Ecole Paul Langevin (Vénissieux)

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Graines de lecteurs Récits

École Paul Langevin - Classe de CM2 - Céline Jouve


Histoires écrites par une classe de CM2 de l’école primaire Paul Langevin (Vénissieux) Avec l’aimable collaboration d’Evelyne Brisou-Pellen



Ma vie robotique

d’après

Comment vivre 7 vies sans avoir mal aux pieds

par les élèves de CM2


Au début, tout allait bien. J’étais en train de réparer un chien robot quand il m’a dit : – Merci jeune homme de m’avoir remis à neuf ! C’est ainsi que je sus que j’étais un garçon.

Le seul problème, c’est que saint Pierre n’était pas bien renseigné sur le futur : il croyait que tous les robots travaillaient pour les humains. Au tout début, je n’eus pas à me plaindre car j’aimais mes robots. C’était vraiment une vie tranquille. C’est un peu plus tard que cela se gâta. Lorsque j’eus mes quinze ans, on m’annonça que j’étais assez grand pour conduire ma voiture volante. J’étais content, supposant que ce serait agréable. Mais il y avait une chose que je ne savais pas : la voiture pouvait se téléporter à tout moment ! Une première fois, la voiture m’envoya sur une planète où il n’y avait que des aiguilles partout sur le sol. Quand je marchais, les aiguilles se plantaient dans mes pieds, c’était très douloureux. Je retournai alors à ma voiture pour me téléporter de nouveau. Heureusement, je réussis. La fois suivante, la voiture m’envoya sur une planète recouverte de lave en fusion. Évidemment, en descendant, je me brûlai les pieds. Je voulus courir pour regagner la voiture, mais avec mes pieds blessés, je glissai… et je fus entièrement brûlé ! On n’imagine pas mourir plus bêtement.


Saint Pierre était surpris de la cause de ma mort. Il pensait que dans le futur, il n’y avait plus de volcans. Il décida quand même de me renvoyer dans le futur, mais sur une autre planète.


Ma futuriste à Tokyo

d’après

Comment vivre 7 vies sans avoir mal aux pieds

par les élèves de CM2


Au début, tout allait bien. J’avais donc été envoyé par saint Pierre dans le futur, à Tokyo, la ville la plus importante du Japon et mes parents étaient très riches. C’est un peu plus tard que cela se gâta. Comme j’avais beaucoup d’argent, je construisais ma première voiture volante à quinze ans, quand je fis tomber le propulseur sur mon pied droit. Ce n’était que le début d’une longue série d’accidents.

Comme je me blessais souvent, ma mère me répétait : « Arrête de construire, nous pouvons t’acheter tout ce dont tu as besoin ! ». Mais je me remettais toujours à fabriquer des machines futuristes. Jusqu’au jour où je créai un chien robot… Malheureusement, lorsque j’appuyai sur le bouton pour le mettre en marche, il s’énerva contre moi et me mordit le pied gauche.

Je ne vous raconte pas tout mais, une autre fois, je me coinçai les deux pieds dans la portière d’un nouveau vaisseau volant… Quant à mon dernier accident, il m’envoya à l’hôpital. J’essayai ma dernière invention, des chaussures rebondissantes, quand soudain, j’atterris très mal et je me cassai le pied. J’allai donc à l’hôpital, souffrant. Là, au lieu de m’opérer le pied, le médecin confondit avec un autre patient et m’opéra le cœur. En plus, l’intervention se passa mal…


On n’imagine pas mourir plus bêtement. Lorsque saint Pierre m’accueillit, il était très embêté. Décidément, la vie futuriste était une vie dangereuse. Il voulait vraiment m’accorder une nouvelle chance mais son ordinateur ne lui indiquait aucune vie disponible dans le passé. Je devais donc me résoudre à retourner dans le futur.


Ma vie de scientifique

d’après

Comment vivre 7 vies sans avoir mal aux pieds

par les élèves de CM2


Au début, tout allait bien. Je fabriquais des robots dans mon laboratoire, et beaucoup d’amis venaient m’aider. C’est comme ça que je sus que j’aimais la technique : j’étais un scientifique.

C’est un peu plus tard que cela se gâta. Je m’enfonçai une vis au milieu du pied et, de ce jour, ma vie changea, car je ne pouvais plus ni courir ni marcher. J’allai donc à l’hôpital pour soigner mon pied blessé. Quand je sortis, j’avais un plâtre beaucoup trop serré. C’était tellement douloureux que je ne pouvais plus travailler. Cependant, mes robots me manquèrent alors j’en construisis un dernier. Le seul problème, c’est que j’avais oublié comment brancher les câbles, alors je les inversai par erreur.


Le robot commença à remuer dans tous les sens, à se détraquer et, pour finir, il se mit à me poursuivre. Comme je ne pouvais pas courir avec mon maudit plâtre, il me rattrapa vite… et me piétina. On n’imagine pas mourir plus bêtement. Quand j’arrivai devant saint Pierre, j’étais tout piétiné et il me dit : « Tu n’as vraiment pas l’air très à l’aise dans le futur mais j’ai envie de te donner une deuxième chance en tant que robot. »


Ma vie de robot futuriste

d’après

Comment vivre 7 vies sans avoir mal aux pieds

par les élèves de CM2


Au début, tout allait bien. Je me réveillai en 2118 et je m’aperçus tout de suite que je marchais bizarrement. C’est ainsi que je sus que dans cette vie-là, j’étais un robot du futur. Le seul problème, c’est que saint Pierre ne savait rien sur les robots. Au tout début, je n’eus pas à me plaindre car je restais avec les humains qui s’occupaient très bien de moi. C’était vraiment une vie tranquille.

C’est un peu plus tard que cela se gâta. Lorsque je devins adulte, on m’informa que j’avais une anomalie aux pieds : ils étaient beaucoup trop petits pour un robot de mon âge. Ça me faisait mal quand je marchais. Et chaque jour, j’avais un peu plus mal. Un jour que je me promenais, je me penchai au-dessus d’un pont pour regarder un poisson dans la rivière, et déséquilibré par mes pieds trop petits, je tombai dans l’eau. Heureusement, quelqu’un vint me sauver juste à temps. Je repartis, mais j’étais très perturbé et, toujours à cause de mes petits pieds, je trébuchai et je tombai. Je n’eus pas mal, car j’étais un robot, mais j’étais tout cabossé. J’entrai à l’hôpital pour me faire réparer. Hélas, en arrivant dans la salle d’opération sur un brancard, les portes coulissantes se refermèrent sur mon pied trop petit et j’explosai en mille morceaux.


On n’imagine pas mourir plus bêtement. Quand j’arrivai en miettes aux portes du Paradis, saint Pierre me demanda ce qui m’était arrivé. Je lui expliquai mon accident. Alors, il accepta de me donner une autre vie et me promit que je ne serai plus jamais un robot.


Ma vie de faux robot

d’après

Comment vivre 7 vies sans avoir mal aux pieds

par les élèves de CM2


Au début, tout allait bien. Saint Pierre m’avait envoyé dans le futur. C’est là que je sus que j’étais le seul humain et qu’il n’y avait que des robots autour de moi. Le problème, c’est que saint Pierre ne savait toujours rien sur le futur. Je voulus mettre un costume de robot pour m’intégrer et c’est là que tout se gâta. Je remarquai alors que mes chaussures étaient trop petites. J’avais des crampes dans tout le corps. C’était horrible. Et quand elles commencèrent à se trouer, ce fut pire : j’avais à la fois des crampes, des douleurs et des trous dans mes chaussures). J’étais furieux ! Heureusement, mes parents m’avaient appris à utiliser mon mental et mon imagination pour oublier la douleur. Mon cerveau se mit alors automatiquement en mode « lunaire ». J’étais comme endormi, insensible à ce qui m’arrivait. Je rêvais, j’étais sur la Lune et je voyais la Terre de loin. Quelqu’un me réveilla, c’était un robot malveillant. Comme j’étais encore un peu étourdi, je n’eus pas le temps de réagir. À cause de mon costume, il me prit pour un robot et voulut insérer une puce électronique dans mon système. Un virus ! Tout aurait pu s’arrêter là si mes pieds n’avaient pas dépassé de mes chaussures trop petites et percées. Le robot malveillant s’aperçut alors que mes pieds étaient ceux d’un homme et cria : – Un humain, ahhhhh !!!! Une patrouille de robots arriva et m’enferma dans un cachot réservé aux humains. Un matin, on vint me chercher pour me faire comparaître devant le chef des robots. Il m’annonça que j’étais condamné à mort ! Et, d’un coup de hache, il me trancha la tête. On n’imagine pas mourir plus bêtement. Très en colère, j’exigeai de saint Pierre qu’il me propose une nouvelle vie et cette fois, hors de question d’aller dans le futur !


Ma vie de chevalier

d’après

Comment vivre 7 vies sans avoir mal aux pieds

par les élèves de CM2


Au début, tout allait très bien, je vivais au Moyen-Âge dans une ruelle paisible avec mes parents. J’étais un garçon ordinaire jusqu’au jour où le roi m’engagea à son service. Le seul problème, c’est que saint Pierre ne s’était pas renseigné sur les garçons au Moyen-Age. Au début, je n’eus pas à me plaindre parce que le roi me payait très bien et il était présent tous les jours. C’était vraiment une vie magnifique. C’est un peu plus tard que cela se gâta. Lorsque j’eus dix ans, le roi me dit que j’étais assez grand pour combattre. Et il m’emmena voir les armures.

Elles me plurent beaucoup, et j’étais très content. Mais je n’avais pas mesuré combien c’était lourd et raide et, pour tout dire, je n’étais pas très à l’aise dans la mienne. Il faut dire que, depuis ma naissance, j’avais les pieds palmés et que, dans mon armure, ils étaient très serrés. J’avais d’horribles douleurs. Impossible pourtant de me défiler : je dus aller combattre. Mais je perdis tous mes combats, et le roi était furieux contre moi. J’avais beau faire des efforts, je n’arrivais jamais à rien. Je compris que c’était à cause de mes pieds palmés. Je m’assis alors par terre pour enlever mon armure. Et au moment où je me relevais… un bouclier très lourd tomba sur moi. On n’imagine pas mourir plus bêtement.


Quand j’arrivai aux portes du Paradis, saint Pierre était très embêté car il avait vu le roi me lancer ce bouclier alors que ce dernier était censé protéger ses sujets. Comme il culpabilisait de son erreur de jugement, il m’expédia dans une toute autre vie.


Ma vie de princesse en Egypte

d’après

Comment vivre 7 vies sans avoir mal aux pieds

par les élèves de CM2


Au début, tout allait bien. Je voyais plusieurs personnes autour de moi. J’entendais plusieurs voix : « Comme elle est mignonne cette petite fille ! ». C’est ainsi que je sus que j’étais une fille. J’étais une jeune princesse, je vivais dans un palais royal en Egypte.

Le seul problème, c’est que saint Pierre ne m’avait pas parlé de la tradition familiale. Quand j’eus dix ans, mes parents m’obligèrent à porter des sandales en cuir. C’était horrible ! J’avais des ampoules aux pieds, je souffrais abominablement. Un jour, on m’obligea à me marier. Je ne pouvais pas accepter car je ne voulais pas quitter ma vie de princesse. Mes parents tentèrent de me convaincre en me disant : – Si tu te maries, tu pourras changer de sandales. Voilà donc le marché qu’on me proposait : soit, je restais princesse mais j’avais mal aux pieds, soit je me mariais à contrecœur et j’étais libérée de la douleur.


Je refusai finalement la demande en mariage. Hélas… Plus je grandissais, plus mes pieds gonflaient. Et un jour… ils explosèrent ! On n’imagine pas mourir plus bêtement. J’arrivai en rampant devant saint Pierre qui eut vraiment pitié de moi. Il m’accorda donc une nouvelle chance en Egypte.


Ma vie au service du Pharaon

d’après

Comment vivre 7 vies sans avoir mal aux pieds

par les élèves de CM2


Au début, tout allait bien. Je vivais paisiblement au bord du Nil avec ma famille. Puis j’appris que dans cette vie, je devrais être soldat au service du pharaon, comme l’avait été mon père avant moi.

Le problème, c’était que saint Pierre ignorait la difficulté de vivre en Égypte à cette époque et qu’un problème de pied allait très vite me jouer de mauvais tours. Ah…au fait…je ne vous avais pas dit que j’avais souvent les pieds enflés à cause de la chaleur, avec cette horrible sensation qu’ils allaient éclater à tout moment. Au tout début, je n’eus pas à me plaindre car j’étais trop petit pour qu’on m’envoie à la guerre et qu’on me fasse faire le moindre travail. C’était vraiment une vie paisible. C’est un peu plus tard que cela se gâta. Lorsque j’eus quinze ans, je reçus l’ordre d’aller aider à la construction des pyramides. J’étais aux anges car j’attendais impatiemment cette mission… jusqu’à-ce que je réalise ce que cela représentait.


Je passais mon temps à porter de lourds blocs de pierre et mes pieds gonflaient chaque jour un peu plus au contact du sol brûlant. Souvent, je trébuchais à cause de mes pieds trop enflés et je faillis me blesser plus d’une fois. A la fin d’une dure journée, j’étais tellement fatigué que je fis tomber un bloc énorme qui s’écrasa sur mon pied déjà douloureux. Je glissai alors de l’échelle sur laquelle j’étais perché et dégringolai du haut de la pyramide sur des dizaines de mètres. On n’imagine pas mourir plus bêtement. Quand saint Pierre me vit, il comprit que je n’étais définitivement pas fait pour cette vie égyptienne.



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