
3 minute read
Confiance
Maryne Dumaine
Cette semaine, les sujets que nous abordons sont très diversifiés. Nous ne passons pas du coq à l’âne, mais des écureuils aux licornes ! Commençons d’abord par l’annonce du Plan d’action pour les langues officielles (PALO), dont le dévoilement vient d’être fait, à Ottawa, le 26 avril dernier.
L’ÉQUIPE
Par chèque L’Aurore boréale 302, rue Strickland Whitehorse, Yukon Y1A 2K1
Maryne Dumaine
Directrice et rédactrice en chef 867 668-2663, poste 510 dir@auroreboreale.ca
Kelly Tabuteau
Adjointe à la direction redaction@auroreboreale.ca
Visa/Master Card 867 668-2663 poste 500
Le journal est publié toutes les deux semaines, sauf en juillet, mois de relâche. Son tirage est de 2000 exemplaires et sa circulation se chiffre à 1950 exemplaires. Les textes publiés n’engagent que la responsabilité de leurs auteurs/autrices.
L Aurore boréale est membre de Réseau.Presse et est représenté par l’agence publicitaire Lignes Agates marketing : 905 599-2561
L’Aurore boréale est sociétaire de l’organisme de charité Donatien-Frémont qui encourage les jeunes à étudier en français dans le domaine des communications. Le journal est publié par l’Association franco-yukonnaise, à Whitehorse, au Yukon. Nous reconnaissons l’appui financier du gouvernement du Canada. Avec respect, nous tenons à reconnaître que nous travaillons et publions ce journal sur le territoire traditionnel de la Première nation des Kwanlin Dün et du conseil des Ta’an Kwäch’än.
Marie-Claude Nault
Gestionnaire publicité infographie 867 333-2931 pub@auroreboreale.ca
Journalistes : Léa Guicheteau, Laurie Trottier
Correspondant·e·s : Angélique Bernard, Rébecca Fico, Claude Gosselin, Yves Lafond, Agnès Viger
Révision des textes et correction d’épreuves : Cécile Girard
Distribution : Stéphane Cole
Caricature : Bado, Francopresse
Confiance, c’est en effet le mot qui vient en tête à la lecture des nombreux communiqués qui ont envahi les boîtes de messagerie des médias à la suite de cette annonce. Chacun et chacune semble avoir foi en ce gouvernement qui alloue une place plus importante dans ses finances pour le soutien à la francophonie. Il ne faut tout de même pas oublier de regarder dans tous les coins : il y a quelques angles morts dans ce portrait dit « historique », médiatisé à grands coups de photos de groupes. Le postsecondaire en français, notamment, a été un des grands oubliés de la distribution. Si certes le poil a été brossé dans le bon sens, l’adage qui mentionne que « les bottines devront suivre les babines » me semble pertinent ici. Car le gouvernement, en délaissant ce point crucial de rétention de nos jeunes dans nos communautés, n’a pas tenu parole : il avait fait la promesse électorale de financer le postsecondaire en français, à raison de 80 millions de dollars par an de façon permanente. Ma confiance, je la voue plutôt à notre jeunesse franco-yukonnaise qui est fascinante. Quel émerveillement de vivre dans une communauté élevée par sa jeunesse! Dans cette édition, les jeunes brillent de mille feux. Souliers dansants, équipe de robotique, textes soumis de façon volontaire ou exploits de gymnastique : cette édition déborde d’inspiration et de foi en l’avenir ! Cette semaine, nous avons d’ailleurs ouvert notre salle de rédaction à Rebecca Fico, une jeune fille de 13 ans à qui nous avons proposé un rôle tout nouveau au sein de notre équipe : correspondante junior. Dans son tout premier article, elle met en lumière une autre jeune fille, Aurora April, qui a décroché une bourse de 100 000 $ pour étudier les sciences et l’agroentreprise.
Mais revenons au mot « confiance ». Selon Piotr Szompka, auteur de Trust : A Sociological Theory , « l’objet de la confiance peut être un système social général, une institution, un système technique ou expert, une organisation, un produit, un professionnel, un Dieu, une personne ou soi-même ». Avoir confiance, c’est faire des choix sans avoir 100 % le contrôle. Ça implique une certaine carence en information. Si tout est maîtrisé, on tombe dans la certitude, et à l’inverse, si rien n’est clairement défini, on se situe plus dans l’espoir, tels les contribuables qui attendent pour leurs passeports ou le traitement de leurs déclarations de revenus en pleine grève de la fonction publique, par exemple…
Et la confiance, basée sur des faits, c’est là justement qu’interviennent les journaux. Car fournir de l’information, c’est notre métier. « Le contenu éditorial des journaux imprimés et de leurs produits numériques reste la forme de média la plus fiable », révélait la semaine passée Médias d’Info Canada, grâce aux résultats du sondage annuel Newspaper 24/7.
« Le sondage [réalisé chaque année depuis 2012] montre [cette année] que 60 % de la population canadienne fait confiance au contenu des journaux (imprimés ou numériques), contre seulement 21 % qui fait confiance au contenu des médias sociaux. » Le sondage offre aussi quelques éléments surprenants :
« Les jeunes de la génération Z et de la génération Y/milléniaux sont devenus de grands consommateurs de contenu de journaux », ces générations seraient même « le principal moteur du lectorat ». Notons aussi que quatre personnes sur cinq au Canada (83 %) lisent des nouvelles chaque semaine et que 92 % des personnes qui lisent les journaux communautaires y recherchent de l’information locale. Tout ça aussi, ça donne confiance ! Et cela doit aussi avoir un impact sur la confiance des personnes qui postulent pour des emplois, car bien que l’on soit en pleine spéculation sur les nouvelles tendances du recrutement et de rétention du personnel, les candidatures ont afflué pour nos postes de journalistes. Comme quoi, avoir confiance dans l’avenir, ça ne nous préserve pas pour autant d’avoir de belles surprises !