Athénée de Waha / Option histoire 2015-2016 (1/2)

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LA SOCIÉTÉ Mode : Prolétariat La Belle Epoque est la période des vêtements professionnels et des fameux « bleus de travail ». Dans une société de plus en plus divisée entre classe ouvrière et classe dirigeante c’est la couleur des costumes de travail va symboliser au quotidien cette division, de manière très visible. Ainsi, la classe prolétaire va s’approprier le bleu montrant son indépendance vis-à-vis de leurs patrons préférant eux des chemises plutôt blanches ou grises, portées en contraste avec des costumes noirs.

Quelle Belle époque…

Les bleus de travail sont fabriqués en coton, tissu lourd et résistant au nettoyage, accessible à la masse ouvrière. L’habit devient aussi un moyen de se protéger des accidents de travail, de plus en plus fréquents avec l’arrivé des machines industrielles. Pratique avec ses poches et ses fermetures, le costume bleu de travail est composé d’une seule pièce. Peu à peu il devient symbole de cette classe ouvrière post-révolution industrielle. Autre symbole : la casquette. Dans une société où sortir tête nue est très mal vu, et le chapeau monopolisé par les bourgeois, la casquette de travail va devenir le compagnon de la classe ouvrière dans ses sorties quotidiennes.

#2

Mode : Bourgeoisie La Belle Epoque porte bien son nom, du moins pour la mode de la classe supérieure. La bourgeoisie va imposer ses valeurs à la société par la mode. En effet, les bourgeois sont toujours bien apprêtés. Ils accordent une très grande importance à leur image et aiment se montrer. L’activité favorite des bourgeois dans les villes industrielles est de se « promener » sur de larges boulevards aménagés Chez l’homme bourgeois, le costume ne change pas trop des époques précédentes. On reste au simple costume trois pièces de couleurs généralement sombres. Ce sont les accessoires qui vont faire la différence. La montre à gousset, la chaînette en or, la canne avec le pommeau sculpté,… Le bourgeois a la panoplie pour ressembler à un dandy. Au niveau de sa coiffure, le bourgeois avait les cheveux relativement courts. La moustache était très à la mode. Pour le costume féminin, la silhouette ressemble à un « S ». La taille des femmes reste encore très fine, les hanches sont plus larges et mises en valeur. L’accessoire, porté au quotidien, qui modèle et déforme le corps féminin est le fameux « corset » qu’on appelle ici « droit devant ». Il envoie les fesses et les hanches vers l’arrière, broie la taille et met en valeur la poitrine des jeunes femmes. Les vêtement sont plus fluides, doux et légers. Les couleurs, contrairement aux hommes, sont plus pâles, plus claires. On compte trois costumes différents par jour : la robe d’intérieure, la robe portée l’après-midi qui est longue et recouvre l’entièreté du corps et des bras et enfin, la robe du soir qui est beaucoup plus luxueuse, avec un décolleté et des manches courtes. Comme « manteau », on trouvera des capes, des cols en fourrure, des étoles,….

Les coiffures prennent de plus en plus de place et de volume, les chapeaux sont donc adaptés à ces coiffures.

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Comme chaussures, la mode est de porter des bottines en cuir ; avec des boutons comme fermeture.


LA SOCIÉTÉ Conditions de vie : Prolétariat

La bourgeoisie d’affaires de la Belle Epoque représente moins de 3%

La nouvelle classe ouvrière, le prolétariat,

de la population, une infime minorité donc. Ils sont les seuls à pouvoir

travaille toute la journée dans des conditions

voter jusqu’à la fin de la Belle Epoque. La bourgeoisie tire cette

très difficiles, soit dans des usines surpeuplées

hégémonie politique de la grande place qu’elle occupe au niveau

Quelle Belle époque…

et insalubres entourés de machines, soit dans des puits de mines. Ils travaillent entre 12h et

économique : contrairement aux nobles d’Ancien Régime, ils ne

15h par jour, 6 jours/semaine, le tout pour un

doivent plus seulement leur place dans la société à des titres ou à des

salaire qui leur permet à peine d’assurer un

privilèges, mais à leur capital, aux actions qu’ils possèdent, et aux

minimum vital. Ils n’ont pas droit aux vacances

bénéfices qu’ils tirent des entreprises qu’ils dirigent. Ils investissent

et bénéficient uniquement du dimanche pour

beaucoup dans l’immobilier et se font bâtir des maisons de Maitre

se reposer mais pas de quoi faire des folies,

dans les centres des grandes villes, mais aussi dans de nouveaux

car ils ont à peine assez d’argent pour nourrir

domaines financiers comme la spéculation en bourse. Ceux-ci vivent

et loger leur famille. Cet argent est souvent

dans le luxe comparé à la classe ouvrière. Ils jouissent de tout le

amputé d’une partie, dépensée au cabaret. Ils

confort « moderne » dont ils ont besoin : domestiques, loisirs,

travaillent dans de mauvaises conditions d’hygiène : le bruit, la chaleur ou le froid, le trop peu de pause, les maladies qu’ils se transmettent,… Heureusement, durant la Belle Epoque, la médecine a énormément évolué ce qui diminue le nombre de maladies. Cependant, le coût des soins est élevé. Dès lors, les aides sociales vont progressivement se créer. Ils vivent dans des maisons comportant une à deux pièces avec Papa, Maman et plusieurs enfants (souvent plus de quatre). Ils ne disposent que d’un poêle et de quelques ustensiles de cuisines. Ils se lavent à la bassine, dans un eau souvent glacée. Pour « arrondir » le salaire du père, les enfants travaillent, et les femmes peuvent accéder à certains emplois subalternes et payés moins chers que les hommes. Les revenus d'une famille ouvrière sont vite dépensés:

plus de la

moitié part dans la nourriture, le reste pour

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le chauffage, l'éclairage et le loyer, peu pour les vêtements et pratiquement rien pour les loisirs. Ils n'ont pas beaucoup d’économies. Les ouvriers sont souvent touchés par l’alcoolisme et les maladies. Ils

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Conditions de vie : Bourgeoisie

ont une espérance de vie de seulement 30 ans au début du XXe siècle.

Charles Hermans, A l’aube, 1875

réceptions, électricité… Ils aiment s’informer en lisant la presse, lire des romans à la mode, se reposer à la campagne, discuter argent, aller à l’opéra, la chasse, faire des promenades, etc. Ils aiment aussi organiser des banquets avec l’aide de tous leurs domestiques où ils mangeront jusqu'à ne plus pouvoir marcher. La femme ne doit pas travailler dans ce milieu mondain mais elle doit quand veiller à ce que son intérieur soit bien entretenu pour recevoir ses visiteurs.

#1


LA SOCIETE Métiers: Prolétariat La Belle Epoque est le début de

l’industrialisation. Grâce à celle-

Belle Epoque la bourgeoisie prend

se créer dans les usines

le dessus sur la société et influence

Quelle Belle époque…

(métallurgie, sidérurgie, armes,

celle-ci de part sa fortune et ses

textiles, briques) donc dans les

i d é o l o g i e s : C ’e s t l a c l a s s e

villes. On va appeler cette

dominante. En effet, grâce à son pouvoir sur la presse,

nouvelle classe sociale de

l’enseignement, la mode, la haute

travailleurs urbains, souvent émigrés des campagnes, le prolétariat. On peut séparer en trois groupes cette

bourgeoisie peut affirmer ses propres valeurs et idées. Cette

classe : on aura tout d’abord les artisans qui se distinguent des ouvriers plus

grande bourgeoisie est constituée

grâce à leur statut social qu’à leurs revenus, ensuite, il y a les ouvriers qui

des entrepreneurs industriels, des

travaillent dans les usines (ouvriers de grandes industries) et enfin arrivent les

banquiers, des directeurs de

mineurs qui représentent le dernier échelon de la pyramide sociale. On différencie bien ces différentes catégories d’ouvriers par leurs salaires et leurs conditions de travail. S’il reste encore des paysans dans les campagnes, cette classe sociale représente la plus grande partie de la population belge durant la

La Belle Epoque va être le début d’une émancipation relative des femmes,

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certaines vont atteindre des postes dits

non qualifiées dans les usines (textiles

2015 - 2016

Métiers : Bourgeoisie Comme on s’en doute, durant la

ci, énormément d’emplois vont

Option Histoire

#3

« d’hommes ». Par exemple, elles accèdent à certains postes d’ouvrières

compagnies ferroviaires et maritimes, des grands propriétaires, des grands négociants, des hauts fonctionnaires, des avocats,… Cette classe sociale allie donc

mais aussi dans la métallurgie), de

pouvoir politique, économique

secrétariat pour la bourgeoisie, de

et social.

comédienne, …


LES IDÉOLOGIES POLITIQUES

#4

Héritier direct de Marx, le Parti Ouvrier Belge (POB) naît en 1885. Ils sont contre le vote censitaire qui empêche complètement aux ouvriers de participer à la vie politique. Le parti est créé par l’association de nombreux syndicats ouvriers, caisses de mutuelles, etc… C’est notamment grâce à ce parti et ses militants que nous devons le suffrage universel et la plupart des conquêtes sociales en matière de droit au travail. Cependant, faute de droit de vote, le POB n’arrivera à se faire entendre et à prendre du pouvoir que via l’organisation de grèves massives et de manifestations de rue, souvent meurtrières. Il faudra attendre 1893 et 1919 pour le ses efforts paient

Quelle Belle époque…

et que le suffrage devienne universel. Face à ces deux « piliers », où se retrouvent les bourgeois et

L’anarchisme, contrairement aux autres idéologies

C’est lors de la Belle Epoque que se structurent

se base l’idée que la société doit être

toute la classe au pouvoir en Belgique, une idéologie va

les « Etats Nations ». Après la Révolution

s’adresser à tous les « laissés pour comptes » de la

débarrassée de l’Etat, vu comme l’instrument de

française, les états européens se centralisent et

Révolution industrielle : la marxisme.

domination des riches sur les pauvres. Très actifs à

se libéralisent. La Belgique, née en 1830, fait

Dessinée par l’Allemand Karl Marx dans les années 1840, ce

la fin du XIXe et au début du XXe siècle, ils

figure d’Etat libéral modèle au XIXe sicle.

courant propose au prolétariat de prendre le pouvoir qui lui

s’illustreront tragiquement en orchestrant de

Cependant au XIXe siècle, la société est assez

nombreux attentats en Europe pour essayer de

inégalitaire! C’est dans ce contexte particulier

déstabiliser les Etats.

que vont se structurer toutes les familles politiques issues de la Révolution Industrielle, encore actives aujourd’hui. De la Révolution de 1830 jusqu’aux années 1840’ , c’est la période de l’Unionisme. Les opinions antagonistes (libéraux et catholiques) se coalisent pour contrer l’ennemi hollandais représenté par Guillaume d’Orange et les « orangistes ». Ce mouvement victorieux donnera naissance à la Belgique.

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2015 - 2016

parti libéral.

travailleurs) : tout ce qu’il faut faire, c’est prendre conscience aux dominés de ce fait et renverser la vapeur. C’est la « lutte des classes ». Les héritiers de Marx vont militer pour une société plus égalitaire, ou chacun peut prendre la parole. Le combat pour le droit de vote est donc le premier objectif de ces marxistes qui vont bientôt se diviser en deux : les socialistes, plus modérés, et les communistes, révolutionnaires.

de manière très logique, le parti Libéral. Dès 1846

le parti catholique. Durant tout le XIXe siècle, la Belgique est divisé en deux

VS

« piliers » et chacun doit se positionner dans l’un ou l’autre : libéral (libres penseurs, loges francs-maçonnes, enseignement officiel, associations

idées de la Révolution. Nombre d’intellectuels et

laïques etc…) ou catholique (Eglise, enseignement libre, scouts,

de citoyens (ayant le droit de vote à l’époque) ont

associations caritatives confessionnelles,…)

aidé à l’ascension de ce parti. Parti de la

Farouchement hostile à la Révolution et à l’héritage des Lumières, le Parti catholique se positionne comme conservateur et siège à droite jusque 1914.

bourgeoisie industrielle, il siège à gauche de Frère Orban, liégeois et fondateur du

autre depuis toujours (le prolétariat, soit les 95% de

Le deuxième parti à s’organiser est le grand rival historique du parti libéral :

nouveau parti qui se positionne en héritier des

Option Histoire

(minoritaire : ici les 2 ou 3% de bourgeois) domine une

Le premier parti à se constituer en Belgique est, a lieu un congrès à Bruxelles, où se structure ce

est refusé par la bourgeoisie. Selon Marx, une classe

l’Assemblée jusqu’à l’arrivée du POB.


LA COLONISATION : LE FARDEAU DE L’HOMME BLANC ?

#5

Outre les nombreuses et nouvelles découvertes scientifiques, l’opulence artistique et culturelle, la Belle Epoque était également la période de l'impérialisme et du colonialisme. L’auteur britannique Rudyard Kipling en fait l’éloge ironique dans son poème The White Man’s Burden, qui est en fait un avertissement au sujet des responsabilités morales et financières des colons. Ces derniers étaient bien sûr convaincus du bienfait de leurs conquêtes puisqu’ils ne voulaient que sauver ces « pauvres âmes » de l’ignorance bestiale dans laquelle ils vivaient. Pourtant, nous allons ici

Quelle Belle époque…

questionner ces « causes humanitaires » qui permettent de lever un coin du voile sur les zones d’ombre de la « Belle Epoque »

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Le Fardeau de l’Homme Blanc (1899)
 (Version adaptée) R. KIPLING

« Oh Blanc, reprends ton lourd fardeau: Envoie au loin ta plus forte race,
 Jette tes fils dans l’exil
 Pour servir les besoins de tes captifs; Pour -lourdement équipé- veiller
 Sur les races sauvages et agitées,
 Sur vos peuples récemment conquis,
 Mi-diables, mi-enfants.

Cette photographie fut prise à Liège lors de l’exposition universelle de 1905.

Oh Blanc, reprends ton lourd fardeau:
 Non pas quelque oeuvre royale,
 Mais un travail de serf, de tâcheron
 Un labeur commun et banal.

On peut apercevoir au loin le « Water chute », une attraction digne d’un grand parc créée spécialement pour l’occasion. Au premier plan, c’est la reconstitution d’un village sénégalais. En effet,

Les portes où nul ne t’invite
 La route où nul ne t’assiste
 Va, construis-les avec ta vie,
 Marque-les de tes morts!

durant la belle époque, il existait de véritables zoos d’indigènes où des noirs étaient exposés sans aucune considération. Ici, à Liège, une véritable reconstitution d’un village sénégalais où les visiteurs de l’exposition pouvaient se balader pour voir « comment les indigènes se

Oh Blanc, reprends ton lourd fardeau;
 Tes récompenses sont dérisoires:
 Le blâme de celui qui veut ton cadeau,
 La haine de ceux-là que tu surveilles. La foule des grondements funèbres
 Que tu guides vers la lumière:
 « Pourquoi dissiper nos ténèbres,
 Nous offrir la liberté? »

comportaient». Il existe de nombreuses photographies de zoos d’indigènes prises notamment dans diverses expositions universelles. Ces photos Caricature inspirée du poème de Kipling, publiée dans le Life (1899), représentant les difficultés aux quelles l'homme blanc doit faire face en endossant ce dur fardeau.

paraissaient pour l’époque tout à fait normales et banales tout comme les zoos d’indigènes. Quel lourd fardeau en effet que d’entretenir ces attractions dont peu de « participants forcés » rentraient vivants.


LA MUSIQUE

#6

La musique populaire va, comme le classique, défendre la nation et diffuser un message patriotique au travers de ses paroles souvent triviales. C’est aussi une période qui connait le tout début de la diffusion de la musique noire américaine.

Quelle Belle époque…

La musique populaire

Athénée Léonie de Waha

C’est l’époque des cafés-concert, des salles

Le jazz nait outre-Antlantique vers la fin du XIXe siècle.

de spectacles et des cabarets. C’est une

Basé sur des rythmes de chants d’esclaves, de chants

période où la musique populaire connait un

religieux « gospel » et de thèmes traditionnels venus

véritable essor et où l’on chante tout ; la vie

des colons blancs, la culture afro-américaine se

des gens, la fille croisée au coin de la rue et

réapproprie son histoire pour créer un véritable

même la polka que danse les anglais (La

mouvement musical qui va , à son tout, inspirer tous

polka des english de Victor Lejal est un

les genre musicaux classiques. Traduit en rythmes

énorme succès populaire). En bref, c’est une

issus du solfège et ramené en Europe, les

musique festive sur fond de misère sociale

compositeurs vont pouvoir s’en inspirer pour en tirer

qu’on entend tout le temps et partout. Son

une nouvelle matière. Le Golliwogg’s cake-walk de

Mistinguett en 1911 au Moulin

développement se fait aussi avec les

Debussy est, par exemple, inspiré de ces rythmes.

Rouge.

nouvelles technologies puisque l’époque

Tout cela donne naissance à deux styles de « jazz » qui

permet désormais les premiers

vont rapidement se populariser. D’un côté se

enregistrements musicaux. La radio, à partir

développe le « Ragtime » au tempo “déchiré” qui

de 1914, diffuse enfin toute cette musique

s’adresse à des compositions pour piano. De l’autre, il

pour terminer de populariser les premières

s’agit du « blues » qui raconte la détresse des noirs en

« stars » de la chansons. Leurs noms vous

Amérique. Les orchestres prennent aussi leurs envols

sont peut-être encore familier; ils s’appellent

avec les Marching Bands, ces orchestres qui jouent

Mistinguett, Polaire ou Maurice Chevalier. Il

notamment aux enterrements et plus tard se

vont être les premiers chanteurs à accéder à

professionnalisèrent sous le nom de Dixieland. C’est

une gloire nationale et international par le

la naissance d’un nouveau genre qui va prendre

biais des leurs enregistrements.

l’importance qu’on lui connait aujourd’hui et inspirer

Photo d’un bal rue Montmartre le 14 juillet 1916

Option Histoire

Le Jazz

tant de musiques allant du classique au Rock ‘n’ Roll.

Scott Josplin (1867-1917), un des plus grands compositeurs et pianistes de Ragtime. Il est titulaire d’un prix Pulitzer à titre posthume.

Photo de l’orchestre Buddy Bolden’s Band, l’un des plus célèbres de la Nouvelle Orléans,

2015 - 2016

1905.


LA MUSIQUE

#7

Kiosque d’Avroy Cette photo de Liège nous présente le kiosque d’Avroy. Construit en 1852 et détruit finalement en 1931, celui-ci marquera la vie des bourgeois liégeois de la belle époque. Ce kiosque à musique était placé à peu près face à la rue Darchis et fut remplacé par le kiosque qui est

Quelle Belle époque…

devant le mad café et que tous les liégeois connaissent aujourd’hui. Notons qu’en dehors de la musique symphonique, il y avait également de la musique jouée dans des kiosques comme la musique de bal ou celle de petites fanfares. La majorité des bourgeois passaient leurs journées à se balader sur le boulevard d’Avroy, à l’époque complètement piétonnier, faisant ainsi du kiosque une des principales attractions de leur balade. Les kiosques à musique sont véritablement un symbole de la musique à la belle époque. A priori, nous pourrions supposer qu’il s’agit là d’une

https://yabbedoo.files.wordpress.com/2011/05/opera_paris.jpg

« démocratisation culturelle » puisque la musique se joue en public. Néanmoins, il faut souligner que n’importe qui ne peut pas aller se balader et écouter de la musique, seuls les bourgeois en ont le temps. De plus, il faut être bien habillé et avoir la « dégaine » du bourgeois pour cela.

Palais Garnier, 1875 Construit au coeur de Paris, l'opéra Garnier est un des nombreux exemples architecturaux qui prouvent que l'art

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 Option Histoire

de la Belle Epoque était présent dans tous les milieux. La surcharge d'ornements, les multiples lampes, le lustre imposant, l'utilisation de l'espace afin d'améliorer l'acoustique et la lumière, la position stratégique de l'orchestre en gradins ainsi que les décorations et la fresque de la coupole sont une preuve de l'exubérance de cette époque.

2015 - 2016


LES ARTS

#8

La Porte de l’Enfer, Auguste Rodin, 1880-1890. Cette installation était une commande du Musée des Arts Décoratifs de Paris et représente la Divine Comédie de Dante. Le portail est composé de six sculptures individuelles, dont Le Penseur.

Romantisme 1820-1860

Celui-ci est une représentation de Dante lui-

Thèmes : mythologie, nature, sentiments

Quelle Belle époque…

Caractéristiques : engouement pour l’émotionnel, la passion ; usage des couleurs ; désordre pictural ; sentimentalisme ; culte du Moyen-Age

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même et diffère des sculptures habituelles mettant en scène l’action de réfléchir, cellesci étant généralement Athéna. Cette installation s’inscrit dans une période où les

Les Demoiselles d’Avignon, Pablo Picasso, 1906. Considéré comme un des premier tableaux cubiste, Picasso y déconstruit les images en formes géométriques, usant de couleurs vives, faussant ainsi la perception de la réalité.

travaux de Freud de réflexion sur l’Homme placent ce dernier au centre des préoccupations spirituelles et intellectuelles.

1820

1860

Romantisme >< Style académique

1870

1890 Cubisme&Fauvisme

Naturalisme

Naturalisme 1860-1870 Thèmes : l’Homme, la science, la nature Caractéristiques: suit les développements scientifiques du siècle en représentant des sujets scientifiques ; réalisme ; vivacité ;

Impressionnisme 1870-1890 Thèmes : la nature, les jeux de lumières, l’Homme Caractéristiques : la peinture se fait de plus en plus à l’extérieur, les peintres jouent sur la lumière pour représenter le mouvement, les techniques de poses de la couleur se diversifient (pointillisme…)

Un enterrement à Orlans, Gustave Courbet, 1850. Cette peinture suscita critiques et controverses car il s’agit d’un enterrement, sujet trivial et tabou à l’époque, où sont de plus représentés non seulement les membres du clergé et de la haute société mais également les femmes et les membres de la classe ouvrière, une première pour l’époque. Le format rappelle de plus celui utilisé pour dépeindre les scènes religieuses, ce qui irrita l’Eglise ; enfin, l’attachement de Courbet à représenter le réel lui valut des critiques de la supposée laideurs des figurants.

Meules (fin de l’été), Claude Monet, 1890. Cette peinture fait partie d’une série de vingt-cinq tableaux (Les Meules), représentants tous les mêmes meules sous différents angles et peintes à différents moments de la journée afin de profiter au maximum des infinies possibilités des jeux de lumière offertes par les éléments et les saisons (levers et couchers de soleil, temps de pluie ou de vent, début ou fin de l’été,…).


LA PHOTOGRAPHIE La photographie reste un art assez nouveau à la Belle Epoque. Bien que de nombreuses personnes aient contribué à l’amélioration de la photo à travers le temps, on doit son invention à Joseph Nicéphore Niépce. La photographie marquera la belle époque par ces différentes utilisations mais également par son influence sur les autres arts.

Quelle Belle époque…

Différentes utilisations

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Photographie de personnes

Photographie de presse Le style principal de la Belle Epoque est le portrait et la photographie de famille. Dès le XIXe siècle, la photographie se démocratise et il devient normal pour toutes famille de se faire photographier dans un des nombreux studios de manière régulière.

Influence sur les autres arts La photographie a fortement influencé les autres arts et principalement la peinture. Avant l’invention de la photographie, la peinture avait comme devoir de représenter la réalité. Suite à l’apparition de la photographie, tout le monde se rend compte que la photo est l’art parfait pour représenter la réalité. Cela permet alors aux autres arts de pouvoir exprimer leur lyrisme et leur imagination.

La photographie dans des journaux commence également à être de plus en plus présente. Les débuts de la photographie de presse remonte donc à la Belle Epoque même si cette manière d’illustrer ne se développe vraiment qu’après 1914.

#9


LE CINÉMA

Quelle Belle époque…

George Meliès

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 Option Histoire 2015 - 2016

George Méliès, est un acteur important dans l'histoire du cinéma français ; propriétaire d’un théâtre, il donnait des spectacles de grande illusion, était un créateur de costumes, de décors, un metteur en scène, un directeur de casting. On peut dire qu’il était très polyvalent. Pionnier du cinéma, George Méliès va fonder sa propre société de production qui se nommera Star Film. Il réalise de très nombreux films dont le célèbre « voyage dans la lune ».

Frères Lumière:

En France, le cinéma va débuter avec les Frères Lumière. Il s'agit de deux frères, Louis et Auguste, qui vont inaugurer le cinéma français. Ces ingénieurs et industriels sont connus mondialement comme les « inventeurs » du cinéma. En effet, ils ont mis au point une caméra qui pourra enregistrer et projeter des images animées. Ce sont les deux frères qui ont commencé à faire du cinéma en l'industrialisant et en le rendant commercial, ils se revendiquaient d'ailleurs comme des industriels et non pas comme des réalisateurs.

#10

William Kennedy Laurie Dickson

Né le 3 aout 1860, William Kennedy Laurie Dickson, d’origine française, va passer toute sa carrière aux Etats-Unis. E n e ff e t , i l v a b e a u c o u p travailler avec Edison (présenté ci-dessous). C’est un inventeur, p r o d u c t e u r, r é a l i s a t e u r, scénariste et acteur. Il va être le premier réalisateur et premier acteur de film aux USA. Thomas Edison

Thomas Edison est né le 11 Février 1847 à Milan, dans l’Ohio. C’est l’un des inventeurs du cinéma et de l’enregistrement du son. Edison va aussi créer sa propre entreprise cinématographique en 1908, Edison Trust, qui s’occupe de toute la production cinématographique des Etats-Unis. Il ainsi eu le monopole de la vente de pellicules et recevait l’argent des taxes de la part des salles qui utilisaient ses projecteurs. Il monopolisait presque la totalité du monde du cinéma aux États-Unis.


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