Le cheval de sport belge - Septembre/Octobre 2021

Le cheval de sport belge

Malgré les aléas, les Jeux restent les Jeux : c’est un objectif sur lequel les athlètes de la terre entière ont les yeux rivés pendant 4 ans et qu’ils ne voudraient jamais manquer, quelles que soient les circonstances.

Encore une fois, les J.O. de Tokyo ne nous auront pas déçus, bien au contraire.

Au pays du soleil levant, le 7 août dernier, les cavaliers belges nous ont fait vibrer en remportant la médaille de Bronze par équipes, une performance olympique belge dont la dernière expression remontait déjà à 1976 ! Nous leur rendons un hommage mérité dans les pages qui suivent.

Existerait-il une histoire d’amour entre le SBS et les Jeux Olympiques ? Souve nons-nous de Rio en 2016 : médaille

d’Or pour Rêveur de Hurtebise (France), médailles d’Argent de HH Azur et Barron (USA) et médaille d’Argent individuelle d’un certain All-In (déjà lui …) pour la Suède. Sans oublier la médaille d’Or par équipes (GB) de l’inoubliable Sanctos van ‘t Gravenhof à Londres en 2012. Les représentants SBS ont donc toujours été présents sur les podiums des trois dernières olympiades !

Une certitude : pour le Studbook SBS les lauriers olympiques ne connaissent pas les frontières. C’est avec une satisfaction immense que nous avons retrouvé l’équitation suédoise, fluide, précise et tellement naturelle de Peder Fredricson et de ses équipier(e)s. Ainsi que l’expé rience, la classe et la rage de vaincre des membres de l’équipe américaine qui nous ont encore une fois montré qu’il

fallait compter sur eux lors des grandes échéances.

Un podium japonais au-delà de toutes les espérances pour le Studbook SBS : deux nouvelles médailles (Or et Argent) pour All-In et une médaille d’Argent pour Don Juan Van de Donkhoeve. Quel formidable catalyseur pour notre notoriété interna tionale, alors que nous nous préparons à prendre part au salon Equitana de Lexington (Kentucky) et à la Fieracavalli de Vérone.

Tout ce qui précède, nous le devons à la détermination de nos éleveurs et à l’œil avisé de nos jurys d’expertises et de concours, sans qui rien ne serait. Et à la qualité de notre élevage, représenté par un de nos ambassadeurs les plus illustres, Kashmir van Schutterhof, né chez Willy

Au sommaire :

van Impe à Herzele, qui signait la paternité de plusieurs chevaux parmi les plus en vue à Tokyo.

Il n’en reste pas moins qu’il faut continuer à progresser, rester parmi les meilleurs, s’adapter au marché car la sélection ne connaît pas de fin. Pour y arriver, certaines échéances afficheront leurs grands retours après la crise sanitaire, telles que le concours de Ghlin (2 et 3 octobre prochains) et l’International Selection Show (4,5 et 6 mars 2022).

En espérant que vous prendrez beaucoup de plaisir à la lecture de ce numéro parti culièrement étoffé et sportivement vôtre.

Dr Marc PIERSON Secrétaire général

• J.O. 2021 L’or et l’argent pour les SBS à Tokyo ! P. 2-3

• CHEZ NOS ELEVEURS Marie-Aline Helleputte, éleveuse passionnée et ambitieuse p. 4-5

• VU DE FLANDRE Brigitte de Biolley, une vie dédiée aux chevaux P. 6-7

• CHEZ NOS ELEVEURS Le SBS sur le terrain, à la rencontre de nos éleveurs p. 8

• NEWS FROM USA La famille Springsteen, le talent dans le sang p. 9

• THE SUMMER BREEDING SHOW Pari réussi pour Libramont 2021 ! p. 10-11

• INTERNATIONAL SELECTION SHOW 2022 Le nouveau règlement p. 12

• LE CONSEIL VETERINAIRE Comment protéger son cheval de la rhinopneumonie ? p. 13

• SANTE Une histoire de sabots p. 14

• ELEVAGE Le travail à la longe (II) p. 16

J.O. 2021 L’or et l’argent pour les SBS à Tokyo !

Plusieurs SBS étaient engagés aux J.O. de Tokyo, tandis que d’autres se tenaient prêts en réserve pour un éventuel remplacement. Alors qu’elle se réjouissait d’entamer l’épreuve de cross, Lara de Liedekerke a dû renoncer après l’épreuve de dressage avec ALPAGA D’ARVILLE, suite à une malencontreuse blessure du fils de Wandor van de Mispelaere. Trois SBS disputaient l’épreuve d’obstacles : DELUX VAN T&L en individuel sous la selle de Niels Bruynseels, membre de l’équipe belge (mais remplacé par Pieter Devos et Claire Z pour la compétition en équipe), DON JUAN VAN DE DONKHOEVE avec Jessica Springsteen (pour les USA), ALL-IN et Peder Fredricson (pour la Suède). L’équipe belge revient avec le bronze et deux SBS se classent au sommet : l’or pour ALL-IN et l’argent pour DON

Un scénario inespéré

La joie de nos cavaliers sur le podium de la compétition olympique de saut d’obstacles faisait plaisir à voir et nous l’avons tous intensément partagée à l’issue d’une finale palpitante. Un énorme bravo et un grand merci à nos cavaliers pour leur détermination, leur sportivité et leur esprit d’équipe !

Cette médaille de bronze est le fruit d’un travail de de préparation et de sélection observé depuis de longues années, peut-être même depuis 1976, date du

dernier rendez-vous avec le podium olympique pour l’équipe belge.

Le mérite de nos quatre mousque taires est d’autant plus grand qu’il faut bien reconnaître que la finale individuelle avait semé un certain doute, une frustration et même une terrible déception pour deux de nos cavaliers. Mais la suite des événements a prouvé leur réalisme et leur capacité à rebondir : c’est le propre des grands champions !

Même s’il est d’une interprétation plus facile pour le grand public, le nouveau règlement de la compétition a suscité de nombreuses critiques et devra très probablement, après une réflexion en profondeur, être revu.

Sur le plan de l’élevage, les chevaux enregistrés dans les Studbooks belges ont largement contribué au succès de nombreuses nations engagées. A commencer par la Suède dont le mérite est unanimement reconnu et la victoire

amplement méritée. Les Scandinaves, qui ont fait la démonstration d’une équitation fluide et respectueuse des chevaux, avaient sellé pour l’occasion deux produits de Kashmir van ‘t Schut terhof : H&M INDIANA (BWP) et le SBS ALL-IN. Celui-ci a donc offert à Peder Fredricson – et au Studbook SBS - trois médailles en deux Olympiades, une performance qui risque fort de rester inégalée durant de longues années ! M.

JUAN !

Pierson

Le SBS ALL-IN a mené Peder Fredricson et la Suède jusqu’à la première marche du podium

La médaille de bronze pour l’équipe belge Obstacle

Pictures

Caremans

Quelques jours après sa médaille d’or par équipe et la médaille d’argent individuelle aux Jeux Olympiques de Tokyo, le Studbook SBS a téléphoné à l’éleveur de ALL-IN (2006, Kashmir van Schuttershof x Andiamo), M. Bas Huijbregts, à Rijsbergen aux Pays-Bas. Le naisseur de ALL-IN est-il étonné par les performances de son produit ? Un peu tout de même. Nous avons également ressenti de la fierté. Mais ce n’est pas la première fois que Bas Huijbregts est témoin du succès de son cheval car ALL-IN brille déjà dans les championnats d’Europe et les Jeux Equestres Mondiaux. Est-ce que ce cheval dispose de chaque atout – comme son nom l’indique d’ail leurs – pour être un vrai champion ? La réponse est : a-b-s- o- l u-m-e-n-t !

Une Olympiade inoubliable

H&M ALL-IN et Peder Fredricson font équipe depuis de nombreuses années. Le fils de Kashmir Van Schuttershof a trouvé sa place dans la campagne

suédoise du côté de Malmö, comme nous l’avons appris lors d’une interview avec le cavalier il y quelques années. Le sud de la Suède offre un climat doux qui lui permet de passer beaucoup du temps à l’extérieur. Peder Fredricson nous avait également confié que sa vie structurée est à la base de son bien-être. ALL-IN a reçu le temps nécessaire à la guérison d’une blessure et s’est présenté en excel lente forme à Tokyo. ALL-IN a sauté pour l’argent individuel et pour l’or par équipe, faisant des cavaliers suédois les meilleurs du monde, après un barrage époustouflant entre la Suède et les USA. L’interaction avec son cavalier était exemplaire et le résultat inoubliable. En fait les trois cavaliers suédois disposaient d’un cheval issu d’un élevage belge. Mais le SBS ALL-IN était incontestablement le plus rapide des trois ! « ALL-In est vraiment un cheval très spécial et il l’a toujours été. Mais à vrai dire, je n’avais jamais pensé qu’il serait capable de tels exploits », reconnaît son éleveur.

DON JUAN VAN DE DONKHOEVE :

Oui, Utopia est toujours en vie, mais cette année nous ne l’avons pas mise à l’élevage ».

Le Studbook SBS s’est aussi entretenu avec Gustaaf Quintelier, l’éleveur de DON JUAN VAN DE DONKHOEVE (Bamako de Muze x Diva van de Donkhoeve, par Heartbreaker), co-auteur avec Jessica Springsteen de la médaille d’argent par équipe pour les USA. Gustaaf Quintelier est expérimenté. Mais c’est également un “horseman” à l’état pur. L’expérience de Gustaaf, de son épouse Magda et de sa fille Katrien en dit beaucoup sur la qualité des chevaux qu’ils produisent.

L’importance d’un nom « J’ai apprécié fortement le fait qu’ils ont gardé intact le nom du cheval », s’enthou siasme Gustaaf. En Flandre, on dit souvent que « tout enfant a besoin d’un nom ». Ceci devrait être le cas pour les chevaux également. L’ajout d’un affixe se doit d’être respecté, pour que l’on puisse situer l’élevage dont ils proviennent. Car souvent, le nom de l’élevage disparait lors de la vente d’un cheval. Il y a quelques années, le Studbook SBS a d’ailleurs fait des démarches pour que les affixes soient respectés. Depuis, ils se perdent moins dans la nature... Ce fut le cas avec Don Juan van de Donkhoeve et d’autres chevaux participant aux J.O. Au grand bonheur de leurs éleveurs…

Van de Donkhoeve ou la famille Quintelier à Hamme C’est dans le pays de Waes que Don Juan a vu le jour en 2009 chez son éleveur Gustaaf Quintelier. « Mon épouse Magda et notre fille Katrien ont encore vu sauter sa grand-mère maternelle, Utopia Van de Donkhoeve, avec Pieter Devos lors de Jeux Equestres Mondiaux en 2010 à Lexington…

Un cheval stratège et intel ligent, qui étudie l’obstacle

Ce n’est pas la première fois que notre studbook s’entretient avec Bas Huijbregts au sujet du fleuron de son élevage. « J’ai toujours eu confiance en Kashmir van Schuttershof pour mon élevage, et ALL-IN en est un excellent exemple. Il n’est pas le seul, j’ai sailli 7 ou 8 fois avec l’étalon, et 5 de mes produits sautent au niveau inter national. Tous disposent d’une très grande puissance, d’une excellente technique et de beaucoup de respect. Mais il y a plus que ça : les produits de Kashmir sont intelligents, comme s’ils étudiaient d’abord l’obstacle, avant de travailler selon une stratégie qui mène à la victoire. C’est frappant. »

La puissance ne suffit plus « ALL-IN a été sevré durant le mois de novembre de son année de naissance, comme c’est le cas pour tous mes poulains », se souvient Bas Huijbregts. « Sa mère était la jument Fortune, une jument adorable,

A Tokyo, l’équipe américaine a gagné la médaille d’argent après des parcours très rapides et sans faute des trois chevaux, dont Don Juan van de Donkhoeve sous la selle de Jessica Springsteen, dans un barrage contre la Suède. « Quelle perfor mance », s’exclame le naisseur. « Ceux qui ont pu suivre le barrage ont certainement remarqué que c’est l’union du cheval et de la cavalière qui font la force. L’un ne serait rien sans l’autre. Et le cheval le sait ! ».

Don Juan est-il encore entier ?

« Si vous saviez le nombre de fois qu’on m’a posé cette question. J’aimerais bien connaître la réponse moi-même ! », reconnaît l’éleveur. Les listes de départ et les résultats officiels mentionnent Don Juan van de Donkhoeve avec un S (= stallion). Sa génétique serait très intéres sante pour l’élevage. « Quoi qu’il en soit, Don Juan nous a quitté comme poulain et a poursuivi son chemin jusqu’aux Jeux Olympiques. C’est le rêve de chaque éleveur. Mais il a également trouvé en Jessica Springsteen une cavalière avec laquelle il travaille merveilleusement bien. Le couple fait du beau travail ensemble. Et tout le monde a pu le constater à Tokyo ! ». P. Borgenon

par Andiamo. Je suis allé voir à maintes reprises Kashmir van Schuttershof dans le concours des 6 ans. Cet étalon m’a conquis du premier coup et je n’ai pas hésité à lui confier mes juments. ALL-IN est resté chez nous jusqu’à ses 4 ans. Finalement, mon expérience m’apprend que c’est sur la scène des concours que l’on découvre la vérité sur la qualité d’un cheval. Et je confirme une nouvelle fois : il nous faut élever des chevaux intelligents, la puissance à elle seule ne suffit plus ! »

P. Borgenon

ALL-IN : “Je reste impressionné par sa performance”

“Un suspense que je ne suis pas près d’oublier !”

Le SBS DON JUAN VAN DE DONKHOEVE remporte la médaille d’argent par équipe sous la selle de Jessica Springsteen (USA)

À gauche : Peder Fredricson et le SBS ALL-IN À droite : La délégation suédoise avec Henrik Von Eckermann (KING EDWARD), Malin Baryard-Johnsson (H&M INDIANA, fille de Kashmir van Schuttershof) et Peder Fredricson (ALL-IN, également par Kashmir van Schuttershof)

Les naisseurs de DON JUAN VAN DE DONKHOEVE, M. et Mme Gustaaf Quintelier, ont été mis à l’honneur par le SBS, à l’occasion du Championnat de Belgique des Jeunes Chevaux à Gesves

Lara de Liedekerke et le SBS ALPAGA D’ARVILLE (Wunder Boy van de Zuuthoeve x Shamaraan XX)

Niels Bruynseels et le SBS DELUX VAN T&L (Toulon x Landetto)

©Dirk Caremans

©Dirk Caremans

Le naisseur de ALL-IN, Bas Huijbregts, félicité à Gesves par le président du SBS, Marcel Poulain, à l’occasion du Championnat de Belgique des Jeunes Chevaux.

Marie-Aline Helleputte, éleveuse passionnée et ambitieuse

Propriétaire du cercle équestre La Licorne à Bièvre, cavalière internationale de dressage et administratrice du Groupement Hippique du Sud, Marie-Aline Helleputte – 38 ans – est aussi une éleveuse passionnée de génétique. Elle a récemment donné une nouvelle impulsion à son élevage, notamment en lui donnant un nouvel affixe, celui « des Rives ». Rencontre.

Originaire de Bruxelles, c’est à Bièvre que Marie-Aline Helleputte a construit sa carrière dans le milieu équestre. C’est en effet aux confins des provinces de Namur et de Luxembourg, le long de la Nationale ralliant Bièvre à Bouillon, qu’elle a installé ses quartiers voici dix-sept ans. « J’avais terminé mes études d’architecte d’intérieur. Cela me plaisait, mais je ne me voyais pas travailler là-dedans », se souvient Marie-Aline, alors cavalière au Manège de la Cambre, qui projetait plutôt d’acheter une instal lation équestre « de préférence en-dehors de Bruxelles pour être plus proche de la nature et s’éloigner du stress de la capitale ». Durant un an et demi, la candidate acqué reuse a multiplié les visites décevantes jusqu’à ce jour d’avril 2004 et ce long périple vers Bièvre. Là, elle a

découvert des installations à l’abandon.

Et la magie a opéré ! « J’ai eu le coup de foudre pour les installations mais aussi pour leur potentiel et cette belle région. Il y avait 20 boxes, un manège couvert de 20x40 m, une piste extérieure, un peu de prairies et une habitation. Le tout sur 3 hectares. Je ne connaissais pas du tout la région mais son côté nature me convenait parfaitement. J’ai ensuite été séduite par la gentillesse des gens. »

Marie-Aline, alors âgée de 21 ans, a officiellement débuté son activité en août de la même année. Les aménage ments et transformations, étalés sur quinze ans, ont ensuite animé l’exis tence de La Licorne. « En 2007, nous avons rasé les boxes. Tous les chevaux étaient en prairie et nous avons reconstruit 28 boxes sur un mois et demi », raconte la Bièvroise d’adoption. « En 2008, nous avons construit une deuxième écurie de 8 boxes. Et l’année suivante, 4 boxes pour les poulinières. »

C’est en 2018 que La Licorne a enregistré ses derniers travaux. Mais plus qu’un nouvel aménagement, c’est une véritable transformation que le cercle équestre a opéré avec la construction d’une grande piste couverte de 30x66 m, d’une cafétéria et d’une piste extérieure de 43x80 m. « Depuis, c’est autre chose », sourit Marie-Aline, séduite et heureuse du résultat. « Grâce à ces aménagements, nous pouvons désormais tourner toute l’année. Avant, d’octobre à mars, nous étions limités avec une 20x40. A présent, nous pouvons étaler les événements sur toute l’année. C’est du 5 étoiles !

C’est beaucoup plus confor table... Commencer petit et adapter les installations en fonction des besoins était assurément une bonne chose. J’ai eu le temps d’analyser

et d’apporter les aménagements là où c’était nécessaire. Cela a permis d’éviter les erreurs et les regrets. »

Un investissement dans le sport

Bien que concentrée sur le dévelop pement de ses installations, Marie-Aline Helleputte n’a pas hésité à s’investir au sein du Groupement Hippique du Sud. En organisant des compétitions de dressage et de saut d’obstacles, mais aussi en intégrant les rangs du groupement comme administratrice et responsable de la commission de dressage. « Je trouvais cela important pour l’ouverture d’esprit. J’avais aussi envie de contribuer à faire vivre le dressage en province de Luxembourg. Il y a une superbe ambiance et une grande solidarité au sein de la discipline. Nous n’avons pas beaucoup de cavaliers mais nous n’avons pas à rougir de la qualité. Le GHS a d’ail leurs remporté l’inter-groupement voici deux ans à Ham-sur-Heure. L’état d’esprit dans l’équipe était incroyable. » Marie-Aline n’était pas montée en selle pour l’occasion mais elle a régulièrement porté bien haut les couleurs du GHS sur les pistes communautaires, nationales et même internationales jusqu’en 2019. « Je suis une cavalière tardive, mais je n’ai jamais arrêté de monter depuis mes 16 ans. Au départ, je recherchais juste le plaisir et n’avais aucun objectif de compé tition. » Ce n’est d’ailleurs qu’une fois arrivé à Bièvre que la cavalière s’est lancée avec Alanka du Bois d’Ansy (2000, Idolâtre x Grosso-Z). « C’était une jument de jumping mais nous avons rapidement bifurqué vers le dressage. » Après des débuts en régional et un passage au niveau communautaire avec Alanka, La cavalière a fait l’acquisition de l’alezan Flintstone (2010) aux Pays-Bas et a remporté les 5 et 6 ans avec lui en C2. Flintstone a ensuite arrêté de concourir suite à une blessure « mais j’espère pouvoir le relancer prochainement, c’est un guerrier en piste », s’enthousiasme MarieAline.

En 2017, c’est au tour de Zadarijke (2004, Prestige x Kelvin), elle aussi KWPN, de rejoindre les installations de La Licorne. « Elle était déjà confirmée sur l’Intermédiaire I aux Pays-Bas et elle m’a permis d’énormément évoluer dans mon

équitation. Un vrai cheval professeur, avec un caractère en or. C’est grâce à elle que j’ai pu obtenir ma sélection nationale et accéder aux concours internationaux. » A Deauville en juillet 2018, à Saumur en septembre de la même année et enfin au Mans en février 2019. « J’ai encore des paillettes dans les yeux », souligne MarieAline. « La blessure de Zadarijke en août 2019 a été un gros coup dur. Depuis, je me suis reconcentrée sur mes infrastructures. Mais là, je suis reboostée. Je prépare trois chevaux de mon élevage pour la compé tition, un hongre de 6 ans et deux juments de 4 ans. »

Le plus âgé, Jali de la Licorne (Bailamos Biolley x Negro), est assez tardif mais a pris un coup de maturité. « Je n’aurais pas parié sur lui au départ mais je trouve qu’il se dévoile de mieux en mieux chaque jour. Je lui laisse le temps d’évoluer. Il a du potentiel et débutera la compétition cette année. » Derrière, on retrouve sa propre sœur, Lady Galliani (2017), « ma petite perle », comme aime l’appeler sa cavalière et éleveuse. « Elle n’est pas très grande, doit encore un peu mûrir, mais elle se déplace comme un chat ! Elle trotte super bien. Elle sortira en concours en 2022, tout comme Louane de la Licorne.» Cette dernière est également une fille de l’étalon Bailamos Biolley. Sa mère est Eden de la Licorne, une fille du Hanovrien Longchamp (Lauries Crusador) qui a tourné en international sous la selle d’Amandine Prévost. « Louane est très bien dans sa tête. Je suis curieuse de voir comment elle va évoluer. »

L’affixe des Rives

C’est en 2007 que sont nés les premiers poulains de Marie-Aline sous l’affixe de la Licorne : Back-Gammon et Bohême. Deux poulains aux origines d’obstacle. Le premier est un fils de la SBS Quadrille du Bagnon (Krack C x Caprice de Sainte-Hermelle), alors que la deuxième est une fille du SBS Arpad des Six Censes (Major de la Cour x Dynamique). « J’ai commencé l’élevage juste pour le plaisir. Notamment celui d’avoir des poulains avec mes anciennes juments de sport. Je me suis améliorée au fur et à mesure, année après année. »

A cet égard, l’année 2016 a constitué un tournant, pour ne pas dire un nouveau départ. « Il y a eu une grosse remise en

LADY GALLIANI

GALLIANI BIOLLEY X NEGRO

Prodigy des Rives (Galliani Biolley), un fils d’Alanka du Bois d’Ansy (Idolâtre)

question, dans un but d’amélioration », confirme-t-elle. « J’ai acheté 30 hectares de prairie de l’autre côté du village, sur lesquels il y avait un bail agricole qui se terminait. J’ai beaucoup réfléchi à mon élevage et à la direction que je voulais lui donner. J’ai ainsi décidé de m’orienter exclu sivement vers le dressage, ma discipline de prédilection. L’idée est de pouvoir réaliser la promotion de mes produits et de les sortir moi-même en compétition. »

Et pour marquer le coup, Marie-Aline n’a pas hésité à changer l’affixe de son élevage. Les produits « de la Licorne » ont ainsi cédé la place à ceux « des Rives », du nom du lieu-dit des nouvelles pâtures de l’élevage. « Commercialement parlant, cela me semblait opportun de changer d’affixe. Je veux un élevage professionnel et un nom qui va de pair. » Les poulains de l’élevage continuent par contre de se voir attribuer des noms d’artistes. La continuité dans le changement... Nés en 2020, les deux premiers produits « des Rives » se nomment Orianthi, comme la guitariste austra lienne, et O-Zone, comme le groupe moldave qui a rencontré un succès mondial en 2003 avec la chanson « Dragostea din tei ». La première est une fille de Follow Me (Fürstenball x Donnerschwee), le second un fils de For Romance II (Furst Romancier x Sir Donnerhall) et plaît particulièrement à son éleveuse. « Il se déplace incroyablement bien. Il n’a que 1 an mais il a déjà une très belle morphologie. Je ne pense pas le garder étalon, sauf si je vois qu’il est extraordinaire à 3 ans. Mais alors je le confierai à quelqu’un d’autre car je ne me vois pas me lancer dans le métier d’étalonnier ».

Cette année, ce sont quatre poulains qui sont venus garnir les rangs de l’élevage des Rives : Pink Floyd (Bretton Woods), un fils de I’m Dona Diva de la Licorne (Don Frederic) ; Prodigy (Galliani Biolley), un fils d’Alanka du Bois d’Ansy (Idolâtre) ; Pixies (Trafalgar), une fille de Walesca di Luca (Negro) ; et Pix’L (Chacco Chacco), une fille de la dernière poulinière pure obstacle de l’élevage, Faira van den Overweg (Exquis Bentley T&L).

« J’ai aujourd’hui quinze ans d’expérience et une cinquan taine de poulains à mon actif. J’ai à présent trouvé ma voie dans cette version 2.0 de mon élevage. L’idée est de produire des chevaux de dressage pour avoir des chevaux à monter et pouvoir les valoriser en compétition. Je suis dans la recherche de qualité. Je veux mettre toutes les chances de mon côté pour ensuite avoir de la qualité sous ma selle. » Et pour cela, Marie-Aline est particuliè rement attentive à la génétique, à la morphologie et au caractère des étalons qu’elle choisit pour ses juments.

« Quand je vois tous ces superbes étalons qui se trouvent sur le marché, je regrette de ne pas avoir plus de pouli nières », rit-t-elle. « J’ai beaucoup utilisé Galliani Biolley mais je regarde aussi les étalons allemands et néerlandais. Je ne suis pas du tout fermée. Et je marche au coup de cœur. »

Cinq naissances en 2022

Pour 2022, l’éleveuse de Bièvre attend cinq nouvelles naissances. Elle a longtemps espéré que la troisième tentative serait la bonne pour Zadarijke, sa dernière jument de compétition, mais sans succès. Elle a par contre eu plus de chance avec Elista Biolley, la propre sœur de Galliani Biolley (Sir Donnerhall), qui est pleine pour la première fois. « J’aime son modèle et ses origines. Nous allons voir ce qu’elle transmet à ses poulains », raconte Marie-Aline qui a choisi Imposantos (Wynton) pour cette première union. « J’aime ce style d’étalon, sa morphologie, ses allures, son bon caractère. Il dégage vraiment quelque chose de fort. »

Véritable pilier de l’élevage de la Licorne et maintenant de l’élevage des Rives, Walesca di Luca est également pleine et attend cette fois un poulain de Ferguson (Floriscount). « Walesca, c’est ma machine à bébés. Elle me donne toujours des mini-papas. Avec elle, je ne me tracasse plus pour le prix de la saillie. Comme elle produit des super poulains, je me lâche ! Et Ferguson est aussi un coup de coeur. » Aujourd’hui âgée de 3 ans, Mona Lisa de la Licorne (Galliani Biolley), une fille d’Eden de la Licorne, donnera naissance à son premier poulain en 2022. « Nous attendrons aussi le deuxième poulain d’Alanka, ma première jument de concours, avec beaucoup d’excitation. Elle est pleine de Chacco-White (Chacoon Blue) et elle nous donnera un poulain de cœur pour mon fils qui commence à tourner en saut d’obstacles. »

A terme, Marie-Aline Helleputte compte encore augmenter la taille de sa jumenterie, « probablement avec mes propres produits ». Pixies, la fille de Walesca di Luca née en 2021, pourrait bien rejoindre les pouli nières actuelles. « En tout cas je la garde ! Elle a quelque chose... et notamment de toutes bonnes origines.» De quoi assurer un avenir doré pour l’élevage des Rives.

Christian Simonart www.cheval-in.com

Brigitte de Biolley : une

vie dédiée aux chevaux

Brigitte de Biolley a toujours été une pionnière. Après une longue carrière sportive dans le dressage au niveau international, elle a fondé un élevage de chevaux de dressage avec ses propres chevaux. Logique, car elle était bien placée pour savoir quelles étaient les qualités dont un cheval de dressage doit disposer. Avec le temps elle découvrit et constata que l’influence du sang d’obstacle avait plus qu’un atout à offrir à son élevage...

Nous visitons Brigitte de Biolley et sa fille Stéphanie De Sadeleer au milieu de cet été pluvieux. Les chevaux sont à l’intérieur, vu que les orages se succèdent. Il y a quelques jours seulement, les deux dames ont grimpé sur le toit : il fallait réparer et déboucher une corniche. Nous constatons pourtant que le toit en question est à une hauteur considérable. Mais aucun toit n’est inaccessible pour les Biolley. Coura geuses et entreprenantes… Les parfaites représentantes du « girl power » au sens propre du mot.

Des juments de qualité

Tania van het Wintershof (p. Codex x Landadel) et Lanciana Lady Cavalor (p. Lanciano) étaient à la base de l’élevage de Brigitte de Biolley. « Mais au fond c’est Dolce Vita Biolley (p. Florestan I) qui a vraiment donné un boost considérable à notre élevage. Et on peut en dire autant de Bellissima Biolley (p. Argentinus) », précise notre hôtesse. Florestan I et Argentinus étaient des géniteurs des plus remarquables qui produisaient des chevaux de grande qualité aussi bien pour l’obstacle que pour le dressage. « C’est Argentinus qui améliora l’élasticité du dos dans les produits de Tania, qualité indispensable pour chaque discipline sportive ». Les étalons admis qui ont fait la renommée de Biolley Horses sont BAILAMOS BIOLLEY (p. Sir Donnerhall et Dolce Vita Biolley par Florestan I) et GALLIANI BIOLLEY (p. Sir Donnerhall et Lanciana Lady Cavalor par Lanciano). Nous visitons les deux messieurs, une quinzaine d’années après un reportage précédent pour le Studbook SBS. Les mots manquent pour exprimer l’émotion partagée avec les éleveuses!

L’élasticité du dos qui mena à l’obstacle

La souplesse que le grand géniteur Argentinus apporta à Tania van het

Wintershof donna la jument Bellissima Biolley. Brigitte n’hésita pas de lui donner Chacco Blue comme partenaire. De cette union naquit Chacco Me Biolley. « J’ai vu Chacco Blue à 3 ans et je me suis dit qu’il me le fallait pour mon élevage. Juments de dressage ou destinées à l’option obstacle? La question ne se posa même pas », nous apprend Brigitte. « La diver sification devient difficile dans l’élevage des chevaux de dressage. Les lignées des étalons n’offrent plus rien de nouveau. Pour moi la solution au problème est l’uti lisation bien réfléchie du sang d’obstacle pour ‘rafraîchir’ et améliorer les souches dites de dressage ».

Galliani, Bailamos et Thorgal

Nous sommes donc allés à la rencontre des trois seigneurs Biolley dans l’écurie.

Galliani et Bailamos profitent de l’attention qu’on leur accorde. « Ils ont vraiment tout donné dans l’élevage et dans le sport pour mériter la belle retraite qu’on leur accorde maintenant », confie l’éle veuse. Le père de Galliani et Bailamos est donc Sir Donnerhall (Sandro Hit x Donnerhall). Brigitte de Biolley n’a jamais hésité à l’utiliser pour son élevage, malgré la méfiance de pas mal d’éle veurs en Belgique pour ce ‘prototype’ du cheval de dressage moderne. Chez Biolley Horses, on assume ses choix. Ce fut également le même coup de foudre pour ce qui est de Totilas, le père de l’étalon admis THORGAL BIOLLEY. « Totilas était tout comme Chacco Blue un étalon qu’il me fallait absolument. Mon intuition fit son travail une fois de plus. Avec de beaux résultats car les propriétaires de la quarantaine de poulains que Thorgal

GALLIANI BIOLLEY

(SIR DONNERHALL X LANCIANA LADY CAVALOR PAR LANCIANO)

BAILAMOS BIOLLEY (SIR DONNERHALL X DOLCE VITA BIOLLEY PAR FLORESTAN I)

THORGAL BIOLLEY (TOTILAS X DOLCE VITA BIOLLEY PAR FLORESTAN I)

De g. à d. : Cinq générations ! TANIA VAN HET WINTERSHOF et sa fille BELLISSIMA BIOLLEY par Argentinus (décédées depuis), FIORENTINA BIOLLEY, fille de Belissima et Converter, KEY WEST BIOLLEY par Fiorentina et Thorgal Biolley, ORIETTA BIOLLEY de Key West Biolley et For Romance II (©MB Paarden Fotografie)

Brigitte de Biolley et sa petite-fille

Galliani Biolley à l’entraînement avec Julie Sutherland (©MB Paarden Fotografie)

a produit, sont enchantés du caractère facile et du tempérament agréable de leurs poulains». Brigitte et Stéphanie sont seules à la base du choix des étalons pour leurs juments.

Produire des chevaux à vendre… avec un

joli nom

« Si on désire produire des chevaux pour les vendre, il faut choisir des lignées que le marché recherche. Voilà pourquoi les éleveurs de chevaux de dressage se sont souvent dirigés vers les Pays-Bas et l’Alle magne. Il faut prendre le temps pour faire son choix, aller voir les étalons et – surtout - regarder les vidéos de présentation. Une vidéo qu’on peut regarder plusieurs fois chez soi est indispensable ». Les noms des poulains de l’élevage ont souvent des noms enchanteurs, parfois artistiques. « Chez nous les poulains n’ont pas de nom à

leur naissance. Nous prenons le temps pour leur en attribuer un. Leur nom dépendra de leur attitude et de leur caractère lors des premiers mois de leur vie ».

Les poulains de l’été

Les poulains sont également au box avec leur mère en cette journée pluvieuse et sombre. Après avoir accordé à Thorgal l’attention qu’il réclamait, nous entrons dans l’écurie des poulains. PALPATINE BIOLLEY, pouliche par Cornet’s Prinz et Kiss Blue Biolley par Chacco Me Biolley, nous regarde d’un oeil curieux. Nous nous attardons longtemps chez POLIAKOV ICE BIOLLEY. Le petit mâle charmant adore la compagnie, ce qui le rend d’autant plus irrésistible. Poliakov est né par Dancier Gold et Gallartica Biolley par Galliani Biolley. « Les poulains nés chez nous sont tellement abordables

et habitués au contact humain, que même les petits-enfants peuvent les dorloter », confie Brigitte.

Noureiev et Nijinski

Les Ballets Russes seraient enchantées à la vue de ces deux jeunes “danseurs” de 2 ans! Noureiev Biolley est un fils de Secret et de Fiorentina Biolley par Converter. Nijinski a comme père Springbank II VH hors de Tania van het Wintershof par Codex. Les deux mâles ont grandi ensemble et les qualités athlétiques sont omniprésentes. Leur attitude respec tueuse est remarquable. « Voici un mix exemplaire de sang de dressage et d’obs tacle », stipule Stéphanie. Tout est dit !

Patricia Borgenon

Brigitte de Biolley fut une représen tante internationale en dressage pour la Belgique entre 1971 et 1992. Son agenda, d’année en année, la faisait voyager entre Aix-la-Chapelle, Rotterdam, Dortmund, Berlin…

« Je me souviens du stress. La même procédure, répétée chaque fois : embarquer les chevaux, les installer au concours, les travailler… L’euphorie et la déception... J’ai toujours participé avec mon propre cheval... Mon parte naire dans le premier GP était un cheval d’origine russe… C’est la vie qui m’a fait oublier la scène sportive. Un concours, on doit le ressentir au plus profond de soi. Le jour où je ne le sentais plus, j’ai arrêté ! »

©Laurence Verheijen

©Laurence Verheijen

Le SBS sur le terrain, à la rencontre de nos éleveurs

Ce groupe était constitué de Marcel Poulain, président, de Patrick Mahieu, juge officiel SBS, Isabelle Popeler, membre effectif, Marc Mabille, membre adhérent, Xavier Biquet, membre effectif, tous également éleveurs SBS, ainsi que d’un éleveur BWP, Marc-An toine Baudoux, membre adhérent.

Le Haras Bellerose

En 2019, nous nous étions rendus chez Florence de Potter d’Indoye (Elevage de la Bastide) et chez Marc Discret (Elevage de Virton). En 2020, nous sommes allés chez Johan Hatert à Marchin et chez David Dehez à Libramont. Cette année, nous n’avons pas reculé devant les kilomètres et en partant de Naast dès 8 heures du matin, ce dimanche 4 juillet, nous avons tout d’abord visité l’élevage de Bellerose chez Jan Sterkx.

Pour y accéder, le GPS nous envoie à 150 km en Hollande dans la direction de Bergen-op-Zoom et nous revenons

en Belgique à Essen où se trouvent les écuries de Bellerose. Dans des installations basiques, Jan nous reçoit simplement avec un thermos de café et le beau service du dimanche, et nous présente sa jumenterie : de grandes juments de type classique car Jan est un fan de Kashmir van Schuttershof, de Trésor de Virton et bien sûr de Gauguin de Bellerose. Il nous présente plusieurs autres origines intéressantes comme une superbe jument fille de Lupicor. Quelques grandes « baraques » parmi ces juments semblent montrer un certain caractère mais cela ne déplait pas à cet éleveur qui apprécie des juments avec de la pêche, faisant naître 10 à 12 poulains par an.

Jan, vétérinaire de profession, possède une cuve à azote liquide où il stocke ses paillettes congelées et n’hésite pas à investir dans des paillettes, parfois même aux enchères. Il collabore activement avec Marc Discret de Virton et cette association qui a produit

Gauguin de Bellerose vient de se renou veler avec la naissance d’un poulain nommé Paladin de Bellerose et Virton (Rotchild x Jazzy de Virton).

Les Ecuries de la Haute-Semois

En quittant le Haras Bellerose, à la frontière hollandaise, nous roulons 268 km et nous traversons la Belgique pour nous rendre en Gaume... et boire un Orval, accompagné d’un pâté gaumais, chez nos amis de la famille Discret!

Ensuite, nous repassons près d’Habayla-Neuve, chez une jeune éleveuse SBS particulièrement intéressante : Catherine Bouvy, des Ecuries de la Haute Semois, à Vance (Etalle).

A ses débuts, le papa de Catherine lui a proposé en cadeau : soit une piscine, soit un hangar béton fermé pour ses écuries : devinez ce qu’elle a choisi…

Catherine Bouvy est cavalière et monte ses juments jusque 1.35 m, voire 1.40 m. Lorsqu’un cheval lui semble très bon, elle n’hésite pas à mettre le sujet dans des mains plus expertes comme celles de Virginie Thonon.

Catherine nous prouve ainsi son intelligence car un éleveur doit savoir connaitre ses limites, et passer la main est parfois un cap obligé et nécessaire pour valoriser un cheval. Suite à un accident, Catherine ne peut utiliser elle-même ses juments dans le sport, elle s’est alors lancée

dans l’élevage avec une réussite certaine puisqu‘elle a vendu la plupart de ses poulains.

L’éleveuse nous montre une superbe jument Clinton x Darco avec qui elle a réalisé un transfert d’embryon. Elle nous montre aussi en prairie une 5 ans, par Jenson de Meulenhof et Venue d’Fées des Hazalles E.O.

A coup sûr, le SBS reverra cette éleveuse-cavalière à qui nous présentons nos félicitations pour ses compé tences de mise en valeur des souches maternelles, et aussi anticipativement pour l’heureux événement à venir : la naissance d’un(e) futur(e) petit(e) cavalier(e)-éleveur(-euse) !

Au final, nous avons effectué un trajet de 650 km mais ce fut une journée passion nante à la rencontre de passionnés ! Une expérience à réitérer car ces visites d’élevage sont appelées à se développer dans le futur…

Dr Vét. Patrick Mahieu

Pour la 3ème année consécutive, un petit groupe d’administrateurs et de membres du Studbook SBS s’est mis en route, bénévolement mais avec un plaisir non dissimulé, pour aller visiter quelques-uns de nos éleveurs SBS.

Le Haras Bellerose, géré par Jan Sterkx, vétérinaire de profession et éleveur par passion (PM)

Gauguin de Bellerose en mars 2016 (PF)

Paladin de Bellerose et Virton (Rotchild x Jazzy de Virton)

© Amélie Duysens

Catherine Bouvy nous fait visiter son élevage de la Haute-Semois, à Vance (PM)

La pause de midi chez l’éleveur Marc Discret, à Virton (PM)

De gauche à droite : Xavier Biquet, Patrick Mahieu, Isabelle Popeler, Marc Mabille, Marcel Poulain et Catherine Bouvy (PM)

Catherine Bouvy au sein de son élevage de la Haute-Semois, à Vance (PM)

Springsteen, un nom connu internationalement que nous attribuons par automatisme à ces nombreux titres de rock célèbres tels que l’incontournable « Born in the USA », signé par celui que l’on nomme « Le boss », la légende du rock aux États-Unis : Bruce Springsteen. Auteur de talent, chanteur incroyable et… désormais père d’une championne olympique ! Il n’est donc pas le seul à être « born to run » puisque sa fille, Jessica Springsteen, marche également dans les traces des plus grands, dans son domaine à elle.

En effet, depuis l’âge de 4 ans, Jessica Springsteen monte à cheval et a enchainé les succès outre-Atlantique. « J’ai eu la chance de grandir dans une ferme dans le New Jersey », expliquet-elle. « C’est ma mère qui m’a transmis sa passion pour le cheval quand j’étais toute petite, parce qu’elle était elle-même excel lente cavalière. »

En 2019, Jessica Springsteen commence la compétition internationale 3* et 4* accompagnée de celui qu’elle appelle son « partenaire » : DON JUAN VAN DE DONKHOEVE (Bamako de Muze/Heart breaker), né chez M. Gustaaf Quintelier à Hamme, BE. La talentueuse cavalière et son fidèle étalon SBS ont ensemble concouru sur les meilleurs circuits Outre-Atlantique et européens, dont notamment la Nations Cup CSIO4* de Wellington mais également lors de Grands Prix 5* du Winter Equestrian Festival, ainsi qu’à la Nations Cup CSI5O* de Rome lors de ces trois dernières années. « Mon père ne m’a pas rendue célèbre. Dans le monde de l’équitation,

on ne me juge pas sur mon nom ». Et ce n’est pas peu dire puisque, à seulement 29 ans, la cavalière classée 14ème mondiale en jumping s’est frayé un chemin jusqu’au Jeux Olympiques 2020 – postposés en 2021, où elle a participé aux épreuves individuelles et par équipe.

« Tout au long de ma carrière, représenter mon pays a été mon objectif. Pouvoir le faire, qui plus est lors des Jeux Olympiques, est un immense honneur » a-t-elle déclaré lors d’une interview au Vogue Magazine.

La jeune cavalière n’était pas seule dans son aventure puisque c’est avec son fidèle « Don » qu’elle s’est rendue à Tokyo pour sa toute première partici pation olympique. « Don est mon parte naire. Parfois, on achète un cheval et apprendre à se connaitre mutuellement peut prendre un certain temps, mais avec lui, c’était une évidence, on s’est tout de suite bien entendu et on progresse grâce à cela depuis le début. Il incarne tout ce que je souhaite d’un cheval de compétition. On se fait confiance, je peux vraiment compter sur lui et il est si puissant qu’il donne l’impression de faire les choses sans effort. » Ensemble, ils ont réalisé une belle prestation lors de l’épreuve de qualification individuelle, mais une petite barre (4 pts) les a privés de la finale individuelle, réservée aux 30 premiers cavaliers parmi lesquels 25 sans-fautes et 5 avec un point de dépas sement de temps ! Dont les 3 cavaliers suédois et les 3 belges sans-faute. Une rude concurrence pour l’Américaine qui en sort reboostée pour les épreuves par équipe.

Accompagnée de celui qu’on ne présente plus, McLain Ward, et de Laura Kraut, la cavalière allait défendre les couleurs de son pays, lors de l’épreuve par équipe. Après une manche de qualification sélectionnant les 10 meilleures équipes où les États-Unis terminent 5èmes, derrière la Suède, la Belgique, l’Allemagne et la Suisse, c’est lors de la finale que le trio de cavaliers américains a galopé vers le podium, s’imposant à la deuxième marche de celui-ci juste derrière la Suède, dont le parcours et l’équitation a été plus qu’honorable tout au long de ces jeux. Notons aussi l’excellente prestation de l’équipe belge, qui lui permet de se hisser sur la 3ème marche du podium et de rafler la médaille de bronze.

Une médaille d’argent synonyme de rêve devenu réalité pour la talentueuse cavalière américaine qui n’en revient toujours pas : « C’est devenu un rêve lorsque je suis montée pour la première fois à cheval, donc ça semble toujours irréel ». Une superbe prestation pour ses tout premiers jeux olympiques !

Morgane Libotte

Jessica Springsteen et son « partenaire » Don Juan Van De Donkhoeve aux J.O. 2021

L’équipe USA sur la 2ème marche du podium : Laura Kraut, Jessica Springsteen et McLain Ward

©FEI –

EFE Kai Försterling

©C.R.

Pari réussi pour Libramont 2021 !

En dépit du contexte sanitaire et de ses incertitudes quant à l’organisation d’une manifestation publique, et malgré l’annulation de la Foire de Libramont, le Studbook SBS a relevé le défi d’organiser en quelques semaines son traditionnel concours d’élevage « The Summer Breeding Show » cet été à Libramont, et ce fut une belle réussite ! Les éleveurs de différents studbooks ont répondu présent, impatients à la fois de pouvoir enfin montrer leur production et de se retrouver, de rencontrer d’autres éleveurs, autour du rond d’Havrincourt.

Plus de 150 chevaux et poneys de sport étaient inscrits dans différentes catégories (foals, yearlings, 2 et 3 ans) et la majorité des propriétaires avaient pris soin de natter leurs produits, afin de les présenter sous leur plus beau jour… Pour ceux qui ne pouvaient nous rejoindre à Libramont, un Facebook Live permettait de suivre le concours en direct.

Pour les remises de prix, de coupes et de donations qui ont ponctué chaque journée, nous avons pu compter sur Marcel Poulain, président du Studbook SBS, et sur la participation de sponsors fidèles : Jean-Marc Desmet, directeur de l’entreprise Weidemann Belgium, et la société Equifirst, représentée par Benoît Onghena. Le dimanche c’est le Ministre Willy Borsus en personne, Vice-Président de la Wallonie et Ministre de l’Agriculture, qui nous a gratifiés de sa présence et qui a pris plaisir à récompenser les lauréats et à s’intéresser à leurs poulains.

33 poneys

Venus de toutes les provinces wallonnes, de Flandre et même de France, les éleveurs ont commencé à rallier Libramont dès le vendredi 30 juillet, pour la journée consacrée aux poneys de sport, sous la houlette de Julie Copper. Le jury a examiné le modèle et les allures de la trentaine d’engagés, présentés en main et en liberté en quatre catégories : nés en 2018, en 2019, en 2020 et en 2021, avec le spectaculaire saut en liberté pour les 2 et 3 ans.

Saut en liberté

Le samedi 31 juillet était consacré aux 2 et 3 ans, jugés d’abord sur leur modèle et leurs allures, puis sur le saut en liberté. 18 mâles et femelles étaient inscrits chez les 2 ans, tandis que la catégorie des 3 ans comptait 20 engagements. Un fils d’Aganix du seigneur né chez Marie Habran à Libramont, NEPAL HM DU MENIL (SBS), l’emporte chez les 2 ans. Chez les 3 ans, c’est la Recommandée Obstacle MIAMI DU HAUT DU ROY (SBS, Hortaxe du Seigneur x Natif de Virton) élevée par Chris tophe Mayerus à Habay.

OILILY VAN DUYVERSPUTTEN (SBSP, Dexter Leam Pondi x Emilion van’t Schaaphof), présenté par Lieve Blindeman à Zemst, l’emporte chez les yearlings. Venu du nord de la France, NI VU NI CONNU D’ELVIRA (SBSP, High-Tech du Chêne à Clous x Label d’Or) présenté par

Dorine Boutemi, s’impose chez les 2 ans. Pour les 3 ans, c’est le Connemara MILLESIME SHADAY (Jobic de Coatral x Leadership), élevé par Marie François à Hamois. La France est également à l’honneur chez les foals car la victoire revient à PUCCINI HDB (SBSP, FS Next Diamond x Ulk d’Eté), présenté par Eugénie Bordais à Garches.

OILILY VAN DUYVERSPUTTEN (SBSP, Dexter Leam Pondi x Emilion van’t Schaaphof) présenté par Lieve Blindeman à Zemst, l’emporte chez les yearlings poneys.

Venu du nord de la France, NI VU NI CONNU D’ELVIRA (SBSP, High-Tech du Chêne à Clous x Label d’Or) s’impose chez les poneys de 2 ans. Dorine Boutemi est récompensée par Benoît Onghena (Equifirst).

Chez les 3 ans, MIAMI DU HAUT DU ROY (SBS, Hortaxe du Seigneur x Natif de Virton) élevée par Christophe Mayerus à Habay, reçoit le 1er prix des mains de M. Jordan Desmet (Weidemann) et de Marcel Poulain, président SBS.

Chez les foals poneys, la victoire revient à PUCCINI HDB (SBSP, FS Next Diamond x Ulk d’Eté) présenté par Eugénie Bordais à Garches, en Hauts-de-Seine.

Le Connemara MILLESIME SHADAY (Jobic de Coatral x Leadership) se classe 1er chez les poneys de 3 ans. Marie François (Hamois) reçoit sa coupe du Dr Marc Pierson, secrétaire général Studbook SBS.

Un fils d’Aganix du Seigneur, NEPAL HM DU MENIL (SBS) l’emporte chez les 2 ans. Marie Habran (Libramont) reçoit sa coupe de Marcel Poulain, président SBS.

33 yearlings et 50 foals

La journée du dimanche 1er août était la plus chargée. Dès 9h, les yearlings étaient présentés en main puis en liberté, avec une distinction entre les origines Dressage et Obstacle. La victoire chez les mâles en Obstacle revient à ORIGAN DU HARAS DES RONQUIERES (SBS, Rifaisos x Noam de la Bouverie), né chez Nancy Mestdagh à Ronquières, et celle en Dressage revient à ORGUEIL DU BAGNON (SBS, Giano x Tolando), élevé par Emmanuel Vandermeulen et Pascal Lamotte à Rochefort. Chez les pouliches, un autre produit du Bagnon, OPALINE DU BAGNON (SBS, Lennox U.S. x United) gagne en Dressage et GOAPA VANTA (FSL, Go For Gold MD x Norton) en Obstacle (naisseur : Ophélie Martinez à Durbuy).

L’après-midi fut riche en émotions avec la présen tation (en main puis en liberté) des 50 foals accom pagnés de leur mère. Deux sections origines Dressage et Obstacle étaient également différenciées. C’est PALISCO DU PRE DES SAULES (SBS, Cartaro 2 x Grecco Sitte) présenté par Julie Destrebecq à Ath, qui l’emporte chez les mâles en Obstacle. En Dressage, c’est PIK’O BELLO (SBS, For Ferrero x Pik Donnerhall) né chez Sophie Dewilde à Soignies. BELLE DU MAS D’EOLE Z (Burberry DK Z x Clover Hill XX) élevée par Jean Lefort à Profondeville, gagne chez les pouliches en Obstacle et RENESMEE (WESTF, Raven x Jazz) en Dressage, présentée par Mme Zdenka Vlkova à Tervuren.

Ce fut ensuite le moment le plus attendu : le championnat des foals, et le titre de « champion suprême des foals Libramont 2021 » a été attribué par le jury à BELLE DU MAL D’EOLE Z !

Ch. Rasir Pictures : Nathalie Geerlandt

OPALINE DU BAGNON (SBS, Lennox U.S. x United) l’emporte chez les pouliches 1 an en Dressage, présentée par Pascal Lamotte à Durbuy, entouré par Jean-Marc Desmet (Weidemann) et Marcel Poulain, président SBS.

Chez les yearlings, la victoire chez les mâles Obstacle revient à ORIGAN DU HARAS DES RONQUIERES (SBS, Rifaisos x Noam de la Bouverie) né chez Nancy Mestdagh à Ronquières.

ORGUEIL DU BAGNON (SBS, Giano x Tolando) élevé par Emmanuel Vandermeulen à Rochefort, s’impose chez les yearlings mâles Dressage. ©C.R.

GOAPA VANTA (FSL, Go For Gold MD x Norton) s’impose chez les pouliches 1 an en Obstacle, présentée par Ophélie Martinez. Elle reçoit sa coupe de Jean-Marc Desmet (Weidemann).

PALISCO DU PRE DES SAULES (SBS, Cartaro 2 x Grecco Sitte) l’emporte chez les foals mâles en Obstacle. Le Ministre Willy Borsus remet sa coupe à Julie Destrebecq (Ath).

Chez les foals mâles en Dressage, PIK’O BELLO (SBS, For Ferrero x Pik Donnerhall) se classe 1er, né chez Sophie Dewilde à Soignies.

BELLE DU MAS D’EOLE Z (Burberry DK Z x Clover Hill XX) élevée par Jean Lefort à Profondeville, gagne chez les foals femelles en Obstacle.

RENESMEE (WESTF, Raven x Jazz), propriété de Zdenka Vlkova à Tervuren l’emporte chez les foals femelles en Dressage, présentée par Pauline et Jean-Paul Lekane. GOAPA VANTA (FSL, Go For Gold MD x Norton)

pouliches 1 an en Obstacle, présentée par Ophélie Martinez. Elle reçoit sa coupe de Jean-Marc Desmet (Weidemann).

DISPOSITIONS GENERALES

L’expertise officielle du Studbook SBS se déroulera les vendredi 4, samedi 5 et dimanche 6 mars 2022 dans le cadre de l’International Selection Show, à l’Ecole Provinciale d’Elevage et d’Equitation de et à B - 5340 GESVES, rue du Haras, 16.

Deux sections sont prévues : les Chevaux de Sport d’une taille supérieure ou égale à 1,58 m et les Poneys de Sport d’une taille inférieure ou égale à 1,48 m.

Le candidat-étalon doit être muni d’un document d’origine délivré par un Studbook membre de la W.B.F.S.H. (World Breeding Federation for Sport Horses), par toute association d’élevage agréée par la Société Royale « Le Cheval de Sport Belge » ou de race pur-sang. Ce document doit permettre l’iden tification de l’étalon et mentionner sa généa logie portant sur trois générations au moins pour les Chevaux de Sport et sur deux généra tions au moins pour les Poneys de Sport.

Une pré-inscription doit se faire par voie électronique à l’adresse www.sbsnet.be (rubrique « Selection Show 2022 »). Un dossier complet de candidature est immédiatement adressé à l’engageur par le Studbook SBS. L’engageur retourne sans délai le dossier complété au Studbook SBS, accompagné du résumé des performances du candi dat-étalon et des renseignements portant sur la lignée maternelle.

La clôture des engagements à l’expertise officielle 2022 du Studbook SBS (= rentrée des dossiers complétés) est fixée au lundi 24 janvier 2022.

Les candidats-étalons de 3 ans devront se trouver sur place au plus tard le vendredi 4 mars 2022 à 10 heures en vue du contrôle vétérinaire, du toisage, de la confirmation des engagements et de l’attribution du box pour la durée de l’expertise.

CONDITIONS D’ACCES

Tous les candidats-étalons auront reçu, préalablement à l’expertise :

• un avis favorable de la Commission Vétérinaire Inter-facultaire du Studbook SBS (CVIF) selon le protocole disponible sur le site www.sbsnet.be.

Les services agréés sont les suivants : Belgique

Université de Liège (ULg) - Clinique Equine Sart-Tilman

Bld de Colonster 20 – Bât. B 41

4000 LIEGE - Tel +32 4 366 41 03

Universiteit Gent (UG)

Faculteit Diergeneeskunde

Salisburylaan 133 - 9820 MERELBEKE Tel +32 9 264 76 18

Etranger

France : Cirale – Lyon – Nantes – Toulouse

Pays-Bas : Utrecht

Allemagne : Berlin – Munich – Leipzig –Giessen - Hannover

Italie : Villafranca (Dr Mora - +390456305854)

Peruggia (Dr Pepe - +390755857729)

• un avis favorable de la Commission des Juges portant sur l’évaluation du dossier : analyse des origines, perfor mances des ascendants et des collatéraux,

Pour les candidats-étalons âgés de 5 ans, les résultats sportifs, s’ils existent, doivent nous être communiqués.

À partir de 6 ou de 7 ans, tous les candi dats-étalons doivent avoir participé au moins à une année de compétition qui réponde aux critères sportifs décrits dans le tableau ci-après.

À partir de 8 ans et plus, le candidat-étalon devra justifier d’une production jugée très intéressante en Belgique ou à l’étranger ou encore attester de performances sportives d’un très bon niveau en Belgique ou à l’étranger, à savoir :

• en option « Obstacle » : classements en épreuves nationales et internationales 1,40 m et plus,

• en option « Dressage » : avoir atteint au moins une fois la note de 74 % dans un Prix Saint- Georges,

• en option « Eventing » : avoir obtenu deux classements en épreuves M (1,10 m).

VACCINATION

Afin d’améliorer le statut sanitaire des candidats étalons et de diminuer autant que possible les risques de transmission de maladie, Le Studbook SBS renforce les obligations de vaccinations des candidats étalons.

Conditions générales :

- Tous les vaccins doivent être administrés par un vétérinaire.

- Le carnet doit être complété, daté et signé par le vétérinaire.

- Le studbook SBS rend obligatoire pour les candidats étalons au Sélection show, les vaccinations contre la grippe équine ( influenza) et la rhinopneumonie ( EHV 1-4).

- En cas de non respect des conditions d’admission vaccinales, le studbook SBS pourra prendre une décision appropriée au sujet de la participation du candidat étalon au Sélection Show.

Si le candidat Etalon présente des symptômes de maladie dans les 40 jours précédents le Selection show( tempé rature, toux, jetage, diarrhée, gonflement ganglionnaire … ) il devra obligatoirement prévenir le stud-book SBS. Un rapport du vétérinaire traitant pourra être demandé.

1° Vaccination contre la grippe équine (Influenza)

a) protocole recommandé :

- Une primo vaccination constituée de 2 injections espacées de 21 à 92 jours.

- Un premier rappel dans les 7 mois suivant la seconde injection de la primo-vacci nation puis un rappel tous les 6 mois.

show doivent obligatoirement être vaccinés contre la grippe équine.

- Le candidat doit avoir reçu au minimum la primo-vaccination (2 injections).

- en cas de primo vaccination, la seconde injection doit avoir été administrée au moins 7 jours avant le Selection show.

- en cas de rappel semestriel, l’injection doit avoir été administrée entre minimum 21 jours et maximum 6 mois avant le Selection show.

2° vaccination contre l’herpesvirus équin 1-4 ( rhinopneumonie)

a) protocole recommandé :

- une primo vaccination constituée de 2 injections espacées de 28 à 42 jours.

- un rappel tous les 6 mois.

show doivent obligatoirement être vaccinés contre la rhinopneumonie.

- Le candidat étalon doit avoir reçu au minimum la primo vaccination ( 2 injec tions).

- En cas de primo vaccination, la seconde injection doit avoir été administrée au moins 21 jours avant le Selection Show.

- En cas de rappel semestriel, l’injection doit avoir été administrée entre minimum 21 jours et maximum 6 mois avant le Selection show.

Pendant l’expertise...

PRESENTATION DU CANDIDAT-ETALON

Le filet simple est la seule embouchure autorisée pour la présentation les candi dats-étalons âgés de 3, 4 et 5 ans. Les candi dats-étalons âgés de 6 ans et plus sont autorisés à porter une bride complète.

La ferrure est autorisée, y compris pour les candidats-étalons âgés de 3 ans.

Lors d’une présentation en main (modèle et allures), aucune protection n’est acceptée.

En option « Obstacle », le port des guêtres n’est autorisé qu’aux antérieurs pour le saut en liberté ou le saut d’obstacles sous la selle. De plus pour le bien-être du candi dat-étalon ou pour affiner son jugement, le jury est habilité à prendre toutes les décisions qu’il juge utiles : diminuer la hauteur et/ ou la largeur de l’obstacle, interrompre ou postposer la présentation, demander un saut supplémentaire, …

Candidats-étalons de 3 ans : modèle et allures + saut en liberté Candidats-étalons de 4 ans : modèle et allures + deux alternatives pour l’évaluation de l’aptitude au saut : - soit une présentation sur un parcours d’obstacles réduit et adapté à leur âge - soit une présentation du saut en liberté (comme pour les 3 ans).

Candidats-étalons de 5 ans et plus : modèle et allures + parcours d’obstacles adapté à leur âge

En option « Dressage », tous les candi dats-étalons, quel que soit leur âge, seront présentés en main et/ou en liberté sans aucune protection. Pour la prestation sous la selle des candidats-étalons de 4 ans et plus, les bandages blancs sont autorisés.

DÉLIBÉRATION

ÉVALUATION

Atelier de modèle/allures : 1, 2, 3, 4 ou 5 étoiles

Atelier d’aptitude sportive (obstacle ou dressage) : 1, 2, 3, 4 ou 5 étoiles

PREMIÈRE APPROBATION

Pour obtenir sa première approbation à la monte publique, un candidat-étalon doit obtenir au moins trois étoiles dans chaque atelier.

RECHERCHE DE SUBSTANCES PROHIBÉES

A la fin de l’expertise, certains étalons sont tirés au sort pour le contrôle du dopage.

Ces étalons seront immédiatement accom pagnés vers des boxes préparés à cette fin. Informations complémentaires cfr www.sbsnet.be

Un prélèvement d’échantillons biologiques (urine et sang) est effectué par un vétérinaire désigné par le Studbook SBS. Le proprié taire de l’étalon ne pourra pas s’y opposer. Une attente de trente minutes par étalon est prévue pour le prélèvement d’urine.

Les échantillons sont analysés par un labora toire agréé pour la recherche de substances prohibées.

La liste des produits dopants et les normes d’évaluation reprises dans le règlement FEI sont d’application.

La présence de substances prohibées est une clause suspensive de l’approbation.

Comment protéger son cheval de la rhinopneumonie ?

Un avortement est pour chaque éleveur une profonde déception. En plus des rêves sportifs, c’est une importante perte de temps et d’argent. En outre, un avortement en fin de gestation peut avoir des conséquences graves sur la jument poulinière elle-même. La récente épidémie du virus de la rhinopneumonie a secoué les propriétaires de chevaux et les infrastructures équestres. Faisons le point sur cette maladie contagieuse et surtout, découvrons comment protéger votre jument contre ce virus qui peut provoquer l’avortement du poulain.

causant une ataxie et des symptômes de paralysie. Ces symptômes peuvent survenir soudainement, sans problèmes respira toires préalables, souvent dans la deuxième semaine suivant la contagion. Ils se font surtout remarquer aux postérieurs, accompagnés d’une paralysie de la vessie. Une possibilité de guérison existe toutefois mais malheureusement, quand la paralysie s’accentue et devient trop importante, le pronostic est trop mauvais et les souffrances du cheval doivent être abrégées.

La rhinopneumonie et l’avortement des juments

provoque la mort du poulain. Ou bien le virus provoque d’énormes dommages à l’utérus de la jument avec comme conséquence le détachement du placenta et l’expulsion du poulain. Les poulains affectés par le virus peuvent également naître vivants. Mais souvent, ils meurent après quelques jours suite à des dommages aux poumons et aux autres organes.

On ne remarque pas toujours des symptômes chez la jument. L’avortement survient dans le dernier tiers de la gestation. La jument peut être contaminée bien avant l’avortement. Par exemple: une jument est infectée pendant l’hiver par un contact avec un poulain infecté présentant des symptômes respiratoires. Cette jument est susceptible d’avorter quelques mois plus tard, au printemps. Sa voisine d’écurie peut également être infectée par l’avortement de la dite jument et avorter à son tour quelques jours plus tard. Une réactivation du virus dormant peut également se trouver à la base d’un avortement.

Comment le cheval est-il infecté ?

La rhinopneumonie est une maladie contagieuse, provoquée par l’Equine Herpesvirus EHV-1 et EHV-4. Entre 80 et 90 % des chevaux ont été en contact avec ce virus avant l’âge de 2 ans! Voilà pourquoi presque tous les chevaux en Belgique sont porteurs de ce virus, sans toutefois en présenter les symptômes. Après l’infection, le virus reste dans le cheval pour le restant de sa vie. On peut comparer ceci au virus herpes qui provoque un bouton de fièvre chez les humains. Suite à un épisode de stress ou de fatigue (par exemple les trans ports, un grand effort), le virus peut être activé et provoquera une excrétion et propagation vers d’autres chevaux. Ceci explique les épidémies soudaines et rend la lutte contre le virus très difficile.

Quels sont les symptômes de la rhinopneumonie ?

Bien que le terme rhinopneumonie vise le système respiratoire, cette infection peut provoquer trois types de symptômes. Comme c’est le cas avec beaucoup d’infec tions virales, une hausse de la température (jusque 41°C) est un premier signal d’alarme.

L’infection respiratoire ressemble à la grippe. Les chevaux toussent, il y a un écoulement nasal, un oedème des jambes et un appétit réduit. La contamination avec l’Herpesvirus se fait entre 2 à 10 jours après ces premiers symptômes. Ce sont surtout les jeunes chevaux qui montrent des signes grippaux assez explicites. Les chevaux plus âgés en montrent moins, mais leurs performances seront sans doute influencées.

Dans des cas rares, le virus de la rhinopneumonie peut attaquer le système nerveux,

Tout éleveur veut voir son écurie peuplée de juments et de poulains en bonne santé. Malheureusement parfois la jument avorte avec comme conséquence la mort du poulain ou un poulain faible. EHV-1 est la cause la plus courante d’un avortement chez les juments gestantes. Ou bien le virus passe dans le placenta, se retrouve dans le sang du poulain dans l’utérus, se propage dans les organes et

La transmission de l’EHV se fait par le contact direct avec les excrétions nasales d’un cheval infecté, par le contact indirect (via l’homme, le matériel…) et à courte distance par l’air. En cas d’avortement, des règles d’hygiène très strictes s’imposent: le foetus, le liquide amniotique, le placenta et les excrétions vaginales sont remplies de virus.

Gestion de l’écurie et vaccination

Une gestion adéquate des installations s’impose afin de limiter la propagation du virus. Voici quelques mesures de prévention : éviter le stress, installer les chevaux en petits groupes, isoler les nouveaux chevaux dès leur arrivée.

On conseille de séparer les chevaux à l’entraînement et les chevaux de sport des juments gestantes et des jeunes chevaux.

La vaccination joue un rôle primordial en matière de prévention. Pour qu’elle soit efficace, l’ensemble de l’écurie doit être vacciné et particulièrement les jeunes chevaux. Car ce sont eux qui, lors de leur primo infection, pourront contaminer notamment les juments poulinières.

Bien que le vaccin n’offre pas une protection à 100 %, un cheval vacciné aura moins de symptômes en cas de maladie et propagera moins le virus vers les autres chevaux. La vaccination de toute l’écurie réduira le niveau de l’infection et permettra un meilleur contrôle du virus.

La vaccination contre la rhinopneumonie se fait avec des vaccins inactivés. Ceci implique que le vaccin ne peut pas être la cause d’un avortement ou de paralysies. La vacci nation réduit le risque d’avortements chez les juments gestantes (jusque 80 %). Les juments gestantes seront vaccinées trois pendant la gestation. Informez-vous auprès de votre vétérinaire!

Symptômes neurologiques

Une histoire de sabots

Plusieurs facteurs liés aux conditions de vie de nos équidés induisent différents effets pouvant être néfastes au niveau des structures du sabot. A cela s’ajoutent les affections non tributaires du milieu. Autant de potentiels problèmes de sabot qui nécessitent à la fois prévention et information, afin de garder un équidé en santé optimale !

« L’Homme est la plus piètre conquête du cheval » Cliché ou non, le dicton vieux comme le monde « pas de pied, pas cheval » reste immuablement vrai. Le pied demeure l’interface incontournable de cet imposant animal avec le sol, jouant à la fois le rôle de soutien, amortissement et propulsion. L’ancêtre du cheval actuel serait apparu il y a 60 millions d’années, possédant alors 4 doigts1. L’évolution de ce petit animal (Equus caballus) aurait pris environ 59 millions d’années. Au cours du dernier million d’années, le sabot équin a été soumis à une sélection naturelle, mais aussi à la pression sélective de l’homme, accom pagnée d’altérations radicales de l’envi ronnement dans lequel le cheval est amené à exister. Tout cela nous amène à la structure que l’on connaît aujourd’hui. Parmi les structures du sabot, la boite cornée est délimitée par la paroi, la sole et la fourchette. La paroi comprend une épaisse corne produite en continu par le bourrelet coronal. La sole et la fourchette sont observables en soulevant le pied. La sole comprend la portion arrondie alors que la fourchette est de forme grossièrement triangulaire, délimitée par les barres. Le sabot ne se limite pas aux structures visibles : sous de la boite cornée se trouve la membrane kératogène, siège de la production des tissus cornés. Au cœur du sabot se trouvent les structures ostéoarticulaires, à savoir les os du doigt qui constituent l’axe oblique du sabot, les tendons musculaires et l’articulation interphalan gienne distale.

Le cumul de facteurs liés aux condi tions non-naturelles dans lesquelles nos équidés actuels se retrouvent induisent, au niveau de ces diverses structures, différents effets pouvant être néfastes.

A cela s’ajoutent les affections non-tri butaires du milieu. Autant de potentiels problèmes de sabot qui nécessitent à la fois prévention et information afin de garder un équidé en santé optimale.

« Les maladies viennent à cheval et s'en vont à pied »

Zoomons ici sur quelques atteintes locales du sabot du cheval.

Seime

Une seime est une fissure verticale dans la paroi du sabot équin, partant le plus souvent du bas du sabot. Il existe des degrés divers de seime, le plus sévère entreprenant la totalité de la longueur du sabot.

Une seime peut survenir suite à différentes causes, notamment si le pied est mal entretenu et la corne trop sèche. Les seimes en talon sont consécutives à une surpression, et les seimes descendantes le fruit d’un traumatisme en couronne.

Divers traitements existent selon leur gravité. En cas de seime simple, le maréchal-ferrant peut barrer la corne se trouvant juste au-dessus du haut de la seime afin d’empêcher la fissure de progresser. Certains cas (seimes en talon par exemple) requièrent une ferrure adaptée, supprimant l’appui, et d’autres encore (les seimes totales en particulier), des agrafes.

Fourmilière

Il s’agit ici d’un décollement au niveau de la ligne blanche. Celui-ci a lieu entre la paroi du sabot et la sole, et remonte vers la couronne. Le décollement entraine une lacune par laquelle les germes peuvent remonter vers les structures sous-jacentes.

Ce type de problème est secon daire soit à un mauvais entretien et la longueur du pied, soit à un abcès remontant vers la couronne, soit à une seime, ou encore soit à une corne de mauvaise qualité ou à une fourbure.

Le diagnostic reposera surtout sur la radiographie, outil nécessaire pour évaluer l’étendue du problème. Un débridement sera alors effectué pour aérer la zone de décollement en conjonction à des soins locaux. Notons qu’une fourmilière ne disparait que lorsqu’une nouvelle corne a repoussé.

Abcès de pied

Parmi les causes majeures de boiterie aiguë chez le cheval, se trouvent les abcès du pied. Le problème se passe en profondeur car il s’agit d’une infection interne du sabot. Diverses causes primaires peuvent être incri minées, se classant en 3 groupes principaux : traumatique, causé par un environnement humide ou par la ferrure.

Le traitement d’un abcès dépendra de son degré de maturité. Le principe sera de le faire mûrir si ce n’est déjà fait au moment du diagnostic, de drainer, nettoyer et désinfecter la zone, en combinaison avec du repos.

- Pourriture de la fourchette

Ceci survient lors d’excès d’humidité, menant à une fourchette plus molle qu’à l’accoutumée. La fourchette s’abîme ou montre d’autres signes de détresse tels que des fissures. Une complication possible est qu’un abcès se forme en-dessous de la fourchette.

La pourriture de la fourchette se soigne généralement assez aisément par des soins locaux dans la mesure où le cheval est au sec.

Crapaud

Le crapaud peut ressembler à la pourriture de la fourchette, mais est plus grave et plus longue à traiter. C’est une infection du pied, qui apparaît au niveau de la fourchette. Celle-ci prend un aspect de pourrissement, accom pagné de douleurs et de saignements. Cela s’étend ensuite à d’autres struc tures du pied tels que les talons ou la sole.

Le traitement est multimodal, impli quant à la fois vétérinaire et maréchalferrant. Des fers avec plaques amovibles afin d’effectuer des soins locaux et un traitement par voie générale seront à envisager.

« Mors doré ne rend pas le cheval meilleur »

Certes, mais quand il s’agit du sabot, il y a des gestes et éléments qui ne manqueront pas de mettre le cheval dans les meilleures conditions ! Lorsqu’il s’agit des sabots de cheval, il ne fait nul doute : prévenir vaut (vraiment) mieux que guérir. Sans être une absolue garantie, ces réflexes comprennent :

La maréchalerie

Ferré ou non, un suivi régulier est à prévoir (toutes les 6-7 semaines en cas d’animal ferré, fréquence variable sur pieds nus). Il comprendra au minimum le parage des pieds de façon à optimiser la mécanique du pied, et permettra de repérer le moindre souci aussi précocement que possible. Le professionnel pourra aussi vous prodiguer des conseils individuels relatifs aux soins à apporter.

Les soins locaux

La base est le curetage des pieds, qui permet d’observer le pied et de retirer tout corps étranger qui pourrait s’y loger. Ensuite, des soins locaux sous formes diverses (nourris sants, asséchants, de renforcement ou de stimulation de la pousse entre autres) peuvent être appliqués. Il s’agit de quelque chose de très individuel fluctuant par ailleurs selon les saisons, en termes de la fréquence ou du soin à appliquer. Votre rôle sera donc d’apprendre à connaître chaque cheval, d’y appliquer les soins appro priés et de rester attentif à la moindre anomalie.

Les compléments alimentaires

En plus d’une ration équilibrée, certains compléments alimentaires sont de précieux alliés pour conserver la santé du sabot équin. L’objectif sera dans ce cas d’améliorer l’aspect quali tatif de la corne, mais aussi la pousse de celle-ci. Dans cette catégorie, on identifie la biotine (ou la levure de bière, riche en biotine), qui aidera la corne à repousser à la fois plus rapidement, plus solidement2.3 ainsi que d’autres options : kératine ou composants de celle-ci, tels que la méthionine et le zinc.

Bibliographie

1 https://www.britannica.com/ animal/horse/Evolution-of-thehorse

2 Geyer et Schulze, The long-term influence of biotin supplementation on hoof horn quality in horses, 1994, Schweiz. Arch. Tierheilk., 136, 137-149

3 Reilly et al., Effect of supplementary dietary biotin on hoof growth and hoof growth rate in ponies: a controlled trial, 1998, The Equine Hoof, 26, 51-57

Sources images

Seime: http://marechal-ferrant. over-blog.com/article-24546570.html Fourmilière : https://decouverte0. wixsite.com/chevalpassion/fourmilire Abcès : https://podologie-equine-libre. net/2013/07/29/les-abces/ Crapaud : https://equipedia.ifce.fr/ sante-et-bien-etre-animal/maladies/ appareil-locomoteur/causes-preven tion-et-traitement-du-crapaud

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Excellente appétence

Très haute concentration en biotine (vitamine B8) : 30 mg de biotine par jour

Biotine + zinc : favorise la repousse du poil et du sabot Méthionine : élaboration de la kératine, constituant majeur du poil et de la corne

Formulation granulée étudiée et sans gaspillage Compatible lors de concours hippiques

Economique : 1 seau permet une cure de 100 jours

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Disponibles chez votre vétérinaire

Mode d’emploi : proposez directement les granulés ou mélangez-les dans l’alimentation : cheval : 30 g une fois par jour ; poulain, poney & âne : 15 g une fois par jour. Durant 1 mois minimum. La cure peut être prolongée si nécessaire. Composition : sulfate de glucosamine 20 %, luzerne, algues (Chlorella pyrenoïdosa) 9 %, collagène marin 8 %, sulfate de chondroïtine 7 %, produits de la transformation de plantes : encens (Boswellia serrata) 7 % et ortie (Urtica urens), sucre, poudre de caroube, graine d‘anis, sorbitol et protéines de poissons hydrolysées. Constituants analytiques : protéine brute 27,1 %, cendres brutes 15,6 %, matières grasses brutes 4 %, cellulose brute 4,6 %. Additifs : Curcuma longa (2b) 100.000 mg/kg ; ascorbate de calcium (1b302) 20.000 mg/kg. Oligo-éléments : chélate de manganèse de glycine, hydraté (3b506) manganèse = 2.200 mg/ kg. Energie : 425 kJ / 30 g.

Mode d’emploi : proposez directement les granulés ou mélangez-les dans l’alimentation : cheval : 10 g une fois par jour ; poulain, poney & âne : 5 g une fois par jour. Durant 3 mois minimum. Composition : phosphate bicalcique, orge, produits de boulangerie et de la fabrication de pâtes, sucre, mélasse de betterave, levures, poudre de caroube, graine d‘anis, racine de réglisse et sulfate de sodium. Constituants analytiques : protéine brute 14,1 %, cendres brutes 11,4 %, matières grasses brutes 4,3 %, cellulose brute 2,6 %. Additifs : Acides aminés : DL-méthionine techniquement pure (3c301) 100.000 mg/kg. Oligo-éléments : sulfate manganeux, monohydraté (3b503) manganèse = 3.200 mg/kg ; sulfate de zinc, monohydraté (3b605) zinc = 6.120 mg/kg. Vitamines & provitamines : biotine pure (3a880) 3.000 mg/kg. Energie : 158 kJ / 10 g.

Le travail à la longe (II)

L’aspect technique

Dans le numéro précédent de ce journal, nous avons décrit tous les bienfaits du travail à la longe. Nous allons maintenant entreprendre l’aspect technique de ce sujet : le matériel, le terrain de travail, le cercle idéal, le cercle parfait…

Le matériel

La longe : durant la plus grande partie de ma carrière, j’ai longé quotidiennement avec une longe plate, jusqu’au jour où j’ai découvert l’emploi de la longe ronde (ou corde) que je n’ai plus quittée. On en trouve de très bonne qualité dans les bonnes selleries sous le nom de « longe étholo gique ». Il vaut mieux la commander sur mesure car la longueur idéale est de 6m et elle ne se trouve pas toujours de série. La longe ronde tient mieux en main que la plate et son poids supérieur engendre une meilleure connexion.

Le licol éthologique est avantageux dans le sens où les cordes qui le composent sont fines et exercent des pressions plus fortes sur la tête du cheval, en vertu du principe de physique qui veut que « la pression exercée soit inversement proportionnelle à la surface sur laquelle elle s’exerce ». Avec un cheval pas trop fort, un licol normal peut très bien faire l’affaire, ou bien un caveçon.

Le bridon : il faut choisir un mors de filet simple à assez gros canons. Le bridon doit être bien ajusté à la tête de votre cheval. Le mors ne doit pas plisser la commissure des lèvres, mais il ne doit surtout pas être ajusté trop bas, afin que le poulain ne passe pas la langue au-dessus. L’ajustement de la muserolle est lui aussi capital : la muserolle française doit se situer juste au-dessous de l’apophyse zygomatique du cheval et ne jamais être trop serrée ; elle doit juste être « en contact ». On ne serre jamais une muserole ! Si la muserolle est trop basse, lorsque le mors agit, la lèvre est pincée entre le mors et la muserolle, ce qui est très douloureux pour le cheval. Lorsqu’on bride un jeune cheval pour la première fois, il faut allonger le montant gauche du bridon afin de faciliter le passage de la têtière au-dessus des oreilles, ensuite on l’ajuste rapidement. Certains chevaux sont très sensibles au passage des oreilles au début de leur apprentissage.

Très important : on ne branche jamais la longe sur le bridon tant que le cheval ne tourne pas parfaitement au licol étholo gique (5 ou 6 séances). C’est une règle qui ne peut jamais être transgressée. Le bridon peut être posé sur la tête du poulain dès la 2ème ou 3ème séance, mais le licol étholo gique doit être posé par-dessus et la longe ne doit agir que sur le licol. Seulement lorsque le cheval tourne parfaitement au licol et aux deux mains, on profite d’une séance particulièrement calme pour fixer la longe au bridon selon le système Colbert, c’est-à-dire que si l’on est à main gauche, on passe la longe dans l’anneau du filet gauche, puis au-dessus de la nuque, et on l’attache ensuite à l’anneau droit. On fait évidemment l’inverse à main droite. Tous les autres moyens d’attache sont nuisibles. Attacher la longe directement à l’anneau de votre côté écrase la lèvre opposée entre l’anneau et les dents.

Passer la longe dans l’anneau, puis sous le menton et attacher à l’anneau extérieur provoque un mouvement de tenaille sur la mandibule inférieure, ce qui est très douloureux. Un cheval qui a mal n’apprend rien ! De plus vous risquez de devenir son ennemi alors que le but de l’apprentissage est que l’homme et le cheval s’estiment mutuellement.

La première fois que l’on branche la longe sur le bridon (en Colbert), le cheval doit être en fin de séance et bien détendu ; il faudra se contenter de très peu et être très doux avec les aides. S’il fait quelques tours correctement à chaque main, vous avez gagné et votre élève a gagné son écurie…

La chambrière : elle doit être longue, souple et en parfait état. C’est elle qui dirige l’impulsion et qui remplace la jambe du cavalier. Il n’y a pas deux chevaux au monde qui réagissent de la même manière à la chambrière. Certains y sont peu sensibles et il faut parfois leur appliquer énergiquement la chambrière sur les fesses pour leur faire comprendre qu’il faut avancer. A l’opposé, il existe des chevaux terrorisés par la chambrière et qui entrent en transe dès que vous la bougez. Avec ces derniers, vous devez entreprendre progressivement des exercices de DESEN SIBILISATION que maîtrisent si bien nos amis adeptes de l’équitation « naturelle » ou « éthologique ». Après une semaine, vous devez être capable de déposer la partie souple de la chambrière sur tout le corps du cheval sans que ce dernier ne s’énerve. Il est important de pouvoir employer la chambrière avec n’importe quel cheval. Puisque nous évoquons le cas du cheval très sensible, sachez que ce type de cheval vous demandera trois fois plus de travail qu’un autre mais sans doute qu’au bout du chemin, il vous donnera dix fois plus de satisfaction qu’un autre… C’est à cette occasion que votre intelligence, votre patience et votre tact seront mis à l’épreuve. Avec l’évolution actuelle du sport et la sélection de chevaux de plus en plus compétitifs, cette catégorie de chevaux « sensibles » va en augmentant. S’ils tombent en de mauvaises mains, tout est perdu en très peu de temps, des trésors sont ainsi détruits…

Le rôle de la chambrière est d’entretenir l’impulsion et le mouvement vers l’avant. Elle joue aussi le même rôle que la jambe du cavalier et règle le pli du corps du cheval. Un bon longeur doit être capable de toucher à tout moment avec précision et finesse, tous les endroits du corps du cheval afin de rectifier le mouvement ou la posture ; toucher l’épaule est souvent utile pour donner du pli ou remettre un cheval sur le cercle.

Le terrain de travail

Même si l’on peut admettre qu’un cheval puisse être longé à n’importe quel endroit, il faut être conscient que pour un travail parfait, le terrain sur lequel on longe est très important. Le sol en sable est idéal, il doit être de bonne qualité, bien drainé, surtout pas trop profond et bien entretenu, c’est-à-dire hersé fréquemment. La qualité de sol doit aider le cheval dans ses mouve ments et surtout ne pas être une entrave à son déplacement. Chaque éleveur devrait disposer d’un bon paddock doté d’un sol bien drainé et clôturé en lisses de bois, les dimensions idéales sont 15m x 30m avec les coins arrondis.

Les emplois du paddock sont multiples : longer en toute saison, travailler aux trois allures en liberté, sauter en liberté, lieu de détente en toute saison, sortir une jument fraiche et son jeune poulain… Bref, toutes

des opérations qui seraient périlleuses dans une grande prairie. Cela dit, une fois que le cheval sera capable de réaliser les exercices de base à la longe dans le paddock (après 4 à 6 semaines), il sera intéressant de le longer dans une grande piste afin de réaliser les exercices décrits plus loin. S’il est connecté, même au milieu d’un champ de cent hectares, vous le bougerez sans problème.

Le cercle idéal

Un cheval qui travaille parfaitement à la longe décrit un cercle parfait et son corps s’inscrit parfaitement sur l’arc du cercle depuis le bout de son nez jusqu’au bout de la queue.

va vous bouger ! Mais ce n’est pas grave, lancez-vous sans complexe en faisant fonctionner votre intelligence. Vous obser verez vite que le cheval qui résiste, qui tire très fort et ne pousse pas vers l’avant est celui qui met son jarret intérieur à l’inté rieur du cercle et utilise le principe du « bras de fer ». Nous verrons plus tard par quels exercices on peut remédier à ce défaut.

Dernière remarque : un cheval bien connecté prend son temps pour poser ses pieds, s’il précipite le mouvement de ses jambes, il n’est pas connecté.

Le longeur n’est jamais statique au milieu du cercle mais marche toujours vers le centre de gravité du cheval (qui se trouve au niveau de la sangle), se déplaçant ainsi par un petit cercle concentrique. Seul un très bon longeur avec un cheval bien connecté est capable de produire des cercles parfaits. Les plus grands défauts constatés sont :

Le cercle qui n’est pas un vrai cercle mais plutôt une sorte d’ellipsoïde La longe qui se détend Le cheval qui change de rythme Le cheval qui penche vers l’intérieur Le cheval dont les épaules et/ou les hanches ne sont pas sur le cercle Le cheval qui tire exagérément vers l’extérieur.

Un cheval novice ou non connecté a tendance à tirer vers la sortie et à sortir du cercle de ce côté, alors qu’à l’opposé du cercle, il détend la longe et rentre dans la courbe. Le centre d’intérêt du cheval n’est pas son longeur mais la sortie, en résumé il n’est pas connecté.

L’objectif intermédiaire

Une fois que vous arrivez à décrire des cercles parfaits aux deux mains, avec du rythme et un cheval parfaitement relâché, vous pouvez être satisfait et vous avez déjà bien travaillé. Mais ne croyez pas que tous vos objectifs à la longe sont atteints : vous avez simplement installé les bases et le vrai travail va commencer avec les exercices que nous étudierons dans le numéro suivant de ce magazine.

Daniel Boudrenghien

Bulletin d’Information édité par la Société Royale “Le cheval de sport belge” asbl Studbook SBS Avenue Prince de Liège 103 bte 4 5100 NAMUR (Jambes) - Belgique

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Responsable administrative : Mme Anne-Françoise FABRY Secrétariat : Mme Nyssia RENS

Chargée des Relations internationales : Mme Morgane LIBOTTE

La connexion

Un cheval est connecté quand il ne pense qu’à faire ce que vous souhaitez et quand vous-même et le contact de la longe sont ses seuls centres d’intérêt. Avec un cheval bien connecté, la tension de la longe est rigoureusement la même sur toute la longueur du cercle. Si la tension change ou si la longe se détend, vous n’êtes pas connecté.

Combien de temps faut-il pour connecter un cheval ? Si vous avez de l’expérience, un début de connexion s’installe déjà lors de la première séance de longe d’un cheval vert. Après trois séances, le cheval est déjà assez bien connecté. Si vous n’avez aucune expérience, c’est le cheval qui

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La publicité est faite sous la responsabilité des annonceurs et n’engage en rien le Studbook SBS, en particulier en ce qui concerne l’approbation des étalons proposés.

La mauvaise attitude la plus souvent rencontrée Épaule extérieure en dehors du cercle Postérieur interne en dedans du cercle

de pli de l’encolure

Autre mauvaise attitude du cheval sur le cercle Le cheval prend un pli contraire à celui du cercle Le cercle idéal