Extrait "2030 Glorieuses"

N’ayons pas peur de l’avenir : un futur enthousiasmant est en gestation ! Bien sûr, il va falloir affronter le chaos climatique et ses conséquences sur toutes les espèces vivantes. Pourtant, en mettant le cap vers une “nouvelle civilisation”, les épreuves à venir seront l’occasion d’inventer ensemble une société durable et solidaire. Il y a eu les 30 Glorieuses dopées aux énergies fossiles ; il y aura les 2030 Glorieuses nourries par l’entraide, la créativité, l’innovation frugale, la conscience d’un destin commun, l’empathie. Le xxie siècle sera bien celui des croissances : croissance du lien, croissance de la régénération des écosystèmes, croissance de la reconnexion à nous-mêmes, croissance du partage, croissance du bonheur. Julien Vidal nous propose de voyager dans un futur utopiste dont les germes sont déjà partout autour de nous. Les personnages inspirants qu’il rencontre initient une société régénérative et redistributive en harmonie avec les logiques naturelles : circularité, sobriété, adaptation, multifonctionnalité. Ils sont des milliers dans nos régions à montrer que l’action est le meilleur remède contre le fatalisme et que, si nous agissons avec ambition et amour, la décennie des 2030 Glorieuses est à portée de main. Alors, pour faire advenir le plus tôt possible cette ère nouvelle, rejoignons-les et formons collectivement cette République du Vivant !

Après avoir travaillé dans la solidarité internationale, Julien Vidal a lancé le mouvement Ça commence par moi et le podcast éponyme pour éveiller les consciences aux enjeux du dérèglement des écosystèmes et aux alternatives durables et solidaires. Il est l’auteur de Ça commence par moi (Seuil, 2018 ; Points, 2019), Ça va changer avec vous ! (First, 2019 ; Pocket, 2020) et Redonner du pouvoir à son argent (coll. “Je passe à l’acte”, Actes Sud, 2020).

Illustration de couverture : © Lauriane Miara, 2021

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PAR L’AUTEUR DE ÇA COMMENCE PAR MOI ET ÇA VA CHANGER AVEC VOUS !

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DÉP. LÉG. : JANV. 2022 21 e TTC France www.actes-sud.fr

ISBN 978-2-330-16028-9

2030 GLORIEUSES

2030 GLORIEUSES

2030 GLORIEUSES

JULIEN VIDAL

JULIEN VIDAL

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JULIEN VIDAL

2030 GLORIEUSES UTOPIES VIVANTES

ILLUSTRATIONS DE LAURIANE MIARA

DOMAINE DU POSSIBLE ACTES SUD

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INTRODUCTION – POUR DE NOUVELLES CROISSANCES

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1. L’ÉCOLOGIE AU CENTRE DE L’ATTENTION

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Cinquante ans de prise de conscience Un engagement de façade des décideurs politiques et économiques La charge de la preuve a changé de camp Modifier notre relation au temps

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2. TOUT CHANGE MAIS RIEN NE CHANGE

35

Le capitalisme ne pourra pas se mettre au service du Vivant 36 Make our planet great again 42 Trouver de nouveaux indices pour mesurer le succès de nos vies 46 3. AUTOCRITIQUE NÉCESSAIRE DU MOUVEMENT ÉCOLOGIQUE

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Réussir enfin à rassembler largement Bisounours : le nouveau point Godwin des conversations écologiques Dire tout ce que nous avons à gagner

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4. RÊVES MOBILISATEURS ET NOUVEAUX MYTHES

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Le choix d’un cap ambitieux pour dépasser l’immobilisme Reconquérir le terrain des idées Des mots à inventer

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5. LES MÉTAMORPHOSES À L’ŒUVRE

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Le futur est déjà tout autour de nous La coopération : socle du monde d’après La décennie de l’expérimentation débridée

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6. UN GOUVERNEMENT POUR LE VIVANT

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Le ministère de la Relance économique et écologique pour de nouvelles croissances Le ministère du Sens à l’emploi pour travailler moins et mieux Le ministère du bien-vivre ensemble pour une vie libre et riche 7. REPRENDRE NOTRE PLACE DANS LA NATURE

Le ministère de la Protection et de la Régénération du Vivant pour se mettre au service de l’équilibre naturel Le ministère de l’Alimentation durable et de la Bonne Santé pour prévenir plutôt que guérir Le ministère de la Culture et de l’Éducation intérieure et extérieure pour apprendre toute la vie

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8. UN GREEN NEW DEAL POUR REFAIRE COMMUNAUTÉ

Le ministère de la Mobilité active pour découvrir les trésors à côté de chez soi Le ministère des Lieux de vie durables pour le droit à un foyer digne Le ministère de la Cohérence technologique pour encourager l’innovation frugale Le ministère de la Cohésion démocratique pour une citoyenneté proactive et épanouissante

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CONCLUSION – RACONTER LE FUTUR POUR LE CONSTRUIRE

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POUR ALLER PLUS LOIN

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Notes 237 Remerciements 257

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À Léonie, Achille, Malo, Alma, Jean, Héloïse, Gabriel, Candice, Clara, Félicie, Timéo… et toutes celles et ceux qui grandiront en 2030 Glorieuses.

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INTRODUCTION POUR DE NOUVELLES CROISSANCES

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Si tu veux construire un bateau, ne rassemble pas tes hommes et femmes pour leur donner des ordres, pour expliquer chaque détail, pour leur dire où trouver chaque chose… Si tu veux construire un bateau, fais naître dans le cœur de tes hommes et femmes le désir de la mer.

Antoine

de

Saint-Exupéry1

Un temps, j’ai pensé que la crise écologique n’était qu’une question arithmétique. Des chi¤res dans des cases. Des plus et des moins.

Des objectifs de diminution à atteindre. Ma vie s’est alors rapidement transformée en calcul permanent de mon empreinte carbone.

Comme ces personnes qui suivent un régime à la calorie près, je faisais attention à ce que chacune de mes actions émette le moins de CO2, génère le moins de déchets, utilise le moins de pesticides, nécessite le moins d’extraction de matières premières, etc.

Une course e¤rénée menée en parallèle d’une autre : celle de la compréhension de ces enjeux. Conscient que mon impression de bien maîtriser ces questions, alors que j’en étais seulement au début de mon cheminement, était en réalité un biais cognitif trompeur (ce que je découvris plus tard sous l’appellation “e¤et DunningKruger”, aussi appelé “e¤et de surconfiance”), je me suis employé à me former largement pour apporter de la nuance et de la complexité à ma posture. Bien m’en a pris car ma vision de départ, trop cloisonnée et réductrice, s’est vite éto¤ée grâce à une démarche d’enquêteur minutieuse qui continue à m’occuper aujourd’hui.

Après mes premiers engagements dans le domaine de la solidarité internationale avec plusieurs années consacrées à des projets d’autonomie alimentaire en Colombie et de rattrapage académique aux Philippines, l’urgence écologique a pris toute la place dans mon esprit mais aussi dans mon emploi du temps. Renvoyant sine die les questions économiques et sociales à l’arrière-plan. Même si j’allais – 12 –

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finir par comprendre que ces combats sont irréductiblement intriqués les uns aux autres.

Il m’a fallu certes du temps mais j’ai fini par accueillir la complexité et l’interconnexion comme une réponse. Tout est lié ! Mes actions ont un impact sur les autres, sur l’organisation collective, sur notre relation au Vivant dans son ensemble et forcément sur moi-même. Dans un système comme le capitalisme, où la fin justifie tous les moyens, la question écologique est indissociable d’autres oppressions et discriminations : économiques, raciales, sociétales, sexuelles, culturelles, etc., puisque c’est cet entêtement à nous voir tout en haut de la pyramide du Vivant qui légitime la mise en danger de tous les équilibres et explique l’agonie de notre monde. Ce sont pourtant souvent les réponses les plus simples qui sont les plus diªciles à appréhender ! L’une d’elles se trouvait depuis tout ce temps dans les slogans que scandent à l’envi les manifestants lors des marches pour le climat : “Je ne défends pas la nature, je suis la nature qui se défend.” Nous n’avons pas le choix, l’humanité doit revoir sa place sur Terre. Un changement attendu qui nous permettra de faire de l’humilité et l’altruisme nos nouveaux étendards afin de dépasser les frontières de nos peurs et de prendre part à cette société nouvelle.

Mais comment enclencher définitivement ce changement radical quand parallèlement, tout autour de moi, je vois que je ne suis pas le seul à regarder fixement le doigt de celui qui montre la Lune ?

Nombreux sont les journalistes, les dirigeants économiques et politiques mais aussi les scientifiques, les essayistes et autres consultants qui se fourvoient en présentant les transformations à venir uniquement sous un angle tragique, contraignant et punitif. Sans compter la proposition de mesures qui relèvent du bricolage. Nous devons réduire. Nous devons limiter. Nous devons interdire. Et forcément, à travers ces lunettes déprimantes, nous allons perdre en confort de vie, en opportunités économiques, en qualité de relation et, bien sûr, en pouvoir d’achat. Car la liberté serait celle de consommer, – 13 –

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d’exploiter, de dominer… partout, tout le temps… Surtout, ne remettons pas en cause les fausses promesses ! N’allons pas au fond des problèmes pour nous intéresser réellement aux causes plutôt qu’aux conséquences. Une part grandissante de citoyens a beau porter haut les valeurs retrouvées de sobriété et de solidarité, le récit dominant reste inchangé. Il se contente à peine de quelques retouches : la croissance, la croissance, oui, mais la croissance verte !

Si nous tenons aux générations futures, nous ne pouvons pourtant plus souhaiter à notre société de continuer à accumuler biens et richesses avec son lot d’inégalités et de dérèglements. D’autres perspectives nous attendent, autrement plus épanouissantes. D’autres croissances qui deviendront les nouvelles boussoles de l’humanité.

Plus d’entraide, plus d’arts, plus de joie, plus d’harmonie.

Après avoir compris que l’humanité vit sur un volcan, regarder en face une autre réalité coule de source et devient irrésistible. Si, dans un monde fragile aux ressources limitées, nous ne survivrons qu’en apprenant à coopérer, à l’échelle individuelle, la métamorphose à initier est dans la droite ligne de ce changement de paradigme. Quelle excellente nouvelle ! Quelle magnifique chance de faire de nos vies un émerveillement de chaque instant qui carbure à l’énergie renouvelable, celle du sentiment d’aller de l’avant et de se réinventer, à mille lieues de la sinistrose ambiante actuelle. Alors allons-y franchement ! Bien sûr que notre empreinte négative sur les autres et sur la planète doit être réduite au maximum, c’est une question d’éthique personnelle. Pour autant, nous ne pouvons plus nous limiter au rôle de simple consommateur/pollueur. L’être humain est créatif, généreux, solidaire, aimant… tant de qualités auxquelles il faut laisser libre cours pour faire émerger un mode de vie plus soutenable, plus épanouissant et plus juste, partout dans le monde.

Si, comme moi, ce message fait écho en vous, vous devez vous demander : “Mais alors, qu’est-ce qu’on attend ?” J’explore ces sujets à temps plein depuis 2016 et tristement, malgré les crises et les – 14 –

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alertes qui se succèdent à un rythme toujours plus soutenu, je n’observe aucune modification profonde et proactive de nos modes de vie en cours. C’est le statu quo qui fait loi au mépris de l’urgence.

Et même le séisme de la pandémie mondiale, qui adresse la même menace à tous les humains du globe sans considération de rang, de fortune, de sexe, etc., n’a pas provoqué la conversion espérée ou attendue. Or le risque écologique est d’une tout autre ampleur.

Comment dépasser la simple déclaration d’intention et les e¤ets d’annonce ? Comment revoir en profondeur notre conception du progrès, uniquement lié à une notion matérielle ? Ces dernières années, tout mon parcours s’est ainsi trouvé aimanté par ces questions qui m’obsèdent. Et figurez-vous qu’à force de pousser ma pierre, j’ai fini par repérer des pistes sérieuses grâce à la rencontre des personnes qui non seulement savent ce qu’il faut faire, mais qui, en plus, l’appliquent dans leurs vies.

Vous êtes prêts ? C’est simple. Nous devons accepter notre échec une bonne fois pour toutes. Terminés le développement durable et la responsabilité sociale. Stop aux petits gestes déculpabilisants. Finies les demi-mesures politiques. Il ne faut plus tenter de ranimer un système à l’agonie, il faut déterminer un nouveau cap. Seulement voilà, si nous voulons passer à autre chose, encore faut-il savoir ce qu’est cet “autre chose”. Car changer la face du monde ne se fera pas à partir des mêmes recettes, édulcorées, maquillées, tronquées. Les alternatives existent mais peinent à être connues… si bien que la majorité des Français pensent que nous n’avons pas d’autre option que le modèle existant. Pourtant, prises en compte et mises en lumière telle une pluie d’étoiles qui se répand sur un monde dont elles changeront la face, ces nouvelles manières de se relier au Vivant sont une aubaine.

Et pendant ce temps-là les années filent… Dès lors, comment en vouloir aux pessimistes ? Le présent est d’une morosité telle qu’il semble être né de la plume d’un scénariste de Black Mirror 2 et penser à l’épisode suivant nous paralyse. Le futur nous terrifie. Il est devenu synonyme d’angoisse et les médias classiques, pour une – 15 –

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grande part, s’en font l’écho. À les entendre, tous les voyants sont au rouge : la pauvreté est galopante, l’individualisme triomphe, la violence se répand comme une traînée de poudre. Nous ne savons pas de quoi demain sera fait, mais nous sommes persuadés que les jours heureux sont devenus inatteignables.

Que nenni ! Tout au long de ce récit, je vais vous embarquer à mes côtés à la rencontre de celles et ceux qui, plutôt que de garder les deux pieds dans le présent pour pointer du doigt ce qui ne fonctionne pas, ont pris le risque de regarder tout ce que nous avons à gagner en explorant de nouveaux chemins. Mieux, ces personnes ont expérimenté les modes d’organisation alternatifs qui sont autant de réponses à nos défis et elles savent que non seulement ces utopies fonctionnent, mais qu’en plus, c’est une hérésie de repousser plus longtemps leur adoption tant ces nouvelles manières de vivre ensemble laissent entrevoir une décennie renouvelée et r­égénérée, ressourçante et motivante. Les Trente Glorieuses (entre 1950 et 1980) ont fait long feu, place aux 2030 Glorieuses. La formule n’est pas qu’un clin d’œil à cette époque dorée que nous étudions en cours d’histoire. J’en suis persuadé, nous avons aujourd’hui à notre portée toutes les alternatives pour faire advenir une nouvelle ère. Il suªt seulement qu’on arrive à les faire changer d’échelle, les faisant passer de réussites locales à des évidences nationales, voire internationales. La croissance économique égoïste et destructrice sera ainsi remplacée par la croissance du Vivant généreuse et multiple.

Alors oui, ça donne le vertige. Ce changement radical secoue et éclaire d’une lumière crue notre vie d’avant. Toutefois, notre “vie d’après” n’attend que nous. Une vie au service de la magie du Vivant. Une vie épanouissante, surprenante, qui donne le sentiment d’honorer le miracle qu’est la vie sur Terre. Bien sûr, ce n’est pas de tout repos et il y a encore tant à améliorer. Pour ma part, avoir décidé de sortir définitivement du sillon surconsumériste en guidant mes pas par la recherche d’un bonheur profond et sincère, en revenant à l’essentiel et à la simplicité, m’a permis de vivre des – 16 –

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années enthousiasmantes. Aujourd’hui, j’endosse un nouveau rôle, celui de conteur pour faire découvrir au plus grand nombre de quoi les 2030 Glorieuses seront faites. Ce sont des histoires concrètes, tangibles et duplicables que je vais vous proposer. Seulement voilà, chères lectrices, chers lecteurs, vous tous, curieux du monde de demain, optimistes en quête de nouvelles utopies ; ou observateurs sceptiques mais soucieux de trouver des réponses ; vous aussi, militants convaincus souhaitant partager convictions et visions ; vous si nombreux, parents désireux de ne pas léguer une dette écologique invivable à vos enfants et de les préserver d’une éco-anxiété asphyxiante ; à vous tous qui partagez un destin commun, pour que ces expérimentations changent d’échelle, se répandent partout en France et construisent une société respectueuse de l’ensemble des espèces du Vivant dont nous faisons partie, il va falloir qu’à votre tour, vous vous fassiez l’écho de ces récits de vie !

Proposer de nouveaux imaginaires est un superpouvoir transformateur que nous avons trop longtemps délaissé. À nous de jouer !

Racontons et écrivons ces histoires des lendemains qui chantent et osons proposer des voyages utopistes à celles et ceux qui sont encore trop profondément englués dans la stérilité d’un présent replié sur le passé. Osons nous orienter vers l’avenir pour détourner le présent.

Notre capacité à mettre en images ces utopies est un élément clé de la réussite d’une mutation profonde de notre mode de vie pour préserver le Vivant. Car quelle que soit l’ampleur des transformations, si personne n’est là pour les raconter, alors tout le travail de ces inventeurs des mondes de demain n’aura que peu d’e¤ets. Face à toutes les crises que nous traversons, qu’elles soient environnementales, sanitaires, économiques, sociales ou financières, existentielles aussi, le meilleur moyen de s’en sortir est de s’extraire de notre quotidien pour se projeter avec gourmandise dans un avenir souhaitable. La tête haute, le regard fixé sur notre cap, nous serons alors capables de faire advenir ces 2030 Glorieuses.

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Après avoir travaillé dans la solidarité internationale, Julien Vidal a lancé le mouvement Ça commence par moi et le podcast éponyme pour éveiller les consciences aux enjeux du dérèglement des écosystèmes et aux alternatives durables et solidaires. Il est l’auteur de Ça commence par moi (Seuil, 2018 ; Points, 2019), Ça va changer avec vous ! (First, 2019 ; Pocket, 2020) et Redonner du pouvoir à son argent (coll. “Je passe à l’acte”, Actes Sud, 2020).

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DÉP. LÉG. : JANV. 2022 21 e TTC France www.actes-sud.fr

ISBN 978-2-330-16028-9

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JULIEN VIDAL

JULIEN VIDAL

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