L'Eternel ! - Tome 1 - Chapitre 23 Agression.

Chapitre 23 – Agression

… précédemment.

De retour chez lui, Aloÿs essaya de joindre Louise à nouveau, mais n’obtint toujours pas de réponse. Une légère inquiétude l’envahit. Il se saisit de sa caméra et décida d’aller voir du côté de chez Louise en pensant très fort à elle.

Il se retrouva ainsi brutalement dans sa maison, mais contrairement à ce qu’il s’attendait à voir, ce n’était pas Louise mais un inconnu qui surgit dans son viseur.

L’homme était vêtu de noir de la tête aux pieds et il aurait été bien difficile de le reconnaitre, même si Aloÿs l’avait connu.

Que pouvait-il bien faire là ?

Un cambrioleur ?

Aloÿs crut apercevoir quelques billets dans une boite posée sur la table du salon, l’homme l’ouvrit puis la reposa sans en faire cas.

Il se mit à fouiller dans les affaires de Louise. Mais apparemment il ne trouva rien qui l’intéressa.

Puis il se mit à compulser tous les livres qu’il trouva, les retournant en faisant courir les feuilles entre ses doigts comme pour espérer qu’il en tombe quelque chose.

Dans la chambre de Louise il recommença son manège. Fouillant les tiroirs, renversant les livres… Il ne s’intéressa pas le moins du monde aux bijoux et autres objets de valeur.

Que venait-il donc faire ici ?

Visiblement, il n’avait pas trouvé ce qu’il était venu chercher et en était fort contrarié.

Soudain, Aloÿs entendit du bruit à la porte de Louise.

Elle était sur le point de rentrer.

L’homme aussi avait entendu. Il se faufila rapidement en bas et l’attendit derrière la porte.

L’homme l’attrapa par derrière et lui fit une clé de bras.

Aloÿs assista à la scène, impuissant.

Aloÿs cria « Louise ! » mais, bien sur elle ne pouvait l’entendre.

Louise réussit à lui faire lâcher son emprise en lui décochant un coup de coude qu’il esquiva.

Faisant volteface, elle tenta de l’attraper mais il réussit à lui bloquer le bras.

Il lui envoya un coup de poing dans le ventre qui la tordit en deux et l’envoya valser sur le plancher.

Comme Louise, Aloÿs suffoqua.

Où est-elle ? il ne s’arrêta que quand elle fut en larmes et en sang.

Alors, ses mains sur sa gorge il lui demanda…

Sans aucune pitié, l’homme frappa Louise à terre.

Il la frappa à plusieurs reprises…

La liste… où est-elle ?

?

Arrrh,… je suis maudit !

La liste… la liste…

L’homme qui n’était pas très malin dut la croire morte car il se releva, piqua une crise et pris ses jambes à son cou.

Il la secouait tellement que pour toute réponse Louise s’était évanouie.

Aloÿs était effondré !

Comment était-il possible de frapper ainsi quelqu’un et, qui plus est, une personne plus faible que soi.

Aloÿs savait que ce qu’il avait vu s’était déjà produit et qu’il était trop tard pour intervenir mais, bien que le nuit fut fort avancée, il se rua chez Louise afin de lui apporter l’aide, le soutien et le réconfort dont elle pouvait avoir besoin.

Quand il arriva, la porte était ouverte. Il entra et appela...

Un grognement lui répondit et il la découvrit là, sur son canapé, prostrée.

Louise ?

Oh mon dieu, Louise ! Mais qu’est ce qu’ils t’ont fait ?

Aloÿs ! Comment ce faitil que tu sois ici ?

A cette heure de la nuit ?

J’ai été frappée, mais… heu…

Tu es venu parce que tu le savais, n’est-ce pas ?

Sous les sanglots, sa voix était rageuse. Aloÿs sut qu’il lui devait la vérité, mais que pouvait-il bien lui dire qu’elle puisse croire ?

Il la prit dans ses bras pour la réconforter et se laisser le temps de réfléchir à ce qu’il pourrait bien lui répondre.

Il sut qu’il ne devait pas parler de la caméra ainsi lui dit-il seulement...

J’ai senti que tu avais besoin d’aide, Louise... j’ai senti que tu étais en danger.

Oui, mais tu l’as senti trop tard…

… je vais aller prendre une douche.

Elle monta à sa chambre et il la suivit. Il ne pouvait se résoudre à la laisser seule.

Il se sentait en partie coupable de ce qui lui était arrivé étant donné qu’il lui avait laissé garder la liste et qu’il avait escompté lui demander de la transmettre à Zacharie. De même, il se demandait qui avait bien pu savoir où se trouvait la fameuse liste. Comment se faisait-il que l’on soit venu directement chez Louise la chercher ?

Lorsqu’elle sorti de la salle de bain il lui proposa de se reposer pour se remettre de ses émotions et qu’ils parleraient au matin. Elle accepta et ils s’installèrent ensemble sur son lit. Elle se lova contre lui et il prit plaisir à la regarder se détendre.

Peu après, elle s’était assoupie.

Au matin Aloÿs se leva tôt afin de se doucher et de préparer un bon petit déjeuner à Louise pour l’aider à se remettre de ses émotions. Tandis qu’elle dormait encore, il alla lui chercher des viennoiseries. En l’entendant se lever il se mit à préparer du café. Elle vint s’installer à la cuisine, visiblement toujours très abattue. Elle but son café en silence.

S’il le faut Tu veux bien que Oui Aloÿs ?

D’hier soir…

Louise...

De quoi Aloÿs ? vraiment… nous en parlions ?

… je ne cesse de me demander, qui pouvait bien savoir…

…NON, je n’en ai parlé à personne …

Tu as parlé à quelqu’un de la liste ?

…peut-être que cette vipère de Madame Jones l’a deviné quand elle m’a vue chez Jean ?

Je n’arrête pas de me poser la même question… mais…

Franchement, j’en sais rien…

Et,… tu as toujours la liste ?

Pardon Louise, je suis désolé.

Mais oui, ne t’inquiètes pas, je l’ai toujours cette saleté de liste !!!

Et d’abord, qui me dit que ce n’est pas toi qui a vendu la mèche ? Hein ?

Oh,… lâche moi Aloÿs ! Par pitié !

Il comprenait parfaitement sa colère et pour se faire pardonner voulut la prendre dans ses bras, mais elle se débattit.

A qui tu en a parlé ?

Je l’ai portée dans mon soutiengorge tout le temps qu’on a essayé de m’assassiner, figures-toi !

Eh bien, au journaliste Zack Melbourne…

… et à sa compagne aussi, Kami Grisom, elle était avec nous.

Mais, j’ai pris le parti de leur faire confiance,

…parce que même s’il avaient l’air un peu dubitatifs au début,

D’ailleurs, je pense qu’on devrait aller la lui porter maintenant cette liste.

… je suis sur qu’il à senti le scoop du siècle !

…quand je lui ai parlé de preuves, les yeux de Zack ont brillé… tu aurais vu ça…

Je serais plus tranquille quand elle ne sera plus en ta possession,

Hum, oui, tu as sans doute raison… tu seras plus en sécurité.

Merci Aloÿs.

Elle alla s’habiller en prenant soin de mettre des lunettes noires afin qu’on ne puisse remarquer les cernes sous ces yeux.

Aloÿs ne voulait pas la quitter d’une semelle, il sentait qu’elle avait besoin de sa protection.

Puis, ils sortirent ensemble de la maison.

Sortie de chez elle, Louise était littéralement terrorisée.

Nous sommes venus vous remettre ce dont nous avons parlé.

Chut, soyez discrets, Jones est chez moi.

Aloÿs tenta de se montrer le plus rassurant possible et la conduisit, d’une main sure, chez Zack.

Oui, je l’ai vu, il nous regarde par la fenêtre.

Je le cuisine discrètement pour en savoir un peu plus sur ce dont nous avons parlé, figurez-vous.

Pouvez-vous passer chez moi après ?

Hum, oui, ça doit pouvoir se faire.

Ils prirent congé et s’en furent directement chez Aloÿs, attendre que Zack leur rende visite.

Peut-on savoir ce qu’il fiche chez vous ?

Allons nous en Aloÿs, j’ai peur.

A suivre...