Programme lToc toc_def avec print web v2

Comédie de Laurent Bafﬁe

Mise en scène

Jacques Sallin Décors

Eric Debonneville Lumières

Denis Guex

Du 15 janvier au 13 février 2016

Voyages Cristal

Séjours

Spécialiste

Peut-être allez-vous être intrigué, cher Public, en remarquant la présence du logo rouge sur le programme… Le logo rouge !... c’est comme à la télé ?... Eh bien oui, c’est comme à la télé : «Le spectacle de ce soir est susceptible de choquer certaines sensibilités c’est pourquoi…».

Surtout, ne soyez pas effarouché pour autant. La pièce de ce soir traite d’un sujet délicat, sensible, mais avec humour et une grande liberté de langage : la maladie… grave problème ! Mais n’est-il pas avisé, salutaire de considérer les événements de l’existence – même douloureux – avec esprit, finesse,

causticité (mais sans dérision ni moquerie, bien sûr) ? Cela n’aide-til pas à mieux les supporter, n’estce pas mettre un peu de sel, donc de soulagement, dans nos soucis et autres tourments ?

Entrez donc, cher Public, installez-vous, mettez-vous à l’aise. Ne soyez ni inquiet ni préoccupé : ce que vous allez voir et entendre n’est contraire ni à la morale ni à l’éthique (peut-être un peu à la bienséance, quoique…) Et puis parfois n’est-il pas quelque peu alléchant de se sentir «asticoté» ?...

Madame, Monsieur, cher Public, soyez les bienvenus.

jm programme

www.theatre-esperance.ch

Textes

Chantal Girard [cg] & Jean Mermoud [jm]

Photos Gabriel Asper - mentionnées [ga]

Création & publicité

AA Actual Pub SA

Case postale 68 | 1213 Onex

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toc-toc

TOC-TOC

SSpécialiste de renommée

pécialiste de renommée mondiale des Troubles

surcroît, ne reçoit jamais deux fois le même client.

Obsessionnels compulsifs (ou «TOc»), le docteur Stern ne consulte que très rarement en France et, de

mondiale des Troubles

Obsessionnels Compulsifs (ou «TOC»), le docteur Stern ne consulte que très rarement en France et, de

surcroît, ne reçoit jamais deux fois le même client.

Nous nous retrouverons donc ce soir en compagnie de six (im)patients,

De gauche à droite : chaquib Ibnou-Zekri, Marina Bornet, Maryline Bornet, christian Wille, christine Minder, christiane Fiorina, Serge clopt

qui ont pris rendez-vous depuis plus d’une année, dans la salle d’attente de ce neuropsychiatre réputé. (enfin les patients, eux, seront dans la salle d’attente et nous, nous serons dans

qui ont pris rendez-vous depuis plus d’une année, dans la salle d’attente de ce neuropsychiatre réputé. (Enfin les patients, eux, seront dans la salle d’attente et nous, nous serons dans

la salle de spectacles, n’allez pas me faire dire ce que je n’ai pas dit !)

ga

l es six clients présents ne se sont jamais rencontrés avant ce jour et, on l’imagine aisément, aucun n’a l’intention de tailler une bavette avec son voisin. cependant l’éminent spécialiste, un peu comme l’a rlésienne, se fait désirer ; alors les patients vont finir par lier connaissance.

Les six clients présents ne se sont jamais rencontrés avant ce jour et, on l’imagine aisément, aucun n’a l’intention de tailler une bavette avec son voisin. Cependant l’éminent spécialiste, un peu comme l’Arlésienne, se fait désirer ; alors les patients vont finir par lier connaissance.

certes, chacun se rend compte que sa manie - ou sa phobie - trouble passablement sa vie, mais il s’accommode tant bien que mal de ce travers. c ’est en présence des autres que les choses vont se compliquer et chacun va se retrouver confronté à l’enfer… des autres, justement ! e ffectivement, pendant toute la durée de cette attente imprévue, les malades vont devoir composer avec des personnes plus atteintes encore, pensent-ils, qu’ils ne le sont eux-mêmes… !

Certes, chacun se rend compte que sa manie - ou sa phobie - trouble passablement sa vie, mais il s’accommode tant bien que mal de ce travers. C’est en présence des autres que les choses vont se compliquer et chacun va se retrouver confronté à l’enfer… des autres, justement ! Effectivement, pendant toute la durée de cette attente imprévue, les malades vont devoir composer avec des personnes plus atteintes encore, pensent-ils, qu’ils ne le sont eux-mêmes… !

Vous n’allez pas tarder à vous rendre compte de ce que cela peut engendrer, et si l’angoisse est au programme sur scène pour les protagonistes de l’histoire, le rire l’est dans la salle, c’est garanti !

Bon spectacle !

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ET D’UN COUP, VOICI LA PIÈCE «TOC-TOC»

SUR MON BUREAU !

La lire bien sûr, cela est évident. Retirer le caractère parfois pénible de son auteur de mon esprit lors de ma lecture, cela l’était moins. Je sais bien que la qualité des textes ne correspond pas toujours à la qualité de l’âme de son auteur. Nous qui récitons depuis notre enfance «le Corbeau et le Renard» ignorons souvent à quel point Monsieur de la Fontaine pâlit sous l’image d’un sinistre père : mais il a écrit «Les Fables de La Fontaine». Beaumarchais se comportait en piètre mari, aventurier sans scrupule, homme sans foi et vaniteux, mais il a écrit «Le Barbier de Séville». Je ne place pas «Toc-toc» au niveau de ces chefd’oeuvres évidemment, cependant, j’ai laissé ce texte se dérouler sous mes yeux sans tenir compte de mes réserves envers son auteur.

Les qualités majeures que porte cette pièce, outre son comique cocasse et percutant, sont de ne pas juger, ainsi que de porter l’espoir : deux qualités séduisantes, vous et moi pouvons en convenir. Ajoutons qu’elles nous soulagent

aussi de nos «tocs», sans grandes conséquences et pourtant bien présents, ce qui lui donne une qualité supplémentaire, vous en conviendrez tout autant.

Trois qualités généreuses, pour trois actes, soulignées d’un humour parfois potache, c’est plus qu’il n’en fallait pour que ce texte quitte mon bureau et monte sur scène.

Jacques Sallin ga

Café - Restaurant - Bar

Menu Théâtre CHF 49.Cuisine française - Poissons et crustacés

Restauration de 18h30 à 23h

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PAR ORDRE D’ENTRÉE EN SCÈNE !

Le syndrome de Gilles de la Tourette est un trouble neurologique héréditaire, débutant dans l’enfance et caractérisé par des tics, qui sont moteurs et vocaux. Ce trouble neuropsychiatrique rare est associé à la production de mots obscènes (coprolalie). La maladie de Gilles de la Tourette n’affecte pas l’intelligence ni l’espérance de vie… mais peut choquer les oreilles de ceux qui côtoient une personne atteinte de ce syndrome !

certains cas à un rituel compulsif, contraignant le sujet à opérer des séries de calculs mentaux complexes et souvent répétitifs avant toute action. L’arithmomanie s’observe typiquement dans la névrose obsessionnelle.

L’arithmomanie (du grec arithmos signifiant «le nombre» et du latin mania : «folie») correspond à un besoin irrépressible d’effectuer des opérations mathématiques, de compter et manipuler des nombres. Le malade atteint d’arithmomanie compte de façon compulsive ; ce trouble peut s’apparenter dans

La nosophobie (du grec nosos : «maladie») est la crainte obsédante d’être atteint par une maladie ou d’en contracter une. Elle exprime l’idée d’une menace d’être contaminé ou détruit par une infection. De ce fait, la personne sujette à cette crainte tente de se prémunir par des mesures d’hygiène ou par des thérapeutiques préventives pour elle et pour son entourage. Ce comportement envahit toute la pensée et les activités.

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Le TOC vérificateur atteint des personnes d’âge adulte en proie à des obsessions de doute et d’indécision ; les victimes de ces TOC de vérification se sentent obligées de passer en revue indéfiniment, chaque action et chaque objet de leur quotidien. Par exemple, ils peuvent se sentir littéralement «forcés» de vérifier que la porte est bien fermée ou la lumière bien éteinte. Et cela, parfois, des centaines de fois au cours de la même journée… Ce trouble est doublé ici de l’obsession de malheur et de superstition.

La palilalie (du grec palin : de nouveau et lalein : parler), trouble de la parole (en rapport avec un trouble de l’intelligence) consiste à répéter involontairement et spontanément, deux ou plusieurs fois de suite, la même phrase, ou le même mot. Cette maladie a un rapport avec l’écholalie qui est une tendance spontanée à répéter systématiquement tout ou une partie des phrases, habituellement de l’interlocuteur, en guise de réponse verbale.

L’obsession d’ordre, de symétrie et d’évitement des lignes consiste en un besoin excessif de positionner ou de ranger des objets dans un ordre précis ou une position particulière «parfaite» et de ne pas poser les pieds sur des lignes (du carrelage au sol par exemple).

Voilà donc un échantillonnage de ces troubles, phobies, névroses, etc. qui affectent les protagonistes de «Toc-toc». Vous ne vous offusquerez donc pas de voir Fred jurer éhontément sur scène… il ne le fait pas exprès, il est atteint du syndrome de Gilles de la Tourette.

Et maintenant pour ceux qui se poseraient la question : aucun d’entre eux n’est atteint de nanopabulophobie, nom de la pathologie atteignant les personnes qui ont peur des nains de jardin, c’était important de le préciser !

cg

DISTRIBUTION

Fred

Serge CLOPT

Sur scène, par ordre d’apparition

Vincent Christian WILLE

Bob Chaquib IBNOUZEkRI

L’assistante

Vincent Christian WILLE

L’assistante

Blanche Christine MINDER

L’assistante

Marina BORNET

En coulisses

Metteur en scène

Jacques SALLIN

Régie de plateau

MarieRose GUILLET

Décors

Eric DEBONNEVILLE

Construction des décors

Anaïs DARD, Marc PILLON et Thomas ANTONIOLI

Eclairage

Denis GUEX

Régie

Jean-Christophe CERUTTI et Stefane VENTURA DOS SANTOS

Photos : Gabriel Asper

Marie Christiane FIORINA

LA PIÈCE SE PRÉPARE

Jacques SALLIN

Photos : Gabriel Asper

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On ne présente plus Laurent Baffie apprécié par les uns, détesté par les autres : il fait partie de ces personnages publics qui ne laissent pas indifférents. Mais qu’on l’estime ou qu’on le fuie, il faut lui reconnaître un réel talent. Etonnamment, ce provocateur-né est passé maître dans l’art de croquer les situations de la vie et d’en faire des comédies qui valent le détour. Habilement tournées, particulièrement bien observées (et contrairement à sa réputation de personnage virulent et caustique rarement méchantes) ses comédies sont toujours drôles ! Vous n’allez pas tarder à en avoir la preuve.

Laurent Baffie est né en 1958 à Montreuil en Seine-Saint-Denis, il est auteur, acteur, animateur de radio et de télévision, metteur en scène de théâtre et réalisateur français. Particulièrement réputé pour ses caméras cachées ainsi que pour son sens de la répartie et son humour grinçant il l’est aussi pour sa culture musicale et animalière.

Il doit ses premiers cachets à de la figuration dans les émissions de variétés de Maritie et Gilbert Carpentier.

En 1990 il crée et anime l’émission «Vas-y, fais-nous rire» sur Fun Radio. Remarqué à cette occasion par l’animateur de télévision Thierry

Ardisson, il est engagé par ce dernier pour écrire des sketches ; plus tard il fera de l’improvisation en tant que faux cadreur dans son émission «Double Jeu» sur France 2. Baffie sera ensuite de toutes les émissions d’Ardisson sur cette chaîne, jusqu’à «Tout le monde en parle» de 2000 à 2006.

En 2007 il endosse à nouveau son rôle d’animateur radio, cette fois à l’antenne d’Europe 1, cela durera quatre ans.

Dès septembre 2011 on le retrouve sur «Rire et Chansons» et en 2013 il rejoint l’équipe de Philippe Bouvard au sein de l’émission «Les Grosses Têtes».

En 1999, il mêle sa passion des animaux à celle du cinéma, écrivant et réalisant «Hot Dog», un courtmétrage humoristique dans lequel il fait preuve d’une créativité différente de celle dont il use dans ses emplois habituels. Le court-métrage est récompensé au festival international du film fantastique de Bruxelles.

Il est l’auteur de six comédies dont «Toc-toc» qui fut créée en 2005, dans une mise en scène de l’auteur, au Théâtre du PalaisRoyal à Paris. cg

LE RIRE N’EST PAS EN TOC

Quel que soit le TOC qui pervertit votre vie (si tant est qu’un Trouble Obsessionnel Compulsif quelconque vous affecte) en venant vous installer dans cette salle – non d’attente mais de spectacles ! – il est fort probable que vous améliorerez un tant soit peu votre cas : la thérapie par le rire étant la plus sûre, la moins chère et disponible à peu près n’importe où sans avoir besoin de prescription médicale. Autre avantage : aucun effet secondaire fâcheux n’est à craindre, avantage certain, vous en conviendrez !

Mais, trêve de plaisanterie, les «TOC» ne sont – en principe – pas un sujet risible, au contraire ceux qui en souffrent voient leur vie, et celle de leur entourage, complètement bouleversée à plus d’un titre.

Aucune maladie psychiatrique d’ailleurs ne prête à rire lorsque soimême ou quelqu’un de cher en est atteint. Aussi la plupart du temps abordons-nous ce genre de sujet avec gravité, condescendance, voire commisération.

Ce soir pourtant nous vous proposons de voir les choses un peu autrement. Au lever du rideau nous allons entrer dans l’univers de ces

dérangements psychiques et si l’on s’octroie le droit d’en rire ce sera non par moquerie mais pour une bonne cause : celle de l’observation. Il faut de temps en temps savoir changer notre regard pour alléger ce qui peut être, parfois, trop lourd à supporter.

Bien sûr, certains d’entre nous se reposeront l’éternelle question «peut-on rire de tout ?». Vous vous en doutez la réponse ne vous sera pas apportée ce soir. Non, mais qu’importe ? En acceptant simplement de voir autrement, en nous permettant, le temps d’un spectacle, de rire d’un sujet pour lequel il est «politiquement correct» de s’abstenir même de sourire, alors nous ouvrons un espace où bien portants et malades prennent conscience que chaque situation de la vie, quelle qu’elle soit peut, selon les circonstances, prêter à rire de bon cœur et sans aucune intention de nuire. Parce que le rire, lorsqu’il s’impose à nous, ne nous aliène pas mais au contraire nous libère !

De grands auteurs ont dépeint cette vérité bien avant nous. Ainsi Beaumarchais déclarait en 1775, par le truchement de Figaro dans le Barbier de Séville, «Je me presse de rire de tout de peur d’être obligé d’en

EN TOC* !

pleurer». N’est-ce pas là une forme de sagesse ?

Plus près de nous Marcel Achard soulignait que «L’humour c’est de savoir que tout, absolument tout, est drôle dès l’instant que c’est aux autres que cela arrive». On peut s’offusquer de cette constatation peu charitable, c’est vrai, cependant si l’on est honnête il faut bien reconnaître que la plupart du temps lorsque l’on rit c’est aux dépens de quelqu’un d’autre. Non ?

Au XIXe siècle Auguste Barbier dans un poème intitulé «Le Rire» parlait de ce sujet comme d’un personnage disparu à jamais :

Pour faire mentir ce poète nous allons vous prouver que le rire existe toujours et qu’il a encore de belles heures devant lui ! Tant qu’il y aura des spectateurs qui, comme vous, viendront rire aux éclats aux comédies que nous vous présentons alors le rire n’est pas prêt de mourir !

A Victor Hugo laissons le dernier mot, le plus beau : «Faire rire, c’est faire oublier. Quel bienfaiteur sur la terre, qu’un distributeur d’oubli !»

Nous souhaitons alors être ce soir «des distributeurs d’oubli !»

*Toc (dans ce cas) : faux, sans valeur. cg

«Nous avons tout perdu, tout, jusqu’à ce gros rire

«Nous avons tout perdu, tout, jusqu’à ce gros rire Gonflé de gaîté franche et de bonne satire, Ce rire d’autrefois, ce rire des aïeux

Gonflé de gaîté franche et de bonne satire, Ce rire d’autrefois, ce rire des aïeux

Qui jaillissait du cœur comme un flot de vin vieux

Le rire sans envie et sans haine profonde, Pour n’y plus revenir est parti de ce monde. Quel compère joyeux que le rire autrefois ! Maintenant il est triste, il chante à demi voix, Il incline la tête et se pince la lèvre ; Chaque pli de sa bouche est creusé par la fièvre…»

Quand j’étais encore bien, bien petit – il y a de cela… décennies plus trois lustres –au petit village où je vivais les gros mots étaient totalement proscrits : les quelques adultes qui en usaient quand même étaient fort mal considérés ; au catéchisme, on nous disait que c’était un péché ; et nous bambins, s’il nous arrivait par mégarde d’en prononcer un, nous étions livrés au supplice. Et quel supplice !... une brosse à risette enduite de savon noir, et hop ! maman de nous nettoyer la langue pour en ôter l’infection…

La grossièreté était-elle inexistante pour autant ? Bien sûr que non !...

Longtemps après, alors que j’étais déjà un peu vieux – il y a de cela… décennies moins trois lustres – j’enseignais au collège C… J’ai pu constater à quel point la grossièreté avait pris de l’ampleur, à quel point elle s’imposait toujours plus, à quel point elle tombait dans le lieu commun et la banalité. L’usage de la brosse à risette et du savon noir avait depuis longtemps disparu, les langues étaient infectées, le langage pollué… ils le sont toujours !

Et maintenant, je suis bien, bien vieux – il n’y a plus ni décennies ni lustres qui tiennent – et j’assiste, attristé et perplexe, à ce mouvement de décadence qui plombe notre société. Le XXe siècle a été une époque de destruction, de nuisance et de préjudice. Nombre

de valeurs essentielles ont disparu, telles que l’amour, la beauté, l’effort, les égards, la moralité, la pudeur, le respect, la spiritualité, le travail… La nature a horreur du vide : creusez un trou quelque part, il sera vite rempli d’eau ou de végétation, de béton ou d’ordures… Ces valeurs qui ont disparu, ce trou dans le tissu social, cela sera-t-il comblé ?... Sans doute, mais par quoi ?... Inconvenance, indécence, vulgarité, insulte, obscénité, violence ?... On n’ose y croire, mais n’en a-t-on pas pris le chemin ?...

Pourquoi est-on grossier ? Est-ce par provocation ?... ou pour marquer une différence ?... ou pour mieux s’affirmer ?... ou parce que la valeur «éducation» a disparu ?... serait-ce une maladie ?... La grossièreté fait partie de notre quotidien. Elle dérange, choque même, ou laisse indifférent. Elle est très certainement un des signes de la décadence dans laquelle nous nous trouvons actuellement…

Et quand je serai très, très vieux, si vieux qu’il me faudra disparaître, j’emporterai avec moi la brosse à risette et le savon noir de ma mère que j’avais précieusement gardés en souvenir, mais je léguerai aux autorités sanitaires et culturelles ma langue, encore propre et désinfectée, ainsi que la recette et le remède permettant de lutter contre le maléfice… Qui remportera la victoire ?... le savon noir ou la chienlit ?... jm

Définition de grossièreté

I. Caractère de ce qui est grossier, épais, de mauvaise qualité, rude.

II. Caractère de ce qui choque la bienséance

III. Caractère de ce qui manque d’intelligence, de subtilité

IV. Manque d’éducation, de finesse, de goût, de culture

V. Rusticité de fabrication

Etymologie

Le mot latin «grossus» signifie «gros, épais»- De «gros» dérivent «grosseur, grossir, grossesse, grossier, grossièreté, grossiste…». Au

XIII e siècle, «grossier» signifiait «qui vend en gros», mais aussi «rustre». «Grossièreté» apparaît au XVIIe siècle.

Synonymes sur «Internet», j’ai découvert plus de cinquante (!) vocables contenant l’idée de «grossièreté». En voici quelques-uns : «grivoiserie, imperfection, impolitesse, impudicité, incongruité, inconvenance, incorrection, indécence, injure, malpropreté, polissonnerie, rudesse, trivialité»…

CONFETTIS ET CITATIONS

«La faim est un nuage d’où tombe une pluie de science et d’éloquence. La satiété est un autre nuage qui fait tomber une pluie d’ignorance et de grossièretés» Platon

«La politesse est sage, la grossièreté par conséquent stupide» Schopenhauer

«L’éducation d’un peuple se juge d’après son maintien dans la rue. Où tu trouveras la grossièreté dans la rue, tu es sûr de trouver la grossièreté dans les maisons»

E. de Amicis

Toc-toc

Ce mot veut dire «aliéné, dément, fou»… (fam. Cinglé, loufoque, sonné…). «Toc» est une onomatopée contenant l’idée de «coup, bruit sec», donc associée à «frapper». Elle provient du latin «toccare» qui signifie «toucher». On la trouve dans des mots et expressions tels que :

I. Sens propre : toc, toc, toc ! Tocante. Tocsin. Toquer.

II. Sens figuré : tocade. Tocard. Toccata. Roqué. Se toquer. Et toc ! C’est du toc.

Quant à «la toque» (couvre-chef), c’est un terme qui provient peut-être du vieux persan «tâq» qui signifie «le voile».

jm

Du 1er au 30 avril 2016 8, rue de la Chapelle - Eaux-Vives www.theatre-esperance.ch Comédie de Francis Joffo Mise en scène Alain Herzig Lumières Denis Guex

Les vendredis, samedis à 20h00 - les jeudis à 19h sauf le 7.4.16 Matinées les samedis 2.4, 16.4 et 30.4.16 à 14h30

réservez aussi vos places sur internet www.theatre-esperance.ch

CAFÉ-RESTAURANT

DÎNER SPECTACLE

SALLE POUR BANQUET

ouvert 7/7

Plat du jour midi et soir

Filets de perche ou de boeuf

Gambas maison

RÉSERVATIONS ET RENSEIGNEMENTS

5, ruelle du Midi (22-24 Terrassière)

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