spectacle vivant
Pauvreté, richesse, homme et bête L’art sur un plateau
[Théâtre] TNT | du 21 au 25 fév. | 20h | tnt-cite.com
Les arts s’éclatent au théâtre ! Notamment via la scénographie. Souvent signée par le metteur en scène, elle est parfois confiée à un comparse spécialiste. C’est le cas dans Pauvreté, richesse, homme et bête, où Marguerite Bordat s’est vue remettre cette baguette magique par le metteur en scène Pascal Kirsch...
vant toute chose, Marguerite Bordat tient à préciser qu’un scénographe est bien plus qu’un décorateur car il se préoccupe de la dimension dramaturgique des choses. « J’ai fait des études de scénographie à l’ENSATT après plusieurs années d’arts appliqués, puis j’ai travaillé 10 ans avec Joël Pommerat. J’ai « grandi » avec lui et surtout, j’ai appris à être polyvalente. Depuis 3 ou 4 ans, je fabrique moi-même des spectacles avec Pierre Meunier de la compagnie La belle meunière ». Pour sa collaboration avec Pascal Kirsch, elle explique : « c’est lui qui m’a proposé de faire la scénographie de son spectacle, mais on se tournait autour depuis un moment. Un jour, il m’a fait lire cette pièce magnifique, jamais montée jusque là en France ». 44 •
C’est donc un texte, celui de l’Allemand Hans Henny Jahnn (1896-1959), qui a scellé cette rencontre. Il y est question d’un paysan solitaire, amoureux d’une femme que la réalité sociale et les intrigues éloignent de lui et qui se retrouve marié à une autre. Une tragédie qui se déroule sur fond de fjord norvégien où l’étrange côtoie le naturalisme le plus abrupt. « Le texte m’a séduite par l’écriture, la beauté du récit et celle des personnages, mais aussi à cause du frottement entre le réel et le fantastique, qui me touche beaucoup. Il y a des moments très concrets, cruels même, où il est question de ruralité, de vie dure dans les montagnes et il y en a d’autres où l’auteur part dans la poésie avec les apparitions, les êtres des montagnes, les trolls... Ce mélange a quelque Pauvreté, richesse, homme et bête © Hervé Bellamy