10 minute read

Je vais vous raconter

Que s’est-il passé à Las Vegas ?

« Je vais vous raconter… »

DICK DUERKSEN

L’avion de Monte doit s’envoler de l’aéroport de Las Vegas à 15 h 30. Avec les restrictions liées à la COVID-19, la masse de voyageurs attendant de prendre l’avion, et le trafic intense de cette ville, il est bien déterminé à être en avance. Très en avance.

Sauf que c’est particulièrement difficile de l’être parce que le centre de retour des voitures de location se trouve à environ 5 kilomètres de l’aéroport. « Soyez ici au moins deux heures à l’avance », lit-on sur le panneau. Monte obéit. Il arrive trois heures à l’avance, rend son utilitaire Nissan noir aux gens sympas du comptoir de location, et s’installe dans le bus qui fait la navette jusqu’à l’aéroport. Il est soulagé et heureux d’être arrivé à l’heure.

Il a fait bon voyage – pas dans la ville de Las Vegas, mais dans les montagnes qui l’entourent, où il a enregistré une nouvelle série d’évangélisation pour les Amérindiens. Dans ces vidéos, il les encourage à faire confiance à Dieu pour obtenir des réponses sur la façon de vivre dans ce monde perdu.

Maintenant, il ne se concentre plus sur les émissions. Il ne pense qu’à trouver le bon comptoir, à enregistrer ses bagages, à passer le point de contrôle de sécurité sans problème, et à monter dans l’avion… à l’heure !

Au comptoir d’enregistrement, il cherche son permis de conduire… en vain. La terreur s’empare de lui. Son portefeuille a disparu !

« Il fallait absolument que je trouve mon portefeuille. Il contenait 300 dollars américains et toutes mes cartes de crédit. Il fallait vraiment que je le trouve ! Je l’ai cherché dans tous mes bagages. Finalement, je me suis rappelé : je l’avais glissé dans la boîte à gants de la voiture de location. Oh, non ! » ***

L’agente de la compagnie aérienne demande à Monte son passeport, enregistre ses bagages, puis lui remet sa carte d’embarquement. « Vous avez 1 heure et 40 minutes, lui dit-elle. Ça vous donne juste le temps de reprendre la navette et de voir ce que vous pouvez faire. »

Monte se précipite sur le trottoir et attend avec impatience la navette qui le conduira à la succursale de location. La voilà enfin ! Tout prend, on dirait, une éternité : les passagers qui descendent du bus, puis ceux qui montent dans le bus, les bagages à déposer dans la soute… et enfin, le trajet vers la succursale Avis à la vitesse d’un escargot en perte de vitesse. Lorsque le bus arrive finalement à la succursale, Monte s’arrange pour être le premier passager à descendre.

« Tu sais comment c’est quand on est pressé ? » Monte a des sueurs froides rien qu’à en parler. « Il y a toujours 10 personnes devant toi ! »

Une représentante se rend compte de sa détresse et lui demande si elle peut l’aider.

« J’ai un gros problème. J’ai laissé mon portefeuille dans la boîte à gants de ma voiture de location, s’écrie Monte d’un ton

désespéré. Et je ne peux pas manquer mon vol.

« Quel type de voiture avez-vous loué ? » demanda-t-elle.

« Un utilitaire noir. De marque Nissan, je crois. »

« Ça n’aidera pas beaucoup. Ici, on parle d’une rotation de 300 voitures toutes les heures, répond-elle en fronçant les sourcils. La vôtre a probablement déjà été nettoyée et garée. Je doute de pouvoir faire le tour assez vite pour vous aider. »

Ses paroles ne présagent rien de bon. Monte, c’est sûr, va rater son vol.

La représentante file vers une des voitures de location. « Ça ne sera pas du gâteau », lance-t-elle à Monte alors qu’elle monte dans une voiture. Elle préfère ne pas lui donner le moindre espoir. Puis elle se rend à toute vitesse au centre de lavage et de nettoyage.

Là, sur le trottoir, Monte attend son retour. Il comprend très bien que ça ne sera pas du gâteau et rumine déjà dans sa tête les conséquences inacceptables. ***

À son retour, la représentante baisse la vitre de la voiture et lui demande si le véhicule qu’il a loué avait une particularité quelconque. « Je pense qu’il avait une plaque d’immatriculation de l’Arizona, mais je n’en suis pas vraiment sûr », répond Monte.

« J’ai vérifié plus d’une dizaine d’utilitaires Nissan noirs au cours de la dernière heure. Le vôtre a peut-être déjà été loué. » Elle fronce à nouveau les sourcils.

« Ce n’était qu’un modèle utilitaire de Nissan de base, dit Monte en repassant les images dans son esprit. Et j’ai mis le portefeuille dans la boîte à gants, pas entre les sièges. »

Étonnamment, elle répond : « Je vais réessayer », et retourne au parking des voitures.

« Tout à coup, je me suis souvenu que je n’avais pas prié, raconte Monte. Pourtant, j’avais passé toute la semaine à enregistrer des émissions où j’explique comment on peut parler de n’importe quoi à Dieu – même des petites choses. Mais j’étais tellement occupé à essayer de résoudre ce problème moi-même que j’en avais oublié de demander à Dieu de s’en charger. »

Sa prière est simple, directe, et commence par des excuses.

« Mon Dieu, je suis désolé. J’aurais dû te consulter en premier au lieu d’essayer de me débrouiller tout seul. J’ai fait tout ce que j’ai pu ! Maintenant, je remets tout ça entre tes mains. Il y a une gentille femme qui court d’un utilitaire à l’autre pour trouver mon portefeuille. Il ne faut pas que je rate ce vol. Avec mon passeport, je vais pouvoir rentrer chez moi. Mais, si c’est ta volonté, aide cette femme à retrouver rapidement mon portefeuille. Et quoi que tu décides, j’en accepterai le résultat. »

Sa prière élimine son stress. Il se détend. Il remplace son froncement de sourcils par un sourire. Le problème est entre les mains de Dieu maintenant. Quoi que Dieu choisisse de faire à ce sujet, Monte dit « amen ».

Il attend, et souhaite pouvoir ralentir sa montre. Finalement, 45 minutes seulement avant l’heure d’embarquement, une voiture arrive en trombe.

« J’ai pensé que vous seriez heureux de recevoir ceci », dit la représentante en lui tendant son portefeuille intact.

À ces mots, Monte sent son cœur s’arrêter un instant. C’est ce que Dieu nous dit constamment, pense-t-il. On ne peut rien faire pour mériter son salut. Tout ce qu’on peut faire, c’est le recevoir comme un don.

Monte remercie humblement la représentante et se précipite vers la navette. À peine est-il monté qu’elle part pour le terminal ! En chemin, il n’y a que des feux verts. À l’aéroport, il passe le point de contrôle de sécurité en un rien de temps. Quelques instants plus tard, Monte, assis dans un siège de la rangée 24C, écoute un agent de bord donner les instructions de décollage.

À vrai dire, il n’entend pas un mot de ce qu’il dit, car il est en pleine prière d’action de grâces au Dieu qui aime que nous lui demandions son aide. Il loue le Seigneur qui nous enseigne à lui faire confiance en ce qui concerne les réponses que nous ne pouvons recevoir que de lui.

« Tu vois, conclut Monte, même ce qui se passe à Las Vegas compte pour Dieu. »

Dick Duerksen, pasteur et conteur, habite à Portland, en Oregon, aux États-Unis.

Éditeur

Adventist World est une revue internationale de l’Église adventiste du septième jour. La Division Asie-Pacifique Nord de la Conférence générale des adventistes du septième jour en est l’éditeur.

Éditeur exécutif/Directeur de Adventist Review Ministries

Bill Knott

Directeur international de la publication

Hong, Myung Kwan

Comité de coordination de Adventist World

Si Young Kim, président ; Yukata Inada ; Joel Tompkins ; Hong, Myung Kwan ; Han, Suk Hee ; Lyu, Dong Jin

Rédacteurs en chef adjoints/Directeurs, Adventist Review Ministries

Lael Caesar, Gerald Klingbeil, Greg Scott

Rédacteurs basés à Silver Spring, au Maryland (États-Unis)

Sandra Blackmer, Stephen Chavez, Wilona Karimabadi

Rédacteurs basés à Séoul, en Corée

Hong, Myung Kwan ; Park, Jae Man ; Kim, Hyo-Jun

Gestionnaire de la plateformes numérique

Gabriel Begle

Gestionnaire des opérations

Merle Poirier

Coordinatrice de l’évaluation éditoriale

Marvene Thorpe-Baptiste

Rédacteurs extraordinaires/Conseillers

Mark A. Finley, John M. Fowler, E. Edward Zinke

Directrice financière

Kimberly Brown

Coordinatrice de la distribution

Sharon Tennyson

Conseil d’administration

Si Young Kim, président ; Bill Knott, secrétaire ; Hong, Myung Kwan; Karnik Doukmetzian ; Han, Suk Hee ; Yutaka Inada ; Gerald A. Klingbeil ; Joel Tompkins ; Ray Wahlen ; membres d’office : Juan Prestol-Puesán ; G. T. Ng ; Ted N. C. Wilson

Direction artistique et design

Types & Symbols

Aux auteurs : Nous acceptons les manuscrits non sollicités. Adressez toute correspondance rédactionnelle au 12501 Old Columbia Pike, Silver Spring MD 20904-6600, U.S.A. Numéro de fax de la rédaction : (301) 680-6638

Courriel : worldeditor@gc.adventist.org Site Web : www.adventistworld.org Sauf mention contraire, toutes les citations des Écritures sont tirées de la version Louis Segond 1910 (LSG). Avec Num. Strongs pour Grec et Hébreu. Texte libre de droits sauf pour les Strong. © Timnathserah Inc., - Canada

Adventist World paraît chaque mois et est imprimé simultanément dans les pays suivants : Corée, Brésil, Indonésie, Australie, Allemagne, Autriche, Argentine, Mexique, Afrique du Sud, États-Unis d’Amérique

Vol. 17, n° 3

Place aux jeunes

Deux par deux

Avez-vous déjà remarqué comment un enfant s’approche d’un autre et lui demande : « Veux-tu être mon ami ? » Certaines des meilleures amitiés commencent par cette simple question. Ayant vu Jésus faire de nombreux miracles, les disciples avaient une bonne idée de la façon dont il abordait les gens. Maintenant ils étaient prêts, semblait-il, à voler de leurs propres ailes. Jésus les envoya « deux par deux » pour qu’ils préparent le chemin des endroits qu’il allait visiter (Lc 10.1, S21). Sachant qu’ils allaient être confrontés à de nombreux dangers, il leur donna des conseils qui Commençons sont toujours valables pour nous aujourd’hui. Lors de son ministère terrestre, Jésus a fait des à faire ainsi miracles aussi nombreux qu’étonnants. Il continue à œuvrer dans notre monde par son Esprit. Nous en suivant sa l’avons vu agir parmi nous, nous donner de la force méthode et dans les moments difficiles et déconcertants. Jésus a dit à ses disciples d’aller deux par deux. en allant deux Nous aussi, nous avons reçu l’ordre d’aller partager la bonne nouvelle. Et nous avons découvert de par deux. nombreuses façons de le faire, notamment lors du confinement dû à une pandémie qui fait rage. Cependant, quel que soit notre isolement, nous ne sommes jamais seuls. Il est intéressant de noter que Jésus a envoyé ses disciples deux par deux. Ellen White nous dit que dans sa mission, le Sauveur visait, entre autres, à montrer son amour immuable pour les Samaritains*. Au cours de son ministère, Jésus a pris le temps d’aider de nombreux Samaritains, et maintenant les fruits étaient mûrs, sur le point d’être récoltés. Bien qu’aujourd’hui nous ne marchions pas sur ces chemins spécifiques, nous sommes encore appelés à précéder Jésus et à manifester son amour à ceux qui, bien souvent, sont négligés, oubliés, ou même détestés.

Commençons à faire ainsi en suivant sa méthode et en allant deux par deux.

Je me souviens combien il a été encourageant de rendre visite aux gens avec l’un de mes amis pour donner des études bibliques. Quand l’un de nous se sentait fatigué, l’autre prenait la parole. Pendant cette pause, il priait pour que l’autre prononce des paroles appropriées et pour que le Saint-Esprit agisse. Lorsque nous nous sentions découragés ou que nous nous heurtions à un rejet ou à de l’indifférence, il était plus facile de partager le fardeau et de surmonter les choses ensemble.

Une fois par semaine, j’avais l’habitude de me lever très tôt pour aller chez une partenaire de prière. Nous priions ensemble au sujet de certains des défis et luttes auxquels nous ou d’autres membres de notre cercle d’amis étaient confrontés.

Avec une autre, je priais pour différents projets de la fenêtre 10/40.

Une autre amie encore et moi aimions lire ensemble chaque sabbat, juste avant le coucher du soleil, et chanter quelques cantiques. Nous avions commencé cette « tradition » des années plus tôt.

Enfin, j’ai fait partie de petits groupes d’étude de la Bible qui se rencontraient chaque semaine. Chaque groupe avait un objectif d’étude différent. L’un étudiait les prophéties de la Bible, l’autre lisait le livre Jésus-Christ, et le troisième se focalisait sur l’Évangile de Jean. Nous avons également pris plaisir à développer des projets missionnaires pour notre propre communauté.

Il existe de nombreuses façons de profiter de la communion fraternelle, même à distance ou en ligne, et de précéder Jésus – deux par deux.

Pourquoi ne pas approcher l’un de vos amis ce mois-ci et lui demander : « Veux-tu être mon partenaire missionnaire ? »

* Voir Ellen G. White, Jésus-Christ, p. 482-492.

Carolina Ramos étudie la traduction, l’enseignement de l’anglais, et l’éducation musicale à l’Université adventiste de la Plata, en Argentine.

This article is from: