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Un aménagement phasé

Opérations hydroagricoles de cultures diversifiées

Par définition, ces projets ont vocation à irriguer des cultures diversifiées dans lesquelles la vigne ne représente qu’une faible part des surfaces. Le plan de financement est donc différent car il ne peut pas compter sur les 30 % de la quote-part demandée aux viticulteurs puisque dans ce cas la viticulture sera marginale. Néanmoins, afin de respecter une équité de traitement pour tous les viticulteurs du Var, les règles applicables aux viticulteurs sont celles définies pour les projets à dominante viticole.

Le montant total de la participation des viticulteurs viendra en déduction de la participation de chacun des trois financeurs. Les participations de la Région, du Département du Var et de la Communauté de communes seront à la même hauteur.

Les mises en service sur l’ensemble du territoire s’étaleront sur une dizaine d’années et se feront en plusieurs phases :

Phase préalable : rénovation du réseau hydraulique de Montmeyan (2022-2023),

Phase 1 : aménagement à l’Est, à partir du réseau rénové de Montmeyan, sur les communes de Fox-Amphoux, Pontevès, Tavernes, Varages-Est (horizon 2027),

Phase 2 : aménagement à l’Ouest sur les communes de Saint-Julien le Montagnier, La Verdière et Varages-Nord (horizon 2032),

Phase 3 : des travaux d’extension sur Seillons vont permettre d’irriguer environ 40 ha supplémentaire dès la mi-2023.

Avec l’eau, sauvons l’agriculture !

L’agriculture est basée sur un écosystème composé de 4 grands éléments naturels : le sol, l’air, la lumière du soleil et l’eau. Une plante pour vivre a besoin d’eau non seulement pour transporter les nutriments des racines aux feuilles et pour transformer le gaz carbonique en dioxygène lors de la photosynthèse mais également pour réguler sa température pour la transpiration. Via ce dernier mécanisme, la plante rejette 98 % de l’eau captée : seuls 2 % sont réellement consommés par la plante.

Nécessité de l’eau dans un climat méditerranéen dans le contexte du changement climatique

L’intensité d’ensoleillement de la région sud provoque un phénomène d’évapotranspiration 30 % supérieur à celle des régions du nord. Les épisodes venteux fréquents assèchent les sols. Les stocks d’eau réalisés par les pluies d’automne sont insuffisants pour satisfaire les besoins vitaux en eau de la plupart des cultures. De plus, le réchauffement climatique multiplie et allonge les périodes de sécheresse.

L’hydraulique agricole indispensable pour le développement d’un Projet Alimentaire Territorial (PAT)

La Communauté de communes Provence Verdon est engagée dans un projet d’avenir, tourné vers l’agriculture et l’alimentation locale et durable : le Projet Alimentaire Territorial. Il vise à améliorer la production et la transformation alimentaire en valorisant des pratiques agricoles plus respectueuses pour l’environnement ; sensibiliser le public aux bénéfices d’une bonne alimentation sur leur santé ; réduire le gaspillage alimentaire et donner accès à une alimentation saine aux plus démunis.

L’irrigation crée l’essentiel des richesses et emplois agricoles

En 2020, le territoire comptait 254 exploitations agricoles employant 725 personnes, l’activité se concentrant principalement dans les 7 communes (Seillons, Brue-Auriac, Rians, Ginasservis, Artigues, Esparron, Saint-Martin) ayant déjà accès au réseau du canal de Provence. L’eau permet une viabilité économique des grandes cultures (fourrages, blé, colza, maïs) et sécurise les cultures pérennes telles que la vigne et l’oléiculture. Elle permet aussi la présence d’environ 15 000 ovins sur le territoire, activité ancestrale qui joue un rôle clé dans la lutte contre les risques incendie, la préservation de la flore, de la faune sauvage et des paysages. De plus, l’eau redonne de la valeur à des terres délaissées pour insuffisance de productivité.

L’irrigation agricole : une pratique raisonnée

Cela fait de nombreuses années que les agriculteurs sont engagés et investissent dans des démarches d’utilisation optimale de l’eau : modernisation des réseaux d’irrigation collectifs, pilotage de l’irrigation, goutte-à-goutte. Ils travaillent également sur la création de microclimat plus frais en plantant des haies, en enherbant, paillant ou expérimentant les filets d’ombrage.

Comment demander votre raccordement au futur réseau ?

Que vous soyez agriculteur, particulier, entreprise ou collectivité, vous pourrez formuler votre demande à l’occasion d’une enquête de recensement des besoins. Lorsque celle-ci se tiendra sur un périmètre au sein duquel vous êtes propriétaire/exploitant, vous recevrez un courrier vous indiquant les modalités pratiques de cette enquête (dates de réunion publique, permanences). Notre enquêtrice sera là pour répondre à vos questions et vous aider à définir au mieux vos besoins.

Société du Canal de Provence et d’aménagement de la région provençale

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