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SANTE Une histoire de sabots

Une histoire de sabots

Plusieurs facteurs liés aux conditions de vie de nos équidés induisent différents effets pouvant être néfastes au niveau des structures du sabot. A cela s’ajoutent les affections non tributaires du milieu. Autant de potentiels problèmes de sabot qui nécessitent à la fois prévention et information, afin de garder un équidé en santé optimale !

« L’Homme est la plus piètre conquête du cheval »

Cliché ou non, le dicton vieux comme le monde « pas de pied, pas cheval » reste immuablement vrai. Le pied demeure l’interface incontournable de cet imposant animal avec le sol, jouant à la fois le rôle de soutien, amortissement et propulsion. L’ancêtre du cheval actuel serait apparu il y a 60 millions d’années, possédant alors 4 doigts1. L’évolution de ce petit animal (Equus caballus) aurait pris environ 59 millions d’années. Au cours du dernier million d’années, le sabot équin a été soumis à une sélection naturelle, mais aussi à la pression sélective de l’homme, accompagnée d’altérations radicales de l’environnement dans lequel le cheval est amené à exister. Tout cela nous amène à la structure que l’on connaît aujourd’hui. Parmi les structures du sabot, la boite cornée est délimitée par la paroi, la sole et la fourchette. La paroi comprend une épaisse corne produite en continu par le bourrelet coronal. La sole et la fourchette sont observables en soulevant le pied. La sole comprend la portion arrondie alors que la fourchette est de forme grossièrement triangulaire, délimitée par les barres. Le sabot ne se limite pas aux structures visibles : sous de la boite cornée se trouve la membrane kératogène, siège de la production des tissus cornés. Au cœur du sabot se trouvent les structures ostéoarticulaires, à savoir les os du doigt qui constituent l’axe oblique du sabot, les tendons musculaires et l’articulation interphalangienne distale. Le cumul de facteurs liés aux conditions non-naturelles dans lesquelles nos équidés actuels se retrouvent induisent, au niveau de ces diverses structures, différents effets pouvant être néfastes. A cela s’ajoutent les affections non-tributaires du milieu. Autant de potentiels problèmes de sabot qui nécessitent à la fois prévention et information afin de garder un équidé en santé optimale.

« Les maladies viennent à cheval et s'en vont à pied »

Zoomons ici sur quelques atteintes locales du sabot du cheval.

- Seime

Une seime est une fissure verticale dans la paroi du sabot équin, partant le plus souvent du bas du sabot. Il existe des degrés divers de seime, le plus sévère entreprenant la totalité de la longueur du sabot.

Une seime peut survenir suite à différentes causes, notamment si le pied est mal entretenu et la corne trop sèche. Les seimes en talon sont consécutives à une surpression, et les seimes descendantes le fruit d’un traumatisme en couronne.

Divers traitements existent selon leur gravité. En cas de seime simple, le maréchal-ferrant peut barrer la corne se trouvant juste au-dessus du haut de la seime afin d’empêcher la fissure de progresser. Certains cas (seimes en talon par exemple) requièrent une ferrure adaptée, supprimant l’appui, et d’autres encore (les seimes totales en particulier), des agrafes.

- Fourmilière

Il s’agit ici d’un décollement au niveau de la ligne blanche. Celui-ci a lieu entre la paroi du sabot et la sole, et remonte vers la couronne. Le décollement entraine une lacune par laquelle les germes peuvent remonter vers les structures sous-jacentes.

Ce type de problème est secondaire soit à un mauvais entretien et la longueur du pied, soit à un abcès remontant vers la couronne, soit à une seime, ou encore soit à une corne de mauvaise qualité ou à une fourbure.

Le diagnostic reposera surtout sur la radiographie, outil nécessaire pour évaluer l’étendue du problème. Un débridement sera alors effectué pour aérer la zone de décollement en conjonction à des soins locaux. Notons qu’une fourmilière ne disparait que lorsqu’une nouvelle corne a repoussé.

- Abcès de pied

Parmi les causes majeures de boiterie aiguë chez le cheval, se trouvent les abcès du pied. Le problème se passe en profondeur car il s’agit d’une infection interne du sabot. Diverses causes primaires peuvent être incriminées, se classant en 3 groupes principaux : traumatique, causé par un environnement humide ou par la ferrure.

Le traitement d’un abcès dépendra de son degré de maturité. Le principe sera de le faire mûrir si ce n’est déjà fait au moment du diagnostic, de drainer, nettoyer et désinfecter la zone, en combinaison avec du repos.

- Pourriture de la fourchette

Ceci survient lors d’excès d’humidité, menant à une fourchette plus molle qu’à l’accoutumée. La fourchette s’abîme ou montre d’autres signes de détresse tels que des fissures. Une complication possible est qu’un abcès se forme en-dessous de la fourchette.

La pourriture de la fourchette se soigne généralement assez aisément par des soins locaux dans la mesure où le cheval est au sec.

- Crapaud

Le crapaud peut ressembler à la pourriture de la fourchette, mais est plus grave et plus longue à traiter. C’est une infection du pied, qui apparaît au niveau de la fourchette. Celle-ci prend un aspect de pourrissement, accompagné de douleurs et de saignements.

Cela s’étend ensuite à d’autres structures du pied tels que les talons ou la sole.

Le traitement est multimodal, impliquant à la fois vétérinaire et maréchalferrant. Des fers avec plaques amovibles afin d’effectuer des soins locaux et un traitement par voie générale seront à envisager.

« Mors doré ne rend pas le cheval meilleur »

Certes, mais quand il s’agit du sabot, il y a des gestes et éléments qui ne manqueront pas de mettre le cheval dans les meilleures conditions ! Lorsqu’il s’agit des sabots de cheval, il ne fait nul doute : prévenir vaut (vraiment) mieux que guérir. Sans être une absolue garantie, ces réflexes comprennent :

- La maréchalerie

Ferré ou non, un suivi régulier est à prévoir (toutes les 6-7 semaines en cas d’animal ferré, fréquence variable sur pieds nus). Il comprendra au minimum le parage des pieds de façon à optimiser la mécanique du pied, et permettra de repérer le moindre souci aussi précocement que possible.

Le professionnel pourra aussi vous prodiguer des conseils individuels relatifs aux soins à apporter.

- Les soins locaux

La base est le curetage des pieds, qui permet d’observer le pied et de retirer tout corps étranger qui pourrait s’y loger. Ensuite, des soins locaux sous formes diverses (nourrissants, asséchants, de renforcement ou de stimulation de la pousse entre autres) peuvent être appliqués.

Il s’agit de quelque chose de très individuel fluctuant par ailleurs selon les saisons, en termes de la fréquence ou du soin à appliquer. Votre rôle sera donc d’apprendre à connaître chaque cheval, d’y appliquer les soins appropriés et de rester attentif à la moindre anomalie.

- Les compléments alimentaires

En plus d’une ration équilibrée, certains compléments alimentaires sont de précieux alliés pour conserver la santé du sabot équin. L’objectif sera dans ce cas d’améliorer l’aspect qualitatif de la corne, mais aussi la pousse de celle-ci. Dans cette catégorie, on identifie la biotine (ou la levure de bière, riche en biotine), qui aidera la corne à repousser à la fois plus rapidement, plus solidement2.3 ainsi que d’autres options : kératine ou composants de celle-ci, tels que la méthionine et le zinc.

Bibliographie

1 https://www.britannica.com/ animal/horse/Evolution-of-thehorse 2 Geyer et Schulze, The long-term influence of biotin supplementation on hoof horn quality in horses, 1994, Schweiz. Arch. Tierheilk., 136, 137-149 3 Reilly et al., Effect of supplementary dietary biotin on hoof growth and hoof growth rate in ponies: a controlled trial, 1998, The Equine

Hoof, 26, 51-57

Sources images

Seime: http://marechal-ferrant. over-blog.com/article-24546570.html Fourmilière : https://decouverte0. wixsite.com/chevalpassion/fourmilire Abcès : https://podologie-equine-libre. net/2013/07/29/les-abces/ Crapaud : https://equipedia.ifce.fr/ sante-et-bien-etre-animal/maladies/ appareil-locomoteur/causes-prevention-et-traitement-du-crapaud

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Disponibles chez votre vétérinaire

Mode d’emploi : proposez directement les granulés ou mélangez-les dans l’alimentation : cheval : 30 g une fois par jour ; poulain, poney & âne : 15 g une fois par jour. Durant 1 mois minimum. La cure peut être prolongée si nécessaire. Composition : sulfate de glucosamine 20 %, luzerne, algues (Chlorella pyrenoïdosa) 9 %, collagène marin 8 %, sulfate de chondroïtine 7 %, produits de la transformation de plantes : encens (Boswellia serrata) 7 % et ortie (Urtica urens), sucre, poudre de caroube, graine d‘anis, sorbitol et protéines de poissons hydrolysées. Constituants analytiques : protéine brute 27,1 %, cendres brutes 15,6 %, matières grasses brutes 4 %, cellulose brute 4,6 %. Additifs : Curcuma longa (2b) 100.000 mg/kg ; ascorbate de calcium (1b302) 20.000 mg/kg. Oligo-éléments : chélate de manganèse de glycine, hydraté (3b506) manganèse = 2.200 mg/ kg. Energie : 425 kJ / 30 g. Mode d’emploi : proposez directement les granulés ou mélangez-les dans l’alimentation : cheval : 10 g une fois par jour ; poulain, poney & âne : 5 g une fois par jour. Durant 3 mois minimum. Composition : phosphate bicalcique, orge, produits de boulangerie et de la fabrication de pâtes, sucre, mélasse de betterave, levures, poudre de caroube, graine d‘anis, racine de réglisse et sulfate de sodium. Constituants analytiques : protéine brute 14,1 %, cendres brutes 11,4 %, matières grasses brutes 4,3 %, cellulose brute 2,6 %. Additifs : Acides aminés : DL-méthionine techniquement pure (3c301) 100.000 mg/kg. Oligo-éléments : sulfate manganeux, monohydraté (3b503) manganèse = 3.200 mg/kg ; sulfate de zinc, monohydraté (3b605) zinc = 6.120 mg/kg. Vitamines & provitamines : biotine pure (3a880) 3.000 mg/kg. Energie : 158 kJ / 10 g.