zone libre
NoWave :
le cinéma en partage
nowave.io
Lancée à Toulouse en 2016, la plateforme de streaming Nowave met chaque mois en ligne une sélection de films découvertes, de tous genres et formats. Un espace de soutien à la production indépendante pour sa fondatrice, Bérengère Dastarac. | Baptiste Ostré
2011
la révolution éclate en Égypte. Au beau milieu des émeutes de la place Tahrir, le réalisateur Ibrahim el Batout tourne Winter of Discontent, aux côtés de Bérengère Dastarac. Productrice de films au Caire après une longue carrière dans la publicité, cette dernière porte le film, fiction basée sur des faits et personnes réelles, dans le circuit des festivals de cinéma, où il connaîtra une belle carrière - plusieurs prix et une nomination à la Mostra de Venise. Le déclic lui vient au cours de cette tournée : « tu te rends compte qu’il y a des cinéastes qui mettent leurs tripes sur la table pour des films qui, au final, auront du mal à sortir du circuit des festivals » se passionne-t-elle. Un casse-tête fréquent : une fois épuisées les sélections dans des événements dédiés, quantité de films terminent leur vie dans les limbes
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de la distribution. « Aujourd’hui, notamment grâce au développement des outils numériques, il y a une facilité pour fabriquer un film, mais pas pour le diffuser et trouver son public, le système ne s’y est pas encore adapté », reprend Bérengère. L’époque est propice à l’imagination de nouveaux fonctionnements. Revenue en France et installée à Toulouse, elle lance ainsi en 2016 la plateforme Nowave, un système de streaming par abonnement (à 7,99 € par mois) mettant l’accent sur des formats souvent difficiles à distribuer : courts et moyens-métrages, beaucoup de premiers ou de seconds films de jeunes auteurs mais aussi des œuvres plus anciennes, rares parce que trop en marge des standards traditionnels. Curation Sur Nowave, on trouve ainsi du Pinku-Eiga - le ciné érotique japonais