état des lieux
Culture à Bordeaux
Manuel de survie à l’usage du Toulousain
Sa réputation de meilleure ennemie des Toulousains la précède. Jamais avare en défi, Clutch est courageusement parti vérifier sur place. Une journée à Bordeaux, est-ce suffisant pour enterrer la hache de guerre ? | Baptiste Ostré
I
ci, c’est Bordeaux. Son miroir d’eau, le long des quais de Garonne. Son pont suspendu. Ses pléthoriques festivals de vin. Ses - terrifiants fanatiques du mot « gavé », placé à chaque phrase de chaque conversation, dans tous les sens. La capitale du hipster, et de la bourgeoise en sac Vuitton, claquant des talons sur les trottoirs du Triangle d’or. Okay, temps mort tout le monde. Évitons la tentation de remonter la Garonne à la nage pour retrouver les étroites ruelles de Toulouse, et quittons les grandes artères du fief d’Alain Juppé. Matinée La question est-là : peut-on réellement survivre lorsqu’on se retrouve parachuté à Bordeaux pour une obscure raison, écrire cet article par exemple ? Pas de panique. Soyons
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méthodiques. Premier réflexe : chercher un lieu familier, un endroit rassurant où recouvrer esprit et sang froid. La terrasse de la version locale de l’Utopia fera bien l’affaire. L’intérieur, celui d’un ancien monastère, rappelle son homologue de Tournefeuille. Tout ça, c’est très bien, ça va même déjà mieux. Mais la journée commence à peine, et il y a forcément de quoi dénicher des bons plans dans le coin. Manque de pot, un rapide micro-trottoir improvisé se révélera vite infructueux. Les autochtones interrogés seraient carrément prêts à soutenir qu’il n’y a pas grand chose à se mettre sous la dent par ici. Une source lâche d’un haussement d’épaules : « Le problème, c’est qu’on sait gavé pas où chercher... ». Sacrebleu. Tout est pourtant là, à portée de main, mis à disposition par l’Utopia ! Des flyers d’expositions,