PENSEES

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Romain GAROT

PENSÉES…

AlanGar – Le Livre de Vie 3


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À mon épouse À mes enfants

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QUAND ON N’A PAS SU DIRE…

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A ma femme

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Il n’existe rien de pire, Quand on n’a pas su dire, À tous ceux que l’on aimait, Combien ils nous manqueraient. Ce sentiment n’a d’égal, Que cette douleur qui nous fait mal, Que cette angoisse, cette peur, Qui nous froisse ou nous déchire le cœur. J’aime tous ces moments en ta compagnie, Lorsque le soleil brille ou quand le ciel est gris J’aime te voir au réveil, Lorsque tu mets fin à mon sommeil. J’aime ton regard qui se pose sur moi, Si tu savais comme tu me manques, papa! Tu es mes valeurs, mes repères, Comme je voudrais faire machine arrière! Je me souviens de ce temps, Où on était trois, toi, moi et maman Ensemble pour le meilleur et pour le pire, Pourquoi n’ai-je pas su te le dire ??? J’étais trop jeune, j’avais besoin de toi Il est des choses que l’on ne maîtrise pas. Les oiseaux chantent dans le chemin, Mon cœur est rempli de chagrin. Maman m’a juste dit « on va s’en sortir », C’est injuste, c’est pas comme ça que ça doit finir.

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Ce matin, tu es allé pêcher, J’aurais voulu t’accompagner. Y’a pas de place au paradis des pêcheurs, Tu me rejoindras quand viendra ton heure. Alors Papa, je vais continuer, Je le sais, c’est ce que tu aurais souhaité. Tu seras toujours à coté de moi, Comme cette étoile qui a guidé les rois. Ca fait maintenant dix-sept ans que tu es parti, Il faut que j’te raconte ma vie. Il m’est arrivé des choses fortes et belles, Même si parfois j’me suis pris des pelles. Un jour moineau, un jour cochon, J’ai eu quelques soucis d’alimentation. J’ai aussi rencontré quelques garçons, Cette fois ci, je crois que c’est le bon. Il est serviable, honnête et gentil, C’est lui l’homme de ma vie. Je t’ai donné deux petits enfants Maman leur parle de toi souvent. Ils me posent des questions sur papi Marcel, Je leur réponds que la vie est belle, Et qu’au bout du chemin une fenêtre est ouverte Même si au plus profond de moi, je suis en miette. Tu t’es levé, tu as pris ton café Et tu es venu m’embrasser…

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Ca c’est passé cette nuit dans mon rêve, Un peu de repos, une trêve. Mais ne t’inquiète pas trop tout de même, Je suis entourée de gens qui m’aiment. Et même si parfois la pluie inonde mon cœur Mes soleils m’apportent amour et bonheur. La vie passe jour après jour, nuit après nuit, Une chose est sûre, tu manques à ma vie. Je crois qu’au bout du tunnel tout est noir, Au fond de moi demeure pourtant un espoir, Un jour, de nouveau le soleil brillera, Il m’a dit qu’un jour on se retrouvera. La vie est faite de joies et de peines, N’oublions pas de dire aux gens qu’on les aime.

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LE MARATHONIEN

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Il chausse ses baskets, se prépare à courir, Comme un enfant qui va naitre, qui va découvrir Le début d’une grande aventure, L’endroit où rien n’est sur, direction futur. Il noue ses lacets, voilà l’appréhension Le coup de feu raisonne, départ du marathon. C’est pour aujourd’hui, c’était programmé, Rendez vous important, direction la maternité. Il passe la tête, les pleurs raisonnent, C’est ainsi que commence la vie des hommes. Dès l’échauffement première différence, Pas les mêmes moyens, pas la même apparence Pas tous le même gabarit, pas le même équipement, Aucun doute, il est vraiment différent. Les rires se mélangent aux pleurs Combinaison ambiguë de joie et de peur En route vers l’inconnu, direction l’incertain Ou simple rendez vous avec le destin ??? Il allait vivre sa course, son aventure, Y’a aucun doute, pour lui ça allait être plus dur.

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C’est le départ, il regarde autour de lui, Y’en a qui partent trop vite, ils ne finiront pas en vie. Ecole maternelle, première différence On ne guérit pas des blessures de l’enfance. Pas beaucoup d’argent, mal habillé, Même les gosses ne font pas toujours preuve d’humanité. Deux cent mètres, les premiers sont déjà loin, Qu’est ce qui les fait courir, surement l‘appât du gain, Chacun son rythme, chacun sa motivation, Pour lui, y’a aucun doute, c’est juste la participation. Ecole primaire, un peu d’espoir, Y’a quelqu’un qui lui tend un mouchoir, Pour partager ses peines, ses chagrins Enfin quelqu’un lui a tendu la main. Les premiers kilomètres défilent, pour l’instant tout va bien, Coup d’œil à gauche, à droite, pas pour certains. Trop lourd, trop petit ou mal équipé, C’est clair, y’en a qui vont en chier !

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À deux, tout devient plus évident, Le monde n’est-il pas si méchant ? Ouvrir les yeux et regarder autour de soi Chacun en bave de son coté, on n’a pas le choix. Il reprend son souffle, un moment d’apaisement Mais c’est juste le temps d’un ravitaillement. Retrouver son allure, avancer pas après pas, Retrouver le sens, mais qu’est ce qu’on fait là ??? Arrive l’adolescence, grande période de doute, Ne pas sortir du sentier, rester sur la route. Transition obligatoire de l’insouciance au monde des grands Que vais-je faire, que vais-je devenir maintenant ??? Vingt et un kilomètre, arrivé à mi-parcours, Plus question à présent de faire demi-tour. Pour le meilleur ou le moins pire avec ses compagnons de galère, Il peut continuer ou abandonner, mais plus faire machine arrière. Il découvre la vie, il rencontre l’amour, Ce qu’on cherche tous, ce qu’on espère toujours. Premières joies, premières peines, premières souffrances,

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Premier point de coté, manque de souffle, première défaillance. La vie, c’est comme la course à pieds, Il est des choses que l’on ne peut maîtriser. Une crampe, une chute, une cote ou une baisse de moral, La maladie, la mort, une difficulté financière ou une déception sentimentale. Une foulée, un mouvement, un pas qui s’efface Pour laisser la place au temps qui passe. Course contre la montre, ou contre soi même Il est comme tout le monde, il veut juste qu’on l’aime Alors, jusqu’au bout, les difficultés vont s’enchaîner, Comment vais-je faire pour les affronter. Il le sait, il n’est pas seul pour affronter les épreuves, Pourtant, on ne peut que continuer sans faire peau neuve. Un mot, un geste ou un encouragement, C’est juste ça qui le fait tenir maintenant. Il voudrait tant en avoir terminé, Mais la distance mythique, il faut la mériter.

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Arrive l’âge adulte, rempli de certitudes, La rengaine quotidienne, les petites habitudes, Le piège des temps modernes qui nous porte et nous rassure, Tellement sournois, il se referme dés la première fêlure. Trente kilomètres, plus que dix à courir, Ça serait bête d’abandonner, allez ! Il faut tenir. Faire le vide dans sa tête, puiser la motivation, Dans les méandres de son esprit, avant de toucher le fond. Il atteint l’âge mur, l’âge de la raison Qui ne connait qu’un refrain : Adaptation Si bien qu’il cherche ce qui le rassurerait le mieux, Alcool, boulot, sport ou même le bon dieu. Trois kilomètres le séparent de l’arrivée, C’est sûr, son marathon il va le terminer. Le pas devient étrangement plus léger, Il regarde en arrière, se dit qu’il l’a mérité. Arrive la sagesse, ce moment plein de magie Dans les yeux des petits enfants regardant leur papy Il relativise, se dit que ce n’est pas si grave,

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Que la vie est belle même si parfois on en bave. Bras au ciel, franchissement de la ligne d’arrivée, Douleur et joie, comme à la maternité. Comme c’était dur et pas gagné d’avance, Mais il s’est battu, c’est pas dû à la chance. Le ciel ouvre ses portes, il fait le bilan, Il se dit que dans la vie rien n’est tout noir ou tout blanc. Il a commis des erreurs, subi des injustices, des blessures… Il se dit que c’est comme ça, la vie, c’est juste une aventure. Le chrono est catégorique, objectifs réalisés, Plus aucune importance, ce n’est pas ça qu’il est venu chercher. Juste un moment de partage, d’effort, de doute et d’émotion, Ca ressemble un peu à la vie, c’est… Le marathon !

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A.T.R.P.

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Comme la vie peut paraitre bien triste, comme l’existence peut être morose, Quand on n’a pas choisi la bonne piste, sans un bleu sans une équimose . Comme elle peut s’avérer laborieuse, comme elle semble terne, Si on ne sait la rendre heureuse, lorsque la coupe est pleine. Quelle est donc la formule magique, où se trouve le grimoire, Pour tout changer en un clic, ne plus être dans le noir. A chacun sa formule, à chacun sa potion Sans vouloir faire d’émules, je crois connaître la solution. Il existe une recette, en voici la composition : Il vous faut une tête bien faite pour résoudre l’équation. De certaines réalités, il vous faut prendre connaissance, Nous ne sommes pas tous à égalité, prenez en bien conscience. Les difficultés et les douleurs des uns, ne sont pas celles des autres, 23


Différentes comme les cinq doigts de la main ou les douze apôtres. Sans plus attendre et avec conviction, comme je l’avais annoncé, De ma combinaison, je vais vous faire l’énoncé. Amour, tolérance, respect et pardon, Sont à ma connaissance, et sans contestation, Les valeurs indispensables au bon déroulement, De la vie des plus misérables aux plus opulents. Il faut qu’on m’explique, je ne comprends pas, De cette belle dialectique, je me nourri déjà. Comme tu es pressé, quelle belle impatience, Il ne faut pas oublier, de donner un sens. Passer de la théorie à la réalité, Nécessite beaucoup d’envie et d’humilité. Tout ne nous est pas dû, on peut même parfois subir, Ce que l’on n’a pas voulu, le meilleur comme le pire. 24


Et si la vie fait parfois de siennes, qu’elle nous fait tourner en rond, Que l’on ne vit que de peine, qu’on croit toucher le fond Joie ou souffrance, on paie parfois le prix, De l’écoute ou de l’indifférence, de l’aide ou du mépris. Le bonheur des uns n’est pas celui de la majorité, C’est comme un train qui passe, il faut savoir l’attraper. J’me répète, on n’est pas tous égaux, il faut des prédispositions, Y’en a qui seront jamais heureux, peut importe la situation. Un mot, un sourire, un geste ou une intention, Peut relever une personne des sentiers de la perdition. C’est p’t’être un texte trop candide, mais il est plein de sincérité, Je l’ai écris avec une copine qui s’appelle sérénité. Je radote mais je vous rassure c’est ma conclusion 25


Juste quatre mots Amour, TolĂŠrance, Respect et Pardon.

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LES REVERBERES

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Les réverbères brisent l’obscurité La nuit efface la sérénité Moment de doute et de réflexion Le temps d’une remise en question Petite attention au temps qui passe Efface, lasse et nous dépasse. La tête sur l’oreiller, le sommeil se fait attendre Comme cette main qu’on n’arrive pas à prendre. « Viens, dans mes bras je t’emmène ! » dit Morphée, Pas encore, juste deux ou trois problèmes à régler. Litige avec la vie qui défile, quand on y pense, Emporte avec elle candeur et innocence. Fait disparaître les rêves des enfants, Pour laisser place aux angoisses des parents. Nostalgie des rires qui s’évaporent avec l’authenticité, Laissant place aux nuages de la réalité. 29


Contentieux avec l’horloger universel Prise de conscience que rien n’est éternel Qu’emporterons nous de l’autre côté ? Beaucoup à rendre et très peu à garder. Comme les feuilles en automne où le pollen en été Comme les larmes d’un homme avec le cœur brisé, Le vent de la vie souffle et détache Ces futilités illusoires qui nous cachent La simplicité d‘une vie sans prétention Ces moments de bonheur à vivre sans modération. Prise de conscience de la fragilité du bienêtre et de la prospérité De tout ce qui s’acquiert sans doute et avec rapidité. Rome ne s’est pas construite en un jour, Qui peut prétendre vivre sans amour ? Qu’emporterai-je le moment venu ? Qu’est ce qui ne sera jamais perdu ? Ma petite princesse qui me sert dans ses bras, 30


Mon chaton qui me dit « je t’aime papa » Les caresses de ma femme, de ma reine Tous ceux qui font couler le sang dans mes veines. Dans mes valises j’emporterais également, L’humanité et les valeurs que m’ont transmises mes parents Mes racines, mes bases, mes forces et mes faiblesses Ces personnes que j’aime avec tendresse. Quand je regarde autour de moi tous ces gens qui font naufrage, J’me dis « mais qu’est ce qui vont mettre dans leur bagage ? ». Savent-ils seulement qu’on n’est que d’passage ? Alors finalement je m’dis que je suis un privilégié, Avec ces gens qui m’aiment et qui vont m’aimer C’est aussi simple que ça, c’est ma réalité. Le marchand de sable se pointe, il m’en jette une poignée, 31


Pas d’objection votre honneur, mes yeux vont se fermer. Beaucoup de lignes pour pas grand-chose à vendre, Juste dire que l’amour est la cause à défendre.

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LA SUITE

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Ouvrage imprimé par ThebookEdition pour le compte de AlanGar – Le Livre de Vie 15, rue Frédéric Petit 60210 GRANDVILLIERS (FRANCE)

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