loginfo 4/2010 français

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Edition

XXL Numéro 4 / 2010 le journal login des apprentis pour les apprentis

› www.login.org

Le monde de la construction

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Que sont-ils devenus . . .

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Retour vers le passé Une affaire de famille › Page 12

Merci à toutes et à tous ! Votre incroyable engagement donne une vraie vie au loginfo ! Plus de 80 apprenties et apprentis de 1re année ont répondu à notre appel pour relater les différences entre l’école et l’apprentissage. Les apprentis sont arrivés . . . dans le monde des transports, donc dans

La sécurité dans mon métier

la vie professionnelle ! L’année passée, la plupart d’entre eux se mettaient à la recherche d’une place d’apprentissage ou, d’ores et déjà engagés à login, s’interrogeaient sur leur avenir.

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2 «Bonjour Madame» Il y a une année, ma scolarité prenait malheureusement fin. Après avoir abandonné l’école de commerce, j’ai effectué un stage. Mais cette fois, ce n’était plus moi l’étudiante. Non, je me retrouvais face à des écolières et écoliers de six à huit ans. je ne serais pas celle que je suis devenue aujourd’hui. Grâce aux responsabilités que j’avais làbas, j’ai gagné en maturité et je sais désormais qu’il est important d’écouter en classe et de s’intéresser aux cours. Et même si c’est encore toujours difficile pour moi de rester assise sans bouger ni faire de commentaires inutiles, je sais que je me suis considérablement améliorée et je suis fière de moi!

Sabrina ( à droite ) lorsqu’elle fréquentait encore les bancs d’école Sabrina Holzer, ECTP, 1 re année d’apprentissage

Mais revenons d’abord à mes années d’école. Je m’y rendais très volontiers, j’y avais plein d’amis géniaux avec lesquels nous avions toujours des tonnes de sujets de discussion. Ok, j’admets que ce ne sont pas les cours qui m’intéressaient le plus, mais bon – ils allaient avec le reste! Pendant ma scolarité, je faisais systématiquement partie de ceux qui dérangeaient les leçons. Mes notes n’étaient pas extraordinaires, mais elles restaient dans la moyenne. Zéro diplôme Je n’avais aucune idée de ce que j’allais faire de ma vie après l’école. Du coup, je me suis inscrite à l’école supérieure de commerce. Les choses ont continué comme auparavant: beaucoup de bavardage et peu de concentration. Mes notes ont sombré et après deux ans, je me suis retrouvée sans diplôme et sans apprentissage. Un reflet de moi-même Je suis tombée par hasard sur une annonce sur Internet pour un poste

d’assistante pédagogique dans une classe primaire. J’ai postulé aussitôt et ai obtenu la place pour une année entière. Le travail était super, mais très stressant. Pour la première fois, j’ai compris ce que cela signifiait de s’occuper d’écoliers qui ne s’intéressaient pas du tout aux cours et préféraient jouer, rigoler et discuter à longueur de journée – exactement comme moi auparavant! De réussite en réussite Je travaillais dans une classe d’intégration avec des enfants qui avaient de la peine à suivre un cursus scolaire normal. Ils éprouvaient par exemple des difficultés à accomplir des tâches seuls et je les aidais à y parvenir. Durant la pause, je jouais dehors avec eux, réglais les disputes et les incitais à avoir de nouvelles idées. Chaque journée était si épuisante que je rentrais le soir morte de fatigue à la maison et m’écroulais dans mon lit. Mais au cours de cette période, j’ai également vécu de nombreuses réussites, qui enrichissaient mes journées et me redonnaient à chaque fois du courage pour continuer.

D’écolière à conseillère Comme j’étais encore très jeune, les écoliers parvenaient mieux à s’identifier avec moi qu’avec leurs enseignants. Lorsqu’ils avaient un problème, ils venaient vers moi pour me demander de l’aide et des conseils. C’est un sentiment génial de savoir que l’on peut aider les autres. Sur la bonne voie L’un de mes élèves était le seul de sa classe à ne pas savoir lire ni écrire. Je l’ai encouragé jour après jour, apprenant et travaillant à ses côtés jusqu’à ce qu’il connaisse chaque lettre de l’alphabet et souhaite en apprendre encore plus. Lorsqu’il est arrivé un jour, un sourire malicieux sur le visage, et qu’il m’a donné une feuille sur laquelle était griffonné mon nom d’une écriture hésitante, j’ai su que j’étais sur la bonne voie et que je faisais bien mon travail. Parfois à bout J’aimais beaucoup ces enfants. Même s’ils me poussaient parfois à bout et que le travail était fatigant, je sais que sans ce stage,

Responsabilités Aujourd’hui, en apprentissage, nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes. Chacun doit assumer beaucoup plus de responsabilités et prendre l’école au sérieux. Celui qui n’écoute pas en cours devra tout rattraper à la maison, ce qui empiète sur le peu de temps libre qui nous reste. L’avantage d’une expérience professionnelle Je suis contente de posséder déjà une petite expérience professionnelle, sans quoi mon apprentissage serait beaucoup plus stressant pour moi. Je prends ma formation très au sérieux et souhaite la terminer avec un bon certificat. J’apprécie d’être indépendante et de gagner mon propre argent. Avec les autres, pas contre les autres Lorsqu’on commence un apprentissage, on se retrouve subitement à travailler avec des adultes. Il s’agit d’accepter le formateur pratique en tant que soutien et employeur et de convenir de chaque étape avec lui. A l’école, il y a souvent un fossé entre écoliers et enseignants, qui génère un surcroît de stress et une baisse de motivation à la fois pour les jeunes et pour les professeurs. En apprentissage, on ne travaille pas contre les autres, mais avec les autres.


3 Il y a encore une année, j’étais sur les bancs d’école et je m’employais à . . . Des apprentis reviennent sur leur passage de l’école à l’apprentissage login. Ils nous racontent comment se sont passées la recherche d’une place et leur dernière année de scolarité obligatoire. Après le témoignage de Sabrina Holzer, voici quelques extraits des plus de 80 réponses reçues de nos apprenti-e-s. Tu trouveras les témoignages complets sous www.login.org/ecole- apprentissage.

n, gisticie Bü rg i, lo e ntiss ag M ich ael ée d’appre 1 re  a nn

nnée, une a a y l « I sà ployai je m’em place r une trouve ge entissa d’appr …» n isticie de log

Domi nik Stä hli, ECT P, 1 re ann ée d’appre ntiss

Samuel Stadler, ECTP, 1 re année d’apprentissage

« J’ai envoyé une seule postulation et j’avais déjà ma place d’apprentissage !»

« Durant la semaine d’e quement lo gin, j’ai vi mbarte oublié mes crainte s tions, car et mes préoccupaje n’étais visi de loin pa s la seule blement à éprouver ce genre d’a ppréhension s ...»

«Je savais exactement ce que je ne voulais pas faire; un apprentissage ...?»

, üg g, EC AV ag e Giuli a Zurbr appre ntiss re  an né e d’ 1

« Ce qui me préocc upait le plus, c ’était mo n avenir, car je ne voula is pas me retrou ver à la ru e …»

e, « A l’époqu rès fort t j’espérais d’une bénéficier hance …» seconde c Si na Struss , EC TP, 1 re a nn ée d’appre ntiss ag

Alison Farinet, logisticienne , 1 re année d’apprentiss age

«Maintenant, on touche un salaire, on a l´AG à disposition – tout est bien plus facile qu´auparavant!»

euse en , nett oy Déco ppet ag e Natach a appre ntiss re  a nn ée d’ 1

Raphael Käppeli, polymécanicien, 1 re année d’apprentissage

« Je suis entrée dans le monde du travail et des adultes. J’aime prendre des responsabilités.»

Ha ris Sa diki , po ly mé ca 1 re an né e d’a ppre ntiss nicie n, ag e

« Lors de m on stage, je me suis in vesti à fon d et j’ai réussi à faire bon ne impression  …»

an icie n, po ly m éc an Ulli , ag e Seb asti appre ntiss re  a nn ée d’ 1

e

nicie nn po ly mé ca Del Do n, ag e Nata sci a ppre ntiss re  an né e d’a 1

« L’année dernière, alors que j’étais encore à l’école, je me demandais sans cesse à quoi ressemblerait mon avenir.  Princesse, boulangère ou employée de commerce ? »

« Aujourd´hui, j´ai l´impression d´avoir fini l´école il y a très longtemps … »

lus oup p c u a e b  …» « J’ai ilités b a s pon de res

« J’aime beaucoup mon apprentissage et je me suis fait plein de nouveaux amis …»

Liliane Recher, ECAV, 1 re année d’appren tissage

Nadja Frey, ECTP, 1 re année d’apprentiss age

C T P, a n i, E ag e amad n a R ppre n tiss o d ’a L iri née d    a n 1re

« En a pprent issage , on est tout d ’un coup c onsidé rée – e t traitée – comm e une adulte …»

Mélan ie Pachou d, ECAV, 1 re année d’appre ntissage

, bâtime nt

que tenant « Main renen app l’on est it , on do tissage e d reuve faire p é …» fiabilit

Ser ai na Gremi ng 1 re a nn ée d’appre er , EC TP, ntiss ag e

Thadshagini Thanabalasingam, ECTP, 1 re année d’apprentissage

M atthi as Ackerm an n, EC TP 1 re a nn ée , d’appre ntiss ag e

age

« Avec le début de l´apprentissage, ce rtains de mes rêves commenc ent à prendre forme, puisque je peux désormais planifi er mon avenir par moi-m ême … »

e,

le diffé«La seu je ’est que rence, c nt a n te in peux ma e le rêve d réaliser …» ma vie

on entissage, « En appr onné à des est subord qui ont des personnes imilaires, et souhaits s comprend donc on se mieux …»

Sa bri na Schmi dli , EC TP, 1 re a nn ée d’appre ntiss ag e

« Pour m clair dè oi, c´était s le dép que je art vo travaille ulais r domaine dans le ports p des transublics …  »

Découvres-en davantage sur www.login.org/ecole-apprentissage


4 L’habit fait le moine La mode est un sujet important pour les jeunes. Style individuel et uniforme ne font généralement pas bon ménage. Que pensent les apprentis de leurs vêtements de travail?

« Je porte ce qui me plaît »

« L’habit fait le moine, aujourd’hui plus que jamais »

« Malheureusement, je n’ai plus beaucoup l’occasion de porter mes propres habits»

Benjamin Hürlimann, automaticien, 2 e année d’apprentissage

Jessica Tamò, ECTP, 2 e année d’apprentissage

Remo Thöny, ECTP, 2 e année d’aprentissage

L’important pour moi avec mes vêtements, c’est qu’ils soient confortables! Ils ne doivent être ni trop étroits, ni trop larges!

De nos jours, l’habillement joue un rôle prépondérant – on accorde presque plus d’importance à l’apparence extérieure qu’à la richesse intérieure. Personnellement, je pense que le style vestimentaire reflète la personnalité de chacun alors que les vêtements de travail mettent plutôt en avant l’entreprise.

L’habit fait le moine, c’est comme ça! Les vêtements en disent long sur une personne, si elle est ouverte ou plutôt timide, si elle aime faire la fête ou préfère traîner à la maison.

Au quotidien, je définirais mon style vestimentaire comme un mélange d’influences skater et hip-hop. Mais en fait, je porte ce qui me plaît! Je peux aussi très bien porter une pièce qui échappe aux tendances, le principal étant que je me sente bien. Au style vestimentaire d’une personne, on peut reconnaître ses affinités musicales. Les vêtements en disent également long sur le caractère.

Au début, je trouvais vraiment désagréable de porter des vêtements de travail. Ceux-ci ne correspondaient pas du tout à mon style et à mes tenues habituelles et cela me gênait énormément d’être obligée d’accueillir la clientèle dans cet accoutrement.

Les vêtements de travail, eh bien ce sont des vêtements de travail! On peut sans problème les salir ou les abîmer. Ils m’énervent surtout en été, car ils sont trop épais et que nous n’avons pas de shorts à disposition!

Toutefois, avec le temps, j’ai remarqué que les gens m’abordaient différemment lorsque je portais des vêtements de travail que si j’étais habillée normalement. En uniforme, je suis perçue comme quelqu’un méritant le respect, alors que dans mes vêtements habituels je redeviens une personne parmi tant d’autres dans la gare. Depuis que j’ai réalisé cela, je porte toujours mes vêtements de travail avec fierté. Je pense que quiconque apprécie son employeur devrait montrer qu’il ou elle fait également partie de cette entreprise!

Pendant son temps libre, Benjamin se la joue plutôt relax

Selon Jessica, les vêtements de travail lui permettent de mieux se faire respecter

Je trouve important de soigner son style un minimum. Comme on dit, la première impression est toujours la meilleure! Pendant mon temps libre, je porte des chemises et des pantalons normaux. Je ne prête aucune attention aux marques, l’important est d’avoir le bon look. Au guichet, il est important de porter des vêtements de travail. Si certaines personnes se rendaient au travail habillées dans un style inhabituel, certains clients ne viendraient peut-être pas au guichet. Mais je regrette quand même de ne plus pouvoir porter mes propres vêtements très souvent. Seulement les jours d’école et les week-ends.

Pour Remo, les marques ne jouent aucun rôle


5 › La success story

Quatre mois – quadruple réussite! Mon séjour de quatre mois à Zurich s’est révélé un succès retentissant sur tous les fronts – que ce soit dans mon domaine professionnel, dans mes loisirs, au niveau de mes connaissances linguistiques, mais également sur le plan personnel!

› En bref Toutes nos félicitations! Joel Studler, qui vient de terminer son apprentissage d’informaticien, a vu son travail de diplôme, rédigé sur le thème de la technique des systèmes, récompensé par la distinction du meilleur travail pratique individuel de toute la Suisse dans son domaine professionnel. Nous lui adressons nos vives félicitations pour ce succès retentissant!

Intégration Grâce à mes bonnes connaissances du dialecte alémanique, j’ai pu m’acclimater très rapidement. Afin de m’intégrer encore mieux au team, j’ai participé à la course des entreprises pendant mon temps libre. Il s’agit d’une compétition de course à pied entre des entreprises suisses, qui a lieu chaque année en Suisse alémanique. Cette manifestation a été pour moi une autre expérience enrichissante.

La fierté d’être chef de la sécurité ! Saverio Bariffi, polymécanicien, 4 e année d’apprentissage

A ma place d’apprentissage, j’ai appris à travailler de manière plus rapide et autonome, ce qui m’a également permis d’améliorer la qualité de mes prestations. Par exemple, je sais désormais travailler selon une nouvelle méthode. M’investir à fond pour la sécurité J’ai eu l’occasion de réviser et de réparer des voitures voyageurs, ce qui m’a permis de prendre conscience de l’importance de ces tâches. La seule pensée de voyager une fois dans un wagon n’ayant pas été contrôlé et réparé correctement a redoublé ma motivation pour m’investir pleinement et faire preuve de précision dans mon travail, jour après jour.

Chef de la sécurité Durant une semaine, j’ai eu l’honneur d’endosser la fonction de chef de la sécurité. Cette opportunité a été pour moi le point fort de mon séjour à Zurich. J’avais pour tâche de garantir les meilleures conditions possibles pour les collaborateurs et de rappeler à ces derniers les principales mesures de sécurité. Restos et salle de sport Pendant mon temps libre, je fréquentais un centre de fitness et je sortais très souvent manger en ville. Parfois, je me cuisinais aussi quelque chose chez moi, et devais alors aller faire des courses et bien réfléchir à ma liste d’achats afin d’éviter de dépenser de l’argent inutilement.

Mon réveil et moi Sur le plan personnel, le fait d’être entièrement livré à moi-même le matin, par exemple, a été extrêmement instructif. Je devais moimême faire en sorte de me lever à temps pour prendre le bus, alors que, à la maison, ma mère ou mon père viennent me tirer du lit si je m’oublie. Beaucoup plus d’aisance au niveau de la langue J’ai le sentiment d’avoir vraiment pu améliorer mes connaissances linguistiques. D’ailleurs, mon team et ma famille en Suisse alémanique sont aussi d’avis que mon aisance à l’oral a considérablement progressé durant ce séjour de quatre mois. Celui-ci m’a également permis d’élargir mon vocabulaire technique dans de nombreux domaines. J’ai encore un peu de peine à l’écrit pour m’exprimer correctement et sans fautes, mais j’ai toutefois pu m’améliorer légèrement sur ce plan également. En conclusion, je considère cette expérience comme une grande réussite et suis ravi d’avoir eu l’occasion de la vivre!

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››››››››››››››››››››››››››››››››››››››››››››› Nouveaux numéros de téléphone Cet automne, l’ensemble de la communauté login a passé au système Voice over IP ( VoIP ), une technologie dernier cri en matière de téléphonie. A partir de maintenant, tous les collaborateurs de login sont atteignables aux nouveaux numéros de téléphone et de fax ( 058 852 XX XX ), lesquels sont enregistrés dans la liste d’adresses disponible dans le domaine interne du site de login ( www.login.org – colonne de droite). Les numéros de téléphone mobile demeurent inchangés.

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6 Diversité dans le monde des transports – le monde de la construction Dans cette édition, nous donnons la parole à trois apprentis du secteur de la construction. Un constructeur métallique et un mécanicien en machines de chantier chez Sersa Group SA (Suisse) ainsi qu’un constructeur de voies ferrées auprès de WALO Bertschinger SA nous font part de leurs expériences à leur place de formation.

David et Philipp se plaisent chez Sersa …

Notre place d’apprentissage chez Sersa Group SA ( Suisse ) Interview par Rodolfo Santos Gomes, stagiaire Philipp Ravicini, mécanicien en machines de chantier, 2 e année d’apprentissage et David Gonzalez, constructeur métallique, 3 e année d’apprentissage

Comment percevez-vous le secteur de la construction? David: dans ce secteur, il faut faire preuve d’engagement. En dehors du fait que le travail soit soutenu, on ne peut pas rester «bêtement» les bras ballants. On doit pouvoir mettre la main à la pâte. Philipp: dans le secteur de la construction, on exerce aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur. Par ailleurs, il faut faire preuve de créativité. Je ne peux pas m’imaginer travailler dans un bureau et me retrouver jour après jour coincé entre quatre murs. Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votre profession? David: dans mon métier, je vois ce que j’ai accompli et peux tout de suite juger de la qualité de mon travail. J’aime beaucoup tra-

vailler à l’atelier. De plus je bouge constamment et j’accomplis également parfois des tâches à l’extérieur de l’atelier. Philipp: je travaille principalement à l’atelier, où j’effectue ma formation pratique. La partie théorique à l’école ne me paraît pas spécialement astreignante, bien que j’effectue la maturité professionnelle en parallèle aux cours régulier. Pourquoi avez-vous choisi ces professions? David: à la base, c’est ma famille qui a attiré mon attention sur ce métier. Après mon stage, c’était clair pour moi: c’était cette profession que je souhaitais apprendre. J’ai toujours voulu devenir constructeur métallique. Philipp: j’ai découvert la profession de mécanicien en machines de chantier lors du salon professionnel à Berne. J’ai trouvé ce métier très intéressant et le profil professionnel correspondait à mes aspirations. A partir de là, ma voie était toute tracée!

Qu’est-ce que vous appréciez à votre place d’apprentissage? David: en temps normal, je travaille à l’atelier, mais il y a parfois des mandats spéciaux auxquels je peux participer. J’ai par exemple collaboré à la construction du parc aux ours de Berne. Mes activités sont très variées. J’apprécie également la bonne ambiance qui règne ici chez Sersa ainsi que l’excellente collaboration avec les collaborateurs et les autres apprentis. Lorsque j’ai commencé mon apprentissage, j’ai dû m’habituer aux prescriptions d’habillement, mais aujourd’hui je les trouve importantes: de cette manière, tout le monde porte les mêmes vêtements de travail et, d’autre part, ceux-ci nous protègent des accidents. En effet, nous portons des chaussures de sécurité, des lunettes de protection ainsi que des bandes réfléchissantes fixées aux vêtements. Philipp: je trouve les relations et la collaboration entre le personnel et les apprentis très agréable chez Sersa. J’apprécie les horaires fixes ainsi que le fait que l’entreprise tienne compte du long trajet que je dois effectuer pour me rendre à mon travail. Nous avons des prescriptions d’habillement spéciales afin de nous protéger

des dangers. Outre des chaussures de sécurité, chacun porte une combinaison ici à l’atelier. Le travail est salissant, mais ça fait partie du métier! De plus, chez Sersa, j’ai souvent l’opportunité de faire preuve d’initiative personnelle. Enfin, dans la mesure où les mandats de réparation des machines nous parviennent toujours de manière fluctuante, je peux préparer mes examens pratiques lorsqu’il y a moins de travail. Comment percevez-vous cette entreprise membre? David: nous entretenons une relation étroite avec notre entreprise formatrice, puisque nous y effectuons l’intégralité de notre apprentissage et ne changeons pas de site. Philipp: je collabore étroitement avec David. De telles collaborations permettent de mieux connaître ses collègues. Chaque mois, nous avons une séance d’apprentis, lors de laquelle nous échangeons nos expériences respectives et pouvons également faire part de nos problèmes ou de nos questions et en discuter avec d’autres apprentis. Je considère mon engagement chez Sersa comme une expérience très positive.

… et ils travaillent volontiers ensemble


7 Ma place d’apprentissage chez Walo Bertschinger SA Interview par Karin della Torre, assistante Communication Yunus Aytar, constructeur de voies ferrées, 2 e année d’apprentissage

Comment perçois-tu le secteur de la construction? J’aime le métier de constructeur de voies ferrées. Il faut être costaud et en bonne santé pour travailler à l’extérieur. Lorsque j’ai terminé mon travail, je vois aussitôt le résultat, c’est génial. De plus, j’apprends chaque jour quelque chose de nouveau. Qu’est-ce qui te plaît le plus à ta place d’apprentissage? J’accomplis les tâches les plus diverses et je travaille toujours à un autre endroit. Actuellement, je suis sur un chantier à Zurich. Je ne construis pas des voies de che-

min de fer mais de tram. J’apprécie mon travail, et mes collègues sont super sympas. Ils prennent toujours le temps de m’expliquer les choses. Je trouve aussi super de pouvoir travailler avec mon ami Adrian Stanic, apprenti de 3e année. C’est grâce à lui que j’ai démarré dans ce métier. Que penses-tu de tes tâches? Je travaille chez Walo Bertschinger AG depuis février 2010 et j’y resterai jusqu’à la fin de mon apprentissage. Durant la formation de base en 1re année, le travail était encore assez tranquille, mais maintenant je dois m’y mettre sérieusement et montrer de quoi je suis capable. Comment perçois-tu cette entreprise membre? Principalement au travers de mes

Yunus avec son pote Adrian

collègues et de mon formateur complémentaire, qui assure un encadrement optimal et dont la porte est toujours ouverte. De plus, j’ai

un entretien avec lui tous les deux mois, au cours duquel nous abordons tous les sujets.

Des souhaits à foison, mais pas d’argent ?

Chez nous, tu peux gagner de l’argent en plus de ton salaire, sans trop d’efforts . . . Tu connais quelqu’un qui recherche une place d’apprentissage pour l’été 2011? L’habileté manuelle, la précision et le travail d’équipe sont importants à ses yeux ? Dans ce cas, un apprentissage de constructeur/ trice de voies ferrées est exactement ce qu’il lui faut ! Recommande-nous cette connaissance dès maintenant ! Tu trouveras de plus amples informations concernant cet apprentissage sur Internet à l’adresse www.login.org.

Voici comment ça se passe : Ta connaissance pose sa candidature de futur/e constructeur/ trice de voies ferrées. Tu nous fais part de ton rôle d’intermédiaire au moyen du coupon ci-dessous. La candidature et le coupon doivent nous parvenir d’ici au 30 avril 2011 au plus tard. Une fois la période d’essai du /de la candidat-e terminée avec succès, 400 francs te seront versés avec ton prochain salaire.

Alors vas-y, fonce et fais-nous de la publicité auprès de tes amis !

#

Coupon d’« intermédiaire » ( valable jusqu’au 30 avril 2011)

La personne ci-après a postulé à login comme constructeur/trice de voies ferrées sur la base de ma recommandation :

Mes coordonnées:

Prénom / Nom

Prénom / Nom

Adresse

Adresse

NPA / Localité

NPA / Localité

Date de naissance

N º UE

Envoyer le coupon à : login formation professionnelle, Centre de traitement des candidatures, Riggenbachstrasse 8, 4601 Olten


8 › Les insolites

Menuisière-ébéniste Rahel a débuté cet été son apprentissage de menuisière-ébéniste. Elle est la seule, dans toute l’entreprise login, à apprendre cette profession. Depuis l’enfance, elle est fascinée par le bois et s’enthousiasme pour ce matériau.

Fascinée par le bois – Rahel, future menuisière-ébéniste Rahel Küffer, menuisière-ébéniste, 1 re année d’apprentissage

Enfant déjà, j’aimais les activités manuelles. A l’école, j’ai opté pour la filière «manuelle», qui m’a enthousiasmée. Le bois m’a toujours intéressée et fascinée, et il occupe justement une place prépondérante dans mon travail. C’est ce qui me plaît le plus dans mon métier. Ma profession Une menuisière-ébéniste travaille avant tout le bois. Cela peut toucher aux objets les plus variés, par exemple un lit ou un pupitre. Chez moi, la table en noyer a également été fabriquée par un menuisier-ébéniste. Cette profession nécessite de l’habileté manuelle, de bonnes connaissances techniques, des facultés de représentation dans l’espace ainsi qu’une certaine aptitude pour le dessin. Le début de mon apprentissage Mon apprentissage a très bien démarré. J’ai été chaleureusement accueillie par mon team et, comme il s’agit d’une équipe ouverte et soudée, je me rends tous les

jours à mon travail avec le sourire. Mon métier est tel que je l’avais imaginé. Ma première impression a été bonne, et mes collègues de travail sont si motivés par ce matériau qu’est le bois que mon propre enthousiasme s’en est trouvé décuplé. Mes outils En ce moment, j’apprends de nombreuses techniques fondamentales sur lesquelles je pourrai me baser plus tard. Le travail du bois fait appel aux outils les plus divers, parmi lesquels le rabot, le trusquin, le foret, la scie à araser, la pince universelle, le marteau de menuisier, le ciseau à bois ainsi que des machines électriques telles que la scie à ruban et la scie circulaire à table, ou encore la raboteuse-dégauchisseuse. Ma part de créativité Comme je suis au début de mon apprentissage et que j’ai encore beaucoup à apprendre, la part de créativité personnelle dans mon travail n’est pas très importante à l’heure actuelle. Plus tard toute-

L’ordre règne en maître – la boîte à outils de Rahel

fois, je pourrai décider moi-même de l’apparence d’un meuble, par exemple. Ma journée de travail Dans mon team, nous commençons habituellement assez tôt. Je me lève généralement à 5 heures pour arriver dans l’entreprise à 6 h10, où je commence le travail dix minutes plus tard. Je travaille de manière autonome et fabrique des pièces de menuiserie par exemple. Ensuite, j’aide un collaborateur à effectuer diverses tâches. Je termine mon travail vers 16 heures. Ma propre sécurité Je porte toute la journée des lunettes de protection, ce qui a nécessité une période d’adaptation au début. Toutefois, je trouve cette mesure justifiée du point de vue de la sécurité. Je porte en outre des vêtements de travail (équipés de bandes fluorescentes) et si nécessaire un casque antibruit. Le travail sur les plus grandes machines est très exigeant.

Servante d’établi fabriquée par Rahel

Mon rapport à la nature Je pense avoir un rapport à la nature et aux arbres différent des autres personnes. Je me promène volontiers dans la nature pour y faire des photos. J’apprends à reconnaître les différents types d’arbre, y compris les espèces rares, que j’observe lors de mes balades.


9 Le vaste monde sur Internet – les réseaux sociaux Facebook, Youtube et Twitter ont la cote. Ces produits du Web 2.0 dénommés réseaux sociaux, qui permettent de se mettre en scène et de créer des contacts virtuels, sont en plein boom. N’importe quel contenu personnel, que ce soit du texte, des images ou des vidéos, peut y être publié très facilement. Toutefois, il convient de prendre certaines précautions. Richard Bachmann, Web Community Manager à login

Nombreux sont les apprenti-e-s login qui possèdent un profil sur des réseaux sociaux tels que Facebook, Xing ou StudiVZ. Ces vastes plateformes sont exclusivement exploitées par des sociétés professionnelles. Elles sont d’une part destinées aux utilisateurs/trices, qui y pratiquent l’échange d’informations, mais elles s’adressent également aux entreprises qui recherchent des données ou souhaitent vendre des produits.

Par conséquent … Informe-toi des avantages et des risques que représentent les réseaux en ligne sur lesquels tu t’inscris. Sur Internet, ne publie rien de plus sur toi que ce que tu raconterais à une personne croisée dans la rue. Garde à l’esprit le fait que la plupart des employeurs effectuent une recherche Google sur leurs éventuels futurs collaborateurs. Internet garde la trace de tout.

Reste critique et prudent/e face aux offres, applications et informations proposées sur le réseau.

login souhaite inciter ses apprenti-e-s à agir de manière réfléchie sur la Toile.

Publie des informations personnelles uniquement sur des sites protégés dans lesquels tu as pleine confiance.

Dans le prochain loginfo, tu en apprendras plus sur le thème «Ton identité sur le réseau ».

login n’entend pas diaboliser les réseaux sociaux. D’ailleurs, notre communauté de formation possède également un profil sur Facebook. Cependant, par le biais d’une série portant sur le thème d’Internet,

Tu trouveras de plus amples informations sous www.login.org / internet-f

Mots croisés Remplis la grille. Avec un peu de chance, tu remporteras un bon au choix d’une valeur de 50 francs.

1. Dans quel domaine login propose-t-elle des formations? 2. Après ton apprentissage, tu peux également effectuer à login une …? 3. Quelle est la couleur de login? 4. A combien de professions login forme-t-elle? (nombre en lettres) 5. Quel entraînement est important pour les pilotes de locomotive débutants? 6. Cite un outil de travail utilisé par un/e nettoyeur/se en bâtiments. 7. Quelle est la plus grande gare de Suisse? 8. Où se trouve le musée des transports en Suisse? 9. A quel endroit l’enregistrement des passagers s’effectue-t-il dans un aéroport? 10. Quelle est la philosophie de formation de login?

Comment faire? Inscris les réponses dans les champs correspondants. Lorsque tu auras trouvé toutes les réponses, la solution apparaîtra dans les cases jaunes. Va sur www.login.org/mots-croises et saisis la réponse ainsi que tes coordonnées. Tu prendras ainsi part au tirage au sort. Les employés login ne peuvent pas participer. La date limite d’envoi des réponses est fixée au 31 janvier 2011. Tout recours juridique est exclu. La solution aux mots croisés du loginfo de septembre était: Locomotive. Alban Gashi (1re année d’apprentissage, ECTP ) a remporté un bon Interdiscount d’une valeur de CHF 50.–. Toutes nos félicitations !

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10 Une visite au sommet pour login Notre entreprise était présente avec un stand lors du centième anniversaire de la ligne de la Bernina à Pontresina. Lors de cette manifestation, la conseillère fédérale Eveline Widmer-Schlumpf a rendu visite aux apprentis login. Bien entendu, une photo souvenir a immortalisé ce moment!

De gauche à droite sur la photo: Ramon Ineichen, Clà-Fadri Gaudenz, la Conseillère fédérale Eveline Widmer-Schlumpf, Michael Halter et Gian Wetten, apprentis automaticiens de 2 e année

Mon job – une aventure passionnante Assumer de multiples responsabilités, amener et mettre en œuvre des idées, veiller à la sécurité et à la ponctualité des trains, travailler selon des horaires irréguliers, évoluer dans une équipe de neuf personnes. Tels sont les aspects qui caractérisent le team de relève des opérateurs du trafic ferroviaire. Davis Kwakye, ECTP, 2 e année d’apprentissage

Dans le team de relève des opérateurs du trafic ferroviaire (TROTF), aucune journée ne ressemble à une autre. Je reçois de nombreux mandats administratifs, par exemple l’organisation d’une journée de stage ou d’une visite guidée du centre de télécommande. Je m’occupe également de la correspondance. Esprit d’équipe Au sein du TR-OTF, je peux démontrer mon esprit d’équipe. Je dois prendre en considération et accepter les opinions des collaborateurs. Ici, j’ai la possibilité de participer activement à l’organisation et de faire part de mes idées. Les thèmes qui concernent tout le

monde sont évoqués chaque mois en séance d’apprentis.

la formation professionnelle. Ces horaires me conviennent très bien, ils me permettent d’avoir l’après-

midi de libre ou de profiter de mes matinées.

Centre de télécommande A côté de nos tâches administratives, nous sommes également en fonction au centre de télécommande de Berne. En collaboration avec un opérateur du trafic ferroviaire, nous sommes responsables du bon déroulement du trafic ferroviaire. Au début, j’éprouvais des difficultés à m’orienter sur les huit écrans mais, avec le temps, j’ai acquis une bonne vue d’ensemble. Horaires Durant les tours de services au centre de télécommande, mes horaires sont irréguliers: je suis du matin ou du soir, pour autant que cela soit conforme à l’ABC de

Davis et l’esprit OTF


11 Que sont-ils devenus . . . Jonas Hostettler a terminé sa formation de logisticien Transport à login au semestre d’été 2010. Engagé sans attendre à CFF Cargo, Jonas ne délaisse jamais le train, même pendant ses loisirs.

2 e place à l’émission «5gegen5»

Jonas : cheminot à toute heure

j’effectue les essais de frein et les calculs de freinage. Pour ce faire, j’ai dû suivre une formation complémentaire de deux semaines. Malheureusement, le team de Cargo Frauenfeld n’accueille pas d’apprentis logisticiens. J’aurais pourtant apprécié travailler avec eux et leur transmettre mes connaissances.

Chauffeur de locomotive à vapeur jonas hostettler, logisticien , 2007 – 2010

J’ai toujours été émerveillé par les trains, ce qui explique ma volonté d’entrer à login. Si je regarde en arrière, ces trois années d’apprentissage ne m’ont laissé que de bons souvenirs. Professionnels et apprentis ont toujours entretenu de bonnes relations, et je n’ai jamais rencontré aucun problème au cœur de cette atmosphère quasiment familiale.

Jonas pendant son temps libre

Une fois ma formation terminée, j’ai dû rechercher un emploi. C’est ainsi que j’ai été engagé à CFF Cargo, sur le site de Frauenfeld. Je suis chargé de remettre les wagons de marchandises aux clients, puis d’aller les rechercher. En outre, je forme les trains et

connaître les signaux et les prescriptions au même titre que le mécanicien. J’ai encore beaucoup à apprendre d’ici la fin de ma formation, dans deux ans.

Pendant mon temps libre, j’œuvre bénévolement auprès de l’association pour les trains à vapeur de l’Oberland zurichois ( DVZO ). Je fais du rangement, j’effectue des travaux dans l’atelier et je suis chargé de l’entretien des locomotives à vapeur, des tracteurs de manœuvre et des wagons. Les locomotives à vapeur m’ont toujours fasciné, notamment sous l’angle technique.

En tant qu’employé de manœuvre, j’ai donc dû revêtir des habits orange. L’été dernier, «5gegen5», une émission ludique diffusée sur la télévision suisse alémanique, avait programmé une «spéciale trains». La compagnie DVZO a été contactée et nous avons bien entendu immédiatement accepté de participer. Chacun a dû revêtir son uniforme. Enregistrer aux studios de télévision avant de se voir soi-même à l’écran est une expérience incroyable. Nous avons finalement été éliminés en finale, pour occuper la deuxième place du podium.

Cet automne, j’ai commencé une formation de chauffeur de locomotives à vapeur. Le chauffeur veille à ce que le feu soit toujours nourri de manière suffisante et que le niveau d’eau de la chaudière soit assez élevé. En outre, il doit observer les voies et annoncer les signaux au mécanicien. Etre chauffeur ne se limite pas à pelleter le charbon, mais comprend également des tâches liées à la circulation. Je dois donc

Je n’exerce toujours pas le métier de mes rêves. Mon rêve serait de me tenir dans la cabine de conduite d’une locomotive et de conduire les trains de CFF Cargo à travers toute la Suisse. Au cours de mon apprentissage, j’ai eu la possibilité de suivre la formation préparatoire de pilote de locomotive, ce qui exigeait de réussir tous les tests d’aptitude. Et je les ai tous réussis. Nous verrons bien ce que l’avenir me réserve.


12 Les transports publics, une affaire de famille Ils sont père et fille. Ils se témoignent une grande estime mutuelle et partagent tous deux la passion du transport aérien. Il a déjà derrière lui une longue carrière dans la branche aérienne. Elle vient de débuter son parcours professionnel dans cet univers, perpétuant ainsi la tradition familiale saires pour assurer son fonctionnement. Pour moi, c’est génial de traJ’ai débuté mon apprentissage vailler dans un aéroport! J’espère d’ECTP à login le 1er août 2010. qu’à l’avenir également je pourrai Mes premiers continuer mois à Swiss, «Ainsi, au fil du temps, toute à y exercer à la division ma profesla famille Matthey a exercé «Human Resion, même sources », je une fonction à l’EuroAirport.» si je saisles ai vécus que je ferai comme extrêmement enrichissants, d’autres stages au cours de mon intéressants, variés et amusants apprentissage. mais aussi parfois astreignants. Je trouve que l’aéroport est un lieu de Soutien travail très diversifié, car tant de Mon père travaille sur le site même professions différentes sont néces- de l’aéroport de Bâle. Pour ma Debora Matthey, ECTP, 1 re année d’apprentissage

part, je suis en fonction dans le bâtiment Swiss, situé un peu plus loin. Nos horaires et notre lieu de travail sont donc différents. Mais je lui rends assez souvent visite après mon travail pour lui dire un petit bonjour. Je trouve que c’est super de travailler près de lui, car ça me donne l’occasion de le voir plus souvent et d’apprendre à mieux connaître certains aspects de sa vie professionnelle. Dès le départ, il m’a encouragée à effectuer un apprentissage à login. Moi-même, je n’envisageais aucun autre apprentissage.

Tradition familiale Mon père a fait son apprentissage à Swissair. Ma sœur travaille à Swissport pendant les week-ends et les vacances universitaires pour financer ses études à Genève et ma mère travaillait également ici en free-lance. Ainsi, au fil du temps, toute la famille Matthey a exercé une fonction à l’EuroAirport. C’est devenu une tradition. En effet, mon grand-père travaillait déjà dans la sécurité aérienne suisse, tout comme mon oncle, qui y a occupé durant des années un poste de responsable informatique.

En voilà deux qui se comprennent !


13

Deux personnes regardant dans la même direction

Olivier Matthey, père de Debora et directeur de la Le père parfait succursale Swissport de l’aéroport de Bâle Qu’est-ce que j’apprécie chez mon père? Le fait qu’il me sou- Je suis marié et j’ai deux filles fortienne toujours, mais n’hésite pas midables : Debora, actuellement non plus à me faire part de ses cri- apprentie à login, et Tanya, qui est tiques. Cela me tient particulière- étudiante. J’exerce ma fonction acment à cœur, car il est nécessaire tuelle chez Swissport depuis août et important 2007. Je suis d’être épauresponsable «L’important pour moi est de l’ensemlée. De même, qu’elle fasse ce qui lui plaît!» ble des actila critique est tout aussi esvités de l’ensentielle, car elle permet d’avan- treprise sur le site de l’EuroAirport cer dans la vie et d’apprendre de Bâle-Mulhouse-Freiburg. ses erreurs. De plus, je sais que je peux atteindre mon père en tout Déménagements temps et qu’il sera toujours là pour Mon emploi actuel à Bâle reprémoi – quoi qu’il arrive. Comme je sente le dernier d’une longue sén’ai pas un caractère facile et que rie de déplacements que j’ai pu efje peux parfois être très bornée, fectuer au cours de ma carrière. A j’admire beaucoup sa patience. six mois déjà, Debora a vécu son C’est le père parfait, tout simple- premier déménagement de Genève ment, et aussi un homme formida- à Rome. Six ans plus tard, juste ble. J’ai de la chance de l’avoir. avant qu’elle ne commence l’école primaire, nous sommes partis pour

Fierté mutuelle pour le père et la fille

Bruxelles et, après le «grounding» de Swissair, nous sommes revenus en Suisse à Liestal, où nous vivons encore aujourd’hui. A mon avis, ces déplacements constants représentent un véritable défi pour un jeune, puisqu’ils ont à chaque fois arraché Debora à son environnement social, constitué non seulement par son cercle d’amis, mais également par la langue et la culture dans laquelle elle baignait. Ma fille a su gérer ces défis de main de maître et a toujours trouvé un équilibre, sans jamais se laisser abattre. Ces circonstances ont certainement contribué à faire de Debora une personne ouverte au monde mais aussi dotée d’un esprit critique, dans le bon sens du terme, qui la rend unique. Parcours professionnel Le fait que ma fille suive mes traces ne faisait pas du tout par-

tie de mes objectifs. L’important pour moi est qu’elle fasse ce qui lui plaît! J’approuve le fait qu’elle conclue son apprentissage par une maturité professionnelle. Ainsi, elle conserve la possibilité de faire des études plus tard si elle le souhaite. De nos jours, il est indispensable de faire preuve de flexibilité et d’ouverture face à la nouveauté. Trajet jusqu’au travail Depuis que Debora travaille dans la même branche que moi, notre relation n’a pas connu de grands bouleversements. Pourquoi? Certes, désormais, je peux me rendre au travail avec ma fille et j’apprécie ces moments. Malheureusement, je ne parviens pas à rentrer en même temps qu’elle: en tant qu’apprentie, elle finit toujours son travail bien plus tôt que moi!


14 Les avantages du travail d’équipe Le Junior Business Team (JBT) Technique à Yverdon a pour mission principale de former des apprentis. A l’heure actuelle, il compte 32 apprentis automaticien-ne-s, polymécanicien-ne-s, mécanicien-ne-s de production et ECTP. Quatre professions pour 32 jeunes qui se serrent les coudes. David Haenggeli, automaticien, 2 e année d’apprentissage Gaël Dupuis, polymécanicien, 2 e année d’apprentissage ET Marine Bréhonnet, ECTP, 2 e année d’apprentissage

En quoi consiste votre travail? Nous fabriquons des pièces mécaniques et développons des outils, mais nous exécutons également des travaux électriques et pneumatiques. Nous travaillons principalement pour la branche des transports publics. Nous tenons un journal d’apprentissage, dans lequel nous consignons chaque semaine les travaux effectués et les expériences acquises. Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans le concept de JBT? Ici, ce sont des jeunes qui travaillent et contribuent ainsi à la bonne marche de l’entreprise. Naturellement, nous sommes accompagnés

Quelques aperçus du quotidien du JBT Yverdon

par nos formateurs pratiques. Au sein du team, la communication est bonne – c’est toujours agréable de travailler dans une équipe où règne une bonne ambiance. Nous pouvons travailler en toute tranquillité car la qualité de la formation est très élevée, et ce grâce à nos formateurs pratiques et à l’infrastructure optimale à notre disposition. De plus, nous sommes épaulés dans les travaux pratiques par un outil pédagogique de Swissmem. Celui-ci s’avère très utile et nous aide à mettre en pratique les connaissances théoriques acquises. Quels travaux nécessitent la mobilisation de l’ensemble du team? Ils sont nombreux, par exemple lorsque nous recevons un mandat conséquent qu’un apprenti ne peut exécuter à lui seul. Ainsi, certains travaux doivent être divisés

afin que nous puissions respecter les délais et donner pleine satisfaction au mandant. L’année dernière, les CFF nous ont confié la fabrication de 180 graduateurs destinés aux nouveaux trains Domino. La livraison s’échelonnant sur trois ans, le JBT a saisi l’occasion de mettre à contribution chaque automaticienne pour une partie des travaux, car il s’agit là d’une expérience extrêmement riche en enseignements. Comment vos formateurs pratiques vous coachent-ils? Ils nous forment, nous accompagnent et nous prodiguent conseils et assistance en cas de problème. Ils nous donnent également du travail et veillent à ce que nous observions les prescriptions de sécurité et les règles de comportement.

Quels sont les points forts du team? Nos points forts résident dans le travail en équipe et la collaboration entre les apprentis des différentes années d’apprentissage et les formateurs pratiques. Avez-vous vécu ensemble une success story? Lors de la journée portes ouvertes des ateliers de CFF Voyageurs, nous avons accueilli plus de 2500 visiteurs. Tous les apprentis du JBT se sont investis à fond pour cette journée. Nous en sommes très fiers, car nous avons pu montrer au public ce que nous apprenons et quels travaux nous effectuons au quotidien.


15 La sécurité dans mon métier Depuis cette année, login dispose de son propre concept de sécurité. Deux chargés de sécurité ont pour mission de garantir la sécurité pour toutes les activités et à toutes les places de travail placées sous la responsabilité de login ; parmi celles-ci figurent les Junior Business Teams Technique, les teams de constructeurs/trices de voies ferrées ainsi que les autres places d’apprentissage directement gérées par login. Les apprentis nous confient ce que la sécurité représente pour eux dans le cadre de leur profession. Interview réalisée par Karin della Torre, assistante Communication Sabrin Hammad, nettoyeuse en bâtiment, 1Re année d’apprentissage

Que représente pour toi la sécurité au travail? Pour moi, la sécurité au travail signifie avoir à disposition les équipements de protection requis et bénéficier d’une instruction adéquate en ce qui concerne les machines, les échafaudages roulants, les échelles et autres.

A quels dangers es-tu confrontée dans ta profession? De nombreux incidents peuvent survenir. Mais leur nombre ne peut que diminuer si l’on porte son équipement de protection individuelle et que l’on organise et planifie correctement son travail. Cela n’empêche pas qu’il faille user de toutes les précautions en utilisant les échafaudages roulants, les échelles ou encore les produits chimiques et les différents appareils. L’important est de garder son sang-froid en cas de situation délicate.

Engin Altin, constructeur de voies ferrées, 1Re année d’apprentissage

Que représente pour toi la sécurité au travail? Dans ma profession, la sécurité occupe la première place. Pour exécuter mon travail consciencieusement, je me dois de respecter différentes normes et prescriptions de sécurité.

Stefan Lazic, automaticien, 2 e année d’apprentissage

Que signifie pour toi la sécurité au travail? Pour moi, la sécurité au travail signifie être constamment au fait des dangers qui peuvent survenir et les gérer convenablement afin que mes collègues et moi-même puissions travailler de manière sûre. A quels dangers es-tu confronté dans ta profession? Brûlures internes et externes, ou électrocution par les lignes à haute

tension figurent parmi les risques, ainsi que tomber d’une échelle ou se coincer les doigts dans une déchiqueteuse en la nettoyant. Comment agis-tu pour éviter de te mettre en danger? Je respecte les prescriptions de sécurité à la lettre et je privilégie l’exactitude dans la planification de mon travail.

A quels dangers es-tu confronté dans ta profession? Je travaille sur des machines bruyantes et lourdes. La haute tension des lignes de contact et les passages de trains représentent également des dangers. Comment agis-tu pour éviter de te mettre en danger? Je porte l’équipement de sécurité obligatoire: chaussures de sécurité avec coque en métal; pantalons orange, t-shirts et vestes avec bandes réfléchissantes, gants, lunettes de protection, protecteurs antibruit et casque.

Comment agis-tu pour éviter de te mettre en danger? Si je ne suis pas sûre à 100 % de ce que je dois faire, je préfère demander de l’aide. Je me montre vigilante et ne me laisse pas distraire par le bruit des passants. Lorsque nous devons monter sur les échafaudages roulants ou les échelles, nous travaillons toujours par deux. Concernant les produits chimiques, je veille à ce que la quantité utilisée soit la bonne et je porte toujours mon équipement de sécurité en les manipulant. Par ailleurs, ma paire de gants ne me quitte jamais.


16 10 questions à . . . Nom et prénom:

Johanna Perrod

Profession:

Nettoyeuse en bâtiment

Lieu de stage actuel: CFF IM-CL-WE Lausanne

1. Je suis à login parce que … … c’était ma dernière chance de commencer un apprentissage et login me l’a permis.

7. J’apprécie particulièrement les transports publics … … car je peux les prendre avec des amis ou tout simplement pour être tranquille.

2. Ce qui me plaît le plus dans mon métier c’est … … de pouvoir travailler à l’extérieur, et faire des choses variées.

8. Le dernier film que j’ai vu au cinéma c’était … … Sexy Dance 3 en 3D.

3. Quand j’aurai 30 ans, … … j’espère avoir bien évolué dans mon métier, soit aux CFF soit dans une entreprise privée.

9. Quand j’étais enfant, je voulais être comme … … je crois que je n’avais pas de modèle.

4. Je ne peux pas vivre sans … … musique.

10. Mon rêve le plus cher c’est … … réussir mon CFC.

L’équipe de rédaction du loginfo souhaite de joyeuses fêtes de fin d’année à toutes les lectrices et tous les lecteurs du journal des apprentis.

5. Le week-end, je … … me repose un peu, vais au cinéma régulièrement et vois mes amis. › Je désigne … Alison Farinet, logisticienne Lieu de stage actuel: CFF P-FV-LG Genève

Nous attendons d’ores et déjà avec impatience les nombreux articles passionnants que vous nous enverrez l’année prochaine sur le monde des transports !

4601 Olten

P.P.

6. Mon succès le plus récent dans ma formation était … … la réussite de mes examens de fin de 1 re année.

› Impressum loginfo – le journal des apprentis pour les apprentis Editeur : login formation professionnelle, Olten Mode de parution : en trois langues pour une publication totale de 4’630 exemplaires Rédaction : Stephanie Kriesel (responsable), Karin della Torre Réalisation : Hofer AG Kommunikation BSW, Berne Feed-back et changements d’adresses : loginfo@login.org


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