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B Repenser la ville via le projet architectural et urbain
Le patrimoine retrouvé
La ville n’est pas symbolisée que par son centre, mais aussi par un patrimoine historique, et des couches successives de l’histoire qui se sont accumulés faisant la richesse de nos villes françaises. Le patrimoine raconte l’histoire, dessine les villes et les façonne. Selon mon point de vue architectural, le tissu ancien assure une certaine stabilité des villes par la permanence de ses tracés, l’existence des monuments, la convention des espaces publics créant symboles et repères dans le paysage urbain et territorial. Il est toujours agréable lorsque l’on visite une ville, d’admirer le patrimoine architectural racontant une histoire, l’histoire des personnes qui ont bâti ces constructions et qui au détour d’une rue se marie parfaitement bien avec le nouveau tissu contemporain et certaines architectes détonantes. La qualité d’un tissu urbain, donc la qualité d’une ville est sa capacité à accepter l’histoire, d’en maintenir ses traces et de laisser place aux nouveaux modes de vie contemporaine auxquels elle fait face.
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Alençon, ville d’une longue histoire dont des origines remontent au néolithique, possède une richesse patrimoniale importante formant son tissu ancien et dans lequel il est agréable de s’y balader. Situé au centre de la ville, le Château des Ducs d’Alençon, prestigieuse résidence ducale puis centre pénitentiaire jusqu’en 2010, est un élément patrimonial fort de la ville. Cependant cette architecture n’a jamais été libre accès de ses habitants, lui laissant l’image d’un bâtiment inaccessible mais représentant tout de même une certaine image de la ville. Avec ce grand projet, la municipalité propose une nouvelle vie à ce bâtiment et surtout un (ré)appropriation de ce site emblématique aux habitants. Au-delà d’objectifs touristiques, économiques et commerciales que représentent ce bâtiment, il propose une réelle appropriation de la ville par ses habitants, vecteur de rassemblement, de lien et de culture. De plus, ce site propose une véritable connexion à la ville en proposant une reconnexion et une continuité piétonne depuis la cour du château à d’autres rues et parcs très fréquentés dans la ville.
« En tant qu’architectes nous sommes précédés d’une histoire, d’un paysage, d’usages. Travailler sur l’histoire, et plus modestement sur le patrimoine, c’est avant tout réfléchir à ce qu’est pour nous la modernité. », nous explique Bernard Desmoulins, architecture du patrimoine. La modernité nous donne l’illusion de pouvoir nous approprier les édifices du patrimoine en les sacralisant ou le contraire. Cependant ici, dans le projet de la ville, l’architecture est seulement sublimée par un travail paysager rendant l’architecture accessible aux habitants.
| Le Château des Ducs d’Alençon, son nouveau parc et la cour réaménagée

Un pôle multimodal
« Depuis leurs origines, le sort des villes est lié à celui de leur économie, elle-même dépendante du développement de leurs transports. » 72 Dans le dernier quart du siècle, la mobilité offerte par la voiture, a eu pour lourde conséquence de refaçonner les villes et leurs modes de fonctionner. La voiture a déplacé les polarités du centre vers celles des périphéries ou vers les entrées de villes, qui a laissé les centres des villes moyennes, et celui d’Alençon dans une relative désertification. Alors dans le cadre du « 31, le grand projet », investir dans un projet de pôles d’échanges multimodaux sur le site de la gare prend tout son sens. Après avoir rénové le bâtiment de la gare, le nouvel équipement répond à trois grands objectifs ; favoriser les transferts entre les différents modes de transport (trains, cars, bus, vélos, taxis…), encourager les déplacements doux et valoriser l’entrée de la ville. Ce triple objectif passe aussi par un aménagement paysager réalisé par l’agence Studio Nemo. Établir un espace végétal, un parvis plus confortable est mieux sécurisé, permet aux usagers d’investir au mieux l’espace. Créer un pôle multimodal incite les habitants à prendre les transports en commun, d’éviter de prendre la voiture, et favoriser le retour en centre-ville. L’architecture devient une force incitatrice afin de valoriser des valeurs écologiques.
Le phénomène d’étalement urbain et celui de la métropolisation ont développé la montée en puissance des lotissements, des zones commerciales en périphérie des villes, et inévitablement la montée en puissance de la voiture et des réseaux routiers. Autant de challenges auxquels il est difficile pour les élus d’y répondre tant les enjeux sont multiples et dépassent la durée de leur mandat. Cependant, avec ce projet Alençon essaye réellement d’obtenir une autre image de sa ville, en réalisant un travail colossal de restructuration de son centre et de ses périphéries. Dans sa démarche, la ville souhaite porter son centre-ville afin de lutter contre le périurbain, métamorphoser son image du centre-ville, et projeter une vie citadine agréable. Au travers 31 projets de portée différentes, qui dans leur réalisation et conception se veulent être en cohérence avec les équipements et aménagements déjà existants, le projet urbain questionne la ville, et tend à lui donner une plus belle image, d’un point de vue architectural, esthétique, social et économique. L’architecture, le paysagisme et l’urbanisme y trouvent un rôle essentiel, ils sont porteurs d’une dimension culturelle permettant des visions transversales sur les questionnements posés par l’aménagement des territoires. Cependant, l’architecture au cœur des projets urbains permet-il vraiment de retrouver une dynamisation des villes moyennes ? Les impacts de ces nouvelles mesures et de ces nouveaux projets architecturaux ont des retombées positives. Les habitants sont ravis de voir à nouveau leur ville évoluer d’une façon positive. Les habitants sont les premiers usagers de la ville alors il est important de leur donner une ville à l’image plus positive, à des équipements accessibles par et pour tous, et l’accès à la ville dans son entièreté. Mais au travers de la politique Action Cœur de Ville et 31 le grand projet, les politiques se sont focalisés sur une partie des problèmes de la ville, et des villes moyennes en général. Peut-on « régler » les problèmes d’une ville en gérant seulement son centre-ville ? Une ville se concentre-t-elle sur son centre ? Du moins l’image qu’elle en donne c’est celle-ci. Personne ne montrera l’image des périphéries de sa ville dans les brochures touristiques, contrairement à son centre. S’attaquer à une politique des centres c’est oublier le reste de la ville, et laisser les villes moyennes à leur sentiment de délaissement.
72 Xavier Gonzalez «

| La gare d’Alençon réhabilitée et son nouveau parvis qui fait face à l’entrée de ville

3/ Les limites des politiques face à la question architecturale
a) Les limites des instruments politiques, un dialogue avec le projet urbain limité
Pourquoi une action seulement en cœur de ville ?
Remises sur le devant de la scène avec le plan politique Action Cœur de ville, la déprise urbaine des villes moyennes semble alors avoir trouvé une réponse politique. Pourtant les problèmes de ces villes sont bien plus complexes, qu’une « simple » focalisation sur les centres.
Ce qui fait une ville moyenne ne se concentre pas dans son centre historique, mais bien la ville dans sa globalité et surtout aujourd’hui dans ses communes avoisinantes. Le plan d’action politique Action Cœur de ville comme son nom l’indique se focalise seulement dans le centre des villes. Mais le déclin urbain des villes moyennes est multiple, mais surtout en raison concurrence entre centres et périphéries au sein des aires urbaines. Mais l’action ne prévoit ni dispositif, ni outil spécifique pour agir sur une dynamique d’échelle plus large que le centre-ville.
Certains experts dont Aurélien Delpirou 73 , estiment que le projet se heurtent à certaines limites. En effet, si les projets menés dans ce cadre d’action sont seulement reliés au développement économique et industriel, « des actions qui laissent de côté la question des concurrences territoriale, un risque de standardisation des projets », le plan exécuté par les politiques nationales et locales, nous rappelle celui du contrat des villes moyennes en 1973. Cette non-prise en compte, de la ville dans sa globalité, remet en question ce plan, qui est censé résorber « les maux » de ces villes moyennes. Comment agir seulement sur le cœur de la ville, permet d’avoir une réflexion plus globale sur le rôle des villes moyennes par rapport à leurs périphéries, et leur rapport au rural ? Est-ce que ce plan permet, de résoudre les problèmes des périphéries, des entrées de ville diffuse ? Les villes moyennes vont-elles être encore des villes d’expérimentation où les projets se répondent seulement à des projets centrés sur la ville elle-même ? Comme l’explique l’auteur, les politiques territorialisés semblent confondre l’espace du problème, le cœur de ville, avec celui de la solution, l’agglomération et ses franges. Il met en exergue certains points que la mission ne prend pas en compte telles que « la limitation de l’étalement urbain, la gestion du vieillissement, la rétractation des circuits commerciaux, l’aménagement des friches commerciales, la production de logements adaptés aux trajectoires résidentielles, et la participation des habitants à la transformation de leur cadre de vie ».
Ce plan en centrant ses démarches sur les actions dans le cœur de ville, oublie totalement l’essence même d’une ville moyenne qui ne se constitue pas seulement avec son cœur de ville, mais aussi avec ses périphéries, les agglomérations et les territoires départementaux.
Une copie d’anciennes politiques ?
Finalement, Action cœur de ville permet une nouvelle impulsion et un effet de levier dans la redynamisation des territoires des villes moyennes. Il inverse la tendance et déplace la focale sur celles-ci. Mais il met aussi en exergue plusieurs points des difficultés des politiques à faire la ville. Comme nous le fait observer Aurélien Delpirou, ce plan d’action bien qu’il mette en relation plusieurs acteurs, mêlant les
73 Géographe et maître de conférences à l’Ecole d’Urbanisme de Paris. «
Action cœur de ville, une réponse ne trompe l’œil à la crise des villes », Métropolitiques.https://www.metropolitiques.eu/Action-coeur-de-Ville-une-reponse-entrompe-l-oeil-a-la-crise-des-villes.html
compétences et points de vue, il ne parvient pas « à s’affranchir de pratiques et de représentations enracinées, qui nuisent à son efficacité ». Ce plan d’action se base sur un développement croissant des villes afin de les rendre plus dynamiques. C’est par cette approche de croissance que l’on cherche à réhabiliter les logements afin de loger plus de personnes, de remettre les commerces en rez-de-chaussée, mais cela sans prendre en compte les besoins des habitants qui ne sont plus les mêmes que quelques années auparavant.
La réponse de ces politiques est orientée dans une approche économique, et non dans une approche sur les réels besoins des habitants. Ce qui permet de nous interroger sur les conditions de mises en place de l’action publique locale.
Une volonté de rétablir les liens ?
Le grand projet de la ville a été englobée dans le plan d’action cœur de ville, qui est un plan national, mais la gouvernance est y locale et surtout municipale. C’est Emmanuel Darcissac (maire d’Alençon) et bien d’autres noms de maires qui préside et pilote la réalisation des actions. Peut-on se poser la question d’un choix municipal afin de diriger des actions d’une telle envergure ? N’a-t-on pas vu avec la décentralisation les effets parfois négatifs que cela engendré sur la planification d’actions urbaine et architecturale dénuées de sens ? Ce choix municipal de la part du gouvernement, est-il une volonté de rétablir des relations directes avec les élus de proximité ? D’apaiser les mœurs des crises urbaines et sociales ? Et d’une façon de renouer les liens avec les différentes échelles politiques ?
Une gouvernance qui renvoie aussi au modèle historique de l’action territoriale, selon Delpirou, et qui délègue ses actions politiques en modèle réduit aux communautés de communes afin de déployer une action globale et de chercher à faire action commune.
La politique mise en place est un signe annonciateur d’un changement au sein des villes moyennes connaissant la déprise urbaine. Ils cherchent à redynamiser, à aider, à valoriser en tous points la ville notamment par des projets urbains et architecturaux de qualité exécutés par des professionnels. Cependant tel et le problème, les professionnels n’en restent pas moins des exécuteurs et les politiques encore décisionnaires. Malgré une remise à l’agenda politique d’un certain nombre de territoires se sentant délaissés des politiques publiques territoriales, les instruments déployés ne suffisent pas. La réalité urbaine est plus complexe qu’une focalisation dans le centre des villes. Les politiques se questionnent seulement sur l’identité et l’image de ces villes, où le projet urbain se limite seulement à un périmètre restreint. La politique des villes moyennes doit regrouper la ville dans sa globalité. On voit très clairement, une nouvelle version améliorée certes, mais ancienne de politiques mises en place pour ces villes moyennes restantes encore un objet difficile à définir.
b) Le projet urbain comme instrument d’action publique
Adapter le projet urbain aux politiques
L’adaptation des villes aux évolutions économiques et sociales, est un travail permanent pour les politiques. Ils sont des enjeux majeurs auxquels ils doivent faire face afin de faire évoluer de façon positive la ville, et que les usagers en apprécient les contours. Le projet urbain apparaît alors comme solution afin de faire cette ville, l’image dont les politiques se le sont façonné. Mais qu’est-ce que le projet urbain ? Ce dernier consiste à définir et mettre en œuvre des mesures d’aménagement sur un territoire urbain donné intégrant les différentes échelles territoriales et en prenant
en compte un développement urbain durable. 74 Il est à la fois un processus concerté entre différents acteurs, un projet territorial prenant en compte les enjeux de la société actuelle et surtout à mettre en œuvre des mesures d’aménagement notamment vers la réalisation d’infrastructures. Le projet devient alors un instrument construit et réel dans la panoplie des instruments des politiques.
Comme nous avons pu le voir dans la partie précédente au travers les projets de 31 le Grand Projet, la ville d’Alençon via le biais du projet architectural tend d’une part à redynamiser son territoire, à l’animer et de donner à la ville un cadre de vie meilleur. Mais aussi au travers ce programme tend à accroître son économie par le programme d’appel d’offre mis en place.
Utilisé comme outil économique au profit d’une politique ?
En effet, on peut voir d’une façon générale que les villes tentent de concentrer leur action sur le développement économique et donc de faire de certains projets architecturaux des tremplins économiques. Alors se pose une question, est ce que l’architecture doit être concomitant au développement économique et à l’attractivité ? Se sert-on de l’architecture pour promouvoir son statut au sein national, régional et local ?
Est-ce via ces projets architecturaux que les villes tendant à rayonner, et prétendre au travers des programmes d’essayer de devenir des villes attractives ? Mais dans cette recherche constante de singularisation et de concurrence entre les villes, cela ne tend pas à l’effet inverse et à la normalisation de faire la ville ? Est-ce un processus qui se retrouve dans plusieurs villes ?
De plus, au travers les projets architecturaux et l’image qu’il renvoie de la ville, nous pouvons observer une certaine concurrence entre les villes, qui cherchent toutes à avoir leur identité propre. Et c’est dans cette recherche d’une singularisation, que l’architecture devient un objet de distinction. Cette recherche constante de manifester sa spécificité dans la fabrique de l’espace, conduit les représentants des villes à utiliser l’architecture pour avoir des projets emblèmes nous explique la sociologue Géraldine Molina 75 . Même si bien sûr cette affirmation identitaire repose sur des caractéristiques locales, elle sous-entend aussi de tendre la ville à un degré supérieur, d’en faire pour le cas d’Alençon une ville moyenne rayonnante plus qu’au titre régional, de prétendre à titre national, et pourquoi pas à une renommée internationale ?
Le projet architectural tend à un marketing urbain ?
Et c’est cette concurrence constante entre villes, et la recherche d’une identité forte, que la gestion urbaine et donc gestion architecturale se transforment en marketing urbain. Le marketing urbain, principe qui consiste à promouvoir et valoriser les villes en utilisant les techniques du marketing, convient aussi d’être une méthode de mise en œuvre d’une stratégie du développement territorial. L’aspect commercial s’efface par rapport aux aspects idéologico politiques, le message prime sur le produit. Il ne s’agit plus de vendre un produit mais la ville elle-même. Auparavant « la ville était plutôt tournée sur une satisfaction matérielle des besoins de ses habitants » 76 alors qu’aujourd’hui il faut ouvrir la ville, et être le plus attractif possible afin de garder une démographie constante voire même croissante. La ville et les municipalités engagent une véritable politique de communication autour de l’architecture, qui devient un véritable levier pour la politique.
74 Définition donnée par https://villedurable.org/guide-de-gestion-de-projets-urbains/principes-strategiques-pour-lagestion-de-projets-urbains/quest-ce-quun-projet-urbain/ 75 Molina Géraldine, « Actualités des modèles urbanistiques dans Distinction et conformisme des architectesurbanistes du star system », Métropolitiques, 2014, https://www.metropolitiques.eu/Distinction-et-conformisme-desarchitectes-urbanistes-du-star-system.html. 76 « Changer l’image d’une ville », André C. Politiques et Management Public, vol. 5, n°4 décembre 1987.
Au travers une politique ciblée, la place de l’architecture retrouve une place plus centrale, et cherche même à avoir une position de levier pour la politique des villes moyennes. Aujourd’hui via le biais des villes moyennes, il y a une renaissance de quelque chose dont les architectes et l’architecture y a sa place. Celle-ci doit lier son destin aux grands enjeux du XXIe siècle, les enjeux écologiques de la survie de la planète, les enjeux sociaux et culturels du bien vivre ensemble, les enjeux économiques de la création de valeur dans les échanges marchands.
L’architecture dans son acte de bâtir les villes, fait partie d’un processus impliquant d’autres acteurs importants afin de contrôler la planification de ces villes. Une architecture qui se veut levier dans la redynamisation des villes moyennes, mais surtout qui essaye de rééquilibrer les territoires rassemblés autour de ces villes moyennes. Un rééquilibrage nécessaire afin de contribuer au développement harmonieux de tout un maillage urbain français. Selon Jean Paul Viguier, retrouver une forme d’attractivité pour les villes moyennes, commence par un nouveau regard sur l’habitat et le commerce, à commencer par les centres-villes. De lourds travaux sont nécessaires comme nous l’avons vu au travers de cette étude de cas sur la ville d’Alençon. Mais des travaux nécessaires. Un travail se basant sur un parcellaire ancien du centre mais qui doit s’accompagner de projets sur des quartiers plus récents. Un travail d’équilibre entre le centre et les périphéries est une évidence afin que ces villes moyennes retrouvent leur dynamisme d’antan.
Au travers de ce mémoire, il était question de voir quelle était la place de l’architecte au sein des politiques des villes moyennes. En passant de l’histoire des créations des villes moyennes par les politiques, aux politiques spécifiques mises en œuvre aujourd’hui, la place de l’architecture a eu plusieurs postures dans ces villes moyennes.
Depuis l’Antiquité, l’architecture a une dimension politique 77 . Tout acte architectural possède une dimension politique dont les facettes sont multiples (théorique, sociale, esthétique). Alors dès qu’on pose le contexte des villes moyennes, chaque acte de construction fait l’objet d’une politique plus ou moins ciblée et plus ou moins réussie. La place de l’architecture y est inhérente mais possède plusieurs empreintes où les élus lui donnent une signification politique.
Ce sujet est difficile à appréhender. D’une part la complexité des contextes, des politiques au pouvoir, des mises en œuvre des politiques etc. Et de l’autre part s’ajoute, l’objet des villes moyennes, sujet peu traité, et dont la définition y est encore, aujourd’hui, difficile à préciser. S’ajoute à cela l’architecture, l’art de bâtir les villes en harmonie, qui essaye de trouver une place parmi les politiques changeantes et l’objet-ville complexe dans un territoire ébranlé de plusieurs questionnements.
Une place mise à l’écart À l’époque charnière de reconstruction des villes, les hommes et les politiques ont choisi de travailler sans consultation mutuelle. Ceci a conduit à une perte d’influence de l’architecture face aux politiques et la ville en a subi les conséquences. La place de l’architecture au sein des politiques des villes moyennes, s’est retrouvée dans un premier temps mis à l’écart. Chacune des initiatives menées par les politiques publiques de l’époque correspondait à un contexte bien spécifique et des à enjeux propres à chaque territoire. On a pu alors observer que l’architecture était utilisée à des fins politiques, plutôt que mise à une place majeure au sein de la construction des villes et du bien-être des usagers.
Une place retrouvée au sein des villes, mais avec certaines limites
Au siècle dernier, l’architecte et l’architecture devaient améliorer quantitativement et qualitativement les conditions de vies des habitants. Une fois cette tâche accomplie, aujourd’hui l’architecture se retrouve au cœur de nouveaux débats.
Une architecture retrouvant une place centrale dans la restructuration des villes moyennes via des projets urbains et architecturaux réfléchis par plusieurs acteurs, mais qui ne prend pas place la globalité de la ville, se focalisant seulement en son centre. La restructuration des villes moyennes doit se faire en accord avec le reste de son territoire et non cibler qu’en son cœur. Elle doit être en accord avec le reste du territoire, et non imposé par des politiques urbaines nationales ou des outils urbanistiques. Ces villes moyennes doivent être guidées par des intérêts communs.
Se connecter au reste du territoire
Si l’on souhaite engager une renaissance des territoires intermédiaires à moyen et à long terme, il est stratégique d’éviter d’opposer les villes moyennes face au reste du territoire. Les villes et les agglomérations moyennes ont, de par leur positionnement géographique et la nature de leur tissu économique, vocation à profiter de la dynamique des métropoles et des grands ensembles urbains. Les grandes agglomérations urbaines sont d’incontestables locomotives, qui font retomber sur les territoires
77 D’après Rudy Ricciotti, architecte et ingénieur.
attenants, l’activité qu’elles génèrent en leur sein. Cependant, se tourner vers les métropoles n’équivaut pas à renoncer à l’intégration du rural. Si les villes moyennes doivent se mettre en position de capter les dynamiques métropolitaines, elles ne doivent pas pour autant renoncer à leur environnement rural immédiat.
Demain, trouver un équilibre entre architecte/architecture et politiques/politiques publiques et urbaines
« Les solutions de demain ne peuvent pas se contenter de reproduire les recettes d’hier.
»78
Au travers ce mémoire, je suis persuadée qu’il faut trouver un nouvel équilibre de la relation entre architecture et politique afin de penser au mieux la ville. Comment faire la ville ? Comment la gouverner ? J’ai souhaité au travers celui-ci interroger notre façon d’appréhender les territoires des villes moyennes de demain, vers quoi nous voulons aller ? Aujourd’hui comment doit-on penser la construction de ces territoires qui forment le maillage des villes françaises ?
Je suis persuadée que les professionnels de l’aménagement et de l’espace tels que les architectes, urbanistes ou paysagistes ont un rôle majeur à jouer dans la mise en place d’une nouvelle pensée pour faire le territoire et de le construire (voire déconstruire). Mais la réussite d’une telle ambition passe par la pluridisciplinarité des équipes et des acteurs politiques. Le devenir des villes moyennes doit être le fruit d’un travail collectif entre architectes et élus, consistant à faire émerger au quotidien les meilleures conditions de vie dans un environnement urbain renouvelé. La ville doit s’éloigner des modèles tout-faits, et il convient aux architectes et urbanistes d’œuvrer à une meilleure urbanité, de construire et de reconstruire les villes sur mesure.
L’architecte acteur de la transformation des villes moyennes ?
Au travers cette étude, j’aurais aimé montrer, le rôle de l’architecte, comme acteur de la transformation de ces villes moyennes. Cependant cette question sur le devenir des villes moyennes, reste encore indéterminé. Qu’en sera-t-il des nouveaux enjeux de demain ? C’est un défi qui concernera les architectes. Car durant ces dernières années, l’homme politique a progressivement eu la mainmise sur des problématiques qu’il ne maitrise pas seul. La question de la ville est un enjeu majeur pour l’homme politique, où il semble nécessaire et évident doit travailler avec ceux qui ont les capacités de bâtir les villes.
C’est au rôle de l’architecte alors de se faire entendre, de poser les problèmes d’ampleur municipale et nationale aujourd’hui. Mais le combat de l’architecte pour donner du sens à l’architecture est un combat politique.
78 «
Notions urbaines globales
- Panerai Philippe, Depaule Jean-Charles, Demorgon Marcelle, Analyse Urbaine, Paris, Eupalinos /A+U, 1999.
Etalement Urbain et Déclin urbain
- Hamelin Eric, Razemon Olivier, La tentation du bitume, ou s’arrêtera l’étalement urbain ? Paris, Rue de l’échiquier, 2017. - Touati Anastasia et Crozy Jérôme, La densification résidentielle au service du renouvellement urbain : filières, stratégies et outils, Paris, La documentation française, 2015.
- Razemon Olivier, Comment la France a tué ses villes, Paris, Rue de l’échiquier, 2017.
Ville moyenne
- Delpirou Aurélien, « Villes moyennes », Métropolitiques, 2013, consulté le 17 décembre 2019, https://www.metropolitiques.eu/Villes-moyennes-595.html
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- Timmonier Floriane, « Les villes moyennes en France et leurs enjeux sur notre territoire », Mémoire étudiant, 2018, https://fr.calameo.com/read/004381140a85e89732b53.
- CGET, « Regards croisées sur les villes moyennes, des trajectoires diversifiées au sein des systèmes territoriaux », Paris, La documentation française, 2018.
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- Santamaria Frédéric, « Les villes moyennes françaises et leur rôle en matière d’aménagement du territoire : vers de nouvelles perspectives ? », Norois, 2012. https://journals.openedition.org/norois/4180#xd_co_f=MGVhZmZlMTctNTE3Ni00NmE0LWExMzgtZTliMD MxNDI4ZWFm~
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Ville moyenne et métropolisation
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- Ghorra-Gobin Cynthia, La métropolisation en question, Paris, Presses Universitaires Françaises, La ville en question (col.), 2015.
- Doré Gwenaël, Hors des métropoles, point de salut ? La capacité de développement des territoires hors métropoles, Collections Questions contemporaines, Editions L’Harmattan 2017.
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Comprendre la relation entre architecture et politique
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- Centre de Documentation de l’Urbanisme, « La Réhabilitation Urbaine, dossier documentaire », Direction Générale de l’urbanisme, de l’habitat et de la construction, Centre de Documentation de l’Urbanisme.
La notion de décentralisation
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- Collectivités Locales, « Historique de la décentralisation », Collectivités Locales, 2018, https://www.collectivites-locales.gouv.fr/decentralisation
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- Priet François. 6. La décentralisation de l'urbanisme — Bilan et perspectives. In: Annuaire des collectivités locales. Tome 12, 1992. pp. 87-107
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La place des petites villes au sein du territoire national
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Politique des grands ensembles
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- Le Goullon Gwenaëlle, Danièle Voldam, « Les grands ensembles en France, genèse d’une politique publique », Vidéo réalisée par Menjoulet Jeanne, Production Centre d’Histoire Sociale, 2015, https://www.youtube.com/watch?v=zR_jxCANYac
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- Fourcault Annie, Dufaux Frédéric (dir.), Le monde des grands ensembles, Paris, Grâne Créaphis, 2004, p15.
Politiques du pavillonnaire
- Elhadad Myriam, « Le monde en face, rêve pavillonnaire, les dessous d’un modèle », France 5, diffusé en 2020, https://www.france.tv/france-5/le-monde-en-face/1138467-reve-pavillonnaire-les-dessous-d-unmodele.html
- Bellanger Aurélien, « La France pavillonnaire », France Culture, Emissions, la conclusion, 2017. https://www.franceculture.fr/emissions/la-conclusion-daurelien-bellanger/la-france-pavillonnaire
- Callen Delphine, La ” fabrique péri-urbaine ”, système d’acteurs et production des ensembles pavillonnaires dans la Grande Couronne francilienne, Paris, Géographie. Université Panthéon-Sorbonne, 2011.
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Politiques de la reconstruction
Wikipédia, « Plan Marshall, Wikipédia, https://fr.wikipedia.org/wiki/Plan_Marshall
Wikipédia, « Plan Monnet », Wikipédia, https://fr.wikipedia.org/wiki/Plan_Monnet
Comprendre le rôle des politiques au sein des actions des territoires
- Cohésion et territoires, « Politiques Publiques », Ministère de la cohésion et des territoires, https://www.cohesion-territoires.gouv.fr/politiques-publiques
- Berroir Sandrine, Fol Sylvie, Quéva Christophe et Santamaria Frédéric, « Villes moyennes et dévitalisation des centres : les politiques publiques face aux enjeux d’égalité territoriale », Belgeo, 2019, http://journals.openedition.org/belgeo/33736
- Vadelorge Loic, « Les villes moyennes, un champ pour l’histoire du temps présent des politiques publiques ? », Pour mémoire, n°13, 2014. http://www.archives-orales.developpementdurable.gouv.fr/docs/Manifestation/0000/Manifestation-0000032/politique_villes_moyennes.pdf
- Bellanger Emmanuel (dir.), Genres Urbains, autour d’Anne Fourcault, Thibault Tellier, Loic Vadelorge, Danièle Voldman, Charlotte Vorms, Créaphies editions, Paris, 2019.
- Delabre Muriel et Duga Benoit (dir.), Faire la ville par le projet, Espaces en société logique territoriale, Lausanne 2017.
- Dormois Rémi, Les politiques urbaines Histoires et enjeux contemporaines, Didact Aménagement, Presses Universiataires de Rennes, Rennes 2015.
- Benbasse Esther, Attias Christophe (dir.), Nouvelles relégations territoriales, CNRS Editions, Paris 2017.
- Delpirou Aurélien, « Action cœur de ville : une réponse en trompe-l’œil à la crise des villes moyennes ? », Métropolitiques, 2019, https://www.metropolitiques.eu/Action-coeur-de-Ville-une-reponse-en-trompe-loeil-a-la-crise-des-villes.html
- Guillot Xavier (dir.), Espace rural vol.3 & Projet spatial, du terrain à la recherche : objet et stratégies, Publications de l’Université de Saint Etienne, Collection Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Saint Etienne.
- Emmanuel Bellanger, « Gouverner la « proximité » : jalons pour une histoire politique et sociale de la France des villes (1880 –1980), mémoire pour l’habilitation à diriger des recherches (HDR), univ. Paris Est, 2016., citée dans Genres urbains
- Allen Barbara et Bonnetti Michel, « L’habiter, un impensée de la politique de la ville », Editions de l’aube, 2018.
Alençon
- Wikipédia, « Alençon », Wikipédia https://fr.wikipedia.org/wiki/Alen%C3%A7on
- http://alencon-histoire.chez-alice.fr/
- Photos de Raymond Depardon https://www.nouvelobs.com/galeriesphotos/photo/20130322.OBS2752/en-images-la-france-de-raymond-depardon.html
- Cartes réalisées par Caroline Nail
- Photos du centre-ville d’Alençon par Olivier Héron
CYCLE
Suite de phénomènes se renouvelant sans arrêt dans un ordre immuable. (Larousse)
DECENTRALISATION
Le processus de décentralisation, mis en œuvre en France depuis une trentaine d’années, a marqué une rupture avec la tradition centralisatrice qui a constitué, des siècles durant, une forte spécificité de l’organisation politique et administrative de la France. C’est un processus d’aménagement de l'organisation de l’État qui consiste à transférer des pouvoirs décisionnaires et compétences administratives de l’État vers des entités (ou des collectivités) locales distinctes de lui.
DECLIN URBAIN
Désigne les conséquences d'un phénomène de rétrécissement urbain, le shrinkage, qui touche les villes sur trois plans : démographique, par la perte de population ; économique, par la perte d'activités, de fonctions, de revenus et d'emplois ; et social, par le développement de la pauvreté urbaine, du chômage et de l'insécurité. Les shrinking cities sont d'abord associées au "déclin urbain" ou encore à la "décroissance urbaine" des villes industrielles états-uniennes et allemandes (schrumpfende Städte) dans les années 1970- 1980 et touchent désormais un certain nombre de grandes villes du monde, d'abord européennes et, depuis les années 1990, des pays émergents.
DESERTIFICATION
S’apparente à l’exode. Fait dans une ville où toute activité économique s’exporte hors du centre, qui par conséquent entraine un déplacement de la population vers les nouveaux pôles d’activité et d’attractivité.
DENSITE
La notion de densité désigne de manière qualitative ou quantitative l’intensité d’un phénomène. C’est le rapport entre le nombre d’individus et une surface. La qualification des densités (fortes, moyennes ou faibles) est toujours relative à un type d'espace, aux ressources d'un lieu donné, à une certaine époque. (http://geoconfluences.ens-lyon.fr/)
Il existe plusieurs types de densité :
Densité de population : nombre de personne sur une certaine superficie de territoire (habitants/m²)
Densité humaine : habitants/ superficie (hab/km²)
Densité de logement : nombre de logement sur une portion de ville sans distinguer le type ni la taille (mesuré en hectares)
Densité bâtie : ensemble de surfaces utilisables rapportée par rapport à la taille du terrain correspondant (COS) (Live : La tentation du bitume)
DENSIFICATION
Consiste à faire vivre davantage de population dans un même espace urbain.
DEPRISE URBAINE
Diminution de l'intensité ou de l'extension d'une activité socio-économique dont les effets sont perceptibles dans l'occupation humaine de l'espace : déclin démographique et ses conséquences, paysages d'abandon, équipements obsolètes, etc.. (https://geoconfluences.ens-lyon.fr)
ETALEMENT URBAIN
Progression des surfaces urbanisés sur la périphérie des villes de façon plus rapide que la croissance démographique. ( Livre : Analyse urbaine)
L'étalement urbain est l'augmentation de la superficie d'une ville, et la diminution de sa densité de population. Il est l'une des manifestations spatiales de la périurbanisation. (http://geoconfluences.ens-lyon.fr)
Lorsque la croissance de l’espace occupé dépasse la croissance de la population, en d’autres mots lorsque chaque habitant supplémentaire consomme davantage d’espaces que ses prédécesseurs. Si cette augmentation est en dessous de ce taux on parle d’expansion urbaine. C’est vraiment une dilation de l’espace urbain différend d’un exode rural, ou d’une expansion de ville. L’espace s’étend sans progression significative du nombre d’habitant par emplois. (Livre : la tentation du bitume)
EXODE
Un exode est le départ en masse d'une population d'un lieu vers un autre. (toupie.org)
EXODE URBAIN
L'exode urbain correspond au déplacement de populations, principalement des classes moyennes et supérieures, à la recherche d'une amélioration des conditions de vie, qui quittent les villes pour s'installer dans les zones périurbaines ou la campagne située à proximité des zones urbaines.
EXODE RURAL
L’exode rural désigne le phénomène qui conduit des populations, essentiellement des jeunes en âge de fonder une famille, à quitter la campagne pour s'installer dans les villes.
GOUVERNANCE URBAINE
Dans l'usage devenu le plus courant, le terme général de gouvernance se rapporte aux relations entre les dirigeants et les dirigés, notamment entre l'État et la société civile. Il désigne l'ensemble des processus et des institutions qui participent à la gestion politique d'une société. La gouvernance urbaine désigne particulièrement les modalités de prise de décision dans les agglomérations urbaines, principalement selon deux acceptions : l'acception performative (« la ville doit aller vers une meilleure gouvernance ») et l'acception critique (« les modalités de la gouvernance sont un impensé qui devrait être discuté pour éviter une dépossession des citoyens »).
http://geoconfluences.ens-lyon.fr/glossaire/gouvernance-urbaine
INTERMEDIAIRE
Qui, étant entre deux termes, forme une transition ou assure une communication.
MOBILITE URBAINE
La mobilité urbaine concerne les déplacements des individus pris dans un environnement urbain, pour l’opposer aux déplacements interurbains ou ruraux réalisés dans un environnement non urbain. Traditionnellement, la mobilité urbaine intéresse l’ensemble des déplacements effectués de manière quotidienne par les individus en milieu urbain (Raux, Andan, 1988 ; Andan, Faivre d’Arcier, Raux, 1994). Elle considère la pratique de déplacements des individus appréhendée dans un contexte spatial propre à l’urbain et limitée, en termes de temps, à leur cadre de vie habituel (Orfeuil, Troulay, 1989). (http://geoconfluences.ens-lyon.fr/)
MOYENNISATION
Est le fait d’un rapprochement des modes de vie permis par la réduction des inégalités et le processus de constitution d'une vaste classe moyenne. http://ses.webclass.fr/notion/moyennisation-polarisation
MUTATION
Changement radical, conversion, évolution profonde. (Larousse)
PERIURBANISATION
Exporter sa population généralement de façon involontaire au-delà des limites de son agglomération autour de petites communes voire villages ruraux (étalement péri urbain)
Pour une ville relativement grande d’exploiter sa population de façon involontaire au-delà des limites d’agglomération (autour de petites communes et de villages ruraux). Conséquence : accroissement des trajets quotidiens. (Livre : La tentation du bitume)
POLITIQUE PUBLIQUE
- Est un concept de science politique qui désigne les interventions d’une autorité investie de puissance publique et de légitimité gouvernementale sur une domaine spécifique de la société ou du territoire.
https://le-politiste.com/les-politiques-publiques/
- « un programme d’action propre à une ou plusieurs autorités publiques ou gouvernementales » Jean Claude Thoenig
Une politique publique est donc un outil et des moyens mis en œuvre par les pouvoirs publics pour atteindre des objectifs dans un domaine particulier de la société. Ces politiques ont une histoire, c’est-àdire qu’elles ont connu des évolutions en fonction des préoccupations politiques de l’époque.
Il existe 4 types de politiques publiques :
Politique réglementaire : politiques qui visent les individus au moyen d’une contrainte directe Politique allocative : elles visent des individus au moyen d’une contrainte indirecte Politique redistributive : elles concernent des groupes au moyen d’une contrainte directe. L’Etat fixe des règles concernant un groupe spécifique, qui est soumis à une obligation précise.
Politique procédurale : elles constituent des contraintes indirectes pour des groupes. Elles passent le plus souvent par la mise en place de dispositifs institutionnels (exemple, contrat de plan Etat Région). La puissance publique encadre les politiques publiques en édictant des règles sur les procédures à suivre.
PROJET URBAIN
https://villedurable.org/guide-de-gestion-de-projets-urbains/principes-strategiques-pour-la-gestion-deprojets-urbains/quest-ce-quun-projet-urbain/
SHRINKING CITIES
Le terme de "shrinking city", traduit par ville rétrécissante ou ville en déclin désigne les conséquences d'un phénomène de rétrécissement urbain, le shrinkage, qui touche les villes sur trois plans : démographique, par la perte de population ; économique, par la perte d'activités, de fonctions, de revenus et d'emplois ; et social, par le développement de la pauvreté urbaine, du chômage et de l'insécurité. http://geoconfluences.ens-lyon.fr/glossaire/shrinking-city
VILLE
Agglomération relativement importante et dont les habitants ont des activités professionnelles diversifiées. (Sur le plan statistique, une ville compte au moins 2 000 habitants agglomérés.) (Site internet : Larousse)
VILLE MOYENNE
La ville moyenne correspond à une ville de niveau intermédiaire, entre la grande ville et les petites villes, et en soulignant les attributs suivants :
Une taille urbaine moyenne, qui pourrait se traduire par un effectif de population compris dans une amplitude de 20.000 à 100.000 habitants ;
Un rayonnement intermédiaire englobant des aires d’attraction de petites villes tout en faisant partie de l’aire d’une ville plus grande ;
Des fonctions propres en jouant le rôle de centres d’appui de la grande ville ou de niveau de recours et d’impulsion du développement pour les petites villes ; Un espace interne différencié sans aboutir à la division et la ségrégation qui caractérisent la grande ville. (https://calenda.org/424