DUNKERQUE BOULOGNE CALAIS

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> >> DUN K ERQ UE ■ Une escale au quai à pondére u x ouest

de charbon, mais n’a pas transbordé pour Kingsnorth. Le futur du charbon vapeur en Europe n’est guère garanti. Il suppose l’aboutissement des recherches sur le « charbon propre », et la construction à temps de trains de production moins pénalisants en émissions de CO2. Faute de quoi le gaz naturel se substituera au charbon dans la plupart des centrales européennes. Un autre sujet de vigilance pour Sea-Bulk.

© A.S.

Intégration Philippe Bertonèche, directeur général de Sea-Bulk, le manutentionnaire d’ArcelorMittal à la réception des minerais. Si les importations de charbon d’EDF et du négoce pour l’industrie française se poursuivent aujourd’hui, il n’en va pas de même de la filiale

britannique de l’Allemand E.ON. La centrale de Kingsnorth a cessé ses importations de charbon vapeur depuis Dunkerque. Cet équipement dispose d’un train à charbon et d’un train à gaz, et n’utilise que le second pour le moment. E.ON a poursuivi ses mises en stock à Dunkerque

Les grutiers du GPM Dunkerque-Port intégrés dans les entreprises, et à Sea-Bulk en particulier, pèseront-ils sur les comptes ? « Ils viendront avec leurs heures de conduite, et avec une polyvalence qu’ils développeront par la formation », répond Philippe Bertonèche. Lors de la création de l’opérateur unique, « la formation à la conduite de tous engins et l’acquisition de la polyvalence ont fait le succès de Sea-Bulk ». La même méthode sera appliquée à l’avenir.

Raffinerie Total

Le terminal méthanier ne résoudra pas tout En juin, à l’occasion d’un comité central d’établissement, Total devrait confirmer l’avenir de son site de Dunkerque. Le lancement du terminal méthanier est attendu vers la même date. l ne reste plus de doute. La raffinerie a cessé ses activités le 16 septembre pour cause de dépression conjoncturelle profonde, et de surcapacité conjoncturelle du raffinage ouest européen. Total a jugé que son usine de Dunkerque, pourtant la plus récente, d’une capacité de raffinage de 7 Mt de brut, était la plus inadaptée au marché. Pour le port de Dunkerque, les conséquences sont lourdes. En termes de trafic, on parle de 10 Mt, soit 7 Mt de brut et 3 Mt de raffinés perdus. Total conserve le site, demeure donc loca-

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taire du GPM et devrait générer de l’ordre de 2 Mt de trafic en activité dépôt logistique pour l’hinterland nordiste. Total RF comptait pour 15 M¤ dans le chiffre d’affaires du GPM Dunkerque-Port. Ce dernier, en baisse de 11,4 % en 2009, a atteint 73 M¤, dont 33,5 M¤ de droits de ports et 25 M¤ de recettes domaniales. Ce n’est qu’en 2012, première année pleine de la réforme portuaire, suivant l’arrêt du raffinage, que les comptes seront vraiment connus. La véritable question est de savoir où se situera la marge brute d’autofinancement (entre 20M¤

et 35 M¤, ce dernier chiffre étant ce que Dunkerque-Port pouvait espérer quand la réforme a été votée). Et donc, selon ce résultat, quels seront les investissements réellement possibles? Une négociation est en cours avec Total pour une éventuelle compensation à la place avant l’entrée en service du terminal méthanier. Les services portuaires sont touchés à hauteur de 12 % à 15 % de leurs chiffres d’affaires. Quatre consignataires sont particulièrement impactés, ainsi que le remorquage, le pilotage et à moindre mesure le lamanage. Les conséquences pour les décisions d’investissement peuvent être importantes pour la place. En JMM - vendredi 18 juin 2010 25


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