
16 minute read
Actualité
Meyrin récompensée
LE PRIX WAKKER, AIGUILLON DE L’AVENIR MEYRINOIS
La commune a reçu le prestigieux prix qui distingue chaque année une localité suisse pour son développement urbain exemplaire. Décerné par Patrimoine suisse, il conforte le maintien d’une politique d’aménagement très maîtrisée.
En 1955, la première pierre du CERN est posée, cinq ans plus tard, l’aéroport fête son premier million de passagers. L’élan de l’essor démographique est donné. Avec la construction de la première cité satellite de Suisse inspirée par les idées urbanistiques de Le Corbusier, Meyrin vit une totale métamorphose, passant du village agricole à une ville de plus de 14'000 habitants. Qualifiée par certains, il y a encore quelques années, de cité de banlieue, cette agglomération de plus de 26'000 habitants (la quatrième ville la plus peuplée du canton) et abritant à peu près le même nombre d’emplois vaut pourtant le détour pour son exemplarité.
Urbanisme, cohésion sociale et biodiversité Patrimoine suisse ne s’y est pas trompé en lui décernant le Prix Wakker 2022. On y découvre une commune en transition écologique, déjà détentrice en 2014 et 2018 du label European Energy Award Gold, déterminée à apporter à ses habitants aux 140 nationalités une qualité de vie qui relève d’une politique d’aménagement engagée depuis de nombreuses années dans la valorisation de son patrimoine bâti et naturel. «Cette ville est emblématique du rôle moteur joué par les communes dans le développement urbain en Suisse», souligne Stefan Kunz, secrétaire général de Patrimoine suisse. En termes d’urbanisme et de culture du bâti, la commission du Prix Wakker a également retenu, au nombre de ses critères d’attribution majeurs, la stratégie des autorités fondée sur «la volonté constante de favoriser le dialogue avec la population et d’accorder une grande importance à la cohésion sociale». Sur le devant de la scène des sites remarquables figure la cité satellite, son potentiel formel et social de l’architecture d’après-guerre. La commission a salué «les stratégies adoptées pour la préserver, inciter à la rénover durablement et la densifier selon des normes claires de planification, principalement par des surélévations afin de sauvegarder les généreux espaces libres entre les barres d’immeubles qui ont fait l’objet d’aménagements paysagers. Des optimisations énergétiques et le raccordement à un réseau chaleur-énergie écologique réduisent nettement la consommation et améliorent le bilan carbone.» Parmi les autres opérations qui ont joué dans l’attribution du prix : le traitement respectueux du noyau villageois historique, l’ouverture à la population d’édifices classés comme la Villa du Jardin
Stefan Kunz, secrétaire général de Patrimoine suisse
botanique alpin ou la Maison Vaudagne actuellement en travaux de rénovation et d’extension. Est également relevé le lac des Vernes, bassin artificiel inauguré en 2017 qui contribue à la gestion des eaux de la commune et constitue un biotope favorisant la diversité des espèces, tout en offrant un espace de détente apprécié. Comme le rappelle la commission, Meyrin se distingue depuis les années 1960 par un fort engagement citoyen et par des processus participatifs qui contribuent au bien-être des habitants et à leur sentiment d’appartenance au lieu. Une dynamique qui s’est étendue à l’aménagement de l’écoquartier des Vergers fondé sur une forte démarche participative et se perpétue dans le projet «Cœur de cité», avec sa nouvelle mairie, sa place et son parc public, qui exprime les ambitions de la ville en termes d’accueil, de dialogue et de qualité des prestations. La culture n’est pas oubliée, notamment par le biais du Fonds d’art contemporain de Meyrin qui favorise l’émergence de nombreux projets artistiques dans l’espace public, tel «L’enfance du pli», sculp«L’enfance du pli», sculpture-paysage de Gilles Brusset près de l’école des Boudines.

Patrimoine suisse
Eric Cornuz, maire de Meyrin
ture-paysage de Gilles Brusset étendue aux abords de l’école des Boudines.
Meyrin, aujourd’hui et demain Pour le maire, Eric Cornuz, cette récompense représente une belle opportunité : «C’est un levier pour maintenir notre politique d’aménagement sur la commune.» Les gens se sentent bien à Meyrin et se plaisent à l’exprimer à l’occasion de cette distinction, mais il y a encore du pain sur la planche. «La cité satellite est toujours en phase de rénovation, nous devons approcher certains acteurs immobiliers afin qu’ils s’engagent eux aussi dans la préservation vertueuse de leur patrimoine. La commune est prête à négocier des partenariats public-privé.» Il y a aussi «l’étude de J.-J. Oberson sur la maîtrise des potentiels de densification de la cité qui date de 2012 et doit être réactualisée». Le maire rappelle aussi que toute planification est un exercice de cohérence entre développement et infrastructures notamment éducatives. Aux côtés du campus scolaire des Vergers – 2e prix romand Lignum 2021 –, trois écoles des années 1960-1970 ont fait l’objet d’un vaste programme de rénovation: l’école des Boudines agrandie en 2015, ainsi que deux écoles inscrites à l’inventaire des édifices à protéger: l’école enfantine de la Golette rénovée récemment et celle de Meyrin-Village en phase de l’être. Aux neufs établissements communaux s’ajoute le projet d’un bâtiment qui sortira de terre en 2026 pour accueillir 1400 élèves du Secondaire II. Reste encore pendant le Théâtre Forum Meyrin, fief important dans le paysage culturel régional, dont le lifting a été refusé dans les urnes. Viviane Scaramiglia
Troisième fois à Genève
Le Prix Wakker, doté de 20'000 francs, a été décerné pour la première fois en 1972 à la suite du legs fait à Patrimoine suisse par l’homme d’affaires genevois Henri-Louis Wakker. Après Dardagny primée en 1978 et la Ville de Genève en 2000, c’est la troisième fois que le prix est attribué à une commune genevoise.
Interview de Carmelo Stendardo
L’association patronale défend les intérêts de la profession depuis 100 ans à Genève. L’occasion de revenir sur ce lobby très impliqué dans les relations avec l’Etat, les communes et les différents acteurs de la construction et de l’immobilier.
Carmelo Stendardo préside le comité de l’Association genevoise d’architectes (AGA) depuis 2021. Architecte de formation, il est co-fondateur avec Bénédicte Montant en 2020 de 3BM2 Atelier d’Architecture à Genève. Actif depuis toujours dans de nombreuses associations professionnelles et commissions (architecture, monuments et sites) il répond aux questions de «Tout L’immobilier» à l’occasion du jubilée de l’AGA. Par Chantal de Senger
Quel est l’objectif premier de votre association? Notre objectif premier est de défendre les intérêts des propriétaires de bureaux d’architectes. L’AGA regroupe une centaine de membres – Genève compte environ 800 architectes. Nous nous occupons des rapports avec les employés, les syndicats, l’administration. Nous travaillons sur la convention collective, les procédures d’autorisations de construire, la formation, les concours et le fonctionnement en général des bureaux d’architectes. Nous sommes tous des bénévoles au sein du comité. Nous organisons aussi chaque année un grand voyage culturel basé sur l’architecture, l’urbanisme et l’art pour nos membres.
Votre association fête ses 100 ans.
Comment allez-vous célébrer cet anniversaire? Nous allons faire un événement le 13 avril dans le cinéma Plaza, lieu culte qui a été réalisé par l’un de nos membres, Marc J. Saugey en 1952. Le Plaza a fait l’objet d’une sauvegarde patrimoniale. Nous allons aussi éditer un ouvrage dans lequel nous retraçons les grandes transformations de notre territoire ces 100 dernières années.
Qu’est ce qui a changé en 100 ans? En lisant les différents ouvrages de l’AGA, on aperçoit que les préoccupations d’aujourd’hui sont exactement les mêmes qu’il y a 100 ans, comme celles liées aux relations avec les employés et avec l’administration. Aujourd’hui, nous avons cependant d’autres préoccupations, comme le changement climatique qui engendrent des contraintes dans l’acte de bâtir, avec, par exemple, des matériaux qui ont un fort impact environnemental ou qui viennent à manquer.
Votre association est aussi censée défendre l’architecture à Genève alors qu’on a l’impression d’être confrontés parfois à des horreurs architecturales.
Comment l’expliquez-vous? L’association n’est malheureusement pas responsable de l’absence d’engagement culturel de certains professionnels et de leurs mandants qui n’ont pas de culture urbanistique et architecturale et surtout aucun objectif de qualité, motivés souvent uniquement par des gains financiers.
Quel est le plus grand défi pour les architectes à Genève? Notre défi est de convaincre que bâtir est un engagement social et que nous pouvons faire de la qualité. La densification est effectivement très mal perçue, notamment avec les problèmes de mobilité qui ne cessent d’augmenter. Il faut ainsi convaincre que nous pouvons continuer à construire en faisant de la qualité.
Est-ce qu’il ne manque pas à Genève un vrai projet architectural comme nous aurions pu l’avoir avec le Musée d’art et d’histoire repensé par Jean Nouvel? Il est vrai que nous préférerions que les touristes viennent à Genève pour son architecture et son urbanisme plutôt que pour son Jet d’eau. Nous restons une petite ville. Mais nous oublions que, malgré tout, nous avons aussi de très beaux objets comme l’immeuble Clarté réalisé par Le Corbusier en 1920 et qui est d’une modernité incroyable.

Des membres de l’AGA lors d’un voyage au Chili. AGA
Quels sont les bâtiments emblématiques de Genève? Pour moi, il y a plusieurs bâtiments extraordinaires à Genève. Par exemple les immeubles Braillard du premier square de Montchoisy (Eaux-Vives). Les Tours de Carouge ou même Le Lignon sont des projets architecturaux très avant-gardistes.
Et la plus grande catastrophe architecturale de la ville? L’éco-quartier de la Jonction. Les promesses du concours n’ont jamais été concrétisées car plusieurs entités ont ajouté des demandes en cours d’élaboration de projet, dénaturant la proposition originelle. Cette pièce urbaine n’est hélas pas une réussite telle que le projet lauréat le proposait.
Qui est le plus grand architecte? J’ai beaucoup d’admiration pour de nombreux architectes du passé et du présent. Certains ont influencé nos études, comme Luigi Snozzi, architecte tessinois. D’autres notre manière d’appréhender le territoire dans lequel nous évoluons et nos projets, comme l’architecte genevois Marc J. Saugey.
Quelles sont les nouvelles tendances architecturales? C’est difficile à dire car on se rend compte des tendances, souvent des décennies après qu’elles se sont réalisées. Cependant, on retrouve une certaine rationalité dans les nouveaux projets, probablement en lien avec les préoccupations environnementales. On voit des formes plus calmes, plus maîtrisées. On utilise des matériaux plus écologiques.
Est-ce qu’il faudrait changer les normes pour préserver au mieux le patrimoine architectural? Je ne suis pas de ceux qui pensent que les normes brident la création architecturale, au contraire. Les architectes doivent travailler avec des contraintes, tant économiques, sociétales ou écologiques. Elles véhiculent la sensibilité du moment. Nous n’avons pas le choix, par exemple, de faire des économies d’énergie, de penser au recyclage, à la préservation des arbres majeurs, à la biodiversité, etc.
Est-ce qu’architecte est le plus beau métier du monde? Pour moi oui. Mais architecte n’est pas un métier, c’est un état d’être. Propos recueillis par Chantal de Senger
ENSEMBLE, PRENONS DE L’AVANCE

Les bâtiments sont les espaces de demain. Ils expriment une culture, une identité... et une vision. Ensemble, avec des partenaires, utilisateurs et investisseurs, nous transformons les idées en réalité. Nous le réinventons dans chaque projet.
Fiscalité LES PROPRIÉTAIRES GENEVOIS ENCOURAGÉS À RÉNOVER ÉCOLOGIQUEMENT
Depuis ce début d’année, l’administration fiscale genevoise ne considère plus les frais de travaux ayant un caractère écologique comme augmentant la valeur fiscale d’un bien immobilier. Explications.
Si jusqu’alors l’Administration fiscale cantonale (AFC) qualifiait les dépenses d’ordre écologique nécessaires à l’entretien de son bien immobilier en tant qu’investissement, cette pratique n’est plus. Désormais, les rénovations effectuées par un propriétaire qui relèvent d’un caractère durable n’augmenteront plus la valeur fiscale du bien immobilier et ainsi, par la même occasion, ne provoqueront pas une hausse de son impôt sur la fortune.
Les types de dépenses concernées Sont concernées par ce changement, les dépenses pour des travaux de remise en état ou de remplacement d’une installation de qualité et de confort équivalant à ce qui existait à l’origine de la construction. Elles doivent viser à économiser l’énergie et être considérées comme frais d’entretien. Parmi elles, on retrouve par exemple le remplacement d’une chaudière en fin de vie, qui fonctionne notamment au gaz ou au mazout, par une autre source d’énergie plus verte (réseau thermique, pompe à chaleur ou biomasse). Autre cas de figure, lors de l’installation de cadres de fenêtres, si le propriétaire privilégie un verre isolant double ou triple vitrage plutôt que du simple. Cependant, dans les cas d’ajout d’une véranda, d’aménagement des combles ou d’une nouvelle salle de bain, ces travaux constitueront une plus-value et seront considérés comme des investissements. La liste complète est à retrouver sur le site de l’Etat de Genève dans la notice 1/2022 nommée «Déductibilité des frais d'entretien des immeubles privés». Un document qui servira de base à l’AFC pour examiner dorénavant chaque cas et les assimiler soit à des frais d’entretien soit à des investissements à plus-value.
L’impôt sur la fortune et non sur le revenu Ce changement aura un impact uniquement sur l’impôt sur la fortune et non pas
Nathalie Fontanet, conseillère d’Etat chargée du Département des finances et des ressources humaines

sur celui du revenu qui prévoyait d’ores et déjà, conformément à la loi, qu’en présence de travaux sur des immeubles les dépenses destinées à économiser l’énergie soient déductibles. Il n’y avait donc pas de changement à effectuer à ce niveau-là.
Question de calendrier Effective à compter du 1er janvier de cette année, cette nouvelle pratique s’applique immédiatement à toutes les taxations encore en cours et quelle que soit la période fiscale concernée. A contrario, celles déjà entrées en force ne pourront pas être modifiées pour bénéficier de cette nouveauté. L’organe fiscal cantonal s’est d’ailleurs décidé à enclencher cette manœuvre car elle s’inscrit dans le cadre de nouvelles normes réglementaires en Les propriétaires qui améliorent les performances énergétiques de leur bien immobilier ne doivent plus être pénalisés par une imposition plus élevée. LDD matière d’énergie et fait suite à l’adoption par le Conseil d’Etat du Plan directeur de l'énergie 2020-2030.
Les raisons de ce changement Qualifié de «pas dans la bonne direction» par Nathalie Fontanet, conseillère d’Etat chargée du Département des finances et des ressources humaines, ce changement de pratique a pour but d’encourager les propriétaires qui améliorent les performances énergétiques de leur bien immobilier à l’occasion de travaux de remplacement ou de rénovation, et de faire en sorte que la valeur de leur bien ne soit pas augmentée, respectivement que les propriétaires ne soient pas pénalisés par une imposition plus élevée. «L’augmentation de la valeur fiscale pouvait représenter un frein à certaines dépenses à caractère écologique et je me réjouis que cela ne soit plus le cas. D’autres adaptations fiscales du même type devraient, je l’espère, voir le jour très prochainement», indique Nathalie Fontanet. Julie Müller

Campagne vidéo LES RÉGIES S’ATTAQUENT À TIKTOK ET INSTAGRAM POUR PROMOUVOIR L’APPRENTISSAGE
L’USPI Genève, conjointement avec l’APGCI, organe formateur dans l’immobilier, vient de lancer une campagne vidéo pour promouvoir le CFC d’employé de commerce en immobilier. Interview
Thierry Naz: «L’apprentissage est la meilleure des écoles.»
Depuis le 19 janvier, une série de vidéos à destination des 14-22 ans sont visibles sur les réseaux TikTok, Instagram et YouTube. En parallèle, l’Union suisse des professionnels de l’immobilier de Genève (USPI), de concert avec l’Association professionnelle des gérants et courtiers en immeubles de Genève (APGCI), a réalisé des diaporamas qui seront également diffusés sur ces plateformes, rappelant les avantages de l’apprentissage d’employé de commerce en immobilier. Notre interview de Thierry Naz, président de l’USPI Genève.
Pourquoi avez-vous décidé de lancer cette campagne? Avec cette opération de communication, il s’agit avant tout d’attirer l’attention des jeunes sur une formation polyvalente et porteuse d’avenir, dont ils n’ont peut-être pas conscience. L’idée est simple: montrer que l’immobilier est aussi une option de carrière. L’objectif premier de la campagne est de promouvoir l’apprentissage d’employé de commerce en immobilier. Aujourd’hui, en Suisse, le CFC occupe une place prépondérante dans notre système éducatif. C’est actuellement la voie la plus empruntée par les jeunes. Mais si notre pays a l’avantage de proposer une offre d’apprentissages très vaste, cela signifie aussi qu’il est très facile de se perdre et d’être submergé par la quantité d’informations.
Sous quelle forme se décline-t-elle? Des jeunes qui parlent à des jeunes, voilà le concept. Nous avons donc demandé aux actuels et anciens apprenties et apprentis de nos régies membres de témoigner de leur expérience. Nous voulions qu’ils s’expriment librement sur leur ressenti et leur quotidien. Nous avons été surpris et ravis du nombre de personnes qui se sont portées volontaires pour promouvoir la formation. Avec des interviews face caméra sur le modèle Konbini ou Brut, les participants ont répondu à un ensemble de questions traitant, entre autres, de leur découverte du CFC, des différents postes occupés durant leur apprentissage, des exigences attendues ou encore de leur premier jour en régie.
Selon vous, quelle est la place de l’apprentissage aujourd’hui dans la société et sur le marché du travail? Il offre une alternative nécessaire aux jeunes et une porte d’entrée facilitée sur le marché du travail, de plus en plus concurrentiel. En combinant une instruction théorique et pratique, on donne à chacun la possibilité d’apprendre aux côtés de professionnels qualifiés qui sauront orienter et enseigner les rouages du métier à l’étudiant qui pourra les appliquer directement, durant toute sa formation. C’est la meilleure des écoles! Qu’il s’agisse d’un premier essai ou d’une reconversion professionnelle, le CFC offre un bagage so-

Les vidéos dans lesquelles les actuels et anciens apprenties et apprentis de régies témoignent de leur expérience. LDD
lide pour celui ou celle qui s’y engage. Une maxime qui se vérifie notamment pour l’apprentissage d’employé de commerce en immobilier qui permet une polyvalence considérable quand on sait que l’apprenti se formera à une dizaine de postes, au minimum. Il ou elle pourra ensuite s’orienter dans diverses spécialisations selon ses affinités, que ce soit la gérance technique d’un bâtiment pour accompagner la transition énergétique, le courtage, la promotion, l’administration de PPE, la comptabilité, les ressources humaines; là encore, la liste est longue.
Quel est le rôle de l’USPI Genève dans l’apprentissage d’employé de commerce, et dans la formation en général? Depuis toujours, l’USPI Genève s’investit pour la formation, qu’elle soit à destination des jeunes ou des professionnels déjà en exercice. C’est une mission qui nous tient à cœur. Nous en avons même fait un label d’exigence depuis 2011: le label formation. En association avec l’APGCI, fondatrice de l’Institut d’études immobilières (IEI), dont la mission est de former les acteurs du secteur, nous encourageons fortement nos membres à s’engager auprès des apprentis. En tant qu’acteurs économiques
«Cet apprentissage permet une polyvalence considérable; l’apprenti se formera à une dizaine de postes, au minimum»
locaux, notre rôle est de nous investir dans l’éducation de la future génération. Mais également dans celle de nos équipes. L’immobilier évolue rapidement, et ce, dans tous les domaines (juridique, technique, politique, etc.). Afin de fournir les meilleures prestations possibles aux clients et garder le statut d’expert, la formation continue est un indispensable de tout bon professionnel de l’immobilier.
Tous vos membres s’investissent-ils dans la formation ? La majorité de nos membres est très investie dans la formation et les régies s’engagent notamment dans celles des apprentis. Certaines accueillent même parfois quatre à cinq jeunes en même temps. Mais c’est aussi un investissement pour ces entreprises, elles façonnent les employés qu’elles embaucheront demain. D’ailleurs, beaucoup de diplômés travaillent encore aujourd’hui dans la régie où ils ont poursuivi leur apprentissage. C’est un bon exemple des bénéfices que peut apporter ce système, autant pour le formateur que le formé. Nos clients propriétaires sont de plus en plus sensibilisés sur cette thématique et favorisent eux aussi les régies formatrices. Propos recueillis par F. V.