AUTO - ACS 284 | Mai-Juin 2019

N° 284 | mai 2019

Magazine de l’Automobile Club de Suisse

Rétro

Passion

Rallye

OLDTIMER & TEILEMARKT

RESTAURATEURS D ÉMOTIONS

INTERVIEW D OLIVIER GILLET

Pages 06-07

Pages 12-15

Pages 16-17

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NEW ŠKODA

SCALA

Prêt pour la nouveauté La ŠKODA SCALA emprunte de nouvelles voies, se distingue de tous les autres véhicules et établit de nouveaux standards. Son design dynamique, qui a été primé, est un vrai régal pour les yeux, et grâce à la connectivité la plus moderne, vous êtes toujours connecté.

Le Cockpit Virtuel et le généreux écran 9.2" répondent eux aussi à toutes vos attentes.

Ses systèmes d’assistance innovants vous apportent une aide précieuse dans la circulation, et ses phares Full LED garantissent une visibilité et une sécurité optimales. Prêts pour la nouveauté? ŠKODA. Made for Switzerland.

ÉDITORIAL

SOMMAIRE

Le climat, toujours le climat !

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AUTOMOBILE

l’heure où je rédige ces lignes, un sondage auprès de la base des membres du PLR et de ses sympathisants révèle que 78 % souhaiteraient davantage d’engagement pour le climat et l’environnement. Les trois quarts des personnes sondées seraient même pour l’introduction d’une taxe sur les billets d’avion.

News auto................................................................... 04-05 Rétro – Oldtimer & Teilemarkt........................... 06-07 Souvenirs – Grand Prix Suisse............................ 10-11 Présentation – Kia Proceed.........................................21

Il ne fait depuis longtemps plus aucun doute que s’il est une victoire que l’on doit reconnaître au parti des verts, c’est bien celle d’avoir «imposé» ses vues dans les programmes de tous les autres partis politiques, toutes tendances confondues. Ainsi, la chasse est-elle ouverte contre toutes les formes de pollutions, et en particulier le transport automobile et le transport automobile individuel spécifiquement, tant il est vrai qu’il est plus facile de fustiger l’automobiliste que le propriétaire immobilier, dont la nécessité de chauffer l’eau sanitaire et surtout les maisons, dans un pays où les températures peuvent descendre en dessous de zéro, apparaît comme plus délicate. Or, s’il est un domaine dans lequel on a progressé plus que nulle part ailleurs, c’est bien dans le domaine des automobiles à moteur thermique. Mais qu’importe, le marché est maintenant tourné vers l’électrique, comme le Salon de Genève et celui de Shanghai le démontrent.

INTERVIEW Passion – Benjamin Monnay.................................. 12-15 Rallye – Olivier Gillet.................................................. 16-17 SPORT AUTOMOBILE Planète Tourisme.................................................... 18-19 Profil – Rahel Frey..........................................................20 VOTRE CLUB Sécurité routière – Le vélo.................................. 22-23 Billet du président – Christophe Hurni..................25 La vie des sections ACS........................................ 26-30

Une récente étude allemande des Prof. Christoph Buchal Hans-Dieter Karl et Han-Werner Sinn tend à démontrer que les véhicules électriques ne sont favorables au climat que sur le papier : «Il est impossible d’affirmer que l’introduction de la voiture électrique entraîne en soi une réduction des émissions de CO2 sur la route», affirment les auteurs de cette étude reprise par l’UPSA. L’EMPA (laboratoire fédéral d’essais des matériaux et de recherche) quant à lui défend l’avis inverse, à l’instar de la majorité des études sur le sujet. L’avenir (proche) tranchera...

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LES PRO CLIMAT ET LA DÉSOBÉISSANCE CIVILE Après les manifestations bon enfant des jeunes pour le climat, d’autres, comme Exctinction Rebellion qui prône la désobéissance civile afin de forcer les autorités à agir d’urgence pour la protection du climat, ont bloqué le pont Chauderon, à Lausanne, le 15 avril dernier, puis le GrandPont le Jeudi-Saint. Tout cela sans que la police n’intervienne, alors même que ces rassemblements étaient interdits ! Ces manifestations illégales prennent en otages les citoyens en les privant du droit de passage sur des routes payées par eux. La liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres, dit-on sagement. Ainsi, les autorités se montreraient-elles aussi conciliantes face à un sit-in d’automobilistes, même partisans de l’électrique, sur une place piétonne ? Il est permis d’en douter.

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Prenons garde à toutes les formes de dictature qui se cachent (à peine) dans ces actions qui ont l’apparence de gestes salutaires et qui sont en fait un minage des droits des citoyens, parmi lesquels le droit de circuler librement en voiture, laquelle est et reste l’ultime vecteur de la liberté individuelle, le moyen le plus efficace d’aller d’un point A à un point B. Jean-David Pelot Président ACS Section Vaud

AUTO n 284 | Mai/Juin 2019 | Prochaine parution : 03 juillet 2019 o

TIRAGE CONTRÔLÉ 15’171 exemplaires ÉDITEUR ACS | Dominique Poupaert IMPRIMÉ EN SUISSE Stämpfli SA ABONNEMENT 8 numéros CHF 38.paraît 8 fois l’an

CRÉATION, RÉALISATION ET COORDINATION Benoît Stolz RÉDACTION Gérard Vallat Pierre Thaulaz Roland Christen

ADRESSE RÉDACTION Bois-de-la-Chapelle 105 CH – 1213 Onex T 022 342 80 00 info@actualpub.ch

PHOTOS ARC Journalistes Showmedialive

PUBLICITÉ AA Actual Pub SA T 022 343 03 43 info@actualpub.ch

Le contenu des articles n’engage pas le magazine. Toute reproduction interdite sans autorisation. Magazine distribué aux membres de l’Automobile Club de Suisse, aux abonnés, lors de manifestations automobiles, dans les garages et restaurants de Romandie.

ISSN 2297-3575

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NEWS

Par Pierre Thaulaz

TESLA NUMÉRO 1 1 C’est historique !

Pour la première fois en Suisse, un véhicule 100 % électrique a pris la tête du palmarès des ventes de voitures neuves.

Il s’est écoulé en effet 1094 Tesla Model 3 en mars dernier, contre 801 Skoda Octavia et 595 Skoda Kodiaq. Un chiffre exceptionnel qui s’explique aussi par l’interminable délai d’attente imposé à la clientèle en raison d’un retard de la production. Les heureux propriétaires qui avaient réservé leur Model 3 ont pratiquement tous été livrés en même temps.

LES PERLES D’ESSEN 6 Le «Techno Classica Essen» (10-14 avril) est le plus grand rassemblement au monde de véhicules classiques. L’occasion pour le visiteur de plonger dans un univers magique où bolides rutilants (Maserati 4 CLT ex-Fangio déjà aperçue à Rétromobile) côtoient quelques «sorties de grange» exceptionnelles. En témoigne cette Mercedes 300 SL de 1954 «portes papillon» portant le numéro de châssis 43. Une perle rare retrouvée l’an dernier dans un garage de Floride.

RACHAT DE VIRGINITÉ 2 Fiat-Chrysler a noué un accord avec Tesla dans le but de lui acheter ses «crédits carbone». Le groupe italo-américain pourra éviter ainsi les lourdes amendes qui le menacent à partir de 2021 en cas de dépassement de la moyenne d’émissions de CO2, fixée à 95 g/km par l’Union européenne. Ce petit tour de passe-passe est rendu possible par le principe de «réception communautaire» (acte qui atteste qu’un véhicule satisfait aux normes techniques exigées par l’UE pour sa mise en circulation). Comprenez qu’il suffit à Fiat-Chrysler d’importer une Tesla 100 % électrique en Europe pour que celle-ci soit prise en compte dans les calculs.

RENAULT CITY K-ZE 7 Renault a présenté en première mondiale au Salon de Shanghai, en avril dernier, le premier véhicule 100 % électrique de la marque conçu spécialement pour le marché chinois.

Baptisé City K-ZE, ce petit crossover urbain aux lignes sportives avait été dévoilé sous forme de concept lors du Mondial de Paris 2018. Le City K-ZE sera produit dans l’usine de Shiyan appartenant e-GT New Energy Automotive, une joint-venture liant Renault-Nissan et le constructeur chinois Dongfeng.

CONCOURS D’ÉLÉGANCE SUISSE 3 Le Concours d’Elégance Suisse, 4e du nom, aura lieu du 21 au 23 juin à Coppet. Plusieurs anniversaires seront célébrés à l’occasion de ce grand rendez-vous à la gloire du patrimoine automobile. Et la liste est plutôt longue: 125 ans de Delahaye, 110 ans de Bugatti, 100 ans de Bentley (avec la présence d’une Bentley 8 litres ayant appartenu au légendaire Woolf Barnato), 100 ans de Citroën (dont un hommage à l’ingénieur André Lefebvre), 100 ans de la création de l’atelier du carrossier Henri Chapron et autres 60 ans de la Mini…

CONCEPT AUDI AI:ME 4 Audi a présenté à Shanghai un concept 100 % électrique dédié aux déplacements automatisés de niveau 4. Les systèmes de ce type ne nécessitent aucune assistance de la part du conducteur, mais sont tout de même limités à un certain domaine fonctionnel, soit sur autoroute ou dans des zones spécialement équipées en ville. L’Audi AI:ME (pour intelligence artificielle et «me») dispose donc d’un volant et de pédales, tout en proposant une multitude de configurations de positions assises et de possibilités de rangement. Pour la plupart des trajets, seuls les sièges individuels avant sont utilisés. Jusqu’à quatre personnes peuvent prendre place à son bord.

MERCEDES GLB CONCEPT 5 Dévoilé à Shanghai, ce concept-car Mercedes au look de baroudeur affiche une longueur de 4,63 m pour un empattement de 2,8 m (2,7 m pour le GLA). Très proche de la série, le GLB Concept propulsé par un 4-cylindres essence turbo de 224 ch peut accueillir trois rangées de sièges et jusqu’à 7 personnes. Dans l’habitacle, l’ambiance se veut naturellement haut de gamme.

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ASTON MARTIN RAPIDE E 8 Présentée officiellement au Salon de Shanghai, l’Aston Martin Rapide E est limitée à 155 exemplaires. Premier modèle zéro émission de la marque, elle est propulsée par deux moteurs électriques de 610 ch (pour un couple de 950 Nm) implantés à l’arrière.

Elle succède à la version thermique (V12) commercialisée à partir de 2010.

FORD KUGA 9 Allégé de 90 kilos par rapport au millésime précédent, le Ford Kuga 3e génération hérite de la nouvelle architecture C2 inaugurée par la Focus.

La banquette arrière peut coulisser vers l’arrière pour laisser davantage d’espace aux jambes ou vers l’avant pour augmenter le volume de coffre. Ce SUV est proposé avec trois motorisations hybrides, soit les versions EcoBlue Hybrid (diesel 2 l. de 150 ch avec alterno-démarreur), Kuga Hybrid (moteur essence 2,5 l.) et hybride rechargeable (moteur essence 2,5 l. couplé à un moteur électrique pour une puissance totale de 225 ch).

ALFA ROMEO TONALE 10 La «Meccanica delle emozioni » est de retour. Après Genève, Alfa Romeo a donné un nouveau coup de projecteur à son concept Tonale, exhibé cette fois dans le cadre du Salon du design et du mobilier, à Milan. Basé sur le Jeep Compass, ce SUV compact et hybride rechargeable devrait être commercialisé à partir de la fin 2020.

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RÉTRO

La passion de l’automobile Qui a dit que les Salons automobiles étaient moribonds ?

Avec une hausse de 12,5% du nombre de visiteurs, l’OTM Fribourg a définitivement fait taire les Cassandre. Par Pierre Thaulaz

L’OTM avait également attiré les fans de 2-roues : la preuve avec le «Grand Jacques».

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es queues aux caisses comme on n’en avait plus connues depuis le Comptoir Suisse des années 70. Près de 24’000 passionnés s’étaient donné rendez-vous les 23 et 24 mars dernier aux portes de Fribourg pour célébrer la grand-messe des voitures anciennes. Une juste récompense pour les organisateurs qui, année après année, privilégient la qualité des expositions tout en accordant une place de choix à la convivialité. On en veut pour preuve ces stands de restauration – pas seulement automobile mais alimentaire – disséminés un peu partout à l’intérieur et à l’extérieur de Forum Fribourg. La zone de parcage réservée aux visiteurs venus aux commandes d’anciennes est également une bonne initiative, même si cette dernière a rapidement affiché complet, et ce aussi bien le samedi que le dimanche. Pas de quoi effrayer Jacques Cornu, venu comme il se doit en deux-roues.

Kégresse: une Citroën équipée pour résister au «péril jaune».

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JOSÉ DULA INAUGURE

UNE JUSTE RÉCOMPENSE POUR LES ORGANISATEURS QUI, ANNÉE APRÈS ANNÉE, PRIVILÉGIENT LA QUALITÉ DES EXPOSITIONS TOUT EN ACCORDANT UNE PLACE DE CHOIX À LA CONVIVIALITÉ.

Un parking qui fleurait bon la nostalgie.

En juin 2018, José Dula nous avait fait découvrir en primeur son nouvel écrin destiné à accueillir sa collection de modèles Citroën. L’inauguration officielle a eu lieu le 22 mars, en présence de représentants de dirigeants de clubs Citroën venus de France et de personnalités du monde politique et automobile. Steve et Billy, les enfants de José, étaient également de la partie. Tous deux sont pleinement engagés dans cette fabuleuse aventure familiale dédiée à la marque au double chevron.

Les 100 ans de Bentley ont été fêtés comme il se doit à Forum Fribourg.

Pour ceux qui l’ignoreraient encore, Citroën souffle cette année sur ses 100 bougies. Les modèles emblématiques de la marque ont bénéficié d’une mise en espace intelligente, avec panneaux explicatifs à l’appui. L’autochenille Kégresse de Philippe Etter a attiré tous les regards. Comment ne pas rester admiratif devant les prouesses des participants de la Croisière jaune, capables de renverser les montagnes, chaîne de l’Himalaya comprise ? Une «sacrée

expédition», comme on dit à Aigle en passant d’un caveau à l’autre. Au détour d’un stand, Georges Gachnang, souriant comme à son habitude, la tête plongée dans un livre sur les Ferrari. Vous n’avez pas encore deviné ? Le «jeune homme à la veste de cuir» est sur un nouveau projet : une Cegga reconstituée que l’on découvrira normalement dans 2 ans ! C’est aussi ça, la passion de l’automobile...

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SÉCURITÉ BANCAIRE

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Plus de sécurité pour vos achats en ligne Oubliez votre mot de passe 3-D Secure. Vous confirmerez désormais vos achats en ligne par carte de crédit non plus avec un mot de passe statique, mais avec la nouvelle procédure 3-D Secure.

Acheter sur Internet devient encore plus pratique – et plus sûr.

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u’est-ce que 3D-Secure ?

3-D Secure est un service de Mastercard et de Visa qui vous garantit une protection supplémentaire contre l’utilisation frauduleuse de votre carte de crédit ou de votre carte prépayée lors de vos achats en ligne.

Qu’est-ce-qui change ?

L’ancienne solution, avec un mot de passe statique pour 3-D Secure, n’est plus soutenue par Mastercard et Visa, notamment parce que le mot de passe peut être obtenu par des personnes mal intentionnées au moyen d’attaques d’hameçonnage («phishing»). Il en résulte deux changements : Vous confirmez désormais vos achats en ligne 3-D Secure au moyen d’une procédure dynamique. Pour la validation dynamique, un code à usage unique est généré et envoyé sur votre smartphone ou votre téléphone mobile – vous décidez alors de confirmer ou non votre achat.

Vous gérez désormais vos cartes de crédit ACS via UBS Digital Banking. Il remplace le portail Card Online utilisé jusqu’à maintenant pour la gestion des cartes.

Quels sont les avantages?

Vous n’avez plus besoin de mémoriser un mot de passe.

Sécurité accrue grâce à une preuve plus forte de l’identité.

Avec l’app UBS Access, vous confirmez vos achats en ligne en deux clics seulement.

Avec l’app UBS Mobile Banking, vous pouvez aussi gérer votre carte en déplacement.

Les nouvelles notifications introduites vous signalent toute transaction initiée.

Qu’avez-vous à faire en tant que titulaire de carte ?

Suivez l’instruction étape par étape pour pouvoir continuer à faire des achats en

ligne de manière sûre et pratique : 1. Télécharger l’app : téléchargez l’app UBS Access sur votre smartphone.

2. Activer l’app : l’assistant étape par étape vous guide pour l’activation.

Important : lors de la configuration de l’application, il vous est demandé si vous souhaitez activer les notifications push. Répondez «oui». Ce n’est qu’ainsi que vous recevrez automatiquement une notification pour la confirmation de votre paiement par carte de crédit.

3. Confirmer les achats en ligne : lorsque vous utilisez votre carte de crédit ACS, vous recevez automatiquement une notification push via l’app Access pour confirmer vos paiements.

D’autres questions ? Rendez-vous sur ubs.com/3DS ou ubs.com/gerercarte

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SOUVENIRS, SOUVENIRS

Il était une fois le Grand Prix Suisse

Le téléphone sonne. A l’autre bout, «la» bible du sport automobile. Adriano Cimarosti avait 10 ans lors de son premier GP Suisse, en 1947.

Il me propose de découvrir «pour de vrai» le fameux circuit de Bremgarten. Par Pierre Thaulaz

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Bistro Barbara», Frauenkappelen.

«Cima» est à l’heure au rendezvous. Normal, c’est un fan de la patronne, une Portugaise polyglotte avec laquelle il converse en italien. Posée sur la table, sa serviette d’écolier déborde de documents divers sur le circuit de Bremgarten. Le café avalé, un dernier sourire à madame et nous voilà en route pour un monde en partie disparu.

Après avoir traversé le quartier de Bethlehem, nous rejoignons le tracé de l’ancien circuit de Bremgarten (7,28 km), en direction de Eymatt. La plupart des automobilistes ignorent superbement les panneaux en mémoire d’Achille Varzi cloués sur un tronc d’arbre, au bord de la route. L’endroit précis où le grand pilote italien a trouvé la mort – son Alfa Romeo 158 s’est retournée – le 1er avril 1948. Cela se passait lors des essais du Grand Prix Suisse, disputés sous la pluie.

Adriano, 11 ans à l’époque, était placé un peu plus loin dans la forêt. Il se rappelle la voix du speaker annonçant la mort de son idole.

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LA CONSTRUCTION DE L’AUTOROUTE TOUTE PROCHE A DÉFINITIVEMENT BRISÉ LE MYTHE EN SCINDANT LE CIRCUIT EN DEUX.

LA MAISON TÉMOIN… On s’engouffre alors dans un quartier, aujourd’hui résidentiel, qui a vu passer les bolides de Fangio et de Rosemeyer, ce dernier détenant le record du circuit à plus de 160 km/h de moyenne. La grande bâtisse est toujours là, comme le confirme une photo d’époque. Un peu plus loin, le délicat virage de Eymatt marquant l’entrée dans la forêt. La luminosité changeante le rendait encore

plus dangereux. Quelques heures avant l’accident mortel de Varzi, le pilote moto Omobono Tenni perdait la vie à quelques centaines de mètres de la Glasbrunnen, fontaine que l’on dit miraculeuse. Ce long tronçon est devenu le terrain de jeu des cyclistes et des coureurs à pied. La construction de l’autoroute toute proche a définitivement brisé le mythe en scindant le circuit en deux.

Un détour obligé par la Länggasse et nous voilà devant le bâtiment à côté duquel étaient effectués les contrôles techniques. Plus aucune trace des tribunes longeant la ligne de départ et d’arrivée. Seul subsiste le cimetière du Bremgarten et la tombe du pilote anglais Hugh Hamilton, première victime du Grand Prix Suisse, en 1934.

Le nouveau tracé

Le circuit de 2,7 km qui accueillera une manche de Formula E, le 22 juin prochain à l’Est de Berne, n’a évidemment plus rien de commun avec celui de Bremgarten, même s’il s’annonce plutôt décoiffant, notamment

dans sa première partie. Après avoir contourné le Rosengarten, les pilotes dévaleront en effet la pente de l’Aargauerstalden avant de frôler le «Bärengraben».

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PASSION

Restaurateurs d’émotions Planète de la galaxie automobile en constante progression, la voiture ancienne est actuellement placée sur une orbite qui décuple son intérêt auprès de toutes les générations. Par Gérard Vallat 2004. Durant ces deux ans, j’ai travaillé sous le contrôle de Didier Burgisser, le fondateur de l’entreprise.

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uantités de raisons, aussi diverses que variées, provoquent l’intérêt des amateurs d’anciennes voitures. Parmi celles-ci, la nostalgie de jeunesse d’un modèle marquant, l’amour des belles carrosseries, un retour vers des années moins allergiques à la voiture, l’envie de réaliser un projet de restauration, posséder une icône du sport automobile et l’emmener sur un circuit, pour ressentir à son volant les sensations vécues par des pilotes de légende. Mais, il y a aussi ceux, et ils ne sont pas des moindres, qui flairent le bon investissement sur un objet devenu valeur sûre. Un mot résume toutes ces intentions, il s’intitule passion. Cette passion omniprésente se ressent très fort dans les ateliers de la société Burgol Racing Technologie, qui réalise une parfaite synthèse de tous ces centres d’intérêts. Créée en 1991 par Didier Burgisser, l’entreprise qui s’intitulait simplement Burgol SA, était déjà axée essentiellement sur les voitures dont le cœur battait au rythme du V8 américain, particulièrement les Ford Mustang et Cobra. Désormais rebaptisée Burgol Racing Technologie, l’entreprise est dirigée de main de maître par Benjamin Monnay.

Qui êtes-vous Benjamin Monnay ?

J’ai 34 ans, je suis né et je vis à Genève, où j’ai fait tout d’abord une formation en mécanique de précision, avec un complément de deux années en étude de génie mécanique à HES. Durant cette période, en accord avec l’école, nous devions trouver un stage à mi-temps, ce qui m’a amené chez Burgol dès juin

C’est étonnant de choisir un stage dans un atelier automobile, alors que vous n’aviez pas opté pour une formation de mécanicien sur automobile ?

C’est vrai que cela peut paraitre surprenant, mais j’ai l’explication. Je suis passionné par la mécanique et l’automobile, mais pas pour ce que la mécanique automobile offre aujourd’hui, et pas vraiment par les voitures. C’est un peu une tradition dans notre famille, mon père et mon frère sont aussi des passionnés, mais contrairement à eux, il ne faut pas me demander d’informations sur les marques et les modèles actuels. Ils connaissent tout, moi rien. J’ai deux passions en fait, l’horlogerie et l’automobile, avec une préférence pour les voitures de compétition historique. Découlant de ce choix, je voulais mettre les mains dans cette mécanique vraiment différente de ce qui se fait de nos jours en moderne.

J’avais l’envie de pouvoir tout maitriser dans ce domaine de la compétition, depuis le contact client, le travail à l’atelier, jusqu’à la gestion en piste. Un objectif qui n’est plus possible en moderne,

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où tous les rôles sont bien déterminés.

C’est pour toutes ces raisons que je suis finalement arrivé de manière quasiment naturelle chez Burgol. De plus, j’avais l’objectif de piloter moi-même, pour le plaisir et la passion toujours, mais aussi pour comprendre et vérifier ce que nous faisons sur les voitures. Ce rêve est devenu réalité, puisque je prends part à la course au volant d’une Porsche que je copilote avec sa propriétaire.

Quel était votre rôle lors de ce stage de «découverte» ?

Je découvrais, sans vraiment découvrir, puisque j’avais une idée très précise de ce que je voulais faire, et que je m’étais focalisé sur un stage dans ce genre d’entreprise. Auparavant, j’avais fait d’autres petits stages, notamment au défunt musée de l’automobile de Genève.

Chez Burgol, durant ces deux ans j’ai travaillé en binôme avec un mécanicien qui

me formait sur l’ensemble des activités très diverses de ce métier. Puis ensuite, comme une destinée, est arrivé un projet qui m’a donné l’opportunité d’intégrer l’entreprise à temps plein dès juillet 2006.

Qu’appelez-vous «projet» et quel était-il ?

Dans le jargon du métier, un projet, celuilà en particulier, c’était la construction/ recréation d’une Chevrolet Corvette de compétition des années 60. Parti d’une base standard quasiment à l’état d’épave, nous avons produit une voiture de course, de la même manière que cela se faisait à l’époque. C’était pour moi une belle opportunité de maitriser cette recréation de A à Z, de l’atelier à la piste.

A la suite de ce projet qui s’est terminé à fin 2008, l’expérience m’a enrichi et a fini de me convaincre que c’était vraiment ce que je voulais faire.

Suite, page14.

J’AVAIS L’ENVIE DE POUVOIR TOUT MAITRISER DANS CE DOMAINE DE LA COMPÉTITION, DEPUIS LE CONTACT CLIENT, LE TRAVAIL À L’ATELIER, JUSQU’À LA GESTION EN PISTE.

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PASSION

Ensuite vos activités se sont développées ?

Finalement satisfait l’un et l’autre de cette première collaboration, Didier Burgisser et moi avons décidé de créer ensemble, à 50/50, une nouvelle entité nommée Burgol Racing Technologie, toujours en parallèle de Burgol SA, créé à l’origine par Didier. Nous avons vécu de cette manière durant trois ans, une période durant laquelle j’étais le seul employé de la nouvelle structure. J’avais mes propres mandats et mes clients et suite à cela j’ai eu envie de développer cette activité et je suis parti à Gland dans les anciens locaux de Heini Mader.

Après deux ans vécu seul dans cet atelier, j’avais fait l’acquisition d’outillages et de nouvelles machines et, un peu trop seul, je me suis décidé à revenir au chemin de la radio. L’idée était de développer sur cette base.

Clairement, vous avez pris les rênes de l’entreprise ?

En janvier 2012 nos activités prenant de l’ampleur, je me suis impliqué davantage dans les deux sociétés, et en 2013 toute l’activité a été transférée dans Burgol Racing Technologie. Cette évolution faite, je suis devenu actionnaire majoritaire, en gardant un partenariat avec le fondateur qui reste présent, avec son aura et ses compétences. En fonction du

développement de notre clientèle, nous avons agrandi nos locaux récemment, et engagé de nouveaux collaborateurs, ce qui nous amène à être onze aujourd’hui.

En dehors de vos compétences, qu’est-ce qui explique le développement de votre clientèle ?

Le domaine de l’automobile classique, que ce soit collection ou compétition a connu une réelle expansion ces dix dernières années, ce qui provoque une forte demande de la part des propriétaires de ces voitures. Burgol dès sa création avait une cible qui est restée la même, celle de modèles de compétition, emblématiques de la production américaine et britannique des années 60, telles les Ford GT40, Cobra, Mustang ou Lola T70. En fait tout ce qui a lourdement marqué les années 60, phares de l’historique. De par notre historique, nous avons développé des compétences dans ce secteur, avec notamment, dans notre effectif, des mécaniciens issus de la F1, des ingénieurs motoristes, ou encore d’autres spécialisés dans le travail de carrosseries en aluminium. Nous sommes capables de tout faire sur une voiture, moteur, boite de vitesses, châssis et carrosserie, de la restauration, à la construction et reconstruction de pièces spécifiques.

SATISFAIT L’UN ET L’AUTRE DE CETTE PREMIÈRE COLLABORATION, DIDIER BURGISSER ET MOI AVONS DÉCIDÉ DE CRÉER ENSEMBLE, UNE NOUVELLE ENTITÉ NOMMÉE BURGOL RACING TECHNOLOGIE.

Le recrutement de personnel est-il simple ?

Non, c’est plutôt compliqué, parce qu’il n’existe pas de formations spécifiques à ces métiers. Un mécanicien «classique» n’a pas les compétences et souvent pas l’intérêt. Généralement, nos collaborateurs ont évolué dans différents secteurs de la mécanique et leur intérêt pour nos métiers les amènent à se former au fil de leurs expériences.

Vous restez dans votre champ d’activité historique, ou vous gérez d’autres marques ?

Par principe, nous restons dans notre domaine de compétences et nos spécialités, les propriétaires de Ferrari, par exemple, s’adresseront prioritairement

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aux spécialistes de la marque. Mais, si un de nos clients fait l’acquisition d’une voiture différente, nous la traiterons bien entendu, parfois en lien avec un spécialiste de la marque. Nous évoluons dans un domaine pointu qui ne permet pas de se tromper.

L’essentiel des voitures dont vous assurez l’entretien est aligné en compétition ?

La compétition de voitures historiques s’est beaucoup développée ces dernières années et il progresse encore, puisque les voitures des années 90 sont maintenant considérées comme historiques.

Un phénomène naturel, dû au temps qui passe, mais qui risque de s’auto-arrêter lorsque nous serons dépassés par

la technologie de voitures trop compliquées. Nous n’en sommes pas là et aujourd’hui, nous avons un potentiel de gérer vingt deux voitures en compétition. En moyenne annuelle, nous faisons dix déplacements sur circuits en Europe, mais cela peut également être outre-mer.

Vous avez maintenant étendu votre champ d’activité à des voitures plus récentes ?

Effectivement, nous avons en gestion une Corvette ZR1 de 1996 et une Saleen de ces années, ainsi que plusieurs Ford Capri GR2. Un étage de nos locaux est dédié à ces autos «plus modernes».

Qui sont vos clients ?

Des gens d’horizons divers, dont quelques issus de pays étrangers, mais une majorité de clients suisses. Ils ont la passion en commun, une grande chance

pour nous de pouvoir vivre cette belle relation à trois avec le client, la voiture et nous.

Vous avez encore des projets de développement ?

L’évolution de la branche nous amène naturellement vers un développement, mais nous avons grandi posément, sans précipitation, alors pour le moment nous allons nous «contenter» de rester concentrés sur le travail en cours.

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RALLYE

«Et là, tout à coup ça vole…»

Les champions ne meurent jamais ! Olivier Gillet n’a pas le palmarès de Sébastien Loeb, mais son coup de volant échappe lui aussi à l’usure du temps. A vérifier au Rallye du Chablais, fin mai, et au «Mont-Blanc». Par Pierre Thaulaz Olivier Gillet au chevet de la Ford Sierra ex-Jaquillard.

A un moment donné, vous avez été aidé par Gérald Bugnon, et vous êtes devenu champion suisse?

Oui, mais à 40 ans. Dommage que je ne l’aie pas connu vers 25-28 ans. Si on m’avait donné un coup de pouce à l’époque, peut-être que ça aurait tout changé. En Suisse, on n’a pas de structures comme celle de Rallye Jeunes en France qui permet à un espoir de démarrer. Mais attention, j’ai eu plein d’amis qui m’ont aidé, parce qu’à la base, je ne pensais même pas faire du rallye.

Des débuts au Rallye au Saint-Cergue ?

En 1990, grâce à trois potes qui ont trouvé 3000-4000 balles. Mes parents n’étaient pas branchés bagnoles, on n’avait pas trop de moyens, et puis j’ai fait plein de choses en même temps. Je me suis mis à mon compte à 23 ans, ce n’était pas simple.

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Olivier Gillet au paradis, enfin…», titrait le regretté Michel Busset dans son livre «Rallyes 2001».

Cette année-là, l’acrobate vaudois signait la plus belle performance de sa carrière : la victoire en groupe N au Rallye MonteCarlo et l’obtention du Challenge Prince Albert décerné au meilleur pilote amateur. «L’homme est soulagé. Il a enfin mis au chaud la grande victoire, la perf qui faisait défaut à un palmarès que chacun s’accordait à considérer comme inversement proportionnel à son talent», concluait le journaliste. 18 ans plus tard, le palmarès d’Olivier Gillet s’est étoffé d’un titre de champion suisse et d’une somptueuse victoire devant François Delecour au Rallye du Valais 2005. Ces 10 dernières années, il a également effectué plusieurs rallyes historiques aux commandes d’Alfa de collection.

Rencontre à Vuiteboeuf, dans sa «halle aux merveilles».

Au Monte-Carlo 2001, vous gagniez le groupe N tandis que Loeb payait ses galons de pilote officiel Citroën…

Olivier Gillet : Je ne sais pas combien de courses il a disputées depuis l’époque de la Saxo kit-car, mais pour ce qui me concerne, c’est facile à calculer car je n’en ai pas fait beaucoup…

L’impression d’être passé à côté d’une grande carrière ?

Je ne sais pas. Mon plafond, je ne le connais pas vraiment. Ce que je sais, c’est que chaque fois que je reprends le volant, je constate qu’il y a plein de choses qui reviennent. Généralement, je m’améliore le 2 ou le 3e jour. Dès lors, si je pouvais rouler dix rallyes par année, certainement que je pourrais faire plus.

C’est toujours un peu frustrant, car si tu fais de la course à pied, par exemple, tu peux t’entraîner. Mais avec le sport auto, c’est le budget qui nous coince.

La plus belle victoire ?

Le Monte-Carlo, en 2001. Un copain, Daniel Fringeli, m’avait dit : «Je ne pensais pas que c’était toi au volant.» Un gars qui enchaîne les séances d’essai, il a l’habitude de se retrouver dans ce genre de situation. Et on n’était pas largué par rapport aux WRC. On dit que vous êtes un pilote d’instinct ?

Le 100 % chirurgical, ça ne me convient pas vraiment. Je peux très bien stagner dans de la conduite normale, du sec par exemple, et franchir un cap si ça devient bien pourri. Et là, tout à coup ça vole.

Le dernier rallye, le Mont-Blanc en 2017, au sein du team de Romain Dumas?

Je n’avais jamais roulé sous la pluie avec cette Porsche GT3 RS et j’ai tout de suite été dans le coup. Malheureusement, on a rattrapé trois voitures dans la 1re spéciale et on a dû s’arrêter.

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Ce qui ne vous a pas empêché de finir 7e. Une aventure qui pourrait se répéter ?

Je serai au départ du Rallye du Chablais et du Mont-Blanc avec la même voiture.

Romain, je le connais depuis 2006. On a beaucoup roulé sur les Alfa de collection de Gérald Bugnon avec ses parents, Maurice et Geneviève Dumas.

Le «Monte» 2001, sans doute la plus belle performance du pilote vaudois.

Vous n’êtes donc pas à la retraite ?

C’est toujours un peu présent, mais à plus de 50 balais, je suis plus réticent à l’idée de le balancer à tout va pour ce genre de choses.

L’envie de rouler en historique avec la Ford Sierra ex-Jaquillard ?

La Sierra, je n’ai pas envie de la dénaturer pour la faire rouler en historique. Il faudrait par exemple tronçonner l’arceau pour correspondre aux exigences de la FIA. Cette voiture est sortie comme ça, c’est aussi une question de valeur marchande. L’authenticité du véhicule, voilà ce qui me retient.

Seulement deux rallyes au menu en 2019 ?

Oui, mais en même temps on prend beaucoup de vacances avec madame. Je fais plein d’autres choses, des balades, du sport, etc., car je ne suis pas branché uniquement bagnoles. Et après, le temps manque. Parce qu’à 20 ans, je bossais jour et nuit, mais maintenant je n’ai plus envie. Mais ça me titille toujours. Quand je monte un col à vélo, j’arrive en haut parce que j’ai pensé tout le long au Super 1600, Escort, truc machin chose, Balbo, essais. Ah ça, j’ai toujours envie. J’ai toujours le feu.

En rallye, ce ne sont pas forcément les titres qui font la valeur du pilote ?

Certains pilotes nous marquent plus que d’autres. C’est le cas de Kris Meeke que j’ai vu passer il y a quelques années au Monte-Carlo. Il nous a fait un truc, mais décoiffant. Le restant des feuilles mortes est tombé des arbres. Il n’a pas eu toujours de la chance jusqu’à maintenant. Ott Tänak, j’en avais parlé à Michel Busset lorsqu’il roulait en championnat du monde au volant d’une Evo 10. Je lui avais dit : «Putain, celui-là il est fort !» Il avait botté en touche.

En Suisse, peu de talents émergent ?

Contrairement à la France qui en compte un paquet, grâce notamment à la structure Rallye Jeunes. Il y a sûrement des

super bons chez nous mais qui n’ont pas les moyens. L’Italie, de son côté, compte une multitude de rallyes régionaux, certainement que ça suscite des vocations.

Comment vous est venue l’envie de piloter ?

Il semblerait que dès que j’ai pu me mettre sur mes deux pattes, je me collais à la fenêtre pour regarder passer les voitures. J’habitais à Fontaines, et une fois par année il y avait la course de côte menant à Villars-Burquin. Ça m’a marqué, d’où mon goût aussi pour les anciennes.

Où vivez-vous ?

A Orges, dans une ferme sur une butte, à 4 km d’ici.

De retour aux affaires : la dernière sortie d’Olivier Gillet remonte au Rallye du Mont-Blanc 2017.

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SPORT AUTOMOBILE

e t è n a l P e m s i r Tou Troisième grande famille du sport automobile, cousines des monoplaces et prototypes, les catégories Tourisme et Grand Tourisme constituent la branche des voitures fermées.

Par Gérard Vallat

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E

n perte de vitesse dans les années 80, le GT a refait un retour en force au début 1990, sous l’impulsion du trio Barth/Peter/Ratel (BPR). Ayant repris de la vigueur, la discipline divisée en séries actives aux quatre coins de la planète, et désormais placée sous l’unique direction de Stéphane Ratel, est devenue incontournable du paysage médiatique. Découlant de ce succès, cette classe constitue une aubaine pour les pilotes, professionnels comme amateurs qui militent par centaines en GT3, GT4 et GTLM. Parmi ceux-ci, de nombreux helvètes aux noms très connus, tels Rahel Frey, Marcel Fässler, Edoardo Mortara, Alexandre Imperatori, mais aussi

Jonathan Hirschi qui se partage souvent entre LMP2 et GT, et depuis peu le jeune Hugo de Sadeleer, qui a fait ses débuts en VLN au volant d’une Aston Martin Vantage.

Nouveau venu en GT lui aussi, Yann Zimmer, sorti d’une retraite de près de cinq ans, s’est hissé sur le podium de l’Alpine Cup à Nogaro, dès sa première apparition. Sujet de notre rubrique «mon casque et moi», Rahel Frey s’est mise en évidence lors des dernières 4 heures du Castellet, première manche du championnat d’endurance, qu’elle a conclue à la deuxième position de la classe GTLM au volant de la Ferrari F488 du team Kessel. Au sujet des teams suisses évoluant en GT, on citera justement la formation

tessinoise de Ronnie Kessel qui brille dans les Blancpain GT Séries.

Tout aussi réputée, l’équipe Emil Frey Racing vient d’imposer ses Lamborghini Uracan GT3, sur les deux manches du GT Open organisées au circuit Paul Ricard. Partie intégrante de cette déjà longue liste non exhaustive, l’alémanique Rolf Ineichen a déjà remporté cette saison les 24 heures de Daytona et les 12 heures de Sebring, au volant d’une Lamborghini Huracan GT3. Voilà pour la branche professionnelle du GT «swiss made» qui compte également sur une forte coalition de pilotes «amateurs», terme générique désignant ceux qui n’exercent pas le sport en tant qu’activité professionnelle. Au rang de ceux-ci – nombreux – mettons en évidence Jean-Paul Von Burg et Christophe Hurni qui évoluent respectivement au volant de Porsche et Ferrari. Moult fois champion de la Porsche Cup Suisse, le Genevois Von Burg est bien capable de rajouter une ligne à son palmarès, une idée d’additionner les titres qui taraude tout aussi certainement l’esprit de Christophe Hurni, vainqueur mondial du Challenge Coppa Shell la saison passée.

AUTO 284

PROFIL

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Mon casque et moi Le casque de chaque pilote reflète l’identité et la personnalité de celui qui le porte. Au travers de cette rubrique, nous faisons mieux connaissance avec ces garçons, et fille cette fois, qui font briller nos couleurs aux quatre coins de la planète. Rahel Frey Par Gérard Vallat

E

voluant dans cet univers du sport automobile, encore empreint de machisme, Rahel Frey est une des rares femmes suisses détentrices du statut professionnel. Sous contrat Audi depuis 2010, la Bernoise a évolué en DTM, avant de se tourner vers le GT3, une discipline qui l’emmène dans divers championnats aux quatre coins de la planète.

Toujours fidèle au constructeur d’Ingolstadt, Rahel a également conclu cette saison un accord avec le team Kessel pour piloter une Ferrari F488 GTE, en ELMS et aux 24 Heures du Mans.

Meilleur moment de ta carrière ?

On va dire qu’il y a eus deux bons moments. Le premier lorsque j’ai reçu mon premier kart et plus tard la signature de mon contrat de pilote professionnel avec Audi.

Ton plat favori ?

Je suis très simple dans mes goûts culinaires, mais j’ai une préférence pour les spaghettis Napoli.

Boisson préférée ?

Toujours basique, de l’eau et du thé, le plus simple est souvent le meilleur.

Dernier livre ?

Je viens de terminer «Christina» un livre un peu ésotérique, dont le titre est le prénom de son auteur, une suissesse.

Dernier film ?

Aucun, j’avoue que c’est un domaine que je n’explore guère, je n’ai pas le temps d’aller au cinéma, quand je suis dans l’avion j’essaie de dormir, et enfin on regarde très peu la télévision chez moi.

Quelle est ton genre de musique ?

Tous genres, aucun style particulier, j’aime la musique en général.

As-tu un héros ?

Je n’ai jamais eu de héros ni idole.

Avec quel personnage passerais-tu un peu de temps ?

Si je pouvais, ce serait Michèle Obama, une femme très intéressante qui m’impressionne beaucoup.

Âge Début

33 ans 1998 Karting 2004 monoplace

Pro depuis 2012 – Audi Statut actuel Pilote Rebellion

Tes hobbys ?

Lorsque je suis en Suisse, je donne un coup de main au garage de mon père, sinon le week-end je fais beaucoup de sport. Le sport est important pour ma préparation, mais aussi pour mon équilibre.

Si tu n’étais pas devenu pilote ?

Notre entreprise est familiale, alors je pense que je travaillerais avec eux si je n’étais pas pilote.

La couleur de ton casque ?

Ma couleur préférée est le bleu, alors naturellement mon casque est bleu, rehaussé de blanc qui varie au fil des années, avec une touche de rose pour le côté féminin, mais on est resté dans l’idée de mes débuts en karting.

Le choix du casque ?

J’ai un contrat avec Schuberth depuis le DTM, c’est un casque que j’apprécie pour son confort et son poids, et également parce que le service sur les circuits est excellent.

AUTO 284

PRÉSENTATION KIA PROCEED

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Dans l’air du temps Pour un constructeur automobile généraliste, il est vital d’être en mesure de répondre à une demande diversifiée aussi large que possible. Ainsi naquit la Kia Proceed, un fort beau «shooting brake», en français un «break de chasse». Par Roland Christen 1,4 l. (140 ch) pour le modèle de base et 1,6 l. (204 ch , avec un couple de 265 Nm entre 1500 et 4500 tr/min) pour la déclinaison la plus performante. Compte tenu des spécificités de la clientèle suisse qui donne le plus souvent sa préférence aux versions les plus performantes, c’est donc la déclinaison de 204 ch qui devrait attirer la majorité des clients dans notre pays.

F

amiliale avec une esthétique forte, cette nouvelle compacte a été élaborée par l’équipe d’ingénieurs et stylistes placée sous la houlette de l’Allemand Albert Biermann, en charge du développement des modèles les plus performants du groupe Hyundai auquel la marque Kia est rattachée. Détail significatif. Albert Biermann travaillait précédemment pour BMW, ce qui est une référence de taille !

140 OU 204 CH La nouvelle Kia ProCeed est proposée en deux déclinaisons, soit GT-Line et GT, la différence majeure se situant au niveau des motorisations qui ont pour point commun d’être des groupes à essence suralimentés par turbo, cylindrée de

Coup d’œil à la robe de cette coréenne et surprise : au premier regard, ce n’est pas franchement un coupé, ni une berline deux portes, ce qui serait, il est vrai, pour le moins paradoxal. Il s’agit d’un mariage réussi entre les deux approches.

Ce qu’on appelle un break (ou brake ?) de chasse. Le coffre peut certes accueillir quelques lapins de garenne, mais sûrement pas un chevreuil ayant eu la mauvaise idée de se trouver dans le viseur d’un Nemrod de passage !

Il importe néanmoins de souligner la fluidité élégante de ce nouveau modèle.

Si la longueur hors toute (4,60 m) est restée inchangée par rapport à la berline ProCeed, cette déclinaison est cependant plus basse de 4 cm. Un capot avant

protubérant qui souligne la force dynamique de l’ensemble, une poupe inclinée qui rappelle le dessin d’un coupé, une ligne de ceinture relativement haute: l’ensemble dispense une impression de force contenue, indiscutablement de la belle ouvrage.

BILAN POSITIF L’habitacle est bien évidemment traité dans un style sportif, comme il se doit pour un break de chasse : pédales type sport en aluminium, ample garde au toit, sièges multi ajustables, l’instrumentation et la disposition du tableau de bord sont semblables à celles des autres modèles de la série ProCeed. Quant au coffre, il propose pas moins de 570 litres, ce qui est une valeur plutôt généreuse pour un modèle de ce type. A l’heure du bilan, il appert que ce modèle soigné et relativement performant (0 à 100 km/h en 7,5 secondes, vitesse maxi 225 km/h, consommation moyenne 7,4 l/100 km) possède de solides armes de séduction, d’autant qu’à l’instar de toutes les Kia disponibles sur le marché suisse, la garantie constructeur s’étend sur 7 ans.

Dessiné et développé en Allemagne, ce break de chasse est produit en Slovaquie.

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SÉCURITÉ ROUTIÈRE

Il fait beau – on a envie de faire du vélo !

Pour beaucoup d’entre nous, les premiers rayons du soleil après un long hiver sont un vrai émerveillement. Les journées s’allongent, les activités de loisirs se déplacent en plein air.

L

es enfants aussi ne demandent qu’à être dehors. S’éclater avec ses copains, jouer, aller à l’école en bicyclette ou partir en famille pour une randonnée, le week-end… ils sont ravis ! Afin que le vélo reste un plaisir pour toute la famille, il nous paraît utile de rappeler quelques points essentiels.

Plus de 3 millions de personnes font plus ou moins régulièrement du vélo, que ce soit du VTT pour une excursion en montagne, du vélo de course pour des randonnées avec des copains, du city byke ou E-bike pour des sorties en famille ou pour aller au travail. Avec la hausse des températures, le nombre de cyclistes sur les routes suisses augmente significativement. Beaucoup de personnes alternent entre voiture et bicyclette pour effectuer leurs trajets.

Pratiquement chacun de nous est en mesure de comprendre la condition distincte des deux utilisateurs de la route.

En tant qu’automobiliste, on connaît l’importance de la visibilité d’un vélo.

Inversement, les cyclistes savent qu’une voiture a aussi des angles morts, donc des zones cachées pour le conducteur.

Afin de réduire le nombre d’accidents dans un trafic dense et trépidant, il faut de la prévoyance et de la considération des deux côtés.

Les accidents avec bicyclettes et vélos électriques sont d’une évidence parlante. Ils montrent une tendance croissante des événements impliquant des vélos électriques. Le nombre de blessés graves a fortement augmenté en 2017, passant d’environ 140 par an (moyenne des cinq dernières années) à 220 personnes de plus de 18 ans. Pour les autres cyclistes, le nombre stagne depuis plusieurs années à environ 800 blessés graves de plus de 18 ans, et à 75 pour la tranche d’âge des 0-17 ans.

En conduisant une bicyclette ou un vélo électrique, on s’expose inévitablement à la circulation routière – sans protection.

Une chute ou une légère collision peut entraîner des conséquences considérables. Le port (correct) d’un casque de vélo réduit le risque de blessures graves à la tête. A ce propos, les adultes peuvent revêtir le rôle de modèle pour les enfants qui, eux, devraient toujours porter un casque. Le port supplémentaire d’un gilet de sécurité augmente considérablement la visibilité des cyclistes. Constatez que dans la circulation quotidienne, les cyclistes portant des gilets de sécurité et dont les vélos sont équipés de feux avant et arrière et qui roulent en permanence avec les feux allumés sont parfaitement visibles. La différence est frappante.

Lorsque les enfants circulent à bicyclette, leur visibilité est un élément très important, aussi important que le port du casque. Les deux mesures les protègent

23

A VÉLO EN TOUTE SÉCURITÉ Installer les feux avant et arrière Rouler avec les feux allumés, le jour aussi Porter le casque, y compris sur des distances courtes Porter le gilet de sécurité Faire réviser régulièrement le vélo Réviser les panneaux de signalisation routière Réviser le code de la route Eventuellement suivre un cours de conduite cycliste

L’ACS VOUS ACCOMPAGNE Commandez chez nous: Les brochures ACS sur les panneaux et marquages Le flyer ACS sur le comportement corrects dans la circulation routière

sur la route, dans une circulation parfois dense. En raison de leur taille et de leur silhouette fine, ils sont souvent difficiles à voir ou cachés derrière le montant A, dans l’angle mort des véhicules.

Le gilet de sécurité – cet élément jaune vif – contribue à attirer l’attention des conducteurs.

La condition préalable à une insertion sans risque à la circulation routière est bien entendu une bicyclette en parfait état de marche : des freins qui fonctionnent, de bons pneus et des feux avant et arrière (recommandés, mais pas obligatoires). Surtout, lorsque le vélo n’a pas été utilisé depuis quelques mois, il est conseillé de le faire remettre en état et de vérifier toutes les pièces mécaniques et électriques.

Dans les leçons de conduite avec la police, les enfants apprennent à identifier les panneaux et marquages qui règleront leur parcours de cyclistes. Ils connaissent alors la signification des différents panneaux et, de cette façon, préparent leur participation au trafic routier en théorie. Après, entre 10 et 12 ans, ils passent l’examen théorique. En collaboration avec les enseignants et les instructeurs de la police, ils s’exercent à faire du vélo sur le terrain. Ils s’entraînent à garder leur équilibre lorsqu’ils donnent des signaux manuels pour changer de direction, s’exercent à s’intégrer dans la bonne voie de circulation, à changer de voie et à regarder par-dessus leur épaule. Il est évident que plus on s’entraîne, plus on acquiert de la sécurité et on augmente ses compétences

de conduite à vélo. L’ACS contribue à l’éducation des enfants cyclistes. Avec sa brochure sur les panneaux, les enfants apprennent facilement que les panneaux règlent la circulation et connaissent la signification de chacun d’entre eux. Les mêmes principes s’appliquent également à tous les autres utilisateurs de vélos ou vélos électriques. Toute personne qui conduit un véhicule doit connaître le code de la route, les panneaux et les marquages routiers, et savoir ce qu’ils signifient.

Les cours pour les adeptes de vélos électriques proposent une expérience à part. Comme pour les automobilistes, un tel cours permet aussi aux cyclistes de tester leurs capacités propres, de découvrir le comportement de conduite du vélo électrique, d’expérimenter la distance de freinage et bien plus encore. Pour de plus amples informations, veuillez consulter le site www.vsr.ch.

Nous vous souhaitons une belle saison cycliste, riche en aventures heureuses !

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BILLET DU PRÉSIDENT

25

Relancer un championnat suisse sur circuit ?

Une idée lancée par Auto Sport Suisse.

J

e me pose souvent la question et j’observe cette évolution depuis plusieurs années. Après bientôt 40 ans passés dans ce sport qui me passionne et me fait toujours autant vibrer, j’ai par moment le sentiment qu’il est devenu un grand show. On a multiplié les catégories et les règlements, de manière à offrir la possibilité au plus grand nombre de bien figurer dans les classements. Les pilotes se prennent rapidement pour des stars et s’affichent sur les réseaux sociaux dès le karting.

OU EST PASSÉE LA PASSION ?

Je me souviens de mes débuts dans les années 80. Le championnat suisse sur circuit faisait le plein avec plus de 300 voitures inscrites pour le week-end de course. Rien qu’en formule 3, il est arrivé que l’organisateur sépare les concurrents en deux groupes car nous étions plus de 50 dans la même catégorie. Chaque participant arrivait avec son petit camion ou remorque pour transporter sa voiture de course. Dans le paddock, nous partagions tous ensemble, durant 3 jours, les joies de la mécanique, du camping et des grillades mémorables qui nous permettaient de vivre notre passion. Il y avait un côté amateur qui était formidable et qui nous rapprochait beaucoup entre pilotes, malgré la rivalité sur la piste.

Je me rappelle souvent avec plaisir de ma participation au Grand Prix de Monaco de 1989 en formule 3, en lever de rideau de la F1. Je n’avais même pas de mécanicien pour m’aider. Je faisais tout moi-même, au point que lorsque je m’arrêtais au stand pour changer mes roues, je sortais de ma voiture et seul, je changeais mes 4 roues avant de reprendre le volant pour effectuer la suite de ma séance d’essais.

Beaucoup d’anciens se rappellent de Jo Siffert qui parcourrait l’Europe au volant d’un break avec une remorque pour transporter sa formule 1. Il lui arrivait souvent de dormir dans sa voiture avec son mécanicien, lorsque la fatigue devenait trop grande.

DES BUDGETS TOUJOURS PLUS GRANDS Au fils des années, les coûts ont explosé dans toutes les catégories, en limitant de plus en plus le sport automobile. Même les petites catégories arrivent avec des structures dignes des écuries de formule 1. Gros camions, box aménagé avec un nombre de personnes incroyables pour faire rouler une voiture. La situation est encore pire pour les jeunes. Dès le karting, la moindre course devient rapidement un gros casse-tête financier pour les familles.

Voici 2 exemples concrets d’augmentation de coûts : En 2000, le nouveau modèle de la formule Renault coûtait à l’achat € 35’000.-.

En 2013, il y a une évolution de la voiture et son coût est monté à € 70’000.-.

En 2019 la F3 Regional qui est sa remplaçante coûte € 120’000.-.

En 2015, la FIA a introduit la F4 (formule 4) comme catégorie d’introduction à la monoplace pour les jeunes, avec un budget plafonné à € 150’000.- pour la saison. Pour rouler aujourd’hui en F4 avec des chances de résultats, le budget est de € 400’000 à € 500’000 pour un championnat.

UN CHAMPIONNAT SUISSE SUR CIRCUIT Une bonne idée ! Il y a beaucoup de voitures de course qui dorment en Suisse et je suis convaincu qu’avec une organisation conviviale et des budgets contenus, les nombreux passionnés de notre pays seront prêts à participer à ce nouveau défi.

Meilleures salutations sportives.

Christophe Hurni Président ACS Section Neuchâtel

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Neuchâtel

SECTIONS ACS

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Assemblée générale

C

’est avec un grand succès, que la 111e Assemblée générale de l’ACS section neuchâteloise s’est déroulée à la Halle des Sens, à La Chaux-de-Fonds, le 4 avril 2019.

sportif avec de jolies coupes et une prime.

Il va sans dire que le niveau des sportifs de la section neuchâteloise était très élevé, avec J. Hirschi sur le podium des 24 Heures du Mans, et C. Hurni, vainqueur mondial du Ferrari Challenge.

L’ACS section neuchâteloise a aussi tenu à remercier ses plus fidèles membres de plus de 25, 40 et 50 ans de sociétariat, ainsi que les membres de son comité, pour le travail effectué durant l’année.

Les convives se sont ensuite retrouvés en toute convivialité au restaurant de la Halle des Sens pour un apéritif dînatoire.

La soirée s’est déroulée dans une belle ambiance.

Quelque 90 participants se sont retrouvés pour partager un moment avec la section neuchâteloise. Cette assemblée générale a été l’occasion de remercier les collaborateurs Allianz pour leurs belles performances de recrutement de membres, en honorant également l’Agence Générale Allianz P. Schlaeppi, de Neuchâtel.

L’objectif est réussi ! Celui-ci était de maximiser les synergies du sport auto et de partager ensemble cet ADN qu’est la passion de l’automobile. Au total, ce sont 18 pilotes, dont deux espoirs, qui ont été récompensés pour leur dynamisme

Secrétariat Après six années à votre service, Mme Séverine Lehmann, secrétaire générale, a quitté ses fonctions au sein de l’ACS section neuchâteloise pour découvrir de nouveaux horizons. Nous accueillons depuis le 1er mai Mme Carole Perinetti, en tant que secrétaire générale à 70 %, et Mme Vanessa Longino en tant qu'assistante marketing à 20 %.

Notre secrétariat se tient volontiers à votre disposition pour tous renseignements. N’hésitez pas à nous contacter au 032 725 81 22 ou par e-mail : acs.neuchatel@acs.ch.

Sortie circuit Lignières

Sensations

Comme chaque année, nous avons le plaisir de proposer à nos membres de l’ACS un moment de sport auto sur le circuit de Lignières, le 15 mai 2019 de 16h30 à 18h00, en partenariat à la Scuderia Tayfin. Retrouvez toutes les informations nécessaires en ligne sur le site de la Scuderia Tayfin : www.scuderia-taifyn.net

Nouvelles collaboratrices : Vanessa Longino et Carole Perinetti (de gauche à droite).

Une Ferrari championne du monde sur les pistes de Verbier.

C’est à bord de sa voiture que le champion d’Europe et du monde du Ferrari Challenge 2018, Christophe Hurni, a fait son apparition sur le domaine skiable de Verbier. Pendant plus de 30 minutes, le pilote neuchâtelois a impressionné les personnes présentes par sa maîtrise du véhicule, ses dérapages et ses «donuts» sur un terrain entièrement verglacé.

Ce n’est pas tous les jours qu’une Ferrari 488 Challenge exclusivement destinée à la compétition sur circuit, mais équipée de pneus cloutés, vient faire ses traces sur une piste de ski spécialement préparée pour l’occasion. Certains invités n’ont pas eu froid aux yeux et ont essayé de se faire tracter, skis aux pieds, par le bolide jaune.

SECTIONS ACS

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Genève

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Sortie Club des 20

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C

’est avec un immense plaisir que l’ACS, Section de Genève, a participéwww.kia.ch à la sortie du club des 20 de l’Ecurie La Meute du samedi 30 mars dernier.

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AUTO 284

Vaud

SECTIONS ACS

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Protection du climat

Les attitudes, les comportements et les coûts.

L

a protection du climat continue à mobiliser des foules, un peu moins nombreuses, et assure pour l’heure – non sans exception – des succès électoraux aux partis qui s’en prévalent. Surtout, les émotions en la matière l’emportent sur les faits, qui sont têtus.

Au niveau des attitudes, il est ainsi de bon ton de clamer que l’on ne fait rien pour le climat en Suisse, alors que rien n’est plus faux. On soulignera en ce sens que, alors que le trafic routier a augmenté en Suisse de 30 % de 1990 à 2017, les émissions de CO2 imputables à ce dernier sont quant à elles demeurées pratiquement stables pendant la même période. La quasi-dissociation de ces deux courbes résulte de la réduction spectaculaire de la consommation moyenne de carburants des véhicules routiers motorisés. Au niveau des comportements, surtout, on soulignera que grâce aux mesures d’amélioration mises en œuvre depuis 2001, les entreprises qui ont conclu une convention d’objectifs dans le cadre de l’action de l’Agence de l’énergie pour l’économie économisent actuellement 2,3 millions de tonnes de CO2 par année.

La différence entre les attitudes de certains défenseurs autoproclamés du climat, prêts à commettre des déprédations «progressistes», d’une part, et les comportements de milliers de chefs d’entreprises, qui mettent en œuvre des mesures concrètes de réduction des émissions de CO2, d’autre part, saute déjà aux yeux. Mais c’est bien la prise en compte par chaque citoyen du rapport coûts-avantages des différentes mesures à l’ordre du jour de la révision de la loi fédérale sur

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les émissions de CO2 qui sera déterminante pour la suite. On rappellera que le camp rouge-vert a expressément souhaité une hausse de 20 centimes des taxes sur le litre d’essence, au nom d’une politique climatique «ambitieuse» après 2020.

Soyons donc clairs : chaque centime supplémentaire de taxe par litre d’essence correspondra à une hausse de la charge fiscale de pas moins de 50 millions de francs par an. Soit un milliard de francs supplémentaires chaque année si la hausse des taxes sur les carburants au nom du climat se montait à 20 centimes, comme le souhaite le camp rouge-vert. Les contradictions entre attitudes, comportements et prédisposition à payer certaines mesures vont marquer de plus en plus la politique climatique suisse.

Patrick Eperon Secrétaire générale VaudRoutes

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