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Spot On Caroline Guiela Nguyen

SPOT ON I CAROLINE GUIELA NGUYEN

Soigner les blessures de l’absence

Caroline Guiela Nguyen trace sa propre voie dans le théâtre français par son audace, sa sensibilité et son imagination. Dans son nouveau spectacle, l’autrice et metteuse en scène nous plonge dans un futur où le soin de l’autre fait battre le cœur de la communauté. — GILLES BECHET

En à peine quelques spectacles, Caroline Guiela Nguyen s’est imposée dans le théâtre français. Un regard tourné vers ceux que l’on pourrait oublier, vers des corps et des voix absentes des scènes théâtrales. Autrice, metteuse en scène et réalisatrice, elle a étudié la sociologie, avant d’intégrer l’école du Théâtre National de Strasbourg. En 2009, elle fonde la compagnie les Hommes Approximatifs. Dans leur travail, ils aiment faire côtoyer acteurs professionnels et non professionnels pour inventer des récits polyphoniques. Révélée par Saigon, un spectacle où elle s’interrogeait sur les blessures de la colonisation au Vietnam, elle revient avec un projet en quatre volets autour de la fraternité. Une fraternité qu’elle voit comme une reconnaissance inconditionnelle de l’autre, un frère pour qui et avec qui, on est prêt à agir dans un sentiment d’appartenance. Le premier volet de ce cycle a pris la forme du film Les Engloutis tourné à la maison centrale d’Arles avec des gens qui y purgent de longues peines. La suite a pris la forme d’un conte dystopique FRATERNITÉ, Conte fantastique, présenté cet été à Avignon. Ce texte est né d’un travail d’enquête auprès d’institutions en charge d’absorber ou de remédier à l’exil et la séparation comme le Bureau du Rétablissement des Liens Familiaux (BRLF) de la Croix-Rouge française, ou de la rencontre avec une médecin légiste italienne qui cherche à retrouver l’identité des migrants morts en mer comme celle d’hommes décédés au XVIIIe siècle. La pièce imagine la disparition soudaine de la moitié de l’humanité où des centres de soin et de consolation ont été mis à la disposition des survivant.e.s. Dans ces lieux dédiés à combler l’attente et l’effacement des souvenirs, une galerie de personnages d’âge, de langues et de cultures diverses cherchent à construire un avenir commun avec leurs «Invisibles».

FRATERNITÉ, CONTE FANTASTIQUE

8>11/12, Théâtre National, theatrenational.be phers emerge to meet the public once more with their new work. LET ME DANCE. Lara Barsacq presents an ecofeminist ode inspired by Bronislava Nijinska with Fruit Tree, Marlène Saldana and Jonathan Drillet revisit Showgirls by Paul Verhoeven to highlight the exploitation of the dancer’s bodies, and the choreographer from Burkina Faso Salia Sanou brings together dancers and singers to dance a new dawn. INFO. 13 > 30/10, La Raffinerie

-PERFORMANCE-

APPARITIONS

NL/ BOE! Brussels performancekunstenaar Diederik Peeters gelooft in spoken. En dat is niet om mee te lachen. GEEN JAN BARDI. Peeters onderzoekt het onbegrijpelijke en bovennatuurlijke en verbindt daarbij graag wetenschap met magie en technologie met horror. In Apparitions speelt hij een illusionist die verdwaalt in zijn eigen illusies. Op de bevreemdende tonen een theremin – bekend van vintage sciencefictionfilmscores – blaast Peeters optische trucs van Méliès en Houdini nieuw leven in en gunt hij ons een blik op de 22e eeuw. INFO. 21 & 22/10, Kaaitheater

-DANCE-

THE POWER (OF) THE FRAGILE

EN/ PAST... Tunis-born and Brussels-based choreographer and dancer Mohamed Toukabri began (break)dancing at the age of 12 and joined P.A.R.T.S. dance school in 2008. After graduating, he made his solo The Upside Down Man, and later on collaborated with Sidi Larbi Cherkaoui, Needcompany, and Anne Teresa De Keersmaeker. ... AND PRESENT. In The Power (of) The Fragile, Toukabri uses dance, visual and auditive material for a poetic treatment of the natural cycle of life and death, embodied by a powerful young child and a fragile old mother. A symbolic and even futuristic journey about fragility and fluidity. INFO. 21 & 22/10, Beursschouwburg

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