Le CENTQUATRE-PARIS : Aperçu de saison 2011-2012 by Le CENTQUATRE-PARIS

partenaires partenaires artistiques saison 2011/2012 Musée d’art moderne de la Ville de Paris Musée Galliera – Musée de la mode de la Ville de Paris Théâtre de la Ville Ensemble Orchestral de Paris Théâtre du Rond-Point Théâtre Silvia Monfort partenaires artistiques / projets spécifiques 2011/2012 La Comédie-Française Institut français Arcadi Arte (Temps d’images) La Ferme du Buisson, scène nationale de Marne-la-Vallée Radio France Jeune Création Festival d’Automne à Paris Télérama (Télérama Dub Festival / Le Start) Galleria Continua Scène nationale de Sète et du Bassin de Thau ENSAD Cookbook / Festival du livre culinaire Ina – GRM Le Manège de Reims – Scène nationale L’Odéon – Théâtre de l’Europe IRCAM Futur en Seine Paris Cinéma Association Silhouette R.Style Les Petits Riens Le Fresnoy – Studio national des arts contemporains partenaires média 2011/2012

aperçu des saisons 2011/2012

rejoignez le club d’entreprises du centquatre pour soutenir une création artistique ouverte à tous Les entreprises sont des acteurs engagés du CENTQUATRE, institution qui fédère les publics les plus divers autour d’une programmation exigeante, éclectique et populaire. À travers le club d’entreprises, nouvellement créé, elles participent activement à la vie de l’établissement en impulsant, stimulant et soutenant les projets artistiques ainsi que l’accès à la création contemporaine au plus grand nombre.

Le CENTQUATRE remercie ses mécènes principaux

S’engager aux côtés du CENTQUATRE, c’est la possibilité pour votre entreprise de: > promouvoir l’accès à la création artistique au profit des habitants des quartiers populaires du nord-est parisien > rencontrer les artistes en résidence et avoir un accès privilégié à la programmation du CENTQUATRE > bénéficier d’une forte visibilité sur nos supports de communication ainsi que de nos espaces exceptionnels pour l’organisation de vos événements privés > définir des projets de coopération spécifiques en votre entreprise et les artistes résidents Pour plus d’informations, veuillez contacter le service mécénat: mecenat@104.fr

infos pratiques

venir nous voir métro Riquet et Crimée (ligne 7), Stalingrad (lignes 2, 5 et 7) bus arrêts Crimée et Crimée / Curial (lignes 54 et 60) et Riquet (54) navette arrêts Riquet ou Curial / Archereau (la Traverse) Vélib’ bornes rue Curial, rue d’Aubervilliers, rue de Tanger, avenue de Flandre, quai de la Seine stationnements à moins de 500 mètres du CENTQUATRE Parking 2000 234 rue de Crimée Résidence Berzelius 156 rue Aubervilliers Parking résidentiel de Flandre 41 rue de Flandre Rouen Flandre 8 rue de Rouen

tarifs et réservations L’accès au CENTQUATRE est libre et gratuit. Pour les différentes propositions artistiques (spectacles, concerts, expositions, etc.) l’accès se fait à travers une gamme de tarifs adaptés. L’adhésion via le Pass Voisins permet de profiter des tarifs les plus bas et de nombreux avantages. acheter des places à l’accueil/billetterie situé côté rue Curial mardi > dimanche (14h – 19h) par téléphone au 01 53 35 50 00 devant les salles 200 et 400 30 minutes avant chaque événement sur notre site www.104.fr/billetterie ou sur le site www.digitick.com à la Fnac www.fnac.com et 0 892 68 36 22 (0,34€/mn) tarifs CENTQUATRE 2€ > 35€ Pour tout détenteur d’un billet spectacle de la semaine, accès aux expositions au tarif réduit. Accès gratuit pour les expositions pour les enfants âgés de moins de 6 ans accompagnés (hors visites groupes). Pour tout détenteur d’un billet spectacle du jour, accès au 2e spectacle au tarif directement inférieur (hors festivals). TU = tarif unique TP = tarif plein TR = tarif réduit -26 ans, +65 ans, étudiants, personnes bénéficiant de minima sociaux, artistes (Maison des artistes, AGESSA, ASSEDIC), familles nombreuses, groupes (+10 personnes), adhérents des lieux et institutions partenaires. Un justificatif vous sera demandé lors de l’achat de places à tarif réduit Pass Voisins = Adhérent

le Pass Voisins (voisin de proximité ou voisin de cœur, adhérez au CENTQUATRE) Dès votre adhésion, vous devenez «Voisin». Spectateurs privilégiés, vous accédez alors aux propositions artistiques aux tarifs les plus bas et bénéficiez d’avantages spécifiques: une place offerte à la prise du Pass et une place TR pour l’accompagnateur de votre choix, accès aux tarifs les plus bas pour toutes les propositions artistiques sur une année à la date d’achat de votre pass votre accompagnateur bénéficie du Tarif Réduit également, réduction de 5 à 10% au Merle Moqueur la Librairie du CENTQUATRE, invitation à des événements spécifiques et rencontres privilégiées, des tarifs préférentiels chez nos partenaires Tarifs Pass Voisins TP 28€ / TR 18€ accessibilité Le CENTQUATRE s’engage pour l’accès de tous à la culture. Pour les personnes à mobilité réduite L’ensemble du site est accessible. Les salles de spectacle sont dotées de places réservées. Le service d’accueil des publics remercie les personnes intéressées de bien vouloir préciser au moment de la réservation qu’elles souhaitent accéder à celles-ci. Pour les personnes déficientes visuelles Un système d’audioguidage est disposé dans l’ensemble du CENTQUATRE. Pour les personnes déficientes auditives Les salles de diffusion 400 et 200 sont équipées de boucles magnétiques. renseignements 01 53 35 51 11 ou relations.publics@104.fr

Le CENTQUATRE est partenaire du Comité régional du tourisme Paris-Ile-de-France et adhérent à l’Office du Tourisme et des Congrès de Paris. licences 1045966/1045967/1045968 directeur de la publication José-Manuel Gonçalvès, directeur du CENTQUATRE coordination éditoriale Naïa Sore, responsable du département communication textes Sylvie Martin-Lahmani / l’équipe du CENTQUATRE crédits photo DR création graphique Change is good impression SIEP / Imprimerie du Marais

le CENTQUATRE est un établissement artistique de la Ville de Paris

Mur ouvert, Pascale Marthine Tayou, 2010 ©Alain Eludut

billetterie / réservations 01 53 35 50 00 (du mardi au dimanche de 14h à 19h) renseignements 01 53 35 51 00 (lundi > vendredi de 9h-13h / 14h-18h) accueil administratif 01 53 35 50 01 (lundi > vendredi 9h-13h / 14h-18h) horaires d’ouverture du CENTQUATRE mardi > vendredi, 12h-20h week-end, 11h-20h fermeture le lundi ouverture tardive les soirs de programmation (soirées, spectacles…)

le centquatre un lieu de vie culturelle pour tous

éditos

Depuis toujours Paris ne cesse de se réinventer en créant de nouveaux lieux d’art et de culture. Le mouvement s’est accéléré ces dix dernières années. Le CENTQUATRE est ainsi devenu l’une des nouvelles portes d’entrée du réseau culturel parisien, au même titre que le Théâtre de la Ville, le Théâtre du Rond‑Point, le Châtelet, la Maison des Métallos ou encore le Monfort… Le pari est gagné avec la nouvelle programmation 2011-2012. Il aura fallu peu de temps au CENTQUATRE pour s’imposer sur la scène culturelle internationale et locale. Le débat public actuel semble parfois vouloir réduire la place de la culture soit au divertissement industriel et mercantile, soit à un remède contre les ravages sociaux. Le CENTQUATRE se développe à l’encontre de l’air du temps. Le rôle d’une institution culturelle publique à Paris consiste à libérer les artistes pour qu’ils aillent au bout de leur exigence artistique. Le but d’une institution publique est aussi de toucher un public représentatif de la population. L’excellence et la proximité. Abandonner l’objectif d’excellence artistique, dont la puissance publique est garante, ou renoncer à l’élargissement et à la multiplication des publics nous conduirait collectivement dans une impasse et serait une erreur historique. Le CENTQUATRE est un succès car c’est un outil moderne et généreux dans une ville en mouvement. Les artistes internationaux et français s’y sentent bien car ils y résident en dehors des modes et des lois du marché. Si le CENTQUATRE est devenu un pôle unique de création, c’est grâce à son équipe, mais c’est aussi et surtout grâce au grand nombre d’artistes qui y travaillent (près de 500 artistes durant l’année 2011). Ce lieu de création contemporaine est aussi un quartier à lui tout seul, un lieu d’accueil et de proximité ouvert sur le 19e arrondissement, la ville et la région. Le CENTQUATRE a révolutionné les pratiques culturelles en démultipliant le public attiré par la création contemporaine. Entre 65 000 et 80 000 personnes ont ainsi fréquenté chaque mois le lieu, depuis le lancement du programme Attraction en décembre 2010. Quel que soit leur genre artistique, la grande majorité des spectacles et expositions présentés par le CENTQUATRE ont connu un formidable succès et une extraordinaire réussite en termes de fréquentation: le festival Impatience, consacré aux nouvelles formes d’écritures théâtrales et organisé avec l’Odéon-Théâtre de l’Europe, le spectacle de Maguy Marin présenté dans le cadre de la série «Prolongations» avec le Théâtre de la Ville, La Loi du marcheur avec Nicolas Bouchaud présenté en collaboration avec le Théâtre du Rond‑Point, le festival Paris en toutes lettres, le labyrinthe de Michelangelo Pistoletto et l’exposition

de Pierrick Sorin. Nous avons ainsi créé, dans le nord de Paris, un point de rencontre réunissant douze mois par an tous les publics invités à découvrir des expositions, des installations, des spectacles réjouissants, essentiels et singuliers. Le CENTQUATRE œuvre à la fois avec le Théâtre de la Ville, le Théâtre du Rond‑Point, le Monfort, le Châtelet, les musées d’Art moderne et Galliera. À la différence de ce qui s’est fait par le passé, nous ne cherchons pas à poser des institutions «joyaux» sur le territoire de la ville mais à créer une constellation culturelle à la mesure de l’énergie de Paris. Chaque établissement est indépendant mais travaille en réseau avec les autres institutions culturelles municipales. Une nouvelle génération de directeurs talentueux et atypiques travaille ensemble pour assurer aux artistes un meilleur accueil et une plus grande liberté d’expression, et pour offrir aux Parisiens la possibilité de découvrir sur leur territoire des artistes et des spectacles majeurs autrefois réservés à un seul théâtre, souvent situé dans les arrondissements du centre de Paris. Avec ce réseau, la ville renforce son rôle de puissance culturelle cohérente, accueillante et singulière au bénéfice des artistes et des Parisiens. Paris se modernise, se réinvente, en renforçant la culture d’excellence et de proximité, savante et populaire. L’arrivée de José-Manuel Gonçalvès a permis l’envolée du CENTQUATRE. Outre l’énergie, la curiosité qui pousse à rencontrer les nouveaux artistes, à renouveler les publics, un directeur d’institution culturelle parisienne digne de ce nom doit posséder des qualités spécifiques à mes yeux: l’amour des artistes, la passion du public, le sens du travail en équipe, la générosité et le sens de l’accueil, avec l’ambition et la volonté d’atteindre à chaque création l’excellence artistique sans limites de genres, ni de formes. José-Manuel Gonçalvès a su donner une force et un style à ce projet culturel majeur voulu de longue date par le Maire de Paris, Bertrand Delanoë. Les visiteurs étrangers s’intéressent de près au CENTQUATRE car ce pôle de création et de diffusion est devenu un lieu atypique et fort comme seule, ou presque, la Ville de Paris sait en créer. C’est en offrant ces espaces de travail et des occasions de dialogue aux artistes du monde entier que Paris demeure ce centre de la création et de la diffusion incontournable pour l’émergence, la reconnaissance et la carrière des artistes. Longue vie au CENTQUATRE! Christophe Girard Adjoint au Maire de Paris chargé de la Culture Président du Conseil d’administration du CENTQUATRE

Un aperçu de saison, comme pour signifier un double engagement dans le temps; celui pris auprès des artistes et celui pris auprès de ceux qui les soutiennent, en anticipation sur le long terme et en disponibilité permanente. Mais aussi plus réactif, à l’écoute de la création, des porteurs de projets, prêt à en rendre compte en complétant cet aperçu par un document tous les trimestres. Le CENTQUATRE se doit d’être un lieu de vie, un lieu de permanences, des artistes et de la population; un lieu des expressions spontanées dans ses places publiques et des formes d’art les plus contemporaines dans ses ateliers de recherche ou espaces de représentation. Bien au delà de la programmation, nous imaginons le CENTQUATRE comme une plateforme collaborative qui construit de nouveaux modes de coopération avec des partenaires, des artistes et des publics, avec le souci d’œuvrer ensemble dans le champ des arts et des cultures d’aujourd’hui. Imaginer un lieu plus qu’un monument, qui se bâtit son identité sur la recherche permanente de coopérations pour les artistes au service des publics, offrant ainsi à un public plus nombreux et plus diversifié, des artistes présents plus longtemps à Paris, étape incontournable dans la reconnaissance des professionnels et des publics. En tant qu’initiateur de projets, nous avons ainsi une ligne éditoriale volontairement très large. Celle-ci témoigne d’un intérêt pour la création contemporaine dans toute sa diversité. Elle intègre toutes les formes, le théâtre, la musique, la danse, le cinéma, la vidéo, mais également les arts culinaires, numériques ou urbains… Sans hiérarchie des genres. Également accompagnateur de projets, nous sommes attentifs aux projets artistiques ou culturels portés par les autres et nous devons être prêts avec eux à imaginer les moyens de les développer ensemble. Le concept de plateforme collaborative désigne ainsi ces multiples formes d’association, d’accompagnement et d’intégration de ces projets dans notre établissement. Il s’appuie sur trois axes essentiels: d’abord, la présence d’artistes en résidence tout au long de l’année; ensuite une forte coopération artistique avec plusieurs structures, théâtres et festivals majoritairement parisiens, mais aussi avec les projets artistiques de structures privées ou publiques autonomes valorisés par l’association à la programmation du CENTQUATRE. Ainsi, entre autres variations de ces plateformes collaboratives, nous avons réuni nos forces avec le Théâtre de la Ville pour offrir à Robyn Orlin la possibilité de résider, de répéter puis de présenter sa création dans nos deux lieux respectifs. Là où l’esprit de concurrence prévalait, c’est désormais celui de service au public qui bénéficie à ce dernier et aux artistes. C’est avec le même désir de servir une démarche artistique que nous nous sommes fédérés autour du travail de Cyril Teste, l’un des artistes associés au CENTQUATRE, qui a répété sa nouvelle

création Sun dans notre établissement, montrée ensuite au Festival d’Avignon, avant d’être présentée dans la saison du Théâtre de la Ville au CENTQUATRE durant plus de deux semaines. Il en est de même pour les collectifs associés au CENTQUATRE: Berlin ou encore l’Amicale de production avec le Théâtre du Rond-Point. Que ce soit avec Jeune Création, exposition internationale d’art contemporain, Némo (nouvelles écritures numériques) ou Futur en Seine pour l’innovation dans la ville, nous avons mis en œuvre avec chacun des modalités de collaboration spécifiques, qui permettent à ces projets autonomes de rayonner sur le territoire parisien et, à partir du CENTQUATRE, d’en exposer la richesse et l’originalité. C’est ainsi que l’essentiel de la programmation a été bâtie, avec une majorité d’artistes associés et résidents sur des périodes longues ou courtes. En agissant de la sorte, nous souhaitons accompagner les nouvelles formes artistiques et en même temps susciter de nouvelles esthétiques de la relation. Ces nouvelles esthétiques, qui s’inventent et s’exposent ici, ont aussi pour vocation d’animer le lieu et de créer des relations électives entre les artistes et les publics. Elles s’inscrivent durablement dans la cité, en opérant un décentrement des œuvres et des lieux qui les produisent, et décalent ainsi le regard des spectateurs et interpellent les décideurs. De la petite enfance avec les familles à la Maison des Petits, aux actions de sensibilisation à l’art à l’école, en passant par les pratiques amateurs au Cinq ou encore la forme en ateliers pour adultes: ce qu’ambitionne le CENTQUATRE, c’est l’ensemble d’un trajet de vie qui côtoie les arts sur un territoire. En engageant notre responsabilité artistique et culturelle, nous pensons le CENTQUATRE comme un lieu capable de faire évoluer tous les types de rapport sociaux au contact de l’art. Aussi préférons‑nous nous appuyer sur les potentialités architecturales et techniques du bâtiment, plus que sur sa valeur monumentale indéniable, pour qu’apparaissent de nouvelles fonctionnalités plus ouvertes créant dès lors un abri plus mobile et réactif aux questions des artistes et aux pratiques des différents publics. Paradoxalement, un espace interstitiel, qui se glisse entre les géographies, les genres et les populations. Un lieu qui se distingue parce qu’il cherche à rassembler, à mettre en question et en présence le temps de la réalisation au CENTQUATRE, aussi bien les institutions, les associations que les individus qui trouvent au CENTQUATRE une infinité d’opportunités pour se rencontrer. «Ici vous êtes!» est le credo né de cette envie de cet engagement de l’équipe du CENTQUATRE, comme une déclaration d’attention à l’égard des publics, des artistes. Ici vous êtes, les bienvenus! José-Manuel Gonçalvès Directeur du CENTQUATRE

Pour tous, Un lieu ancré dans un territoire Au cœur du quartier Flandre le CENTQUATRE occupe un endroit déterminant du Paris métropole. Simultanément au centre et au bord de la capitale, il se dresse sur la frontière symbolique qui la sépare des banlieues voisines. Sur ce territoire riche de populations variées, le CENTQUATRE constitue un espace artistique de service public, qui tient compte des réalités environnantes, topographiques et sociologiques. On peut être amené à le fréquenter pour de multiples raisons: passer un moment en famille, assister à un spectacle, visiter une exposition, déambuler à travers les œuvres et les espaces, ou encore acheter un livre ou manger une pizza… Tous ces motifs de visite sont intégrés dans la politique de l’établissement et le CENTQUATRE s’organise comme un vaste espace de pratiques culturelles et artistiques, un lieu de vie et de découvertes. Pour cela, le CENTQUATRE s’est doté depuis quelques mois d’un service des publics qui propose et accompagne sa politique artistique. Un espace de projets et de valorisation Le CENTQUATRE établit des relations directes avec les populations. Il approfondit en son sein ces rapports de proximité à travers deux espaces consacrés en permanence l’un aux pratiques amateurs, le Cinq, et l’autre aux rapports enfants / parents, la Maison des Petits. Au-delà des murs de l’établissement, l’équipe des relations avec les publics, avec le Cinq et la Maison des Petits, établit et développe un rapport actif avec le réseau des structures et établissements actifs sur le territoire (associations, établissements scolaires, acteurs sociaux, groupes

d’individus…). De nombreuses actions sont mises en place (parcours de spectateurs, projets avec les artistes en résidence, découverte artistique du CENTQUATRE, temps de valorisation…). Le CENTQUATRE et les partenaires associés s’engagent pleinement dans un projet commun, qui repose sur le «voir, faire et montrer». Ce projet favorise la découverte de la programmation, encourage les pratiques artistiques, les accompagne et les valorise. Il est conjointement porté par le CENTQUATRE et les partenaires associés, dans un souci d’accès de tous aux œuvres et aux pratiques, avec un souci de démocratisation et dans le respect la diversité culturelle. En associant ses propres pratiques à celles qui sont extérieures à sa programmation, le CENTQUATRE se fait forum des dynamiques culturelles du territoire. C’est à travers ce dialogue avec la société réelle qu’il contribue à l’instauration d’une politique culturelle durable. Et pour tout un chacun, un florilège de propositions pour vivre une saison d’activités culturelles au CENTQUATRE. Vivre le CENTQUATRE pleinement avec le Pass Voisins Être «Voisin», c’est habiter à côté, mais c’est aussi se sentir proche. Pour être «Voisin» du CENTQUATRE, il suffit de s’en sentir proche. Nous avons donc créé un passeport, le Pass Voisins, afin de faciliter le parcours de celles et ceux qui trouvent du sens et du plaisir à fréquenter le CENTQUATRE et qui pourront ainsi bénéficier d’avantages pour vivre cette saison pleinement.

Apporter son grain de sel avec les «Salons des discutes» Tout au long de la saison, nous vous proposons de nous retrouver à l’occasion de rendez-vous artistiques pour échanger entre «Voisins». Les «Salons des discutes» sont un espace de paroles, où vous pourrez échanger vos impressions, exercer votre regard de spectateur et le partager avec les équipes artistiques et celles du CENTQUATRE. Les échanges de ces salons pourront se poursuivre sur la toile et favoriser le dialogue avec le CENTQUATRE et enrichir de vos avis la curiosité du public.

Le CENTQUATRE participe et reçoit le soutien de la Ville de Paris, dans le cadre de «L’art pour grandir» qui vise à mettre en place un travail en commun sur une ou plusieurs années entre les enseignants, les animateurs et les professeurs de la Ville de Paris d’une part, et les institutions culturelles et les artistes d’autre part; Le CENTQUATRE coréalise le projet POM (petits objets multimédias) «2 à 3 minutes d’utopie» avec la Maison du Geste et de l’Image (MGI) et la Gaîté lyrique, visant à favoriser les pratiques créatives autour de l’image et de la curiosité culturelle.

Venir à plusieurs en vous déclarant «Relais» N’hésitez pas à vivre le CENTQUATRE à plusieurs et devenez un relais de la programmation. Chaque groupe constitué sera en relation avec un correspondant CENTQUATRE avec lequel vous pourrez construire votre parcours et entretenir une relation privilégiée.

Le CENTQUATRE entretient des relations avec la direction des Affaires culturelles de la Ville de Paris la délégation à la politique de la Ville et à l’Intégration de la Ville de Paris la délégation académique aux Arts et à la Culture du rectorat de Paris la délégation académique à l’Éducation artistique et à l’Action culturelle du rectorat de Créteil la délégation académique à l’Action culturelle du rectorat de Versailles la direction des Affaires scolaires de la Mairie de Paris (DASCO) l’association Citoyenneté Jeunesse, association d’action artistique, culturelle et éducative (Seine-Saint-Denis) le conseil général de la Seine-Saint-Denis, mission «La culture et l’art au collège»

Pour votre information Le CENTQUATRE est engagé dans «TRANSVERS’ARTS», projet initié par l’Association nationale de recherche et d’action théâtrale (ANRAT) qui vise à démocratiser l’accès à l’art et la culture à l’école; Le CENTQUATRE participe au projet initié par le PRES Sorbonne Paris Cité visant à sensibiliser les étudiants, enseignants et personnels des universités et grandes écoles du PRES à l’action culturelle (le PRES rassemble les établissements suivants: la Sorbonne nouvelle, l’université Paris Descartes, l’université Paris Diderot, l’université Paris xiii, Sciences po, École des hautes études en santé publique – EHESP, Inalco, Institut de physique du globe de Paris – IPGP);

le centquatre innovation artistique et économique Établissement public de coopération culturelle (EPPC), le CENTQUATRE, par sa direction du développement économique, entretient des relations étroites avec le monde économique. Soucieux de faire dialoguer les sphères de l’art et de l’entreprise, de la culture et de l’économie, le CENTQUATRE veille à ce que cet échange s’inscrive en harmonie avec l’esprit du lieu: certaines activités sont génératrices de recettes, d’autres contribuent à l’insérer dans le secteur économique de la capitale et de la région. Toutes ont un impact sur la fréquentation et la vie du lieu. La plupart des espaces du CENTQUATRE sont ainsi accessibles à la location. L’usage de ces lieux est bien sûr déterminé par la cohérence du projet artistique et la fréquentation des publics. La commercialisation de ces espaces, qui constitue une part non négligeable des recettes de l’EPPC, permet également à de nouveaux interlocuteurs (tels le Salon de l’emploi, le Cook Book festival) de le découvrir autrement et d’être amenés à le fréquenter. Le CENTQUATRE accueille également de nombreux commerces qui prennent part à la vie du lieu. Certains sont pérennes comme la librairie Le Merle moqueur, le restaurant Les Grandes Tables ou le Café caché.

D’autres sont éphémères comme l’association Emmaüs, ou les boutiques de vêtements éthiques Ethos et Sawa... Au-delà des moyens engendrés par ces différentes concessions, l’existence de ces multiples activités favorise la circulation des individus, et plus largement l’insertion du CENTQUATRE dans le quartier. Le mécénat qui s’inscrit dans cette même logique, élargit le cercle de ses partenaires et publics potentiels, tout en contribuant au budget de l’établissement. Toutes ces activités ont un impact sur les moyens disponibles pour l’activité artistique et culturelle du CENTQUATRE. Parallèlement, le CENTQUATRE est désireux de tisser de nouvelles relations avec le monde de l’entreprise, de la recherche et de l’innovation. Plusieurs projets devraient voir le jour dans les prochains mois au sein de l’établissement: un rapprochement avec le CITU (Cybermédia, Interacation, Transdisciplinarité et Ubiquité), programme de recherche fondé par les Universités Paris i et Paris viii, un autre avec Universcience dans le cadre de l’étude des rapports Art, sciences et technologie. Enfin, le festival Futur en Seine devient un événement annuel au CENTQUATRE. Par ailleurs, par l’intermédiaire des liens noués avec la Maison du développement économique et la mairie du 19e, l’établissement s’engage encore d’avantage pour la création d’activités et le dynamisme économique de son territoire.

artistes associés au CENTQUATRE 2011/2012

Albin de la Simone

Amicale de production

Berlin

Bertrand Bossard

A.I.M.E./ Julie Nioche

OOF

PHP

Radhouane El Meddeb

Séverine Chavrier

Musicien autodidacte, Albin de la Simone est aussi auteur, compositeur et interprète. À l’âge de 30 ans, en accompagnant des artistes comme Alain Souchon ou Mathieu Boogaerts, il découvre que son «monde libre» n’est finalement pas celui du jazz mais de la chanson. Il se met à chanter, parce qu’il écrit et sans en avoir rêvé. Depuis 2003, il a produit trois albums, donné des centaines de concerts. Inspiré par les choses de la vie et notamment les petites Catastrophes, les thèmes éternels de l’amour, de l’amitié, du temps qui passe et des piranhas… Albin de la Simone les creuse sur le mode intime. Puise dans son monde personnel, entre doutes et tendresse. Pianiste et arrangeur talentueux, il travaille également dans le monde de la pop, avec, récemment, Vanessa Paradis, Keren Ann, Arthur H et Iggy Pop. D’autres domaines l’attirent encore! Il vient de tourner une vidéo dans une installation de Philippe Quesne filmée par Fred Poulet. Croise régulièrement le fer avec des musiciens classiques (concerts avec Alexandre Tharaud ou l’Ensemble Contraste), imagine des collaborations avec Séverine Chavrier (artiste associée au CENTQUATRE)… La saison passée, Albin de la Simone a investi sa base en effectuant deux résidences au CENTQUATRE. Après avoir testé quelques chansons, dans le cadre intimiste de deux «salons de musique», il nous fera bientôt découvrir l’ensemble de ses compositions. Evénement en vue pour la sortie du nouveau disque, au premier trimestre 2012! L’autre projet au programme, baptisé les «Films Fantômes», prend pour point de départ les musiques de films qu’on écoute sans regarder. Avec l’envie de provoquer l’imagination des spectateurs, Albin de la Simone concocte un événement pluridisciplinaire en présentant musiques, synopsis, affiches, costumes, critiques cinématographiques, etc., mais sans films…

L’Amicale de production n’est ni une compagnie ni un bureau de production, mais une maison d’édition de projets artistiques. Basée à Lille et Bruxelles, elle produit des expériences de mise en scène collectives présentées dans des espaces à géométrie variable: théâtres, festivals, musées… Présente l’an passé au CENTQUATRE avec trois propositions, L’Amicale livrait quelques clés sur sa manière de faire: intervention dans toutes les sphères, des arts plastiques, à la performance en passant par la vidéo; goût pour les rapprochements incongrus sur des modes inconvenants, telle une campagne publicitaire pour comparer la danse contemporaine et le rock (Bonjour Concert); bilan sur le fonctionnement de la production en forme d’installation (Le Jeu de l’oie du spectacle vivant); synopsis de films de SF écrits en mots de quatre lettres uniquement (Esef Boum Boum)… Après cette carte de visite, L’Amicale invite France Distraction dans les espaces du CENTQUATRE en avril 2012. Créé par Belinda Annoloro, Antoine Defoort, Julien Fournet, Halory Goerger et Sébastien Vial, ce projet qui a démarré au Vivat d’Armentières, se présente comme une installation vivante. Leurs propositions plastiques s’inscrivent dans un espace scénographié d’après une méthode éprouvée: Inch’Allah dans un premier temps, Allah akbar ensuite… D’insolites performances chahutent cette installation et interrogent les modes d’exposition. Les spectateurs déambulent dans plusieurs espaces contigus, réunis par une esthétique d’entreprise en faillite: des châteaux gonflables s’empilent en équilibre instable, une salle de réunion devient dance-floor mutant, l’univers de l’open space rencontre celui de la fête foraine, le tout sur un mode burlesque résolument assumé.

Créé en 2003, le groupe Berlin qui œuvre à Anvers et tourne dans le monde entier, propose un théâtre hybride, entre performance documentaire et installation vidéo. Avec le cycle Holocène, Bart Baele et Yves Degryse ont commencé leur collaboration en auscultant différentes villes de la planète. Comme certains metteurs en scène partent d’un texte dramatique pour créer leurs projets, les deux directeurs artistiques prennent pour point de départ la ville: ce lieu de représentation de la vie et de la communauté humaine, dans sa diversité, dont les habitants deviennent personnages. Leur «théâtre filmique» utilise les techniques du montage, du cadrage et de la transposition sur scène de dialogues de films ou de documentaires. Après Jérusalem, Iqaluit, Bonanza et Moscou… ils exploreront les dessous de la ville de Lisbonne en 2014. Invité au CENTQUATRE comme artiste associé, Berlin y présentera son nouveau cycle intitulé Horror Vacui: Tagfish (création 2010) est présenté en octobre 2011 dans le cadre du Festival Temps d’Images et du Festival d’automne à Paris; Land’s End (création au Next Festival en novembre 2011) est accueillie en février 2012. Berlin s’inspire d’un événement, un meurtre se déroulant dans une petite commune de Belgique. Deux suspects de nationalité différente sont appréhendés, l’instruction de leurs procès s’en trouve entravée, chaque pays ayant sa propre procédure juridique. Là où, dans un acte de déraison, une frontière peut être franchie simplement, une autre s’avère infranchissable, en raison d’obstacles administratifs. Land’s End rassemble ces personnes impliquées dans le meurtre des années plus tard. Le public assiste à un huis clos en se rendant à la fois sur le lieu du crime et dans la salle d’audition. Au‑delà de ce simple fait divers, Berlin interroge l’absurdité d’une frontière.

Avant de créer la compagnie B. Initials en 1999, et d’y inventer ses propres projets, Bertrand Bossard a été comédien pour de nombreux metteurs en scène comme Stanislas Nordey, Frédéric Fisbach, Jean-Pierre Vincent ou Jean‑Yves Ruf… En 2010, il présentait au CENTQUATRE son incroyable Incredibly Incroyable, un one-man show théâtral qui répondait au genre anglo-saxon du stand-up comedy, en maniant l’art du conte, du mime, de la jonglerie verbale et physique… combinés à un sens inné de l’absurde et du comique. Avec sa troupe de collaborateurs éclectiques, Bertrand Bossard crée L’Anatomie du chaos au fil de la prochaine saison. Une œuvre protéiforme, à la croisée du théâtre et des arts plastiques, qui se déclinera en quatre projets autonomes: La Religieuse (théâtre, d’après Diderot); Le Jeu des mille euros (théâtre, inspiré du célèbre jeu radiophonique et de grands textes sur l’humanité); L’Œuf du savoir (œuvre plastique interactive); L’Art des tyrans (installation). À travers L’Anatomie du chaos, la compagnie B. Initials entend bien disséquer toutes les formes de chaos qui nous ébranlent aujourd’hui, montrer les visages horribles du désordre et de la dérégulation mondialisée… et les faire dialoguer avec le chaos originel. Car sans ce chaos positif, que les Grecs nomment béance dans les mythes de la création du monde, rien ne pourra féconder le présent ni advenir de nouveau. L’œuvre au complet sera présentée au public durant la saison 2012/2013.

Julie Nioche, avec l’équipe de A.I.M.E., (Association d’individus en mouvements engagés qu’elle initie en 2007), développe au CENTQUATRE ses projets chorégraphiques personnels, et d’autres projets dans le domaine des pratiques corporelles, empruntant à des techniques de soin et d’apprentissage également utilisées par les danseurs. Depuis l’an passé, A.I.M.E. a ouvert un «Cabinet de pratiques», où sont proposées à différents publics (particuliers, usagers d’associations, …) toutes sortes d’expériences liées à la prise de conscience du corps, sous forme d’ateliers collectifs ou de séances individuelles… Danseuse et ostéopathe, diplômée du conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris, Julie Nioche s’est parallèlement formée en psychologie à l’université. C’est au carrefour de ces différents territoires, qu’elle s’attache à divulguer les savoirs du corps dans la société. Les pièces chorégraphiques qu’elle développe depuis l’an 2000, apparaissent comme une extension de ce credo. Après Nos Solitudes, (création 2010) où Julie Nioche expérimentait les lois de la gravité et de la légèreté, dans un étrange système de contrepoids, la chorégraphe s’attelle à deux nouveaux projets dans le cadre de sa résidence. Pour Contes tordus, pièce conçue en collaboration avec l’auteur et metteur en scène Christophe Huysman, Julie Nioche a proposé la mise en scène, la chorégraphie de contes écrits par ce dernier: «le goût de la vie, une petite fille penchée, un garçon instable, la belle émotive…» Créé au Festival d’Avignon 2011, le spectacle sera présenté au CENTQUATRE en février 2012. La nouvelle création Voleuse, qui sera interprétée à Reims en mai, puis présentée au CENTQUATRE en mai 2012, traduit à nouveau l’importance du dispositif scénique et de la construction d’espace dans l’œuvre de Julie Nioche. «Dans Voleuse, la machine est encore un organisme vivant, qui cette fois entraîne dans sa ronde de multiples transformations avec les danseuses», expliquent la chorégraphe Julie Nioche et la scénographe Virginie Mira, co‑auteurs de la pièce.

Parce qu’il mixe en sons et en images, qu’il est à la fois «DJ audiovisuel» et «réalisateur DJ», OOF se définit comme le premier DVJ français. Depuis 2003, en tant que DJ-réalisateur, OOF a produit une trentaine de vidéo-clips de films et donné des shows audiovisuels. Avec son projet Cinemix de remix de bandes originales, il modernise et transforme des films en vidéoclips musicaux. Son travail original et versatile évolue au gré des commandes, des archives de l’aéronautique, de Disney, du cinéaste d’animation Norman McLaren, ou de la Fondation Technicolor (Jacques Tati, Les Vacances de monsieur Hulot), pour ne citer que les dernières… Compositeur de musiques électro qu’il signe sous le nom de Zzouf, il réalise en tant que DJ une dizaine de mixtapes rock-electro-soulhiphop avec toujours une touche 70’s. Responsable de l’agence Ping pong (qui s’occupe du marketing culturel et du label Ninja Tune), il anime aussi un blog de mode masculine! L’éclectisme est à OOF, ce que le survêtement Adidas est à Fidel Castro… Et c’est avec toutes ces cordes à son arc qu’il intervient au CENTQUATRE. Commissaire d’exposition street & pop art, il souhaite notamment réaliser une exposition qui allie sa passion pour la musique, la vidéo et ses collections d’art psychédélique. Complice d’Anne‑Flore Cabanis (artiste plasticienne en résidence au CENTQUATRE), il songe à une création avec elle sur un écran d’élastiques… Il conçoit actuellement un nouveau gros projet pour la fin de l’année 2001. Son film transmédia intitulé Beau Bruit, est une comédie surréaliste et OOF, bien sûr, sur le thème des bruiteurs de cinéma.

PHP (Henriette Desjonquères, Paul Fargues et Pauline Julier) est un collectif d’artistes franco‑suisse né en 2009. Tous trois sont, entre autres, diplômés de l’École nationale supérieure de photographie d’Arles. Si leur sensibilité vient d’abord des arts plastiques et de l’image, PHP ne s’inscrit pas dans un champ unique, et recourt à tous les médiums sans hiérarchie. Un projet qui prend pour point de départ une œuvre dramatique peut aboutir à une sculpture ou un film… Et un thème qui les occupe, devenir le nerf de la guerre d’une création transdisciplinaire. Présents au CENTQUATRE l’an passé, les artistes associés ont donné la couleur de leur démarche. Leur première présentation What about Sunrise? mettait en relation une vidéo Youtube, la Symphonie nº5 de Beethoven, une inscription phosphorescente et le sosie officiel de Johnny Hallyday afin de questionner notre relation à la notion de catastrophe et au destin. Le spectacle Le Sacrifice des grillons, présenté dans le cadre du Festival Impatience en juin dernier, s’inspirait de l’Œdipe de Sénèque. En utilisant autant le cinéma d’auteur que la variété française, la tragédie est déplacée pour subir la distorsion du contemporain: un éclatement des formes et des sources. En résulte une visite imprévue de l’histoire où il n’est jamais directement question de faute ou de fatale destinée mais de problème de cécité, de temporalité et d’imitation. Mélange des genres et hétérogénéité des registres sont au programme de leur prochaine création transdisciplinaire initiée autour de la notion de reprise. L’idée de la reprise implique la présence d’«une première fois», la première fois que l’homme a marché sur la lune ou encore la première fois que l’on fait l’amour. À partir de cette proposition très large, le collectif accumule des matériaux (sons, images et textes), qu’il transforme en de multiples propositions scéniques. Les textes dont PHP s’abreuve sont à l’image de leur éclectisme. C’est aussi bien chez Kirkegaard, Robbe‑Grillet et Nietzsche… que dans des anecdotes personnelles, des vidéo Youtube et des chansons populaires, que les trois artistes étoffent leur vision de la reprise, et de la première fois. Une première «sortie de fabrique» sera visible en décembre 2011. Rendez-vous en mai 2012 pour la création.

Originaire de Tunis où il a suivi une formation à l’Institut Supérieur d’Art Dramatique, Radhouane El Meddeb s’installe en France en 1996 avec l’envie de se frotter à d’autres disciplines artistiques. Parce que le théâtre ne lui suffit plus, il crée son premier solo en 2005, comme une introspection intime, une expérience vitale. Une véritable révélation qui le fait entrer dans la danse et devenir chorégraphe-interprète. Artiste associé au CENTQUATRE depuis l’an passé, Radhouane El Meddeb cherche, partage et expérimente sans obligation d’efficacité immédiate. Il fait partie du comité de pilotage du Cinq et il transmet ainsi son amour du corps et de la liberté à des amateurs qui se croyaient éloignés de la danse ou du théâtre. En décembre dernier, il prenait possession du CENTQUATRE à sa manière généreuse. Avec Je danse et je vous en donne à bouffer, le chorégraphe adressait aux publics souvent voisins du CENTQUATRE, une performance, qui alliait les plaisirs du mouvement à ceux de la bonne chair de la danse et du couscous partagé… Au temps où les arabes dansaient, sa prochaine création, s’annonce comme un spectacle de danse-théâtre pour fêter la liberté. Une pièce pour 7 interprètes qui rendra hommage à l’âge d’or du cinéma arabe, à l’atmosphère magique et factice des films des années 1950 à 70, où l’on dansait, chantait, buvait du champagne dans des décors de carton-pâte. Avec un mélange de nostalgie et d’intérêt profond pour les révolutions arabes, l’artiste qui vit entre deux cultures et deux pays, nous offrira une pièce où tout est démesure, joie de vivre et vitalité!

Après des études de philosophie, doublées d’une formation musicale au piano, Séverine Chavrier s’inscrit au Cours Florent et confirme son orientation vers le théâtre. À l’occasion d’une collaboration avec le musicien Rodolphe Burger, elle travaille à la musique de scène de Schweyk mis en scène par Jean-Louis Martinelli. S’ensuivent deux autres collaborations avec le metteur en scène (Kliniken, Les Fiancés de Loches). Interprète depuis 2009 comme pianiste et comédienne dans les spectacles du chorégraphe François Verret, elle participe à sa dernière création, Courts-Circuits, (Festival d’Avignon 2011). Depuis 2003, Séverine Chavrier développe au sein de sa compagnie La Sérénade interrompue, une approche singulière de la mise en scène, où le théâtre dialogue avec la musique, mais aussi l’image et la littérature. Attirée par le théâtre de performance, maniant un surréaliste piano préparé à roulettes… elle construit son expression avec toutes sortes de matières à penser et danser: corps des interprètes, rythme, sons, images et textes projetés, sur scène et hors‑champ. Les textes, nourriture de l’imaginaire et de la dramaturgie, sont prétextes à créer. Pour Séverine Chavrier, l’œuvre d’un auteur est un continent littéraire, sur lequel elle prend appui sans se contraindre à utiliser ses mots. Elle partage ce sol-là avec ses comédiens pour inventer d’autres formes, portées par la vidéo, le jeu, et la passion de la musique. L’an passé, Séverine Chavrier disséquait les vicissitudes du couple avec humour, cruauté, et humanité, dans Epousailles et représailles d’après Hanokh Levin. En octobre 2011, dans le cadre de Temps d’images, elle présente sa création Série B., une proposition scénique et musicale inspirée de l’auteur de science-fiction britannique James Graham Ballard.

Cyril Teste / Collectif MXM Cyril Teste s’intéresse à la peinture avant d’être attiré par le théâtre. Des rencontres avec des univers d’artistes, comme Bob Wilson, Bruce Nauman et Bill Viola, ont forgé son approche de la scène, où le texte n’est pas central. Formé aux arts dramatiques à l’École régionale d’acteur de Cannes, puis au Conservatoire national supérieur de Paris, il participe à la création en 2000 du Collectif MXM. Une compagnie, un objet protéiforme qui réunit une quinzaine de personnes et dont il est le directeur artistique. La démarche du Collectif MXM est souvent estampillée «Nouvelles écritures», ou «Nouvelles technologies». Mais pour Cyril Teste, celles-ci doivent participer d’une nouvelle forme de poésie sur scène. La vidéo n’est qu’un organe du théâtre, qui doit cohabiter avec le son, la lumière et le jeu… Dans ses premières pièces, MXM portait un regard critique sur la société médiatique. Aujourd’hui, il crée des œuvres poétiques, où la réalité du plateau se confronte à la virtualité de l’image vidéo. Artiste associé au CENTQUATRE, Cyril Teste y a préparé en résidence, depuis avril dernier, sa dernière création Sun avec ses complices du Collectif (au Festival d’Avignon 2011, puis au CENTQUATRE en février 2012). Un fait divers inspire ce conte urbain: des enfants de 6 et 7 ans éperdument amoureux, avaient fugué un jour de l’An avec l’intention de se marier en Afrique. Après avoir quitté leur banlieue de Hanovre, ils s’étaient rapidement fait intercepter par la police… Au-delà de l’histoire vraie, c’est à la rencontre avec notre jeunesse perdue que Cyril Teste s’intéresse, à l’idée d’une enfance qui ne serait pas frappée d’empêchement. Sun explore les voies de la fuite et pose la fugue comme un horizon. Sun (le soleil) cherche le chemin obscur à parcourir pour atteindre quelque chose d’enfoui. Sun, comme un flash éblouissant qui éclairerait l’enfance.

artistes associés

Académie IRCAM 23 juin > 07 juillet 2012

Radhouane El Meddeb / La compagnie de soi artiste associé Création 2012 printemps 2012

Cookbook / Festival du livre culinaire 05 > 12 mars 2012

Festival À voir et à manger avec Jacques Bonnaffé, Alain Passard, Radhouane El Meddeb, Jean-Claude Chianale, Michel Troisgros, Teatro delle Ariette…. (sous réserve) 10 > 18 mars 2011

mode

Stéphanie Aubin Amphithéâtre 2 avec le Manège de Reims – Scène nationale et ARCADI 02 > 06 mai 2012

Tinariwen Kloeb 104 21 septembre 2011

High Tone vs. Brain Damage Kloeb 104 avec ARTE / Temps d’Images 14 > 15 octobre 2011

Rokia Traoré 07 décembre 2011 Mehdi Meddaci Murs avec ARTE / Temps d’Images 14 > 23 octobre 2011 La Nuit de l’an neuf 31 décembre 2011 avec le Théâtre du Rond-Point, le Théâtre de la Ville, le Théâtre Silvia Montfort…

Camille avril 2012

Syd Matters printemps 2012

Nuit OUF printemps 2012

es u iq ér

Festival Paris Cinéma juillet 2012

Festival Silhouette – courts métrages août 2012

ar ts Zuleikha et Manish Chaudhari/ Raqs Media Collective Seen at Secundrabagh dans le cadre du Festival d’Automne à Paris 06 > 09 octobre 2011

Festival Futur en Seine juin 2012

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Hommage à Gainsbourg 01 décembre 2011

exposition Le Centquatre C’Magique Avec Etienne Saglio, Raphaël Navarro… décembre 2011 > mars 2012

Le Bal Pop’ spécial Milonga/ Dj Odile Fillion dans le cadre de TANDEM Paris / Buenos Aires 2011 Avec l’Institut français et la Ville de Buenos Aires et le soutien de la Ville de Paris, du ministère des Affaires étrangères et européennes et du ministère de la Culture et de la Communication 18 septembre 2011

Festival Némo 2011 #2/ Spécial Québec numérique avec Arcadi et le festival Elektra avec Louis-Philippe Demers, Ashley Fure et Jean-Michel Albert, Elektro Guzzi 06 > 09 octobre 2011

Jeune Création 2011 exposition internationale d’art contemporain 05 > 13 novembre 2011

tue

Télérama Dub Festival Gotan Project vs. El Hijo de la Cumbia + Sounds around + guest Dub Syndicate / The Ruts DC mixed by Mad Professor / Sounds Around Sound System / Hammer Bass Sound System / Mad Professor DJ Set/ Richard Dorfmeister feat. Ras T Weed 23 > 26 novembre 2011

Compagnie Mimulus Dolores 14 > 15 avril 2012

Les soirées modernes cycles de performances avec des artistes associés au CENTQUATRE (Séverine Chavrier, Bertrand Bossard…) avec le Musée d’art moderne de la Ville de Paris 1er semestre 2012

Nicolas Ledesma et Pablo Agri Quartet Bandonéon Quartet et Juan José Mosalini Quintet Milena Plebs / Orquesta Típica franco – argentina Fernando Suárez Paz / Lautaro Greco Raúl Lavié et Maria Graña dans le cadre de TANDEM Paris / Buenos Aires 2011 Avec l’Institut français et la Ville de Buenos Aires et le soutien de la Ville de Paris, du ministère des Affaires étrangères et européennes et du ministère de la Culture et de la Communication 17 septembre 2011

Festival Présences électronique avec l’Ina GRM 30 mars > 01 avril 2012

installation de Raphaël Navarro et Clément Debailleul (Compagnie 14:20) Le Monolithe à partir du 24 septembre

Chantiers d’Europe avec le Théâtre de la Ville juin 2012

Jérôme Thomas Ici avec le Théâtre Silvia Monfort 28 mars > 01 avril 2012

Festival Impatience avec l’Odéon – Théâtre de l’Europe juin 2012

Radhouane El Meddeb / La compagnie de soi artiste associé Je danse et je vous en donne à bouffer mars 2012

Arvo Pärt et Thierry Escaich avec l’Ensemble orchestral de Paris et dans lecadre de «Estonie tonique», festival estonien à Paris 04 novembre2011

Festival Paris en toutes lettres juin 2012

Fabrice Champion Création 2012 février 2012

Cyril Teste/ Collectif MXM artiste associé Sun avec le Théâtre de la Ville 09 > 18 février 2012

A.I.M.E. / Julie Nioche artiste associé et Christophe Huysman Contes tordus 11 > 12, 18 > 20 février 2012

Scorpène Réalité non ordinaire 27 > 31 décembre 2011 inclus

Romeo Castellucci (Societas Raffaello Sanzio) Sul concetto di volto nel figlio di Dio (création) avec le Théâtre de la Ville 02 > 06 novembre 2011

Berlin artiste associé Land’s End avec le Théâtre du Rond-Point 01 > 09 février 2012

Olivier Dubois Révolution 04 > 05 février 2012

Zachary Oberzan Your Brother. Remember? avec ARTE/ Temps d’Images 21 > 23 octobre 2011

Teatrocinema Gemelos avec la Scène nationale de Sète 27 > 29 janvier 2012

littérature

Berlin artiste associé Tagfish avec ARTE/ Temps d’Images et dans le cadre du Festival d’Automne à Paris 14 > 23 octobre 2011

Compagnie Air de Lune – Jean Bellorini Tempête sous un crâne, spectacle en deux époques (d’après Les Misérables de Victor Hugo) 14 > 20 mai 2012

Etienne Saglio Le Soir des Monstres 27 > 31 décembre 2011

Nuits Capitales Soirée de lancement 14 novembre 2011

a rm o

Alfredo Arias Truismes avec le Théâtre du Rond-Point 20 > 22 janvier 2012

L’Amicale de production artiste associé Antoine Defoort, Julien Fournet, Halory Goerger, Sébastien Vial et Belinda Annaloro France Distraction avec le Théâtre du Rond-Point 09 > 15 avril 2012

Les concerts/ Week-ends thématiques avec Radio France 08 > 09 octobre 2011 10 > 11 décembre 2011 07 > 08 avril 2012 12 > 13 mai 2012 09 > 10 juin 2012

MUSIQUE classique

danse

théâtre

Lia Rodrigues Création 2011 dans le cadre du Festival d’Automne à Paris 17 > 20 novembre 2011

arts visuels

Arthur H 27 octobre 2011

Séverine Chavrier artiste associée Série B avec ARTE/ Temps d’Images 14 > 16 octobre 2011

Compagnie 14:20 Notte 16 > 23 décembre 2011

exposition In_Perceptions avec Leandro Erlich, Lawrence Malstaf et Ann Veronica Janssens 24 septembre > 09 décembre 2011

Emmanuel Demarcy-Mota / Fabrice Melquiot Bouli année zéro avec le Théâtre de la Ville 05 > 08 janvier 2012

Fanny Ardant et Sonia Wieder-Atherton Le Navire Night 23 > 25 mars 2012

Nuit Ouf Buenos Aires électro-cumbia El Hijo de la Cumbia, Tremor, El Remolon, El G, Supervielle, Odile Fillion… dans le cadre de TANDEM Paris / Buenos Aires 2011 Avec l’Institut français et la Ville de Buenos Aires et le soutien de la Ville de Paris, du ministère des Affaires étrangères et européennes et du ministère de la Culture et de la Communication 16 septembre 2011

Shonen Kaiju avec ARTE/ Temps d’Images 21 > 23 octobre 2011

Jacques Gamblin La nuit sera calme de Romain Gary 09 > 18 décembre 2011

Galin Stoev et la troupe de la Comédie-Française Le Jeu de l’amour et du hasard Marivaux avec la Comédie-Française 23 septembre > 04 octobre 2011

Cridacompany Cabaret Crida (création) 05 novembre 2011

Rodolphe Burger / Dupuy & Berbérian Concert dessiné avec ARTE / Temps d’Images 14 octobre 2011

Federico León nouveau Laboratoire dans le cadre de Tandem Paris / Buenos Aires avec l’Institut français et la Ville de Paris 24 Septembre 2011

cirque

Michèle Anne De Mey et Jaco Van Dormael Kiss & Cry – NanoDanses avec ARTE/ Temps d’Images 14 > 16 octobre 2011

Robyn Orlin …Have You Hugged, Kissed and Respected Your Brown Venus Today? avec le Théâtre de la Ville et dans le cadre du Festival d’Automne à Paris 26 > 27 novembre 2011

MUSIQUE contemporaine

2011/2012

Dominique Boivin Transports exceptionnels 14 septembre 2011