir l’image immergée d’elle-même. La manière dont je travaille est que je dessine les parties ensemble, ensuite je fais un collage à l’ordinateur. C’est une surprise qui survient. C’est comme développer un film 35 mm. Tu as une image en tête, mais ce n’est pas exactement ça qui va arriver. J’aime aussi la douceur, je fais des images très douces, un peu nostalgiques avec des couleurs pas trop criardes. J’aime la tranquillité qui émane de mon travail. J’aime beaucoup le travail des autres. Je suis très critique face au mien. Quelle est ta technique? Je commence à dessiner au crayon de plomb. Ensuite, je mets les éléments ensemble comme un collage. Je dessine la princesse,
» Valérie Boivin a dédicacé son livre à Foufou, son lapin qui a maintenant 10 ans. » Elle participera au prochain Salon Nouveau Genre où elle vendra des cartes de Noël. » L’illustratrice aime tellement les livres jeunesse qu’elle en achète lorsqu’elle voyage. » Créer 752 lapins a nécessité six mois de travail. » C’est le 4e livre de Valérie. Elle en a illustré deux et écrit le troisième.
www.facebook.com/lescartesdevalerie les fleurs séparément puis que je les assemble et je termine la couleur à l’ordinateur. C’est comme un casse-tête. Je suis contente parce que ça ne paraît pas. Comment structures-tu l’histoire? J’essaie que le lecteur soit surpris à toutes les pages, de créer des variations et d’alterner les couleurs aussi. Et mettre des détails parce que les enfants aiment ça. Quel est le défi dans la littérature jeunesse? Je ne fais pas ça pour relever des défis. Je dirais que le défi aujourd’hui est de préserver la qualité du livre en tant qu’objet parce qu’il y a beaucoup de numériques. Je trouve ça un peu dommage. Il faut continuer à enrichir le livre papier parce qu’il y a un plaisir à tourner une page, à sentir le papier, de fermer le livre…