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ART MAGAZINE

ISSN: 1548-1468

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2009 - US $ 5.95 EDITION EN FRANÇAIS

TV KIRO URDIN

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Le dernier film de Kiro Urdin “Water and Fire” doublement récompensé à New York au Festival International du Film et Video.

BY INVITATION

Avec Jean Pavlevski (gauche), président de la maison d’édition Economica Kiro et sa famille

En compagnie du musicien et collectionneur Baronesse et Baron Danièle et Luis Bacardi, Catherine Van Northen Gallery, Genève. Mick Fleetwood Atelier de Knokke, Belgique - 2009

Avec ses frères Constantin et Vasco.

Kiro Urdin dans son atelier Ă New York en 1993

Sommaire

4 EN TETE A TETE Lors du tournage pour ArtPremium.TV, notre rédactrice en chef Corinne Timsit s’est entretenue avec Kiro Urdin dans son atelier à Knokke en Belgique 8 BIOGRAPHIE Un parcours riche, en tant qu’artiste plasticien et cinéaste. Des expositions internationales de grande envergure et lauréat de divers festivals pour ses oeuvres cinématographiques. 12 PLANETARIUM La première oeuvre dans l’histoire, une peinture de 48m2, à avoir été créée en parcourant la planète; de Paris à Tokyo, de Bangkok au Kenya, de Londres au Machu Pichu. 20 PLANETARIUM MULTIMEDIA PROJECT Quand Planetarium inspire la célèbre chorégraphe Debbie Wilson, il en résulte la création d’une oeuvre chorégraphique qui se produira sur les plus grandes scènes du monde ainsi qu’à l’O.N.U. à Genève 24 COLLECTION Nous avons interviewé Gerard H. Meulensteen qui collectionne les oeuvres de Kiro Urdin depuis plus de 20 ans. Il les a intégrées à la collection permanente du Danubiana Meulensteen Art Museum, qui regroupe plus de 1000 oeuvres incluant entre autre Sam Francis, Niky de Saint Phalle, Karel Appel, Pierre Alechinsky, Jim Dine. 28 PORTFOLIO Une sélection des peintures récentes de l’artiste. 38 BIBLIOGRAPHIE 40 FILMOGRAPHIE

ArtPremium Urb. Torrimar 112 Reina Margarita Street San Juan, PR 00969-3275 USA +1 (305) 748-4891 FR +33 6 61 20 61 90 info@artpremium.com www.artpremium.com

Ingrid Stevens Paul Walleyn Eric Bonici & Anna Maher Nathan Ferré Gerardo Ayala Mahmoud Omar

Eric Bonici

C.E.O.

Textes: Gérard Xuriguera, Gérard H. Meulensteen, Jean-Louis Ferrier, Vlatko Galevski

Corinne Timsit

Chief Editor

Assistante Rédaction Photographies Design - Layout Web design Circulation Video- Chef Opérateur

VCP Graphicx

Printing

Remerciements à Jean-Luc Cholet pour son aide à la production vidéo.

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| EDITO |

MATIERES A SUIVRE...

Corinne Timsit VP - Chief Editor ctimsit@artpremium.com

L’œuvre de Kiro a atteint une respiration entre l’évasion de la peinture et le témoignage de la caméra qui remet inlassablement en question sa version intrinsèque de la Création.

près ArtPremium Magazine, ArtPremium Newspaper et ArtPremium.TV, il était important de positionner notre groupe fondé aux Etats Unis, il y a sept ans, dans un engagement d’opinion et de déclarer notre propre sélection et de publication d’artistes d’exception. Notre longue expérience du monde de l’art a contribué à lancer ArtPremium Collection, une édition spéciale, dédiée exclusivement à l’actualité, l’œuvre et la vie d’un artiste. Pour notre première publication d’ArtPremium Collection, réalisée en français et en anglais, nous avons sélectionné l’artiste Kiro Urdin, véritable effigie de la passion et de l’engagement artistique. Il a entre autre parcouru la planète avec une toile de 48m2, Planetarium, peignant et s’imprégnant de diverses cultures au rythme de ses voyages dans des régions des plus emblématiques aux plus insolites. Le film Planetarium, témoin de cette épopée a inspiré la célèbre chorégraphe Debbie Wilson à créer le Planetarium Multimedia Project, se produisant avec sa troupe OMO Dance sur les plus grandes scènes du monde ainsi que pendant la commémoration officielle des 60 ans de l’O.N.U. à Genève. Sa carrière internationale est une longue histoire. Kiro Urdin a été plusieurs fois lauréat de divers festivals internationaux de films indépendants à New York et à Los Angeles. Il a été élu académicien en Macédoine, son pays de naissance et son œuvre cinématographique a été présentée dans divers musées du monde entier incluant le Centre Georges Pompidou à Paris. Kiro Urdin a une telle nécessité de liberté qu’il a besoin d’échapper à l’enfermement de la peinture et de s’évader vers des contrées physiquement palpables, de les repeindre avec sa caméra puis de puiser la réalité de son univers cosmique pictural dans l’inabordable des ethnies et de la nature secrète que regorge notre planète. Sa transcription du film à la peinture, et de la peinture au film est une transcendance du mouvement visuel connecté à la matière et à la couleur. Réécrire la réalité, recréer les références symboliques de notre quotidien pour les proposer dénuées d’interdit et de références sectaires. L’œuvre de Kiro Urdin a atteint une respiration entre l’évasion de la peinture et le témoignage de la caméra qui remet inlassablement en question sa version intrinsèque de la Création. La Vie s’est installée dans son oeuvre animée par l’émotion et crée un chaos qui lui permet de s’intégrer aux résonnances de sphères supérieures.

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| EN TÊTE À TÊTE |

Entretien avec Kiro Urdin A l’occasion du tournage du film sur Kiro Urdin pour ArtPremium.TV, nous nous sommes entretenus dans son atelier à Knokke en Belgique, le temps d’une envolée de pensées. Propos recueillis par Corinne Timsit

Kiro Urdin : Il ne faut pas me poser des questions parce qu’il n’y a de réponse à aucune question. Les hommes ne savent pas reconnaître la vérité. Comme tout le monde ment, moi je mens plus que les autres ! J’ai supprimé tous mes amis et j’ai gardé mes ennemis parce qu’ils me stimulent dans ma vie et augmentent mon immunité contre mes faiblesses. ArtPremium : Tu as eu une période dédiée au cinéma et pendant laquelle tu as collaboré à des projets multimédias dont la danse contemporaine.

La Vie c’est tout un cinéma, pour que tu survives tu dois en faire constamment, je fais donc du cinema en permanence. Quelle importance a cette période dans ta carrière d’artiste…

Non il n’y a pas une période, il y a des moments. Tout le reste n’existe pas et on peut le gommer. La seule chose qui existe c’est le moment où les grandes choses se passent dans une apothéose de pensée ou d’émotion, le reste c’est une pluie de mensonges ou de médiocrité. Tu as commencé par une expression subtile et délicate pour ensuite emprunter une expression plus puissante.

Oui c’était une expression d’amour envers moi-même, donc j’ai travaillé naturellement sans arrêt et je pense que tout ce que j’ai fait est nul et cela me laisse beaucoup d’espace pour essayer de faire quelque chose, peut-être. 4

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Tu as donc commencé à t’exprimer par l’aquarelle.

Oui j’ai commencé par quelque chose de plus rapide. L’émotion est ton vecteur de création. Tu es quelqu’un qui a une grande force et une grande résistance.

Non ce sont les autres qui le disent moi, je me trouve mou. Pourquoi, cela aurait un rapport à la matière ?

C’est parce que je suis incapable de faire une bonne œuvre dans ma vie. Il faut vouloir faire quelque chose, ensuite il faut pouvoir le faire et enfin c’est la force des ondes émanant des gens qui génère la différence. Les grands artistes sont comme les héros inconnus de la guerre qui ont donné leur vie pour la patrie et n’ont pas pris conscience de leurs réalisations. Quand on s’exprime prenant en considération ce qui est à la mode afin d’obtenir un succès facile et rapide, on trompe le monde et soi-même. La vérité donc se trouve ailleurs, elle est cachée profondément dans l’émotion et dans l’inconscient de l’artiste, cependant quand il s’éveille à la conscience, il n’est plus un artiste, il devient un être automatisé. La définition de ce qui est bon n’est pas de l’art, par contre ce qui est vrai est de l’art. Selon toi un artiste est tel un canal primitif !

J’irai plus loin. Un artiste est un être hors norme qui est en osmose avec les énergies de la Création. Quand il a une conscience héritée d’un artiste célèbre, il désire suivre son chemin et se perd.

| EN TÊTE À TÊTE |

“L’innocence c’est le chemin où l’émotion se libère. Il n’existe pas une bonne ou mauvaise couleur, il y a une mauvaise manière ou un mauvais espace d’utilisation.”

Qu’est-ce qui peut faire comprendre qu’on a perçu le message de l’œuvre ?

Au coeur du volcan, huile sur toile, 82 x 80 cm, 2001

Une œuvre artistique c’est comme une graine dispersée par le vent, elle tombe dans un endroit où il n’y a peut-être pas de soleil, où la terre n’est peut-être pas bonne sous un arbre où peut-être d’autres plantes existantes veulent envahir son territoire, Cette graine a une énergie de survie à la recherche de la lumière Un artiste doit chercher la lumière de son cœur, de son émotion, de sa souffrance pour probablement en extraire un souffle de création. On prend en considération les écrits des critiques pour évaluer l’œuvre d’un artiste, hors les plus petits critiques s’inspirent des écrits des grands critiques, les plus grands critiques sont mieux payés par les grandes galeries et ne travaillent que pour elles. Toute cette confusion fabrique un mensonge universel au lieu de laisser s’exprimer librement les émotions des artistes, on dirige l’Art dans une certaine direction. On peut bien sûr juger l’esthétique, mais qui comprend vraiment ce qu’a voulu exprimer un artiste ? Lui-même ne le sait pas. Il a été reconnu que Frida Kahlo n’était pas techniquement une bonne artiste, cependant c’était une grande artiste folle de vérité, libre, mystique, avec une véritable recherche de ses propres fantasmes au travers de la souffrance que la vie lui a fait subir. La technique quant à elle ne permet que d’assembler les choses. Tu veux dire que la forme n’est pas obligatoirement l’outil de la Création ?

Non ce n’est pas la forme qui transmet mais le message de la réalisation. 6 ArtPremium Collection | www.artpremium.com

Une œuvre peut ne pas être réussie, mais il suﬃt que dans un espace l’artiste ait exprimé quelque chose d’immortel, c’est plus fort qu’une œuvre extraordinairement faite, parce que c’est inexplicable. On cherche toujours à expliquer les choses qu’on ne peut pas expliquer. Je considère que le plus grand artiste, écrivain ou historien demeure l’homme primitif, qui à lui tout seul a trouvé les couleurs et réalisé dans des grottes des dessins remarquables qui chimiquement ont résisté en survivant aux siècles. Actuellement l’art c’est du fast food. On ne respecte plus la peinture de Byzance et de la Renaissance. Les artistes de cette époque étaient des amoureux de l’Art, ils ont fait beaucoup de recherches avant d’oser commencer à peindre, aujourd’hui on donne un coup de peinture et on porte aux nues l’artiste, on fait un geste et on dénonce un art minimal. Alors pourquoi ne vendent-ils pas leurs œuvres à un prix minimal ? On prend trop les choses à la légère, on ne fait pas assez de recherches sur la couleur, la toile, ou les supports qu’on utilise. Quand on parle d’art ou quand on fait de l’art, ce doit être un geste d’immortalité, pour le prochain millénaire. Les tableaux doivent survivre au temps. L’art ne doit pas être temporaire mais servir aux autres générations. Que penses-tu des nouveaux supports tels que l’Art vidéo ou digital?

Je n’ai rien contre les nouveaux supports et les nouvelles technologies, par contre je ne suis pas d’accord quand on n’essaie pas d’aller audelà de soi. L’art c’est le mariage de l’homme et de son esprit, la technique ou la technologie viennent en second plan. On tombe dans la facilité du système pour produire plus et essayer de gagner plus. Bien sûr on peut avoir du succès, avoir plus de publicité, mais Il faut souﬀrir, se questionner chaque jour pour être un grand artiste. Il faut avoir de l’incertitude et chercher à dépasser les infortunes. La richesse et le bonheur sont un obstacle pour l’énergie de la création. On peut visiter une exposition techniquement parfaite, lire un livre, écouter de la musique, regarder une oeuvre théâtrale, puis en sortant 5 minutes plus tard on a tout oublié car les œuvres étaient vides d’énergie. Est-ce que pour toi la reconnaissance de l’œuvre d’un artiste aujourd’hui ne passe que par l’argent et les médias ?

Non c’est le temps qui est le vrai juge. C‘est avec le temps qu’on découvrira les vrais artistes d’aujourd’hui, ce ne sont pas ceux qui sont des stars. Comment se perçoit la souffrance de l’artiste, est-ce dans la couleur, la matière, la forme ou le sujet?

Par la composition, les couleurs et tous les attributs qui constituent l’atmosphère d’un tableau. Evidemment les grands artistes exécutent aussi bien des grandes oeuvres et des œuvres sans importance, sauf pour les grands artistes de la Renaissance comme Leonardo da Vinci, Raphaël, Miguel Angelo, et autres qui avaient un besoin absolu de rendu et de réalisation, de recherches sublimes et spirituelles. Ils ne signaient pas leurs oeuvres tant que la perfection d’expression et d’exécution ne leur permettaient pas de percevoir l’énergie et la magie du temps prendre place, tant qu’ils ne ressentaient pas la ﬁn de leur forces spirituelles. Aller au-delà d’eux-mêmes car l’artiste est toujours faible. Un grand esprit veut toujours aller au-delà de lui-même. Le doute est nécessaire pour grandir, Ce qui me fascine c’est le nombre de fois que Miguel Angelo a détruit ses fresques parce ce qu’il était insatisfait. De nos jours, un jet de peinture sur une toile, on crie: “Oh génie”, on écrit un livre, on crie: “Oh génie”, on compose une musique on crie : “Oh génie”. Nous vivons sur une planète qui est un paradis de génies. Dans notre monde il n’existe plus de gens normaux, il n’y a que des génies ! Est-ce que l’excuse de notre temps est d’avoir dénoncé le fait que tout pouvait être art, puisqu’il n’existe pas de définition de l’art ?

Tout est art à condition de préserver son inconscience face à ses possibilités de créativité. Quand on devient artiste, on devient pervers. Un artiste est comme un enfant qui ne sait ni parler ni marcher, qui fait des gestes mécaniques. On est déformé par ce qu’on a appris. On doit garder son innocence Est-ce que l’innocence est la grandeur de l’homme ?

L’innocence c’est le chemin où l’émotion se libère. Il n’existe pas une bonne ou mauvaise couleur, il y a une mauvaise manière ou un mauvais espace d’utilisation. Mes plus beaux tableaux, au cas où j’en ai réalisé un dans ma vie, ce seraient ceux où j’ai fait une faute. C’est un cadeau divin que de prendre conscience de la faute. C’est le plus beau geste de mon cauchemar artistique. Qu’est qui va définir ta faute ?

Ça te tombe par hasard, la couleur, le pinceau, les mélanges inattendus.

Kiro dans son atelier à Tokyo; 2002

Quand on parle d’art ou quand on fait de l’art, ce doit être un geste d’immortalité, pour le prochain millénaire. Les tableaux doivent survivre au temps. L’art ne doit pas être temporaire mais servir aux autres générations. La magie de la résonance entre l’œuvre et le spectateur interviendra en fonction des émotions et de la capacité de perception face à une œuvre, de son information ou de sa désinformation, de sa sensibilité ou de son insensibilité. Actuellement ton œuvre est très inspirée par la matière cosmique invisible, par ce monde existant et inexistant à nos yeux.

Je ne peux pas déﬁnir ce que je fais, dans la peinture ou le cinéma, je ne sais pas. Je ne vis pas dans l’illusion que quelqu’un me comprenne. Mais que faut-il comprendre ? On ressent, on exprime des émotions. Je vis tout simplement et m’exprime parce qu’un monde me dérange jour et nuit et crée une confusion constante dans mon esprit. Je ne peux ni expliquer ni comprendre mon monde, ni m’expliquer ni me comprendre. C’est là la richesse de la vie. Le suspense de la vie. On ne peut pas se déﬁnir mais se remettre en question.

Est-ce que tu parles d’un acte guidé ?

Pour résumer ; à une question il n’y a pas de réponse il n’y a que des questions !<

L’art est supérieur à la magie, l’art va plus loin que la magie.

Il n’y a aucune question et aucune réponse. ArtPremium Collection | www.artpremium.com 7

| BIOGRAPHIE |

BIOGRAPHIE DE L’ARTISTE

1945 1969 1971-73 1972

Né à Strumica, Macédoine Diplôme de droit à la faculté de l’Université de Belgrade Il travaille en tant que journaliste Chief set designer telecasts “You with us too”, “Contact” travaillant sur l’œuvre de Beethoven, Verdi, Mozart, Chopin et Monteverdi. 1974 Il étudie à “l’Académie des Arts Plastiques” à Paris 1977 Il obtient un diplôme de directeur de “l’Académie de Cinéma” de Paris. 1982-83 Réalise les portraits des participants des fameuses “Soirées Poétiques de Struga” (Neruda, Montale, Orlov, Okai, Guivellic). 1984 Il débute sa carrière d’artiste peintre dans divers pays: France, USA, Japan, Switzerland, Sweden, Mexico, Belgium, Philippines, Taiwan, 1984 Ecrit et publie le livre “Le dédoublement de la personnalité”. 1987 Il est sélectionné pour la réalisation du livre de référence publié par les Editions Mayer ”Le Dessin, le Pastel et l’Aquarelle de l’art contemporain”. 1995 Il représente la France en tant que peintre au Festival Français de Taipei 1996 Réalise la couverture du livre Jacques Delors “Combats pour l’Europe”. 1997 Réalise la couverture du livre d’Anatoli Karpov “Mes plus belles victoires”. 1997 Il représente la République de Macédoine à Thessalonique, Capitale européenne de la Culture 1997 1995-97 Il a voyagé autour du monde pour la réalisation de l’œuvre multimédia Planetarium, peinture, ﬁlm, photos 1998-02 Publication de 8 livres de poésies et aphorismes en français et en anglais 2003 Collaboration avec Debbie Wilson qui, inspirée du concept et de l’œuvre Planetarium réalise une chorégraphie avec sa Compagnie OMO Dance qui gagnera plusieurs prix et se produira sur les plus grandes scènes du monde entier y compris pendant la commémoration des 60 ans de l’O.N.U à Genève. 8

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Mais ce qui me fascine, ce sont les tracés qui courent à travers son visage, resserrent les traits, les desserrent, vont, viennent, bleus, orangés, rouges, dans une sorte d’exubérance linéaire. Une ligne germe, une ligne contourne, une ligne opère, une ligne pense, repense un visage. Il y a du Klee dans la peinture d’Urdin. C’est à dire de la profondeur et tout ensemble de la joie enfantine, des graﬃtis mais qui ne sont ni du sexe ni de la mort et seulement expression du bonheur. La pointe abstraite, dans les années d’après guerre – et lorsque déjà elle était devenue le plus indigent des académismes – reprenait la formule vieillie de l’art pour l’art. Il en va de même plus près de nous pour la ﬁguration libre qui n’est, le plus souvent, qu’une coquille vide. Ce que j’aime, au contraire, c’est que l’artiste porte et porte loin, comme Urdin. Ses tableaux sont porteurs d’être. L’art pour être ou l’art pour l’Etre. C’est, je crois, ce qui se perçoit dès l’abord dans cette oeuvre et qui en fait, du même coup, le principal intérêt. Jean-Louis Ferrier Critique d’art 2005 2007 2008 2009

Il est consacré académicien de l’Académie des Sciences et Arts de Macédoine Il expose à l’Académie des Sciences de Bucarest et de Skopje. Il représente la Macédoine au Festival de la Francophonie de Moscou en Russie. Il est invité par la ville de Nuremberg en Allemagne pour une représentation oﬃcielle et une exposition à la Galerie Nationale.

FILMOGRAPHIE 1978 Pishta - Film 35 mm, 12 min, - OSMOSA Prod. 1994 I love you, Iban, - Film 16 mm, 25 min. – MKRTV Prod. 1998 L’art de Kiro Urdin - Film 16mm, 20 min, - MKRTV Prod. PLANETARIUM

SELECTION D’ARTICLES PARUS DANS LA PRESSE INTERNATIONALE Paris Match Le Monde Le Figaro Le ?onde Diplomatique Herald Tribune New York Times Aspen Daily News Makedonsko Sonce Dnevnik Eindhovens Dagblad Aftenposten Pravda Toronto Star Daily World Libre Belgique L’Hebdo, Lausanne The San Juan Star El Nuevo Dia L’Echo Bruxelles

Forum Artis, Modena Jet Society International Kulturen Zivot, Skopje Honolulu Star Bulletin Mainichi Shimbun Yomiuri Shimbun Asahi Shimbun China post China news Independence Evening Post, Taiwan Beau Arts Magazine L’oeil Amateur d’art Gazette de Genève Gazette Drouot Tribune des Arts El Mundo

1998 Planetarium - Film, 35 mm coul., 70 min. – MKRTV Production, 1998 Sélection officielle – 38ème Festival de TV de Monte-Carlo. 1998 Projection au Centre Georges Pompidou –Paris. 2002 Projection au Museo de Arte de Puerto Rico. 2003 Project multimédia, peinture, photographie, cinéma, vidéo, musique, littérature et danse – OMO Dance Debbie Wilson Co., représentations à Toronto, Heraclea, Ohrid, Skopje, Chicago, Genève. 2005 Lauréat (meilleur film) du Festival International du film indépendant de New York à Los Angeles. 2006 Projection au musée de la ville de Skopje. DOGONA 2002 Film, 16 mm, coul., 26 min., MKRTV Prod. Sélection officielle du Festival de Lucerne de 2005 - Rose d’Or programme télévision. Présentation en 2003 à l’UNESCO, Paris. 2006 Train Dog – Film vidéo H.D., 36 min, Osmoza Prod. WATER & FIRE 2008 Film vidéo H.D., 59 min, Osmoza Prod. 2008 Grand Prix du Festival International du Film de Sarajevo, Bosnie-Herzégovine 2009 Grand Prix du “Meilleur Réalisateur” et “Meilleure Photographie” du Festival International du Film Indépendant de New York 2009 Sélection officielle du Festival International du Film de Séoul

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| BIOGRAPHIE |

SELECTION D’EXPOSITIONS INDIVIDUELLES

SELECTION D’EXPOSITIONS COLLECTIVES

1984 1986 1987 1987 1988 1988 1988 1988 1988 1989 1989 1989 1990 1990 1990

1986 1987 1988 1989 1989 1989 1990 1990 1991 1991 1992

1991 1992 1993 1993 1993 1993 1994 1994 1995 1995 1995 1996 1996 1996 1998 1998 1999 2000 2002 2003 2004 2005 2007 2009

Hotel Presidente, Acapulco Mexique Galerie Messara, Paris, France Mirror Studio, New Orleans, Louisiana, USA Paris Gallery, Yokohama, Japan (1993-1994) Printemps Gallery, Matsuyama, Japan Schloss Gallery, Tirol Austria I.A.C. Fine Art, La Jolia, CA, USA I.A.C. Fine Art, Beverly Hillws, Los Angeles, CA, USA Warner Gallery, Los Angeles, CA, USA Catherine Van Notten, Gallery, Geneva, Switzerland Gummesons Gallery, Stockholm, Sweden Galerie Corinne Timsit, Paris, France ULTIM’s Art, Paris, France Robinsons Gallery, Knokke Belgium (1991,92,93,94,95) Corinne Timsit International Galleries, San Juan, Puerto Rico (1989 to 1994) Royal Ginza Gallery, Tokyo, Japan Flesser Gallery, Helsinborg, Sweden SCAG, Copenhagen, Denmark Galerie G., Helsingborg, Sweden Tamya Gallery, Fukuoka, Japan Gallery One, New York, USA Hirol Gallery, Matsuyama, Japan Muzej na sovremenata umetnost Skopje, Macedonia Museum Yuyu Yang, Tapei, Taiwan Asiaworld Plaza, Taipei, Taiwan Gallery Arthur Danziger, New York, USA Galerija Urania , Ohrid, Macedonia Intarta Gallery Knokke, Belgium (1997, 1998) Museum Miura, Japan Gallery Frank, Paris, France Gallery Kamil, monte Carlo, Monaco Gallery Kamil, Aspen, Colorado, USA Museum Danubiana, Bratislava Galerie Guy Pieters, Saint-Paul de Vence Gallerie Anouk Vilain, Belgium Galerie Forum-Kamil, Monaco Sciences Academy, Skopje, Macedonia Galerie Paris, Yokohama, Japan ArtPremium Collection presente Kiro Urdin à la galerie Frederic Moisan, Paris, France

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1993 1993 1993 1995 1995 1995 1995 1996 1996 1996 1996 1996 1997 1997 1999 1999 1999 2000 2000 2003 2003 2004

Espace Delpha, Art Contemprain, Paris, France Art Expo, New York, S.A.D. (1988, 1993) Art Junction International, Nice, France (1988) Place Vendome, Paris, France Lineart, Gand, Belgium(1990, 1992. 1997) Museum of Modern Art, Liège; Belgium New Art Gallery, Saarbricken, Germany Art Fair Hambourg, Germany Tokyo Art Expo, Japan CLASSIC III, Belgium (1993, 1994, 1997) ArtMiami ’92, FL, Corinne Timsit International. Galleries Europ’Art, Geneva, Switzerland, Corinne Timsit International Galleries NICAF, Yokohama, Japan (1994) Stockholm Art Faor, Sweden French Festival, Taipei, Taiwan Gallery Spadem Parvi, Paris, France Museum of Fine Art, Taipei, Taiwan NICAF, Tokyo, Japan Asia Art Center, Taipei, Taiwan Yayoyi Museum, Taipei, Taiwan NICAF, Tokyo, Japan Galerija Stobi, Skopje, Macedonia Fondacione Memmo, Roma, Italy Thessaloniki Cultural Capital of Europe, Greece Riverside Studios, London, England Capitolio, Havana, Cuba Bienale d’Art Present, Aras, France Fondación Epicur, Madrid, Spain Museum Jan Van Der Togt, Nederland Galerie Flag, Paris, France UNESCO, Paris, France DARC, Roma, Italy Museum and Gallery, Podgorica

COLLECTION MUSÉES : Museum of Fine Art de Taipei Galerie Nationale de Macédoine Musée d’Art Contemporain de Skopje Danubiana Meulensteen Art Museum, Bratislava, Slovaquie

Cristal de Bolivia, huile sur toile, 110 x 160 cm, 2008

LA PREMIÈRE OEUVRE DANS L’HISTOIRE RÉALISÉE EN PARCOURANT LA PLANÈTE

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planetarium LAURÉAT DU MEILLEUR DOCUMENTAIRE New York International Independent Film & Video Festival à Los Angeles 2005

lanetarium est la première oeuvre dans l’histoire à avoir été réalisée autour du monde. Elle est composée de deux panneaux de 24m2 chacun. Kiro Urdin a consacré 20 mois à sa réalisation s’imprégnant de la culture des peuples, ethnies et monuments historiques qu’il a découverts en parcourant la planète : Le mur de Berlin, Allemagne - Nerezi, Ohrid. Macédoine - Bruxelles, knokke-le-zoute, Bruges, Belgique - Paris, Mont Saint Michel, France - Rome, Pompéi, Pise, Italie - Londres, Stonehenge, Grande Bretagne - Athènes, le Cap Sounion - Grèce, le tombeau du Christ et le Mur des Lamentations à Jérusalem, Israël - Le Canal de Suez, le Nil, la Pyramide de Kheops, Egypte - La Montagne de Dieu, les Masai-Mara, Kenya - New York, Etats Unis - Machu Pichu, Cuzco, Pérou - Bangkok, Thaïlande - Pékin, la Cité Interdite, la muraille de Chine - Tokyo, Kamakura, Japon - Nuenen et Eindhoven, Pays Bas Planetarium est un projet multimédia de diverses expressions artistiques intégrant la peinture, le cinéma, la photo, la danse, la musique et la vidéo.

Peinture : 1996 - 1997 Film : 1996 - 2004 Ballet : 2003 - 2005

PLANETARIUM - LE FILM 70 minutes Peinture : Kiro Urdin Réalisateurs: Ivan Mitevski et Kiro Urdin Musique : Venko et Vasko Serafimov Photographie : Marin Dimeski

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planetarium

’insatiable curiosité et boulimie exploratrice de Kiro Urdin, l’ont guidé vers cinq continents, dans le but de peindre sur place, dans chaque contrée visitée, la même immense toile de 48m2, soit huit mètres sur trois, partagée en deux parties de 24m2. Déroulée à chaque halte, parfois montée sur un châssis, Kiro, aimanté par les prestiges de son environnement, des cultures millénaires et des richesses patrimoniales sans pareilles, a pu la couvrir indéfiniment des signes de sa possession. Enivré par ces parfums séculaires, la companie des hommes de toutes races, face aux Temples et aux paysages des quatre coins du monde, il a traduit ses épanchements circonstancies. Pendant deux ans et demi, aux prises avec des obstacles rédhibitoires pour la majorité d’entre nous, il alimentera sa fresque de l’ensemble des images engrangées ‘in situ’, et du souffle au jour le jour réanimé de ses pensées sensibles. De Ohrid, berceau de toutes les naissances, aux cannibales de Mindoro, de Cheops aux vestiges précolombiens du Machu Picchu, des Masai du Kenya, à la Cité Interdite de Pékin, de Jérusalem où, apprenant la nouvelle de la naissance de sa fille Donna, il embrassa le tombeau du Christ et immola à sa gloire, par le feu, un large pan de sa toile. A New York, Tokyo, et aux grandes capitales européennes, il a placé sa longue errance mystique sous l’étendard de l’amour et de l’étalonnage de ses limites. Ce voyage éreintant, aux mille péripéties et aux périls réitérés, à la mesure de sa démesure, Kiro l’a effectué obstinément, presque dévotement, sa toile sur le dos, par tous les temps, et par des moyens de transports souvent insolites, ne visant que l’infini de sa quête et l’épanouissement de sa sérénité. Il en a ramené une synthèse auréolée de mémoire d’affect, tissée de désirs contrariés et d’espoirs assouvis, sur la toile reprise sans fin, est un rêve de connaissance et de liberté finalement mis à jour. Hymne au bonheur, acte d’amour, cette œuvre intitulée Planetarium “un point partout, tout en un point”, et résumée dans un remarquable long métrage, est aujourd’hui la propriété de la société Neways Electronics International aux Pays-Bas, et orne ses murs avec son arrièreplan bleu, allusion au cosmos, sur lequel s’ébroue la transe de ses formes et de ses signes comme une promesse de joie universelle. Il s’agit là d’une expérience unique, ‘le tournant de ma vie, une aventure hors du commun déclare Kiro. A ce stade, aussi loin que remonte l’analyse, l’œuvre de Kiro Urdin affirme une autorité sans rupture décisive. De chair et de sang, elle nous dit l’homme en filigrane : la solitude, la melancolie, la nostalgie, l’incommunicabilité, mais n’aspire qu’à la lumière et à un monde pacifié. Et si elle s’attache au substrat des êtres et des choses, c’est en raison des ressacs contradictoires de sa somptueuse force vitale, au service d’une réalité supérieure. A la suite des multiples turbulences traversées, chaque exposition apposant un jalon à sa notoriété, Kiro Urdin, à l’égal de James Joyce, demeure cet individualiste tendre et farouche, dont l’œuvre conquérante, réfractaire aux modes et aux étiquettes, résonne en nous longtemps après.

Gérard Xuriguera (extrait du texte du livre intitulé ‘Kiro Urdin ‘ publié pour les Editions Vilo)

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“JE SUIS UN CLEPTOMANE DE LA COULEUR, FASCINÉ PAR TOUT CE QUI EST AUTHENTIQUE, ORIGINAL ET TOUT CE QUI DÉPASSE LE COMMERCIAL, LEQUEL EST FAIT UNIQUEMENT POUR PLAIRE”

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Le Nil - Egypte Les Massaï - Kenya Bangkok - Thailande Jerusalem - Israël Photos: Marin Dimeski - © Kiro Urdin

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J’AI CONÇU MON PLANETARIUM AVEC POUR DEVISE “UN POINT PARTOUT, TOUT EN UN POINT. UN ART DANS TOUS LES ARTS, TOUS LES ARTS EN UN SEUL” . L’ART EST PARTOUT. IL N’Y A PAS DE FRONTIERES, IL N’EXISTE PAS DE DEFINITION.

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LE VOYAGE DE DÉCOUVERTE QUE KIRO A REALISÉ RENCONTRANT DIVERSES CULTURES A ÉTÉ LA SOURCE D’INSPIRATION POUR ABOUTIR À UN DES PLUS HAUT NIVEAU DE CRÉATIVITÉ ET QUI A EU COMME CONSÉQUENCE SON CHEF D’OEUVRE PLANETARIUM. AU DELA DE SA VALEUR ARTISTIQUE ET DE SA RICHE MULTITUDE DE COULEURS ET DE COMPOSITION, L’ŒUVRE A ATTEIND UNE ÉMANATION POSITIVE. ICI INTERVIENT DONC LE LIEN AVEC NEWAYS INTERNATIONAL ELECTRONICS; UN GROUPE DE COMPAGNIES ACTIVES DANS LE DOMAINE DE LA MICROÉLECTRONIQUE SE RENOUVELANT CONTINUELLEMENT À LA RECHERCHE D’INNOVATION. CE LIEN D’AMITIÉ ENTRE L’ARTISTE KIRO URDIN ET LA COMPAGNIE NEWAYS A EN GRANDE PARTIE CONTRIBUÉ À CE SPLENDIDE RÉSULTAT. L’OEUVRE PLANETARIUM DE KIRO URDIN LOCALISÉE DANS L’ATRIUM DU SIEGE SOCIAL DE NEWAYS SYMBOLISE CETTE ASSOCIATION ET LES INVESTISSEMENTS INNOVATEURS ET CRÉATEURS DE NOTRE COMPAGNIE. G.H.MEULENSTEEN

Machu Pichu - Perou Londres - Grande Bretagne Stonhenge - Grande Bretagne Pyramide de Kheops - Egypte Mont St-Michel - France Pompeï - Italie

Photos: Marin Dimeski - © Kiro Urdin

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PLANETARIUM MULTIMEDIA PROJECT ArtPremium Collection | www.artpremium.com 21

planetarium A la découverte du livre Planetarium décrivant l’épopée de Kiro Urdin autour de la planète, Debbie Wilson a soudain perçu que son propre rêve allait enfin prendre forme : elle créerait une œuvre chorégraphique, joignant sa troupe OMO Dance aux danseurs du ballet macédonien, accompagnée de la musique de Serafimov et autour d’une installation de Kiro Urdin.

“KIRO A ÉTÉ INSPIRÉ PAR DIVERSES

CULTURES, CE QUI M’A PERMIS D’ENVISAGER UNE ŒUVRE CHORÉGRAPHIQUE INSPIRÉE PAR LES THÈMES DE L’HARMONIE ET DU MULTICULTURALISME. JE NE RECHERCHE PAS À DÉFINIR LES CULTURES, MAIS PLUTÔT, À PROUVER QUE NOS MODÈLES DIFFÉRENTS DE DANSE PEUVENT FUSIONNER DANS UN GROUPE HOMOGÈNE.” DEBBIE WILSON THE GLOBE AND MAIL, TORONTO, FÉVRIER 2003

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Chorégraphie : Debbie Wilson Set design : Kiro Urdin Musique : Venko et Vasko Serafimov Photographie : David Hou

epuis 1990, Debbie Wilson a créé des oeuvres chorégraphiques en tant que productrice indépendante en Ontario et au Québec. En 1994, elle s’engage vers une nouvelle voie comme fondatrice et directrice artistique de la Compagnie OMO Dance Co., pour laquelle elle a créé un important répertoire d’œuvres reconnues et acclamées. OMO Dance est une compagnie composée de danseurs de diverses origines qui suscite l’intérêt de son audience par ses collaborations avec des artistes, designers et compositeurs reconnus internationalement. Debbie Wilson a reçu le prix du “Meilleur Chorégraphe ” auprès des lecteurs du magazine canadien Now Magazine, pour les années 2000, 2001 et 2003. Aujourd’hui OMO Dance fait partie des troupes les plus réputées du Canada. La performance Planetarium Multimedia Project a été présentée à Toronto, Skopje, Heraclea, Ohrid, Ankara, Chicago et à Genève lors de la commémoration du 60ème anniversaire de l’ONU.

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Kiro Urdin et Gérard H. Meulensteen, le temps d’un long voyage… Gérard H. Meulensteen est un collectionneur averti. Il a développé une collection internationale de grande envergure ce qui l’a conduit vers la construction en l’an 2000 d’un musée à Bratislava. Au sein de sa sélection d’artistes de renommée mondiale, Kiro Urdin fait ﬁgure de proue. Gérard H. Meulensteen a nourri une relation humaine et amicale avec Kiro, relation avérée essentielle pour le collectionneur dans la compréhension de l’œuvre d’un artiste.

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“Kiro est un des plus grands artistes que je connaisse. Quand on juxtapose une de ses œuvres aux côtés des plus grands artistes reconnus internationalement, son oeuvre s’installe et s’impose sans diﬃculté”. ArtPremium: Comment a débuté votre passion pour l’art ?

Gérard H. Meulensteen : Quand j’étais plus jeune, je me suis toujours intéressé à l’art, mais particulièrement à l’art classique. Il y a 25 ans que j’ai commencé à acheter de l’art moderne et contemporain; des oeuvres de Karel Appel, Corneille, Ger Lataster et Walasse Ting. De quelle façon s’est développée l’idée de construire et d’ouvrir un musée à Bratislava?

Au début, j’ai décidé de collectionner des oeuvres d’artistes que je tenais à connaitre personnellement. C’était pour moi essentiel. Cette décision s’est manifestée quand j’ai rencontré pour la première fois Kiro Urdin à Paris dans son studio. Nous avons beaucoup parlé d’art. Je lui ai montré une œuvre et il m’a aﬃrmé qu’il pouvait faire la même chose avec ses pieds. J’ai gardé une impression inoubliable de Kiro et quelques jours plus tard je lui achetais une première œuvre intitulée « Moments of craziness ». Cette œuvre a créé un lien d’amitié et l’acte d’acheter ne se limitait pas uniquement à l’acquisition d’une œuvre mais surtout à une histoire humaine. J’ai ensuite organisé une exposition des œuvres de Kiro à Knokke en Belgique en 1990. Plus tard un homme est venu de Slovaquie et m’a sollicité pour sponsoriser un projet de musée Pop Art en Slovaquie. J’ai accepté, captivé par sa passion pour l’art et un an plus tard je visitais la Slovaquie où j’ai rencontré un grand nombre d’artistes et de passionnés. L’idée de créer un musée pour accueillir ma collection qui se trouvait à Eindhoven se dessinait plus précisément. Les conditions de création et de mise en place étaient plus faciles qu’aux Pays-Bas. Nous avons 26

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donc décidé de le construire et d’installer la collection à Bratislava. Nous avons inauguré le Danubiana Meulensteen Art Museum en septembre 2000. Avez-vous pensé à une extension de votre musée aux Pays-Bas?

Oui pendant une brève période, mais plus à présent car la possession d’un musée ne coûte pas uniquement beaucoup d’argent, mais aussi beaucoup de temps et je crois qu’un musée c’est bien suﬃsant. Aussi les gens en Slovaquie sont très motivés et les réglementations administratives sont moins importantes que chez moi. Combien d’œuvres représentent à ce jour votre collection permanente ?

Nous avons une collection qui regroupe plus de 75 artistes avec une collection importante de Karel Appel, de Sam Francis, de Pierre Alechinsky, Christo, Corneille representant plus de 1000 œuvres. Nous allons ouvrir dans un proche avenir une extension du musée qui sera dédiée aux artistes hollandais, slovaques et internationaux. Tous les 3 ou 4 mois nous organisons des expositions temporaires parallèlement à nos expositions de collection permanente, et actuellement, nous ouvrons une exposition de Robert Combas jusqu’au mois d’août 2009. Pouvez-vous commenter l’aventure que fut Planétarium de Kiro Urdin ?

J’ai décidé de construire un autre bâtiment pour mon entreprise, pour lequel l’architecte a réalisé un atrium où je prévoyais l’espace

une œuvre importante, j’ai donc soumis l’idée à Kiro qui un mois plus tard me faisait une proposition pharaonique de projet incluant des voyages autour du monde. Il était plus simple pour moi de penser à un artiste hollandais, mais quand j’ai rencontré plus tard Kiro lors d’une exposition en Macédoine, stimulés par une passion commune, nous décidions Kiro et moi de nous lancer dans l’aventure. Deux semaines plus tard il me téléphonait pour me faire-part du titre de l’œuvre et de son concept. Nous en avons publié un livre et réalisé un ﬁlm qui a été lauréat du Festival International du Film Indépendant de New York à Los Angeles en 2005.

Gérard H. Meulensteen a construit sa collection avec passion et développé son sens pour l’art parallèlement à l’amitié qui s’éveillait avec les artistes. Il fait partie de ces collectionneurs des dernières décenies qui se sont investis sans limite dans leur propre œuvre et passion créant un temple pour leur collection et qui se sont impliqués dans l’avancement de la carrière des artistes qu’ils ont découvert à leur éveil. Les petites passions prennent toujours force dans le temps telle une boule de neige grandissant sans que rien ne l’arrête.

Quelle est votre appréciation de l’œuvre de Kiro ?

Comme le dit Ricky mon épouse ; Il m’est très diﬃcile de donner une opinion objective sur l’œuvre de Kiro car pour moi il est un des plus grands artistes que je connaisse. Quand on juxtapose une de ses œuvres aux cotés des plus grands artistes reconnus internationalement, son oeuvre s’installe et s’impose sans diﬃculté. Avez- vous des projets avec Kiro Urdin ?

Nous devons nous réunir dans le courant des prochaines semaines. Mon ﬁls Edwin vit à New York et pour l’ouverture de sa galerie à la ﬁn de cette année, il prévoit d’exposer les œuvres de Kiro.

Photos - © Courtesy Danubiana Meulensteen Art Museum

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| PORTFOLIO |

Blue Red Black, huile sur toile, 130 x 145 cm, 2009

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Anatema, huile sur toile, 110 x 150 cm, 2009

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| PORTFOLIO |

A la recherche du titre, huile sur toile, 100 x 150 cm, 2009

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Cuzco, huile sur toile, 120 x 150 cm, 2009

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| PORTFOLIO |

Souvenirs dâ&#x20AC;&#x2122;Afrique, huile sur toile, 140 x 120 cm, 2009

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Mon monde, huile sur toile, 100 x 120 cm, 2009

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| PORTFOLIO |

Osmose, huile sur toile, 120 x 160 cm, 2009

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Rouge de Galicia, huile sur toile, 120 x 160 cm, 2009

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| PORTFOLIO |

Festival de Cannes, huile sur toile, 120 x 150 cm, 2009

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Animal flottant, huile sur toile, 100 x 80 cm, 2009

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| BIBLIOGRAPHIE |

Livres publiés sur l’Oeuvre de Kiro Urdin

Kiro Urdin Retrospective 1985-2000 Danubiana Art Museum Ed.: Meulensteen Art Museum 2001 - 88 pages Préface: Gérard Xuriguera

Kiro Urdin Ed.Vilo, Paris 1999 - 210 pages Préface: Shinich Segi Texte: Gérard Xurigura

Kiro Urdin - La puissance éruptive de la force et de la couleur Ed.: Liliane et Daniel Hanegreefs, Belgique 1992 - 220 pages Préface: Rémi de Cnodder

Planetarisms Aphorismes Ed.: Art International Publishers, Paris 2005 - 131 pages Textes: Kiro Urdin

Planetarium Multimédia Project Dance Ed.: Art International Publishers, Paris 2003 - 95 pages

Kiro Urdin Ed.: Art International Publishers, Paris 1992 - 52 pages Préface Wim Toebosch

Couvertures de peintures de Kiro Urdin illustrant quelques publications des éditions Economica

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Kiro Urdin Edition: Guy Pieters- Saint Paul de Vence- France 2002 - 160 pages Préface: Sonia Abadzieva

Kiro Urdin - Aquarelles Ed.: EFFA Paris 1988 - 146 pages Préface: Gérard Xuriguerra

Birth of a painting in a Kiro Urdin’s studio Ed.: Art International Publishers, Paris 1996 - 78 pages Préface: Boris Petrovski

Kiro Urdin Ed.: TMI-Connivence 1990 - 100 pages Texte: Jean Louis Ferrier

Planetarium of Kiro Urdin Ed.: Gérard H. Meulensteen, Amsterdam 1997 - 184 pages Préface: Frans Boenders

Performance Planetarium Macedonia 60 years U.N. Ed.: Ministry of Culture of the Rebublic of Macedonia 2005 - 50 pages Préface: Emil Aleksiev

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| FILMOGRAPHIE | PA R V L AT KO G A L E V S K I Critique international de cinéma

PLANETARISM

n hommage à Kiro Urdin quatre de ses films ont été présentés au festival d’été de Skopje à la Galerie Nationale Mala Stanica de Macédoine. Le public de Skopje a eu l’occasion de voir Planétarium, Chiens et Trains, Dogona et Pishta. Le peintre et réalisateur Kiro Urdin vit et travaille à Paris depuis 1974 et à Knokke (Belgique) depuis 1996. Il est un des peintres les plus établis et les plus vendus de Macédoine et a pendant la dernière décennie, dédié son temps et énergie au cinéma. Chez cet artiste, nous pouvons observer un exploit artistique rare, ou plutôt la combinaison de deux exploits artistiques: la peinture et le cinéma. Ni l’inspiration de Kiro Urdin ni son impulsion n’a de cesse pour sa caméra ou son pinceau. Il cherche à aller au-delà de ses limites, explorant et interprétant la vie, la filmant et la peignant dans tout son rayonnement et sa gamme de couleurs. Urdin peut être compté internationalement parmi les artistes les plus importants, parcourant la planète à l’affût de documentaires. C’est dans ce sens que le film Chiens et Trains nous soumet la question suivante : Que peut-il y avoir de plus proche à l’art de l’ordre de l’incompréhensible ou de l’impossible? C’est ainsi que Kiro reprends un leitmotiv du rapport entre l’art et la vie. Il ne dénonce pas d’incertitude au sujet de nos modestes capacités, nos imperfections, au contraire, il les retrouve dans une dimension selon sa réalité, spontanéité, spiritualité, intemporalité et infini. Idées éprouvées dans une certaine mesure sans être entièrement comprises. Un peintre n’a nécessairement pas besoin de voyager loin pour dépeindre ses illusions et imaginations, les images sont déjà présentes dans son esprit, mais Urdin est tel un artiste qui veut ressentir une expérience concrète et dévoilée du voyage, de l’espace, du savoir authentique, 40

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de dessiner sur le thème de la diversité des civilisations, et d’établir le contact avec l’essence de la vie… et de la mort. Et que peut-il y avoir de plus dérangeant, de plus excitant et de plus avisant que la sagesse du peuple des Dogon : une célébration en honneur de la mort ? Mais cette idée a été conçue il y a bien longtemps à un moment où le jeune Urdin errait à Montmartre, quand les clochards de Paris étaient comptés parmi ses amis, quand il a filmé Pishta, un pauvre homme, un vieux garnement cher à Dieu, dont l’acte individuel d’immolation ne pouvait être mieux interprété que telle une célébration de naissance et de mort, de révélation et de libération. C’était ainsi que, vingt-sept ans après avoir filmé les premières images de Pishta, Urdin nous apportait Pishta sur le départ pour le paradis. Venko Serafimovski allait l’illustrer subtilement offrant au piano une ode au bohémien, non pas du style de Beethoven, mais dans une version originale dédiée aux innocents de la rue. Deux ans après, quand les chiens et les trains ont croisé leurs chemins, Urdin a fait le point sur un passage magique et cyclique du destin : l’illusion est un mystère, mystère est réalité, la réalité est illusion. Et l’évidente vérité que nous avons tous soif d’eau, mais également la métaphore bien connue que l’amour est assoiffé de passion. Et c’est précisément qu’avec cet amour pour gouvernail, guidant Urdin dans sa quête de la Création, qu’il réussit à allumer le feu du monde, réveillant le rayonnement de la planète, un rayonnement visible seulement depuis d’autres planètes. Les films d’Urdin provoquent nos sentiments dormants d’amitié pour autrui, nous rappelant les rapports oubliés relationnels. Urdin est une personne rare: un optimiste obstiné, un admirateur incurable de la beauté, de l’art et de la vie. Pourtant il n’est aucunement un

rêveur du bonheur mais un réaliste, un artiste de chair et de sang à qui cette planète a enseigné aussi à respecter la mort, autant qu’il évoque la vie. Dans ce contexte il est important de mentionner les personnes suivantes sans lesquelles les films d’Urdin n’auraient pas été ce qu’ils sont : Ivan Mitevski - Coppola, en tant que le directeur de Planétarium, le cinéaste Vladimir Petrovski-Carter et Venko Serafimovski, mentionné précédemment, le compositeur de la musique/ingénieur du son dans la majorité des films d’Urdin. Pour Urdin l’humanité est son motif, l’art, son outil et l’amour son message, ce qui représente le Planetarism de Kiro Urdin, un pont de civilisations entre les cultures. Dans le tournage de Planetarium il réunit sur l’écran, sa toile, tracés du ciel au-dessus de Berlin, le marbre de Sacré Cœur, le lait des louves de Rome, les cendres de Pompei, les eaux du Ganges et les sables d’Afrique… toutes ces traces du monde sur une simple toile, toutes ces pensées dans un simple espace … dont le message est amour.

Le dernier film de Kiro Urdin “Water and Fire” doublement récompensé à New York au Festival International du Film et Video.

BY INVITATION

Avec Jean Pavlevski (gauche), président de la maison d’édition Economica Kiro et sa famille

En compagnie du musicien et collectionneur Baronesse et Baron Danièle et Luis Bacardi, Catherine Van Northen Gallery, Genève. Mick Fleetwood Atelier de Knokke, Belgique - 2009

Avec ses frères Constantin et Vasco.

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