BATNA INFO N° 101

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FASAC Fondation Auressienne Des Sciences, Arts Et Culture

Mon ami abdelmadjid amamra se trouve actuellement au C H U de Batna un Douaa Rabi yechfih incha allah

BATNA INFO / Numéro 101

Sommaire

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION / FONDATEUR

AMAMRA SAID MOHAMED EL HADI DIRECTEUR DE RÉDACTION :

BOUZIDI HACEN ONT COLLABORÉ À CE NUMÉRO :

6. Editorial - NON COMMUNICATION : LE FLEAU

Amamra Said Mohamed El Hadi, TSA, Ahmed Tessa,

7. KARIM BOUSSALEM HOTE DE LA FASAC ET DE BATNA INFO

DESIGN GRAPHIQUE :

Daniel Vanhove, Bruno Guigue. . ‫ بوتوقة ياسني‬، ‫ مالخسو عيل‬،‫باشا نبيل‬،‫حسان بوزيدي‬ Boumaraf Salheddine DIRECTEUR ARTISTIQUE :

7. URGENCES

(www.hamoudart.com) CRÉDIT PHOTOS : FASAC.

8. Corruption, accès au financement, administration fiscale : LES SIX OBSTACLES AU DÉVELOPPEMENT DES ENTREPRISES EN ALGÉRIE

DÉPÔT LÉGAL. 534-2007 ISSN : 978-9961-9763-00 COMPTE BNA : 001 00336 0200021299 06 SIÈGE : 13, cité des frères Khezzar (742 logts)

Bouakal, Batna

9. AUX ORIGINES DU 5 OCTOBRE 1988 10. ÉCOLE LE VER VERT EST DANS LE FRUIT 14. L’ALGÉRIE A BESOIN D’UNE ÉCOLE MODERNE POUR FAIRE REMPART CONTRE L’OBSCURANTISME 16. L’ALGÉRIE OTAGE DU WAHHABISME ?

TÉL/FAX : 033.80.70.20 MAIL : batnainfo@gmail.com SITE WEB : www.batnainfo.com IMPRESSION : Imprimerie Guerfi IMPORTANT : les documents et les photos remis à

la rédaction ne sont pas restitués. © FASAC / NUMÉRO 101 - 2017.

Reproduction autorisée en citant la source. Le présent numéro a été tiré à 2000 exemplaires. - La rédaction de BATNAINFO souhaite que

20. LE SYNDROME SÉPARATISTE PATENT DE NOS ABSURDES POLITIQUES EXTÉRIEURES

les contributions et autres photos qui lui sont

22. LÉCHEC LE SYNDROME SÉPARATISTE

- Les articles Publiés ne reflètent pas forcement

destinées soient adressées par mail ou sur CD et / ou flashdisk.

l’opinion de la revue et de son éditeur - FASAC- La responsabilité des écrits incombe aux seuls auteurs.


EDITORIAL

NON COMMUNICATION : LE FLEAU Amamra Said Med Elhadi

Le wali de BATNA semble avoir cerné le problème de la non communication entre l’administration et la presse. Ce qui s’est traduit par l’organisation d’une conférence de presse le jour même de la commémoration de la journée nationale de la presse. M. SIOUDA ABDELKHALEK a prouvé si besoin est qu’il n’est pas nécessaire de se targuer d’avoir un « doctorat » en journalisme pour communiquer juste et vrai. Comme il a été mis quelques points sur les « i » des deux cotés et l’intervention/remarque d’un journaliste d’une TV privée était tombée à point pour dire que le ver est dans le fruit.

Confirmant ce qui a été dit le matin lors de la journée d’étude organisée par l’association des journalistes « AURES » par une journaliste d’ « AURES NEWS » sur l’éthique et les intrus du domaine. Le problème reste ce mépris dans lequel se confinent certains envers toutes les compétences sensés représenter la diaspora locale et nationale au point d’être «consacré» par un programme de la honte et de la hogra caractérisé à l’encontre de la matière grise, de nos diplômés ,via l’ANEM et l’ANGEM qui restera comme une tare dans l’histoire de l’ALGERIE indépendante. En effet, comment se permet on de ridiculiser nos lettrés par un vrai faux contrat de travail moyennant une somme dérisoire de même pas 15000DA ? Alors qu’en face, un exclu, du système scolaire jouit d’avantages énormes avec en prime le milliard du prêt ? En parlant de la crème de nos universitaires on exclura ceux qui utilisent leurs charmes pour obtenir des « doctorats » bidons pour occuper des postes afin BATNA INFO

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de barrer la routes à ceux qui travaillent et produisent en utilisant l’arme de la quantité pour noyer la qualité.

qui se retrouve entrain de régler le problème de chômage des chinois, des turcs, des syriens et bientôt les subsahariens…

Ce qui nous permet de remettre en question la notion même de la démocratisation de l’enseignement qui certes reste un acquis mais aussi un écueil quant à l’épanouissement d’une élite capable de prendre le relais de la gestion du pays.

Depuis la disparition de la formation dans tous les domaines nous n’avons plus de relève pour combler le départ massif en retraite ce qui a engendré l’intrusion de véritables calamités au sein de nos administrations avec tous les maux soulignés judicieusement par le wali dans la conférence de presse.

Certes les vraies compétences n’ont point besoin de la reconnaissance de certains « douktours », ni homme, ni femme (car il faut être ou l’un ou l’autre mais pas les deux à la fois dans le même corps !) qui ne produisent que de la disette et de la rumeur. Ce qui est contraire à l’éthique dont doit faire preuve un commis de l’état ! De surcroit pouvant parler au nom du premier responsable! On n’est pas dans un hammam géré par une mégère ! Pour revenir au secteur de l’éducation la loi scélérate doit être revue afin de coordonner avec la formation professionnelle et fournir la main d’œuvre au pays,

Remettre aussi en question l’échelle des valeurs, où justement les partis sont devenus une vraie bourse de la médiocrité où tout se vend et s’achète ! Pour ne plus évoquer le pourquoi de L’abstention aux élections…… Est-il écrit quelques part que l’Algérien doit subir les échecs ? Par la grâce de l’irresponsabilité nous sommes devenus abonnés à la castration des compétences .Il nous est interdit de réussir ? P/S : notre revue sélectionne en outre des articles choisis pour former une opinion saine .  www.fas ac .or g


KARIM BOUSSALEM HOTE DE LA FASAC ET DE BATNA INFO

URGENCES Le bureau d’Algérie postes de la cité des frères KHEZZAR rend d’énormes services à plusieurs quartiers en même temps et cela malgré le manque flagrant de personnel et …..d’espaces ! Alors qu’ilest possible de l’agrandir en y adjoignant l’espace mitoyen qui est un refuge pour délinquants et autres ivrognes sans parler qu’il sert de toilettes publiques à certains passants . (voir photo) 

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ENQUÊTE Corruption, accès au financement, administration fiscale :

LES SIX OBSTACLES AU DÉVELOPPEMENT DES ENTREPRISES EN ALGÉRIE Si aujourd’hui l’Algérie est en crise financière, c’est pour la simple raison que ses entreprises peinent à se développer pour créer de la richesse. Et les entreprises algériennes rencontrent des obstacles majeurs empêchant leur épanouissement. Au Centre de Recherches en Economie Applique pour le Développement (CREAD), basé à Bouzaréah, une enquête minutieuse a été menée pour identifier ces obstacles qui causent le sous-développement économique à notre pays.

Cette enquête, obtenue par Algériepart, a concerné les entreprises privées formelles de plus de 5 salariés des secteurs industrie manufacturière (agroalimentaire, habillement et textiles, ISMME, BTP et autres industries) et services (commerce de détail et de gros). La taille de l’échantillon est de 590 entreprises, 423 entreprises dans le secteur industrie manufacturière et 167 entreprises dans le secteur des services. La ventilation des entreprises selon la taille est la suivante : 130 très petites entreprises (5-9), 346 petites entreprises (10- 49), 104 moyennes entreprises (50-249) et 10 grandes entreprises (250 et plus). L’enquête menée par les chercheurs du CREAD démontre l’entreprise algérienne rencontre six principaux obstacles qui sabotent dangereusement son développement. Ces mêmes chercheurs ont constaté que le facteur « accès au financement » est le plus important. En effet, plus de 24% des entreprises déclarent que ce facteur est l’obstacle le plus important. L’accès au financement est le premier obstacle suivi de la concurrence déloyale du secteur

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informel avec 19,2%. La corruption prend la troisième place avec 10,7%. Le taux d’imposition fiscal constitue un obstacle pour 70,5% des répondants dont 46,2% d’entre eux le considèrent comme obstacle majeure. Les résultats du croisement avec la taille de l’entreprise montrent que plus l’entreprise est petite plus le taux d’imposition fiscal constitue un obstacle majeure. Plus de 53% des répondants déclarent que les relations avec l’administration fiscale constituent un obstacle. Il y a une différence entre les entreprises selon leur taille, plus l’entreprise est petite et plus les relations avec l’administration fiscale constitue un obstacle majeur. En termes de secteurs, le secteur des services est le plus touché. Environ 49% des répondants déclarent que les formalités à la création de l’entreprise constituent un obstacle. Le secteur des services est le plus touché. Plus de 59% des chefs d’entreprises interrogés déclarent

que l’incertitude liée à la réglementation constitue un obstacle. Interrogés sur l’impact de l’instabilité politique sur le fonctionnement de l’activité, environ 62% des chefs d’entreprises déclarent que l’instabilité politique constitue un obstacle. Près de 80% des répondants déclarent que la corruption constitue un obstacle dont 64,6% d’entre eux le considèrent même comme un obstacle majeur. En Algérie, plus l’entreprise est petite est plus elle est confrontée à cet obstacle. Pour plus de 45% des chefs d’entreprises, le fonctionnement des tribunaux constitue un obstacle Si l’on s’intéresse aux degrés de sévérité des obstacles. On constate qu’en ce qui concerne « l’obstacle majeur » la corruption vient en première position avec 64,6% des répondants. Le taux d’imposition fiscale en deuxième position (46,21%) et l’instabilité politique en troisième position (44,8%). D’où l’intérêt que les autorités algériennes devrait porter enfin à l’obstacle « corruption ». 

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AUX ORIGINES DU 5 OCTOBRE 1988 in tsa

Voici un ancien article, toujours valable jusqu'à preuve du contraire, rapportant les premiers signes de la protesta populaire, qui étrangement, n' a pas été réprimée par la police, qui pourtant, donnait allègrement de la bastonnade pour moins que çà. 29 ans après, c'est le statu quo entre les adeptes de la théorie du complot et ceux qui croient fermement à la spontanéité des tragiques événements d’Octobre 88. Les deux semblent à court d'argument probants.

Il n’y a pas lieu d’alimenter davantage cette polémique stérile, mais d’évoquer, ici, des circonstances et un contexte en amont, ayant conduit quelques mois plus tard aux émeutes meurtrières qui ont marqué et marqueront encore l’histoire de l’Algérie indépendante. Au-delà du marasme général, des pénuries et de la chape de plomb vécus douloureusement dans les années 80 par la population, il y avait des signes avant-coureurs et des comportements plutôt audacieux pour l’époque ayant conduit ensuite aux inéluctables affrontements du 5 Octobre. Pour revenir au contexte, la liberté d’expression était fortement réprimée à l’époque, on n’osait pas critiquer publiquement le pouvoir, ou le système sans le risque d’être embarqué manu militari. Dans un État policier comme celui de l’Algérie, il y avait un climat de suspicion et de méfiance générale… Jusqu’au jour où des jeunes, dans un stade, avaient décidé de casser ce tabou. Un détail de l’histoire que l’on a superbement ignoré jusque-là. Tout commença en 1987, par un après midi printanier, au stade de Bologhine. www.b at n ainfo. c o m

Il s’agit d’une poignée de supporters de l’USMA ayant investi le fameux virage du stade de Bologhine, appelé aussi le « Virage electric orchestra », les anciens s’en souviendront, pour s’attaquer ouvertement au pouvoir en place incarné par la famille Chadli et le défunt Mohamed-Cherif Messaâdia, l’homme fort du FLN de l’époque. Tout avait commencé lors d’un après-midi printanier de l’année 1987, à l’occasion d’une banale rencontre de deuxième division. Alors que l’USMA menait rapidement et largement au score devant une faible équipe du sud du pays, les fans du Virage se détournaient alors du match, pour se lancer dans une attaque virulente contre l’État corrompu et ses institutions, au grand étonnement des autres présents au stade lesquels n’en croyaient pas leurs oreilles. «Mabrouk âalina, lebsel taltallaf, Lham âchrallaf, Kahwa makach » (Félicitations : les oignons 30 DA, la viande 100 DA et pas de café»), ou «Messaâdia seraq El Malia» (Messaâdia voleur des caisses de l’État), ou encore «Inchalla Ytih Houbel », le Monument aux martyrs, symbole de l’État et de la période Chadli, osaient scander

les supporters se donnant du courage mutuellement. On n’avait pas vu cela dans un stade depuis que feu Boumediène eut été insulté par les fans kabyles dans les années 70. Un témoin racontera plus tard : « Je pensais que la police nous attendait à la sortie du stade pour nous embarquer tous dans leurs paniers à salade, d’autant qu’on n’était pas très nombreux », confie-t-il. Il n’en fut rien. Étrangement, les forces de l’ordre n’ont pas réagi. Dès lors, le vieux stade de SaintEugène était devenu un lieu de pèlerinage à chaque rencontre de l’USMA à domicile. Les curieux venaient des quatre coins de la capitale et même de l’intérieur du pays pour vérifier, de visu, ce que rapportait la rumeur. Ils en avaient pour leur argent, le spectacle était assuré dans les tribunes. Les supporters usmistes, « les effrontés », s’en donnaient à cœur-joie, multipliant leurs pics cyniques en toute impunité envers un État curieusement tolérant. Ils étaient et restent les maîtres en la matière. La brèche était grandement ouverte, le mouvement protestataire pouvait s’y engouffrer….  9 Numéro 101

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CONTRIBUTION

ÉCOLE LE VER VERT EST DANS LE FRUIT Ahmed Tessa pédagogue

«Et cette instabilité chronique ne cessera que le jour où il sera octroyé au secteur de l’éducation le statut de ministère de souveraineté à l’instar de la Défense nationale. L’école n’est-elle pas aussi une question de sécurité nationale ? Celle du génie créateur d’un peuple.»

Voilà de nouveau notre école face aux démons de la déstabilisation. Chauffés à blanc par différents réseaux de communication — et pas seulement les réseaux sociaux —, des lycéens sont sortis dans la rue. Avant d’aller au fond du problème que pose cette dernière manifestation de rue, il y a lieu de relativiser l’ampleur du mouvement. Sur les 28 000 établissements scolaires que compte le pays, seule une poignée de lycées a été touchée par cette grogne, heureusement vite maîtrisée. Enigmatique constat : ils sont tous situés dans les quartiers huppés des chefs-lieux de six BATNA INFO

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ou sept wilayas — là où certains médias intéressés ont plus de possibilités pour l’amplifier. Par bien des côtés, le professionnalisme en moins, ce traitement médiatique nous rappelle les agissements de la chaîne TV qatarie, Al Jazeera, et des chaînes sionistes lors des «printemps arabes». En effet, quelques jours avant cette protesta juvénile, un hystérique président d’une association de parents d’élèves — un chouchou des chaînes TV privées, sous le coup d’une enquête judiciaire — a donné le coup d’envoi du scénario sur le mode Al Jazeera & consorts.

Le micro et l’oreille bien tendus du journaliste l’ont encouragé à reprendre, toute voix hurlante, le mot d’ordre de ses verts parrains politiques embusqués au Parlement. Avec un rictus et un regard enfiévré de haine, il hurle: «Ce n’est pas juste de toucher aux vacances des élèves. Nous demandons le départ de cette ministre.» A la virgule près, la demande est exactement celle de ses parrains formulée cycliquement depuis deux ans à partir des travées du Parlement. Bizarre que des manifestants (ou des agitateurs www.fas ac .or g


infiltrés) l’aient reprise à tue-tête sous forme de slogan ! Bizarre, cette facilité à offrir à des personnes profanes, motivées par l’idéologie de l’exclusion, le traitement médiatique de questions de spécialistes et chauffer ainsi la galerie ! Bizarre cette propension à inviter des enfants, briefés comme des automates, pour s’exprimer sur ces mêmes sujets ! Pourtant, notre pays regorge de chercheurs et de compétences en la matière. Ils sont dans nos laboratoires de recherche en sciences humaines ou à la retraite. Il est vrai qu’ils n’agréent pas les canons de l’audimat à tout prix. Ils n’entrent pas dans leur grille «spécial-RHB» de la désinformation/pollution des esprits. La cinquième colonne version Fethullen Gullen, le wahhabiste turc, aurait-elle pris pied dans notre pays ? Des médias très actifs, des partis wahhabistes très riches, des établissements scolaires privés et les colossales fortunes de l’informel sont des indices à ne pas négliger. Ce sont là les rouages de l’empire «à la Gullen» qui fonctionnent à l’unisson. La politique de l’autruche est mortelle dans ce cas de figure. Le fruit risque de tomber dans l’escarcelle de l’empereur du «printemps arabe». Ce dernier élargira son empire à cette terre qui a vu naître l’une des rares guerres de libération anticoloniale. Quel beau trophée à son vert palmarès — déjà amoché par les Égyptiens, les Tunisiens et les Syriens ! Pourquoi avoir attendu cette date — trois mois, soit la veille des vacances — alors que le calendrier scolaire a été porté à la connaissance de tout un chacun dès le 15 septembre 2016 ? Troublant comportement: depuis cette date, les soi-disant opposants (pas les élèves) ont observé un silence radio des plus troublants, même la privation de leçons, conséquences des grèves, ne les a pas fait bouger. Ce timing ne répondrait-il pas à un choix programmé par les chefs d’orchestre de cette machination ? www.b at n ainfo. c o m

Ils sont naïfs ceux qui prétendent que ce n’est là qu’un «chahut de gamins» heurtés dans leur désir de se reposer «après un long trimestre». L’école algérienne est la seule au monde à dispenser un total de 24 à 28 semaines de leçons à ses élèves, alors que partout ailleurs, la norme internationale est respectée (entre 36 et 38 semaines). Le bachelier algérien arrive à l’université avec une perte d’environ 2 années de cours cumulée sur toute sa scolarité. Ne voilà-t-il pas que des esprits bienveillants, soucieux de la santé mentale et de la réussite des enfants d’Algérie, trouvent anormal d’offrir aux élèves du pays, via le calendrier scolaire 2016/17, au moins 32 semaines pleines de leçons ? La prime à la paresse est-elle devenue une valeur typiquement algérienne ? A ceux qui doutent de la «main intérieure», il y a lieu de rappeler que l’école est le secteur qui obsède le plus les partis wahhabbistes. L’un de leur chef est allé jusqu’à annoncer (en septembre 2016) l’installation, au sein de son parti, d’une commission de «spécialistes» pour passer au peigne fin les nouveaux programmes d’enseignement : une initiative à laquelle il n’a jamais pensé auparavant. C’est dire ! Depuis 1962, les wahhabistes algériens ont rêvé de diriger le ministère de l’Education nationale. Leur appétit s’est décuplé depuis que leur mouvance a fini par se constituer en partis politiques. Peut-on oublier que durant la décennie noire, deux de leurs mentors emblématiques ont expressément demandé au pouvoir de leur céder le poste ministériel en charge de l’école ? Ce rêve hégémonique n’a pas disparu de leur esprit. Il figure dans leur priorité, nonobstant le fait que le secteur soit gangrené depuis les années 1980 par leur idéologie wahhabiste, essaimée qu’elle est

dans les programmes, les méthodes d’enseignement et les manuels scolaires. La liste est longue des idées wahhabistes distillées à des générations d’élèves: histoire du pays tronquée et truquée, nos origines rattachées à un mythique désert asiatique, ostracisme du référent culturel algérien, ignorance par les élèves de nos écrivains, dévalorisation du rôle de la femme, les supplices de la tombe, comment laver un mort, la «touwba» (le repentir) à des enfants du cycle primaire, l’intolérance à l’égard des autres religions, voire des autres langues, etc. Le relais médiatique de ce président d’association de parents d’élèves sera assuré — toujours sur les mêmes chaînes privées. En effet, les propos coordonnés de ce député membre d’un parti wahhabiste et d’un responsable syndical nous renseignent sur d’éventuels indices d’une forte implication (peut-être indirecte) dans une danse du fou pyromane jouant au pompier. A les entendre larmoyer sur les dangers encourus par la paix civile et la sécurité publique, on devine aisément leur message. D’abord, ils ont été déstabilisés par la promptitude mise par les autorités à arrêter le mouvement de protestation qu’ils souhaitaient voir se durcir. Ensuite, ils lancent une menace, à peine voilée, suggérant qu’ils ont ce secteur entre les mains et qu’ils peuvent activer à tout moment leurs troupes pour des manifestations de rue… par les élèves. Et de se laver les mains puisque ce sont les élèves qui manifestent. Les risques de dérapage, l’intrusion de casseurs à la solde comme c’est le cas lors de ces dernières manifestations, les heurts avec les forces de l’ordre ne les émeuvent nullement. C’est l’un de leurs objectifs pour mieux discréditer la puissance publique et ainsi forcer la main au pouvoir 11 Numéro 101

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pour qu’il accède à leur désir : à savoir arrêter cette marche en avant vers la modernisation de l’école algérienne. Ici un rappel utile: depuis mai 2014, et encore davantage depuis la Conférence nationale d’évaluation de juillet 2015, la stridence de leurs cris de guerre, les bruits de leurs slogans déchirent, de façon cyclique, les parois du Parlement et investissent les plateaux et les colonnes de médias acquis à leur cause. Leurs porte-parole sont devenus des habitués de ces médias/ complices qu’ils squattent à chaque fois qu’ils sentent le vent favorable. Les maux qui les rongent et les font gesticuler sont ces recommandations de cette Conférence nationale d’évaluation de juillet 2015, à laquelle ils ont participé en force. En vain ! Leurs idées archaïques n’y avaient pas triomphé et ces recommandations de portée considérable allaient être traduites sur le terrain de façon progressive, dès l’année scolaire 2016/17. Quelles sont ces mesures qui suscitent tant de haine ? Comment agir pour que notre école retrouve cette stabilité indispensable à sa survie et à sa modernisation? Une école mise en danger par une prise d’otages à caractère idéologique constitue le plus grave menace pour un pays. Pire qu’une catastrophe naturelle !

SUS À LA MÉDIOCRITÉ Si les trompettes de l’indignation n’ont pas touché le secteur de l’éducation avant 2014, les raisons sont simples : en marche depuis de longues décennies, la wahhabisation de l’école algérienne —l’arabisation n’étant en fin de compte qu’un prétexte— n’était pas en danger dans ses fondements. Avant cette date, les gardiens du temple des constantes BATNA INFO

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wahhabistes (et non nationales) n’ont jamais éprouvé le besoin de crier au «loup de la modernisation», synonyme de la fin de leur fonds de commerce qu’est la médiocrité érigée en culture. Avant cette date et depuis des décennies, tout baignait dans l’huile. Conçus et élaborés par leurs ouailles, les programmes et les méthodes d’enseignement ainsi que les manuels scolaires propageaient leur message moyenâgeux à merveille (voir la liste sommaire ci-dessus). Pas la peine de s’inquiéter outre mesure. Vigilants, leurs pions sont placés à tous les échelons de la hiérarchie. Rien ne bougeait. Même la réforme lancée en 2003 n’a pas dérangé l’immobilisme programmaticoidéologique, en place depuis l’éviction de Mostefa Lacheraf. Quand on sait que toute politique éducative ne déroule ses impacts que sur le moyen et long termes, nous avons dans notre société de ce début de IIIe millénaire, bien achalandés tous les fruits escomptés par les gardiens du temple wahhabiste. En veuxtu, en voilà ! Des charlatans qui officialisent et popularisent la rokia (envoûtement) et empruntent à la religion des noms sacrés qu’ils accolent à leur marchandise ou à leur commerce.

faire la prière. Et ces commerçants de cours payants qui escamotent les leçons en classe, du primaire au lycée, afin de motiver leurs élèves à venir acheter leur marchandise (les séances payantes). Ils pullulent y compris dans les quartiers populaires arguant que cet argent est «halal». Des comportements en droite ligne du formatage dont ils ont été victimes leur scolarité durant. Des comportements malheureusement approuvés et salués par des verts partis politiques et des verts médias privés. La coupe étant pleine de dysfonctionnements et de dérives, il fallait rompre avec les facteurs pathogènes qui mènent inéluctablement à la destruction du lien socio-culturel national. Ce sursaut — diagnostic et remèdes— a été clairement exprimé par les recommandations de la Conférence nationale d’évaluation de la réforme organisée en juillet 2015.

Des clients et des journalistes hypnotisés par leur message moyenâgeux. Tous ces «envoûtés» et «rokistes» ont fréquenté les écoles et l’université (et oui !) du pays natal où leur a été servi à profusion le «lait» nourricier du sectarisme culturel/cultuel et du rejet de la pensée logique. Que dire de ces enseignants qui font l’apologie du radicalisme et de la haine des langues, excepté celle qu’ils sacralisent.

Une conférence placée sous le haut patronage du Président de la République et rehaussée par la présence du Premier ministre. En urgence et sans état d’âme, l’Etat algérien doit encourager l’école algérienne à renouer avec les normes internationales de fonctionnement et d’organisation: méthode d’enseignement, rythmes scolaires, contenus des programmes… Qu’elle réhabilite les référents culturels, historiques et linguistiques de notre pays — en un mot l’algérianité/maghrébinité— dans les manuels scolaires et les programmes d’enseignement. Qu’elle ouvre l’horizon intellectuel et linguistique de nos enfants pour tendre vers l’universalité et le vivre-ensemble. Qu’elle les initie à la pensée et au raisonnement logiques dès le primaire.

On a même vu des enseignants qui grignotent sur leur temps de travail en classe pour obliger leurs élèves à

Bref, tout une stratégie à moyen et long termes, seule à même de permettre à notre pays de coller au www.fas ac .or g


train du développement dans un monde sans pitié pour les nations faibles. Mais ces chantiers sont de véritables travaux d’Hercule qui nécessitent vision prospective, professionnalisme et surtout volonté politique.

QUE FAIRE ? Pour les besoins de notre article, nous passerons en revue quelques mesures d’ordre pédagogique recommandées par la Conférence nationale d’évaluation de la réforme : celles qui ont déclenché l’ire des partisans du statu quo. En réalité ce sont les objectifs visés par ces mesures qui ont mis en colère les gardiens du temple wahhabiste. Ils ont senti la fin proche de leur marque de fabrique : le formatage des esprits. N’est-ce pas que leur logiciel éducatif se caractérise par la systématisation de la pratique par l’élève du parcoeurisme (ou bourrage de crâne) ? Or, les nouveaux programmes ne s’appuient pas sur la mémorisation à outrance. Ils privilégient le développement, chez l’élève, de la pensée logique et des fonctions intellectuelles supérieures telles que l’analyse, la synthèse et l’esprit critique. Un sacrilège ! Le programme d’éducation islamique se propose de gommer les mauvaises interprétations charlatanesques véhiculées depuis des lustres. Ce toilettage validé par le ministère des Affaires religieuses leur a déplu. Même la réhabilitation du patrimoine littéraire national n’a pas échappé à leur colère. Ils ont vu d’un mauvais œil la présence de textes d’auteurs algériens, et ce, www.b at n ain fo. c o m

dans les trois langues pratiquées par nos hommes de lettres (arabe, tamazight et français). Est-il concevable que des géants de la littérature algérienne célébrés à l’étranger soient inconnus de nos élèves ? Une anthologie scolaire de textes littéraires vient d’être élaborée par le MEN, en collaboration avec le ministère de la Culture. En mettant en avant la littérature comme art et non comme vecteur de propagande, il est mis fin, là aussi, à cet autre fonds de commerce qu’est le texte idéologisé et souvent fabriqué. Par ailleurs, une convention signée entre ces deux ministères porte l’espoir d’une libération de l’élève algérien du carcan scolaire et de la dictature des disciplines à connotation intellectuelles, manipulables à souhait. Le théâtre à l’école en tant que moyen pédagogique et la lecture/ plaisir pour booster la pratique des langues donneront à l’élève algérien toute liberté pour s’épanouir et exprimer librement ses talents. Deux expériencespilotes (à Laghouat et Constantine) ont démontré la valeur éducative de ces deux activités. Les élèves de la trentaine d’établissements concernés ont été enthousiasmés par les diverses activités proposées — la minute/ livre — la phrase du jour — la traduction de textes lus, en tant que voyage d’une langue à une autre (arabe, tamazight et français)— le conte imaginé et puis joué — les résumés illustrés par leurs soins sur le cahier magique (pour le primaire) ou sur le cahier de création littéraire (pour le collège), les ateliers du mardi après-midi — la collecte et la transcription du patrimoine oral de sa région...). Non, ces innovations ne sont pas les bienvenues pour les partisans de l’immobilisme. Elles

signifient la mort programmée de leur empreinte idéologique sur l’école. Certes, tout n’est pas rose dans notre paysage scolaire, loin s’en faut. Mais une chose est certaine, le démarrage est activé qui doit mener l’école algérienne vers cette école de qualité rêvée par les parents. Une école qui ne saurait tourner le dos aux normes internationales et aux progrès des sciences de l’éducation. Toutefois, des points noirs persistent qui perturbent l’épanouissement et le «mieuxvivre scolaire» de nos élèves. Nous citerons l’indéboulonnable système d’évaluation par les notes/ sanctions et les examens/tombola hérités de la France jacobine du XIXe siècle. La minorisation de l’EPS et de l’éducation artistique, deux bêtes noires des intégristes catholiques que la vieille France nous a léguées. Du travail, il en reste et des plus ardus. Tout comme demeureront présentes les tentatives de déstabilisation de l’école par ceux qui jurent de la ramener au MoyenÂge. L’instabilité chronique de l’école algérienne ne cessera que le jour où il sera octroyé au secteur de l’éducation le statut de ministère de souveraineté, à l’instar de la Défense nationale. L’école n’est-elle pas aussi une question de sécurité nationale ? Celle du génie créateur d’un peuple. 

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CONTRIBUTION

L’ALGÉRIE A BESOIN D’UNE ÉCOLE MODERNE POUR FAIRE REMPART CONTRE L’OBSCURANTISME Par Ahmed Tessa Pédagogue, auteur de "L’impossible éradication : l’enseignement du français en Algérie", Ahmed Tessa nous livre une tribune sur les écoles modernes en Algérie.

La date du 25 juillet 2015 restera gravée dans l’histoire de l’école algérienne. Il s’agit de l’organisation de la première Conférence nationale sur l’évaluation de la mise en œuvre de la réforme de l’école, au bout de treize ans de travail, soit l’équivalent d’un cursus complet de scolarité. Il était temps ! En 2001, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, ouvre le chantier de la réforme de l’école. Celle-ci est lancée en septembre 2003 et connaît un démarrage laborieux, avec deux principales erreurs.

La seconde erreur concerne les choix stratégiques, notamment d’ordre pédagogique : la suppression d’une année dans le cycle primaire (cinq ans au lieu de six) sans que le préscolaire soit généralisé, ainsi que la réintroduction de l’examen de sixième, du brevet et d’un nombre incalculable d’épreuves dites d’évaluation hebdomadaire.

D’abord au sujet du pilotage de la réforme : l’intégration d’une nouvelle approche de l’enseignement, centrée sur les compétences, s’est faite dans la précipitation.

Une « examinite » qui a fini par créer un climat anxiogène fait de pression et de méfiance. Dès le primaire, l’élève a peur d’aller à l’école, il saute son petit déjeuner. En classe, il se recroqueville sur lui-même par crainte de la note sanction, du redoublement. Parfois, cela va même jusqu’à la phobie scolaire.

Il n’y a pas eu de phase expérimentale, pas plus que de formation ciblée des enseignants et des inspecteurs. Et les programmes ainsi que les nouveaux manuels ont été confectionnés à la va-vite, déroutant les professeurs dans leurs classes.

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DÈS LE PRIMAIRE, L’ÉLÈVE A PEUR D’ALLER À L’ÉCOLE

Et la violence n’est pas loin. Face à cette angoisse des parents et des enfants, des enseignants et des

personnes extérieures ont imaginé un stratagème : doper les élèves avec des cours payants clandestins. Une école quasi parallèle ! Lors de cette Conférence de juillet 2015, tous ces dysfonctionnements– nés de la réforme ou antérieurs – ont été passés au peigne fin pour mieux asseoir le diagnostic et prescrire les solutions idoines. Des spécialistes, universitaires et pédagogues de terrain, ont établi un bilan. Et les chiffres sont peu reluisants. À titre d’exemple : sur 100 élèves qui entrent à l’école, seuls quatre arrivent à décrocher le bac sans avoir redoublé. Dans une année scolaire, l’élève algérien reçoit moins de leçons que ses pairs des autres pays : au maximum vingt-quatre à vingtsix semaines par an, alors que les normes internationales ont fixé trente-six voire quarante semaines par an – soit un déficit en apprentissage de presque deux ans sur une scolarité complète de douze ans.

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DES PROGRAMMES QUI NE REFLÈTENT PAS L’IDENTITÉ ALGÉRIENNE

NO COMMENT

En revanche, sa journée de classe est la plus longue et la plus chargée. Et ce alors même que des portions congrues sont allouées aux langues étrangères, à la pratique du sport et aux activités artistiques. Mais le plus pénalisant dans la formation du futur citoyen réside dans les contenus culturels des programmes et des manuels. La réforme de 2003 et la précédente ont mis à mal l’algérianité, cette identité de synthèse tant culturelle que linguistique et historique. Se sont introduits dans notre système scolaire des référents étrangers que l’on fait passer comme étant les nôtres, tels que le wahhabisme. Notre histoire est tronquée de sa dimension amazigh, tout comme sont exclus la littérature algérienne et ses auteurs, toutes expressions confondues (arabe, amazigh, français).

DES RÉFÉRENTS ÉTRANGERS ONT ÉTÉ INTRODUITS DANS LES PROGRAMMES SCOLAIRES, TEL QUE LE WAHHABISME Tous ces problèmes perdurent depuis des décennies, et cela n’a pas inquiété certains cercles influents de la scène politico-médiatique. Si les recommandations de la Conférence ont suscité l’ire des conservateurs, c’est parce qu’elles visent justement à les supprimer. Mais cette réforme tend vers la modernisation d’une école algérienne de qualité. N’est-ce pas le moyen de protéger la société de l’archaïsme et le citoyen du charlatanisme et du radicalisme idéologique ? 

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CONTRIBUTION

L’ALGÉRIE OTAGE DU WAHHABISME ?

Par Ahmed Tessa, pédagogue La montée au créneau des cercles hostiles à la modernisation de l’école algérienne a de quoi soulever bien des questions et des craintes. Ils ont bien du souffle, malgré leurs nombreuses campagnes médiatiques autour de revendications restées vaines jusque-là, car irréalisables dans un Etat civil— et non théocratique. Les voilà de retour en demandant un statut particulier pour les «écoles dites coraniques».

L’un des animateurs de cette polémique n’est autre qu’un ancien cadre supérieur de l’éducation nationale (décennie 1980) à la retraite et qui, par la suite, a officié pendant longtemps au ministère des Affaires religieuses. Ce sympathique monsieur affirme: «les écoles coraniques doivent être gérées par une structure indépendante de toute tutelle, y compris du ministère des Affaires religieuses.» Une idée dangereuse déjà expérimentée au lendemain de l’indépendance par la création d’un enseignement dit «originel» avec sa propre tutelle rattachée au ministère des Affaires religieuses, avec à sa tête feu Belkacem Naït Belkacem. Idée dangereuse par le fait qu’elle dessine deux systèmes d’enseignement parallèles, ce qui est contraire aux dispositions de la Constitution. Cette dualité a existé jusqu’en 1975, quand feu Houari Boumediène supprimait cet enseignement «originel». La situation d’avant 1975 était des plus ubuesques. A la longue, elle risquait de mettre à mal la cohésion d’une société algérienne

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meurtrie par 130 années de colonisation ! Mais chassez le naturel, il revient au galop... Au grand galop. Disposant d’une force de frappe considérable, tant financière que médiatique et politique, les partisans de cette idée dangereuse remettent cette formule sur le tapis… en 2017. Ce genre de revendication — et d’autres du même acabit — est la caractéristique d’une pollution des mentalités : une régression par rapport aux années 1960-1970. Ce recul est plus qu’inquiétant. Il empêche notre pays d’entrer dans ce IIIe millénaire. De plus en plus nombreuses, ces mentalités sclérosées nous refusent l’accès – avec notre algérianité retrouvée– au TGV d’un monde développé qui roule, propulsé par les progrès fulgurants des sciences et de la technologie. N’est-il pas bizarre qu’en 2017, des voix veulent nous ramener à un passé douloureux? En effet, pendant la longue nuit coloniale, les enfants «indigènes», notamment ceux des dechras et des villages de montagnes, étaient privés de scolarisation. Leurs parents n’avaient d’autre choix que de les envoyer dans les mosquées et les zaouïas pour apprendre/

mémoriser le Saint Coran et les rudiments de la langue arabe. C’était aussi le seul moyen de résister culturellement au rouleau compresseur de l’assimilation/ acculturation que voulait imposer le pouvoir colonial. A l’époque, les zaouïas et les mosquées offraient cette opportunité de vivre notre identité religieuse et la préserver. Ne bénéficiaient de la scolarité universelle que les enfants algériens qui avaient la chance d’avoir des parents citadins. Ils étaient une minorité et souffraient l’exclusion des études supérieures— rarement au-delà du certificat d’études primaires. Il est aisé de connaître la frustration des parents et des enfants privés de cette scolarisation. Une frustration qui se manifesta au lendemain de l’indépendance où les administrations des écoles avaient toutes les peines du monde à satisfaire cette masse impressionnante de parents descendus des villages et des dechras pour assiéger les portails des établissements scolaires. Ils voulaient inscrire leurs enfants dans le temple du savoir. Pour

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ceux qui se rappellent, la première rentrée d’école de l’Algérie indépendante, en octobre 1962, a offert une image emblématique d’un peuple longtemps privé des lumières de la connaissance. Pour ces hommes et ces femmes, l’indépendance devait signifier, d’abord et avant tout, une place pédagogique pour leurs enfants. Et ils avaient raison. Pour eux, les études dans les mosquées et les zaouias ne pouvaient pas mener loin dans la vie moderne, synonyme de poste de travail, de diplômes, de compétences intellectuelles et professionnelles. Le mérite de l’Etat algérien a été de placer l’éducation obligatoire et gratuite comme priorité de sa politique, et ce, dès le recouvrement du drapeau. Aussi, nous ne pouvons que saluer cette décision de feu Houari Boumediène (la suppression de l’enseignement originel), et qui débouchait sur l’intégration dans les établissements scolaires classiques des élèves de cet enseignement «originel», en réalité enseignement religieux. On les appelait «ettolba», en provenance des zaouïas, des instituts religieux et des écoles coraniques du pays. Tous pauvres, pour leur écrasante majorité. Ce n’était que justice ! Ces enfants et adolescents allaient enfin goûter aux bénéfices de la scolarisation. Une majorité d’entre eux fit de brillantes études dans le domaine des mathématiques, de la technologie et des sciences. Ils accédèrent à des emplois enviés et contribuèrent à sortir leurs familles de la précarité sociale. Auraient-ils eu cette possibilité si l’Etat algérien avait maintenu cet enseignement originel (religieux) en parallèle d’une école universelle qui serait réservée à une seule catégorie d’élèves, les citadins ?

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Personne ne critiqua cette volonté de l’Etat algérien de placer tous les enfants sur un pied d’égalité et d’offrir à tous, sans exception, cette instruction moderne tant rêvée par les aînés, martyrs et moudjahidine. Cette décision ne signifiait pas pour autant une rupture avec les enseignements moraux du Saint Coran. Dès le début, une discipline scolaire verra le jour dans l’emploi du temps des élèves algériens, l’ECMR (éducation civique, morale et religieuse). Malheureusement, depuis une trentaine d’années (au milieu des années 1980), l’ECMR a laissé place à une discipline totalement différente : l’éducation islamique. A la longue, on s’apercevra qu’elle n’avait d’islamique que le nom. En réalité, de par son contenu et sa méthodologie, elle dériva vers une «éducation au wahhabisme». Le wahhabisme étant une idéologie dénoncée par la Conférence islamique internationale de Grozny, en Tchétchénie, en 2015. Le grand muphti d’El Azhar n’a-til pas déclaré que «le wahhabisme est une secte contraire aux préceptes de l’Islam» ? Chez nous, le wahhabisme fait fantasmer bien des politiques, relayés, depuis peu, par des médias zélés, lourds et légers, au point où la société algérienne en est contaminée jusqu’à l’overdose. Notre pays croule sous le poids de son diktat. La liste détaillée est longue à dresser. De quoi remplir une page de journal : tenue vestimentaire ostentatoire copiée sur celle des pays du Golfe ; comportement quotidien entre bigoterie et fanatisme ; émissions du petit écran dignes des TVRoquia satellisées sur Nilesat ; rejet de la vaccination obligatoire, mais engouement pour la roqia, la hijama, l’interprétation des rêves et le charlatanisme médical ; l’importation, par containers entiers, de livres «made

in wahhabistan» et qui inondent les librairies et les bibliothèques scolaires et universitaires… D’ailleurs, un de ces libraires/ importateurs est en prison pour collusion idéologique. Afin de prendre le pouvoir par les urnes, les partisans de cette idéologie ont tout misé sur l’endoctrinement du corps social, sur le long terme. Et ils sont sur le point de gagner. Dorénavant, avec une société travaillée au corps et soumise, la situation devient propice. Le champ est libre pour un lobby wahhabiste ayant pignon sur des rues dubaïsées et triomphant. Après la suppression de l’ECMR (mi-1980), ses promoteurs, rejoints par les forces de l’argent, veulent revenir aux fondamentaux de l’enseignement originel (contenus et méthode d’enseignement), supprimé par feu H. Boumediène. Soutenus par la force de frappe d’un lobby médiatique et politicofinancier, ils passent à la vitesse supérieure. Ils veulent contraindre l’Etat algérien à donner un statut particulier à ces centaines de milliers de tolba/élèves, issus de familles pauvres alors que leur place est logiquement sur les bancs du système éducatif (scolaire, professionnel et universitaire) – et non ailleurs.

ECLAIRAGE A titre de rappel, le retour aux fondamentaux de l’enseignement religieux (version années 19621975) est déjà acté au sein du ministère des Affaires religieuses dès le début des années 1990 (coïncidence bizarre !). Ce fut la création d’un système d’enseignement religieux parallèle à celui officiel prévu par la Constitution du pays.

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Il regroupe des milliers de classes, soit des centaines de milliers d’enfants. C’est quasi un MENbis, avec un organigramme et un fonctionnement, un organe qui édite des ouvrages didactiques de contenu religieux sans rapport avec le réfèrent pédagogique national, celui du MEN (qui n’est pas net — loin s’en faut). Une armada d’inspecteurs qui veillent au grain quant à la conformité du programme tracé, souvent en déphasage avec celui du MEN. Bref, depuis plus de vingt ans, cet enseignement originel refait surface en catimini. Il ne reste à ses parrains qu’à l’officialiser en l’éloignant des velléités de modernisation voulue par le ministre de tutelle, M. Mohamed Aïssa. Pour les incrédules que nous sommes, il y a une question qui n’a jamais été posée : qui sont ces élèves inscrits dans les écoles coraniques et les zaouias ? Une enquête statistique nous donnerait sûrement le profil exact. Et il n’y en a qu’un seul : des enfants issus de familles pauvres. Ces dernières acceptent d’y envoyer leurs enfants pour qu’ils soient pris en charge matériellement, les «bienfaiteurs» sont nombreux qui aident financièrement. A-t-on vu les enfants issus de familles aisées fréquenter cet enseignement religieux ? Jamais ! Ces mêmes personnes à l’origine de cette polémique accepteront-ils d’y envoyer leurs enfants ou leurs petits-enfants ? Jamais ! Cette anecdote vécue dans une petite ville de Kabylie nous renseigne sur l’état d’esprit des promoteurs de cet enseignement originel. Il y a de cela une vingtaine d’années —déjà la pub s’affichait!—, l’imam de la mosquée avait consacré la moitié de son sermon à exhorter les parents à inscrire, au moins, un de leurs garçons dans les zaouias de la région. Notre brave imam s’inquiétait de la situation de celles-ci. Elles se vidaient BATNA INFO

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inexorablement — les parents leur préférant les études classiques. A la fin de la prière, un fidèle l’interpella en ces termes : «Vous, vos enfants, l’un est médecin, l’autre ingénieur. Pourquoi ne les avez-vous pas envoyés à la zaouia ? Il n’est pas trop tard, vous pouvez toujours y envoyer un de vos petits-enfants.» Point de réponse ! C’est dire ! Pour ceux qui se souviennent. A travers cette revendication de l’octroi d’un statut particulier pour l’enseignement religieux, nous assistons au remake de la grande tartufferie des années 1980(*). A l’époque, devant les ouvriers des chantiers et des domaines agricoles, face aux caméras de l’Unique TV, les apparatchiks du parti unique chantaient les louanges de l’arabisation (en fait point d’arabisation, mais une wahhabisation). Toutefois, en bons tartuffes, ils prenaient la précaution d’inscrire leurs enfants dans les classes francisées ou, pour les plus influents, au lycée Descartes (actuel Bouamama). Les classes arabisées étaient réservées aux enfants des bidonvilles, des quartiers populaires et des dechras enclavées – aux héritiers des damnés de la terre. Le résultat ne tardera pas être connu. Amer ! Le remake de ce douloureux scénario serait-il à l’ordre du jour ? Certes, de nos jours, les jeunes couples travaillant tous les deux, il reste que beaucoup de parents envoient leurs enfants en bas âge (3-5 ans) dans la mosquée du quartier faute de place dans les crèches ou dans les écoles maternelles. Et là se pose une question cruciale autour du préscolaire dans les mosquées, sachant que ce type d’éducation (pour les 3-5 ans) est exigeant. Leur prise en charge est-elle conforme aux normes requises par la pédagogie du préscolaire ? Des salles aux normes (superficie, cour, aires de jeux, sanitaires, aération, ensoleillement, agencement des coins, jeux, équipement et matériel), un effectif réduit, un

contenu et une méthodologie pédagogique appropriés et en phase avec la psychologie de l’enfant, un encadrement qualifié dans la pédagogie du préscolaire, laquelle pédagogie est codifiée scientifiquement. La réponse est non ! D’où l’urgence d’appliquer les dispositions de la loi d’orientation sur l’éducation nationale (janvier 2008) qui stipule que «le secteur de l’éducation est une priorité nationale». Ainsi, l’Etat doit tout entreprendre pour généraliser le préscolaire à partir de 4 ans et encourager la création de crèches et de jardins d’enfants. En attendant l’avènement d’une telle politique salvatrice, il y a lieu de souligner la décision prise par les ministres des Affaires religieuses et de l’Education nationale en 2015. Il s’agit d’une coordination pédagogique pour assurer un minimum de cohésion à la prise en charge des enfants du préscolaire des mosquées, leur garantir les prérequis de la 1re année du primaire. Une coordination qu’il faut élargir aux autres secteurs promoteurs du préscolaire. Il y va de la cohésion de la société algérienne et de l’équité en matière de prestations éducatives. Quant à ceux et celles qui ont peur que leurs enfants n’apprennent pas le Saint Coran dans les écoles de la République, il faut leur préciser que l’emploi du temps des élèves algériens prévoit un horaire largement suffisant. De la classe préscolaire à la fin de terminale, ce sont des centaines d’heures cumulées qui sont affectées à cet enseignement religieux, y compris une filière de charia islamique dans toutes les universités du pays. Et ce, depuis 1962 ! Alors, comment expliquer que des enfants et des adolescents se retrouvent dans des zaouias alors que leur place doit être, soit à l’école, soit dans une école professionnelle ou en apprentissage, voire à l’université ? On nous dit que c’est pour former www.fas ac .or g


des imams. Mais un imam est un fonctionnaire formé pour cette fonction et il est, en principe, titulaire d’un diplôme académique. Quelque chose ne tourne pas rond dans ce «pays des miracles (bilad elmo3djizate)». Avec cette idée dangereuse, la société risque l’implosion en plusieurs sectes pseudo-religieuses sous la houlette du parrain idéologique du monde arabe : le wahhabisme dollarisé.

A MÉDITER Dans un rapport en date de 2016, la CIA nous apprend que les pays exportateurs du wahhabisme ont consacré un budget de 900 milliards de dollars pour répandre cette idéologie à travers le monde— à commencer par les pays arabes et musulmans(*). Cela sous la forme de bourses généreuses pour leurs étudiants, l’ouverture dans ces pays d’établissements scolaires, le financement occulte de journaux, de radios et de chaînes télévisées privées, l’exportation via des maisons d’édition locales de containers entiers de livres de propagande (sous couvert du label «livre religieux»). Dans chaque pays touché par la grâce de ces pétrodollars, se sont constitués des empires colossaux qui peuvent à

tout moment ébranler la sécurité des régimes en place. La Turquie en est l’exemple le plus parfait. L’empire de Gülen, ce wahhabiste-soft, a infiltré d’abord les partis politiques, les médias et le système éducatif (écoles et universités) pour toucher aux forces de sécurité, à l’armée et à toutes les autres institutions de la République, la justice notamment. Quid de l’Algérie ? Quant aux écoles dites coraniques, nous avons vu avec l’exemple pakistano-afghan. Financées depuis les années 1980 par de généreux donateurs en pétrodollars, ces écoles ont rempli leur objectif à long terme : former les fameux talibans au service d’un modèle de société bien précis. Et que l’Algérie a expérimenté— malgré elle, le temps d’une décennie sanglante. Alors se pose à nos plus hautes autorités la seule question qui vaille : école de la République pour tous les enfants du pays, sans exclusion sociale, ou système éducatif bicéphal tel que voulu par certains cercles ? Un système éducatif porteur de tous les dangers pour la République et le pays. Demain, quelle sera l’étape suivante après l’officialisation d’un statut particulier pour ces

VRAI OU FAUX ?

Sans cadre légal la quête est interdite par la loi, non pas pour bannir l’entraide mutuelle mais pour éviter que des rapaces profitent de la situation……. 

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écoles — ils les appellent «écoles coraniques» pour leur donner un caractère sacré et culpabiliser tout éventuel contradicteur ? Nos wahhabistes bon teint exigeront une formation et un enseignement professionnels, ainsi qu’une université aux couleurs vertes de leur idéologie. Et ce, en attendant de s‘attaquer à d’autres secteurs sensibles (si ce n’est déjà fait). Par ailleurs, la responsabilité des médias algériens est engagée. Ils doivent faire preuve de patriotisme pour sensibiliser et informer des dérives sectaires, au nom de la religion, constatées au quotidien. Et là aussi se pose une autre question «à la Gülen turc»: pourquoi ces zélés journalistes et patrons de presse obsédés par l’audimat n’ont jamais critiqué les méfaits et les scandales de leurs parrains idéologiques ? Le syndrome turc n’est pas loin de nos rives. Il avance… à pas de loup !  • In L’enseignement du français en Algérie ou l’impossible éradication — éditions Barzakh — Préface de Amin Zaoui. • Voir pour cela le récent article de notre ami Amar Belhimeur sur l’Indonésie (wahhabisée) — in le Soir d’Algérie.

FAUX ET USAGE DE FAUX Ces tickets ne sont ni officiels ni légaux faute d’être déclarés aux impôts . Jusqu’à quand allons nous subir ce genre d’agissements et où sont les services concernés ? 

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INTERNATIONAL

L’ÉCHEC PATENT DE NOS ABSURDES POLITIQUES EXTÉRIEURES Daniel Vanhove

Après les attentats du 11 septembre 2001 aux USA, ils nous ont bassinés avec leur « guerre au terrorisme » et leurs promesses de l’éradiquer en quelques mois, voire quelques courtes années. Justifiant leurs croisades militaires au nom d’une plus grande sécurité intérieure, cette nouvelle doxa qu’ils nous claironnent après chaque attentat. Et plus d’une décennie plus tard, que nous faut-il constater ? Que la situation ne fait qu’empirer ! D’une part, les guerres se propagent sans cesse avec leur lot de victimes

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Constat : les mois et les années défilent, sans que les promesses des responsables politiques occidentaux ne se vérifient. Jusqu’à quand allons-nous l’accepter ?

civiles toujours plus nombreuses, et d’autre part, l’Occident est par retour de bâton de plus en plus touché par des attentats aveugles qui peuvent survenir à tout moment et en tous lieux, fauchant n’importe quel civil innocent. Ainsi, à l’inverse de leurs promesses l’insécurité n’a jamais été aussi grande. Et les coupables sont désignés d’office par l’entremise de médias irresponsables qui alimentent la peur de l’autre, particulièrement lorsqu’il a la peau basanée. Merci aux responsables et

leur politique extérieure imbécile, inconsciente et/ou complètement erronée, menée dans l’ombre de celle menée et dictée par l’administration américaine dont on sait par ailleurs qu’elle n’a de cesse depuis des décennies, de mentir sur les raisons, les causes et les objectifs des guerres qu’elle mène ! En parlant de «terrorisme», on est à la bonne adresse… C’est plus que jamais « leurs guerres, nos victimes ! »

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Dès lors, de deux choses, l’une : soit nos responsables nous mentent, soit ils sont d’une incompétence inégalée. Mais, dans les deux cas, nous ne pouvons laisser ces crimes impunis plus longtemps. Dans les deux cas, les décisions de ces élus ne devraient pas rester sans suite. Les faits sont trop graves. Et leur responsabilité est clairement engagée. Il faut que ceux qui, de près comme de loin, orientent et prennent de telles options soient conduits devant les tribunaux internationaux afin d’y être jugés et condamnés pour leurs infamies. L’indignation de la société civile ne suffit plus et elle ne peut plus se satisfaire de cérémonies nationales, de discours lénifiant et de remise de Légion d’honneur « en mémoire de… ». Il faut que des équipes d’avocats et de spécialistes du Droit international s’organisent afin de travailler sur ces dossiers et que les liens soient établis entre les raisons déclarées de manière officielle et les obscurs objectifs réellement poursuivis de ces guerres. Et que soient démontrés les mensonges, les falsifications, l’imposture et la veulerie d’une caste qui se croit tout permis et inatteignable de par ses statuts de privilégiés et souvent couverts par une immunité qu’il convient à ce stade, de questionner. En attendant, une chose est évidente : certains secteurs s’enrichissent comme jamais ! Sur les terrains de ces conflits que ne voit-on comme équipements et armements !? Les armes utilisées dans les guerres modernes battent tous les records en termes de coûts. Epuisant les budgets des Etats qui s’y sont engouffrés au détriment des programmes sociaux dans lesquels des coupes sont opérées au point que l’on parle presque tous les jours comme si c’était devenu banal, « d’austérité ». Mais, « austérité » pour qui ?! Nos

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gouvernements ne sont jamais à court d’idées quand ils doivent trouver de l’argent chez les contribuables, au profit de leurs guerres ruineuses. Et de préférence chez les plus précaires dont ceuxlà savent qu’ils ne pourront se défendre, accaparés au jour le jour par le souci de leur survie et celle de leurs enfants. Dans la foulée, et si nous voulons être cohérents, il faut donc aussi ouvrir le dossier des marchands d’armes. Comment se fait-il que des groupes terroristes qui en font « leur métier » et passent d’un conflit à l’autre, soient armés, surarmés à ce point, quel que soit l’endroit où ils opèrent ?! Que ne voit-on comme images de mercenaires à bord de centaines de pickups sur lesquels sont montés de l’artillerie, maniant lance-roquettes, bazookas et armes en tous genres et équipés à ce point ?! Sans parler des tonnes de munition pour le fonctionnement de ces engins de mort ? Qui leur vend ces armes? Qui les finance ? Quels sont les pays qui leur accordent les licences et à travers quels montages bidons et certificats de complaisance, pour que ce matériel leur parvienne ? Quels sont les agents, les intermédiaires, les firmes qui alimentent un tel trafic ? Des noms sont connus. Qu’attend-on pour lancer des poursuites ?! A moins que les complicités avec le pouvoir sont telles que ceux-là servent à financer les campagnes de ceux-ci et qu’il convient donc de les ménager ?! Sans oublier le fait que ces marchands de mort sont gagnants à tous les coups. Une première fois lorsqu’il vendent des armes à l’un ; une seconde fois lorsqu’ils vendent des armes à son ennemi ; et une troisième fois lorsque ces armes découvertes font l’objet de destructions massives… qu’il faut s’empresser de renouveler ! Les sommes sont vertigineuses, à faire vomir quand

on voit leur usage et qu’on songe que ces assassins parviennent à dormir tranquillement le soir. Franchement, ce travail même complexe pourrait être effectué si nos Etas en avaient vraiment la volonté, et s’il s’y trouvait une poignée de responsables incorruptibles et intègres que pour mener une telle lutte. C’est exactement la même chose qu’avec les paradis fiscaux. Des « estimations » chiffrent à plusieurs centaines de milliards d’euros annuels (!) le manque à gagner de nos gouvernements, mais ceux qui sont au pouvoir sont souvent tellement liés à ceux qui esquivent l’impôt qu’ils ne se montrent pas vraiment déterminés à les poursuivre et les condamner de manière exemplaire. Dans ces cas-ci aussi, de deux choses, l’une : ou les responsables savent et ne disent rien parce qu’ils sont complices, ou ils sont d’une incompétence crasse. Mais, dans les deux cas aussi, cela mérite des poursuites. Et puisque l’on nous répète régulièrement que nous sommes dans des Etats de Droit, où sont donc les légistes et autres « experts » versés en ces matières?! Quand un Droit digne de ce nom retrouvera-t-il ses fondements ?! Si ces dérives qui menacent gravement les acquis de nos démocraties malades ne se règlent pas par voie légale, il est à craindre que la violence à laquelle nous assistons en ces temps difficiles ne soit que le prélude d’une société de plus en plus agressive, communautariste, revancharde – cela n’a-t-il pas déjà commencé ?– avec en corollaire une circulation des armes qui deviendra l’égale de ce que l’on voit aux USA…

Est-ce vraiment ce modèle auquel nous voulons adhérer ?  21 Numéro 101

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LE SYNDROME SÉPARATISTE Bruno Guigue

Voilà pour l’Europe. Mais en Afrique, c’est pire. La sécession du Sud-Soudan parrainée par Washington a provoqué un désastre sans précédent. D’une pauvreté inouïe, dévasté par la guerre civile, ce nouvel Etat n’a plus que ses yeux pour pleurer. Les multinationales convoitaient ses richesses minières et pétrolières, le Département d’Etat voulait affaiblir le gouvernement de Khartoum, les dirigeants des ethnies méridionales rêvaient d’indépendance, c’était l’équation gagnante ! Hélas le rêve est devenu cauchemar, et les morts se comptent par dizaines de milliers. Kosovo, Sud-Soudan : décidément le séparatisme, lorsqu’il parvient à ses fins, peine à offrir des lendemains qui chantent. On répliquera sans doute que l’indépendance du Kurdistan irakien pourrait faire la démonstration inverse. Ce peuple sans Etat, floué par l’inique traité de Lausanne (1923), prendrait alors une revanche historique ! C’est bien le projet du PDK dirigé par le clan Barzani, mais il y a loin de

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Carles Puigdemont vient de proclamer “le droit de la Catalogne à l’indépendance” sous les applaudissements des élus régionaux. L’expérience historique enseigne pourtant que ce genre d’aventure se termine rarement dans l’allégresse. Arraché à la Serbie à coups de B52, le Kosovo a proclamé son indépendance en 2009. Sous perfusion de l’UE et de l’OTAN, cet Etat-fantoche a été livré par l’émissaire onusien Bernard Kouchner à une clique mafieuse, l’UCK, qui doit son impunité à cette rente géopolitique. En attendant, la Serbie a été bombardée et dépecée. Quant à la population du Kosovo, elle ne tire aucun avantage d’une indépendance qui a fait de nombreuses victimes.

la coupe aux lèvres. Ni l’Irak, ni l’Iran, ni la Turquie n’accepteront ce démembrement d’un Etat souverain, fût-il appuyé en sousmain par le puissant protecteur US. Quant à l’alliance avec Israël, on se demande si les Kurdes réalisent que Tel Aviv les soutient comme la corde soutient le pendu. Prudents, les Kurdes syriens dialoguent de leur côté avec Damas, qui s’est dit prêt à négocier une fois scellé le sort de Daech. Véritable cas d’école, la situation des Kurdes syriens illustre l’impasse du séparatisme. Car si d’aventure ils décidaient de proclamer leur indépendance, ils ouvriraient les portes de l’enfer. Pris en tenailles entre les forces turques et syriennes, cet Etat non viable d’1,5 million de Kurdes serait rapidement rayé de la carte. Sans doute ont-ils fini par comprendre que l’autonomie kurde n’est négociable qu’à condition de renoncer au séparatisme et que leur avenir est d’appartenir à une Syrie souveraine et réconciliée. Mais comme au Kosovo et au Sud-Soudan, les velléités

séparatistes sont manipulées par des puissances qui ont intérêt à déstabiliser les Etats souverains. Le sort des Kurdes dans la région est entre leurs mains, et ils auraient tort de le confier à leurs faux amis impérialistes. Le séparatisme, au fond, est un syndrome qui atteint des populations blessées par l’histoire à qui de faux médecins inoculent de faux remèdes. Les Catalans qui rêvent d’indépendance ont sans doute de bonnes raisons d’en vouloir au gouvernement central espagnol. Ils ont légitimement conservé la mémoire des années noires de la répression franquiste. Mais l’Espagne de 2017 n’est pas franquiste, et la sécession de la Catalogne la déstabiliserait, la blesserait. Violer la loi de l’Etat espagnol, qui est un Etat souverain, n’est pas un acte anodin. Le séparatisme catalan porterait un coup redoutable à la souveraineté nationale en Europe du Sud, et ce sont les “peuples d’Espagne” qui en feraient indistinctement les frais.

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Région développée qui pèse 19% du PIB espagnol, la Catalogne n’est pas le Kosovo. Nourri par la mémoire historique et l’irrédentisme culturel, son séparatisme ne manque pas de panache. Mais il ne faut pas se raconter d’histoires, c’est aussi un égoïsme de riches. Les dirigeants de la Catalogne s’imaginent que sa puissance économique irriguera sa souveraineté politique. Une fois libéré du fardeau espagnol, soulagé du poids de la solidarité nationale, le dynamisme catalan fera des prodiges ! C’est un secret de polichinelle, que même l’extrême-gauche ne peut ignorer: la bourgeoisie locale entend tirer profit de l’indépendance pour instaurer un modèle néo-libéral. Il n’est pas sûr que les jeunes et les ouvriers partagent ce projet, et on compte sans doute sur l’illusion lyrique du 10 octobre pour résoudre toutes ces contradictions. Mais ce n’est pas tout. Les dirigeants de Barcelone veulent quitter l’Espagne sans quitter l’UE, ils veulent fonder une “nouvelle nation en Europe”, mais ce projet n’a aucun sens. Car si l’UE acceptait l’adhésion d’un Etat sécessionniste, elle signerait son arrêt de mort. Il est vrai que les européistes ont plus d’un tour dans leur sac, et que certains rêvent d’un démembrement des Etats-nations au profit des Eurorégions. Mais ce serait faire l’aveu que l’UE est une machine à broyer les Etats souverains, tandis qu’elle survit péniblement en accréditant la fiction inverse. Le jour où une région sécessionniste est admise dans l’UE, qui pourra encore nier que l’UE sert à évider la souveraineté nationale par le haut tout en la faisant imploser par le bas ? Le syndrome séparatiste, en frappant l’Europe, aura-t-il pour vertu de faire tomber les masques? 

www.b at n ainfo. c o m

AVEC LES COMPLIMENTS DU GUIDE Il ne s’agit pas d’une « affaire » comme les autres. Parce qu’au-delà de l’argent, il y a, cette fois-ci, une guerre. Fruit de six années d’enquête, Avec les compliments du Guide retrace pour la première fois, grâce à des témoignages et des documents inédits, l’histoire secrète de compromissions à visages multiples avec la Libye de Kadhafi, une dictature. De la corruption aux mensonges sur l’intervention militaire de 2011, des morts suspectes qui tétanisent les témoins aux dessous d’une enquête parsemée d’embûches pour les juges et les policiers, Fabrice Arfi et Karl Laske révèlent les coulisses d’un naufrage français sans précédent. Quand la France fait voler en éclats toutes ses valeurs sur l’autel de l’argent sale et de la raison d’État… 

23 Numéro 101

BATNA INFO




‫‪FASAC‬‬ ‫المؤسسة األوراسية‬ ‫للعلوم و الفنون و الثقافة‬

‫العدد ‪2017 - 101‬‬

‫المحتويات‬ ‫‪ S SMS .6‬لكل الناس ‪ -‬كلمات في حق هذا الرجل ‪........‬‬ ‫‪SS .7‬اإلعالمي كريم بوسالم في ضيافة المؤسسة األوراسية للعلوم‬ ‫والفنون والثقافة‬ ‫‪SS .8‬والي الوالية يكرم المؤسسة األوراسية للعلوم والفنون والثقافة‬ ‫‪ .8‬يوم اعالمي حول " دور اإلعالم في التنمية وعالقته باإلدارة‬ ‫والمجتمع المدني "‬

‫‪BATNAINFO SUR‬‬ ‫‪FACEBOOK‬‬ ‫‪www.facebook.com/FASAC‬‬

‫‪ .9‬والي الوالية يفتتح أشغال اليوم اإلعالمي بجامعة باتنة ‪1‬‬ ‫‪ .9‬تكريم الصحفيين مصمودي وسويهر بعد ربع قرن من العمل‬ ‫االعالمي‬ ‫‪SS .10‬إحياء لليوم الوطني للشجرة المصادف ل ‪ 25‬أكتوبر ‪ - 2017‬والي‬ ‫والية باتنة يشرف على يوم تحسيسي بالمناسبة‬ ‫‪SS .11‬حفل انطالق تشغيل البئر االرتوازي بمشتى أمكايذو سريانة‬ ‫‪SS .12‬بلدية االرباع ‪ -‬أرض الربيع التي قهرت اإلستدمار ‪..‬و قاومت‬ ‫اإلرهاب ‪ .....‬عادت تنبض بالحياة‬ ‫‪SS .16‬الفريق العريق " ‪ " S . O . Lambèse‬من التهميش إلى النسيان‬ ‫‪ .18‬من بطون التاريخ ‪ -‬يوغرطة ‪ ...‬بداية النهاية‬ ‫‪www.fasac.org‬‬

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‫اإلعالمي كريم بوسالم في ضيافة‬ ‫المؤسسة األوراسية للعلوم والفنون والثقافة‬ ‫قام اإلعالمي كريم بوسالم صحفي بالتلفزيون الجزائري وصاحب برنامج " في دائرة الضوء " عشية اإلحتفال باليوم الوطني‬ ‫للصحافة بزيارة ودية لمقر المؤسسة األوراسية للعلوم والفنون والثقافة رفقة اعضاء من جمعية المراسلين والصحفيين حيث‬ ‫كان في استقبالهم األمين العام السيد لزهر ماجي في غياب رئيسها عمامرة الذي كان في مهمة خارج الوالية واطلع الضيف‬ ‫على تاريخ المؤسسة الذي بدأ منتصف التسعينات لغاية اليوم كما تلقى شروحات حول نشاطاتها في مجاالت الثقافة واألدب‬ ‫والتربية والعلوم والفنون ‪ ،‬كما اطلعه األمين العام على ارشيف مجلة باتنة آنفو التي احتفلت مؤخرا بالعدد ‪ 100‬وهي التي‬ ‫تصدر بانتظام منذ عشر سنوات وبطاقم صحفي متطوع ‪ ،‬وكان اإلعالمي كريم بوسالم قد ابدى اعجابه للتحدي الذي رفعته‬ ‫المؤسسة من اجل اصدار المجلة التي قال أنها رائدة في التعريف بتاريخ ومآثر المنطقة وعلمائها وأبطالها ورجاالتها وكنوزها‬ ‫في كل المجاالت داعيا الى ضرورة استغالل الفضاء األزرق وكل وسائل التكنولوجيا الحديثة إليصال المعلومة في وقتها‬ ‫وبأقصى سرعة ممكنة مضيفا أن الصحافة الورقية سيكون مآلها الزوال بعد سنوات قليلة وتلقى ضيف المؤسسة في ختام‬ ‫زيارته تكريما خاصا والذي يعد تقليدا متبعا في سياستها منذ تاسيسها ‪ .‬‬

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‫‪ SMS‬لكل الناس‬

‫كلمات في حق هذا الرجل ‪........‬‬ ‫حسان بوزيدي‬

‫لجمت لساني ولم أقل شيئا في حق السيد كريم ماروك رئيس المجلس‬ ‫الشعبي البلدي لبلدية باتنة المنتهية عهدته في بداية عهدته مع الرئاسة ثم‬ ‫في منتصفها وارجات األمر الى نهاية فترة النيابة البلدية التي كانت صبيحة يوم‬ ‫‪ 2017/10/23‬بانعقاد آخر دورة للمجلس الشعبي حتى ال يؤول كالمي ‪.‬‬

‫عرفت الطفل كريم وهو شاب صغير يداعب‬

‫لو دامت لغيره ما وصلت اليه لكنه سيخرج‬

‫لغاية أن استوى عوده ووصل لصف األكابر‬

‫والمواطن كريم فال نبي في قومه وال مطرب‬

‫الكرة في فريقي الشباب وبعده المولودية‬

‫من أوسع األبواب فشكرا للرئيس ماروك‬

‫مع المولودية ثم فريق جامعة باتنة وواجهته‬

‫في حيه ‪.‬‬

‫مرار كالعب في الدورات الرياضية في ألحياء‬ ‫وعرفته أكثر رئيسا للمجلس الشعبي‬

‫وانا اكتب هذه الكلمات اليوم في ختام رئاسته‬

‫البلدي ‪.‬‬

‫اقولها وهذا راي يلزمني انا فقط ان الرجل‬

‫خدم بصدق واخالص فتحمل المسؤولية‬

‫رغم صعوبتها في محيط متقلب يجتر بعضه‬ ‫الكالم والقيل والقال وكثرة السؤال دون‬

‫سند ‪.‬‬

‫للبلدية وانتهاء فترته النيابية وليس أثناءها‬ ‫حتى ال يقولون بانني أطمع في الحصول على‬

‫والمولودية ‪ ،‬وكل أندية باتنة الرياضية وايضا‬

‫والبلدية ال تمتلك اليوم مترا مربعا واحدا‬

‫وتخصصها واألطباء طبعا ما توفر لديه من‬

‫ثالثين سنة من الجهد المبذول هروبا من‬

‫بقية الجمعيات باختالف مشاربها واتجاهاتها‬ ‫مال في الميزانيتين األولية واإلضافية لن‬

‫أقول انه كامل األوصاف او نبيا في قومه‬

‫مسؤولية رئاسة بلدية ليست باألمر الهين‬

‫حتى ال أتهم ايضا باشياء اخرى ‪ ،‬له نقائص‬

‫االشداء واألذكياء ومن يمتلك الشجاعة‬

‫هناك اشياء جميلة مثله مثل اي شخص‬

‫يا جماعة ولن يقدر عليها سوى الرجال‬ ‫وصبر ايوب وفن التسيير فاكتشفت‬ ‫في الرجل حسن التواصل مع الجميع‬

‫ففتح باب مكتبه لكل الناس دون استثناء‬ ‫واستقبل مئات الجمعيات والتجار والعمال‬

‫ولجان األحياء والمنظمات والمستثمرين‬ ‫والفنانين والمثقفين والممثلين واصحاب‬

‫اإلحتياجات الخاصة واألطباء والمهندسين‬

‫ورؤساء أندية وأنصار الفرق الرياضية وواجه‬ ‫غضب المواطنين فتقبل انتقاداتهم حتى‬

‫أن الوالة السابقين كانوا يستنجدون به عند‬

‫حدوث اي احتجاج لعلمهم بأنه محاور جيد‬ ‫ومستمع جيد ايضا ساعد الجميع ‪ ،‬الكاب‬ ‫‪BATNA‬‬ ‫‪INFO‬‬

‫‪6‬‬ ‫العدد ‪2017 - 101‬‬

‫سكن والبلدية ال تمنح السكنات أو لعقار‬

‫وله الكثير من اإليجابيات هناك سلبيات و‬

‫واي انسان ومواطن آخر غير انني اقول بان‬ ‫ما كتبته كان عن صدق ولن ازكي على الله‬

‫أحد ‪.‬‬

‫كريم ماروك انتهت فترة رئاسته رفقة أعضاء‬

‫المجلس الشعبي البلدي المشكورون ايضا‬ ‫فكان مجلسا متناسقا ومنسجما لم تصدر‬

‫عنه انشقاقات او صدامات قد تنعكس‬ ‫على مشاريع البلدية ‪ ،‬نعم كانت اإلختالفات‬

‫لكنها ال تعدو أن تكون من أجل ابداء راي‬ ‫وتقديم نصيحة او اقتراح يعود بالفائدة على‬ ‫مواطني البلدية ‪.‬‬

‫ولست بحاجة لوظيفة ألنني تقاعدت بعد‬ ‫العفن والتخالط وبعض اوالد الحرام قلت‬ ‫كل هذا كشاهد عيان اعرفه منذ ربع قرن‬ ‫‪ ........‬سالم ‪‬‬

‫آخر الكالم‬ ‫لألحزاب‬ ‫اوجهها‬ ‫مالحظاتي‬ ‫الجزائرية التي تبحث بين الناس‬ ‫عن المواطنين األكفاء من أجل‬ ‫ترشيحهم لإلستحقاقات اإلنتخابية‬ ‫لكن السؤال الذي يطرح نفسه‬ ‫لماذ ال تجدد هذه األحزاب ثقتها‬ ‫بترشيح المنتخبين الذين ثبتت‬ ‫كفاءتهم ومهنيتهم واخالصهم في‬ ‫الميدان‪.‬‬

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‫والي الوالية يفتتح أشغال اليوم اإلعالمي بجامعة باتنة ‪1‬‬ ‫اشرف السيد عبد الخالق صيودة والي والية باتنة على افتتاح اشعال اليوم اإلعالمي بمناسبة بحضوره رفقة السلطات المدنية والعسكرية وعميد‬ ‫جامعة باتنة واساتذة الجامعة حيث اشاد في كلمته بدور الصحافة في تحقيق التنمية من خالل العمل التشاركي والجواري بالتنسيق مع مختلف‬

‫الهيئات مشددا على ضرورة التحري في تناول األخبار وضرورة ايصال المعلومة الصحيحة للمتلقى من مصادرها الصحيحة التي تجعلها تقضي‬ ‫على اإلشاعة في المهد كما قدم تهانيه الخالصة لألسرة اإلعالمية بالمناسبة ‪ .‬‬

‫تكريم الصحفيين مصمودي وسويهر بعد ربع قرن من العمل االعالمي‬

‫اشرف السيد عبد الخالق صيودة والي قامت جمعية المراسلين والصحفيين بالوالية خالل اشغال اليوم اإلعالمي بتكريم صحفيين سابقين‬ ‫مواصلة بذلك تقليدها السنوي في اعادة اإلعتبار للزمالء السابقين الذين قدموا زهرة شبابهم في خدمة اإلعالم المحلي حيث تم تكريم األستاذ‬

‫عبد الحميد مصمودي من يومية الخبر الذي قضى ربع قرن من الزمن في عالم الصحافة بين جريدتي "األوراس والخبر " متنقال بين عدة واليات‬ ‫من بينها خنشلة وبسكرة وباتنة والزميل ميلود سويهر الذي كان له باع في الصحافة الرياضية من خالل تجربته مع أسبوعية " صدى المالعب"‬ ‫الشهيرة في نهاية التسعينات ويوميتي النصر والنهار ومرآة الرياضة وهي المبادرة التي ثمنها الثنائي فاشادا بلفتة الجمعية من خالل تذكرها في‬

‫هذه المناسبة بعد سنوات من النسيان ‪ .‬‬

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‫‪9‬‬ ‫العدد ‪2017 - 101‬‬

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‫والي الوالية يكرم المؤسسة األوراسية للعلوم والفنون والثقافة‬ ‫تلقت المؤسسة األوراسية للعلوم والفنون‬ ‫والثقافة تكريما خاصا بمناسبة اليوم الوطني‬

‫للصحافة ‪ 2017/10/22‬من طرف السيد‬ ‫والي والية باتنة السيد عبد الخالق صيودة‬

‫نظير جهودها الكبيرة في مجال النشر‬ ‫واإلعالم والعمل الجوري الذي تقوم به على‬ ‫مستوى والية باتنة ومساهمتها في تفعيل‬

‫الحراك اإلعالمي والثقافي بالوالية وتسلم‬ ‫التكريم رئيس المؤسسة االستاذ عمامرة‬

‫سعيد محمد الهادي ‪ .‬‬

‫يوم اعالمي حول " دور اإلعالم في التنمية‬ ‫وعالقته باإلدارة والمجتمع المدني "‬ ‫نظمت‬

‫جمعية المراسلين والصحفيين‬

‫األوراس لوالية باتنة بجامعة باتنة ‪1‬الحاج‬

‫لخضر وبالتنسيق مع قسم اإلعالم واإلتصال‬ ‫يوما اعالميا بمناسبة اليوم الوطني للصحافة‬

‫حيث كان محور النشاط حول " دور اإلعالم‬ ‫في التنمية المحلية وعالقته باإلدارة‬

‫والمجتمع المدني " في حضور ضيف‬

‫الشرف اإلعالمي كريم بوسالم الذي كانت‬ ‫له مداخلة قيمة امام طلبة قسم اإلعالم‬ ‫واإلتصال وبعض الكليات األخرى الى جانب‬ ‫مدير اذاعة باتنة الجهوية ورئيسة تحرير‬

‫جريدة األوراس نيوز وهما المؤسستين‬

‫اللتين اختارتهما الجمعية كعينة لتجربتها‬ ‫مع اإلعالم الجواري ‪ .‬‬

‫الطلبة يثمنون المبادرة ويطالبون بالمزيد منها لحاجتهم اليها‬ ‫عرفت أشغال اليوم اإلعالمي ضورا مكثفا لطلبة قسم اإلعالم واإلتصال خاصة أن المناسبة ومحور المناقشة وخصوصية‬ ‫المتدخلين كانت اكبر حافز لحضورهم من أجل اإلستفادة منهم واثراء معارفهم في مال تخصصهم وابدى الطلبة سعادتهم‬ ‫بمثل هذه المبادرات كما كان نقاش ثري مع المتدخلين بطرح مجموعة من األسئلة وافستفسارات التي تخص قطاع اإلعالم‬ ‫واكد عددي الطلبة حاجتهم لمثل هذه اليام افعالمية والحوا على ضرورة اعادتها مستقال واستضافة ابرز اإلعالميين الجزائرين‬ ‫في من أجل اإلحتماه بهم واإلستفادمع من تجربتهم ‪ .‬‬ ‫‪BATNA‬‬ ‫‪INFO‬‬

‫‪8‬‬ ‫العدد ‪2017 - 101‬‬

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‫حفل انطالق تشغيل البئر االرتوازي بمشتى أمكايذو سريانة‬

‫باشا نبيل‬

‫المجلس الشعبي البلدي سريانة بتشغيل‬

‫البئر االرتوازية مرافقا بكل من السادة عبد‬ ‫الكريم بريمة عن المجلس الشعبي الوالئي‪،‬‬

‫ممثلي محافظة الغابات‪ ،‬المهندس بن‬ ‫مشيش كمال وعبد العزيز حمشي ممثل‬

‫الحضيرة الوطنية بلزمة ليستفيد منه‬ ‫جميع سكان المشتى‪.‬‬

‫بعد ذلك قامت جمعية أمكايذو بتكريم‬

‫كل من ساهم في دعم مشروع التنمية‬

‫بالمشتى وكل من ساهم في هذا العمل‬ ‫الخيري والذي أدخل الفرحة واألمل في‬ ‫السكينة بأمكايذوا وخاصة كبار المشتى‬ ‫أمثال عمي إبراهيم البالغ من العمر ‪89‬‬

‫سنة الذي كان حلمه أن يرى هذا اإلنجاز‪،‬‬ ‫ومن بين المكرمين كل من السادة ‪ :‬عبد‬

‫الكريم بريمة‪ ،‬محافظ الغابات‪ ،‬رئيس‬

‫البلدية‪ ،‬عمامرة السعيد محمد الهادي‬ ‫مدير مجلة باتنة أنفو‪ ،‬جبايلي داودي مدير‬

‫شهد يوم السبت الموافق لـ ‪ 14‬أكتوبر‬

‫عام ‪ ergr-aures‬متقاعد‪ ،‬المهندس بن‬

‫السكان انطالق تشغيل البئر االرتوازية‬

‫حمزة جاب الله‪ ،‬بونافع‪ ،‬المقاول عثمان‬

‫‪ 2017‬بفضل الله وعونه ثم تكاتف جهود‬

‫(المنقب) الكائنة بمشتى أمكايذو إذ يندرج‬ ‫هذا المشروع الذي تشرف عليه محافظة‬ ‫الغابات ضمن برنامج مشروع التنمية‬

‫الريفية الجوارية المندمجة ‪P.P.D.R.I‬‬

‫المسجل في سنة ‪ 2014‬في حين قامت‬ ‫الجمعية بمساهمة السكان ببناء حوض‬ ‫مائي بحجم ‪ 220‬م‪ ،3‬ليقوم السيد رئيس‬

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‫مشيش كمال‪ ،‬المقاول بن دراجي علي‪،‬‬ ‫علي وأيضا كل من رشيد بوضياف و ساحلي‬ ‫نورالدين ‪.....‬‬

‫ويبقى أهالي المشتى على أمل إعادة شبكة‬

‫األسالك الكهربائية الرابطة ببيوتهم‪ ،‬هذه‬ ‫األخيرة خربت وأتلفت بعض أعمدتها خالل‬

‫العشرية السوداء‪ .‬‬

‫( التنمية مهمة الجميع )‪..‬‬ ‫‪11‬‬ ‫العدد ‪2017 - 101‬‬

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‫إحياء لليوم الوطني للشجرة المصادف لـ ‪ 25‬أكتوبر ‪2017‬‬

‫والي والية باتنة يشرف على يوم تحسيسي بالمناسبة‬ ‫أشرف اليوم األربعاء والي والية باتنة السيد "عبد الخالق صيودة" على فعاليات إحياء اليوم الوطني للشجرة و ذلك‬ ‫بمشاركة محافظة الغابات‪ ،‬مديرية البيئة‪ ،‬جامعة باتنة ‪ 1‬و جمعية "بصمات الشباب الثقافية" التي تعنى بالشؤون البيئية‬ ‫بباتنة و تهدف إلى نشر ثقافة نظافة المحيط وحماية البيئة‪.‬‬ ‫هذا و توجه السيد والي الوالية إلى كلية الحقوق والعلوم السياسية بجامعة الحاج لخضر باتنة ‪ ،01‬أين أشرف على افتتاح‬ ‫اليوم التحسيسي الذي نظمته جمعية "بصمات الشباب الثقافية" الذي يهدف باألساس إلى ترسيخ ثقافة حماية البيئة إلى‬ ‫جانب توعية المواطن بأهمية الحفاظ على محيطه‪ ،‬هذا و اطلع السيد الوالي و الوفد المرافق له على معرض لرسومات‬ ‫أنجزها مجموعة من األطفال عبروا فيها عن وعيهم بحماية البيئة و جمال محيط و هو النشاط الذي قامت به الجمعية‬ ‫المذكورة لتنمية الحس المدني لدى األطفال الذين يعتبرون مستقبل البالد على حد تصريح رئيس الجمعية و في ذات‬ ‫السياق بالجامعة تم تنظيم معرض للنباتات من قبل مؤسسة أوراس للتنمية الريفية أين أكد السيد الوالي على ضرورة‬ ‫تكثيف المشاتل ونقاط بيع النباتات على مستوى مناطق الوالية وفي هذا اإلطار كشف مدير مؤسسة أوراس للهندسة‬ ‫الريفية (‪ )ERJR‬على أنه سيتم ‪S‬قريبا‪ -‬فتح نقطة لبيع النباتات بحديقة الحروف بمدينة باتنة‪.‬‬ ‫من جهة أخرى عاين السيد الوالي غابة الترفيه "حمادة" بعين التوتة أين شدد على ضرورة ترسيخ ثقافة غرس األشجار لدى‬ ‫المواطنين من خالل تفعيل أطر التعاون بين الجمعيات والمؤسسات في هذا المجال‪ ،‬وتجدر اإلشارة إلى أن الغابة تخضع‬ ‫ألشغال تهيئة مستمرة الستحداث عدد من الهياكل و التجهيزات الترفيهية بداخلها بعدما تم تزويدها باإلنارة العمومية‪،‬‬ ‫مسار رياضي (‪ ،)piste d'athlétisme‬مسرح هواء طلق‪ ،‬كافيتيريا و حظيرة سيارات‪ ،‬كما أن األشغال مستمرة من قبل‬ ‫مصالح البلدية لتجهيز هذا المتنزه من خالل فتح حديقة حيوانات و حديقة مائية‪ ،‬حيث أصبحت غابة حمادة المتنفس‬ ‫األول لسكان عين التوتة و الرئة التي تنعش المنطقة و حتى الواليات الجنوبية‪ .‬‬

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‫‪10‬‬ ‫العدد ‪2017 - 101‬‬

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‫وبوجة وجعفر وجوزة ومعاش وحطوش‬

‫ومراكز كثيرة على غرار القباث وجرجونيث‬ ‫وثقليعث وثيقاللين وثيفران وبوعامر كما‬ ‫كانت بالمنطقة مراكز عسكرية للمجاهدين‬ ‫بكل القرى والمداشر ساهمت في تأجيج‬

‫نار الثورة والتضييق على قوات العدو التي‬

‫لم تجدا منفذا للولوج لقلب منطقة األرباع‬

‫ومثلها من خنشلة للقضاء على المقاومة‬

‫ومنها من تعرض لعمليات الحرق كانتقام‬

‫والتاسع من شهر جوان فكانت المعركة‬

‫كانت تقوم بخدمة الجرحى والمصابين من‬

‫في مهدها وحدد وقت الصدام يومي الثامن‬

‫غير متكافئة بسبب الفارق في اإلمكانيات‬ ‫والمعدات الحربية ما جعل الثوار يتراجعون‬

‫وينسحبون بعد النداء الذي وجهه الزعيم‬ ‫محمد بن عبد الرحمان خوفا من هالكهم‬ ‫ولم يفوت اإلحتالل الفرصة دون ان ينتقم من‬

‫الثائرين باحراق قراهم وسلب ممتلكاتهم‬ ‫وتهجير ‪ 58‬عائلة الى المناطق النائية والى‬

‫جزيرة كورسيكا وتنفيذ حكم اإلعدام في‬ ‫قادة اإلنتفاضة والسجن المؤبد مع األشغال‬

‫الشاقة ضد الكثير من المتطوعين وفرض‬ ‫غرامات وضرائب على العائالت الثائرة‬ ‫واسترجاع اكثر من ‪ 1500‬بندقية واإلستيالء‬ ‫على حوالي ‪ 3‬آالف هكتار من األراضي‬ ‫الفالحية ‪.‬‬

‫من العدو والمستشفيات السرية التي‬ ‫جنود جيش التحرير الوطني والمجاهدين‬

‫وعلى غرار كل المناطق باألوراس لم يغفل‬

‫المجاهدون في انشاء " الكازمات " والمخابئ‬ ‫بأماكن يستحيل كشفها من قبل طائرات‬ ‫العدو أو عيونه المنتشرة وخالل سنوات‬

‫الثورة المباركة قام المجاهدون بالعديد من‬

‫العمليات المسلحة ونصب الكمائن كانت‬ ‫ابرزها كمين لمراس سنة ‪ 1960‬وبويعقاقن‬ ‫وثيبحرين ومن أشهر المعارك معارك‬

‫الزقاق واوالد مهدي سنة ‪ 1956‬و معركة‬ ‫لحواض سنة ‪ 1957‬وتوفيقث وتيبحرين‬ ‫وخنقة سيدي عيسى وبويعقاقن وفوذ‬ ‫اقيالل والمالو وثيزي نتيرمست وبويذمامن‬

‫وجبل تاغيت وغيرها والتي فقدت فيها‬

‫المنطقة مئات من الشهداء األبطال ومن‬

‫واستمرت مقاومة السكان لإلحتالل لغاية‬

‫النساء واألطفال الذين ضحوا بحياتهم ألجل‬

‫للجزائر الحرة المستقلة فكان قرى األرباع‬

‫الرهيب إال ان ندعو بالرحمة لكل شهداء‬

‫اإلستقالل بعدما قدمت شهداءها قربانا‬

‫حصنا منيعا للمجاهدين ومكانا آمنا لهم‬ ‫امام قوات اإلستدمار من خالل موقعها‬

‫الجغرافي الفريد المشكل من الغابات‬ ‫والجبال الصخرية عجزت القوات الفرنسية‬

‫عن اختراقها كما تميزت منطقة األرباع بأنه‬ ‫كانت بها مراكز للمجاهدين من بينها مركز‬

‫ثيبحرين الذي يتموقع بين غابات كثيفة‬ ‫وقائدها صالح معاش الذي كان مسؤول‬ ‫مركز تموين المجاهدية بالمنطقة ومركز‬

‫ثيفران غرب‬

‫جبل توفيقث بجانب قرية‬

‫تيبرحين الذي كشفته طائرات اإلستكشاف‬

‫الفرنسية ما دفع بالمجاهدين الى مغادرته‬ ‫سنة ‪ 1955‬ومركز السمايل تحمل ذات‬ ‫اإلسم على ضفاف وادي األرباع الكبير‬

‫تعرض مرات عديدة للقصف لكن دون ان‬

‫ينال من المجاهدين ومركز القباث وتوجد‬ ‫به مطحنة الثورة وقام باإلشراف عليه‬

‫زياني محمد وزياني عمر وعكاش فاطمة‬ ‫ومركز جرجونيث واشرف عليه زياني عمر‬

‫وعائلة عاشوري وعائلة حيواني ومركز‬

‫ثاقليعث باشراف من عائالت محبوبي ونزار‬

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‫استقالل البالد وال يسعنا في هذا المقام‬

‫المنطقة الذي ضحوا بحياتهم من اجل‬ ‫الحرية واإلستقالل والى كل شهداء الجزائر‬ ‫كما ندعوا بطول العمر والصحة للمجاهدين‬ ‫األبطال الذين ال يزالون على قيد الحياة ‪.‬‬

‫وجعلتهم يسارعون لمغادرة قراهم نحو‬

‫البلديات المجاورة بعين التوتة وبوزينة‬ ‫وتازولت التي احتضنتهم جميعا هروبا من‬ ‫جحيم اإلرهاب والموت واإلغتياالت تاركين‬

‫ديارهم وأموالهم وممتلكاتهم وأراضيهم‬ ‫التي لم تسلم من الخراب والدمار والنهب‬ ‫والسلب فباتت هياكل خاوية على عروشها‬ ‫وكانت زيارتنا األخيرة ألجل انجاز هذا "‬

‫الروبورتاج " كافيا لنكتشف أن الحياة‬ ‫عادت من جديد لتنبض بالمنطقة بفضل‬

‫الجهود الكبيرة للدولة الجزائرية وللجيش‬

‫الوطني الشعبي فقد بذلت السلطات‬

‫المحلية مجهودات كبيرة جدا ألجل اعادة‬ ‫السكان الى المنطقة فقد اخترقنا غابات‬

‫الزقاق المدهشة العذراء دون خوف والتي‬ ‫كانت خالل سنوات الدمار منطقة محرمة‬

‫يستحيل الوصول اليها غير أنها اصبحت‬ ‫اليوم آمنة وكذلك كل القرى التي توقفنا بها‬

‫حيث لم نشعر باي شيئ من الخوف فكانت‬ ‫األمور طبيعية جدا ‪ ،‬بعدما نجح الجيش‬

‫الوطني الشعبي في مسح كل مخلفات‬

‫الماساة من ذلك اعادة فتح الطريق الرابط‬ ‫بين تازولت والرباع الذي سلكناه في طريق‬

‫الذهاب الذي كان آمنا وسمح لنا باكتشاف‬ ‫الطبيعة العذراء من اهمها غابة الزقاق التي‬

‫تشتهر بأشجار األرز األطلسي وانواع أخرى‬ ‫من األشجار وتنتشر عبر ربوع بلدية الرباع‬

‫األرباع من جبروت اإلستدمار ‪ ....‬الى‬ ‫أهوال الماساة الوطنية‬

‫وحدات للجيش الوطني الشعبي ومراكز‬

‫لم تسلم هذه المنطقة التي قهرت‬

‫البلدية الى بعض القرى والمداشر لإلطالع‬

‫عرفتها البالد مطلع التسعينيات حيث‬

‫التي تحولت اليوم الى اطالل رغم انها كان‬

‫اإلستدمار من آثار الماساة الوطنية التي‬ ‫دفعت الثمن غاليا وكانت في قلب العاصفة‬

‫خاصة أن موقعها اإلستراتيجي اسال لعاب‬ ‫الجماعات المسلحة فعششت بجبال‬

‫المنطقة وغاباتها لسنوات طويلة وجعلتها‬ ‫ممرا لهم ومنطقة عبور وكان رئس البلدية‬ ‫في تلك الفترة ابرز شهداء الماساة بعدما‬

‫غدرت به الجماعات المسحلة على حين‬ ‫غفلة وهو في طريقه الى مقر البلدية للقيام‬ ‫بمهامه وهي الحادثة التي القت بظاللها‬ ‫على السكان وجعلت الخوف يسكن قلوبهم‬

‫مراقبة وحراسة حيث تنقلنا على متن سيارة‬

‫عليها كما وصلنا لغاية قرية الرباع القديمة‬ ‫آهلة بالسكان لغاية بداية التسعينات غير ان‬

‫هروب اصحابها نتيجة الظروف األمنية حولها‬ ‫اليوم الى أطالل ومجرد آثار ‪.‬‬

‫الحياة ‪ .....‬عادت اليوم تنبض من جديد‬ ‫ونحن نقف خالل هذه الزيارة على واقع‬

‫المنطقة اكتشفنا أن الرباع ال تزال عل‬ ‫عهدها شامخة صامدة مثلما فعلت امام‬ ‫قوات الحلف األطلسي ومثلما انتصرت على‬ ‫‪13‬‬ ‫العدد ‪2017 - 101‬‬

‫‪BATNA‬‬ ‫‪INFO‬‬


‫بلدية االرباع‬ ‫أرض الربيع التي قهرت اإلستدمار ‪..‬‬ ‫و قاومت اإلرهاب ‪ .....‬عادت تنبض بالحياة‬ ‫روبورتاج ‪ :‬حسان بوزيدي‬ ‫األرباع في معناها اللغوي حسب روايات مختلفة جاءت من لفظ ربع الربع وتعني أيضا ارض الربيع يقال اربع القوم اي صاروا في الربيع وارتبع فالن اي اقام‬ ‫في المكان زمن الربيع فاألرباع تعني اإلقامة في وقت الربيع نظرا لخصوبة اراضيها وجودتها ‪ ،‬أهلها يشتهرون بالرعي حيث ينقلون ماشيتهم شتاء الى‬ ‫الجنوب ويعودون الى األرباع عند حلول فصل الربيع وهناك رواية ثانية يرويها شيوخ المنطقة ان رجال اسمه الرباع قدم الى المنطقة رفقة اهله واستقر‬ ‫بها فاطلق اسم المنطقة نسبة لقبيلة هذا الرجل الرباع التي جاءت من مدينة بسكرة كما اختلف المؤرخون حول اصل التسمية بين امازيغية وعربية فرأى‬ ‫بعضهم انهم انها بربرية والبعض اآلخر قال انها هاللية من بني هالل التي انتقلت الى منطقة األغواط بعد المشاكل التي حاصرتها بالزيبان وكانت مستقرة‬ ‫بين سيدي عقبة واوالد جالل وسيدي خالد ‪.‬‬

‫األرباع ‪ .....‬تاريخها الجهادي يتحدث عنها‬

‫ال تزال المنطقة شاهدة على وحشية‬

‫وهي اول مقاومة بذكرها التاريخ والتي‬

‫ال يمكن لنا ونحن نتحدث عن هذه المنطقة‬

‫شاهدة الى اليوم على ما اقترفوه في حق‬

‫واإلقتصادية وسياسة التفرقة التي تعمدها‬

‫فترة اإلحتالل الفرنسي فقد كانت حصنا‬

‫بقيت وفية بعدما جعلها المجاهدون مكانا‬

‫ان نقفز على تاريخها الجهادي العظيم خالل‬

‫منيعا للمجاهدين واألبطال لجغرافيتها‬

‫المعقدة وتضحيات سكانها حتى انها اعتبرت‬

‫المنطقة المحرمة على الجيش الفرنسي‬ ‫الذي عجز عن اقامة ثكنة عسكرية واحدة‬ ‫او الدخول اليها برا ما اضطرها الى اختراقها‬

‫جوا ‪.‬‬

‫‪BATNA‬‬ ‫‪INFO‬‬

‫‪12‬‬ ‫العدد ‪2017 - 101‬‬

‫القصف وبشاعة اإلستدمار كما بقيت اثارها‬ ‫السكان والممتلكات والحيوانات غير انها‬ ‫لإلحتماء بها ومنطقة آمنة عن عيون العدو ‪.‬‬

‫جاءت بعد تراكمات في الجوانب اإلجتماعية‬ ‫اإلحتالل لتشتيت القبائل واذكاء نار الفتنة‬

‫بينهم والهائهم بالصراعات وشاركت معظم‬

‫القبائل في هذه المقاومة بتزكية من شيخ‬ ‫الزاوية الرحمانية الهاشمي دردور وزعيمهما‬

‫تقول الروايات التاريخية ويروي شهود عيان‬

‫محمد بن عبد الرحمان الذين اعلنوا الجهاد‬

‫جدا خالل فترة اإلحتالل الغاشم فكان اول‬

‫اإلحتالل الذين جهزوا جيشا من ستة فيالق‬

‫على ما قدمة ابناء منطقة الرباع عظيم‬ ‫صدام بينهما خالل القرا التاسع عشر‬

‫ضد اإلحتالل وبلغت المعلومات كلها قادة‬ ‫قادما من باتنة وثالثة فيالق من بسكرة‬

‫‪www.batnainfo.com‬‬


‫الوضع آمن وفتح‬ ‫المسالك ساعد‬ ‫تقريب‬ ‫على‬ ‫المسافات ويشجع‬ ‫الترويج‬ ‫على‬ ‫السياحي‬

‫في غياب الماء ‪ ...‬البلدية توفر صهاريج‬ ‫للسكان يوميا‬

‫واضاف في السياق‬

‫وكشف رئيس المجلس الشعبي البلدي‬

‫األرباع أن فتح طريق‬

‫الريفي استفادت منه البلدية بحصة تقدر بـ‬

‫ذاته رئيس بلدية‬

‫المؤدية الى بلديتي‬ ‫عين التوتة ومعافة‬

‫رئيس المجلس الشعبي البلدي السيد‬ ‫عبد الحميد بادة يكشف ‪:‬‬

‫من شانه ان يفتح‬

‫افاقا أخرى امام المواطنين والسكان خاصة‬ ‫ان الطريق الرئيسي المؤدي الى بلدية‬ ‫وادي الطاقة في حالة جيدة ويستعمله‬

‫أغلب السكان في حين نشتغل حاليا على‬

‫الجيش الوطني الشعبي اعاد األمن‬ ‫للمنطقة‬

‫انجاز الطريق الذي يربط البلدية نحو‬

‫انبثقت عن التقسيم اإلداري سنة ‪1984‬‬

‫وهو يقطع السلسلة الجبلية ووسط‬

‫وقدمت تضحيات كبيرة كما عرفت المحنة‬

‫على الترويج للسياحة الجبلية خاصة انها‬

‫عانت كثيرا خالل فترة اإلحتالل الفرنسي‬ ‫خالل فترة الماساة الوطنية واهلها عانوا‬

‫الكثير خاصة من الناحية األمنية لمدة ‪25‬‬ ‫سنة وجلهم استقروا ببلدية بوزينة هذا ما‬ ‫جعلها تتخلف كثيرا من الجانب التنموي‬

‫لكن في اآلنة األخيرة استتب بها األمن وعاد‬

‫الحياة لتبنض من جديد بفضل جهود الدولة‬ ‫الجزائرية والجيس الوطني اشعبي وكل‬ ‫اسالك االمن ‪.‬‬

‫بلدية تازولت على مسافة حوالي ‪ 25‬كم‬ ‫الغابات وهو الطريق الذي يمكن ان يساعد‬

‫تمتاز بخاصيات متعددة منها اشجار األرز‬ ‫األطلسي وأذكر الجميع يقول رئيس البلدية‬ ‫" انه قبل سنوات كنت اتنقل الى بلدية‬

‫الرباع وال اصادف مواطنا واحد في الطريق‬

‫واليوم الحمد لله بعد فتح مسلك تازولت‬

‫اصبحت العائالت تتنقل باعداد كبيرة من‬ ‫أجل السياحة واكتشاف اسرار الطبيعة‬

‫بقلب البلدية التي أصبحت قريبة من مقر‬

‫عاصمة الوالية " ويضيف " غالبا ما اغادر مقر‬

‫البلدية بعد منتصف الليل وال شيئ يعكر‬

‫الماء عائقنا الوحيد ونلح في ايجاد‬ ‫الحلول ألنه هو الحياة‬

‫صفو الحياة فاألمن متوفر بفضل عيون‬

‫كشف ذات المتحدث من جانب آخر أن‬

‫في أطراف البلدية والساهرة على األمن‬

‫آخر احصاء سنة ‪ 2008‬كان عدد السكان‬

‫صفر بمعنى ان سكان البلدية المتواجدون‬

‫بمختلف البلديات المجاورة لم يعودوا حينها‬ ‫الى منازلهم وأراضيهم غير أن األمور تغيرت‬

‫اليوم بعدما بلغ ألف نسمة وقد عاد العديد‬ ‫منهم الى ارضه حيث استثمر بعضهم‬

‫فاألمور مشجعة خاصة بعدما وفرت‬

‫البلدية الكهرباء وفتحت المسالك واصلحت‬ ‫الطريق الرئيسي في انتظار الغاز الطبيعي‬

‫غير أن أكبر مشكلة تواجه البلدية اآلن‬ ‫حسب ذات المتحدث هي الماء فقد جفت‬

‫اغلب الينابيع المائية وباتت الفالحة مهددة‬

‫بالموت والجفاف داعيا الى الصبر والعمل‬

‫إليجاد حل لها المشكلة ‪.‬‬

‫‪www.fasac.org‬‬

‫يدرسون ببلدية بوزينة وننظر عودة المزيد‬

‫وحدات الجيش الوطني الشعبي المنتشرة‬

‫بالمنطقة ‪.‬‬

‫من العائالت حتى نعيد فتح المؤسسات‬

‫التربوية ‪.‬‬

‫من جهة اخرى انه هناك برنامج يخص البناء‬

‫‪ 240‬وحدة سكنية انجزت بصفة تقريبا كاملة‬

‫بنسبة ‪ 99‬بالمئة وفي سؤال طرحناه له حول‬

‫مشكلة الماء التي تحدث عنها الفالحون اكد‬

‫محدثنا جفاف جل الينابيع المائية حيث‬ ‫تسهر مصالح البلدية في الوقت الحالي على‬ ‫توزيع الماء الشروب بواسطة الصهاريج‬

‫حيث استفادت البلدية من صهريجين‬ ‫مضيفا أن السلطات سهلت كل االجراءات‬

‫اإلدارية من أجل الحصول على اإلمتيازات‬

‫داعيا المواطنين الى اتباع الطرق القانونية‬

‫للحصول على رخص اإلستفادة منها ‪.‬‬

‫الدولة تشترط عودة السكان لتنفيذ‬ ‫البرامج المسطرة ‪ ..‬والمواطن يشترطها‬ ‫مقابل العودة‬ ‫كما أضاف أنه " في السنوات وقعت لنا‬

‫اشكالية مع السلطات المحلية الذين‬ ‫يطالبوننا بضرورة وجود المواطن في عين‬

‫المكان من أجل منح المشاريع وهو أمر‬ ‫صعب في حين أن السكان يطالبون بتوفير‬

‫وتجسيد المشاريع للعودة وهي معادلة‬

‫صعبة لكنها ممكنة جدا بدليل تواجد حوالي‬ ‫‪ 50‬عائلة بتراب البلدية تعايش في ظروف‬

‫عادية جدا وتمارس اشغالها الفالحية في‬

‫أفضل الظروف ‪.‬‬

‫الفالحون بحاجة للتشجيع واعانات‬ ‫الدولة لتجسيد مشاريعهم‬

‫اعد السكان بتوفير طلباتهم في حال‬ ‫العودة‬

‫وبخصوص مستقبل الفالحة ببلدية األرباع‬

‫وفي ختام حواره وجه السيد بادة نداء الى‬

‫أراضيها تصلح لزراعة كل الفواكه فالمناخ‬

‫مع مصالح البلدية لسماع انشغاالتهم‬

‫اكد السيد بادة عبد الحميد ان خصوبة‬ ‫مالئم جدا لها واعترف الرئيس ان أغلب‬

‫الفالحين فقراء بحاجة الى اعانات من الدولة‬ ‫من اجل تجسيد مشاريعهم الفالحية أمام‬

‫بشان قطاع التربية فاألمور متوقفة ألن‬

‫المدارس الثالثة مغلقة بعدما احرقت‬ ‫خالل الماساة الوطنية وكل ابناء المنطقة‬

‫مواطني البلدية من اجل العودة والتواصل‬

‫ومطالبهم من أجل ايجاد الحلول لها او‬

‫ايصالها ألعلى السلطات مؤكدا بانه وال يجب‬ ‫عليه ان يبقى المواطن بعيدا عن البلدية‬ ‫وعن ارضه وينتظر من الدولة ان توفر له‬ ‫كل شيئ فعليه ان يكون حاضرا ويقدم الئحة‬ ‫مطالبه ‪ .‬‬

‫‪15‬‬ ‫العدد ‪2017 - 101‬‬

‫‪BATNA‬‬ ‫‪INFO‬‬


‫االرهاب حيث عادت الحياة تنبض من جديد‬

‫عبر مفاصلها فالبلدية التي كان يستحيل‬ ‫الوصول اليها أو اختراقها خوفا من حاجز‬ ‫مزيف او كمين غادر عاد اليها بعض ابنائها‬ ‫من أجل خدمة اراضيهم التي هجروها‬

‫لربع قرن من الزمن مثلما كشف لنا رئيس‬

‫البلدية الذي أكد أن خمسون عائلة تتواجد‬ ‫اآلن عبر قرى ومداشر البلدية والتي عادت‬ ‫مجددا لممارسة مهنتها األصلية وهي‬

‫الفالحة وخدمة اراضيها التي تركتها عنوة‬ ‫ومجبرة بسبب األزمة االمنية وهو مؤشر‬ ‫ايجابي على تحسن الظروف األمنية خاصة‬ ‫بعدما استفاد الكثير منهم من رخص البناء‬

‫الريفي من أجل تشجيعهم على العودة‬ ‫واإلستقرار‬

‫بأراضيهم‬

‫بعدما‬

‫تعرضت‬

‫سكناتهم القديمة بالقرية للتخريب فاضحت‬ ‫أطالال ولم يعد لهم مكانا يأويهم ما جعل‬

‫السلطات المحلية تخصص اعانات للبناء‬

‫الريفي تشجيعا لهم على العودة ‪.‬‬

‫الماء مفقود ‪ .............‬مفقود‬ ‫ونحن نقف خالل هذه الزيارة على واقع‬

‫المنطقة بعد اكثر من عشريتين من‬ ‫المعاناة اكتشفنا ان اكبر مشكلة تقف‬ ‫عائقا امامها اليوم إلستعادة بريقها على كل‬

‫المستويات هو النقص الكبير للماء فلم‬ ‫تعد كسابق عهدها بعدما جفت ينابيعها‬

‫وقد صرح لنا بعض الفالحين الذين عادوا‬

‫لخدمة اراضيهم ان الماء اضحى مفقود‬ ‫وهو ما يهدد مستقبل الفالحة بالمنطقة‬

‫حيث لم تبق اال بعض الينابيع القليلة فيما‬ ‫جف معظمها وعن االسباب التي ادت الى‬

‫تناقص في هذا المادة الحيوية قال بعضهم‬ ‫أن التغيرات المناخية في السنوات األخيرة‬

‫هي من أكبر األسباب بعدما ضرب الجفاف‬

‫المنطقة من خالل تناقص األمطار والثلوج‬ ‫فقد كان الى وقت جبل المحمل الذي‬

‫يرتفع بـ ‪ 2310‬متر هو مصدر للماء بفضل‬

‫الثلوج التي تكسوه طيلة فصلي الشتاء‬ ‫والربيع مؤكدين انهم اوصلوا انشغاالتهم‬

‫لسلطات البلدية من أجل السماح لهم بحفر‬ ‫اآلبار التي تبقى برأيهم الحل الوحيد إلنقاذ‬

‫آالف الهكتارات من الموت البطيئ غير ان‬ ‫ذلك مرهون بموافقة السلطات المختصة‬

‫واإلجراءات اإلدارية المعقدة فيما اقترح‬

‫آخرون وحفاظا على ما تبقى من الماء ان تتم‬

‫عملية سقي األراضي واألشجار المثمرة عبر‬

‫الرش بالتقطير ‪ ..‬لتفاد التبذير واستهالك‬ ‫‪BATNA‬‬ ‫‪INFO‬‬

‫‪14‬‬ ‫العدد ‪2017 - 101‬‬

‫كميات كبيرة منه وحفاظا على ما تبق من‬

‫هذا الكنز اآلئل للزوال ‪.‬‬

‫وكان اصحاب األراضي يعولون على استغالل‬ ‫مياه سد كد لمدور أو سد بوزينة غير ان‬

‫ذلك لم يتم لحد الساعة فاألول يتطلب‬ ‫امكانيات كبيرة جدا واغلفة مالية ضخمة‬

‫جديدة لتوصيل القنوات عبر بلديتي وادي‬

‫الطاقة او تازولت وهو مسبعد في الوقت‬

‫الحالي بالنظر لسياسة التقشف التي‬

‫اعتمدتها السلطات العليا بعد هبوط اسعار‬ ‫النفط فيما ال يزال مشروع سد بوزينة يعاني‬ ‫من تأخر كبير في عملية انجازه ويحتاج بدوره‬

‫ألموال كبيرة جدا إليصال القنوات بسبب‬ ‫جغرافية المنطقة المعقدة ولم تقتصر‬

‫المعاناة فقط على عملية السقي بل حتى‬ ‫العائالت القليلة العائدة الى اراضيها تشرب‬ ‫من ماء الصهاريج التي تسهر البلدية على‬ ‫توفيرها يوميا مثلما كشف عن ذلك رئيس‬

‫المجلس الشعبي البلدي وحسب ما قاله‬ ‫بعض الفالحين فإن فقدان الماء قد يرهن‬

‫ويهدد عودة بقية السكان الى اإلستقرار‬

‫بأراضيهم ‪.‬‬

‫جدا في فصل الشتاء وانخفاضا كبيرا في‬

‫درجات الحرارة لكن يبقى مطلبا ثانويا ياتي‬ ‫في المرتبة الثانية بعد معضلة الماء الذي‬

‫يبقى مطلبا اساسيا ألهميته وضرورته‬ ‫لإلنسان والحيون والنبات ‪.‬‬

‫غابة الزقاق ‪ ...‬الطبيعة الخالبة العذراء‬ ‫اخترقناها عبر المسلك الذي يربط بلدية‬ ‫األرباع بجارتها بلدية تازولت على مسافة ‪25‬‬ ‫كم حيث اكتشفنا هذه الغابة الرائعة التي‬ ‫تتربع على مساحة ‪ 15‬ألف هكتار حسب‬

‫المعلومات التي قدمت لنا تزينها اشجار‬ ‫األرز األطلسي والصنوبر الحلبي والعرعار‬

‫وانواع مختلفة وبالتأكيد فإن الكثير من‬

‫الباتنيين ال يعرفون عنها شيئا بعدما بقيت‬ ‫في طي الكتمان بعيدة عن األعين وعن اقالم‬

‫وكاميرات وسائل اإلعالم ‪.‬‬

‫غابة تتوفر على كل المقاييس لتتحول الى‬ ‫منتجع سياحي بامتياز خاصة بعد عودة‬

‫األمن الى المنطقة وقد كشف لنا رئيس‬

‫البلدية ان عائالت كثيرة تاتي من باتنة‬ ‫والبلديات المجاورة الى هذه الغابة من‬

‫أجل السياحة خاصة بعد فتح الطريق الذي‬

‫الغاز ليس أولوية لكن التفكير فيه اآلن‬ ‫اضحى ضرورة‬

‫يربط بين بلديتي تازولت واألرباع من طرف‬

‫وبخالف فتح المسالك وايصال الكهرباء فإن‬

‫في السنوات الماضية حيث تم تهيئته بصورة‬

‫البلدية من اي مشروع بسبب الماساة‬

‫زيادة على الطريق الذي يربط المنطقة‬

‫مادة الغاز الطبيعي منعدمة ولم تستفد‬

‫الوطنية التي مرت بها ومغادرة السكان‬ ‫لها مطلع التسعينيات ما جعل امر الربط‬ ‫وتوصيل قنوات الربط غير مطروحة طيلة‬

‫ربع قرن من الزمن في غياب السكان غير‬ ‫ان األمور تغيرت اآلن بعد العودة التدريجية‬

‫للعائالت ألراضيها حيث اصبح مفروضا عى‬ ‫سلطات البلدية أن تدافع عن حق البلدية‬ ‫في اإلستفادة من هذه المادة الحيوية خاصة‬

‫أن المنطقة تعرف ظروف طبيعية قاسية‬

‫الجيش الوطني الشعبي والذي كان مغلقا‬ ‫مؤقتة للسماح للمركبات أنواعها باستعماله‬

‫ببلدية وادي الطاقة ونحن نطوف بين ارجاء‬ ‫الغابة الرائعة استمتعنا بالمناظر الجميلة‬ ‫والديكور الرائع الذي تشكله اشجار األرز‬

‫األطلسي التي يبس بعضها ليس بسبب‬

‫الجفاف بدليل ان انواع األشجار األخرى ال‬ ‫تزال صامدة لكن بسب بعض األمراض التي‬

‫اصابتها خالل السنوات الماضية قضت عليها‬ ‫نهائيا وجعلتها اطالال من خشب ‪.‬‬

‫ونحن نكتب عن هذه الغابة الرائعة فإننا نود‬

‫توجيه رسائل للمصالح المسؤولة بضرورة‬

‫اإللتفات اليها واعادة اإلعتبار لها من خالل‬

‫الحفاظ على النباتات والحيوانات كمديرية‬ ‫الغابات‬

‫ومديريتي‬

‫الثقافة‬

‫والسياحة‬

‫إلستغاللها مستقبال وتحويلها الى حظيرة‬

‫ثانية على غرار حظيرة بلزمة والتفكير في‬

‫كيفية الترويج السياحي لها ألن ذلك سيخدم‬ ‫منطقة األرباع ويعيد لها اإلعتبار والروح بعد‬

‫سنوات من النسيان واألهوال ‪.‬‬

‫‪www.batnainfo.com‬‬


‫شريف –قدوار الشريف –مطاطحة محمد‬

‫ككوليب مبروك – بلوام محمد ‪ -‬تباتي محمد‬

‫ثمارا حقيقية للرياضة المدرسية المنتهجة‬

‫العزيز –دردوري عبد السالم –بوطبة محمد‪-‬‬

‫لوشن – زكور‪ -‬ميهادة – بوعرعارة علي دون‬

‫وكل الفضل يعود للتضحيات التي قام بها كل‬

‫كمال –مطاطحة عبد المجيد‪-‬دردوري عبد‬

‫رحاتي النايلي –كروي عبد الكريم –بوزوال‬ ‫رشيد –بو زوال الشريف –بوعرعارة علي –يزة‬ ‫ابراهيم –خنيسة عمار –بلحداد الصغير –‬

‫ناصري عمار‬

‫الالعبون الذين تقمصوا ألوان الفريق في‬

‫جمال ‪ -‬وكذا بالعبين من مدينة عين التوتة‬

‫ان ننسى صحراوي بلعيد و خنيسة عمار‬ ‫– امطاطحة محمد كمال ‪ -‬بوزوال رشيد –‬ ‫بوزوال الشريف‪.‬‬

‫انطلقت البطولة التي أشرفت عليها الرابطة‬

‫القسنطينية لكرة القدم(‪ )L.c.f‬بقسمين‬

‫السبعينات ‪ :‬بلحيواني خليفة – بورفيس أحمد‬

‫ما قبل الشرفي و الشرفي ‪ .‬ملعب المبيز‬

‫– مقران ناصر – لحمر الهاشمي – دردوري‬

‫يضم فرق من شرق البالد الحروش‪ -‬وادي‬

‫‪ -‬عبدو ابراهيم – مالخسو علي – مقران أحمد‬

‫الصافي – دردوري التارزي – معرف عبد المالك‬ ‫– بوتغماس لخضر – منزر الصادق – اسماعيل‬

‫الشريف – الحاج عياش –غازي ميلود –‬ ‫بوضياف مسعود – بوعكاز يوخي – بوهالي‬

‫صالح – امطاطحة عزالدين – رداس لخضر –‬ ‫بوتغماس صالح– حمودة محمود – كعباش‬

‫رشيد –بن علجية منصور – القاوبي لحسن –‬ ‫بوطبة السبتي – اسماعيل عزيز – زوزو جمال‬

‫الدين – قباب الربيع – بلحيواني عبد القادر –‬ ‫إلخ‪..........‬‬

‫المدربون الذين اشرفوا على العارضة‬

‫كان ضمن القسم ما قبل الشرفي الذي كان‬ ‫العثمانية – سكيكدة‪ -‬القل‪ -‬حامة بوزيان‪-‬‬

‫قسنطينة – شلغوم العيد – راس الوادي‬ ‫– بسكرة – مروانة –عين عبيد و بعد عدة‬ ‫مواسم ضمن هذا القسم استطاع ملعب‬

‫المبيز تحقيق الصعود الى القسم الشرفي‪.‬‬

‫فترة الجيل الذهبي للسبعينات ‪:‬‬

‫تلك الفترة كانت المرحلة المزدهرة في تاريخ‬

‫النادي حيث عرفت تطورا كبيرا للفريق ‪ ،‬فرض‬ ‫نفسه في بطولة القسم الشرفي التي كانت‬ ‫تضم كل من مولودية بجاية – أقبو‪ -‬سيدي‬

‫عيش‪ -‬بسكرة – الملعب السطايفي‪ -‬السوكا‬

‫الفنية‪ - :‬بن كينوار حمو – ابراهيم يزة – قدوار‬

‫عنابة – وداد سكيكدة‪ -‬جمعية البرج‪ -‬سمباك‬

‫لحمرالهاشمي – بن يحي أحمد – زكري حسين‬

‫قوة الفريق تمثلت في االنسجام الكلي في‬

‫الشريف – فنتوسي علي –زغيني مسعود –‬

‫سطيف‪ -‬سوجيديا قالمة‪ -‬سكك قسنطينة‬ ‫جميع الخطوط و الروح القتالية لالعبين رغم‬

‫المسيرون القدامى للنادي ‪ :‬بو عبد الله عبود‬

‫النقص الفادح في اإلمكانيات المادية و تحصل‬

‫– كروي عبد الكريم – أمطاطحة محمد كمال‬

‫سنوات متتالية كما كان جل الالعبين من مدينة‬

‫– مقران علي – كوليب مبروك – منزر رشيد‬ ‫– مالخسو علي – بلوام محمد – بالة محمد‬

‫(ممرض ) – عبدو ابراهيم – يحيي عمار‪.‬‬

‫على نتائج رائعة و احتل مراتب مشرقة خالل‬ ‫المبيز و في نهاية السبعينات و بعد انسحاب‬ ‫بعض الركائز للفريق شرع المسيرون في‬

‫تجديد وتدعيم الفريق بالعبين أصحاب خبرة‬

‫الفترة ما بعد االستقالل ‪1962 :‬‬ ‫– ‪ : 1970‬قبل انطالق أول بطولة للجزائر‬

‫على غرار اإلخوة بلوام – زوزو جمال‪ -‬االخوة‬

‫بعد رحيل جل الالعبين الذين تقمصوا ألوان‬

‫بن إبراهيم نور الدين – مالخسو عمر – ملزم‬

‫المستقلة وجد النادي نفسه في ورطة كبيرة‬ ‫الفريق في الفترة الممتدة من ‪ 1958‬إلى‬ ‫‪ ، 1962‬الشيء الذي دفع بمسيري تلك الفترة‬

‫لتاطير جيل الشباب الذي حمل المشعل‬ ‫بلحيواني – اإلخوة بن بيشة‪ -‬بن يحى بلقاسم‪-‬‬

‫عمار‪ -‬معرف لزهر‪ -‬بوسوردي كمال‪ -‬فراحتية‬

‫نبيل‪ -‬دادي حسان – سرسة مدني‪ -‬رداس‬

‫االستنجاد بالعبين شبان تنقصهم الخبرة إال‬

‫لخضر – مشيشر منصور – مهنة ابراهيم –‬

‫العزيز – دردوري عبد السالم ‪-‬فنتوسي علي –‬

‫عبد القادر – جدية توفيق إلخ ‪....‬‬

‫أنهم رفعوا التحدي من بينهم ‪ :‬دردوري عبد‬

‫دادي الشريف – حليس عمر –بوطبة محمد‬

‫ـ حليس عمر – بوطبة محمد – يزة إبراهيم‬ ‫– قدوار الشريف –بوتغماس محمد‪ -‬ناصري‬

‫عمار‪-‬مقران علي‪-‬هركوس علي‪-‬غازي عبد‬ ‫القادر ـ رحالي النايلي ‪ -‬صحراوي علي – دادي‬ ‫مسعود مدعمين بالعبين من أصحاب الخبرة‬

‫‪www.fasac.org‬‬

‫اعيش الطيب – بورفيس كمال – بن نصيب‬

‫في المؤسسات التعليمية بالمدينة والفضل‬ ‫من‪ :‬فنتوسي علي – لحمر الهاشمي – بن يحي‬

‫أحمد – مالخسو علي – بن علجية منصور في‬

‫اكتشاف عدة مواهب و أسماء التي دافعت‬ ‫على ألوان هذا الفريق العريق و مازالت نفس‬

‫السياسة االكتشافية متواصلة على مستوى‬ ‫األحياء من طرف الفنيين الشبان ‪.‬‬

‫هذه النبذة التمثل إال القليل من حياة فريق ال‬ ‫يستهان به و الذي كان ومايزال من ابرز نوادي‬

‫كرة القدم بوالية باتنة و نعتذر لكل من لم يذكر‬ ‫اسمه من الذين تقمصوا ألوان " الصول "‪.‬‬ ‫وللعلم أن أول فريق لكرة القدم الذي تأسس‬ ‫" بالمبيز" هو " الترجي الالمبيزي " و الذي‬

‫كان يتقمص اللونين األصفر و األسود أسسه‬ ‫في سنة ‪ 1937‬كاهن المدينة آنذاك و الذي‬

‫لم يعمر طويال بسبب اندالع الحرب العالمية‬

‫الثانية ‪.‬‬

‫في الختام نستطيع القول بان هذا النادي‬

‫العريق الذي ترك بصمات خالدة في الساحة‬

‫الرياضية عامة وكرة القدم خاصة و الذي‬ ‫يعتبر من أقدم فرق والية باتنة يوضع في خانة‬

‫النسيان ولم يذكر اسمه و لو مرة واحدة على‬

‫المستوى المحلي رغم أقدميته و ما قدمه‬ ‫للكرة الباتنية عامة و " الالمبيزية" خاصة‬

‫حيث لم يحرك اي ساكن على اإلطالق كل‬ ‫من تداول على هرم بلدية " المبيز" ( تازولت‬

‫حاليا) من اجل إخراج هذا الفريق من هذا‬ ‫السباة العميق المفروض عليه ولو بالتفاتة‬ ‫بسيطة للبعض من الذين مازالوا على قيد‬

‫الحياة و الذين دافعوا على ألوان هذا الفريق‬ ‫المجيد ‪ ،‬حيث التحق الكثير منهم بجوار ربهم‬ ‫دون ادنى اعتراف ( مقران علي – غازي عبد‬

‫القادر – ناصري عمار – بن علجية منصور –‬ ‫دادي مسعود – فزة عبد العزيز – مقران‬

‫ناصر – لحسينات حسين – هركوس سليمان‬ ‫– ساري علي – بن يحي رشيد – كعباش رشيد‬

‫– بوهالي صالح – شباح ) و من أمجاد ‪– 1958‬‬ ‫‪ 1962‬بقي (كوليب مبروك – مقران محمود‬

‫– بلعيد صحراوي – سليماني عبد اللطيف –‬

‫بلوام محمد ‪ -‬تباني محمد جمال و المؤسس‬ ‫بنايلي الشريف )‪ ،‬دون أن ننسى الجيل الذهبي‬

‫الفترة الممتدة من الثماننات إلى‬ ‫اليوم ‪ :‬اعتبرت هذه الفترة امتدادا وتواصال‬

‫للفريق ما بعد االستقالل ‪.‬‬

‫ولو مرة واحدة نقصا في التعداد أو المواهب‬

‫ماعسانا أن نفعله إال انتظار اليوم‪........‬‬

‫لسابقتها ‪ ،‬حيث أن ملعب المبيز لم يشكو‬ ‫ألنه كان يمتلك خزانا من الالعبين وهذا يمثل‬

‫ورغبة المشرفين على ذلك ‪‬‬

‫‪17‬‬ ‫العدد ‪2017 - 101‬‬

‫‪BATNA‬‬ ‫‪INFO‬‬


‫رغم أن تاريخ تأسيسه يقارب ‪ 60‬سنة إال أن فريق " الصول " يبقى مجهوال‬

‫الفريق العريق " ‪" S . O . Lambèse‬‬ ‫من التهميش ‪ .........‬إلى النسيان‬ ‫مالخسو علي‬

‫" المبيز " إبان ثورة التحرير ‪:‬‬

‫من أجل نفض الغبار ووضع حد لسياسة التهميش و النسيان التي يعاني منها‬ ‫إحدى اعرق أندية كرة القدم بوالية باتنة الذي تم تأسيسه في سنة ‪ 1958‬و‬ ‫باشر نشاطه دون انقطاع ولم يدرج اسمه ضمن النوادي االوراسية القديمة كتب‬ ‫اسمه بأحرف من ذهب وكان صعب المنال و جميع فرق الجهة الشرقية للبالد‬ ‫التي تبارى معها تحسب له ألف حساب في الستينات و السبعينات و التي كانت‬ ‫تابعة للرابطة القسنطينية لكرة القدم ‪l.c.f ligue constantinoise de football‬‬ ‫الن في تلك الفترة ال توجد الرابطات الجهوية لكرة القدم و جعل من ملعبه ميدانا‬ ‫مرعبا و مخيفا لجميع األندية حيث تعود أغلبيتهم إلى الديار خائبة و بدون زاد و‬ ‫النادي الذي نتحدث عنه هو الملعب االولمبي المبيز" ‪STADE OLYMPIQUE‬‬ ‫‪" LAMBESIEN‬‬

‫كانت‬

‫دوافع تأسيس ملعب " المبيز" ‪:‬‬

‫نوع خاص تجلب السواح من جميع أنحاء العالم‬

‫حيث ال توجد مساحات للممارسة و بإلحاح من‬

‫"المبيز" في تلك الفترة مدينة سياحية من‬

‫نظرا لآلثار الرومانية النادرة المختلفة وجمال‬

‫طبيعتها الخالبة و الجبال الكثيفة التي تحيط‬ ‫بها و منابع المياه التي تتدفق من جميع جهات‬

‫المدينة و شساعة طرقاتها و بناياتها المنظمة‬ ‫بمختلف التصاميم وجمال بيئتها زاد فيها رونقا‬

‫بانتشار حدائق و أماكن للراحة و أرصفتها‬ ‫المغروسة من أشجار مختلفة األنواع زادت‬ ‫في جمالها الخالب و كذا الصيد المتوفر بجبالها‬

‫حتى لقبت بجزيرة الجمال ولحد اليوم يوجد بها‬ ‫مقهى الصيادين المزين بلوحات تخلد أماكن‬

‫الصيد بجبال المبيز تعود إلى سنة ‪ 1932‬و‬ ‫سمي بمقهى الهداف عندما كان يستغله نادي‬ ‫ملعب المبيز ‪.‬‬

‫كانت لعبة كرة القدم تمارس في الحقول‬

‫( برج بوعريريج) – بيكا ‪( piquant‬فرنسا) –‬

‫المعمرين و بعض الجزائريين و مطالبتهم‬

‫الدفاع ‪ :‬بوعبد الله عمار ( خنشلة ) – سليماني‬

‫بتهيئة مكان من اجل تنظيم مباريات ما بين‬ ‫األحياء الشيء الذي دفع بحكام المدينة إلى‬

‫تلبية طلبهم بتحويل قطعة أرضية إلى ملعب‬ ‫صغير ال يحتوي على الشروط المطلوبة بعد‬ ‫ذلك أتت فكرة تأسيس فريق لكرة القدم يمثل‬

‫المدينة وأصحاب الفكرة هم‪:‬‬

‫‪BATNA‬‬ ‫‪INFO‬‬

‫‪16‬‬ ‫العدد ‪2017 - 101‬‬

‫(‪ ( )sabin‬السينغال)‬

‫وسط الميدان ‪ :‬بوعبد الله عبد الكريم‬

‫(خنشلة) ‪ -‬مقران محمود (المبيز) – فالي‬ ‫(‪ ( )vallet‬فرنسا) – لحسينات حسين (المبيز)‬

‫الهجوم ‪ :‬تباني محمد جمال ( المبيز) –فزة‬

‫–قونسو بول –قازوني –دانتي –اإلخوة بوعبد‬

‫– ماسكلي –زربيب قي بروسبار‪ -‬جينار رايمون‬

‫الله ‪.‬‬

‫و في سنة ‪ 1958‬تحول الحلم الى حقيقة و‬

‫جزائريين و خليط من األوروبيين من مختلف‬

‫كذا مجندون في صفوف الجيش الفرنسي ‪.‬‬

‫(المبيز )‪ -‬بولما ‪ ( bolmon‬فرنسا) – الصابا‬

‫االشراف الفني من طرف الممرن علي ( عين‬

‫نظمت في تلك الفترة كانت تضم فرق من‬

‫كانوا يشتغلون كحراس للسجن المركزي و‬

‫عبد اللطيف (المبيز ) هركوس سليمان‬

‫‪ -‬مارتي – فزة عبد العزيز –بن نايلي الشريف‬

‫في تلك الفترة كان عدد سكان المدينة ال‬

‫الجنسيات و حتى من إفريقيا السوداء حيث‬

‫صاري علي (المبيز)‬

‫عبد العزيز ( باتنة) – كوليب مبروك – رحموني‬

‫تأسس أول نادي بالمدينة و هو ‪ :‬الملعب‬

‫يتعدى ‪ 4000‬نسمة أغلبية القاطنين بها‬

‫حراس المرمى ‪ :‬بلخيري عزو ( باتنة) – عجول‬

‫االولمبي المبيز ‪ s.o.Lambese -‬وأول بطولة‬

‫قسنطينة – تالغمة – بسكرة – و باتنة وبعض‬

‫الفرق التابعة للقوات الفرنسية و كانت‬ ‫تشكيلة فريق المبيز تضم كل من‪:‬‬

‫( المبيز) – فيجيني ( فرنسا)‪ figini‬وكان‬

‫التوتة)‬

‫الالعبون الذين تقمصوا ألوان الفريق في‬ ‫الستينات ‪:‬كوليب مبروك – بلوام محمد –‬

‫مقران علي –غازي عبد القادر –دادي مسعود‬ ‫–صحراوي بلعيد –صحراوي علي –شباح –‬

‫لوشن –زكور –ميهادة – حليس عمر –دادي‬

‫عمار –تباني محمد جمال – هركوس علي‬ ‫–بوتغماس محمد – فنتوسي علي –دادي‬

‫‪www.batnainfo.com‬‬


‫الطموح عرض عليه فرصة وحيدة لنيل‬

‫في ماريوس البديل‬

‫ابنه الشاب فيترشحا معا ‪ ..‬أشعل ذلك‬

‫هذه الحروب وهو ما‬

‫هذا الشرف ‪ ،‬وهي أن ينتظر يوم ترشح‬ ‫االقتراح نار الحقد في نفس ماريوس ‪ ،‬لكنه‬

‫ظل صامتا و لم يظهر من غله المتزايد كل‬

‫يوم سوى نظراته البغيضة التي نطقت بكل‬ ‫شيء ‪.‬‬

‫األجدر إلنهاء كل‬

‫إنعكس تأثيره أيضا‬ ‫مع األيام في فحوى‬

‫رسائلهم اليومية ‪.‬‬ ‫أن‬

‫اتفق‬

‫علم‬

‫كان ابن ميتيليوس شابا أشرف على العقد‬

‫ميتيليوس بافتضاح‬

‫والده ‪ ،‬يومها كان الترشح لوظيفة قنصل‬

‫من بعض الهاربين‪،‬‬

‫الثاني من عمره يعمل كجندي تحت قيادة‬ ‫ال يتم قبل سن الثالثة و األربعين بينما‬

‫ماريوس كان في الخمسين من عمره ‪ ،‬و‬

‫انتظار بلوغ ابن ميتيليوس تلك السن لهو‬

‫استخفاف مقيت ‪ ،‬فأيقن ماريوس أن عليه‬ ‫خوض حرب ال مع يوغرطة فحسب ‪ ،‬بل‬

‫حرب ضد كل ما هو نبيل أوال ‪ ،‬السيما هذا‬

‫القنصل المتعجرف ‪.‬‬

‫مكيدة‬

‫ولما‬

‫بوميلكار‬

‫أيقن‬

‫فشل‬

‫مسعاه شرع في‬ ‫اإلعداد‬

‫لحملة‬

‫ماريوس‬

‫إنزعاجه‬

‫جديدة ‪ ،‬يومها أظهر‬

‫باستمرار و صار‬ ‫يتثاقل في تنفيذ‬ ‫األوامر و التعليمات‬

‫وألن الغضب ليس له عيون بدأ ماريوس‬

‫و بدأ يتغيب كثيرا‬

‫صار أكثر تساهال معه ‪ ،‬و حتى المدنيون‬

‫ويكثر األعذار على‬

‫يروج لنفسه في المعسكر الشتوي الذي‬ ‫السيما تجار أوتيكا المتذمرين من هاته‬

‫الحروب التي أبت أن تنتهي إستغل األمر‬ ‫معهم أيضا ‪ ،‬فراح يعرض بمساوئ‬

‫ميتيليوس هنا وهناك على أنه سبب تأخير‬ ‫النصر الذي طال أمده ‪ ،‬و بين في مجالسه‬ ‫و سهراته أن ذلك راجع لطبيعة ميتيليوس‬

‫المتغطرسة و المتسلطة التي ال تتقبل‬ ‫المشورة ‪ ،‬و شيئا فشيئا انتشرت ادعاءاته‬ ‫وسط سالح فرسانه و أفراد جنوده و بين‬ ‫مجالس كبار التجار كالنار في الهشيم ‪..‬‬

‫انتشرت حتى أصبح الواحد منهم مقتنعا‬ ‫وهو يراسل ذويه في روما بمدى سوء قيادة‬

‫هذا القنصل النبيل المتسلط و المغرور‬ ‫‪ ،‬تماما كما صور لهم ‪ ،‬بل و أصبحوا يرون‬

‫و‬

‫يطلب‬

‫الراحة‬

‫ماريوس‬

‫غير العادة ‪ ،‬إلى أن ضاق ميتيليوس ذرعا‬

‫ثياب أمجاد اآلباء ‪ ،‬بل هو من يتمشق‬

‫أمره بالرجوع للوطن وهو ما أراده ماريوس‪،‬‬

‫المناصب بمباركة الشعب الروماني رغم‬

‫بتصرفاته الغريبة فقرر إعفاءه من مهامه و‬ ‫فباشر ساعة وصوله حملة شرسة ضد‬ ‫ميتيليوس ‪ ،‬و راح يحشد العامة و يؤلبهم‬ ‫عليه و يشن حمالت سياسية قاسية ينادي‬

‫فيها بوقف نشاط ذلك القنصل ذي األصول‬

‫النبيلة ‪ .‬وقف أمام سواد الشعب الروماني‬ ‫الغاضب كما يفعل الترابنة ‪ ..‬وقف و دافع‬

‫عن نفسه بفخر ‪ ،‬دافع بكونه من طينة‬ ‫العامة و األصلح لنيل منصب القنصل ‪..‬‬ ‫ذلك المنصب المشرف الذي ظل حكرا على‬

‫طبقة دون سواها ‪ ،‬فتكلم أمام الشعب‬ ‫مذكرا إياه كيف أنه ال يتوشح كباقي النبالء‬

‫أمجاده الشخصية التي أمل أن تؤهله ألعلى‬

‫أصوله اإلتروسكية المتواضعة ‪ ،‬وهكذا‬ ‫كسب ماريوس حب العامة وأسر قلوب‬

‫طبقة الفرسان مستغال في ذلك سجل‬

‫انتصاراته العسكرية وسمعته كقائد حرب‬ ‫و محوال في الوقت ذاته أصوله المتواضعة‬

‫إلى ورقة رابحة ‪ ..‬ورقة اكسبته تأييدا‬

‫شعبيا واسعا ‪ ،‬فبدأت األمور في روما تسير‬

‫لصالحه رويدا رويدا و ميتيليوس هناك في‬ ‫شاغل بمواجهة الموت دون أن يعي ما يثار‬

‫ضده في روما ‪.‬‬

‫و بعد أن تمكن ماريوس من قلوب‬

‫المواطنين ‪ ،‬السيما الكادحين منهم ‪ ،‬و مع‬ ‫تحريض الترابنة الذين لم يتوقفوا لحظة منذ‬ ‫عودة ماريوس عن إدانة ميتيليوس بالخيانة‬

‫العظمى في كل اجتماع لهم بل وجعلوها‬ ‫تبدو سمة كل نبيل ‪ ،‬هؤالء عظموا في‬

‫الوقت ذاته فضائل ماريوس ‪ ،‬و يوما بعد‬ ‫يوم وجد أعضاء مجلس الشيوخ أنفسهم‬

‫مجبرين على االنصياع لمطلب الشعب‬

‫الوحيد ‪ ..‬مطلب كان منذ زمن طويل حكرا‬

‫على النبالء وحدهم ‪.‬‬

‫***‬ ‫‪www.fasac.org‬‬

‫‪19‬‬ ‫العدد ‪2017 - 101‬‬

‫‪BATNA‬‬ ‫‪INFO‬‬


‫من بطون التاريخ‬

‫يوغرطة ‪ ...‬بداية النهاية‬ ‫بوتوقة ياسين‬

‫الحلقة الرابعة‬ ‫شكل حلف الملكين قوة عسكرية يحسب لها ألف حساب فأي تسرع هذه المرة من شأنه أن يقلب‬ ‫موازين القوى ويغير مسار الحرب ‪ ،‬لذا بقي القنصل ميتيليوس بعد أن علم بتحالفهما حذرا ينتظر ما‬ ‫تسفر عنه األيام في معسكر قرب العاصمة سيرتا ‪ ،‬فضال أنه لم يتعرف بعد على قوة الموريين و لم‬ ‫يختبر بأسهم في المعارك بعد ‪ ،‬فقد كان الموريون مجهولون تماما لدى الرومان و بدورهم كان‬ ‫الموريون يجهلون كل شيء عنهم ماعدا اسمهم ‪ .‬فأخذ ميتيليوس يفكر أنه بعد أن قرروا خوض‬ ‫حرب جريئة السترجاع العاصمة النوميدية فالبد من دخول المعركة باألسلوب المناسب و إال فأي‬ ‫مخاطرة قد تنسف كل المخططات و اآلمال في المنطقة‪.‬‬

‫كان ميتيليوس اليزال متربصا في معسكره‬

‫ذي األصول المتواضعة ‪ ،‬هو اليوم يتربع‬

‫أن ذلك لن يتأتى ألمثاله من عامة الشعب‬

‫من روما ‪ ..‬تلك المدينة كانت قد لفظت‬

‫غضبه هو إسناد نوميديا إليه أيضا ‪ ،‬جعله‬

‫آنذاك مدى الحقد الذي أضمره ماريوس في‬

‫الحصين حين وصلت األخبار الصادمة‬ ‫قنصلها القديم رغم كل تلك التضحيات التي‬ ‫قدمها من أجل مجدها ‪ ،‬فقد عين ماريوس‬

‫كقنصل على نوميديا ‪ .‬تلك األخبار كان لها‬ ‫وقع الصدمة على ميتيليوس الذي لم‬

‫يتمالك نفسه عن البكاء ‪ ،‬كيف ؟‪ ..‬كيف‬ ‫لمن كان أحد رجاله باألمس ‪ ،‬ذلك المحارب‬ ‫‪BATNA‬‬ ‫‪INFO‬‬

‫‪18‬‬ ‫العدد ‪2017 - 101‬‬

‫محله على منصب القنصل ‪ ،‬ومما أجج‬

‫كل ذلك يتميز من الغيظ و شعر بأن كل‬ ‫نصر قدمه لشعبه فلت من يديه فجأة ‪،‬‬

‫فكرامته و كرامة النبالء كانت قد أهينت‬

‫على يد محارب سخر منه باألمس عندما‬ ‫أتاه و أفصح عن نيته في أن يصبح قنصال لكن‬

‫ميتيليوس يومها أفهمه بشيء من العجرفة‬

‫‪ ..‬من ذوي األصول المتواضعة ولم يدرك‬

‫صدره ‪.‬‬

‫لكن ماريوس هذا لم ييأس مطلقا ‪ ،‬بل‬ ‫بقي يلح في طلبه كلما سنحت الفرصة ‪،‬‬ ‫ويوما بعد يوم بدأ كل ذلك اإللحاح يقلق‬

‫ميتيليوس وحتى يضع حدا إللحاح نائبه‬

‫‪www.batnainfo.com‬‬


‫المحصنة ويدكون تلك الحصون الصغيرة‬

‫مرت األيام و الشهور و رأى ماريوس أن كل‬

‫من جهة أخرى خشي ماريوس من نقص‬

‫لم تكن سوى مخازن حبوب و مؤونة بناها‬

‫فاشلة بعد أن أباح لجيشه كل ما وقعت عليه‬

‫جافة و خالية تماما من أي محصول‪ ،‬وحيثما‬

‫في طريقهم ‪ ،‬في الواقع كل تلك الحصون‬

‫النوميديون خارج المدن و القرى ‪ .‬وهكذا لم‬

‫يبرحوا مكانا ما حتى يتحققوا خرابه ودماره‪،‬‬ ‫ومع هذا لم يصل ماريوس لغايته بعد‬

‫فاليزال يوغرطة مصمما على اتباع أسلوبه‬

‫المفضل ‪ ..‬ذلك األسلوب الذي أرهق به‬

‫قائده السابق ميتيليوس ‪.‬‬

‫محاوالت إجبار الملك على الظهور كانت‬

‫أعينهم من قرى شبه محصنة لالستيالء‬

‫عليها و نهبها بالقوة أو بأي شكل كان ‪ ،‬أمال‬ ‫منه في ظهور الملك لكن الملك أدرك األمر‬

‫جيدا ‪ ،‬فلم يجد ماريوس شيئا يقوم به سوى‬

‫أن يكمل مشروعه و يزحف نحو المدن‬

‫الكبيرة سعيا لمجد مثل ذلك المجد الذي‬ ‫حققه ميتيليوس مع مدينة ثاال و عسى أن‬

‫ومع مرور الوقت تأكد ماريوس أن عليه أن‬

‫يؤدي ذلك إلى إرغام الملك النوميدي على‬

‫الحرب لها وجوه ولها ألوان ‪ ،‬ففكر في حيلة‬

‫اختياره على مدينة عظيمة تقبع في عمق‬

‫يغير من أسلوبه أيضا‪ ،‬السيما و أن هذه‬ ‫قد يجبر بها ذلك الملك النوميدي العنيد‬

‫على دخول معركة حاسمة ‪ ،‬واعتقد أن ذلك‬ ‫لن يتأتى إال إذا هاجم المواقع المحصنة ‪..‬‬

‫الواحدة تلو األخرى ‪ ،‬على أمل أن يدفع ذلك‬ ‫يوغرطة للخروج ‪ ،‬لكن و في كل األحوال لن‬ ‫يكون ذلك العمل سهال على اإلطالق ‪ ،‬فال‬

‫أحد من الطرفين يدري متى يهجم اآلخر‬ ‫و باألخص فإن يوغرطة كان أبو التكتيكات‬ ‫في المنطقة وسيد المفاجآت فيها ‪ .‬فراح‬

‫ماريوس يمضي في ما عزم عليه فاستولى‬

‫على العديد من المدن و القرى المحصنة و‬ ‫اقتحمها بالقوة أو بأي شكل كان ‪ ،‬أمال منه‬ ‫في ظهور قوات الملك ‪ ،‬لكنه أيقن ثانية أن‬

‫كل ما قام به إلجبار العاهل النوميدي على‬

‫الظهور فشل مجددا ‪ ،‬فيوغرطة لم ينخدع‬ ‫بكل تلك الهجمات ‪ ،‬ولم تنطل عليه تلك‬

‫الحيلة المعهودة ‪ ،‬لذا لم يبق لدى ماريوس‬ ‫اآلن خيار آخر إال أن يشن هجمات أكبر و‬

‫أعنف سعيا منه لمجد مثل ذلك المجد‬

‫الذي كان قد حققه ميتيليوس مع مدينة‬ ‫ثاال ‪.‬‬

‫***‬

‫‪www.fasac.org‬‬

‫المواجهة المباشرة ‪ ،‬ففكر جيدا قبل أن يقع‬ ‫الصحراء ‪ -‬في الجنوب التونسي حاليا ‪ -‬قيل‬

‫أن هرقل نفسه بطل األساطير الفينيقية‬

‫الشهير كان مؤسسها و كانت تدعى كابسا‪،‬‬ ‫و التي لم تكن لتعتمد على موقعها الطبيعي‬

‫في حمايتها من األعداء فقط بل تمتعت أيضا‬

‫بأسوار متينة شاهقة فضال عن قوة تسليح‬

‫رجالها المتوافرين بكثرة ‪ ،‬كما و أنها مدينة‬ ‫عرفت بوالئها التام ليوغرطة و الذي بدوره‬ ‫كان قد أعفاها من دفع الضرائب كامتياز لها‬ ‫فضال عن المعاملة الحسنة التي كانت جارية‬

‫بينهما ‪ .‬فكانت تلك المدينة إذن هي الخيار‬ ‫األمثل في نظر ماريوس ‪.‬‬

‫الغذاء ‪ ،‬فقد كانت الحقول في أواخر الصيف‬ ‫توافر القمح كان قد نقله رجال يوغرطة‬

‫إلى أماكن بعيدة و منيعة ‪ ،‬فبقي يفكر‬ ‫في ما عساه يفعل اآلن ‪ ،‬إذ ال طاقة له في‬

‫الزحف نحو كابسا دون مؤونة كافية و إال‬

‫فسيهلك بجيشه قبل بلوغها حتى ‪ .‬قضى‬ ‫أياما وهو غارق في بحار التفكير و التأمل ال‬ ‫يقر له قرار‪ ،‬إلى أن لمع في ذهنه شيء ما‬

‫انبسطت له أسارير وجهه ‪ ،‬أخذ يحك ذقنه‬ ‫وهو يفكر بعمق أكثر فيما طرأ على ذهنه‬

‫وما يعتريه من الشدائد و المحن ‪ ،‬وجد أنه‬

‫لم يعد أمامه خيار آخر إذ البد من المخاطرة‬ ‫و اقتحام الصعاب من أجل بلوغ المرام ‪.‬‬

‫و في صباح اليوم التالي أمر ماريوس نائبه‬

‫مانيلوس بالتوجه رفقة كتائب مسلحة‬

‫تسليحا خفيفا نحو مدينة نوميدية تقع قرب‬ ‫مدينة سيكا يقال لها الريس ‪ ،‬حتى يجمع‬

‫منها األموال و الزاد ما يكفي للتحرك على‬ ‫أن يلحق به بعد أيام قليلة ‪ ..‬أيام ينهب‬

‫خاللها قدر ما استطاع من المدن و القرى‬

‫المجاورة‪.‬‬

‫و بعد أيام من التعبئة و النهب زحف الرومان‬

‫***‬

‫أخيرا بقيادة ماريوس ‪ ،‬كان قد شق على‬

‫لم تتمتع مدينة كابسا بمثل ما تمتعت به ثاال‬

‫غنموها سابقا ‪ ،‬لم يفهم أحد سبب جلبها‬

‫صحراوية تندر المياه فيها ‪ ،‬إذ خلت أرضها‬

‫الزاد الضروري للقتال ‪ ..‬و ليس للوليمة ‪،‬‬

‫في وفرة ينابيع الماء حولها ‪ ،‬فكابسا مدينة‬ ‫من ينابيع ماء ماعدا نبعا واحدا كان داخل‬

‫أسوارها يعتمد عليه سكانها كاعتمادهم‬ ‫على مياه األمطار ‪ ،‬فلم تكن كابسا تحديا‬ ‫سهال أبدا فعلى ماريوس أن يفكر ألف مرة‬

‫قبل أن يقدم على خطوة نحوها‪.‬‬

‫سالح فرسانه حمل كل تلك المواشي التي‬ ‫في حين األولى أن يتخففوا وال يحملوا سوى‬

‫لكن ماريوس مضى في ما عزم عليه دون‬ ‫أن يطلع أحد رفاقه على ما يدور في ذهنه ‪،‬‬

‫كان كل يوم يمر وماريوس ال يكف عن إجبار‬ ‫فصائله ووحدات فرسانه و إرغامهم على‬

‫صنع قرب من جلود تلك المواشي فاستاء‬

‫الجميع وشعروا أن معاناتهم بدأت تزداد‬ ‫‪21‬‬ ‫العدد ‪2017 - 101‬‬

‫‪BATNA‬‬ ‫‪INFO‬‬


‫وكبرياؤه دون لقاء ماريوس ‪ .‬وهناك في‬

‫أوتيكا تسلم ماريوس حال وصوله قيادة‬ ‫جيش ميتيليوس فأصبح يملك‬

‫جيشا‬

‫عرمرما قوامه نحو سبعين ألف مقاتل ‪.‬‬

‫***‬ ‫علم كل من يوغرطة و بوخوس بقدوم‬ ‫ماريوس ‪ ،‬وألن يوغرطة كان خبيرا بحروب‬

‫الرومان أسر إلى حليفه أن يذهب كل في‬ ‫اتجاه مختلف حتى يشتت تنظيم ماريوس‬ ‫ويوهمه بابتعاد الخطر على أمل أن يقلل‬

‫ذلك من انضباطه العسكري ‪ ..‬تعلم‬

‫يوغرطة أن من يطارد أرنبين في الوقت‬ ‫نفسه ال يمسك أيا منهما ‪.‬‬

‫"لن أعرض نفسي للخطر من أجل مجد اآلخرين "‬

‫نحوها ثم جند أشخاصا دون أن يبني ذلك‬

‫كان ماريوس مستعدا لفتح أقوى المدن‬

‫هكذا قرر ميتيليوس وبدافع الغيظ و‬

‫الكثير من العامة التي دعمته ورفعته ‪،‬‬

‫جهده فيما كان قد فشل فيه من سبقوه ‪..‬‬

‫روما ثقتها من نبالءها لتلقي بها في أحضان‬

‫احتمال نقص في الجنود ‪ ،‬فارتفع جنود‬

‫القهر معا أال يخوض حربا بعد أن سحبت‬ ‫العامة ‪ ،‬فقرر إرسال مبعوثين للملك‬ ‫بوخوس على أمل أن يغير من عزمه على‬

‫دخول الحرب و حلفه مع الملك يوغرطة‪،‬‬ ‫لكن وعلى عكس المتوقع جاءت كلمات‬ ‫بوخوس أكثر لينا مفسحة مجاال للحوار و‬

‫تبادل الرسل مرارا ‪ ،‬فظلت الحرب متوقفة‬ ‫كما أراد لها ميتيليوس بدل مخاطرة من‬ ‫أجل مجد ذلك المحارب البسيط ‪.‬‬

‫التجنيد على طبقاتهم االجتماعية ‪ ،‬و حشد‬ ‫فقضى بفكرة تجنيد طبقة الفقراء على أي‬

‫الفرقة الواحدة إلى ستة آالف ومائتي جندي‬ ‫بعد أن كانت ال تتجاوز الخمسة آالف ‪.‬‬

‫وهكذا أبحر إلى أوتيكا بعد أيام قليلة بتعداد‬

‫كان في الحقيقة أضخم مما هو مقرر‪.‬‬

‫الملكين جيدا ‪ ،‬و أعمل فكره في توقع كل‬ ‫أفعالهم دون أن يستهين بمواطن قوتهم‬

‫أو أن تغيب عن باله مواطن ضعفهم ‪ ،‬لكنه‬ ‫ما إن باشر حملته تلك حتى شعر بصعوبة‬

‫تحقيق النصر في ضواحي سيرتا ‪ ..‬لقد بدأ‬

‫يشتد الصراع حولها حقا ‪ ،‬كانت هجمات‬

‫في الجهة المقابلة عظم أمر تسليم الجيش‬

‫باألمس فقط أحد رجاله األوفياء ‪ ،‬لم‬

‫مع مرور الوقت كأنه يقاتل السراب رغم كل‬

‫شخصيا على ميتيليوس ‪ ..‬إلى من عد‬ ‫يستسغ ذلك مطلقا فأرسل نائبه روتيليوس‬

‫ومن روما أعطى القنصل الجديد ماريوس‬ ‫يحشد القوات من الحلفاء و طلب الدعم‬

‫يقدر على سماعه أو قوله فقد حالت أنفته‬

‫من ملوك أجانب و دعا أشجع الرجال من‬

‫وهو إنهاء الحرب ‪ ،‬فحرص على تتبع تحركات‬

‫الجيتول الشرسة من حين آلخر قد أرهقته‬

‫إلى أوتيكا لينوبه في لقاء ماريوس و يسلم‬

‫كامل األولوية للحرب في نوميديا ‪ ،‬فراح‬

‫النوميدية حصانة و منعة ‪ ،‬فقرر أن يبذل‬

‫له زمام األمور ‪ ..‬حتى ال يحمل نفسه ماال‬

‫بالفعل ‪ ،‬بل وشتت تفكيره ‪ ،‬شعر ماريوس‬ ‫ما أتت عليه كتائبه عند كل منطقة تقدمت‬

‫إليها ‪ ،‬إذ أطلق يد جنوده في النهب و‬

‫السلب و أباح لهم كل ما وقعت عليه أعينهم‬ ‫فراحوا يبطشون بالمدن الضعيفة غير‬

‫التيوم فلبى خلقا كثيرا نداءه بسبب شهرته‬

‫و شعبيته ‪ ،‬حتى مجلس الشيوخ المعادي‬

‫له لم يستطع أن يقف حائال أمام طلب‬ ‫دعمه في الحرب ‪ ،‬و كتضييق منه على‬

‫طبقة النبالء شجع ماريوس عامة الشعب‬ ‫على اإلنضمام للحرب بعد أن كان التجنيد‬ ‫محصورا على فئة النبالء و أصحاب األراضي‬ ‫من المالك ‪ ،‬فوعدهم بالنصر و العودة‬

‫ألوطانهم محملين بالغنائم بعد أن ألقى‬

‫فيهم خطابا شهيرا محفزا ألهب به مشاعر‬ ‫عامة الكويريتيس ‪.‬‬

‫و بعدما تحقق ماريوس أن الروح المعنوية‬ ‫مرتفعة وسط أفراد الجيش ‪ ،‬مأل السفن‬ ‫بكل ضروريات الحرب من أسلحة و مؤن و‬ ‫‪BATNA‬‬ ‫‪INFO‬‬

‫‪20‬‬ ‫العدد ‪2017 - 101‬‬

‫‪www.batnainfo.com‬‬


‫حال ارتطامها أثناء الصعود ‪ ،‬وأن يحملوا‬ ‫سيوفهم على ظهورهم و أرجلهم حافية حتى‬

‫يتمكنوا من الصعود بخفة و سهولة ‪ ،‬فوضع‬ ‫تحت تصرف الجندي الليغوري أربعة من‬

‫قادته كما زوده بخمسة من نافخي البوق‬

‫وعازفي المزمار فانطلقوا رفقة الليغوري‬ ‫نحو مقصدهم رغم وعورة المسلك المؤدي‬

‫لألعلى ‪ ،‬فصعدوا و الليغوري يتقدمهم ‪،‬‬

‫فكان يتوقف بين الحين و اآلخر ليتأكد أنه‬

‫مازال على الطريق الصحيح ثم يستمر في‬

‫الصعود ثانية بخفة بينما اآلخرون يتبعونه‬ ‫وقد صار المسلك أكثر انحدارا فبدأ أمر‬ ‫مجارات الليغوري في الصعود يقل شيئا‬

‫فشيئا ‪ ،‬وحتى يتمكن الجميع من الصعود‬ ‫بشكل أسهل أخرج الليغوري من جعبته‬ ‫مجموعة حبال كان قد أحضرها معه لهذا‬

‫الغرض و راح يربطها عند كل صخرة وعند‬ ‫كل جذع بارز وكل شيء ناتئ حتى يسهل‬

‫على الفريق الصعود ‪ ،‬وهكذا أحيانا تجد‬

‫الليغوري يساعد ذاك فيمد يده ليرفعه‬ ‫قليال حتى اليقع ‪ ،‬و أحيانا أخرى يحمل‬ ‫أسلحة الجميع ويجعل كل الفريق يمر‬

‫أمامه ثم يصعد بها خلفهم ‪ .‬فاستمروا في‬

‫الصعود و ذاك الليغوري اليزال يشجعهم‬ ‫على عبور األماكن الخطرة بأن يعبرها أوال ‪،‬‬ ‫و بعد جهد جهيد قاربوا على بلوغ مضربهم‬

‫لما عاينوا من بعيد شجرة هناك كانت قد‬ ‫نمت بين الصخور فتبينوا أنها شجرة البلوط‬

‫التي تكلم عنها الليغوري ‪ ،‬فأيقنوا نجاحهم‬ ‫و أكملوا صعودهم وذاك الليغوري اليزال‬

‫يسير بين أيديهم مرشدا فاستمروا في‬ ‫التقدم نحو األعلى إلى أن أيقنوا وصولهم‬

‫للنقطة المحددة من الحصن ووجدوها‬

‫خالية تماما من أي حراسة فتحققوا صدق‬

‫الليغوري ثم أرسلوا من يعلم ماريوس‬ ‫ببلوغهم المكان الذي تكلم عنه الجندي ‪.‬‬

‫علم ماريوس بوصول الفريق ‪ ،‬ولما أيقن‬

‫نجاحهم الحت في ذهنه خطة تمثلت في‬ ‫أن يشغل العدو أكثر بالدفاع الروتيني‬

‫ابتسامته ‪ ،‬لقد كان أمرا جلال وصلت أخباره‬ ‫قبل قليل نسف في لحظة نشوة كل إنتصار‪،‬‬ ‫بدأت معنويات ماريوس تتهاوى ‪ ..‬لقد‬ ‫تالشى كل ما بناه ‪ ..‬شعر لوهلة كأن األرض‬ ‫تدور من حوله ‪ ..‬ها قد اتضح اآلن كل شيء‪.‬‬

‫***‬

‫عن أسواره حتى الينتبهوا لصعود رجاله‬ ‫من الخلف ‪ ،‬فأمر جنوده بتشكيل قوقعة‬

‫بدروعهم ثم يتقدموا بها نحو الحصن‬ ‫فيحتدم النزاع وينهمك النوميديون في‬ ‫األعلى بردهم ‪ .‬فقامت كتائب الجند لديه‬

‫بما أمرها به فشكلوا بدروعهم قواقع ثم‬ ‫تقدموا بها نحو الحصن فأشتد النزاع و‬

‫تشاغل النوميديون من على الحصن بقتالهم‬ ‫و إفشال كل المحاوالت لإلقتراب ‪.‬‬

‫علم يوغرطة منذ البداية بما يرمي إليه‬ ‫ماريوس من وراء حمالته الشرسة ‪،‬‬

‫فاستغل اندفاعه بل وترك له العنان إلى‬ ‫ان توغل غربا ‪ ..‬ثم قام بإتمام مكيدته تلك‬

‫بنجاح تام ‪.‬‬

‫تمثلت لماريوس حاله اآلن ‪ ،‬فصار يرى‬ ‫نفسه كولد أرعن أوهم بالمجد حتى يبتعد‬

‫و أثناء إنشغال الجميع ‪ ،‬عال صوت األبواق‬

‫في الوقت ذاته عن مقره الحصين ‪..‬‬

‫الحصن وهب الرومان فلم يتركوا فرصة‬

‫ماريوس بجيشه كثيرا برهن مرة أخرى عن‬

‫من وراءهم فجأة ‪ ،‬فأجفل كل من في‬

‫لهروب من كانوا يشاهدون القتال من على‬ ‫أسوار الحصن و جلهم من النساء و األطفال‬ ‫و قد هموا بالفرار قبل أن تتلقفهم أسلحة‬

‫العدو لتنال منهم في آخر األمر ‪ ،‬ولم يمر‬ ‫وقت طويل حتى وجد الرومان أنفسهم‬ ‫وهم يمشون متبجحين فوق جثث القتلى‪.‬‬

‫وهكذا تحول تهور قائدهم ماريوس إلى‬

‫شجاعة وشعر كل من حوله بالفخر و ظلوا‬ ‫يعظمون أفعالهم مهما كانت صغيرة على‬ ‫أنها أمجاد خالدة ‪.‬‬

‫شعر ماريوس بالرضى و الفخر يغمرانه‪،‬‬

‫و ظل يستمتع بطعم النصر ‪ ،‬أثناء ذلك‬ ‫قدم أحد الرسل ثم دنا منه و أخبره شيئا‬

‫ما ‪ ،‬فتغيرت مالمح وجه ماريوس و زالت‬

‫مدينة سيرتا ‪ ،‬وعندما تأكد يوغرطة ابتعاد‬

‫حدة دهائه العسكري ‪ ،‬فهب و استعاد‬

‫سيرتا ‪ ،‬بل و استعاد معها باقي المناطق‬ ‫المجاورة ‪.‬‬

‫أدرك ماريوس أن هدف يوغرطة األكبر من‬

‫استرجاع سيرتا ال ألنها العاصمة فحسب ‪،‬‬ ‫بل ألنها تحولت كلما ظل يتمادى في االبتعاد‬

‫بحمالته أقصى الغرب إلى مكان إستراتيجي‬ ‫هام يسهل اقتحامه ‪ ،‬و منه تصبح كل‬

‫اإلمدادات البرية اآلتية من المقاطعة‬

‫الرومانية شرقا في خطر أكيد ‪ ،‬لقد أصبحت‬

‫الحملة بأكملها مهددة فبإمكان يوغرطة في‬ ‫أي لحظة أن يمنع بسهولة عبور ولو عربة‬

‫صغيرة قادمة من أوتيكا ‪.‬‬

‫أدرك ماريوس ذلك متأخرا ‪ ،‬فأخذ يعد‬

‫الجيش بسرعة للزحف نحوها قبل فوات‬ ‫األوان ‪ .‬أثناء ذلك انضمت إليهم وحدة‬

‫أخرى من سالح الفرسان كان جل فرسانها‬ ‫قد قدم من التيوم ‪ ،‬كانوا ممن وصلوا أثناء‬ ‫اقتحام الحصن تحت قيادة رجل نبيل آخر ‪..‬‬

‫رجل لم يكن ليظهر بعد وسط تلك الظروف‬ ‫طموحه الجامح ‪ ..‬كان يدعى لوكيوس‬

‫سوال‪.‬‬

‫وهكذا سارع ماريوس بجيشه يسابق الزمن‬

‫لبلوغ سيرتا في أقرب اآلجال ‪ ..‬تماما كما‬ ‫توقع الملك ‪ .‬‬

‫يتبع‪...‬‬ ‫‪www.fasac.org‬‬

‫‪23‬‬ ‫العدد ‪2017 - 101‬‬

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‫كل يوم بازدياد غرابة تلك األوامر ‪ ،‬السيما‬

‫حين أمرهم بملء بعضها بالقمح فيما‬ ‫تبقى بعضها فارغة ‪ ،‬لم يدرك أي منهم أنهم‬ ‫متجهون نحو مكان آخر مهم لحملتهم قبل‬

‫الزحف نحو المدينة ‪.‬‬

‫كان اليوم السادس حين وصل‬

‫جنود‬

‫ماريوس إلى مكان زالت معه كل شكوكهم و‬

‫ذهبت فيه كل استياءاتهم المتزايدة طوال‬

‫مسيرهم الشاق ‪ ،‬كانوا قد وصلوا إلى نهر‬ ‫يدعى تانايس ‪ ،‬كان ذلك في الوقت الذي‬ ‫صنعت فيه قرب كثيرة ‪ ،‬أدرك الجميع أخيرا‬

‫الحكمة من صنع كل تلك القرب الكريهة‬

‫على الجند لتحرق المدينة بأكملها في نهاية‬

‫على الحظ أكثر من أي شيء آخر ‪ ،‬و صمم‬

‫ذلك اليوم أعلن ماريوس أنهم سيعسكرون‬

‫المجد المنشود في مخيلة كل روماني ‪.‬‬

‫الممكنة‪ .‬فهم باستعمال كل وسائل‬

‫إعداد تحصينات حول المعسكر على أن‬

‫أصبحت شهرة ماريوس اآلن أكثر مما كانت‬

‫كانت تلك األبراج المتحركة سرعان ما تقلب‬

‫نحو المدن األخرى ‪ ،‬فشاعت المذابح في‬

‫قليال فقتل يومها الكثير من جند ماريوس و‬

‫الرائحة ‪.‬‬

‫قرب النهر ‪ ،‬فأمر جنوده بتناول الغذاء بعد‬ ‫يتأهبوا للمغادرة عند الغروب بعد أن ينالوا‬ ‫قسطا من الراحة ‪.‬‬

‫األمر‪ ،‬فلطالما اعتبرت مثل هاته األعمال‬

‫عليه ‪ ،‬إذ شجعته تلك الجرائم على المضي‬ ‫كل مدينة وضع أقدامه على مشارفها و عم‬

‫أمسى المساء فتأهب الجميع للمسير‪،‬‬

‫الحزن أنحاء نوميديا ‪ ،‬وصار يتتبع مواقع‬

‫ثم مضوا في طريقهم بعد أن تركوا كل‬

‫المخزي ‪ ،‬إذ ال مجد في قتل سكان بسطاء‬

‫تريثوا إلى إن مالت الشمس للمغيب‬ ‫متاعهم ماعدا الماء كما أمرهم ماريوس ‪،‬‬ ‫وهكذا ساروا ليلتهم وهم ال يحملون سوى‬

‫أسلحتهم وقرباتهم ‪ ،‬بعضها على ظهورهم‬

‫وأكثرها على الحيوانات ‪.‬‬

‫قضى الجيش الروماني طريقه يعسكر‬

‫نهارا و يسير ليال ‪ ،‬إلى أن كانت الليلة الثالثة‬

‫حين أشرفوا عند العتمة على تالل ال تبعد‬ ‫عن كابسا سوى ميلين فأمرهم ماريوس‬

‫بالتوقف و التخفي ريثما تشرق الشمس‬ ‫و بقي متخفيا مع كامل وحدات فرسانه و‬

‫أسرع فصائل المشاة لديه ‪ ،‬منتظرا لحظة‬

‫خروج سكان المدينة لمزاولة نشاطهم‬ ‫اليومي مطمئنين غير متوقعين أي هجوم ‪.‬‬

‫كنوز الملك مدفوعا بنشوة المجد الدموي‬ ‫السيما وهو نفسه كان من طينة العامة‪،‬‬

‫لكن تلك األيام لم يرف له جفن في إراقة‬ ‫دماء خلق كثير أكثرهم مدنيون وفوق كل‬

‫ذلك بقي يتبجح بأعماله التي ال تمت للشرف‬ ‫بشيء ‪.‬‬

‫المباغت دخل‬

‫جنود ماريوس المدينة‬

‫وسط الفوضى و أسرفوا في خرابها و أعملوا‬

‫القتل في سكانها من البالغين منهم وبيع‬ ‫من تبقى من نساء و صبيان ووزعت الغنائم‬ ‫‪BATNA‬‬ ‫‪INFO‬‬

‫‪22‬‬ ‫العدد ‪2017 - 101‬‬

‫بقي ماريوس محتارا فيما إذا كان عليه أن‬

‫يتراجع أم ينتظر ما سيأتي به القدر وما‬

‫ستسفر عنه األيام ‪ ،‬إلى أن أتى ذات يوم‬ ‫جندي من فصيلة الليغوريين مسرعا نحو‬

‫خيمته ليسر إليه أنه قد وجد ممرا قد‬ ‫يقودهم إلى داخل الحصن ‪.‬‬

‫كان ذلك ممرا تسلقه الليغوري مصادفة‬

‫أهمية عن كابسا كما ال تقل خطورة عنها ‪.‬‬

‫مدينة حصينة أخرى ‪ ..‬مدينة كانت التقل‬

‫***‬

‫قواقع كانت تزحف بجوار الحصن فلم يلق‬ ‫صعد شجرة بلوط كانت قد نمت بين‬

‫الصخور وجد نفسه على مستوى أفقي مع‬

‫الحصن أين رأى النوميديون وهم منشغلين‬

‫ليس ببعيد عن نهر كان يدعى مولوخا ‪ ،‬وهو‬

‫برد األعداء ‪.‬‬

‫بوخوس ‪ ،‬كان هنالك حصن متربع على جبل‬

‫و رغم أهمية النبأ لم يجد ماريوس بدا من‬

‫آنذاك الحد الفاصل بين مملكتي يوغرطة و‬

‫أن ينتبه أحد من حراسها ويغلق مداخلها ‪،‬‬

‫وبما أن عامل المفاجأة كان دائما في صالح‬

‫عم الخوف في نفوس اآلخرين ‪.‬‬

‫باال لنفسه إال وهو على قمة الجبل ‪ ،‬ولما‬

‫أن طبيعة الجبل الصخرية كانت شديدة‬

‫من المواطنين ممن كانوا خارج األسوار ‪،‬‬

‫أو تدك بالحجارة وتحرق بالنار ما إن تتقدم‬

‫وهكذا واصل جيش ماريوس تقدمه نحو‬

‫وفجأة أعطى ماريوس إشارة اإلنطالق‬

‫و في سرعة أدركوا المدينة فأسروا عددا‬

‫الحصار التقليدية لكنها بال جدوى ‪ ،‬فقد‬

‫أثناء خروجه لجلب الماء أين تشاغل بجمع‬

‫صخري شاهق إذ ال سبيل لدخوله إال من‬

‫فتقدموا بأسرع ما أمكنهم نحو المدينة قبل‬

‫على اقتحامه بكل السبل الممكنة و غير‬

‫ممر ضيق وعر منحدر من الجانبين ‪ ،‬فضال‬ ‫االنحدار من كل الجوانب ‪ ،‬وكأن يد اإلنسان‬ ‫تدخلت فيها فعد كل صعود للحصن من أي‬ ‫جهة أخرى الجنون بعينه ‪.‬‬

‫التأكد و استفهام األمر فأرسل بعض قادته‬ ‫الستطالع الطريق و الوقوف على مدى‬

‫صحة أقوال ذلك الليغوري ‪ ،‬فكانت أقوالهم‬ ‫متناقضة بين قائل بوعورتها و آخر ينادي‬ ‫بسهولتها ‪ ،‬فلم يبق أمام ماريوس سوى‬ ‫أن يجرب ما كان ينتظره منذ البدء ‪ ..‬وهو‬

‫الحظ ‪ ،‬فرتب في اليوم التالي أمر الصعود‬

‫وألن كنوز الملك كانت هناك في األعلى‬

‫مع المرشد الليغوري نحو الحصن على أن‬

‫قد تنسف سمعته الحربية لألبد ‪ ،‬فاعتمد‬

‫كانت تصنع من الجلد لتكون أقل ضجيجا‬

‫لم يأبه ماريوس لعظم تلك المخاطرة التي‬

‫يتخففوا و يرتدوا دروعا نوميدية خفيفة‬

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