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contester

Maëlan Le Meur Jugement dernier

diplômé en 2019

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Remettre en question le système académique et scolaire. Devenir situationniste.

Se désigner comme prisonnier et victime d’un mode de fonctionnement basé sur le jugement et la cruauté au service d’un marché global.

être

Nous avons l’ambition de former des créateurs, des artistes-graphistes. Des professionnels de l’image qui maîtrisent les problèmes du langage visuel dans toutes ses applications graphiques et iconographiques. Des créateurs responsables, témoins de leur temps et acteurs critiques de la société. Capables de répondre de manière originale, personnelle et juste à toute mission exigeante de communication visuelle. Mais aussi de développer une activité purement artistique en utilisant les codes et les outils de la communication graphique et visuelle pour transmettre leurs opinions, leurs préoccupations, leurs messages.

Si ce n’est pas exactement le texte de présentation de l’option que les futurs étudiants lisent sur le site de l’école, les mots et le sens sont très similaires. Et c’est souvent suite à la lecture de ce texte que des candidats s’inscrivent pour présenter l’épreuve d’admission.

Ils viennent d’horizons différents en termes de parcours scolaires mais de régions proches, et souvent et de milieux socio-culturels défavorisés – même si des exceptions existent.

Certains, déjà matures, ont mûrement choisi ce parcours, cette option, cette école supérieure d’art. C’est ce qu’ils veulent faire. Ils font le choix d’une liberté de penser jusque dans leur travail quotidien, le choix de ne pas se soumettre à un modèle formaté. Ils veulent inventer leur vie. Certains autres continuent dans une voie qui s’est imposée par défaut dès le secondaire : parce que ça n’allait pas dans les filières générales, on les a aiguillés vers l’enseignement technique artistique, infographique, et il leur paraît logique de poursuivre leur formation dans l’option. Certains se présentent simplement parce qu’ils connaissent une amie, un ami déjà dans l’école et qui leur a vanté l’enseignement qui y est dispensé et l’ambiance qui règne dans leur atelier. Quelle que soit leur motivation, ils décident de présenter l’épreuve d’admission, de réaliser chez eux les travaux demandés, de travailler sur un exercice

particulier dans les locaux de l’atelier – c’est la première rencontre avec les enseignants – et d’enfin présenter devant le jury d’admission leurs réponses graphiques et artistiques aux énoncés proposés.

Dès ces épreuves, dès les premières discussions avec les candidats, on entrevoit des caractères, des personnalités, des talents, qu’il faudra révéler. Car, l’enseignant dans une école d’art est un révélateur. Comme jadis dans le labo photo l’instant magique de l’apparition de l’image sur le papier sensible. Enseigner c’est révéler l’étudiant à luimême. C’est déceler ses qualités, éveiller le possible artiste qui est en lui.

Il y a bien sûr de bons et de moins bons étudiants mais notre objectif, le mien certainement, est de tous les faire progresser, sans en laisser au bord du chemin. Ils ne réussiront pas tous brillamment, mais ils évolueront tous. (Même ceux qui finissent par abandonner devant l’exigence de la formation, car leur passage par l’école n’est jamais du temps perdu). Ils apprendront à appréhender leur époque, à jauger, à juger, à faire la part des choses, à n’être pas des pions subjugués par les réseaux (a)sociaux. Ceux qui termineront la formation, au-delà d’artistes-graphistes, seront des citoyens responsables, curieux, respectueux, soucieux des autres, et qui réfléchissent. De vrais humains !

Une année n’est pas l’autre et les étudiants qui entrent dans l’option ont des aptitudes et des acquis variables. Il faut toujours se remettre en question et élaborer des stratégies nouvelles pour atteindre les objectifs. C’est en partie en cela que le métier est passionnant. Il faut se renouveler en permanence. Il est passionnant aussi parce que la dimension de l’école nous permet de tous les connaître, d’établir avec eux une relation de confiance qui sera la garantie de leur épanouissement. Certes il y a aussi parfois des mécontents, déjà fâchés de la vie, emplis de certitudes, qui ne seront jamais heureux dans cet enseignement ni sans doute dans aucun autre. Curieusement parmi ceux-là certains

restent malgré tout. Et l’on espère qu’ils trouveront plus tard le chemin de leur épanouissement.

J’ai eu énormément de satisfaction, de plaisir, de bonheur à travailler avec les étudiants. Satisfait de les avoir vu progresser, devenir euxmêmes. Je les remercie toutes et tous pour ces moments d’échanges, de discussions, de découvertes, de travail, pendant les journées d’atelier. Et pour ces belles propositions graphiques et artistiques qu’ils parviennent à nous proposer, ce dont témoigne abondamment ce livre.

Je suis heureux de savoir aujourd’hui que nombre d’entre eux travaillent dans la Communication visuelle et graphique, pour des institutions culturelles, des agences de communication et autres entreprises.

Je remercie aussi l’équipe pédagogique et la direction qui m’ont accompagné et soutenu toutes ces années. Des enseignants qui s’impliquent totalement et pour qui la réussite des étudiants est la priorité. Ils se reconnaîtront. Je garderai d’eux le meilleur souvenir.

J’espère que cette école singulière continuera longtemps d’accueillir et de former tous ces jeunes qui méritent tous cette opportunité de grandir en savoir, en culture, en humanité. Je forme le vœu que ce soit leur raison d’être pour toute leur vie.

Jean-Marc Vanoevelen

Professeur titulaire de l’option Communication visuelle et graphique 2010-2022

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Responsable de l’option :

Jean-Marc Vanoevelen

Assistants :

Maximilien Catania 2020 Grégory Dapra 2015-2017 Loraine Furter 2015-2018 Gwénaëlle L’Hoste 2006-2012 Leslie Leoni 2018-2020 Jean-Bernard Libert 2008-2014 Léa Mayer 2015-2016 Caroline Tilman 2005-2011 Dom Verrassel 2014-2020 Caroline Wolewinski 2020

Professeurs de cours spécifiques et conférenciers :

Thorsten Baensch Alain Bornain Alexia De Visscher Olivier Di Stefano Philippe Ernotte Eva Evrard Simon Gastout Nicolas Grimaud Jean Hans Fabien Hirsoux Tatsuya Inuikawa Drita Kotaji Éric Ledune Étienne Lens Serge Lhoir Jean-Bernard Libert Fabian Lobet Romain Marula Loup Michiels Rino Noviello Étienne Ozeray Jonathan Puits Amélie Scotta Wendy Toussaint Véronique Van Mol Jean-Marc Vanoevelen Joël Vermot (Harrisson) Dom Verrassel Christophe Veys Martin Waroux

Visuels : p. 2 : Hamza Essalouh pp. 6, 333 : Maëlan Le Meur

Crédits photographique : pp. 121-125 : Marie Hans pp. 180-181 : Gwénaëlle L’Hoste p. 324 : Rino Noviello

Conception et mise en page : Jean-Bernard Libert Impression : Snel

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www.artsaucarre.be

Achevé d’imprimer en juin 2022.