École Condorcet (Lyon)

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Graines de lecteurs Récits

École Condorcet - Classe de CM1-CM2 de Mme. Pouyau


Histoires écrites par une classe de CM1-CM2 de l’école primaire Condorcet (Lyon) Avec l’aimable collaboration de Irène Cohen-Janca



Fruits ou bonbons ?

par EugĂŠnie, Gabriel, Lise et Louis


Chapitre 1 Comme tous les matins, mon chemin pour l’école est délicieux !! Je passe devant la boulangerie et la boulangère me donne des bonbons. Ah oui, au fait, moi c’est François et la boulangère, elle s’appelle Lisa. Je l’aime beaucoup parce que chaque matin, elle me donne trois bonbons et même parfois je suis en retard à l’école parce que je mets trop de temps à choisir mes bonbons. J’hésite : j’aime les réglisses, les crocodiles, les dragibus, les fraises tagada…mais mes préférés ce sont les nounours. En face, il y a Marcel, l’épicier, qui nous regarde d’un air fâché. Je ne sais pas ce qu’il a mais en tout cas moi j’ai choisi mes bonbons pour aujourd’hui : ce sont des crocodiles !


Chapitre 2 Quand j’arrive à l’école, Paul et sa bande de copains sont plantés là devant moi et tous rigolent bêtement. - Tu es encore là Papi, ricane Paul. Papi c’est le nom qu’ils m’ont donné à cause de mes dents qui sont tout abîmées. Je ne suis pas un papi et je suis rouge de colère ! - Coucou mon petit Papi, tu sais t’as plein de caries ! Dring ! Dring ! Heureusement la coche sonne. Je cours me mettre en rang. Personne ne veut me donner la main, je me retrouve tout seul. C’est tous les jours la même chose et je ne ferai jamais partie d’une bande de copains…


Chapitre 3 Aujourd’hui, je vais garder le troupeau, c’est ma mission ! Je vais revoir mon mouton préféré, il s’appelle Gabelilou. Chaque fois que je garde le troupeau, Gabelilou vient vers moi et on joue ensemble. J’aime le caresser, il veut toujours jouer ! Tiens, je vois mon père qui arrive avec un agneau sur son dos ! Il s’approche et me dit : - Tu sais la montagne, c’est super ! Regarde les alpages, les ruisseaux, les sommets. On profite du silence. Mais tout à coup je dis à papa : - Aïe ! J’ai mal aux dents ! J’ai crié tellement fort que papa en a eu mal aux oreilles. J’ai même fait peur aux moutons ! Mon père me demande pourquoi j’ai mal aux dents. Je ne réponds pas. - Si tu ne réponds pas, je ne peux pas t’aider ! Je ne réponds toujours pas. Alors mon père me dit : - Il se fait tard, François, demain c’est encore une grande journée ! Il faut rentrer. Et tout doucement il ajoute : - Je ne sais toujours pas ce qui se passe avec tes dents, je crois que je vais en parler avec ta mère.


Chapitre 4 Quand je passe devant la boulangerie, ce matin, Lisa me propose comme d’habitude ses bonbons. Soudain, l’épicier d’en face, Marcel, se met à crier et gesticuler : - François, arrête de manger des bonbons, tu as vu toutes tes caries ! - Laisse le tranquille, dit Lisa, c’est pas tes affaires. - Mais François, viens donc prendre des fruits dans mon épicerie 100% fruits et légumes bio, c’est très bon pour la santé ! - Non n’y va pas, s’exclame alors Lisa en me tenant par le bras. - Mais laisse le donc, saperlipopette, crie Marcel en éclatant de rire. - Non, jamais, espèce de crétin des Alpes, s’exclame Lisa en pouffant. Moi, je ne sais pas où aller, alors d’un coup… je m’enfuis à toutes jambes !


Chapitre 5 Le lendemain, quand je passe devant la boulangerie je me rappelle du combat entre Lisa et Marcel. Aujourd’hui c’est décidé je vais chez Marcel. - Ah, mon petit François ! Tu viens goûter les bons fruits de mon épicerie? - Oui ! Alors Marcel me fait goûter des fruits. Moi je les aime tous sauf les bananes, les litchis et les oranges. De l’autre côté de la rue, je vois Lisa qui ouvre sa boulangerie tristement : - Eh ! Lisa, tu veux venir goûter des fruits ? - Non ! C’est toi qui viens manger mes bonbons ! » Moi j’ai bien envie mais … aïe , j’ai vraiment très mal au dent alors je lui réponds : - Non merci ! Je ne veux pas avoir encore plus mal aux dents ! » Tout à coup je vois Paul dans l’épicerie, mais pourquoi il est là celui-là? - Tu viens acheter des fruits ? - Mais non ! J’habite ici, je suis le fils de Marcel ! - Tu veux jouer avec moi ? - Non ! Je ne joue pas avec un papi ! Et en plus à quoi tu veux jouer ? - Je veux jouer aux dames ! - Je ne sais pas jouer ! - Bon d’accord, si tu ne veux pas jouer, moi je prends un fruit et j’y vais !


Chaque matin, je joue aux dames avec Marcel et petit à petit Paul commence à s’intéresser… Et puis un jour, il dit : - Bon, au bout d’un moment je m’ennuie moi! - Tu veux jouer avec nous ? - Mais je t’ai dit que je ne savais pas jouer ! - Ben, je vais t’apprendre.

Alors, je lui explique les règles et puis on joue. Et quand on a terminé la partie, on décide que je viendrai plus tôt le matin comme ça on pourra jouer plus longtemps avant de partir à l’école. Quand je sors, je vois Lisa qui m’attend tristement, alors je cours prendre un petit bonbon quand même ! - Merci Lisa ! C’est une belle journée qui commence !


Chapitre 6 Aujourd’hui, comme tous les matins, je vais jouer aux dames chez Paul et Marcel. D’habitude c’est toujours moi qui gagne. Mais là, Paul est en train de me battre. Alors, il me demande : - Mais qu’est-ce qui t’arrive aujourd’hui ? - Je suis inquiet. Cette nuit, un loup a tué une brebis et son agneau. Et donc ce soir, je dois garder le troupeau ! - Je peux venir avec toi si tu veux ? - Oh ! Oui ! Le soir venu, on rentre de l’école et on va directement garder le troupeau ensemble. On joue à saute-moutons avec les moutons, on s’amuse beaucoup. Et après on regarde le soleil se coucher. Tout à coup, on entend un hurlement terrible ! Paul sursaute et on a drôlement peur. Il me demande ce que c’était et je lui réponds que c’était le cri du loup. On se met vite au travail : moi j’installe les lumières et Paul met les pièges. Les moutons gesticulent dans tous les sens. Heureusement la lumière aveugle les loups et nous entendons leurs cris qui s’éloignent dans le lointain. Ouf !


Chapitre 7 Quand je passe devant l’épicerie, ce matin, Marcel me demande : - François, pourquoi ta joue est toute gonflée ? - C’est parce que j’ai mal aux dents ! - Mais c’est pas possible ! Il faut vraiment faire quelque chose ! J’ai une idée. J’ai une amie dentiste qui travaille à Thonon-les-Bains. Elle s’appelle Mme Samedi. On va prendre un rendez-vous. - Mais Marcel, le problème, qui est un gros problème c’est que mes parents n’ont pas assez d’argent pour le dentiste. Et en plus c’est trop loin et on n’a pas de voiture ! » Marcel me répond qu’il va aller voir mes parents pour en discuter avec eux. Quand je rentre de l’école avec toute la bande de Paul, Marcel m’annonce : « François, le rendez-vous est pris pour lundi prochain à 18h ! » Quelle bonne nouvelle ! Je suis si content ! Mais je me demande bien comment mes parents ont trouvé assez d’argent…

Chapitre 8 La route est longue pour aller à la ville. Nous prenons un car. Au début, ça roule bien mais quand on arrive vers la ville, il y a plein de bouchons. J’en ai assez d’attendre, moi je préfère rester dans la montagne.


Enfin ! On est arrivé à Thonon. Pour rejoindre le cabinet, il faut encore marcher dix minutes. Quand nous arrivons, je vais m’asseoir avec maman dans la salle d’attente. J’ai un peu peur ! Ça y est, c’est mon tour ! Je vois la dentiste, ses cheveux sont courts et lisses, ses yeux sont marrons et elle s’appelle Mme Samedi. J’entre et je m’installe dans le fauteuil, je suis impressionné par tous les appareils ! La dentiste me demande d’ouvrir la bouche. Je l’ouvre tout doucement…et si elle était méchante ?

- Oulala François ! Tu as trois énormes caries sur deux prémolaires et une canine ! Tes caries descendent jusqu’au nerf. Ça touche d’abord l’émail puis la dentine et seulement après le nerf. Pourquoi as-tu des dents aussi abîmées ? - Euh… Je… Je mangeais des bonbons…mais maintenant je n’en mange plus ! - Bon, on va faire un traitement mais par contre il va falloir être sérieux maintenant François ! » Le rendez-vous dure plus d’une heure. Quand je sors du cabinet, je crie à maman : « Enfin ! Maman, maman ! C’est fini ! Je n’ai plus mal aux dents, je n’ai plus de caries. Mais au fait maman, comment avez-vous fait pour payer ? - C’est Marcel et Lisa, ils ont rassemblé leur argent pour toi ! » Je suis très étonné, je croyais qu’ils étaient fâchés ! Quand je rentre au village, je remercie infiniment Lisa et Marcel ! Les amis c’est fait pour ça !


Les derniers mystères de Lascaux

par Abdel-Rani, Gaspard, Keanu et Théophile


Chapitre 1 - C’est vrai ça ? me demande mon frère Amadou en me montrant un vieil exemplaire de Sud-Ouest qui titre :

Moi, je n’en sais rien car je n’en ai jamais entendu parler. - On verra ça après, il faut d’abord qu’on trouve notre livre sur les hommes préhistoriques. L’école avant tout ! Mais c’est vrai que cet article m’intrigue beaucoup. Moi, on m’appelle toujours « Anthony l’historien » car j’adore l’histoire ! Alors je propose à Amadou de retourner lire l’article et on décide finalement de l’emprunter pour en parler à papa et maman. Arrivés à la maison, ils nous demandent : - Alors, vous avez trouvé tout ce qu’il vous fallait ? - Oui et on a surtout trouvé un article qui dit que deux enfants seraient perdus dans la grotte de Lascaux. - Mais qu’est-ce que c’est que cette histoire ? nous répond papa. - Mais si, regarde ! Ça date de 2008 ! Deux enfants ont disparu dans la grotte et n’ont jamais été retrouvés. Il faut en parler à quelqu’un ! Après avoir réussi à le convaincre, Papa nous propose d’aller en parler à un chercheur de l’université qu’il connaît bien : M. Ribouleau. Il est justement spécialiste de la grotte de Lascaux.


Chapitre 2 Nous voilà devant l’université, mon frère et moi. On est perdu parce qu’on ne connaît pas cet endroit. Nous avons du mal à trouver le bureau du chercheur. Heureusement, le gardien nous accompagne jusqu’à la porte de son bureau. On frappe, il nous ouvre et on lui dit tout de suite : - Nous avons trouvé par hasard qu’il y a deux enfants perdus dans la grotte de Lascaux. - Mais ce n’est qu’une légende ! - Non, on vous assure que c’est vrai ! - Comment en êtes-vous si sûrs ? - On est sûr parce qu’on l’a vu sur le journal. Regardez ! - Vous n’êtes que des enfants, les journaux ne disent pas toujours la vérité et on n’a jamais trouvé aucune trace de ces enfants ! » Nous sommes rentrés déçus à la maison, sans notre journal que M. Ribouleau avait voulu garder…

Chapitre 3 Quand M. Ribouleau rentre chez lui ce soir-là, il a des doutes. Il se couche mais n’arrive pas à dormir. Il tourne en rond et finalement il se dit qu’il pourrait quand même aller vérifier, juste pour voir s’il trouve des traces de la présence de ces enfants. - C’est décidé, je vais à la grotte dès demain, se dit-il alors, ces enfants me font douter, des enfants dans la grotte de Lascaux, c’est quand même bizarre ! Le lendemain, en arrivant à la grotte, il sort ses clés. Il est le seul à les avoir car depuis 1963, seuls quelques chercheurs ont accès à la vraie grotte. Les touristes ne visitent qu’une reproduction. Il prend un grand projecteur et entre. C’est tout au bout du diverticule des félins qu’il remarque quelque chose de bizarre : des signes sur les murs qu’il n’avait jamais vus… En sortant, il nous appelle (parce qu’on lui avait quand même laissé notre numéro) pour nous dire que finalement il veut nous emmener dans la grotte pour chercher les enfants perdus…


Chapitre 4 Ce matin, c’est le grand départ. Je me sens tout excité à l’idée de peut-être pouvoir rencontrer des enfants loups ! En plus, c’est la première fois que je vais à la grotte de Lascaux ! Reste à préparer mes affaires. A ce que je vois, mon frère Amadou prend le livre de langue des signes qu’on lui a donné à l’école. - Amadou ! Pourquoi tu prends ce livre ? - Pour communiquer avec eux. - C’est qui « eux » ? - Bah ! Les enfants-loups ! - Tu veux communiquer avec les enfants ? Il faut déjà qu’on les trouve ! Tiens, j’entends sonner à la porte ! C’est M. Ribouleau ! Ma joie se brise en quatre… Quatre heures, il nous dit quatre heures ! Je crois que je vais mourir… Mais bon, quand faut y aller, faut y aller !

Je crois que ça fait deux heures qu’on marche dans la vallée de la Vézère. Au moment où je vais me plaindre parce que j’ai soif, je vois un torrent ! Je me jette dedans pour boire ! De l’autre côté du torrent, c’est assez sinistre, il y a de vieux arbres morts qu’il faut enjamber. Hop ! Hop ! Hop ! C’est plutôt marrant ! Hop ! Hop ! Hop ! Mais…. C’est la grotte !


Chapitre 5 C’est la première fois que je vois la vraie grotte de Lascaux. Il faut rentrer maintenant. J’avoue que j’ai un peu peur. Mais heureusement M. Ribouleau a apporté une lampe torche pour chacun. Une fois entrés, nous découvrons les peintures, c’est magnifique ! Mais c’est un vrai labyrinthe. Nous prenons plein de petits chemins, on revient, on repart. Heureusement, il a un plan. C’est plutôt marrant ! Alors qu’on avance de plus en plus loin dans le diverticule axial, on entend un bruit. Amadou a peur car il croit que ce sont les taureaux qui sont sortis du mur ! On avance…et on voit un trou, on regarde à travers et là, on voit une grande source d’eau avec deux enfants en train de boire ! Après nous avoir vus et entendus, ils essayent de se cacher. Nous, on est super impressionnés aussi ! On est sûrs que ce sont ces enfants décrits dans l’article. En avançant doucement et sans faire de bruit, nous arrivons quand même à nous approcher d’eux. - Haa ! Haa !, ce sont les seuls sons qu’ils arrivent à dire. On voit bien qu’ils ont peur. Il y a un garçon et une fille, ils sont assez minces, ils ne parlent pas. On enlève nos sacs de nos dos, on les ouvre et on leur donne à chacun une veste. M. Ribouleau a apporté un appareil photo pour faire un article et il est en train de s’en servir énormément. Les enfants se laissent faire mais moi je ne trouve pas çà très respectueux. Amadou sort son livre et essaie de communiquer avec eux. Il leur explique qui on est, que nous allons les ramener en ville… Ils semblent comprendre. Le garçon décide de nous suivre mais la petite fille a peur. Son frère va la chercher et elle se laisse faire. C’est parti, on a réussi !


Chapitre 6 Quand nous sortons de la grotte, les enfants sont éblouis par le soleil. Amadou et moi, nous leur donnons nos lunettes de soleil. Tout à coup le téléphone de M. Ribouleau sonne et les enfants sursautent de peur. Le garçon prend le téléphone et le jette par terre. La petite fille s’est cachée parce que les bruits lui font peur. Alors je lui donne la main pour la rassurer. En arrivant près de la route, je vois que les enfants sont impressionnés par la voiture. Ils ont les yeux grands ouverts et touchent à tout. Ils montent dans la voiture mais je vois bien qu’ils ont peur. Alors pour les rassurer, quand la voiture démarre, je leur chante ma berceuse préférée : « Yo ma yo… »


Chapitre 7 Après quelques heures à la maison, j’appelle les enfants mais ils ne comprennent pas. Alors Amadou me dit : - Il faudrait qu’on leur donne un prénom - C’est une bonne idée, mais quels prénoms ? - Pour la petite fille, ça pourrait être Lisa et pour le garçon Mathis. C’est pas mal, non ? Amadou leur propose d’aller prendre une douche. Mathis a bien envie mais j’ai l’impression que Lisa a peur du jet d’eau et qu’elle préférait l’eau du lac. Alors Amadou lui propose plutôt de prendre un bain.   Après avoir aidé Mathis à se doucher, je lui donne de nouveaux habits tout propres et je vais chercher Lisa pour qu’elle aille prendre son bain. Je la trouve dans un coin, toute seule, en train d’écrire des signes étranges sur un cahier de brouillon. Elle a l’air un peu triste. Je me demande si nous avons bien fait et si elle n’était pas plus heureuse dans la grotte de Lascaux. Je lui demande si elle veut prendre un bain, elle me répond avec des signes. Elle apprend vite. Pendant que Lisa est en train de prendre son bain, je regarde plus précisément son cahier. Je vais chercher mon livre d’histoire et je compare certaines peintures rupestres de la grotte avec les dessins de Lisa : ils se ressemblent beaucoup ! Tous ces signes n’ont jamais été compris par les chercheurs. Je vais tout de suite prendre l’appareil d’Amadou pour photographier les dessins et les peintures. Et je vais raconter ma découverte à mon frère. Nous décidons d’envoyer les photos à M. Ribouleau pour essayer de découvrir la signification de ces signes mystérieux.


Chapitre 8 Après avoir lu mon message, M. Ribouleau est venu immédiatement à la maison. Une fois dans ma chambre, il sort son ordinateur et va sur le site de l’université. Il montre à Lisa les signes de la grotte de Lascaux et ses dessins. Mais Lisa veut qu’on lui rende son cahier. J’essaie de lui expliquer qu’il veut juste comprendre le sens de ces signes. Lisa a compris. Elle arrache le cahier des mains du chercheur et fait un dessin puis écrit des signes à côté. Je vois alors des étoiles dans les yeux du chercheur. Lisa fait la même chose avec des animaux, des végétaux et de l’eau. M. Ribouleau est émerveillé.

Il s’empresse de prendre tout ça en photo et de le mettre sur son ordinateur. Nous travaillons ainsi pendant deux heures puis le chercheur s’écrie : - L’écriture des hommes préhistoriques ! C’est la plus grande découverte de ma vie !! Je vais aller à New York ! Je vais devenir l’homme le plus célèbre de la Terre ! Que dis-je ? De l’univers !!! Avant que M. Ribouleau soit trop émerveillé par ses rêves de célébrité, nous le reprenons et lui disons : - Cette découverte c’est grâce à Lisa, et à nous aussi, pas seulement grâce à vous ! En entendant cela, M. Ribouleau se dit qu’il était aveuglé par la gloire. Epilogue En quelques semaines, Lisa et Mathis ont appris à parler grâce à un orthophoniste. Aujourd’hui, c’est leur premier jour d’école et en rentrant, tous ensemble, nous découvrons le titre à la une de Sud-Ouest : Comme en 1940, des enfants percent les mystères de Lascaux !


Le rêve d’Emma

par Avicen, Bathille, Elise, Guillaume


Chapitre 1 - Papa ! Papa ! Est-ce que ma valise est prête ? Tu as pris mes tutus ? - Attends… Je vérifie… les tutus ! Il manque les tutus ! Je m’appelle Emma, j’ai 10 ans et mon père a du mal à gérer la famille depuis que maman est morte. Il est stressé et triste, il oublie des choses… Heureusement que Julie est là. Julie c’est ma sœur, elle est très sympa. Depuis que je lui ai dit que mon rêve était d’être danseuse étoile et de rentrer à l’école de l’opéra de Paris, elle m’encourage beaucoup : - Tu sais, je suis vraiment contente pour toi que tu aies réussi tes deux tests de danse et j’espère que grâce à cet internat de sport à Antibes, tu vas être prise au concours du mois de juin, me répète-t-elle souvent. Je suis très excitée mais en même temps je suis un peu inquiète de laisser ma sœur et mon papa… Chapitre 2 Enfin arrivée à l’internat ! Je trouve le bâtiment très joli et très grand. Je découvre la salle de danse où les filles s’exercent. Je suis très impressionnée par les capacités de ses filles. Le directeur, M. Richard me montre ma chambre. Une fille m’attend, allongée sur son lit. Quand je rentre, elle me dit : - Quoi ! Toi ? Tu veux devenir danseuse mais tu es beaucoup trop grosse ! C’est vrai que je suis un peu plus ronde que les autres et alors ? Moi, ça ne me fait pas rire et je pleure en silence.


Le directeur rentre dans notre chambre et nous demande de faire nos lits. Je vais chercher les draps mais j’ai du mal à faire mon lit car je n’ai jamais fait ça et je ne sais pas dans quel sens ça se met ! Alors je demande à Lolie (c’est le nom de ma colocataire) de m’aider mais elle refuse. Elle me regarde sans rien dire avec un petit sourire. Je ressens de la colère mais j’essaie de ne pas m’énerver. Dans mon lit, le soir, je pleure en pensant au parc des Calanques où m’emmenait maman… Chapitre 3 C’est l’heure de mon premier cours de danse ! J’ai mis ma plus belle tenue. Notre professeur s’appelle Madame Etoile. Elle a l’air très gentil. Elle est très grande, mince et ses vêtements sont bien repassés. Elle a un grand sourire et un petit nez retroussé. Tiens, sous un autre point de vue, elle ressemble à Sylvie Guillem, mon idole !

Et c’est parti ! On apprend déjà une chorégraphie : - 1,2,3,4 compte Mme Etoile, 5,6,7,8 . C’est très bien Emma et Lolie, continuez ! Après deux heures de danse, je suis très fatiguée et affamée mais tellement heureuse ! Je vois bien pourtant que certaines filles se moquent de moi. Elles me regardent en ricanant, elles gonflent leurs joues et marchent comme des hippopotames en tournant autour de moi. Certaines sont pliées de rire, elles n’ont pas pu se retenir. Mme Etoile leur demande d’arrêter. Je reste droite et fière. Je suis triste et découragée mais je ne veux pas baisser les bras !


Chapitre 4 Pour aller manger, tous les élèves se bousculent. Quand j’arrive à la cantine, je vois de bons petits plats ! Je vais m’installer à une table avec d’autres filles mais elles me repoussent et disent : - Nous, on veut pas d’une grosse qui ne sait pas danser ! Comme je sais que je ne ferai pas le poids, je tourne le dos et je vais m’installer toute seule. Je finis vite mon plat pour prendre la dernière part d’un délicieux gâteau au chocolat. Quand je retourne vers ma place, Lolie est là avec une pomme. Elle me prend ma part de gâteau des mains et me jette sa pomme à la figure : - Prends plutôt un fruit, t’es déjà assez grosse comme ça ! Dans un coin, je vois la cuisinière, Marina, qui regarde la scène avec effroi…


Chapitre 5 Le soir, je pleure dans mon lit. Quand tout à coup, je vois la lumière du couloir qui s’allume. J’entends de petits bruits de pas. Je pense que c’est Lolie qui me fait une blague mais non, elle est bien dans son lit en train de dormir. Les pas se rapprochent de plus en plus de notre chambre et d’un coup ils s’arrêtent. Je vois la porte qui s’ouvre et je vois la cuisinière Marina qui entre dans la chambre en silence et me dit : - Emma, viens avec moi, on va parler dans la cuisine. Comme je la trouve gentille, je me lève et je la suis. Sur le chemin, je lui demande pourquoi nous allons dans la cuisine, je lui demande ce que nous allons faire et elle répond que je verrai bien là-bas. Quand nous arrivons, nous nous installons à la table ronde, celle qui est normalement réservée aux profs. Marina me tend une part du gâteau au chocolat. - Mais Marina, pourquoi tu as une part de gâteau alors qu’il n’y en avait plus ? - J’en garde toujours une pour moi mais cette fois elle est pour toi ! Comme c’est gentil ! Après que j’ai mangé la part, elle me pose des questions sur ma famille. Je lui dis que maman est morte et que depuis papa a du mal à gérer la famille. Je lui parle de mon rêve de devenir petit rat de l’opéra comme maman. Et elle me dit que son rêve à elle c’est d’ouvrir un restaurant. En me ramenant dans ma chambre, elle me dit : - Ne dis rien à personne, ce sera notre secret.


Chapitre 6 Ce matin je me réveille plus tôt que Lolie. Je m’habille en silence pour ne pas la réveiller, puis je descends. En descendant je vois l’heure sur la grande horloge du réfectoire : six heures !

Je suis dans les temps ! Je prends des flocons d’avoine avec des pétales de chocolat, une tranche de pain avec un peu de confiture de fraise et un jus d’orange. Marina vient me servir. Je suis seule à ma table … mais aussi seule au réfectoire ! Tout le monde dort encore. Je me suis levée tôt pour m’entraîner avant les cours car je n’arrive pas à faire mon arabesque et comme je me suis déjà beaucoup avancée sur mes devoirs je peux consacrer tout mon temps à la danse. Une fois que j’ai fini mon déjeuner, je vais dans la salle de danse pour m’entraîner. Au bout d’un moment je tombe et me fais mal au pied mais je ne m’arrête pas pour autant. Je m’imagine Sylvie Guillem faire une arabesque et j’essaie encore et encore. 7h30 : tout le monde descend pour le petit déjeuner et moi je vais me changer pour les cours.


Chapitre 7 Pendant le cours de maths, M. Richard arrive avec un nouvel élève, il s’appelle Oscar Medicus. Il a l’air très sympa : -Va t’asseoir à côté d’Emma » lui dit la prof de maths. Je suis tellement contente que la place à côté de moi ne soit plus vide !
 - Voilà une division, nous dit Mme Plichon. A vous de jouer ! Vous devez la poser puis écrire la division euclidienne. Je résous très vite ma division car je suis forte en maths et que j’ai toujours les meilleures notes. A côté de moi, je vois Oscar qui souffle, raye, soupire, recommence, alors je décide de l’aider : - Déjà, tu as mal posé ta division, pose-la comme ça. Combien de fois 15 dans 45 ? - Euh, 3 fois... - Très bien, après tu soustrais 45 et tu fais pareil avec chaque chiffre. Super continue ! Attends, je vais te donner une technique, tu imagines que ce sont des pièces d’or et qu’il faut les partager entre 15 pirates ! Quand il a fini sa division je lui demande :
 - Pourquoi tu es venu dans cet internat ? - Je voudrais devenir danseur étoile, et toi pourquoi tu es là? - C’est incroyable ! Moi aussi. C’est bizarre, on ne s’est jamais autant intéressé à moi. - Emma, arrête de parler ! Aïe ! C’est la première fois que je me fais gronder. DRING ! La cloche sonne et je file à l’entraînement. Oscar me rattrape et me dit : - Si tu veux on mange ensemble ce midi ? - Oui avec plaisir ! Ça me fait drôle d’avoir un nouvel ami…


Chapitre 8 A l’entraînement, je travaille dur pour la chorégraphie du concours. Mme Etoile me félicite : - Bravo Emma, tu as drôlement progressé !

Dans un coin, je vois Oscar qui me regarde en souriant et dans ses yeux je peux lire : - Allez Emma, tu vas arriver à faire ton arabesque. Je suis très contente qu’il m’encourage. Mme. Etoile me dit : - Emma, tu rêves ou quoi ? Je vais réessayer l’arabesque, Oscar me regarde toujours. Je m’élance et… j’y suis arrivée ! Je suis très contente de l’avoir fait sous les yeux d’Oscar ! Après deux heures trente de danse, je suis fatiguée et affamée. Mme Etoile m’appelle et me dit : - Emma, je dois te parler. Tu as dû beaucoup t’exercer pour réussir cette arabesque. - Oui, je me lève tôt le matin pour m’entraîner avant les cours. - C’est très bien mais il ne faut pas trop te fatiguer quand même ! Pendant le dîner, je me suis mise à la table avec Oscar. Je trouve le repas très bon et on est bien tous les deux.


Chapitre 9 Comme tous les soirs, Marina vient me chercher pour qu’on mange et discute ensemble. Arrivées à la cantine, elle me dit : - Demain, c’est le grand jour. - Oui, je suis prête. Tout à coup, Marina entend un bruit, elle va voir et elle voit une ombre. Elle s’inquiète et je vais voir à mon tour. Il me semble que je reconnais ces baskets…

- Oscar ? C’est toi ? - Oui, c’est moi, chuchote Oscar - Alors, entre… - Peux-tu me dire qui c’est ? me demande Marina - C’est Oscar, mon nouvel ami. - Et tu ne me présentes pas ? demande Oscar à son tour - Si ! si ! Voici Marina, c’est la cuisinière de l’internat. On se retrouve tous les soirs pour discuter. Marina demande à Oscar ce qu’il fait ici, à l’internat. - Je fais de la danse, comme Emma mais je vais passer le concours l’année prochaine. On se parle de nos rêves. Moi je m’imagine avec Oscar en train de danser « Le lac des cygnes ». Marina s’imagine grand chef dans son restaurant. Et on parle, et on parle… Tout à coup, Marina s’écrie : - Mais il est super tard ! Allez vite vous coucher pour ne pas être trop fatigués demain. Et ne faites pas de bruit…


Chapitre 10 Aujourd’hui, c’est le jour du concours. Toutes les filles et tous les garçons viennent passer leur test à l’opéra de Paris. Même Oscar est là pour me soutenir. Avant moi, c’est Lolie qui passe. Quand c’est mon tour, j’ai le trac, j’ai chaud, je suis toute rouge, j’ai mal au ventre. Mais tout à coup je m’élance sans même savoir ce que je fais. Oscar m’encourage : - Allez Emma, donne le meilleur de toi-même ! A la fin, je suis très contente et fière de moi. Oscar me dit : - C’était très bien Emma. Je ne savais pas que tu savais faire tout ça. La dernière fois que je t’ai vue, tu arrivais tout juste à faire ton arabesque ! - Oui, mais depuis, je me suis beaucoup entraînée. Un peu plus tard, Mme Etoile m’appelle : -Viens Emma, je vais t’annoncer tes résultats. J’ai peur. - Tu sais, Emma, il y en a très peu qui ont réussi. Mais toi… tu y es arrivée! Bravo Emma !

Je suis tellement contente que j’en pleure de rire. Je vois Lolie qui fronce les sourcils et qui n’est pas contente, je pense que je sais pourquoi… Quand je rejoins Oscar, mon père et Julie, je leur saute dans les bras. Je vais devenir danseuse… comme maman…


Chapitre 11 Je prépare ma valise. Je suis super heureuse d’aller à l’opéra de Paris. Je vais dire au revoir à Mme Etoile. Je la remercie pour tout ce qu’elle m’a appris. Puis je vais voir Lolie qui reste sans voix : - Tu sais, je suis vraiment contente d’être prise pour aller à l’opéra de Paris mais je suis sûre que l’année prochaine toi aussi, tu me rejoindras. Elle ne me répond pas. Mais une fois que je suis à la porte, elle m’arrête et dit : - Moi aussi j’aurais aimé réussir tu sais, mais bon je reconnais que tu as été meilleure que moi. Bonne chance à toi, Emma. Et maintenant il me reste le plus dur : dire au revoir à Oscar et Marina. Les voilà justement. Je prends mon souffle et je me lance : - Oscar, Marina. Je dois vous dire quelque chose. - On t’écoute… - Ça y est, j’ai fait ma valise… et je pars… Nous nous serrons dans les bras et je dis à Marina de prendre soin d’Oscar comme elle s’est occupée de moi. Je suis sûre qu’il réussira le concours l’année prochaine. Je lui dis aussi qu’un jour je viendrais manger dans son restaurant.


Le choix d’Alexandre

par Alessia, Gabriel, Héloïse, Maxime et Pierre


Chapitre 1 Je n’arrive plus à respirer et je m’effondre. Quand je rouvre les yeux, je vois plein de personnes au-dessus de moi qui me demande mon état. Je vois aussi la directrice du club de tennis qui appelle mes parents. Je m’appelle Alexandre, je suis un jeune New yorkais, j’adore le tennis et je rêve de devenir champion du monde mais là, pour l’instant, mes poumons me brûlent, j’ai du mal à respirer et j’ai peur parce que c’est la première fois que ça m’arrive. Dix minutes plus tard mes parents sont là. Ma mère a peur mais mon papa la rassure. Je monte dans la voiture et nous allons à l’hôpital. Plus tard, après plusieurs soins et examens, je vais mieux et le docteur dit que je vais bientôt pouvoir sortir.

Chapitre 2 Ça y est ! Je vais sortir de l’hôpital ! On a découvert que je suis asthmatique. L’asthme est une maladie qui empêche de bien respirer. Ça veut dire que je ne pourrai plus faire de tennis, je suis triste, très triste. Mes parents viennent me chercher et nous prenons le métro à la station 6th Avenue. Ça sent mauvais, il y a plein de déchets par terre, je me sens mal, je n’arrive pas à bien respirer ; j’essaie de rêver à la maison de mon oncle dans le New Jersey et à la campagne pour me calmer.


Soudain, un mendiant arrive vers papa. Je suis choqué et je suis triste de la pauvreté qu’il y a dans la ville. Un jour, je les aiderai tous… Le métro s’arrête. Enfin, je peux sortir. Nous passons à la pharmacie pour m’acheter de la ventoline puis nous montons dans notre appartement à King Street. - Il va prendre de la ventoline et arrêter le tennis ! Tralalala !!! C’est mon petit frère Pierre qui m’énerve. Je cours dans ma chambre et claque la porte. Je me mets sous ma couette pour pleurer.


Chapitre 3 Ce matin, je n’ai pas grand-chose à faire… Comme je ne peux pas jouer au tennis, mes parents me proposent des jeux pour me remonter le moral, mais je les rejette tous et même mon jeu préféré, le monopoly. Je reste tout seul. Soudain, j’ai une idée : et si je leur demandais d’aller vivre à la campagne ? Mais je n’ai même pas le temps d’expliquer mon idée à mes parents que Pierre arrive en trombe : - Alexandre, Ze veux zouer au monopoly ! - Non, Pierre, je n’ai pas envie. Papa, maman, écoutez-moi, nous pourrions aller vivre tous ensemble à la campagne, comme ça on pourra vivre dans moins de pollution donc je pourrai jouer au tennis, en plus Pierre adore les animaux ! - Alexandre…Tu sais bien que nous ne pouvons pas à cause du travail ! Mon père et ma mère travaillent dans une grande banque à Wall street dans le quartier de Manhattan.


Je retourne dans ma chambre et tristement je regarde mes posters de tennis. Je rêve d’être champion de tennis ; sur mes étagères vides, j’imagine de belles coupes et je pourrais même signer plein d’autographes ! Mais tout cela ne risque pas d’arriver…

Chapitre 4 « Alexandre, il y a du courrier pour toi ! s’exclame ma mère. J’ouvre la lettre et je commence à lire : Cher Alexandre, J’espère que tu vas bien malgré ton asthme. Comment ça se passe avec le tennis ? C’est bien la semaine prochaine les vacances ? Tu pourrais peut-être venir chez moi ? Je t’embrasse ainsi que ton père, ta mère et ton petit frère. Transmets-leur le message pour les vacances. A bientôt Franck


Comme il est gentil Franck, c’est mon oncle et il habite dans un petit village du New Jersey. Mes parents l’ont eu au téléphone et ils m’ont dit que j’irai chez lui pour les vacances. Au lieu de regarder la télévision ce soir, je commence déjà ma valise : je mets un short, un T-shirt, mes baskets…

Chapitre 5 - Alexandre, tu es prêt ? me demande mon père. - Oui, j’arrive. Je cherche ma ventoline ! Je suis tout excité à l’idée d’aller passer le weekend chez mon oncle dans son village du New Jersey. Après une heure de voiture, je peux enfin ouvrir la fenêtre. Quel beau paysage ! Je vais profiter de la campagne, m’allonger dans l’herbe et me baigner dans la rivière. Quand nous arrivons chez Franck, je sors de la voiture, je cours vers sa maison, j’appuie sur la sonnette, j’entends des pas qui grincent…quelqu’un m’ouvre…c’est lui ! Je lui saute au cou : - Je suis tellement content de te revoir et de retrouver la campagne ! - Ça se voit ! Tu as l’air en pleine forme ! » Franck m’emmène prendre un petit goûter. Il me parle de deux enfants de mon âge qui habitent dans le village. Après avoir rangé ma valise, il me propose d’aller les rencontrer.


Chapitre 6 Me voilà déjà de retour à New York après avoir passé des vacances géniales chez Franck. Je reprends l’école et cette semaine est très ennuyeuse. En plus, je recommence à tousser. Je repense à la campagne et à mes vacances. Heureusement, Franck m’a invité pour le weekend. Je compte les jours, allez plus qu’une semaine : 1,2,3,4,5 ! ça y est, on est vendredi, je suis tellement content ! Je vais pouvoir jouer avec mes nouveaux amis, Edward et Emily. - Pourquoi, il va chez tonton Franck et pas moi ? demande mon petit frère. - Parce que lui, il est malade, répond ma mère - Je pourrais être malade moi aussi ! C’est bon, ma valise est prête. J’ouvre la porte et je vais à l’arrêt de métro avec maman. Il y a beaucoup de circulation. Et soudain, ça recommence : mes poumons me brûlent et je n’arrive plus à respirer. J’arrête de marcher, je m’assois, ma tête tourne. Maman appelle un taxi et m’emmène à l’hôpital.

Un peu plus tard, maman, assise à côté de moi, a l’air triste. Elle m’annonce que je dois rester à l’hôpital pendant le weekend. J’écris un mail à mon oncle : Cher Franck, Je ne pourrai pas venir chez toi ce weekend. J’ai fait une crise d’asthme dans la rue et je dois rester à l’hôpital. Je suis très triste. Bisous. Alexandre


Chapitre 7 Je viens de rentrer de l’hôpital… Je me sens un peu mieux mais je suis épuisé donc je reste au lit ! J’entends mes parents qui chuchotent dans le salon… Je n’arrive pas à entendre… Je pense qu’ils parlent de mon asthme… ça m’inquiète beaucoup mais je finis pas m’endormir. Aujourd’hui, c’est mon anniversaire, j’ai 11 ans. C’est l’agitation dans la maison ! Il y a plein d’invités ! J’entends la sonnette ! Je cours ouvrir la porte. C’est Franck ! Quelle surprise ! C’est l’heure du goûter. Ah ! Le délicieux gâteau de papa en forme de raquette de tennis ! Tout le monde se régale. J’ouvre mes cadeaux. J’ai eu des livres sur le tennis, des légos et une figurine de Robert Federer. Au dîner, Franck s’approche de moi et me dit : - J’ai un cadeau pour toi ! Ce n’est pas un paquet mais une nouvelle : tu vas venir vivre chez moi et tu reviendras le weekend chez tes parents ! » Je saute dans ses bras. Merci ! Je n’arrive pas à dire d’autres mots tellement je suis heureux. Vivre à la campagne ! Mon rêve ! Elle était vraiment super cette journée. Et cette nuit, je fais un rêve : je me retrouve dans le tournoi de Flushing Meadow. Je suis face au champion de tennis Robert Federer et je commence à le battre. Tout le monde applaudit et je gagne la coupe ! Mon adversaire saute sur sa raquette de rage. Mais quand je me réveille, mes étagères sont toujours vides. Avec mon asthme, je n’arriverai jamais à être un champion…


Chapitre 8 Je suis déjà dans la voiture quand je me rends compte que j’ai oublié ma raquette de tennis. Alors, en courant, je retourne la chercher dans la maison. On ne sait jamais… je pourrais peut-être recommencer à jouer… Arrivé chez Franck, je m’effondre sur le canapé, je suis épuisé par le voyage. Il faut aussi avouer que rien qu’en pensant que je ne verrais pas beaucoup mes parents, je ne me sens pas très bien. Après une sieste, ça va mieux. Je sors un peu et je vois les belles couleurs de la campagne. Je m’allonge dans l’herbe et rêve du tennis quand tout à coup un gros lièvre vient me renifler, il est si mignon ! J’entends les voix d’Edward et Emily. Je leur annonce la nouvelle : « J’ai déménagé, je vis ici maintenant ! »

Quand ils voient ma raquette de tennis qui sort de mon sac, ils me demandent si j’aime le tennis. Je leur réponds que j’adore ça. Emily et Edward s’exclament qu’eux aussi ! Ils comment à me parler d’un super collège où les élèves font beaucoup de tennis. Il s’appelle Arlington Highschool. Mais comme c’est difficile à prononcer, on l’appelle A.H.S. Quand je rentre, je parle à Franck de cette école et il me dit que c’est difficile d’y entrer parce qu’il faut participer à un tournoi très difficile.   Le lendemain, Franck me réserve une surprise. Il m’emmène sur le terrain de tennis du village et à ma grande surprise Emily et Edward sont là aussi. Eux non plus ne savent pas pourquoi on est là. Franck nous annonce qu’il va nous entraîner pour nous préparer au test d’AHS. Je suis très heureux mais j’ai un peu peur à cause de mon asthme. On commence par un petit entraînement et pour la première fois je n’ai pas besoin d’utiliser ma ventoline. J’ai l’impression qu’en arrivant ici, ma vie s’améliore doucement.


Chapitre 9 Tous les jours, Edward, Emily et moi, nous nous entraînons sur le terrain du village. Franck me dit que je progresse très vite. J’utilise de moins en moins ma ventoline. Je suis super content car je croyais que je ne pourrais plus jamais jouer au tennis. Moi, je travaille surtout sur le services car c’est mon point faible. Mais j’ai un point fort : le revers. Nous nous entraînons très dur et à midi on mange rapidement pour vite reprendre l’entraînement. Nous travaillons trois heures le matin et quatre heures l’après-midi. Je trouve que ça fait beaucoup mais si je veux être pris, il faut que   je continue comme ça. Le soir, je me couche tôt pour être en forme le lendemain.


Chapitre 10 Demain, c’est le grand jour. Je suis stressé et excité. J’espère qu’Edward, Emily et moi, nous serons pris. J’y crois mais j’ai quand même peur de faire une crise d’asthme. Le matin, je prends un gros petit déjeuner et je pars avec Edward, Emily et toute ma famille. La route est longue et j’ai hâte d’arriver. En sortant la voiture, nous suivons les autres concurrents en direction d’Arlington Highschool. Quand nous entrons, nous voyons un grand panneau qui affiche les matchs. C’est mon tour d’entrer sur le terrain. Dans les gradins, je vois ma maman, mon papa, Franck et Pierre. Le match commence. Je trouve que mon adversaire est bon. Nous faisons tous les deux de notre mieux mais il arrive à prendre la tête. Je découvre qu’il est fort en coup droit donc j’essaie d’éviter de jouer de ce côté. Il a tellement de points d’avance qu’il joue un peu tranquille. Alors je le rattrape encore et encore. C’est la balle de match et c’est très serré… mais j’arrive à gagner ! Je rejoins mes parents. Ils sont tellement contents et fiers que Papa va directement à l’accueil pour m’inscrire pour la rentrée prochaine. Edward et Emily ont réussi aussi. Alors, nous rentrons à la maison et le soir nous faisons une grande fête. J’ai tellement hâte de faire ma première journée à Arlington Highschool.


Les clowns de Versailles

par Adam, ClĂŠment, ClĂŠo et Manon


Chapitre 1 Soudain, j’entends la cloche sonner… C’est maman qui m’appelle pour le déjeuner. Heureusement que je connais le château de Versailles par cœur depuis que mes parents sont guides ici. Je passe par la chambre de la Reine, puis je prends un passage secret qui mène directement à la galerie des glaces et à l’aile ouest où nous avons un appartement. En deux minutes je suis dans la cuisine et je vois que maman m’a préparé une fête d’anniversaire plus que super.   - Joyeux anniversaire Ariane ! dit maman - Merci ! Je peux ouvrir un cadeau ? - Oui, vas-y mais laisses-en pour ce soir. J’en prends un qui bouge un peu… et je l’ouvre : - Oh un petit chat ! Merci beaucoup maman, je vais l’appeler Moustache, mais où est papa ? - Bouh ! coucou ma chérie, dit mon père. - Tu m’as fait peur ! dis-je en sursautant. Je peux sortir avec Moustache pour aller voir Elisa et Lucie ? - Oui vas-y, mais ne rentre pas trop tard ! » Lucie et Elisa m’attendent avec impatience au hameau de la reine : - C’est quoi ce hameau de la reine ? me demande Lucie. Je lui réponds que c’est là que Marie-Antoinette jouait à être une paysanne. Et nous, on s’amuse à faire pareil : on se déguise, on donne à manger aux cochons et aux chèvres et on prend des airs de grandes dames !


Chapitre 2 Ce matin, maman m’emmène faire des courses dans Versailles. Moustache nous accompagne. Nous sommes rue des Réservoirs quand Moustache se met à courir. Il court, court et court encore et soudain il s’arrête net devant un monsieur maquillé en blanc avec le tour des yeux rouge et un nez rouge…Il jongle avec une, deux, trois, quatre, cinq, six balles. Je demande à maman : - Est-ce que je peux rester regarder ce monsieur très rigolo ? - D’accord, tu ne bouges pas, je te récupère au retour. Je m’assois devant lui, je le regarde, je suis fascinée et je m’imagine que je deviens un clown célèbre. Je regarde vers le ciel…et boum ! Je reçois une balle sur la tête. Il l’a fait exprès, c’est sûr ! Je le regarde et il me dit : - Comment vous appelez-vous mademoiselle ? - Je m’appelle Ariane et vous ? - Je m’appelle Jacky ! Ravi de faire votre connaissance !


Chapitre 3 J’aime vraiment Jacky, j’adore surtout ses clowneries et chaque jour je reviens le voir. Je le regarde et c’est génial. Je vois qu’il m’aime bien aussi. D’ailleurs il me regarde toujours en faisant un sourire et je lui donne une pièce d’argent. Aujourd’hui, je n’ai même pas une pièce à lui donner et ça me rend triste alors je lui dis : - Tes jongleries sont vraiment très jolies mais il n’y a pas de musique, c’est dommage. Moi, je joue de la flûte, si tu veux demain je te l’apporterai et je jouerai pour toi. - Oh oui ! Et si tu viens avec ta flûte, moi je t’entraîne à faire le clown ! Et c’est parti ! C’est vraiment bien. Jacky m’apprend à jongler. Il me dit que j’apprends très vite. Mais à un moment, je le sens tout triste. Il m’explique qu’il adore être clown mais que pour son plus grand malheur son cirque a fait faillite. Il a perdu en même temps son travail, sa maison (enfin sa roulotte !) et son argent ! Je trouve ça tellement dommage !


Chapitre 4 En rentrant à la maison ce jour-là, je m’allonge sur mon lit et je commence à réfléchir. Comment est-ce que je pourrais aider Jacky à redevenir clown? Je n’ai pas beaucoup d’idées en tête. Je cherche, je cherche et soudain j’ai une idée. Je cours à toute allure et je retourne voir Jacky : - J’ai trouvé une idée pour que tu redeviennes clown ! - C’est vrai ? s’exclame Jacky tout excité. - Oui ! Nous allons faire un spectacle au château de Versailles ! - Mais comment allons nous faire ? Je lui explique que mes parents sont guides et que le soir, quand tout le monde est parti, le château est à moi.

Le lendemain, nous voilà dans la célèbre galerie des glaces pour nous entraîner. Les balles se reflètent dans les 357 miroirs ! Tout à coup, Jacky lance une balle trop haut et fait bouger un lustre. Attention ! Nous ne pouvons plus nous entraîner ici, c’est trop dangereux. Je propose à Jacky d’aller dehors, dans le bosquet de l’Encelade, c’est mon préféré.


Chapitre 5 Le soir, dans ma chambre, je fais une liste de choses à faire pour le spectacle: trouver des costumes et des rideaux pour le chapiteau, choisir un endroit pour le spectacle, faire des affiches pour qu’il y ait du monde… Avec Moustache, je vais aller fouiller dans les greniers. Je trouverais peutêtre du matériel pour m’aider. Alors…par où commencer ? Nous passons par la salle de bain royale puis par cette chambre, puis celle-là et enfin par le petit escalier menant au grenier. C’est alors que Moustache passe par un petit passage poussiéreux. Zut ! Je ne peux plus l’attraper. J’essaie de le suivre. J’avance en plaçant mes bras devant moi, je vois un peu de lumière et je la suis. J’arrive sous les toits et là je vois des gros coffres. Je ne peux pas attendre, je vais tout de suite les ouvrir. Oh ! Des costumes, des perruques blanches, des rideaux avec du fil d’or ! Je ne pourrais jamais tout porter !   J’appelle Elisa et Lucie et quelques minutes plus tard, les trois coffres sont dans ma chambre : - Les costumes sont un peu abîmés. Comment les raccommoder ? - Je m’en occupe, dit Elisa - Génial !

Chapitre 6 Ce soir, je vais me coucher à 20h30. Je rêve du spectacle, on nous applaudit, on entend plein de bravos. Mais le matin, au réveil, je me dis que ce rêve, il va falloir le réaliser ! Je vais voir Jacky pour lui parler de mes découvertes et de notre organisation : Elisa répare les costumes, Lucie aménage la scène et les coulisses avec les rideaux et moi je peins des étoiles sur des grands cartons pour faire le décor. - Et toi, Jacky, tu t’entraînes !


Le chantier avance très vite. Lucie, Elisa, Jacky et moi sommes essoufflés. Nous prenons un bon goûter et je leur dis que nous ferons le spectacle dans la cour de marbre. Ce sera merveilleux ! Puis nous préparons les affiches. Nous nous organisons pour les mettre un peu partout dans la ville. Moi, je les colle dans la rue des Missionnaires et la rue des Prés aux Bois. Jacky en colle dans la rue des Moines, la rue des Recollets et la rue du Berry. Nous espérons qu’avec ça, il y aura beaucoup de monde. A la fin de la journée, chacun rentre chez soi. Avec Jacky nous répétons nos rôles. Je suis Mme Loyal, celle qui présente le spectacle avec une longue veste. Puis nous allons dîner. Nous parlons du spectacle et puis nous allons nous coucher. Le spectacle est demain. Je suis un peu stressée mais vraiment contente à l’idée de pouvoir aider Jacky.


Chapitre 7 Tout est prêt pour le spectacle. Nous avons mis des bancs dans la cour de marbre devant le château pour que les spectateurs puissent s’asseoir. Lucie a installé les rideaux sur notre petit chapiteau. Pendant que Jacky s’entraîne dans les coulisses, je mets ma robe dorée. A l’heure prévue pour le spectacle, j’entrouvre les rideaux et là : quelle déception ! Il n’y a qu’une dame avec ses enfants, un couple de personnes âgées et un homme seul. J’ai peur…c’est moi qui commence…Allez, allez, c’est parti ! Je mets la musique à fond et j’entre pour présenter le spectacle !

- Bonjour à tous ! Notre spectacle s’appelle « l’invitation de Louis XVI » et voici notre clown Jacky ! Quand Jacky entre en scène, des « waouh ! » d’admiration se font entendre: - Que les costumes sont beaux ! De vrais costumes anciens un peu raccommodés ! Je félicite mon amie : - Elisa, les costumes que tu as faits plaisent beaucoup. Bravo ! - C’est gentil merci !

Jacky commence son numéro, un numéro de tricycle dans lequel il jongle avec six balles ! Les spectateurs applaudissent encore et encore et ils font tellement de bruit qu’au fur et à mesure les gens arrivent. Dans le deuxième numéro, Jacky imite Louis XVI et moi je joue Marie-Antoinette. C’est vraiment très dôle. C’est le clou du spectacle et ils rigolent tous. Pour le final, Jacky et moi arrivons sur des boules d’à peu près 1m20. Nous dansons, nous saluons. Des tonnerres d’applaudissements retentissent.


Chapitre 8 Le lendemain matin, quand je me réveille, j’allume la télé. Je vois le château de Versailles et sur la cour de marbre, je nous vois, Jacky et moi en train de faire le spectacle ! Je reconnais le journaliste : c’est cet homme seul qui était assis au premier rang ! Il dit que le spectacle était incroyable et que Jacky est vraiment très fort. Je suis tout excitée et je cours voir Jacky en criant : - Nous sommes passés à la télé ! On éclate de joie ! Nous avons réussi ! Et comme tous les jours, nous nous amusons à faire des jongles et à jouer de la flûte. Pendant ce temps, ma maman arrive avec une lettre. Je lis : Bonjour Ariane, Nous avons vu votre spectacle grâce au reportage de TF1 et il était très bien. Jacky est un clown formidable et nous aimerions bien le prendre dans notre cirque. Est-ce qu’il peut venir dès demain ? Signé : le cirque Medrano   Jacky et moi nous regardons et on se serre dans les bras. Nous sommes très contents mais soudain je sens une tristesse m’envahir car si Jacky part, je ne le reverrai plus… Le lendemain, je vais voir Jacky. Ses affaires sont vite emballées car il n’en a pas beaucoup. Il me remercie pour tout ce que j’ai fait ; il me promet qu’il m’invitera à tous ses spectacles. Soudain, de son dos, il sort une tenue de clown et il me la donne. Je lui saute au cou et je la mets tout de suite : je suis un vrai clown maintenant !


16 classes de CM1, CM2 et 6è ont lu, rencontré et écrit avec :

Irène Cohen-Janca, Hervé Walbecq, Erik L’homme, Jean-Claude Mourlevat

Retrouvez les histoires intégrales sur www.villagillet.net Avec les éditions Célestines : http://petitslivres.free.fr Avec le soutien des éditions école des loisirs, Gallimard Jeunesse et Rouergue


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