La Principauté Avril 2023

par Patrice Zehr

Elections communales

Sans aucune surprise, car encore une fois il n'y avait qu'une seule liste, Georges Marsan vient de décrocher

cratique pas de forte participation. Il faudra y réfléchir au niveau national comme au niveau communal. Il y a des pistes : mode de scrutin pour le Conseil national, élargissement du corps électoral pour la Mairie.

Le Maire de Monaco Georges Marsan vient de battre un record historique. Il va entamer un 6ème mandat. Il est inoxydable. Il sera accompagné par tous les candidats de sa liste paritaire « L’Evolution communale ». Aucun suspense, car il n’y avait qu’une liste une nouvelle fois. Toute la campagne électorale a donc été centrée sur la participation pour obtenir un maximum de légitimité. Une opération séduction très bien menée avec la défense d’un bilan et la mise en valeur de beaux projets concernant tout le monde. La mairie est bien plus importante dans la qualité de la vie que l’image que l’on s’en fait ! Le programme présenté était très dense. La victoire électorale incontestable n’empêche pas une petite déception…

g Participation en baisse

La participation frôle les 40 % mais ne les atteint pas. Le Maire lui-même a obtenu le score le plus faible des candidats. On peut donc voir le verre à moitie vide ou à moitie plein. Tout d’abord un soulagement. La participation ne s’est pas totalement effondrée, comme cela été redouté par certains, à moins de 25 % de votants en enlevant les bulletins nuls, il aurait fallu retourner aux urnes. Le recul est cependant très net.

On était à 46,9 % en 2019, on est à 39,66. Un recul autour des 7 points, donc une chute. Mais quand on compare aux élections nationales les élus communaux peuvent se consoler, car pour ce vote législatif le recul a été de 13 points. Il y a un parallèle cependant à établir. Pour le Conseil National il y avait une liste largement dominante et pour la mairie une liste unique. C’est l’absence d’enjeu politique qui explique la manque de mobilisation de certains électeurs. Certes sur les sujets essentiels on connaît à Monaco un quasi consensus, ce qui transforme souvent la compétition en des querelles plus de personne que de programme. On notera d’ailleurs que les têtes de liste aux Nationales comme aux Communales ne font pas les meilleurs scores. Georges Marsan fait le plus mauvais. Il faut dire qu’en 5 mandats on peut se faire des ennemis et en lasser certains, quand on n’est pas l’objet de critiques et de suspicions ! Pourtant le fait est là, personne ne vient le défier devant les électeurs. Mais c’est une évidence : sans vraie compétition démo-

L'EDITORIAL

par Roberto Volponi

DOSSIER

g Une mairie spécifique

La Principauté de Monaco a une commune aussi historique que particulière. Elle joue un rôle institutionnel spécifique depuis les origines. Ainsi lors de l’intronisation du Prince Albert II, c’est le Maire, George Marsan déjà, qui dans un cérémonial séculaire tendait les clés de la ville au Souverain. C’est pourquoi sur de nombreux sujets d’intérêt commun la mairie a son mot à dire aux côtés du Gouvernement et du Conseil National. C’est vrai - notamment - pour l’urbanisme, la mobilité, la protection du patrimoine ou la qualité de la vie. La mairie, c’est surtout le partenaire de vie de proximité de la petite enfance au grand âge. Tout le monde a affaire à la mairie. Cela devrait donc mobiliser surtout que le bilan est plutôt positif et que les ambitions futures sont importantes. Les priorités de la liste ont été annoncées. Les dossiers prioritaires sont la nouvelle médiathèque, le nouvel Espace Léo Ferré, le Jardin Exotique, la Maison des répétitions, ainsi que l’ouverture de trois nouvelles crèches, avec Honoria, Ida et le Bel Air. Les autres dossiers importants portent sur la création d’animations, d’activités et de marchés itinérants dans tous les quartiers. Il y a aussi l’engagement de la mairie au niveau 2 du pacte national pour la transition énergétique, mais aussi une nouvelle évolution, et même une restructuration du marché de la Condamine avec une synergie avec celui rénové de Monte-Carlo dans l’attente du nouveau Centre commercial de Fontvieille vécu comme un partenaire plus que comme un concurrent. g Parmi les projets concrets...

Une journée dédiée à la petite enfance valorisera l’application « ma crèche au quotidien », la création dans les crèches d’espaces pour permettre aux parents d’échanger des articles de puériculture. Une journée bien-être les aidants, la gratuité des piscines à partir de 60 ans, la création d’un marché estival des artisans sur le Rocher, ou de marchés itinérants dans tous les quartiers seront des objectifs assez faciles à atteindre. Il y a aussi la création d’une bibliothèque solidaire pour les enfants au Parc Princesse Antoinette. Dans quelques mois, l’espace de vie Lamartine ouvrira. Et, prochainement, ce sera le tour

de la piscine Saint-Charles rénovée, avec sa nouvelle salle de sport.

g La mairie vise à la plus large autonomie financière

On n’a toujours que la politique de ses moyens. C’est pourquoi la mairie vise à la plus large autonomie financière par la valorisation de ressources propres. La loi de 2006 confère à la mairie l’autonomie administrative et l’autonomie budgétaire. On dénombre 800 fonctionnaires et agents municipaux. Le budget primitif de la mairie pour l’année 2023 est fixé à 85 329 000 euros.

Quand l’Histoire se réduit à une sorte de "Guinness

des Records"...

L’adjectif le plus employé pour qualifier le 6ème mandat du Maire de Monaco – à l’issue des élections communales du mois dernier –était (à tort ou à raison) quasi unanimement celui de « historique ». Ce qui semble au contraire, si l’on peut dire – pour le moinsinapproprié. Car l’Histoire, celle avec un grand « H » est faite d’événements de bien autre nature et jamais avérés auparavant, qui aient marqué une époque, et notamment des changements capables de transformer et de faire évoluer – en bien ou en mal - toute société civile. Paradoxalement, dans le cas de cette élection, il s’agit du même événement qui s’est répété périodiquement pour 6 fois consécutives sans apporter aucune nouveauté. On risque autrement de réduire l’Histoire à une sorte de « Guinness des records » où le résultat est apprécié seulement sur un plan purement numérique, sans aucune implication ultérieure. D’autant plus que - par exemple - dans tous les sports les records sont homologués exclusivement à l’occasion de compétitions auxquelles participent au moins un ou (plus souvent) plusieurs compétiteurs. Ce n’était pas le cas, car à cette occasion s’est reproduite – de façon quais égale – la situation qu’on a déjà récemment connue lors des élections nationales : une absence de liste concurrente et - comme conséquence naturelle - une forte baisse de participation. Or, historique ou pas, cet énième mandat représente indubitablement une sonnette d’alarme pour un système de ce pays qui se veut démocratique : ce qui – précisons-le - n’implique en rien le Maire et ses différentes équipes qui - pendant leurs mandats précédents - ont objectivement bien travaillé et ont été largement appréciées par la population, jusqu'à preuve du contraire. Mais, en l’état, reste le fait qu’aujourd’hui si les Monégasques, - bien sûr - ne peuvent (et sans doute ne le demandent pas) choisir le Chef d’Etat ni les membres du Gouvernement, ils ne peuvent non plus choisir - sinon de façon strictement formelle – ni leurs élus, ni le Président du Parlement, ni le Maire, ni les membres du Conseil communal… La baisse de participation déjà enregistrée lors des élections nationales est un phénomène commun aux démocraties occidentales, auquel contribue sans doute cette impossibilité des citoyens d’avoir une quelconque incidence sur les choix de politique générale exprimé à travers leur suffrage. Personne ne peut ignorer que les risques – objectifs, même si éventuels – d’immobilisme et d’auto-référentialité de la politique monégasque - à priori - ne peuvent être exclus...

On peut bien entendu choisir de continuer à applaudir les records et l’enviable stabilité qui en découle et ignorer le problème, si on reconnaît qu’il existe, ou au contraire envisager de faire bouger les choses avant que la situation ne puisse se compliquer ultérieurement, à travers des réformes visant - d’un côté – par exemple, en ce qui concerne les élections communales, à élargir la base électorale. Comme reconnaître – plus que concéder – le droit de vote aussi aux Enfants du pays et aux résidents de longue durée, pour faire en sorte de les impliquer concrètement dans la vie sociale et politique de la communauté, au-delà des déclarations de bonnes intentions. Ou aussi animer de plus en plus le débat public avec les citoyens sur les principaux dossiers sur la table, et réduire les cas d’incompatibilité et d’inéligibilité, pour les encourager à prendre part activement à la vie politique du pays et donner plus de visibilité aux opinions différentes et aux idées innovantes. Car la confrontation d’idées et de différents points de vue ne se traduit pas forcément en litiges ou clivages insolubles, mais au contraire, en richesse civile et culturelle. A condition de savoir les recomposer, bien sûr, à travers le dialogue réciproque et ainsi reconquérir le droit de choisir.

le record et la déception

Jardin Exotique ouvrira à nouveau au début de 2025"

La dotation reçue de l’Etat représente 57 462 400 euros. La seule façon d’augmenter le budget, c’est d’accroître les ressources propres de la mairie. L’une des solutions bien soulignée par le Maire lors de la présentation de sa liste, est la valorisation du patrimoine immobilier communal. Un exemple concret a été donné qui concerne le port, avec l’opération le Luciana, qui a permis de financer un projet social appelé « espace de vie intergénérationnel Lamartine ». La priorité du mandat sera donc d’accroître l’autonomie financière. Certains voudraient que la mairie en profite pour se faire entendre plus fort sur certains sujets de sa compétence pour porter aux côtés des élus du Conseil national la voix des Monégasques et résidents et relayer leur sentiment sur certains projets contestés. Pour mobiliser plus, il faut compter plus, et ajouter au savoir-faire un faire savoir dans la continuité.

LeJardin Exotique fait partie des photos carte postale de Monaco. Surplombant la Principauté : il propose - dans un cadre prestigieuxune grande variété de plantes dites «succulentes» ainsi que la découverte de la Grotte de l’Observatoire, cavité naturelle où stalactites et stalagmites donnent à ce lieu unique un côté surprenant, complété par le musée d’anthropologie préhistorique. Mais depuis quelques années la photo est jaunie. Le chantier indispensable de rénovation notamment pour la sécurité a pris énormément de retard provoquant la tristesse des Monégasques et résidents, un manque pour l’attractivité touristique et une colère de la Mairie. En effet, la réouverture prévue pour 2022 n’a pas été possible. Il aura fallu un des rares coups de gueule du maire pour faire bouger les choses. La somme de 15 millions a été inscrite au budget 2023 de l’Etat. Les travaux qui avaient débuté en 2020, puis interrompus, ont repris depuis. Ils se poursuivront en 2023 et en 2024. Il faudra patienter encore un peu pour retrouver ce lieu emblématique adapté aux nouvelles normes de sécurité et aux nouveaux comportements du public. Ouvert en 1933, le jardin était dans un état présentant des risques pour le personnel et surtout les visiteurs. Pour pouvoir ouvrir au public sans danger, il y a lieu de remplacer au moins trois passerelles. Le temps perdu pose problème au niveau de la qualité de la vie. Le chantier du jardin aurait dû être concomitant aux autres opérations relatives à la restructuration du quartier, afin d’épargner aux riverains des désagréments liés aux travaux. La menace du maire de ne pas accepter la cession de terrains nécessaires aux travaux de l’ilot Charles III semble avoir débloqué le dossier dont est chargé et dont s’occupe André J. Campana - reconduit dans sa fonction de Délégué au Jardin Exotique - et qui sur ce dossier a manifesté depuis le début une pugnacité appréciée par tous les amoureux du célèbre jardin…

g Quand les Monégasques et les touristes vont-ils enfin retrouver leur Jardin Exotique ? André J. Campana* : "Le Jardin Exotique ouvrira à nouveau ses portes au début de l’année 2025."

g Comment le nouveau Jardin Exotique compte-t-il répondre aux attentes de ses habitués, tout comme des nouveaux comportements et technologies du tourisme ?

AJC : "Premièrement, en complément des travaux de sécurisation, le jardin bénéficiera d’un éclairage qui permettra de proposer au public des visites nocturnes. Par ailleurs, afin d’intégrer l’utilisation de nouvelles technologies sur notre site, nous mettrons en place un parcours signalétique au moyen de QR codes, proposant des informations diverses et variées sur les plantes à découvrir dans les allées du jardin. L’utilisateur pourra non seulement obtenir leurs informations botaniques, mais il accèdera également à de la réalité augmentée en observant par exemple l’un de nos chorisia tour à tour en fleurs, ou avec tout son feuillage, ou avec ses fruits, à travers les saisons. Autre exemple, le visiteur pourra également observer au travers de son téléphone la pollinisation d’une fleur en réalité augmentée. Enfin, la mise en place de casques de réalité virtuelle dans la salle Marcel Kroenlein permettra aux personnes à mobilité réduite de visiter par exemple la Grotte de l’Observatoire s’en s’y rendre ou encore de se glisser dans le corps d’un insecte et de voler dans les fleurs du jardin… La réouverture du Jardin Exotique apportera donc son lot de nouveautés aussi bien pour les habitués que pour les touristes de passage." (P.Z.)

*12ème Adjoint de la Mairie, en charge du Jardin Exotique de Monaco

décrocher son 6ème mandat : sans vraie compétition démocratique la participation recule à moins de 40%. Il faudra sans doute y réflechir...

"Le

"Les marchés : le coeur populaire de notre pays"

par Patrice Zehr

g Madame Crovetto, votre délégation implique le commerce et les marchés. Comment comptez-vous faire évoluer celui de la Condamine et de Monte-Carlo ?

Marjorie Crovetto* : "Concernant le commerce, la Mairie délivre les autorisations d’occupation de la voie publique, c’est-à-dire les autorisations pour les commerces (notamment ceux de bouche) d’installer une terrasse pour leurs clients, et des présentoirs pour les boutiques. Depuis le 1er janvier 2023, nous avons permis aux restaurants et aux bars d’étendre leur terrasse au-delà de ce qui était possible avant la crise sanitaire liée au COVID19 afin de les aider dans cette période tendue. Désormais, ils peuvent installer des tables et des chaises sans se limiter à la devanture de leur établissement. Bien entendu, il faut que cette extension, qui est payante, réponde à certaines conditions, notamment de sécurité et de confort des riverains. Concernant les marchés, ils ont toute mon attention car ils sont le coeur populaire de notre Principauté, des lieux incontournables de vie et d’échanges auxquels les Monégasques restent extrêmement attachés. Ainsi, nous nous employons à redynamiser depuis plusieurs mois le Marché de Monte-Carlo. La signalétique a été améliorée et l’image retravaillée. Nous voulons faire redécouvrir aux résidents et touristes ce lieu parfois délaissé en lui redonnant une véritable identité et en complétant l’offre commerçante existante. De nouveaux producteurs locaux de fleurs séchées, miel, fromages, charcuterie, poissons, s’installent désormais aux côtés de nos commerçants traditionnels plusieurs fois par semaine. De même des marchés à thèmes avec des dégustations sur place sont organisés au gré du calendrier (oursinade, produits corses, truffes, chocolat, fraises, produits de la mer…) Nous allons par ailleurs créer une placette conviviale avec des tables et des chaises pour que la clientèle puisse s’attabler le temps d’un café ou d’un déjeuner en toute simplicité. Nous commençons également à travailler avec le Maire de Beausoleil sur des animations communes. Nous souhaitons qu’il n’y ait plus de frontières entre Monégasques et Beausoleillois et que tout le quartier profite de cette dynamique. Nous avons aussi multiplié les animations au Marché de la Condamine : Fête Nationale, Oktoberfest, oursinade, Saint-Patrick, soirée Gipsy, soirée italienne… L’idée est d’offrir des moments conviviaux et festifs à partager entre amis ou en famille, dans un esprit populaire et d’y associer nos commerçants. Le bal qui s’est tenu sur la place en septembre dernier est l’exemple type de ce que nous souhaitons développer. Aujourd’hui, nous voulons poursuivre nos efforts dans ce sens et continuer à animer nos marchés notamment autour de nos jumelages avec les communes d’Ostende, de Lucciana et bientôt de Dolceacqua. Et même aller au-delà en organisant des marchés itinérants dans tous les quartiers de la Principauté."

g Avez-vous une vue globale de synergies impliquant les grandes artères commerciales de Monaco pour les lier de façon plus fluide les unes aux autres ?

MC : "La réponse à cette question appartient plutôt au Gouvernement Princier."

g Comment prenez-vous en compte dans votre stratégie commerciale le prochain centre totalement rénové de Fontvieille, un concurrent ou un nouvel atout ?

MC: " Le futur Centre Commercial de Fontvieille est une excellente chose pour Monaco et sera un grand atout pour notre ville, le quartier de la Condamine et à fortiori notre marché. Il nous appartient donc d’anticiper pour que le Marché de la Condamine trouve sa place face à l’évolution de l’offre commerçante à venir. Il faut lui donner les moyens de profiter de son emplacement stratégique et de son identité particulière pour tirer des avantages du futur complexe. La première chose à prendre en considération, et que nous réclamons depuis quinze ans main dans la main avec les commerçants, est la nécessité d’étendre le parking sous la Place d’Armes. Aujourd’hui il n’y a que 50 places sous le marché, le parking de La Colle est souvent saturé et celui de la Condamine compliqué d’accès. Le Gouvernement travaille aussi sur un cheminement piétonnier qui intègrerait le marché et créerait un lien naturel entre Fontvieille et la Condamine. Nous voulons absolument être associés à cette réflexion d’importance. Et bien entendu, il faut réaménager le Marché de la Condamine pour le rendre toujours plus attractif et convivial. L’un de nos grands projets à venir est de le rénover entièrement. La dernière restructuration remonte à 2011 et avait été revue à la baisse en raison de la crise financière. Aujourd’hui, tout est réalisable et nous réfléchissons à un projet qui permettra au marché d’être en adéquation avec la demande tout en gardant son âme d’une halle provençale. Enfin, cette restructuration devra nécessairement s’accompagner du réaménagement de la Place d’Armes qui nécessite aussi un rafraîchissement. Le nouveau Centre Commercial de Fontvieille est une opportunité, nous avons quatre ans pour nous préparer et nous ne passerons pas à côté. C’est essentiel, pour nos commerçants, mais aussi pour les consommateurs et les résidents."

* 2ème Adjoint, de la Mairie, en charge du Cadre de vie, de l'Environnement et du Développement Durable

LA FICHE

Les débutants : 4 nouveaux élus !

L’Evolution communale a fait élire 4 petits nouveaux. A parité - comme toujours - deux femmes et deux hommes. Nadia Lorenzi est de formation juridique. Elle vient de la Faculté de droit et de Sciences politiques de Nice. Elle a été administrateur juridique, secrétaire d’administration dans les Domaines. Elle a œuvré pendant 7ans au Secrétariat général de la mairie. Une petite nouvelle mais qui connaît bien la maison mairie. Nathalie Vaccarezza est retraitée de la Fonction publique. Elle connait aussi bien le Gouvernement que la Mairie. Une carrière toute orientée dans le service public au plus près des relations humaines. Elle a été à la tête du Service des actions sociales de la mairie et impliquée au plus haut niveau dans l’aide sociale Jean Luc Puyo a été pendant 17 ans responsable technique du Stade Louis II. Il connaît la mairie comme Chef des services techniques communaux. Il est depuis 10 ans Directeur de l’aménagement urbain. Un secteur clé où la mairie entend bien dire son mot dans la prise en compte de la qualité de la vie. George Gambarini est diplômé d’un master spécialisé en création et stratégie d’entreprise. Il est également titulaire d’un master en management technologique. Il va renforcer les compétences de la commune dans le secteur des nouvelles technologies. Il estime que c’est à partir des traditions et de l’authenticité qu’on peut envisager des innovations d’avenir. (P.Z.)

"Améliorer la vie quotidienne et le bien-être des Monégasques"

par Patrice Zehr

g Monsieur le Maire, que pensez-vous du vote des Monégasques aux communales, et notamment du taux de participation ?

Georges Marsan* : "Le vote des Monégasques, et en particulier le taux de participation, épouse une tendance qui est également constatée dans de nombreux pays. Traditionnellement, les élections communales enregistrent un taux de participation inférieur aux élections nationales. Pour autant, on observe pour cette élection un effritement plutôt qu’un effondrement de la participation, avec un taux proche de 40%, soit l’objectif que nous espérions. Les Monégasques se sont quand même déplacés et je tiens à les remercier de ce geste citoyen au service d’un scrutin qui leur tient à coeur."

g 6éme mandat : un record historique. Comment conserver adaptation, motivation et imagination sur la durée et pour l’avenir ?

GM : "C’est avant tout un grand honneur que me font les Monégasques et je suis plus que jamais engagé à conduire les actions pour lesquelles la liste Evolution Communale a été élue. Ma motivation et celle de l’ensemble du Conseil Communal se reflète dans notre volonté de continuer à construire dans nos différents domaines de compétence pour faire évoluer la Mairie. La richesse de notre projet communal 2023-2027 tourné vers l’avenir, illustre cet état d’esprit et cette détermination partagée."

g Quelles seront les grandes priorités de la liste Évolution Communale ?

GM : "Ce mandat sera celui de l’aboutissement de nombreux projets structurants dont l’impact sur la vie quotidienne des Monégasques et des résidents sera très important. Dans les prochaines années, ouvriront la nouvelle Médiathèque, le nouvel Espace Léo Ferré, le Jardin Exotique entièrement rénové, la Maison des Répétitions ainsi que trois nouvelles crèches (Honoria, Ida et Bel Air). Plus près de nous, l’Espace Lamartine qui sera un lieu intergénérationnel unique, ouvrira ses portes dès cette année. Mais audelà de ces grands chantiers, la Mairie poursuivra ses actions de proximité, avec la création d’animations, de marchés, la restructuration du Marché de la Condamine, la poursuite des efforts dans le domaine de l’environnement et la lutte contre la rupture numérique. Les grandes priorités de ce mandat concourent à notre objectif unique : l’amélioration de la vie quotidienne et le bien-être des Monégasques et des résidents."

g Pouvez-vous nous rappeler les domaines où la Mairie a son mot à dire aux côtés de ses partenaires institutionnels du Gouvernement et du Conseil communal ?

GM : "L’Institution Communale est naturellement appelée à discuter en permanence avec le Gouvernement, avec lequel les relations sont très cordiales. Un des principaux domaines de discussion correspond aux grands travaux d’urbanisme entrepris par l’Etat. La Mairie est ainsi systématiquement consultée par le Ministre d’Etat et le Conseil Communal est amené à en délibérer. Dans le cadre de nos échanges, la Mairie n’hésite pas à faire connaître ses désaccords, comme cela a été le cas dans les retards enregistrés dans la rénovation et la sécurisation du Jardin Exotique. Le dialogue avec le Conseil National est tout aussi riche et nos relations sont excellentes. En particulier, nous échangeons sur l’ensemble des projets de loi qui concernent la Mairie."

g En ce qui concerne la mobilité et la qualité de la vie, que pensezvous des projets du Gouvernement de dégager des places de circulation au dépens des places de stationnement ?

GM : "Effectivement, je constate depuis plusieurs années une baisse importante du nombre de places de stationnement de surface, passée de 1200 à moins de 900. Toutefois, même si la nécessité d’agir sur la circulation pour améliorer la qualité de vie quotidienne n’est pas contestable, la suppression de places de stationnement impactera les finances de la Mairie."

g Comment renforcer l’autonomie financière de la Mairie - même relative - pour la maîtrise de projets municipaux ?

GM : "En ce qui concerne l’autonomie, la Mairie dispose depuis 2006 d’une autonomie administrative et budgétaire grâce à la dotation. Pour autant, nous nous attachons à renforcer cette autonomie financière en développant nos ressources propres. A titre d’exemple, la Mairie valorise son patrimoine immobilier, ce qui lui permet de financer des projets. Ainsi, l’opération Luciana a permis de financer le projet social intergénérationnel que constitue le futur Espace Lamartine."

g Selon vous, l’effort conjoint Gouvernement-Mairie dans la transition numérique pourra-t-il apporter des avantages réels pour les usagers en terme d’efficacité et de réactivité des services publics et quel est le rôle spécifique de la Mairie dans ce process ?

GM : "L’effort conjoint porté par le Gouvernement et la Mairie vise précisément à faciliter le quotidien, ce qui rejoint la principale prérogative de la Maire : le bien-être des monégasques et des résidents. En premier lieu, la Mairie a pleinement participé au déploiement de l’identité numérique, avec la mise en oeuvre de la nouvelle carte d’identité. De manière générale, nous

visons à proposer de plus en plus de services numériques, notamment des démarches en ligne et la possibilité de télécharger une trentaine de formulaires différents. Cela permet à l’usager de les imprimer, de les remplir et de les adresser au Service concerné sans avoir besoin de se déplacer. Pour autant, la Mairie souhaite maintenir pour l’administré le choix d’effectuer une demande de façon dématérialisée (lorsque celle-ci est possible) ou bien de procéder de manière classique. L’option dématérialisée reste une démarche volontaire de la part de l’administré. Il n’est pas question de substituer le numérique à l’humain au sein de l’Institution Communale qui se veut être une institution de proximité. Le rôle de la Mairie est donc de développer ces usages numériques, qui peuvent faciliter certaines démarches pour les usagers qui le souhaitent, mais sans les imposer.

* Maire de Monaco

Un nouveau round pour Caroli

par Patrice Zehr

par Roberto Volponi

POLITIQUE

C’est une nouvelle déception judiciaire pour le promoteur Patrice Pastor contre le groupe d’Antonio Caroli sur le dossier de l’Esplanade des Pêcheurs, mais ce n’est pas définitif. Une page cependant importante est tournée sur un point crucial du litige, celui de la conformité de la désaffection. Elle est validée et la décision du Tribunal suprême est sans recours. C’est également une bonne nouvelle pour le Conseil National qui se détache du sparadrap du capitaine Hadock. La cour suprême estime conforme la loi de désaffectation votée par les élus et rendant possible le nouveau projet Caroli.

g Le contexte de la défiance

Les avocats de la S.C.I Esperanza Pastor ne sont donc pas étonnés par cette décision. Cette partie considère le président du Tribunal Didier Linotte, sa bête noire, comme partial dans cette affaire compliquée. Le Tribunal suprême de la Principauté avait déjà rejeté, le 19 décembre, la demande de la S.C.I. Esperanza de récuser M. Didier Linotte, président du Tribunal, sur l’attribution du projet de l’Esplanade des Pêcheurs. La Cour avait déclaré qu’il n’y avait pas de cause légitime de récusation. La S.C.I Esperanza, dirigée par l’homme d’affaires monégasque Patrice Pastor, avait demandé la récusation de Didier Linotte, président de la Cour suprême. Ceci en raison de la mise en cause de son impartialité dans le litige relatif au projet immobilier de l’Esplanade des Pêcheurs, sur la base de documents publiés par « Les dossiers du Rocher » qui suggèrent des liens entre la société Caroli, maître d’ouvrage du projet, et des proches du Prince Albert II. Le site est d’ailleurs l’objet d’investigations et de poursuites pour savoir qui en est l’instigateur principal et quels sont ses objectifs. Le Prince lui-même a dénoncé une campagne de déstabilisation recouvrant des conflits d’intérêts dont le chantier de l’Esplanade des Pêcheurs.

g Une affaire mal engagée dès le départ

En leur temps les élus avaient dénoncé le manque d’anticipation du gouvernement sur les conséquences financières de sa rupture de contrat. Cela avait débouché sur une condamnation de l’Etat autour de 150 millions. A l’époque, l’Etat, propriétaire du site, avait signé une convention avec la SAM SAMEGI (du groupe Caroli) et l’archéologue sous-marin Franck Goddio. Le lieu devait ainsi accueillir un Centre de l’Homme et de la Mer. Mais le projet de loi de désaffectation a été retiré peu après, en raison de l’incompatibilité dénoncée par l’Automobile club entre l’organisation du Grand Prix et les projets immobiliers du groupe Caroli. Saisi en 2018, le Tribunal suprême avait condamné l’Etat au versement « d’une somme en principal et intérêts équivalente aujourd’hui à 155 millions d’euros. » Antonio Caroli, PDG de la Société Caroli Immo, s’était dit par la suite « disposé » à chercher une solution à l’amiable avec l’État monégasque. En échange, il renonçait aux 150 millions d’euros que devait lui verser la Principauté en préjudice de l’abandon de son projet immobilier de l’Esplanade des Pêcheurs. Ce 7 septembre, le Prince Albert II de Monaco s’est dit ouvert à ce qu’une « solution amiable soit recherchée, protectrice des finances de l’État et des intérêts de la Principauté ». Après avoir échangé avec Pierre Dartout, nouveau Ministre d’État, et Stéphane Valeri, Président du Conseil National, le Souverain a décidé de la reprise du projet immobilier, mais aménagé. « La S.A.M. Caroli Immo modifiera le projet initial pour un programme de moindre ampleur. Le nouveau projet devra avant tout offrir les surfaces nécessaires pour la pérennisation du Grand Prix de Formule 1 en Principauté et la préservation des accès aux services de secours », précise le Palais Princier dans son communiqué. Le nouveau projet compren-

dra un immeuble privé, un autre de logements. Une porte que certains voulaient fermer pour bloquer le projet dès le départ reste ouverte. Cela étant, même les avocats de Mr Caroli, pensent que c’est loin d’être fini. Il reste de nombreux recours… contre le permis de construire, les conditions de l’opération et son financement. Le feu rouge bloquant le départ a été évité mais tous les voyants ne sont pas au vert.

g Le nouveau projet

Le nouvel aménagement envisagé doit dégager une surface de 5 800 m² permettant d’assurer la pérennité du Grand Prix et qui pourra être utilisée pour d’autres événements au cours de l’année. L’accès des services de secours devrait également être garanti dans cette nouvelle configuration. Le reste de la surface comprendra un musée de 5 400 m2, qui doit comme prévu accueillir les collections de l’archéologue Franck Goddio. Des milliers de pièces y seront exposées ; le lieu comportera également une unité scientifique et

ECONOMIE

de recherches, ainsi que divers pôles d’activités scientifiques et pédagogiques. Un immeuble – en lieu et place de l’ancien Yacht Club – verra aussi le jour, accueillant plusieurs commerces et 23 logements domaniaux. Des jardins publics, une liaison piétonne entre l’esplanade et Monaco-Ville, des locaux de relogement pour les professionnels du port et de la Police Maritime, un parking de 182 places et des commerces, bureaux et logements privés sont également au programme. Le Conseil national a précisé que ce projet devra s’inscrire dans la politique de protection de l’environnement menée par l’Etat. La désaffectation d’une parcelle du terrain nécessaire pour concrétiser le projet, a donc été votée à la majorité. « Cette avancée marque un tournant historique dans la façon d’appréhender les lois de désaffectation du domaine public au bénéfice d’un acteur privé, et donc de défendre les intérêts de l’Etat et des Monégasques », avait déclaré l’alors Président du Conseil national, Stéphane Valeri.

Le printemps monégasque

Monaco n’est pas une île, mais c’est tout de même une oasis. Le bilan économique 2022 révèle une santé presque insolente. Quand on compare la situation de Monaco aux inquiétudes du grand pays de proximité, on se dit que l’on va multiplier les envieux. La croissance est nette dans presque tous les domaines et efface les effets de la crise Covid qui avait grâce aux aides économiques, taux restrictions adaptés été mieux contenue qu’ailleurs. Le chiffre d’affaires de la Principauté est à 19 milliards d’euros en progression de 2,5 milliards Quand on regarde l’augmentation du nombre des salariés avec un chiffre record on en a une éclatante confirmation. C’est assez exceptionnel avec la barre des 60.000 salariés dépassée. L’accroissement continu du nombre des salariés conforte le financement des retraites ce qui au regard de l’actualité est un résultat fort à l’actif de notre attractivité économique. Mais il y aura des limites on le sait - la mobilité et le foncier. On peut remarquer que le commerce de gros est le principal contributeur de la croissance. C’est peu connu du grand public et ce secteur bénéficie bien sûr de la hausse des prix. Il s’agit de commerces de machines d’équipements industriels et d’avions où les intermédiaires à Monaco jouent un rôle méconnu mais important. Une hausse de ce secteur d’activité de près de 13%. Les échanges extérieurs sont à la hausse également avec une importance de plus en plus grande des partenaires européens, malgré pour le moment l’absence d’un accord économique avec l’Union. Les deux tiers de nos exportations vont vers le marché européen. Globalement nous en sommes à plus de 18 % par rapport à 2021 mais encore en dessous de 2019. L’immobilier bat des records. Le marché du neuf multiplié par 4 en volume et par 5 en valeurs. 520 transactions surtout dans le neuf et 3,54 milliards d’euros. On notera, signe de confiance, que de nombreuses ventes ont été réalisées sur plan. Un extraordinaire résultat avec des questions : qui achète à ces prix et pourquoi ? Le tourisme, même d’affaires, a retrouvé des couleurs à l’exception du secteur des croisières mais c’est en partie volontaire, et celui du trafic hélicoptère pénalisé par le coût de l’énergie. Le tourisme a d’ailleurs présenté ses résultats et ses objectifs dans la foulée des chiffres globaux de l’économie monégasque. Monaco va bien tout le monde en sera content et même fier, mais 60.000 salariés c’est forcément de plus en plus difficile a gérer au niveau de la mobilité. Un problème pour l’attractivité immobilière et touristique : la multiplication des chantiers. C’est quand ça va bien qu’il faut anticiper les problèmes et non pas se contenter d’une situation même remarquablement favorable.

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La bonne voie et les écueils

par Patrice Zehr

Le mois de mars autour de la journée du 8 mars, Journée Internationale des Droits de la Femme, et les nombreuses manifestations et célébrations qui l’ont accompagnée aura donné le ton pour Monaco. L’année 2023 sera sous le signe de l’égalité salariale et de la lutte contre toutes les violences contre les femmes. Sur les progrès encore à faire une sorte de consensus existe sur les objectifs sinon sur les moyens, entre le Gouvernement et le Conseil national. Il n’est pas impossible cependant que des thématiques nouvelles liées aux droits de la femme et au néo féminisme ne s’invitent dans le débat. On pense à l’avortement et à la théorie du genre, sujets qui demeurent clivant à Monaco...

g Pour la famille et l’égalité

La Commission des droits de la femme sous l’impulsion de la Présidente du Conseil National Brigitte Boccone-Pages a changé d’appellation. Elle devient la Commission des droits de la famille et de l’égalité. Un signe envoyé pour l’action en faveur des femmes dans le cadre spécifique de Monaco. La Principauté depuis plusieurs législatures comble petit à petit un retard évident par rapport aux pays les plus avancés sur le sujet. Pour Christine Pasquier-Ciulla, Présidente de la nouvelle commission, le retard est en passe d’être comblé pour un Monaco sur la bonne voie. Pour Céline Cottalorda, Déléguée interministérielle pour la promotion et la protection des droits de la femme, 2023 sera placé sous le signe de l’égalité salariale et de la défense des victimes de violence conjugale. Personne ne met en cause une indispensable adaptation par rapport à des textes archaïques pour tenir compte de l’évolution de la société et de ses mentalités. Mais le combat féministe dans certains pays va de plus en plus vite et un néo féminisme politique veut imposer sa conception du rôle de la femme dans la société. C’est pourquoi on voit monter certains écueils.

g Des avancées indiscutables

L’élection d’une femme à la tête du Conseil National, la féminisation du Cabinet Princier comme du Gouvernement attestent que les choses évoluent à Monaco et de plus en plus vite sous l’impulsion du Prince. Ainsi les femmes sont à égalité avec les hommes pour la transmission de la nationalité. Les femmes fonctionnaires peuvent être chefs de foyer, le congé maternité a été rallongé, un contrat civil de solidarité a

RAPPORT

été établi, un Pacs à la monégasque. La loi, a été dépoussiérée même dans le vocabulaire obsolète et les violences faites aux femmes sont désormais une cause prioritaire. Dans les prochains mois un fond d’indemnité pour les victimes de violence, le plus souvent conjugale va être instauré. Les travailleuses indépendantes auront accès à une indemnité de congés maternité. Ça avance et dans tous les domaines.

g Les talents reconnus Il y a toujours chez les femmes un besoin de reconnaissance. Le sentiment que leurs talents n’ont pas été pris en compte dans une société valorisant les hommes. Un sentiment d’injustice pris en compte à Monaco. Le mois de mars a permis de mettre en lumière certaines femmes méritantes faisant honneur à Monaco comme en atteste le Trophée des femmes d’engagement. La Journée Internationale des Droits des Femmes a été célébrée au Conseil National, le mercredi 8 mars, par une cérémonie organisée dans le grand Hémicycle, en présence du Prince Albert et de la Princesse Charlène de Monaco, les plus hautes personnalités de l’Etat, des Conseillères nationales, des Conseillers nationaux et de nombreuses associations. Chantal Ravera a reçu son Trophée en tant que Présidente de l’Association des Femmes Leaders Mondiales Monaco et son soutien au profit de la recherche pour combattre la maladie d’Alzheimer et prévenir les maladies cardiovasculaires ; Caroline Rougaignon-Vernin

Anticorruption : Monaco bon élève

La décision de Moneyval de mettre Monaco sous surveillance renforcée a provoqué le choc que l’on sait. Quelques semaines plus tard voilà le rapport du Greco bien plus positif sur les efforts de Monaco. Le Gouvernement se félicite des bons points accordés par cet organisme dépendant lui aussi du Conseil de l’Europe au Conseil national et à la direction des Services judicaires. Seuls les spécialistes savent les différences entre Moneyval et le Greco. Les deux missions sont proches : l'évaluation du respect de ces normes européennes GRECO pour la corruption, MONEYVAL pour le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. On comprend finalement que les pouvoirs législatif et judicaire font des effortsinternesplussatisfaisantspourleConseildel’EuropequeleGouvernementquiaprisduretardsurlamiseenconformité de certaines lois et règlements. Par ce rapport, le GRECO met fin à la procédure de conformité de la Principauté pour ce cycle qui avait débuté en 2016. Le GRECO conclut en effet que Monaco « a mis en œuvre de façon satisfaisante ou traité de manière satisfaisante douze des seize recommandations contenues dans le Rapport d’Evaluation du Quatrième Cycle », quatre recommandationsrestantpartiellementmisesenœuvre.LeGRECOarelevé,pourcequiconcerneleConseilNational, « des avancées significatives visant à renforcer les mesures d’intégrité » et notamment l’adoption du Règlement intérieur de l’Assemblée et de la Charte de déontologie des Conseillers nationaux, ainsi que la transparence accrue du processus législatif. En ce qui concernelesmagistrats,leGRECOaretenu « l’adoption d’un Recueil de principes éthiques et déontologiques des magistrats, de même que la législation organisant le Tribunal Suprême et l’adoption de la Charte de déontologie pour ses membres » ainsi que « la nouvelle loi portant statut de la magistrature qui renforce le positionnement du Haut Conseil de la Magistrature comme garant de l’indépendance judiciaire et de l’application du statut des magistrats, aux côtés du Secrétaire d’Etat à la Justice ». Le Gouvernement Princier salue les progrès reconnus des deux institutions et on sait qu’il avait de son côté annoncé des réformes dans le délai imparti d’un an pour sortir du suivi renforcé et de tout danger de se retrouver sur une liste grise. Par rapport aux négociations, avec cette fois l’Union Européenne, ces rapports sont importants. Important également la décision du Tribunal Suprême rejetant les recours contre le nouveau statut des fonctionnaires. La loi réserve le statut de fonctionnaire aux monégasques selon le critère institutionnel de la priorité nationale tout en consolidant le statut pour les étrangers d’agents contractuels. Pourlessyndicatsrequérantsilyadanscetteloiunesourced’inégalitéetmêmedediscriminationdanslesystèmed’embauche. C’est un point délicat. Le Tribunal Suprême consolide une spécificité en Europe établissant une préférence nationale justifiée par la démographie pour protéger l’emploi des monégasques minoritaires dans leur pays. Une contradiction indiscutable par rapport aux principes de l’Union européenne. Pour le Tribunal Suprême la loi n’interdit rien aux étrangers dans la fonction publique tout en réservant aux nationaux la qualité de fonctionnaire. (P.Z.)

pour son parcours au service des Institutions, notamment en tant que Conseillère nationale de 2013 à 2018 et en sa qualité de Présidente du Conseil Économique, Social et Environnemental ; Valérie Campora-Lucas pour son engagement sans faille auprès des victimes de violences sexuelles ou intra-familiales au sein de l’Association des Victimes d’Infractions Pénales (AVIP) qu’elle dirige avec courage et détermination. La présidente Brigitte BocconePagés a rappelé le sens du mot « engagement » : « Nous n’attendons pas la marque d’un jour dans le calendrier pour nous consacrer à la cause de l’égalité et de la défense des droits des femmes. Mandature après mandature, c’est plus qu’un sujet parmi d’autres, c’est un devoir de vigilance qui s’impose dans notre manière d’aborder toute l’action législative. L’engagement ne va pas de soi. Ce n’est pas une posture ni une idéologie, c’est un acte quotidien. C’est un acte de foi dans une cause, c’est un acte de décision, c’est un acte de conduite, parfois au prix de sacrifices, et c’est un acte qui se juge dans la durée. »

g Le signal du sit-in

Pour certaines cependant cela ne va pas assez vite et assez loin. Cela a donné lieu le 8 mars à un sit-in inédit Place d’Armes au centre de la vie de Monaco, autour de l’emblématique marché. « Certes elles n’étaient pas nombreuses : 14. Mais c’est un signe qui confirme le score aux dernières élections de Juliette Rapaire sur une ligne plus radicale et candidate au sein de Nouvelles idées pour Monaco ». Elle persiste et signe et entend bien surfer sur son résultat électoral qui a surpris. « Aucun compromis pour la liberté des femmes » le slogan était clair. Le ton était donné et on voit bien le non-dit ou presque de ce sit-in. On n’évitera pas un nouveau débat sur l’avortement. Christine Pasquier-Ciulla a dit espérer que l’IGV puisse être pratiquée à Monaco. Mais elle a de suite précisé que c’était « à titre personnel ». En effet l’avortement dans un pays catholique et lié au Vatican par un Concordat est un sujet brûlant où la liberté privée se heurte à l’identité constitutionnelle. A Monaco, l’avortement est dépénalisé aucune femme ne peut être poursuivie pour l’avoir pratiqué… à l’étranger. Mais il reste interdit aux praticiens installés à Monaco. Dénoncer une hypocrisie est donc facile, plus facile que de ne pas tenir compte des institutions et de la sensibilité de nombreux monégasques.

g Faire confiance aux femmes monégasques

Ce sujet délicat va rattraper l’évolution des doits de la femme et peut-être même durcir son approche. Il existe sur d’autres sujets des risques de fractures dans la société monégasque. Ainsi la prise en compte dans des tables rondes des métiers genrés ou la volonté de sensibiliser les élèves à la déconstruction est loin, c’est le moins qu’on puisse dire, de faire l’unanimité. Le wokisme ne s’arrêtera pas aux frontières de Monaco et ce n’est pas sans soulever des inquiétudes. Le légitime combat pour l’égalité des femmes ne doit pas à Monaco être instrumentalisé pour d’autres objectifs menaçant les fondamentaux même d’une société spécifique. Le plus simple est sans doute de faire confiance aux femmes monégasques.

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Pivot des Banques Centrales

par Thierry Crovetto * 1

par Roberto Volponi

Le point de la situation actuelle : après une année 2022 compliquée et historique à bien des égards, début 2023 s’annonçait plus simple, avec notamment en janvier un fort rebond des actions et du High Yield. Pour autant la baisse de l’inflation aux US est lente et partielle ; en effet la hausse des prix des services augmente et celle de la nourriture reste stable (voir chart n°1). De plus l’inflation stable (« sticky CPI ») reste sur un plus haut depuis 40 ans (à 6.7% sur 12 mois contre 4.5% il y a un an) tandis que l’inflation variable (« Flexible CPI ») a fortement chuté (sous les 5% contre plus de 18% il y a un an) : chart n°2. Si on compare avec les années 70, on n’a peut-être vu que la première vague de hausse des prix, il y en avait eu 3 en tout… (chart n°3)

ECONOMIE

g Création et éclatement des bulles

Les bulles se forment toujours grâce à la création monétaire et l’accès facile au crédit. C’est clairement la situation que nous avons connu au cours des dernières années. Plusieurs bulles se sont alors formées. Ces bulles éclatent lors des resserrement des politiques monétaires des banques centrales. L’an dernier la bulle des emprunts d’état a commencé a éclater, mais ce n’est sans doute qu’un début…La difficulté des banques centrales est désormais de devoir assurer la stabilité financière, et notamment de maintenir la confiance dans le système bancaire, et de lutter contre l’inflation. Mais alors que le Fed, et la plupart des banques centrales étaient en train de remonter leurs taux d’intérêt et de réduire leurs bilans, les difficultés de plusieurs banques régionales US (dont la Silicon Valley Bank) et du Crédit Suisse ont changé la donne…

g Vers un pivot des banques centrales ?

Le bilan de la Fed est remonté de près de 400 Md$ en quelques jours alors qu’il avait fallu plusieurs mois pour le réduire de 600 Md$. Et les prévisions des taux de la Fed entre fin février et aujourd’hui ont baissées de 1% : on les attendait à 5.28% pour fin 2023, les prévisions sont de 4.28% désormais… Le marché attend une baisse des taux d’ici la fin de l’année.

g Conséquences sur les marchés

On a assisté à une forte volatilité des taux, et notamment des taux courts US ; il faut remonter à 1987 et au Black Monday pour voir des mouvements aussi extrêmes. La volatilité des obligations (MOVE) a davantage rebondi que la volatilité des actions (VIX), ce qui est assez rare. Les fonds CTA et Global Macro ont été pris à revers par ce changement de régime et ce pivot anticipé de la FED très rapide. Ils ont connu leur plus fort recul sur 3 jours (-10%) depuis 1999 ! De plus, les conditions financières sont beaucoup moins accommandantes…

L’indice de stress financier de la Fed de Saint-Louis a nettement rebondi. Selon les gérants, le plus gros risque pour les marchés n’est plus l’inflation, mais c’est un évènement de crédit systémique ! Les obligations d’état ont bien performé en mars tandis que les actions, les matières premières et le High Yield reculaient. L’or a joué son rôle de valeur refuge (+8% MTD). Les actions Growth ont surperformé les actions Value (conséquence de la baisse des taux, et de la baisse des bancaires considérées comme Value).

La corrélation entre la performance des bancaires et les taux d’intérêt semble cassée aux US comme en Europe.

g Et maintenant ?

Il est très difficile de faire des prévi sions dans l’environnement actuel qui reste très incertain, et de savoir si nous avons vu le pire ou si nous somme au milieu d’une crise de type 2008 ou an nées 1970. Sans vouloir faire preuve d’un excès de pessimisme, il convient d’être prudent et d’être conscient que la crise n’est peut-être pas terminée. Parmi les différents scénarii, une décen nie de stagflation gagne en probabilité. Les banques centrales entre la stabilité financière et la lutte contre l’inflation, vont sans doute choisir la première mission dans un premier temps. Plus que jamais, la gestion du risque doit rester essentielle pour les investisseurs. Tout a un prix et on ne doit investir que si le risque est correctement rémunéré. L’environnement actuel est peut-être plus compliqué pour certaines stratégies Global Macro et CTA tandis que les stratégies Long / Short Equity et Equity Market Neutral devraient continuer de bénéficier de la dispersion des valorisations.

Isabelle Berro-Amadeï en visite officielle au Niger

ACTUALITE

par Alan Parker-Jones

Du 18 au 25 mars 2023, une délégation monégasque conduite par Isabelle Berro-Amadeï, Conseiller de Gouvernement Ministre des Relations Extérieures et de la Coopération, s’est rendue en visite officielle au Niger afin de rencontrer les partenaires locaux et les bénéficiaires des projets soutenus par la Coopération monégasque, et de s’entretenir avec les plus hautes autorités nigériennes. Dans ce contexte, la 1ère Commission bilatérale de coopération s’est tenue à Niamey entre les deux États.

g Le Conseiller-Ministre des Relations Extérieures et de la Coopération reçue par le Chef de l'Etat Cette visite a été l’occasion de renforcer les liens avec les autorités du pays ; le Conseiller de Gouvernement-Ministre des Relations Extérieures et de la Coopération a ainsi été reçue en audience par le Chef de l’Etat nigérien S.E.M. Mohamed Bazoum. Isabelle Berro-Amadeï a également rencontré le Premier Ministre Mahamadou Ouhoumoudou ainsi que les Ministres des Affaires étrangères, de la Santé publique, du Commerce, de l’Action humanitaire, ou encore de l’Agriculture. Lors de la première session de la Commission bilatérale de coopération, qui fait suite à l’Accord-cadre de coopération signé en 2019, les deux pays ont affiché leur volonté partagée de poursuivre et d’approfondir leurs échanges sur les stratégies de développement et les orientations communes de coopération, notamment dans les domaines de la sécurité alimentaire et nutritionnelle, de la santé, de l’éducation et de la protection de l’enfance ainsi que de l’accès au travail décent.

g Protocole d’Entente de soutien au Dispositif National de Prévention et de Gestion des Crises Alimentaires Isabelle Berro-Amadeï a souligné que l’action de la Coopération monégasque au Niger est guidée par « la volonté de contribuer aux priorités nationales que constituent le développement du capital humain, l'inclusion, la solidarité et la transformation structurelle de l’économie tout en privilégiant la protection et l'assistance des populations vulnérables sur l'ensemble du territoire. » Cette semaine de travail a donné lieu à la signature du Protocole d’Entente de soutien au Dispositif National de Prévention et de Gestion des Crises Alimentaires jusqu’en 2025, ainsi qu’au renouvellement de l’Accord-cadre sectoriel dans le domaine de la Santé. La délégation monégasque s’est également rendue auprès des partenaires locaux et des bénéficiaires. Les visites de projets et les réunions de travail ont été nombreuses, et ont permis de faire un tour d’horizon très complet des projets soutenus par le Gouvernement Princier au Niger. Des rencontres ont eu lieu avec la société civile nigérienne (notamment ONG CAMDED -Coordination d'Actions Multisectorielles pour un Développement Durable-, Association de lutte contre la drépanocytose), avec des ONG Internationales (GRET, Action Contre la Faim, Croix-Rouge française) ainsi qu’avec des agences des Nations-Unies (Programme Alimentaire Mondial, Haut-Commissariat aux Réfugiés, UNICEF).

ENCHERES

C’est la floraison d’un filon épistolaire de l’âge d’or d’Hollywood, doublé de l’épilogue d’un épique love et d’un sex-symbol s’avouant tourmenté… Nous nous faisions l’écho dans le numéro précédent d’une lettre de rupture restée confidentielle pendant plus de soixante-dix ans et adressée à Solange Podell, photographe bien connue du Palais à Monaco dans les années 70. En février, la presse américaine s’est passionnée pour cette missive mise aux enchères ; une lettre de rupture synonyme finalement de happy-end car atteignant la somme de 8000 $, et révélant par la même occasion une romance de la toute fin des années 40, entre le futur « Parrain » Brando et une inconnue outre-Atlantique qui tentait de percer à Broadway. Clap final en mars avec une autre vente aux enchères ; celle d’une seconde lettre, plus courte, évidemment inédite et datant de la pré-rupture.

« Ma chère Solange. J’ai des billets pour toi à l’entrée au guichet pour demain mercredi. Si tu pouvais revenir en coulisse après la représentation, nous pourrions aller dîner ensemble. Je suis désolé de ne pas t’avoir appelé depuis longtemps mais j’ai été solitaire, très nerveux et perturbé. Marlon ».

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☞ Beausoleil : La plaque inaugurale du projet « Village Charlot » (ouverture en 2024) : projet de 18,5 millions d’équipements socio-culturels sis entre les avenues Maréchal Foch et Carnier a été dévoilée par le maire Gérard Spinelli, et l’Académicien français Maurizio Serra*, en pré- sence de personnalités de la Principauté : le Conseiller de Gouvernement-Ministre des Affaires Sociales et de la Santé, Christophe Robino, le Maire Georges Marsan, Françoise Gamerdinger, Directeur des Affaires culturelles, l’Ambassadeur de France, Laurent Stefanini. *Dernier ouvrage

Mauricio Serra Amours Diplomatiques (Grasset, 2020)

☞ Monaco : Célébrations en l’honneur de la Princesse Grace et de la Musique Irlandaise. La Princess Grace Irish Library à Monaco a organisé une après-midi musique et chant en présence de S.A.S Le Prince Albert II et de Ses Enfants, le Prince Héréditaire Jacques et la Princesse Gabriella pour célébrer la Fête de la Saint Patrick. Cet évènement a eu lieu le mercredi 15 mars à la veille du voyage du Souverain en Irlande à Newport, dans le Comté de Mayo, à quelques kilomètres de l’endroit où, en 1847, naquit le grand-père de la Princesse Grace. Le Prince Albert y a dévoilé une statue érigée en hommage à Sa défunte mère.

☞ Monaco : La 16e édition du Monte-Carlo

Summer Festival bientôt dévoilée : Premiers

noms: The Magic of Michael Jackson, Sting, Mika et Tarkan dans le cadre de la Place du Casino ou de la Salle des Étoiles. Fight Aids

Monaco a choisi Michael comme ambassadeur avec un concert le 21 juillet. Auteur- compositeur-interprète et musicien libano-américano-britannique

Mika, sera à la Salle des Etoiles le 4 août. L’artiste Turc Tarkan, clô- turera la saison le 19 août. Kendji Girac, sera à l’Espace Léo Ferré, le 7 juillet, pour le 3ème Mc Summer Concert*, destiné aux jeunes de 13 à 25 ans. Informations: mcsummerconcert@monaco.mc

☞ Haïti : L’Ecole Prince Albert II de Monaco fête ses 10 ans. Construite dans un bidonville de Port-au-Prince suite au séisme du 12 janvier 2010, l’Ecole Prince Albert II (EPAM) avait été inaugurée voilà 10 ans, le 15 février 2013, par le Souverain. Si le Monaco Collectif Haïti a été clôturé en 2016, la Principauté a continué de soutenir l’école via un partenariat entre la Coopération monégasque et l’ONG haïtienne Centres Gheskio. En cette année anniversaire, une collecte de fonds au profit des enfants de l’EPAM sera initiée par des élèves de 3ème du Collège Charles III. Plus d’informations sur le projet soutenu par la Coopération moné- gasque : https://cooperation-monaco.gouv.mc

☞ Monaco : La Direction des Affaires Culturelles orga- nise une scène ouverte au Fort Antoine, le 18 juillet, afin de poursuivre la mise en valeur des jeunes talents de la Principauté et de renforcer les liens entre la culture et la jeunesse. Pour les jeunes tout d’abord, car elle per- mettra aux personnes de 18 à 30 ans de révéler leur talent sur la scène du Fort Antoine, qu’il s’agisse de musique, de théâtre ou de danse. Les modalités de participation sont très simples : il suffit de s’inscrire avant le 15 mai en remplissant un formulaire en ligne, disponible à l’adresse : https://contacts.gouv.mc/formulaire-d-inscription-a-lascene-ouverte-du-fort-antoine-le-18-juillet-2023-pour-les-18-30-ans ☞ Paris : La Fondation de Monaco à Paris fait peau neuve. Une délégation monégasque a été invitée à la visite officielle du logement témoin à la Cité Internationale Universitaire par la Délégation générale de la CIUP. La Fondation de Monaco à Paris bénéficie d’un ambitieux pro- gramme de rénovation énergétique, dans le cadre du Plan de relance de la Cité internationale universitaire, financé par l’Etat français et l’Union euro- péenne. Une contribution financière complémentaire de la Principauté permettra aussi de porter le nombre de logements équipés de kitchenettes à 28, répondant ainsi à un souhait sou- vent exprimé par les étudiants. Ces travaux importants se déroulent en 5 phases, jusqu’en 2024.

☞ Monaco : La Fondation Flavien présente la 5ème édition de Pouce La Vie : concert mercredi 26 avril à 20h à l'Auditorium Rainier lll. Pouce La Vie est une rencontre musicale imaginée par Denis Maccario et Frédéric Vitteaud, parrainée par des artistes de renom qui partagent la scène avec un groupe de 10 musiciens et chanteurs. La Fondation Flavien aide la recherche contre les cancers pédiatriques et sou- tient les familles des malades. Au programme autour du spectacle d'Alex Jaffray Le Son d'Alex, avec la complicité d'Yvan Cassar. En vedette Julie Sevilla-Fraysse de l’Opéra de Paris. Informations/Réservations Tél.

+377 92 00 13 70

☞ Beausoleil : A l’initiative de plusieurs habitants : un Ciné-club est né ! Les projections ont lieu le second jeudi du mois au théâtre Michel Daner. Les séances sont suivies ou précédées de présentations et de débats sur les films projetés. L’association propose également trois Ciné-goûters dans l'année destinés aux enfants et leur famille. Objectif : ouvrir la fenêtre du 7ème art au jeune public. Prochain Ciné-club : Jeudi 13 avril : « Femmes au bord de la crise de nerfs » de Pedro Almodovar. Tarif : 4 Euros. Informations/réservations : Marie-Laure Dussart : Tél : 06 72

97 13 00 ou 06 88 43 09 70

☞ Monaco : Les Éditions du Précurseur (nouvelle mai- son d’édition de Monaco) présenteront au Salon du Livre, les 15 et 16 avril au Grimaldi Forum où sont attendus plus de 150 auteurs, le dernier livre de Calypso de Sigaldi : Modelmania . Les 656 pages englobent toutes les facettes de l'image de mode, de l’ambiance des années 50 à aujourd’hui. On y croise un aéropage de person- nages ayant gravité autour de ce milieu : Jean Cocteau, Truman Capote, Andy Warhol, Mike Jagger, Claude François, David Bowie, Jean-Michel Basquiat, George Michael. Anecdotes, situations vécues ou entendues foisonnent racon- tées par une enfant de la balle…

☞ Monaco : L’Ecole Supérieure d’Arts Plastiques - Pavillon Bosio propose trois stages durant la période des vacances scolaires de Printemps : Du lundi 24 au vendredi 28 avril 2023, un stage vidéo à destination des collégiens, lycéens et adultes, de 10h à 13h et de 14h à 17h. Du lundi 24 au vendredi 28 avril 2023, de 10h à 13h et de 14h à 17h, place à un stage de peinture pour les adultes et les adolescents débu- tants ainsi qu’aux personnes déjà initiées au dessin. Du lundi 24 au vendredi 28 avril 2023, c’est un stage de dessin de 9h30 à 12h30 qui est organisé pour les enfants, à partir de 7 ans. Renseignements et ins- criptions : +377 93 30 18 39 / esap@mairie.mc

Cyriaque Griffon (Photo : B.Hamilton, autorisation de S.Podell)

Comme nulle part ailleurs !

par Lisa Arquette

Mardi 21 mars au Fairmont Hôtel, en présence de S.E.M. le Ministre d’État et devant un parterre de professionnels et de partenaires du secteur touristique, Guy Antognelli a dressé le bilan d’activité de l’année écoulée. Les quelque 200 convives se sont présentés au nouveau grand salon de l’hôtel fraîchement inauguré en novembre dernier. L'aréopage composé des partenaires hôteliers, agences réceptives et autres acteurs du tourisme ont tous répondu présent à l’appel du Directeur du Tourisme et des Congrès. Entouré de toute son équipe, il a annoncé, parmi les principaux résultats, un taux d’occupation hôtelière pour 2022 en hausse par rapport à 2021 mais encore en retrait par rapport à 2019, année de référence avant Covid. « Ce bilan positif laisse entrevoir de belles perspectives pour les mois à venir avec notamment un revenu par chambre en forte hausse », a-t-il indiqué. Le Ministre d’Etat Pierre Dartout, ouvrait le bal de cette soirée intitulée “Bilan & Stratégie” en présentant les résultats positifs obtenus en 2022 et rappelait que « l’implication de tous reste de mise pour les mois à venir »

g La tendance des flux touristiques provenant des différents pays

Au cours de sa présentation, le Directeur du Tourisme a également révélé que la représentation de certaines clientèles comme celles de France, d’Israël, du Mexique, du Qatar et du Koweit étaient en hausse même par rapport à l’année 2019. En revanche, la Russie, l’Ukraine, le Royaume-Uni, la Chine, le Japon ou encore l’Italie sont en net recul, en raison du contexte international ou d’instabilité politique nationale. Dans un environnement touristique extrêmement concurrentiel, la Direction monégasque entend consolider ses marchés de prédilection en consolidant ses actions de promotion.

g Tourisme d'affaires, nouvelles générations et communication....

Concernant le Tourisme d’affaires en Principauté, Guy Antognelli souhaite que Monaco profite à fond de la tendance des organisateurs d’événement qui plébiscitent un retour au présentiel pour les congrès et réunions d’affaires, ce qui doit profiter au Grimaldi Forum et aux hôtels de la Principauté. Enfin, la Destination Monaco va s’intéresser de plus en plus aux nouvelles générations de clients curieux de satisfaire leurs attentes et nouveaux modes de communication et de consommation touristique : instagrammabilité, digital nomade ou encore durabilité.

« Dans tous ces domaines, Monaco dispose d’atouts importants pour les accueillir et les fidéliser », a indiqué Sandrine Camia, Directrice-adjointe, dans la présentation de son analyse marketing.

g Un tout nouveau slogan pour positionner la destination Monaco C’est sur la base de ces principes d’excellence qu’a ensuite été dévoilée la nouvelle campagne de communication que la Direction du Tourisme et des Congrès va déployer à l’international, prioritairement en direction des Etats-Unis. Son slogan « Like Nowhere Else » (« Comme nulle part ailleurs ») résonne davantage qu’une promesse, il réaffirme que la destination Monaco est, en un mot, unique...

* En haut, Guy Antognelli, Directeur de la DTC (Direction du Tourisme et des Congrès) ; en bas : avec Jean Castellini, Conseiller de Gouvernement - Ministre des Finances et de l'Économie, Sandrine Camia, Directrice-adjointe et le Ministre d'Etat Pierre Dartout.

Modernisation des tunnels

AEROPORT

Plein de liaisons pour Nice

Les deux tunnels de la Mescla et de Reveston seront fermés à la circulation de janvier 2023 à juin 2024 à l’exception de certains week-ends. Cela afin soutenir les stations de montagne et écouler l’affluence du trafic lié au tourisme hivernal et estival. L'accès à la route des stations de ski va être perturbé pendant plus d'un an. En cause, des travaux de rénovation dans ces tunnels de la Mescla et de Reveston, situés sur la commune de Malaussène. Tous les jours, 4900 véhicules empruntent ces tunnels menant à la route du ski, dont 12% de poids lourds transportant des matières dangereuses. Des travaux sont donc nécessaires pour sécuriser leur passage. Le chantier prévoit de refaire l'étanchéité des tunnels, renforcer les équipements de lutte contre l'incendie en créant de nouveaux réservoirs d'eau, moderniser les ventilateurs et les éclairages mais aussi les équipements électriques du tunnel. Création de 2 galeries de secours, destinées à l'évacuation des usagers en cas d’incendie. Le département des Alpes-Maritimes a investi 20 millions d'euros dans cette rénovation. Une réouverture partielle des tunnels est prévue sur une voie pour 23 week-ends pendant la durée des travaux.

Pour la saison estivale, l'aéroport de Nice proposera 112 destinations vers 42 pays dont dix long-courriers. Neuf nouvelles destinations sont prévues : Atlanta (Delta Airlines), Bari (EasyJet), Birmingham (Jet2.com), Bruxelles-Charleroi (Volotea), Constantine (Air Algérie), La Valette (Air Malta), ParisBeauvais (easyJet), Riyad (Saudia) et Tampere (Air Baltic). En revanche, trois lignes disparaissent : Tunis (Transavia France), Bordeaux et Venise (avec Volotea).De mai à octobre, Nice sera relié à Montréal avec Air Canada et Air Transat pour 5 à 7 rotations par semaine. New York sera desservi trois fois par jour d’avril à octobre par United Airlines, Delta Airlines et La Compagnie. Quotidiennement, un vol pour Atlanta décollera de mai à septembre avec la compagnie Delta Airlines. En plus des vols quotidiens de l’A380 d’Emirates entre Nice et Dubaï, trois autres longcourriers vers les pays du Golfe sont au rendez-vous : le Bahreïn (Gulf Air, deux rotations hebdomadaires de juin à septembre), le Koweït (Kuwait Airways, deux rotations/semaine sur la même période) et Riyad (Saudia, trois rotations hebdomadaires du 16 juin au 30 septembre). Nice Côte d’Azur retrouve ainsi l’intégralité de son offre de destinations vers les pays du Golfe. De son côté, Qatar Airways annonce son retour à Nice pour l'été avec 4 vols par semaine en Boeing 787-8, et ce dès le 9 mai. La compagnie Air France mettra en service trois vols long-courriers reliant l’aéroport international Nice-Côte d’Azur à Los Angeles les 15, 22 et 29 mai lors du Festival de Cannes. Ces vols seront assurés par des Airbus A350-900 avec 324 sièges dont 34 en classe affaires, 24 en classe économique premium et 266 en classe économique. Suivra le 19 et le 22 juin, l’utilisation par Air France d’un Boeing 777-300ER, pour opérer quatre vols directs entre Nice et New York (JFK) à l’occasion du salon Cannes Lions International Festival of Creativity. Un vol qui viendra renforcer les quotidiens de Delta (partenaire Air France et de United Airlines).

ART & CULTURE

Anthéa Sogno dans la lumière

CULTURE

Evénement

du mois d’avril au Théâtre des Muses :la

Déclaration d’amour de la comédienne Anthéa Sogno à son Maître Sacha Guitry. Dernières représentations à Monaco de sa pièce « Sacha Guitry Intime » suite à son triomphe au Théâtre du Lucernaire, à Paris : Anthea Sogno incarne Fernande Choisel, fidèle secrétaire de Guitry durant 32 ans, la comédienne joue plusieurs rôles avec maestria nous ouvrant ses albums photos elle nous offre les souvenirs et confidences de Fernande Choisel qui nous fait revivre les moments les plus palpitants de la vie amoureuse de son célèbre patron… En lever de rideau le jeudi 6 avril une pièce originale autour de la vie de Françoise Dolto, pédiatre et psychanalyste.

g « Dolto, lorsque Françoise apparaît » : Comédie Paris, 1916. A 8 ans, une certaine petite Françoise a une révélation : quand elle sera grande, elle sera « médecin d’éducation !» Il est clair que personne ne la prend au sérieux. Surtout pas sa mère, effrayée par cette enfant à la pensée déjà si libre. Mais l’Ange Gardien de la fillette veille au long des épreuves de son enfance. Des épreuves que nous revivons en remontant aux origines de la pensée de celle qui deviendra Françoise Dolto. Un comédien monégasque en scène,

Stéphane Giletta. Le mot d’Anthea : "Retrouver Sophie Forte est toujours une fête ! Souvenez-vous : « Le Chaman et moi », « Chagrin pour soi ». Elle a le plus beau sourire de tout le théâtre français et les yeux les plus pétillants tant elle aime la vie et jouer la comédie. Cette fois, la voilà accompagnée de deux comédiens délicieux dont un monégasque que nous serons ravis d’accueillir chez lui : Stéphane Giletta. Quant à la pièce, c’est une délectation qui nous fait passer par toutes les émotions." La presse en a parlé : « Une machine de théâtre très joueuse où une biographie se recompose dans un regard neuf et sensible. (…) Un grand rôle pour Sophie Forte. » (L’Avant-Scène Théâtre) - « On rit, on pleure.» (Femme actuelle) (Jeudi 6, Vendredi 7 et Samedi 8 à 20h30, Dimanche 9 Avril à 16h30 - A partir de 12 ans - 1H30)

g « Sacha Guitry Intime » de et avec Anthéa Sogno : dernières représentations à Monaco… Ecriture Anthéa Sogno, mise en scène Anthéa Sogno, interprétation : Anthea Sogno seule en scène pour 1h40 en compagnie de Sacha Guitry... Auréolé de gloire, Sacha Guitry connut un destin extraordinaire d’auteur, acteur et cinéaste. Inexorable amoureux, il épousa cinq magnifiques femmes. Une sixième fut celle de toute sa vie : Fernande Choisel, sa fidèle secrétaire durant 32 ans. Dans l’ombre d’un grand homme, on trouve toujours une femme, dans celle de ce Roi du Théâtre, c’est la discrète et délicieuse Fernande qu’on

Cocktail gravité et rires au TPG !

g « Le visiteur » : une pièce grave signée : Eric-Emmanuel Schmitt

Auteur à succès, Éric-Emmanuel Schmitt invite le public à réfléchir et à s’interroger sur la place de la foi dans le monde d’aujourd’hui. Vaste programme me direz-vous ! Nous sommes en Autriche, à Vienne, en 1938 : les nazis ont envahile pays et persécutent les juifs. Par optimisme, Sigmund Freud ne veut pas encore partir. Mais en ce soir d’avril, la Gestapo emmène Anna, sa fille, pour l’interroger. Freud, désespéré, reçoit alors une étrange visite. Un homme en frac, dandy cynique, entre par la fenêtre et tient d’incroyables discours... Qui est-il ? Un fou ? Un magicien ? Un rêve de ce sacré vieux Freud ? Une projection de son inconscient ? Ou bien est-il vraiment celui qu’il prétend être : Dieu lui-même ? A l’instar de l’incontournable Freud, chacun décidera, avec sa liberté en cette nuit folle et grave, à savoir :mais qui est donc ce visiteur ? La mise en scène est griffée Johanna Boyé.Sur les planches quatre excellents comédiens : Sam Karmann, Franck Desmedt, Katia Ghanty et Maxime de Toledo. Lumières : Cyril Manetta ; Conseil magie : Alexandre Denis. Une production Atelier théâtre actuel, coproducteur le Théâtre Rive Gauche, avec le soutien du SEL de Sèvres (Mardi 11 avril à 20h - Durée de la pièce 1h35) g « L’embarras du choix » : une brillante idée de Sébastien Azzopardi Cinq comédiens en scène : parmi eux l’auteur Sébatien Azzopardi, un maître de la comédie contemporaine, des comédiens et un auteur qui s’en donnent à cœur joie en adaptant leur jeu et leurs dialogues aux circonstances. Des dialogues impromptus, inattendus même, s’enchainent la pièce emporte le public qui va de surprises en surprises grâceà « l’esprit Azzopardi ». Un théâtre inventif et résolument moderne : le pitch comme désormais l’on ose dire en Français : le jour de ses trente-cinq ans, Max se rend compte qu’il est passé à côté de sa vie. Paralysé à l’idée de faire le mauvais choix, il décide de demander conseil à ses amis : le public ! Amour, travail, amitié, famille, Max a tellement besoin de vous : idez-le cher public ! Comme vous l’aurez compris, dans cette comédie interactive, c’est vous qui allez influer et décider de la suite de l’histoire à travers vos choix successifs… Une brillante idée ! Autour de Sébastien Azzopardi : Margaux Maillet, Patrice Latronche, Amaya Carreté et Augustin de Monts. Musique : Romain Trouillet ; décor : Juliette Azzopardi ; vidéo (modernité oblige !) : Mathias Delfau. Une production du Théâtre du Palais-Royal, en accord avec le Théâtre de la Gaîté Montparnasse. (Mardi 18 avril à 20h - Durée de la pièce 1h35) (A.C.) g Renseignements complémentaires et location : Théâtre Princesse Grace. 12, Avenue d’Ostende. Tél. : 00 377 93 25 32 27

découvre. Ce soir, suite à un événement, elle se révèle enfin. En nous ouvrant ses albums photos et jouant tous les personnages, elle nous livre souvenirs et confidences pour nous faire revivre les moments les plus palpitants de la vie de son patron. La critique Paris… et province : unanime ! « Une performance d’actrice et une passionnante plongée dans l’intimité d’un géant. » (Le Parisien) - « Impeccable. Bravo ! » (Le Figaro) - « Parfaite dans le costume de la secrétaire, Anthéa Sogno entraîne avec passion les spectateurs dans les coulisses de la vie du dramaturge et brosse avec brio la série de portraits de celles qui ont partagé son existence. » (L’Humanité) - « Adaptation remarquable. Sans jamais forcer le trait, passant de la légèreté à l’émotion, l’actrice se sort admirablement de cet exercice à la Caubère, et Guitry nous apparait alors plus sensible. Impeccable. Bravo ! » (L’Oeil d’Olivier) - « Performance de comédienne avec un supplément d’âme. Elle révèle un homme pas si misogyne qu’on veut bien le croire et dénoue les fausses croyances à son sujet. » (Vaucluse Matin) - « Quel bel hommage ! Guitry retrouve sa plus fidèle muse. Tantôt Fernande, tantôt Sacha et ses femmes, la passionnée et passionnante Anthéa joue avec une justesse remarquable. » (Nice Matin) (Jeudi 13, Vendredi 14, Samedi 15 à 20h30 et Dimanche 16 Avril à 16h30- A partir de 13/14 ans - 1h40) g Réservations : 45 boulevard du Jardin Exotique +377 97 98 10 93

SCIENCE

Au pays d'Hergé

Saviez-vous que, dans l’album On a marché sur la Lune, les indications de position, de vitesse et de durée correspondent à un plan de vol lunaire plausible ? Le Calystène, ça existe ? La lune contient-elle vraiment de la glace ?, Quelle est la véritable nature de L’étoile mystérieuse ? Où est donc le Temple du soleil ? Pour comprendre la science qui se cache dans les planches d’Hergé, deux astrophysiciens de haut niveau – et tintinophiles reconnus – ont mené l’enquête. Sur la nature de l’Etoile Mystérieuse et ce qu’il advint de l’aérolithe. Passionnant. Après une trentaine de pages de calculs et d’explications scientifiques – accessibles au lecteur – on en sait plus sur l’extinction des dinosaures il y a quelques 60 millions d’années. ! La thèse du Prof.Calys n’est pas si folle. Et le Temple du soleil, où est-il ? Et l’éclipse de soleil qui sauvera Tintin et Haddock du bucher ? Invention d’auteur ? Eh bien non ? En 1504, lors de son 4ème voyage, Christophe Colomb utilisa une éclipse de Lune pour terroriser une tribu indigène qui refusait des vivres à son équipage ! Le navigateur écrit dans son journal de bord "ils venaient en courant de toute part vers les navires, chargés de victuailles, avec de grands pleurs et cris, priant l’amiral de ce qu’il implorât Dieu qu’en aucune manière il ne déclenchât sa colère contre eux". Et le Temple ? Les auteurs se disent prêts à monter une expédition en Amazonie. Si leurs calculs sont exacts le Temple est là-bas caché près d’une rive du rio Teles Pires. Cette enquête est en tout point passionnant. Plongez-vous y avec délectation. Une merveilleuse balade dans l’univers d’Hergé. (P.Y.R.) g « Mais où est donc le Temple du Soleil ? » Roland Lehoucq, Robert Mochkovitch. Flammarion. 206 pages. 21,90 €

par Viviane Le Ray

Les "Humanoïdes" en Condo-vision !

par Viviane Le Ray

Le Commissaire : Didier Ottinger, et le scénographe : Christophe Martin, au fil de huit séquences retracent la continuité d’une œuvre foisonnante qui va des « extra-terrestres » au bottin mondain et bien plus encore… Un parcours ponctué de peintures réalisées spécialement pour l’exposition proposée par le NMNM à la Villa Paloma ouvre aux curieux les portes de la fabrique, aussi folle qu’érudite, des « Humanoïdes ». Selon George Condo « L’Humanoïde n’est pas un monstre de science-fiction, c’est une forme de représentation qui utilise des moyens traditionnels pour faire remonter les émotions profondes à la surface d’une personne » (George Condo).

g « Tirer la peinture moderne vers le « presque humain… »

George Condo a repris le problème à sa source, s’emparant du Cubisme il en a inversé les intentions, l’a humanisé. Il s’est fait le tenant d’un « cubisme psychologique », a voulu voir dans les déformations de Picasso ou de Braque, non pas l’avènement d’une « peinture pure », mais une exploration réaliste de la psyché humaine. Ce faisant, Condo place ses pas dans ceux de Fénéon qui, visitant l’atelier de Picasso au temps des Demoiselles d’Avignon, conseille à celui qui était encore un jeune artiste de se vouer à la caricature… Condo placera la déformation cubiste au même niveau que celle des caricaturistes : une façon singulière de réinventer la Figuration

g George Condo et Monaco

Au début du XXème siècle Diaghilev, directeur des Ballets Russes, commande des décors, costumes et rideaux de scène à des artistes tels que Léon Bakst, Georges Braque, Giorgio de Chirico, Sonia Delaunay, André Derain, Nathalie Gontcharova, Marie Laurencin, Henri Matisse ou encore Pablo Picasso. À partir des années 1990, Jean-Christophe Maillot, chorégraphe-directeur des Ballets de Monte-Carlo, renoue avec cette tradition. À l’invitation de S.A.R. la Princesse de Hanovre, il propose à George Condo de créer un rideau de scène. En 1998, l’artiste passe quelques semaines avec les danseurs cette expérience lui inspire la composition d’un rideau qu’il réalise en moins d’un mois. Deux ans plus tard, en 2000, l’artiste collabore de nouveau avec Jean-Christophe Maillot. Sur une musique de Meredith Monk Il imagine un décor très simple formé de deux grands murs gris et, pour les seize danseuses, des robes courtes dont il détermine les couleurs.

g Présentation du catalogue de l’exposition

Les éditions Flammarion publient ce bel ouvrage occasion pour George Condo de revenir, dans des écrits inédits, sur « la dimension essentielle de sa quête philosophique et artistique ». Le Commissaire de l’exposition Didier Ottinger Conservateur général du patrimoine éclaire l’oeuvre de George Condo. Directeur adjoint chargé de la programmation culturelle du Centre Pompidou, spécialiste de la peinture moderne et contemporaine il a entre autres assuré le commissariat d’expositions dédiées à la peinture américaine : Edward Hopper (2013), Rétrospective David Hockney (2017) et Georgia O’Keeffe (2022).

g George Condo « Humanoïdes ». Villa Paloma, 56 Bd. Du Jardin Exotique. Jusqu’au 1er octobre.

Tél : +377 98 98 48 60

Premier pilote français à décrocher le titre ultime en moto GP 500, Fabio Quartararo a déjà marqué l’histoire de son sport. Son ascension météorique son style et sa précocité exceptionnelle ont également rapidement fait du pilote niçois une icône du sport tricolore. Un parcours que retrace le journaliste spécialisé moto David Dumain et David Dumain, dans un ouvrage intitulé : « Fabio Quartararo, le diable pilote en Yamaha », en référence au surnom de Fabio, « El Diablo ». Richement illustré de 100 magnifiques photographies de David Reygondeau, cet ouvrage revient sur les grands moments de la carrière encore prometteuse d’un pilote d’exception, avec des propos et des témoignages recueillis au cœur du paddock MotoGP. David Dumain et David Reygondeau ont eu la chance d'accompagner le jeune pilote depuis le début de sa carrière. Le Niçois, champion du monde 2021, repart à la conquête du titre cette année avec une Yamaha qui semble, enfin, disposée d’une puissance apte à rivaliser avec l’armada Ducati. Une sortie en librairie qui coïncide avec la reprise du championnat du monde sur le circuit portugais de Portimao. (A.P.J.) g « Fabio Quartararo, le diable pilote en Yamaha ». David Reygondeau et David Dumain. Sophia Editions. 192 pages. 100 photos. 39 €

Au début du XXe siècle, peintres et sculpteur convergent vers Montparnasse, une époque foisonnante pour la création… Cet ouvrage est passionnant à plusieurs titres, ses illustrations bien évidemment, et ses textes écrits en langage clair qui ne rebute pas le néophyte comme c’est trop souvent le cas ! Il raconte dans sa globalité ce moment singulier pendant lequel un quartier de Paris devient la capitale mondiale de l’art. Extrait de la préface de Jeanine Warnod. : « En 1913, Apollinaire descendait de la Butte Montmartre avec mon père (le critique d’art André Warnod), Ils retrouvaient Paul Fort, André Salmon, Max Jacob à La Closerie des Lilas où des joutes de poésie occupaient toutes les nuits. L’arrivée en masse des artistes d’Europe centrale, des Américains, Japonais, Italiens attirés par la France, constituait un melting-pot. « L’École de Paris » était née : les étrangers apportaient leurs traditions, les Français, leurs musées et leur liberté... »

« Montparnasse » - Mathyeu Le Bal - (Albin Michel)

«Une silhouette avait fait son entrée. Mais je ne distinguais réellement qu’un long manteau croisé de couleur brune, surmonté d’un chapeau de gangster, borsalino, peut-être Fedora. C’était en tout cas une vision. Au moment précis où j’allais détourner la tête, la silhouette avait relevé la sienne, et un regard d’une intensité sombre m’avait pour ainsi dire empoignée, deux onyx surmontés d’une hirondelle en vol, c’était le regard d’un homme jeune, et même d’un jeune homme de mon âge » : États-Unis, hiver 1996 : Cécile croise Sasha tout droit sorti des années 30, ils se rapprochent, vingt ans plus tard se retrouvent… L’auteur se souvient d’un amour de jeunesse, banal me direz-vous, mais cet amour est sublimé par la force et la douceur d’une plume élégante. Un bémol, pourquoi cette maudite écriture inclusive apparaît-elle dans les remerciements de l’auteur !!!???

« Au revers de la nuit » - Cécile Balavoine - (Mercure de France)

Gaspard Proust a commencé sa carrière en Suisse, mais c'est en France qu'il accède à la notoriété, devient aussi acteur. Repéré par Laurent Ruquier (SIC !) il se fait pourtant connaître pour son humour intelligent, corrosif, un humour à des années lumière des pseudos humoristes qui pullulent « croassent » et se multiplient dans le paysage français, un humour que d’aucuns manquant précisément d’humour disent « noir » ! Un artiste inclassable aux airs d’un Desproges qui serait « rose ». Etiqueté de droite, pour ne pas dire d’extrême droite par les bienpensants qui eux aussi « croassent et se multiplient » : en un mot par les envieux !

« Mea Culpa » - Gaspard Proust - (Plon)

Nous retrouvons Romain Gary de retour à Paris en 1960 après ses années américaines, dans ses bagages

La Promesse de l’aube qui fait de lui un personnage incontournable de SaintGermain-des-Prés. C’est un temps de rupture pour l’écrivain qui décide de quitter la carrière diplomatique pour se consacrer à son œuvre. Mais le pouvoir ne reste jamais loin de lui et il se fait remarquer dans les salons du général de Gaulle et d’André Malraux. C’est aussi la période de sa vie avec Jean Seberg, de la naissance de leur fils Diego et de leur mariage secret. Après avoir suivi la belle Jean sur les plateaux il tente de devenir réalisateur. L’exercice se révèle périlleux pour un artiste en proie à tous les doutes… En priorité pour ceux qui n’ont jamais entendu parler de Romain Gary !

« Monsieur Romain Gary » - Kevin Spire (Collection Blanche /Gallimard)

En choisissant le Japon, Muriel Barbery explore l’élégance extrême, la capacité d’un être libre à se métamorphoser, à méditer jusqu’à trouver la force du don. Une heure de ferveur est né du désir de revenir sur les traces de l’héroïne d’Une rose seule en passant cette fois par le père. « Je rêvais d’un récit en miroir où Rose, à son tour, deviendrait l’absente. De quelle façon, à l’autre bout du monde, Haru Ueno était-il devenu le père d’une enfant qu’il lui serait interdit de voir ? Comment avait-il vécu à Kyōto, autre personnage central des deux textes et seul territoire qui, par-delà la mort, les réunirait un jour ? Lorsque le roman s’ouvre, Haru, au soir de sa vie, se remémore les fils qui l’ont tissée : les rencontres, l’art, les femmes, les af¬faires – et sa fille lointaine. Pour la première fois, j’avais le désir d’ancrer la narration dans la durée, dans les quatre décennies durant lesquelles, par la paternité, ce marchand d’art prospère, séducteur et noceur fait face à une autre part de lui-même… »

« Une heure de ferveur » - Muriel Barbery - (Actes Sud)

"El Diablo" : jeune et déjà légende

Effeuillage littéraire... par Viviane Le Ray

© Photo Rodrigos Wife

Le plastique , danger majeur

par Pierre-Alain Martini

Pour la première fois, des chercheurs de renommée mondiale (plus d’une cinquantaine) dans les domaines de la santé, de l’océan, de l’environnement et de l’économie, ont collaboré pour quantifier les risques considérables que fait courir le plastique, tout au long de son cycle de vie, à toute forme de biodiversité. Le rapport de la Commission Minderoo-Monaco, formée par le Centre Scientifique de Monaco (CSM), le Boston College (USA) et la Fondation Minderoo (Australie), a présenté une analyse inédite, transversale, multidisciplinaire et sans équivoque, basée sur des données internationales robustes. Ce rapport montre que les plastiques sont la source de deux crises majeures, environnementale et sanitaire. Et la situation va s’aggraver si des mesures radicales ne sont pas prises : aujourd’hui, 450 millions de tonnes de plastique sont produites annuellement. Les projections indiquent qu’en 2030, ce volume atteindra 600 millions de tonnes. Un million de bouteilles en plastique sont vendues chaque minute dans le monde. Mais, bien que les matières plastiques soient omniprésentes dans notre quotidien, nous ne les connaissons pas explique le rapport.

par Roberto Volponi dernier

g Une aire géographique a été rebaptisée : "Cancer Alley"

La Commission a ainsi constaté que l’exploitation du plastique pèse pour 4 à 5 % de toutes les émissions de gaz à effet de serre pour sa production, sa transformation manufacturée, son exploitation et sa (tentative) de destruction. Le plastique est de fait un contributeur particulièrement significatif au changement climatique. Produit totalement artificiel, les propriétés du plastique (couleurs, densités, résistance, malléabilité, élasticité, dureté) sont obtenues grâce à des adjuvants chimiques. Plus de 10 000 composés sont utilisés en fonction des effets recherchés. "Très peu de détails sur l'identité, la composition et la toxicité potentielle des produits chimiques plastiques sont divulgués par les producteurs et, dans la plupart des pays, ils n'ont aucune obligation légale de le faire. » explique le Dr Philip Landrigan, directeur de l'Observatoire mondial de la santé au Boston College, co-auteur de l’étude. Il précise, « S'il y avait des avertissements sur les produits en plastique indiquant que leur utilisation peut entraîner des troubles de l'attention et une perte de quotient intellectuel, la plupart des consommateurs réfléchiraient à deux fois avant d'exposer leurs enfants». Ces produits chimiques toxiques ajoutés aux matières plastiques sont régulièrement détectés dans le corps humain. Ils sont aussi connus pour augmenter le risque de fausse couche, d'obésité, de cancers et de maladies cardiovasculaires. Les travailleurs de l’industrie du plastique sont particulièrement exposés. Et le docteur Landrigan de citer la zone géographique située entre Baton Rouge et la Nouvelle-Orléans en Louisiane aux USA. Il s’agit d’un couloir de 137 kilomètres où se succèdent les usines de transformation chimique. Cette aire géographique a été rebaptisée « Cancer Alley ». Le tôt d’incidence y est jusqu’à 66 fois supérieur à la moyenne nationale.

g Un coût astronomique !

L'étude a aussi calculé le coût astronomique du plastique au regard des frais de santé qu’il génère. Elle se limite à l’année 2015 et aux USA : 920 milliards de dollars. Autre réalité bien établie par ce rapport, l’utopie du recyclage. À peine 9% de la production est traitée. La présence des produits chimiques rend le plastique inéligible à cette activité. Conséquence, les déchets plastiques sont omniprésents. Enterrés ou entreposés dans des décharges à ciel ouvert, ils terminent leur course dans les cours d’eau et les rivières et au final dans l'océan, dont nous dépendons pour l’oxygène, la nourriture et qui constitue l’unique moyen de subsistance de nombreuses populations côtières.

ENVIRONNEMENT

ECOLOGIE

À l’heure actuelle, cette masse de déchets envahit le monde marin sur le rythme de huit millions de tonnes par an. Les gros morceaux se cassent en fragment puis en micro et nano plastiques qui contaminent l'eau et le plancher océanique. Ils entrent dans la chaîne alimentaire marine. Des études du CSM montrent comment ces particules s’installent sur les récifs coralliens avec des effetssurleurnutritionouencore,commentilsserventdevecteursdepropagationàdesbactéries pathogènes pour l’homme.

g « L’Arche de Noé » du corail...

La Commission conclut que les modèles actuels de production, d'utilisation et d'élimination du plastique ne sont donc pas durables et sont responsables de dommages importants pour la santé humaine, l'environnement et l'économie, ainsi que de profondes injustices sociales. Elle recommanded'établirdesnormesdeprotectiondelasantéquidoiventêtreinscritesdanslefutur Traité Mondial sur les plastiques, exigeant de tester la toxicité de tous les polymères et produits chimiques plastiques avant leur entrée sur les marchés, ainsi qu'une surveillance post-commercialisation. Elle demande aussi à ce que nous changions nos modes de consommation : 40% du plastique produit est utilisé dans le cadre d’un usage unique, essentiellement pour des raisons de marketing (emballage) et sans réel intérêt pour le produit final et le consommateur. Deux jours après sa divulgation dans le cadre de la Monaco Ocean Week 2023 (MOW), le rapport a été présenté à Genève, à L’Organisation des Nations-Unies. La MOW a été également l’occasion du lancement du ReOcean Fund, un fonds de private equity porté par la Fondation Prince Albert II et Monaco Asset Management. Son but est de drainer des investissements vers des sociétés innovantes pour réduire les principales sources de pollution dans l’océan, changer notre façon de produire l’alimentation issue de la mer et de voyager à travers l’océan, de protéger les écosystèmes marins. Objectif 100 millions d’euros. Le CFM Indosuez Wealth Management vient elle de formaliser son engagement auprès du Conservatoire Mondial du Corail. Après avoir soutenu déjà 2 missions, la banque monégasque vient de s’engager sur la base d’une donation annuelle de 30 000 euros, pour poursuivre la réalisation de « l’Arche de Noé » du corail.

Légendedelaphoto:Unepartiedel’équipescientifiquequiarédigél’étude.Aucentre,rapportenmain,HervéRapsduCentreScientifiquedeMonaco

Victoire "historique" pour les dauphins, mais...

Lundi 20 mars, le Conseil d’État a intimé au gouvernement français de fermer certaines zones de pêche dans le Golfe de Gascogne pour assurer la survie des dauphins. Si cette décision a été largement saluée par les ONG, elles restent vigilantes quant à sa mise en œuvre par l'État. De leur côté, de nombreux pêcheurs dénoncent une atteinte à leur activité. Le Conseil d’Etat avait été saisi en 2021 par plusieurs associations de défense de l’environnement – France

Nature Environnement (FNE), Sea Shepherd France et Défense des Milieux aquatiques (DMA) – qui réclamaient des suspensions de la pêche dans l’Atlantique. La plus haute juridiction administrative a donc été dans leur sens et a octroyé un délai de six mois au gouvernement pour mettre en place ces interdictions.

g « Près de 1 000 cadavres » retrouvés depuis décembre

Sea Shepherd France a qualifié cette décision de « victoire historique » « Le gouvernement est forcé de fermer les pêcheries les plus destructrices », s’estréjouil’ONGqui rappelle que « cet hiver encore un nouvel épisode intense de mortalité de dauphins communs est observé ». Dans un rapport publié début février, l’observatoire Pelagis,

qui recense depuis 1970 les échouages de cétacés sur la façade atlantique, souligne que la population de dauphins de l’Atlantique Nord-est décroît depuis plusieurs annéeset«pourraits’éteindred’iciquarante à cinquante ans » si rien n’est fait. Du côté des pêcheurs le son est tout différent. Décisionincompréhensible, « Les pêcheurs ne sont pas là pour pêcher les dauphins, il faut arrêter de nous pointer du doigt comme des criminels. On parle plus de ça que de la souveraineté alimentaire... Le vrai sujet dont on a besoin, c'est d’être accompagnés, et de déterminer des solutions techniques qui n'empêchent pas notre activité », déclare le président du comité national des pêches.

g Une mesure « gagnant – gagnant » ?

Les systèmes sonores répulsifs installés sur les bateaux ne seraient pas efficaces. Idem pour les caméras de surveillance embarquées sur les bateaux. Les ONG environnementales suggèrent des clôtures des zones de pêcheries trois mois en hiver, où le taux de mortalité des dauphins est le plus élevé, et un mois en été. Une mesure « gagnant-gagnant » pour la biodiversité, mais aussi pour les pêcheurs disent les écolos. A voir… Et à suivre ! (P.Y.R.)

© Photo Jean-Charles Vinaj

Les top 20 au Rolex Masters

par Andrea Noviello

Le 14 mars dernier à Paris, David Massey, le nouveau Directeur du tournoi, a dévoilé la liste des 45 joueurs admis d’office dans le tableau final et présenté les grandes lignes du Rolex Monte-Carlo Masters 2023. Faisant suite aux deux premiers ATP Masters 1000 américains de l'année, le Rolex Monte-Carlo Masters, organisé du 8 au 16 avril prochain, par la SMETT (Société Monégasque pour l'Exploitation du Tournoi de Tennis), est le premier tournoi européen majeur, qui donne le coup d’envoi de la saison de terre battue, sur les légendaires terrains du Monte-Carlo Country Club, présidé par Mlle Mélanie-Antoinette de Massy. Le lancement de cette 116e édition sera donné au cœur de la Principauté, à l’occasion du tirage au sort du tableau final organisé, dès le vendredi 7 avril, à 17h00, dans les salons du très élégant Hôtel Hermitage Monte-Carlo, avec son ambiance Belle Epoque, en présence de Stefanos Tsitsipás. Rappelons que le Grec avait l’an dernier décroché son 2e titre consécutif en simple, alors que la paire Rajeev Ram/Joe Salisbury (États-Unis/Angleterre), avait remporté le tournoi en double.

SPORT

g Un plateau exceptionnel avec la présence des 20 meilleurs joueurs mondiaux !

David Massey a annoncé la participation des 20 premiers joueurs au classement ATP, avec à leur tête le serbe Novak Djokovic, récent vainqueur de l’Open d’Australie, qui vient de débuter sa 380e semaine en tant que numéro 1 mondial. Un record dans l'histoire, qui était détenu par Steffi Graff, la légende vivante du tennis féminin, restée 377 semaines sur la plus haute marche du classement durant sa carrière. Il faudra également compter sur le jeune espagnol Carlos Alcaraz (N°2), Stefanos Tsitsipas (N°3), le danois Casper Ruud (N°4), l’américain Taylor Fritz (N°5), Daniil Medvedev (N°6), Andrey Rublev (N°7), Holger Rune (N°8), sans oublier Félix Auger-Aliassime (N°10) et Rafael Nadal, éloigné des courts depuis le mois de janvier en raison d’une blessure. « Rafa était le premier inscrit. Il a vraiment envie de participer au Rolex Monte-Carlo Masters et il se donne toutes les chances pour pouvoir participer à ce tournoi qu’il affectionne tant et qu’il a remporté onze fois en simple, dont un record de huit titres consécutifs entre 2005 et 2012 » a précisé David Massey, le successeur de Zeljko Franulovic. Côté Français, seront présents la plupart des joueurs dont Gaël Monfils (N°35), Richard Gasquet (N°36), Benjamin Bonzi (N°37). S’ajouteront à ce tableaufinal:les7joueursissusdutableaudequalification,etpourcomplèterletableau pour un total de 56 joueurs, les 4 wild-cards, dévoilées le 28 mars : il s'agit de deux anciens vainqueurs du tournoi, à savoir l’italien Fabio Fognini (N°91), qui s’est imposé en 2019, pour le plus grand plaisir du public transalpin et à Stan Wawrinka (N°87), qui a remporté la prestigieuse Coupe de S.A.S. le Prince en 2014. La troisième wild card

OCEAN RACE

revient à Jack Draper (N°43), la quatrième et dernière invitation,enfin, est fort logiquement donnée au n°1 monégasque au classement ATP, Valentin Vacherot...

g Un nouveau village entre terre et mer Sous l’impulsion de sa présidente Mlle Mélanie-Antoinette de Massy, désireuse d’affirmer l’identité méditerranéenne de ce site exceptionnel avec sa vue panoramique, les prestigieux courts du Monte-Carlo Country Club vont accueillir un nouveau village qui a complètementétérepenséetmodifié,afinquel’ensembledesterrassessoientorientées en privilégiant une exposition plein Sud. Un nouvel élan donné à cet événement emblématique, qui entend toutefois conserver les rendez-vous traditionnels qui sont la signature du tournoi centenaire. Ainsi, la journée des enfants sera proposée le dimanche 9 avril, tandis que la Grande Nuit du Tennis, une soirée de gala organisée chaque année depuis 1992 dans la mythique Salle des Étoiles du Sporting Monte-Carlo, aura lieu le samedi soir pour mettre à l’honneur les deux finalistes. Après avoir rappelé que le tournoi, en collaboration avec BNP Paribas, avait l’an dernier récolté 30.707 euros au profit du Centre Hospitalier Princesse Grace et offert 200 places en remerciement au personnel hospitalier, David Massey a annoncé que le Tournoi allait soutenir, en 2023, l’association GEMLUC (Groupement des entreprises monégasques dans la lutte contre le cancer) qui finance la recherche et du matériel de dernière technologie.

Malizia en tête au cap Horn

Team Malizia a franchi en première position le cap Horn le lundi 28 mars juste devant Holcim-PRB. Près d’un mois après avoir quitté la terre ferme, les équipages entrent dans la dernière ligne droite de cette étape jusqu’à Itajaí.

g Un passage qui pourrait se révéler décisif...

C’est un moment important dans cette étape du tour du monde : le passage du cap Horn. Redouté par les marins, le point de passage le plus au Sud marque surtout le retour en Atlantique, soit la fin de la navigation dans les eaux hostiles. Ce lundi 28 mars, Team Malizia a été la première équipe à franchir le cap. Boris Herrmann : « C’est une grande réussite pour toute l’équipe d’être ici, a déclaré Will Harris en approche du Horn. Et surtout d’être ici en tête. Si l’on repense au début de l’étape, aux problèmes de mât, puis aux vents violents des derniers jours, je pense que nous avons fait un travail extraordinaire pour être ici. Nous sommes donc fiers que toute l’équipe ait réussi à aller aussi loin et nous sommes également reconnaissants envers tous ceux qui, à terre, ont rendu cela possible. » Team Malizia a en effet dû faire face à une déchirure de mât et à la perte de leur code zéro.

g Dernière ligne droite vers le Brésil ! Après 29 jours de course, l’équipe entrevoit enfin le bout du tunnel. Ce mardi au classement de 8h, il ne leur restait plus que 1 678 milles à parcourir pour rejoindre Itajaí, au Brésil, qui marquera la fin de la plus longue étape de ce tour du monde (12 750 milles). Une vingtaine de milles derrière eux, Holcim-PRB s’est résolu à passer le cap Horn à la deuxième place. Premier à franchir le scoring point, ce qui leur a permis de décrocher 5 points, et leader sur une bonne partie de l’étape, l’équipage de Kevin Escoffier doit se résoudre depuis quatre jours à voir l’équipage allemand devant eux. (A.P.J.)

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