URBAIN - N° 38 - MAI 2016

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URBAt aIn gNe r Sa lo n

I n te r na tio na l d e Ta ng e r d u Li v re e t d e s A r ts

Yasmina Khadra rencontres - actualités - société - culture - agenda - adresses mensuel gratuit - n°38 - mai 2016



Edito

En mai, faites ce qu’il vous plaît, mais surtout venez jeter un oeil et tendre une oreille au Salon du Livre et des Arts qui se déroulera cette année du 4 au 8 mai au Palais des Institutions italiennes. Un programme alléchant pour cette édition anniversaire - la 20e - qui aura pour ambition de tâcher de démêler fantasme et réalité concernant notre bonne vieille ville. Cette idée, c’est d’ailleurs celle d’un homme, Jérôme Migayrou, nouveau directeur de l’Institut français de Tanger, qui nous a expliqué la façon dont il abordait cette nouvelle édition d’un événement culturel devenu désormais incontournable (p. 10). Au fil de ces journées, vous pourrez bien sûr aller admirer la divine Oum que nous vous avons présentée dans notre numéro du mois dernier mais vous pourrez aussi aller, comme nous, écouter le grand Yasmina Khadra que nous avons rencontré pour vous et qui nous a parlé de sa passion pour l’écriture et de sa vision de notre monde imparfait, de ce qu’il appelle “ le Grand malentendu de notre siècle ” (p. 20). Une édition décidément pleine de promesses... Beau Salon, bonne lecture et excellent mois de mai à tous. Christine Cattant


URBAIN

© Bruno Bernier

tanger

Contacts

Directeur de Publication : Othman Noussairi // o.noussairi@urbainmagazine.com Rédactrice en Chef : Christine Cattant // c.cattant@urbainmagazine.com

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Secrétaire de Rédaction : Directrice Artistique : Rédaction :

Stéphanie Gaou Christine Cattant Kamil El Alami, Stéphanie Gaou, Christine Cattant

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www.urbain.ma Urbain Tanger Magazine 67, avenue de la Résistance - 90 000 Tanger 105984 En cours © D.R. Yasmina Khadra

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URBAIN

tanger

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S

Spécial Salon International de Tanger du Livre et des Arts

© Basso Cannarsa/Opale/Leemage

Ya s mina Khad ra

om m ai r e mai 2016 / n°38

A Actus

8 Courrier des lecteurs 10 Rencontre avec Jérôme Migayrou 16 Salon du Livre et des Arts de Tanger

M Mag’

20 À la Une : Yasmina Khadra 30 Portfolio : Marco Barbon

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C Culture

42 52 56 58

Votre agenda À l’affiche L’agenda des petits Coups de coeur de libraire

60 62 64 66

Chronique du “Soi” par Laurence Dudek La recette d’URBAIN Urbanoscope Carnet d’adresses / Points de distribution

P Pratique


Nous avons passé une merveilleuse année avec vous ! Pour fêter notre premier anniversaire, nous vous offrons une remise de 20 % sur les frais d’abonnement*, les forfaits de coaching silhouette et cures Capsule du temps, valable entre le 16 et le 22 mai 2016.

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ACTUS I COURRIER DES LECTEURS

paroles de lecteurs sur contact@urbainmagazine.com

“J’arrive à voir Tanger dans tout ce qu’elle est, une ville à vivre et non un décor de fantasmes orientalisants.”

Il est bien agréable de lire que certains réalisateurs étrangers contemporains, à l’instar de Gaël Morel présenté dans votre numéro d’avril, ont enfin décidé de lâcher l’image de carte postale que l’on se fait de Tanger et trop souvent présentée dans les films au profit d’un Tanger moderne et qui colle à la réalité. La ville, les Tangérois et les télespectateurs méritent bien cela. Abdou, Tanger

ABONNEMENT

URBAIN magazine

Pour qu’il ne vous manque plus un seul numéro ! 1 an soit 11 numéros Maroc : 160 DH // EuropE : 380 DH (35 €) uSa : 520 DH (60 $) // canaDa : 520 DH (67 caD) Paiement par chèque, virement ou espèces à URBAIN SARL

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Oum fait des heureux Superbe couverture et très bon article sur la chanteuse oum, une grande dame humble et accessible que j’ai eu la chance de voir en tournage dans le sud. Merci urbain de me rappeler ce beau souvenir. Ahmed, Marrakech

URBAt aIn N ger

rose du désert - culture - agenda - adresses rencontr es - actualité s - société

mensuel gratuit - n°37 - avril 2016

Topissime la une en couleurs ! Bravo à vous et merci urBaIn ! Zak, Tanger J’ai découvert avec beaucoup de bonheur que oum, l’une de mes artistes préférées, se produira au Salon du Livre de Tanger, où j’ai justement l’intention de me rendre cette année. comment et où peut-on se procurer des places ? Sylvie, Paris

Chère Sylvie, Oum se produira au Palais des

Institutions italiennes le 5 mai à 21h00. Pour retirer vos billets (tarif : 50 DH), il vous suffit de vous rendre dès maintenant à l’Institut français au 41, rue Hassan Ibn Ouazzane à Tanger. Vous pouvez en profiter pour prendre également vos entrées pour aller admirer Gabacho.


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ACTUS I RENCONTRE

Salon International de Tanger du Livre et des Arts

Jérôme Migayrou

Directeur de l’Institut français de Tanger Arrivé en septembre dernier à la tête de l’Institut français de Tanger, Jérôme Migayrou ne cache pas son enthousiasme à la veille du Salon International de Tanger du Livre et des Arts qu’il va orchestrer pour la première fois cette année. Ce spécialiste des affaires culturelles, ancien directeur, entre autres, des Châteaux de la Drôme, du festival des fêtes nocturnes de Grignan, du festival Jazz à Grignan ou des affaires culturelles de la Ville de Vienne en France, a tout pour réussir dans sa nouvelle tâche. Et l’Alsacien avoue être totalement tombé sous le charme méditerranéen de la perle du nord. Se défiant des clichés orientalisants qui abondent sur la ville, le nouveau directeur a choisi pour cette vingtième édition un thème particulièrement d’actualité en ces temps de transformation intense et de course frénétique vers la modernité de la cité : Tanger Ville Symbole, Du fantasme au réel. Tout un programme qui devrait permettre de remettre idées en place et pendules à l’heure... Rencontre avec Christine Cattant

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ACTUS I RENCONTRE

Jérôme Migayrou, votre arrivée à Tanger est-elle le fruit d’un vrai choix de carrière ou est-elle due au hasard des mutations ? Tanger est tout sauf un hasard, bien au contraire, c’était mon premier choix parmi les vœux que j’ai exprimés lors de la procédure de recrutement lancée par le ministère des affaires étrangères. La ville de Tanger était pour moi une priorité. J’avais découvert Tanger en 2014 et j’en avais gardé un souvenir fort, très impressionné notamment par l’énergie dégagée par la ville. À quoi vous attendiez-vous en arrivant à ce poste et quels chantiers avez-vous mis en route ?

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J’ai eu la chance d’être très bien préparé pour cette prise de poste d’une part grâce à la formation dispensée par le ministère avant le départ et d’autre part grâce à mon prédécesseur, Alexandre Pajon, qui a été particulièrement vigilant à la qualité de la transmission des dossiers et à la bonne explication de l’environnement professionnel de l’Institut. J’aborde cette première année avec beaucoup d’humilité dans la mesure où je souhaite d’abord prendre la pulsation de la ville et de l’Institut. Dans le cadre du partenariat d’exception entre la France et le Maroc, je veux saisir le rythme que mes collègues ont donné au fil des années à l’établissement pour mettre en œuvre au mieux mon projet dans le respect de la sensibilité de chacun et de


l’ambition commune impulsée par l’Institut français du Maroc. Mes premiers chantiers sont administratifs et financiers afin de me permettre de bien saisir le cadre général de l’activité de l’Institut. Ensuite, je souhaite me consacrer au fond des dossiers à la fois culturels et de coopération, en lien étroit avec la société civile tangéroise et les institutions locales. À quelles difficultés inattendues vous êtes-vous heurté ? Plutôt que difficultés, je préfèrerais dire qu’il y a une adaptation nécessaire propre à toute nouvelle prise de poste, a fortiori lorsque l’on vient d’un pays étranger. Il m’a donc fallu apprendre ou réapprendre certains fonctionnements, définir de nouvelles méthodes, identifier des enjeux de communication différents, et ce sont à mon sens de vraies opportunités d’enrichissement professionnel et personnel. Quelles satisfactions tirez-vous de cette première année de travail à la tête de l’Institut et quelles belles découvertes avez-vous faites ? À l’issue de ces sept premiers mois, ma première vraie satisfaction est d’avoir été l’objet d’une bienveillance forte de la part de l’ensemble des acteurs locaux et des équipes de l’Institut. Mon autre grande satisfaction est le constat de la très grande qualité et de la formidable vitalité de nos partenaires et je pense tout particulièrement à l’Association Tanger Région Action Culturelle avec qui nous nourrissons des ambitions communes fortes

notamment en direction de la jeunesse. Que pensez-vous avoir apporté à l’Institut durant cette année et quels objectifs vous êtes-vous fixés pour la suite de votre activité ? Ma position de principe est de m’inscrire dans la continuité de mes prédécesseurs qui ont fait ce que l’Institut français de Tanger est devenu tout en apportant mon énergie et mon dynamisme au service de l’amitié entre le Maroc et la France. Mes objectifs concrets dans ce cadre portent notamment sur une revalorisation de l’offre en matière de spectacle vivant avec une place accrue aux propositions en direction du jeune public. Dans ce domaine, nous veillerons à décentraliser certaines de nos propositions artistiques en dehors de nos espaces habituels de diffusion pour aller à la rencontre du public. Nos efforts concerneront également l’amélioration progressive des locaux des cours de langue, et la rénovation de la médiathèque de l’Institut. L’Institut français de Tanger, dans son développement et dans ses activités, doit continuellement s’adapter au dynamisme et à l’évolution de la ville. Est-ce vous qui avez choisi le thème de cette 20e édition du Salon international du Livre et des Arts de Tanger, Tanger Ville Symbole : Du fantasme au réel, et pour quelle raison ? J’ai choisi le thème de cette 20e édition en lien avec la ville de Tanger. Ce choix m’est apparu comme une évidence tant la ville est en plein bouleversement et que ces changements

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ACTUS I RENCONTRE majeurs ont un impact sur la représentation que l’on se fait de Tanger. La modernité assumée dans laquelle Tanger s’inscrit désormais me semble susceptible d’être valorisée et étayée. Surtout cette modernité a un impact sur l’appropriation que l’on peut se faire de la ville et elle induit une évolution de la création artistique contemporaine et des coopérations. Quels seront selon vous les temps forts de cette édition ? Plutôt que des temps forts, nous avons essayé d’équilibrer cette édition avec des propositions pour les différents publics et disciplines. Ainsi, la part belle est faite à l’éducation et la jeunesse à travers notamment, le concours Plaisir de Lire, le concours de PocketFilms, les ateliers d’écritures, etc. Le débat d’idée est encore très présent cette année avec des tables rondes consacrées à la puissance géographique de Tanger, à Tanger ville frontière, à Tanger territoire de migration, ou encore une table ronde dédiée à l’Histoire et aux histoires de Tanger. Surtout nous allons mettre l’accent sur le spectacle vivant et les arts visuels avec une exposition à la galerie Delacroix, une nuit du cinéma tangérois en plein air et deux concerts de musique : Oum et Gabacho. Peux-vous nous parler dores et déjà d’autres beaux événements à venir à l’Institut ? Ils seront nombreux mais je peux déjà vous annoncer la venue du cirque Trotola à l’automne qui proposera voltiges, clowneries et jongleries dans un spectacle à la fois poétique

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et burlesque. Le chapiteau de la compagnie sera installé dans un quartier de la ville afin de favoriser l’accès à ce spectacle à un public diversifié. Les cultures urbaines seront également à l’honneur avec la venue à Tanger de la très célèbre troupe de danse hip-hop Pockemon Crew qui présentera son spectacle Silence, on tourne !. Et vivre à Tanger, pour vous, c’est… C’est profiter du privilège de vivre dans une ville qui ne me laisse jamais indifférent, qui me bouscule continuellement et m’apporte son lot quotidien d’étonnement et de découverte. I



ACTUS I ÉVÉNEMENT

ro

20e Salon International de Tanger du Livre et des Arts Tanger Ville Symbole : Du fantasme au réel

Depuis sa création en 1996, cette manifestation littéraire - qui tient moins de la foire du livre que du forum de rencontres - n’a eu de cesse de favoriser le débat et les échanges entre écrivains et penseurs des deux rives de la Méditerranée. Depuis 2002, la programmation du salon s’articule autour d’un thème décliné en tables rondes, conférences, débats. Ouvert à toutes les formes d’expression, le salon propose également un programme artistique : théâtre, arts plastiques, cinéma… Depuis 2011, cet événement est inscrit dans la saison culturelle France-Maroc de l’Institut français du Maroc dont il est l’un des temps forts. Il est organisé en collaboration avec l’Association Tanger Région Action Culturelle et d’autres partenaires culturels et institutionnels locaux. Lieu : Palais des Institutions italiennes.

Temps forts - Conférences Tahar BEN JELLOUN

Yasmina KHADRA

Mercredi 4 mai à 18h00

Jeudi 5 mai à 18h30

Tanger a une place particulière au sein de l’oeuvre de Tahar Ben Jelloun (Harrouda, partir). Lors de cette rencontre, il évoquera « son Tanger », mais aussi l’importance de cette ville pour des générations d’écrivains depuis Jean Genet et Mohamed choukri jusqu’aux américains de la Beat Generation.

L’auteur engagé dont les récits sont ancrés dans les problématiques géopolitiques du bassin méditerranéen et du monde arabo-musulman évoquera en quoi l’actualité motive son travail d’écriture et la création littéraire en général.

Jalil BENNANI Vendredi 6 mai à 10h30

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Le psychanalyste et psychiatre Jalil Bennani interviendra sur le thème : Les jeunes, entre inquiétudes et espoirs. une rencontre qui intéressera parents, enseignants et éducateurs et pourra leur fournir des clés leur permettant d’être davantage à l’écoute de la jeunesse.

Nour-Eddine SAIL Samedi 7 mai à 14h30 Fin connaisseur du cinéma mondial et du cinéma marocain, le tangérois nourEddine Sail parlera du rapport des tangérois au cinéma depuis la création des cinés-club, des mythes et des légendes de la ville du détroit qui ont nourri l’imaginaire des cinéastes.


Tables rondes Tanger/Maroc, Nord économique du continent africain

Tanger Ville Frontière Jeudi 5 mai à 10h00

Tanger territoire de migration

Samedi 7 mai à 10h00

Jeudi 5 mai à 14h30

Tanger fait son cinéma

La puissance géographique de Tanger

Samedi 7 mai à 14h30

Jeudi 5 mai à 16h30

L’imaginaire dans la langue arabe

Le pouvoir artistique de Tanger

Samedi 7 mai à 18h30

Vendredi 6 mai à 14h30

Histoires de Tanger

Tanger du réel à la fiction

Dimanche 8 mai à 11h00

Vendredi 6 mai à 16h30

Exposition d’art plastique La puissance géographique Vernissage le mercredi 4 mai à 20h00 à la Galerie Delacroix Franck CHALENDARD - Mohamed EL BAZ - Philippe FAVIER - Emmelene LANDON Quelle est la puissance géographique d’un lieu, d’une ville ? Tanger est le symbole même, par sa position au bord d’un détroit et entre deux continents, de ces lieux où le passage et les échanges se font, où se mixent les imaginaires et les affleurements du réel. cette exposition, réunit quatre artistes qui se sont intéressés dans leur travail aux cartes, aux frontières, aux limites, aux murs, mêlant sans complexe cartographie et peinture comme le font Franck chalendard ou Emmelene Landon, intervenant sur les cartes cartonnées de nos classes d’enfance comme le fait philippe Favier ou qui tentent, comme Mohamed Elbaz, de jouer avec les fantômes de territoires et les objets d’un réel très contemporain que sont les passeports et les empreintes digitales. De même que l’art est l’écart entre le réel et la perception que nous en avons, la carte géographique entretient le même rapport avec le territoire et le paysage, ce qui fait d’elle un puissant réservoir d’imaginaire. Bernard COLLET commissaire de l’exposition

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ACTUS I ÉVÉNEMENT

Musique OUM

GABACHO MAROC

Jeudi 5 mai à 21h00

Vendredi 6 mai à 21h00

Entrée : 50 DH Palais des Institutions italiennes

Entrée : 30 DH Palais des Institutions italiennes

Cinéma La Nuit du Cinéma Samedi 7 mai à 21h00 au Palais des Institutions italiennes La nuit du cinéma propose aux tangérois de naviguer au fil des images filmées entre le Tanger d’hier, le Tanger d’aujourd’hui et le Tanger fantasmé. La projection en plein air d’images d’archives accompagnées musicalement, de longs métrages mythiques ou de films en avant-première, sera ponctuée de clips, capsules filmiques et courts métrages. avec la cinémathèque de Tanger. Entrée libre.

Jeunesse Volet pédagogique comme chaque année, les actions visant à faire naître la passion pour la lecture seront nombreuses. à commencer par le désormais incontournable concours Plaisir de lire (lectures et remise des prix le 6 mai). La Cigogne Volubile - Le Printemps des livres jeunesse du Maroc donne rendez-vous aux enfants âgée de 4 à 12 ans pour des rencontres avec les auteurs, lectures, contes, activités d’art plastique ou d’écriture sur le thème de l’environnement, de l’écocitoyenneté, de la biodiversité et de la préservation de la planète. Enfin pour la première fois aura lieu le concours Pocket film auquel participeront une trentaine d’étudiants invités à produire une courte vidéo pour illustrer leur propre lecture de Tanger. Les vidéos primées seront projetées en ouverture de la nuit du cinéma.

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Grande Parade Déambulation jusqu’au Grand Socco, mascarade et rassemblement festif le 8 mai à 14h30.



© ERIC CABANIS / AFP

MAG’ I À LA UNE

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Ya s mina Khadra Le dernier homme

Yasmina Khadra est l’un des prestigieux invités de la 20e édition du Salon International du Livre et des Arts de Tanger, en ce mois de mai. Les amoureux de la littérature connaissent le parcours de cet auteur de polar qui a su donner une ampleur sans bornes au roman contemporain de genre réaliste. Celui qui fut propulsé sur le devant de la scène littéraire il y a de nombreuses années avec son bouillonnant roman L’Attentat a su nous accorder quelques minutes de son précieux temps pour se pencher avec nous sur ses habitudes d’écrivain. Voilà une plume modeste, engageante, et un homme généreux, qui reconnaît « l’héritage » de Camus, bien dans sa tête, au succès mondial mais à la gloire réservée, qui nous donne encore et encore envie de lire ses livres. Propos recueillis par Stéphanie Gaou

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MAG’ I À LA UNE

URBAIN - Yasmina Khadra, pou rriez-vous nous raconter commen t vous êtes arriv é à écrire des livres ? Yasmina Khadra - Je suis né pour écrire. Je descends d’une lignée de poètes et de fokahas qui a façonné la Pensée et la sagesse de ses tribus durant six siècles : les Moulessehoul, qui disposaient d’une zaouïa qui portait leur nom. À cette époque, la Saoura était un carrefour incontournable pour les quêteurs du savoir et de la Foi, dont le plus célèbre Labiod Sid EchCheikh (patriarche des Ouled Sid Ech-Cheikh). Au XIX siècle, Ahmed Moulessehoul, un érudit e

itinérant, a enseigné à Fès, Tafilalet et Tlemcen avant de mourir sur les sentiers de l’errance dans la région de Sebdou. Son mausolée veille encore sur la colline où il a rendu l’âme. Enfant, je sentais courir dans mes veines un sang au goût d’encre. La musicalité d’une rime me catapultait à travers mille transes. J’étais fasciné par le Verbe. Je ne savais pas encore lacer mes souliers lorsque j’improvisais un semblant de chansons pour ma fratrie, des paroles sans queue ni tête mais qui avaient l’excuse de tintinnabuler comme des clochettes. Je dévorais tous les livres illustrés que je trouvais. J’écrivis ma première nouvelle à 11 ans, et mon premier recueil de nouvelles Houria (éditions Enal-Alger) à 17 ans. J’étais un garçon solitaire doté d’un cœur chantant comme si je savais déjà, à cet âge vierge, que la vie qui m’attendait n’avait rien d’une sinécure. À 9 ans, mon père, officier de l’Armée nationale de Libération, m’a confié à une école militaire, la fameuse école

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des Cadets (conçue pour recueillir les orphelins de la guerre d’Algérie), pour faire de moi un commandeur. Cette institution se situait aux antipodes de ma nature. Austère, terrifiante par moments, oppressante de par son caractère quasi carcéral et sa rigueur disciplinaire, elle m’a forgé dans l’endurance et la patience. Plus tard, elle me permettra de mieux cerner le facteur humain qui me sera d’une grande utilité, une fois devenu écrivain. L’école des Cadets (El Mechouar, Tlemcen) est une forteresse médiévale, avec des murailles qui me paraissaient plus hautes que les montagnes. J’avais le sentiment de m’amenuiser au milieu de sa grisaille et de ses sévérités. Mes lectures consistaient, sans doute, à me soustraire à mon statut de moineau aux ailes rognées. Chaque livre devenait mon tapis volant ; il m’emmenait là où le monde fleurait bon, où les couleurs étaient magnifiques et les personnages attachants. Il me restituait mes songes confisqués. À 11 ans, je m’étais mis à écrire. D’abord en arabe, je voulais devenir poète comme El Moutanabbi. Ensuite, en français, grâce à « Monsieur Davis », un Français qui m’initia à la prose « camusienne ». La langue française m’a adopté


aussitôt. Je suis passé du cancre déluré à l’élève brillant en l’espace d’une année. Le coup de foudre dans les règles de l’art et de la passion ! Je me suis découvert en entier dans l’exercice de la langue française ; elle seyait à mes états d’âme comme une seconde peau. Et depuis l’adolescence, je n’ai de cesse d’écrire et d’essayer de m’améliorer de livre en livre.

“ Je me suis découvert en entier dans l’exercice de la langue française ; elle seyait à mes états d’âme comme une seconde peau.”

Vous avez écrit beaucoup de polars dans les années 90. Dans vos romans, la toile de fond,

après Loin d’andré Téchiné en 2001 dans lequel Gaël Morel joue le rôle de François, c’est en tant que réalisateur qu’il revient à Tanger l’année suivante pour son film Les chemins de l’oued.

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MAG’ I À LA UNE

“ Ce n’est pas le talent qui garantit la longévité d’un enthousiasme littéraire, mais le lecteur.”

c’était la guerre civile, les drames de l’Algérie. Quelles sont les exigences dans l’écriture d’un polar ? Et pourquoi avoir abandonné ? La seule exigence, et elle est impérative pour l’ensemble des littératures et des arts, est le talent. Pour moi, il n’y a ni genre mineur ni littérature blanche, mais uniquement des écrivains. Certains sont exceptionnels, d’autres un peu moins, mais tous relèvent de la générosité et du don de soi. Le choix du genre, chez moi, répond aux aptitudes de mes personnages. Certains veulent s’exprimer à travers des romans policiers, d’autres à travers des sagas romanesques, d’entre encore à travers une écriture classique. J’ai la chance d’aimer

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les écrivains du monde entier. Chacun d’eux

s’est pas laissé manipuler. Beaucoup d’intel-

m’a initié à une méthode, une discipline, une

lectuels algériens, touchés par la force et

approche, une structure, aussi, lorsque j’écris,

l’honnêteté de mon texte, et mon amour franc

je me sens à l’aise dans toutes les formes

et suicidaire pour mon pays, considèrent Qu’at-

d’expression. Durant la guerre terroriste en

tendent les Singes comme mon meilleur roman.

Algérie, le Commissaire Llob m’a permis de rester lucide au cœur des confusions meur-

Un livre peut-il changer la vie de son auteur ?

trières. C’est grâce à son humour et à son

Cela dépend de sa réussite ou de son insuccès.

discernement que j’ai tenu debout, que ma

Par précaution, un écrivain ne doit pas trop

main n’a pas tremblé en racontant la tragédie

miser sur la portée populaire de son texte. Le

épouvantable qui menaçait de dépeupler ma

fiasco pourrait l’anéantir et le succès le piéger.

patrie. C’est aussi grâce à « Morituri » et la

Je suis très heureux de mon parcours

trilogie Llob que j’ai été relevé au grand public.

d’écrivain, mais je reste raisonnable. Ce n’est

Avant, mes six romans parus sous mon vrai

pas le talent qui garantit la longévité d’un

nom ont bénéficié de quelques critiques encou-

enthousiasme littéraire, mais le lecteur. Si ce

rageantes dans la presse algérienne, sans plus.

dernier se détourne, l’écrivain est fichu. Or, pour

Leur écho n’a pas débordé les frontières de

se mettre à l’abri des chutes vertigineuses, il

quelques cercles d’initiés. Je ne crois pas avoir

faut écrire pour se faire plaisir d’abord. Si ce

abandonné le polar. Je suis, certes, passé à

plaisir est partagé, tant mieux, et tant pis s’il ne

autre chose, curieux d’interroger mon époque,

l’est pas. Jamais je n’avais pensé que j’allais

de situer le choc des cultures et des mentalités,

être traduit et lu dans le monde entier. J’écrivais

les dysfonctionnements dans les rapports

pour confectionner mon propre petit bonheur.

humains qui nous préparent à des lendemains

Lorsque quelques amis me faisaient l’honneur

incertains. Né d’une double culture, arabo-

de feuilleter mes livres, ils m’ouvraient à toutes

berbère et occidentale, je me suis autorisé à

les joies de la terre. Ce qui m’importe désormais

proposer à mes lecteurs ma façon de voir le

est de continuer de rêver. Seul ou bien au milieu

Grand malentendu de notre siècle (L’Attentat,

des foules n’y change pas grand-chose. Bien

Les Sirènes de Bagdad, Les Hirondelles de

sûr, j’aimerais garder quelques milliers de mes

Kaboul, L’Équation africaine), sans renoncer au

millions de lecteurs ou en intéresser d’autres,

polar. La preuve : la parution de Qu’attendent

mais le lecteur est l’unique souverain dans ce

les Singes en 2014, un thriller politique qui a eu

genre de plébiscite.Je lui saurais gré d’être là,

un succès retentissant en Algérie, malgré les

avec moi, aujourd’hui, et je ne lui en voudrais

manœuvres scélérates de quelques sbires

aucunement

lettrés du régime algérien. Le lecteur algérien ne

demain, car l’honneur qu’il me fait supplante

s’il

me

faussait

compagnie

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MAG’ I À LA UNE

toutes les autres considérations. Y a-t-il des auteurs qui ont jou é en quelqu e

naissant. Le réel est la faculté de rendre sien le discernement.

sorte le rôle de parrain pour vous ?

Vous construisez des histoires

Je n’ai pas de parrain, mais beaucoup d’idoles.

tragiques. Pour vous, le monde

J’adore les écrivains. Ils sont mon peuple

est-il manichéen ?

céleste. Tous, les bons et les moins bons, m’ont

Pour moi, le monde est impar-

pourvu d’une fibre sensible. J’aime les auteurs

fait, et il est ainsi fait. C’est en

russes, de Gogol à Simenov, de Gorki à

essayant de le changer qu’on

Ostrowski ; les auteurs arabes, du magnifique

aggrave son cas. Il faut savoir

Taha Hossein à l’intarissable fleuve enchanté

vivre avec ce que l’on a de bon

Naguib Mahfouz, en passant par Malek

et de mauvais, de grand et d’in-

Haddad, Abou El Qassam Ech-Chabi, Moufdi

signifiant, d’enthousiasmant et

Zakaria, Ahmed Sifrioui et sa Boîte à merveilles

de décevant. Notre démarche,

qui m’avait ravi, enfant ; les auteurs du monde

en tant que mortels éphémères

entier, Joseph Kessel, Albert Cohen, John

et imprudents, est de choisir ce

Steinbeck, Jack London, Yasunari Kawabata et

que nous voulons être : des

la liste est interminable.

généreux ou des vilains. Le

Vou s écrivez en français . Que vous apporte

relèvent de notre choix. C’est

cette langue au niveau de l’exercice narratif et stylistique ?

bonheur comme le malheur parce que nous confions notre sort à d’autres que nous subis-

La magie et la liberté.

sons tant de désillusions.

Vos romans sont très ancrés dans la réalité

Vous avez dit dans Le Monde en 2006 : « Je

des événements h istoriques. Jus qu’où le

suis quelqu’un qui ne quitte pas d’une semelle

roman réaliste est-il une représentation du

mon époque, je lui colle à la peau ». Comment

réel ?

faites-vous pour vous atteler à si bien décrire

Cela ne dépend pas du roman, mais de l’auteur

l’Histoire ?

qui est derrière. La littérature n’est qu’une

En restant attentif au moindre soubresaut, au

vocation comme les autres. C’est la personne,

plus infime des détails lorsque les choses

son humanité, sa lucidité, sa probité intel-

menacent nos quiétudes. Un malheur est vite

lectuelle et son engagement, qui assiste un

arrivé, le drame est souvent imprévisible, la

roman réaliste comme on assiste un produit

guerre parfois nous tombe du ciel comme une

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tuile, sans crier gare et sans préavis. La fragilité de nos existences est déconcertante. Un rien pourrait chambouler nos certitudes. Alors, je tente de rester vigilant. J’aimerais tant que l’Humanité accède à la maturité pour que les peuples vivent en paix, pour que nos enfants grandissent avec leurs rêves, pour que nos joies triomphent de nos peines, pour que nous puissions, avant de rendre l’âme, dire à ceux qui nous survivent : « Vivez votre vie, éclatez-vous comme des feux d’artifices, aimez comme des

“ Le monde est imparfait. C’est en essayant de le changer qu’on aggrave son cas.”


MAG’ I À LA UNE fous et profitez de chacun de vos rires puisque tout a une fin ; le meilleur d’entre nous est celui qui s’en ira au ciel sans trop de regrets. » Avez-vous besoin de conditions particulières pour écrire ? J’ai besoin de deux éléments indissociables :

“ L’Homme ne marchera vers un destin clément que lorsqu’il aura choisi, pour compagnon de route, un livre passionnant.”

l’inspiration et la sérénité. Le reste suit comme coulant de source. Le bruit ne me dérange pas plus que les visites inopinées, la promiscuité pas plus que l’extrême solitude. Il me faut juste de quoi écrire et une tête apaisée.

Vos livres s on t lus dan s le monde entier et

Qu’est-ce qui vient en premier dans l’écriture

bénéficient d’un très bon lectorat, notamment

d’un roman ?

au Maroc, comment sont-ils reçus en Algérie ?

Mille choses, puis un détail qui se précise et qui finit par s’imposer. Généralement, j’ai deux ou trois romans en chantier. Mon cœur balance tous azimuts, hésite, revient sur un sujet, s’y attarde, renonce puis, d’un coup, le choix s’abat comme un couperet pour trancher les débats et je suis parti. Mais l’étincelle part d’une interrogation, d’un besoin de comprendre. Un événement, une colère, une indignation, un coup de foudre ou un coup de gueule, et je suis happé par l’écriture. Je suis quelqu’un d’hypersensible. J’ai la larme facile et la drôlerie à fleur de peau. Un visage ami m’émerveille, un regard noir m’afflige ; une main tendue me sensibilise, un bras armé me mobilise. Écrire est ma façon

Le lecteur algérien est fier de moi (le Marocain et le Tunisien aussi). Il me soutient, m’encourage. D’après les libraires et les éditeurs, je suis l’écrivain que l’on lit le plus. Beaucoup de parents m’ont dit que c’est grâce à mes livres que leurs enfants ont renoué avec la littérature. Ce n’est pas essentiel, pour moi, d’être le plus lu ; ce qui importe est de voir le livre recouvrer sa place dans les cœurs et dans les esprits de nos compatriotes, de nos enfants, de nos femmes. Le meilleur ami de l’Homme n’est pas le chien, ni le cheval ni le fusil, mais le Livre. Il n’a pas besoin de grand-chose, le livre, ni d’un vétérinaire ni d’un armurier. Il est là, sur une étagère ou dans un tiroir, sans faire de bruit, et

d’être pleinement vivant.

à défaut d’être nourri et soigné, c’est lui qui

Quand savez-vous qu’un livre est fini ?

L’Homme ne marchera vers un destin clément

Lorsque j’ai le sentiment que je n’ai plus rien à ajouter.

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nous nourrit et soigne notre éducation. que lorsqu’il aura choisi, pour compagnon de route, un livre passionnant. I




MAG’ I L’OEIL DU PHOTOGRAPHE

Portfolio

Photographier l’invisible

Marco Barbon La série présentée dans ce portfolio constitue un work in progress, une interrogation de la part du photographe sur les espaces frontières. comment photographier l’absence, ce qui sans être vu, se donne à être ressenti, attendu ? comment photographier l’absence qui fait acte de présence ? photographier Tanger, ville aussi mythique que fictive, villecontrefaçon, ville-limite, c’est nécessairement s’attacher un jour ou l’autre à hanter sa rhétorique, sa géographie variable. Dans l’entre-deux, le photographe fait jouer sa mémoire et son imaginaire et donne à voir une attente, des paysages incomplets d’où toute vie est temporairement absente. au regardeur de compléter l’absence. au regardeur de terminer la photographie et sa vision de Tanger.

www.marcobarbon.com/

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CULTURE I AGENDA

L’AGENDA CULTUREL - Photo -

Claris Garnier “ Tanger ”

Un temps sculpteur, Claris Garnier se consacre depuis de nombreuses années à la photographie. Elle vit, depuis 1977, entre Nantes, Paris et Marseille et a marqué la ville de Tanger de ses empreintes de « capteur de lumière » en digne héritière de Dédale. Fascinée par la statuaire de la Grèce antique, elle cherche figures et visages dans le trouble hiératisme du kouros. Une photographie qui déborde vers la gravure. Nouvelle bobine de soie qu’elle partage avec les amoureux de Tanger. Mémoire, désir, peur, fiction. Anter Tanger ? Greffer, lier, attacher, joindre ou la forme encore archaïque « d’enter ». Claris Garnier a choisi son labyrinthe et nous invite à nous perdre avec elle. Exposition jusqu’au 4 juin (avec possibilité d’extension pendant le ramadan).

Expo collective Tanger... Du fantasme au réel à l’occasion du Salon International des Livres et des arts, la galerie photo Loft organise une exposition collective regroupant 20 amateurs et professionnels de la photographie révélant, à travers leurs clichés, leur vision et interprétation de la ville du détroit. une sélection d’univers différents, hétéroclites, du graphisme au reportage photo en passant par le montage, en noir et blanc ou en couleurs… La créativité est à l’honneur. nocturne le 19 mai de 18h00 à 22h00. Jusqu’au 28 mai. Galerie Photo Loft Vernissage le 5 mai à 18h00

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Espace galerie les insolites Vernissage le 13 mai à 19h00


Aicha Aboutaleb Mai 2016

GALERIE CONIL

7, rue du Palmier / 35, rue des Almohades - Petit Socco - Tanger TĂŠl. : +212 539 37 20 54 - contact@galerieconil.com / facebook


CULTURE I AGENDA

Francisco Corcuera

- Expos -

Peintre abstrait à l’oeuvre monochromatique d’essence non figurative, Francisco Corcuera travaille les concepts d’ordre et de désordre des plans, construisant des dessins architectoniques qui contrastent avec les taches librement imposées qui en interrompent la rigueur. Institut Cervantes de Tanger Jusqu’au 25 mai

Jeanne Verdoux résidence d’artiste Jeanne Verdoux travaille les techniques du dessin et de l’estampe monoprint. Elle s’attache à capturer par le dessin la vie quotidienne à Tétouan, ses habitants, son architecture, sa lumière et ses ombres. ces observations graphiques seront le point de départ de création d’une série d’estampes.

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Institut français de Tétouan Du 16 mai au 6 juin


Hamid Douieb

Au-delà de la figuration Medina Art Gallery Jusqu’au 13 mai

Aicha Aboutaleb La galerie conil présente les peintures en grand format d’aicha aboutaleb, artiste autodidacte originaire du sud du Maroc. Sa technique est une projection de peinture à la seringue. Il en résulte un effet envoûtant, hypnotique et coloré. En mai. Galerie Conil

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CULTURE I AGENDA

- MUSIQUE Gabacho

Maroconnexion Jazz / Gnaoua Une formation haute en couleurs, composée d’instruments traditionnels marocains, percussions africaines et du Maghreb. Huit musiciens, menés par le chant et le guembri du maalem Hamid Moumen, une formation nominée aux Awards de la musique africaine en 2015. Maison de la culture de Tétouan Le 18 mai à 19h00

Travesia

Semaine de l’amitié hispano-marocaine Par l’Institut Cervantes La musique n’a pas de frontière. Au fil de l’histoire, chaque civilisation a laissé des traces indélébiles dans la musique. Un concert qui nous mène de l’Andalous jusqu’à la Turquie, un voyage séculaire passant par le Maghreb et l’Orient grâce à des musiques ayant en commun esprit de modalité (maqám, tab‘, raga, dastgah, mugám…) et rythme. Collège espagnol Ramon y Cajal

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Le 20 mai à 19h30

Le luth Entre Orient et Occident Conférence

L’histoire exceptionnelle d’un instrument emblématique, le luth. Il s’agit de l’instrument sur lequel il existe le plus de documentation en Orient et Occident. En langue espagnole. Institut Cervantes Le 20 mai à 19h00


Horny Tonky Jazz

Cette réunion autour du projet Horny Tonky de Nicolas Folmer regroupe quatre complices de longue date. Nicolas Folmer, compositeur, trompettiste, directeur artistique et chef d’orchestre dont le travail a été maintes fois récompensé a partagé la scène avec de grands artistes tels que Wynton Marsalis, Diana Krall, Johnny Griffin, Richard Galliano, Claude Nougaro, Michel Portal, Daniel Humair et bien d’autres. Maison de la culture de Tétouan Le 14 mai à 19h00

Concourt Jeunes talents Concerts de sélection

Open Mic Comme chaque mois, le 1er et 3e vendredi de mai, c’est scène ouverte à tous les talents et genres musicaux !

Scène ouverte pour les musiciens du Maroc qui swinguent ! Les groupes sélectionnés seront invités à se produire lors du festival TanJazz le dimanche 25 septembre à 21h. Tabadoul Les 13, 14, 29 et 30 mai à 21h00

Tabadoul Les 6 et 20 mai à 21h00

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CULTURE I AGENDA

- Littérature -

Z Le tissu de nos singularités

Vivre ensemble au Maroc Les Presses de l’Université Citoyenne

Rencontre avec Fadma Aït Mous, Omar Berrada, Farid El Asri et Driss Ksikes. Sous la direction de Fadma aït et de Driss Ksikes, 18 auteurs, anthropologues, architectes, philosophes, psychanalystes, sociologues, étudient à travers le livre les mutations des liens sociaux au Maroc et interroge notre rapport avec le savoir, la langue, la religion, l'égalité des sexes, la figure du père, l'étranger, l'espace, le travail et le virtuel. 9 clés de lecture que les auteurs utilisent pour tenter de faire comprendre les tensions issues de l'accès à l'individualité. Ils étudient les excès de l'émancipation et les injustices engendrées par le déni de la collectivité. Librairie des Colonnes Le 21 mai à 18h30

Z Le Printemps des feuilles qui tombent Abdelhak Najib après le succès de son premier roman Les Territoires de Dieu paru l’an dernier, abdelhak najib récidive et revient sur la scène littéraire avec un nouveau livre, Le printemps des feuilles qui tombent. publié par la même maison d’édition, Les Infréquentables, il s’agit du deuxième volet d’une trilogie. à suivre… “ Il traite de la grande désillusion de ce que l’on a appelé le printemps arabe. pour moi, il ne s’agissait aucunement de printemps mais d’un long hiver, gelé et glacial, qui dure depuis presque cinq ans et dont on ne voit pas encore la fin ” (a. najib, interviewé par r. Hamrarras sur le site Voix d’ailleurs). Médiathèque de l’Institut français de Tanger Le 27 mai à 18h30

Z 10e Forum international de la bande-dessinée

Organisé par l’association Chouf et l’Institut national des beaux-arts de Tétouan. Des auteurs, illustrateurs et éditeurs de BD pour des rencontres, présentations et signatures d’albums, des expositions, ateliers, master class, concerts, spectacles, etc. Expo : Dessins en liberté - L’Institut français de paris et courrier international présentent 12 panneaux sur la liberté d’expression telle que la font vivre 50 dessinateurs de presse. Rencontres : Léna Merhej, illustratrice, de l’équipe fondatrice de Samandal, 1er fanzine et éditeur de BD du monde arabe. auteur de Laban et confiture, ou comment ma mère est devenue libanaise. Didier Borg, éditeur de BD, créateur et directeur du label KSTr de la maison d’édition casterman et fondateur en 2011 de Delitoon, plateforme d’édition de BD numérique qui a importé en France le concept coréen des webtoons. Divers lieux à Tétouan - Plus d’infos sur la page de l’Institut français de Tétouan - Du 9 au 14 mai

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- Spectacles Dans le secret de la loge De Jean-Claude Sussfeld

Avec Aurore Laloux et Meriem Benachenhou La jeune comédienne Emma Kléber prend à son service coralie, une jeune femme qui rêve de devenir son assistante. Mais coralie n’est pas celle qu’elle prétend être et sa présence auprès de la comédienne semble être l’aboutissement d’un plan mûrement réfléchi... Sur réservation sur secretdelaloge@gmail.com, entrée 50 DH, interdit aux moins de 12 ans. Fondation Lorin - Du 10 au 15 mai à 21h00

C’est une femme du Monde !

La Comédie de Tanger présente une comédie en costumes. Avec Michel Duffau, Isabelle Lorin, Mahmoud Ben Slimane, Patricj Lèbre, Ugo Orlando, Leila Gori, Philippe Lorin, Marc Richli, Aurore Laloux et Pascale Julien. réservations sur lacomediedetanger@googlegroups.com Institut espagnol Severo Ochoa Le 27 mai à 20h00

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une soirée à thème ayant pour but de présenter la nouvelle association “Les ponts solidaires”, créée par des subsahariens de Tanger, et le projet “Tabadoul Migranart”. Soirée africaine avec concert, projections, danse, débats, artisanat... repas africain préparé par la chef cuisinière de Tabadoul aziza, en collaboration avec les cuisinières subsahariennes. Tabadoul Le 21 mai à 19h30

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CULTURE I AGENDA

- Ateliers et découverte -

Bien-être

Nature

Par Meriem Tarîka, professeur de yoga. un week-end de détente et de retour vers Soi dans le magnifique gîte Les Figuiettes à asilah, un havre de paix et de calme, propice à la méditation et à l’introspection. une opportunité de se déconnecter du chaos quotidien et de faire pause, se reconnecter à Soi, à son corps, à son souffle pour retrouver son unité intérieure et l'harmonie avec l'extérieur. un cadeau inestimable à se faire. Yoga, méditation, respiration, enseignement, relaxation, partage, moments de repos dans les espaces naturels du gîte ou au bord de la piscine. accompagnement avec profondeur et douceur selon l'approche du Yoga Tantrique du cachemire. Informations et inscriptions : 06 75 37 77 94 // yogastudiom@gmail.com

Organisé par l’Institut Cervantes de Tanger L’huile d’olive est un produit dont on connaît la saveur et les nombreuses propriétés pour la santé. Découvrez les subtilités de ses arômes avec cette dégustation d’huiles marocaines et espagnoles dirigée par des experts... Jardins de l’Hôtel El Minzah

Retraite ressourcement et yoga

Du 20 au 22 mai

Approche sur mesure Vous souhaitez apprendre à vous concentrer et relaxer ? Vous initier ou perfectionner en danse, théâtre, arts plastiques, natation, yoga ou méditation ? En séances individuelles, Delphine Mélèse vous guide sur le chemin de l'Éveil, la co-naissance et l'ex-pression de Soi.

Contact : 06 55 77 28 83

Danse intuitive Vous ne viendrez pas pour apprendre à danser, vous viendrez vous libérer, réveiller votre joie intérieure par une danse intuitive, guidée par Luchy Lopez (20 ans d'expérience). un voyage vers soi-même, où vous découvrirez la richesse latente qui est en vous. Centre de thérapies alternatives Sanzaru Villa Taoufik, Californie, Tanger. Infos sur facebook : Sanzaru Tanger ou au 06 63 41 93 03 ou sur www.luchylopez.com

Les 28 et 29 mai

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Découverte oléagineuse

Le 26 mai à 11h00

Journée de l’environnement

URBAIN

Journée “Marche et Découverte” AIME ! Le club alpin Français, Section de Tanger, l’association Tanja rando et l’association Marocaine pour un Environnement Durable (aMED), avec le soutien de la Direction provinciale des Eaux et Forêts, se mobilisent à l'occasion de la Journée Mondiale de l’Environnement pour organiser une marche-découverte dans la forêt de perdicaris. au programme, pour tous les âges, découverte d'un sentier de 5 km avec information sur la flore et sensibilisation à la protection de la nature. journeedelenvironnement@gmail.com Date limite d’inscription : 31 mai 2016

Le 5 juin à 9h00



CULTURE I À L’AFFICHE

- à l’affiche en MAI Les séances de la Cinémathèque

Z Les films du mois À peine j'ouvre les yeux

The assassin

De Leyla Bouzid Avec Baya Medhaffar et Ghalia Benali Fiction, Tunisie, 2015, VOSTFR À partir du 3 mai

De Hou Hsiao-Hsien Avec Shu Qi et Chang Chen Fiction, Taiwan, 2016, VOSTFR À partir du 4 mai

Le prophète

Villa Touma (La belle promise)

De Roger Allers et Tomm Moore Avec les voix de Salma Hayek, Mika et Nicolas Duvauchelle Animation, États-Unis/Liban, 2015, en VF À partir du 3 mai

Petits bonheurs

De Mohamed Chrif Tribak Avec Anissa Layana, Farah El Fassi et Maha Daoued Fiction, Maroc, 2015, VOSTFR À partir du 4 mai

De Suha Arraf Avec Nisreen Faour et Cherien Dabis Fiction, Palestine, 2014, VOSTFR À partir du 4 mai

Tanjaoui

De Moumen Smihi Avec Mohammed Alami et Said Amel Fiction, Maroc, 2013, VOSTFR À partir du 11 mai

Z Les films de L’Institut français Des nouvelles de la planète Mars Médecin de campagne

De Dominik Moll Avec François Damiens et Vincent Macaigne Fiction, France, 2016, VF Le 5 mai à 19h30 Le 10 mai à 21h00

Les ogres

De Léa Fehner Avec Adèle Haenel et Marc Barbé Fiction, France, 2016, VF Le 12 mai à 19h30 Le 17 mai à 21h00

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De Thomas Lilty Avec François Cluzet et Marianne Denicourt Fiction, France, 2016, VF Le 19 mai à 19h30 Le 24 mai à 21h00


Ciné-club American Language Center Cycle documentaires

Opéra à la Cinémathèque Le Barbier de Séville de Gioachino Rossini

Mise en scène : Damiano Michielitto Direction musicale : Giacomo Sagripanti Livret de Cesare Sterbini d’après la pièce de Pierre-Augustin de Caron de Beaumarchais Opéra enregistré (2015). Avec orchestre et choeurs de l’Opéra national de Paris, VOstFR

La cinémathèque de tanger vous propose jusqu’à l’été ce cycle original de documentaires américains.

Citizenfour

De Laura Poitras

Avec Edward Snowden et Glenn Greenwald Documentaire, États-Unis, 2015, VOSTFR En 2013, Edward Snowden déclenche l’un des plus grands séismes politiques aux États-Unis en révélant des documents secret-défense de la NSA. Sous le nom le code «Citizen four », il contacte la documentariste américaine Laura Poitras. Elle part le rejoindre à Hong Kong et réalise en temps réel Citizenfour, un document historique unique.

Le 15 mai à 19h30

Samsara

De Ron Fricke

Documentaire, États-Unis, 2013, VOSTFR Tourné dans 25 pays durant cinq ans, Samsara explore les merveilles de notre monde. des palais indiens aux temples tibétains, en passant par les tribus d'Afrique sub-saharienne, Dubaï, le désert, les canyon de Jordanie, un périple de cinq années sublimement filmé en 70 mm et sans paroles.

Le 22 mai à 19h30

Reprise du plus célèbre des opéras de l’italien Rossini, dans lequel il met en scène la rencontre entre l’absurde et un certain réalisme satirique grâce à une musique dont le rythme et la virtuosité inscrivent les effets comiques dans la dramaturgie. Le 15 avril à 19h30

Ciné Collection Genet à Chatila De Richard Dindo

Docu-fiction, France/Liban, 1999, VF Avec Mounia Raoui et Leila Shahid Rencontre autour du film, en présence de Leila Shahid et Mohammed Berrada. Textes lus par Jean-François Stévenin. Évènement à l’occasion de la sortie de Quatre heures à Chatila de Jean Genet, traduit en arabe par Mohammed Berrada, suivi d’un entretien avec Leila Shahid et publié par La librairie des Colonnes éditions - Tanger (2016). Le 8 mai à 20h30

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CULTURE I À L’AFFICHE

Ciné-Club de la Cinémathèque CYCLE IDA LUPINO

Le Ciné Club de la Cinémathèque vous invite à (re-)découvrir des films marquants de l'histoire du cinéma et à guider votre regard au-delà de l'écran...

15 MAI À 19H30 The Bigamist

De Ida Lupino

La séance du spectateur De Bille August

Sacromonte. Los sabios de la tribu. De Chus Gutiérrez Le 18 mai à 19h30

La isla mínima. D’Alberto Rodríguez Le 21 mai à 19h30

Fiction, 2007, Avec Joseph Fiennes, Dennis Haysbert et Diane Kruger

Doñana cuatro estaciones. De Javier Molina Lamothe Le 22 mai à 19h30

Festival FCAT Tarifa-Tanger La Cinémathèque de Tanger, partenaire du Festival de Cinéma Africain (FCAT) Tarifa-Tanger pour sa prochaine édition qui se tiendra de manière simultanée sur les deux rives de la Méditerranée. Il s’agit du premier festival de cinéma transfrontalier entre l’Espagne et le Maroc et du premier projet en commun entre les villes de Tarifa et de Tanger.

Du 26 mai au 4 juin

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Par l’Institut Cervantes

Loreak. De José Mari Goenaga et Jon Garaño Le 19 mai à 19h30

Goodbye Bafana

Cinémathèque de Tanger Le 27 mai à 19h30

Cinéma espagnol à la Cinémathèque

Du 18 au 24 mai

Fiction, États-Unis, 1953, VOstFR Avec Joan Fontaine et Edmond O’Brien

La vie de James Gregory, un Sud-Africain blanc, gardien de prison en charge de Nelson Mandela, de son incarcération dans les années 60 à sa libération en 1990.

“CONTEMPORANEOS”

Las ovejas no pierden el tren. D’Álvaro Fernández-Armero Le 24 mai à 19h30


No

! u a e uv

Le billet de la Cinémathèque Par Malika Chaghal, Déléguée générale

Pourquoi aller à Cannes ? Bien sûr – pourquoi le nier – l’ambiance barnum avec stars grandes et petites du monde entier est amusante quelquefois, fatigante souvent. Lorsque l’on y va en tant que programmateur, le strass et les paillettes ne sont pas toujours de mise. Les files d’attente pour voir les films, les séances qui commencent à 8h30 du matin pour ensuite s’enfiler cinq films dans la journée… La recherche d’une restauration qui ne soit pas du vol pur et simple, c’est plutôt ça, la journée de ceux des professionnels qui font office de passeurs des films auprès du public. Alors pour quoi y retourner année après année ? Pour les films. Pour la passion du cinéma. Pour le désir de découvrir de nouvelles écritures venues des quatre coins du monde. Et de les partager ensuite avec le public. En 2015, 139 films du monde entier étaient présentés à Cannes toutes sélections confondues. La compétition est sans surprise avec des réalisateurs habitués du tapis rouge (Ken Loach (recordman avec 14 sélections), les frères Dardenne (7 sélections) Pedro Almodovar (5 sélections), Olivier Assayas, Jim Jarmush…). La majorité de ces films sortent au cinéma peu de temps après le festival. Il faut aller donc aller voir du côté des sélections parallèles pour découvrir des œuvres inhabituelles : Un certain regard, la quinzaine des réalisateurs, la semaine de la critique. C’est dans ces sélections que nous avons eu le plaisir d’y voir les cinéastes marocains tels que Nabil Ayouch, Hicham Lasri, Leila Kilani, Narjiss Nejjar…

Mais parmi ces sélections parallèles, choisissons de présenter notre coup de cœur : celle de l’ACID (Association du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion). L’ACID a été créée par des cinéastes indépendants. L’ACID a ainsi révélé Lucas Belvaux, Serge Bozon, les frères Larrieu, Yolande Moreau… Cette sélection sera diffusée intégralement à la Cinémathèque de Tanger. Alors vive Cannes 2016 !

Cérémonies du Festival de Cannes. Retransmissions en direct du Festival à la Cinémathèque. Cérémonie d’ouverture Le mercredi 11 mai à 18h00 Suive de la projection de The assassin, prix de la mise en scène de la dernière édition. Cérémonie de clôture Le Samedi 21 mai à 18h00

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CULTURE I AGENDA JEUNESSE

- l’agenda des petits -

Ma séance Ciné à la Cinémathèque de Tanger

Zootopie De Rich Moore et Byron Howards Animation, États-Unis, 2016, VF À partir de 6 ans Zootopie est la ville des animaux par excellence. Tout le monde y cohabite en parfaite harmonie. c’est dans ce petit monde que débarque la lapine Judy Hopps, jeune policière, bien décidée à faire sa place parmi les gros durs de la police.

Lire pour grandir Séances de lecture gratuites pour enfants. par Yomad éditions avec le soutien de l’Institut français de Tanger ` et la librairie les insolites. Institut français de Tanger Tous les dimanches de 11h00 à 12h30

Ateliers

Atelier pré-cinéma : Le thaumatrope ateliers créatifs d'initiation aux techniques optiques qui ont conduits, pas à pas, vers le cinéma. Le Thaumatrope est le premier jouet optique qui exploite le phénomène de persistance rétinienne : sur une face un oiseau, sur l'autre une cage, mis en mouvement, le thaumatrope donne l’illusion de l’oiseau dans sa cage. À partir de 6 ans // Tarif : 35 DH l’atelier + une place pour la séance de 16h30 offerte - Réservez sur : archive@cinemathequedetanger.com Le 14 mai à 14h30

Loisirs créatifs Durant les vacances, Delphine Mélèse propose un stage d’arts plastiques pour découvrir son potentiel d'expression artistique. chaque séance est consacrée à un matériau, une technique et une thématique : portrait à la arcimboldo, masques d'animaux totem, origami, recyclage... à partir de 6 ans. Contact : 06 55 77 28 83 - Du 2 au 6 mai, de 14 h à 16 h

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Littérature jeunesse

La Cigogne Volubile Le printemps des livres Jeunesse du Maroc Du 12 au 14 mai Institut français de Tétouan Dédie aux 4-12 ans, le printemps des livres Jeunesse du Maroc a pour thème L’environnement ” à travers des activités ludiques et créatrices. présente au Salon du Livre et des arts à Tanger, la cigogne Volubile viendra à la rencontre des Tétouanais la semaine suivante. Rencontres et ateliers Michel Piquemal, auteur Directeur de collections, Michel piquemal a ecrit plus de 100 livres Jeunesse et d’autres pour les adultes : albums, romans, pieces de théâtre, poésie, comptines, biographies, scénarios de BD et de films… Judith Gueyfier, illustratrice Judith Gueyfier a commencé par réaliser des illustrations pour le magazine astrapi, puis elle a illustre une trentaine d’albums. Son univers graphique s’est développe autour des voyages et se nourrit de littérature africaine et maghrebine. Mathilde Chèvre, auteure, éditrice Mathilde chèvre vit entre Marseille, le caire et Damas. Elle dirige les éditions Le port a jauni qu’elle a fondées en 2001 (livres jeunesse bilingues français/arabe), illustre et écrit des livres pour enfants.



CULTURE I LIVRES

RACONTE-MOI L’ORIENT Par Stéphanie Gaou, libraire et galeriste Rarement un livre d’histoires et d’images aura autant ressemblé à un livre d’Histoire. C’est le défi ambitieux qu’a mené avec succès l’artiste Lamia Ziadé en publiant Ô nuit, Ô mes yeux aux éditions P.O.L., magnifique pavé d’environ 570 pages, dans lequel cette artiste née à Beyrouth en 1968 a su faire revivre les heures de gloire des divas et autres figures charismatiques de la chanson et du cinéma égyptiens. Elle nous offre une plongée dans les cabarets du Caire, dans les villas et les casinos, dans les soirées mondaines, dans les entretiens politiques et les tractations entre espions, elle nous donne à toucher du doigt les scènes de spectacle, les danseuses érotiques, les chanteuses envoûtantes et désaxées. Elle nous montre un monde arabe qui, dans les années 70, se voulait « un peu fou, pop […] les miliciens étaient en chemise hawaïenne. » comme elle le dit si bien dans un entretien pour le quotidien Libération France. Le postulat de départ était le suivant : raconter la vie d’Asmahan, princesse druze également chanteuse syro-libanaise, morte en 1944 à l’âge précoce de 27 ans. Un postulat qui s’est vite

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étoffé jusqu’à devenir le projet d’un immense et inédit roman graphique dans lequel Lamia Ziadé déploie sa virtuosité d’illustratrice en retraçant la vie des grandes divas, mais pas seulement. Bien sûr, on croise Oum Kalthoum, Samia Gamal, Fayrouz, mais on redécouvre aussi Laïla Mourad, Farid El Atrache, Rose El Youssef, Fatma Rushdi. Lamia Ziadé se penche sur un moment de l’histoire de l’art foisonnant, riche, fantasque où les gens découvraient le cinéma, la radio, la puissance de la voix et des images, où le monde arabe devint un véritable foyer d’enchantement et d’audace. C’est une fresque incroyable qui se déroule entre Beyrouth, Le Caire, Damas et Jérusalem et qui fut le miel et l’âge d’or de la chanson et du cinéma égyptiens. Les dessins à la gouache dévoilent un univers coloré, glamour, extravagant de folie et d’éclats de toutes sortes. On y croise Charles de Gaulle, mais aussi Farid El Atrache, Mohammed Abdel Wahab, Qasabji dont la carrière artistique fut anéantie par Oum Kalthoum. On y croise encore Ahmad Badrakhan, Nour El Hoda. Tout un monde d’artistes voué à disparaître dans

les tourments d’une zone géographique qui vivait de nombreux bouleversements historiques : lutte contre les Anglais et les Français, mort de Nasser en 1970, nationalisation du canal de Suez, etc. À l’aune des années 80, le monde artistique arabe vit ses dernières heures d’extase et de liberté. En 1975, Oum Kalthoum meurt et c’est un monde qui se délite avec elle. L’épopée de Lamia Ziadé s’arrête en 1979, date qui annonce 1980 et le début de l’intégrisme. Les astres de l’Orient seront gentiment intimés à devenir plus « discrets », certaines chanteuses se voyant même offrir d’énormes sommes d’argent pour se voiler et recouvrer une « once de respectabilité ». L’auteur nous montre à quel point elle a dû s’acharner pour dénicher des documents et autres bijoux iconographiques, un véritable travail de titan qui enrichit la trame narrative, tout en la rendant plus légère. En attendant, Lamia Ziadé nous donne à rêver. Invitée du Salon du Livre et des Arts de Tanger, elle présentera son ouvrage le 7 mai. Ne la manquez pas, c’est une conteuse hors pair.


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PRATIQUE I CHRONIQUES DU “SOI”

Orientation scolaire, choix professionnel : apprendre à se connaître ? Par Laurence Dudek

© eyeretina

Se connaître oui, mais comment faire, comment savoir si ce que l’on connaît de soi est juste, comment découvrir ce qu’on ne connaît pas encore et ment évaluer si ce dont on rêve est respectueux de notre nature profonde, de notre identité réelle, de ce que l’on appelle le « Soi »? (Le Soi se distingue de l’ego par le fait qu’il n’est pas seulement constitué de ce que nous pensons mais de notre être tout entier : cœur, corps, mental et âme).

« Connais-toi toi-même » dit Socrate « et tu connaîtras les dieux et l’univers », vaste programme ! En termes d’excellence, on ne peut trouver plus prometteur...

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Avant toute chose, un petit avertissement afin d’éviter une erreur courante : pour vous connaître vous-même, ne demandez jamais à quelqu’un de vous dire ce qu’il pense de vous. Ce que l’autre pense de vous, c’est ce qui résonne en lui, c’est l’image qu’il perçoit de vous en lui-même. Cela peut vous aider à le connaître lui mais en aucun cas à vous connaître vous-même. Lorsqu'on est jeune, on reçoit souvent des conseils multiples et parfois contradictoires, on perçoit les attentes des adultes, parfois on ressent une pression affective qui brouille le jugement et il peut arriver qu’on soit influencé dans ses choix, au risque de le regretter. Se connaître soi même est une démarche strictement personnelle qui se situe dans le présent, même s’il s’agit de se projeter dans le futur pour évaluer le bien fondé d’un projet de vie. Choisir d'être qui on veut être, de faire ce que l'on veut faire et ne pas laisser les croyances limitantes sur soi, sur les autres et sur le monde gâcher par avance la belle aventure de devenir quelqu'un.



PRATIQUE I CUISINE

Dafina : les saveurs du mellah Un parfum d’enfance Tous les samedis matins de mon enfance, alors que j’étais encore léthargique, prise entre Morphée et les divines odeurs émanant de la cuisine, j’entendais ma mère accueillir notre dévouée Fatéma avec la perpétuelle question posée à cette perle qui travaillait chez nous et qui, arrivée aux aurores (fel fejjarine), était chargée de livrer son verdict à maman sur la fameuse “skhina”, la dafina (daf’ pour les intimes) du shabbat. Fatéma devait répondre à maman, en guise de bonjour, si la dafina était réussie… ou non ! Pourquoi ? Eh bien tout simplement parce qu’une fois mise à cuire le vendredi soir au coucher du soleil, nous n’avions plus le droit d’y toucher, de modifier quoi que ce soit notamment en changeant la température de cuisson, avant de la servir. La dafina est une sorte de poker pour la cuisinière : au réveil, sa daf’ peut être trop blanche, caramélisée, en état de sécheresse avancé ou carrément brûlée, alors qu’on applique la même procédure chaque semaine pour la préparer. Selon les cas, Fatéma répondait : “Très belle, oh madame” (rzaaaa-la ya lala) ou alors “Oh lala… lala ! Madame, elle est encore blanche” (willi willi ya lala ! Mazala béda !) “, suivi d’un “Vous n’auriez pas oublié de mettre des dattes, madame ?” (Yak ma nsiti dirri tmarr, ya lala ?) Pour finalement ajouter, toujours optimiste : “Non non, mais ne vous inquiétez pas, madame, quand Monsieur rentrera de la synagogue, elle sera très très belle ! (la la matkhafish ya lala, mlli radi yiji msiou mssslâ, rad tkoune rzaaaala !). Et, en effet, elle n’était jamais ratée !

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Par Véra Abitbol

Dans les mellahs...

Cela reste, jusqu’à aujourd’hui, LA spécialité de Maman Abitbol ! Un pur régal pour les papilles ! Le nom “dafina” est un mot judéoarabe. Au Maroc, elle est appelée aussi “skhina”. La dafina dont je vous parle a des déclinaisons tunisiennes et algériennes, tfina, tafina, matfun ou bien d’autres. “Dafina” signifie “couvert, très chaud, étouffé” et ce, à cause de son mode de cuisson. La religion juive interdit de cuisiner pendant le shabbat. La dafina, précuite avant l’entrée du shabbat, continuera de cuire, de mijoter, de caraméliser pendant au moins 20 heures soit sur une plaque électrique chauffante (plata), soit de façon plus moderne aujourd’hui, dans une mijoteuse (slow cooker) pourvue d’un thermostat. La dafina marocaine est légèrement différente en fonction des villes du Maroc. Chaque région a sa recette, son petit plus, et s’accorde à dire que la sienne est la meilleure. Pour ma part, je considère évidemment que c’est celle de Fès qui est la meilleure. Si vous saviez combien ce plat est synonyme, pour moi, de moments chaleureux autour de grandes tablées familiales auxquelles se joignaient souvent des amis, tablées qui finissaient toujours en chansons chargées d’émotions dans cette famille de musiciens qui m’a vue naître...

La dafina est un plat traditionnel de la cuisine sépharade, la cuisine juive d’afrique du nord et notamment marocaine. autrefois chaque vendredi dans les mellahs, ces quartiers juifs que l’on trouve dans la plupart des villes marocaines, les familles déposaient leurs pains ainsi que leur dafina dans les fours à pain collectifs. La religion juive interdisant d’allumer le feu le jour du Shabbat (du vendredi à la tombée de la nuit jusqu’au samedi soir), chacun veillait à porter lui-même sa marmite que le boulanger identifiait par un numéro. on octroyait aux premiers venus la meilleure place, au milieu du four, ce qui leur assurait un plat parfaitement mijoté, ni sec, ni brûlé. Sur les lieux, un gardien juif bouchait avec de l’argile la voûte du four jusqu’au lendemain, afin que nul ne transgresse le Shabbat.

Véra Abitbol vit à Paris. Chef à domicile, elle donne des cours de cuisine. Originaire de Fès - comme toute sa famille - où elle a vécu jusqu’à l’âge de 14 ans, elle avoue son profond attachement à son pays natal.

Source : amazigh 24

Four du Mellah de Goulimine, 1958


La dafina marocaine de Véra Cette recette et bien d’autres à retrouver sur son blog : www.196flavors.com

G G G G G G G G G G G G

Pour 10 personnes 3 kg de petites pommes de terre blanches grenailles 2 tranches de pied de bœuf 500 g de joue de bœuf 500 g de jarret de bœuf 4 dattes 2 grands verres de pois chiches gros calibre, trempés la veille 2 c. à s. de cassonade ou de sucre cristallisé 10 à 15 cl d’huile de tournesol 1 c. à c. de curcuma Sel, poivre blanc 10 oeufs 2 sachets cuisson de riz

Pour le blé : G 250 g de gruau de blé G 1 quart de verre d’huile de tournesol G 1 c. à c. de ñora G 3 grosses gousses d’ail pressées G 1 tête d’ail entière G 2 piments doux secs G 1 ou 2 piments de Cayenne secs ou 1 piment sec G Sel G 1 petit morceau de viande de boeuf

Préparation

Faire un caramel au fond de la marmite avec le sucre (si vous utilisez un slow cooker, réaliser le caramel dans une petite casserole et le verser au fond). Mettre les pois chiches au fond de la marmite, puis par-dessus les pommes de terre avec le pied de boeuf au milieu et les dattes éparpillées. Déposer la viande dessus, puis le curcuma, le sel et le poivre. Mouiller d’eau bouillante à hauteur, ajouter l’huile et mettre immédiatement sur feu fort.

Dans un saladier, mélanger tous les ingrédients avec le blé. rajouter deux fois la mesure d’eau et la tête d’ail lavée mais pas pelée. Mettre le tout dans un sachet cuisson. ne pas fermer le sachet mais en rouler les bords et le poser sur le dessus de la marmite tel un panier.

Faire cuire 2 sachets cuisson de riz à part. Les réserver et les mettre dans la marmite le samedi matin avec les oeufs.

avec une marmite traditionnelle : mettre en route la dafina le vendredi vers 10h00 à feu fort. Dès que la pomme de terre est cuite, mettre à feu doux jusqu’au moment de la poser sur la plata (vendredi soir). En fonction de l’intensité de la plata, gérer le niveau de liquide. En règle générale, une fois sur la plata, il doit être aux trois-quarts. avec une mijoteuse : le thermostat devra être positionné sur “fort” toute la journée du vendredi et être baissé sur “lent” juste avant chabbath. Le niveau de liquide devra être également aux trois-quarts. Dans les deux cas, poser un linge lourd sur votre marmite pour étouffer la cuisson et ce, jusqu’au moment de servir.

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PRATIQUE I URBANOSCOPE

Mai avec

Lalla Chams Gémeaux

C’est le mois du...

Taureau De la mélancolie pourrait vous empêcher de profiter pleinement du présent. Pourtant, vous en avez, de la chance. En couple, votre moitié est à l’écoute, célibataire, vous pourriez rencontrer une personne qui vous fera du bien. Chassez le spleen et ouvrez les yeux, vos proches en ont marre de vous consoler. Jour fétiche : le 12, brillant !

pas bien loin du burn out, le Gémeaux, il va falloir d’urgence calmer le rythme ou prendre une bonne complémentaire santé. Jour fétiche : le 26, une main secourable bienvenue.

Cancer

Vous avez l’âme généreuse ce mois-ci, du moins plus que d’habitude, ce qu’il faut souligner. Vos proches n’en reviennent pas et en vous croient pas sincère. Jour fétiche : le 8, romantique.

Sagittaire

Soyez un moins moins injuste avec ceux qui vous tendent la main ou vous soutiennent à moins que vous n’ayez evie de vous retrouver tout seul, le cancer. Jour fétiche : le 2, un peu de détente.

arrêtez de culpabiliser pour tout et n’importe quoi, puis de vous énerver en vous trouvant stupide, prenez sans tarder de la distance avec ce qui vous mine en ce moment. Jour fétiche : le 11, de la tendresse.

Lion

Capricorne

Envie de tirer votre flemme, le Lion, ça ne vous ressemble pas mais ça ne peut pas faire de mal, si ça ne dure pas ! Déculpabilisez et pensez un peu à vous. Jour fétiche : le 17, une excellente nouvelle.

Vierge pas brillante, l’ambiance en famille ou avec les amis en ce moment, la Vierge, que vous arrive-t-il ? Êtesvous vraiment sûr que tout est de la faute des autres ? Jour fétiche : le 29, finances au beau fixe.

Bélier

Balance

climat tendu en amour, vous récoltez ce que vous semez depuis quelques mois. au travail, vous n’êtes pas à l’abri d’une erreur, soyez très attentif. Jour fétiche : le 4, une courte trêve.

plein d’étoiles dans les yeux et une humeur au beau fixe pour fêter ce joli mois de mai, la Balance ! Votre entourage apprécie et recherche votre compagnie. Jour fétiche : le 13, un voyage qui vous ravit.

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Scorpion

La disparition de votre horizon d’un être cher vous chagrine et vous avez du mal à aller de l’avant sans cette figure qui vous manque. avancez pour ceux qui sont encore là. Jour fétiche : le 24, du soutien.

Verseau Vous traversez une bonne période sur le plan professionnel et pour vous c’est tout ce qui compte actuellement. Soyez attentif aux gens à qui vous manquez. Jour fétiche : le 28, un gros succès.

Poissons Vous vivez actuellement ce qui se rapproche le plus de la vie en rose... De là à penser que tout vous est dû et à ne faire aucun effort, méfiezvous, vous pourriez tout perdre ! Jour fétiche : le 15, gourmand.


le m a n è g e Crèche

PÊdagogie - Apprentissage du français Socialisation - Bien-être des tous petits

Enfants de 3 mois Ă 3 ans (pe te sec on)

203, rue Harroun Errachid - 90000 Tanger (près de l’École AmĂŠricaine) TĂŠl. : 05 39 93 64 72 - www.lemanege.ma


PRATIQUE I ADRESSES

Carnet d’adresses - Agenda

cinémathèque de Tanger - Grand Socco - T : 05 39 93 46 83 collège espagnol ramon y cajal - Rue Sidi Bouabid - Tanger Fondation Lorin - Rue Es-Siaghine - Ancienne Médina Galeries conil Événements / conil collection 7, rue du Palmier / 35, rue Almohades - Petit Socco - T : 06 55 64 10 14 Galerie Delacroix - 86, rue de la Liberté - T : 05 39 93 21 34 Galerie photo Loft - 115, av. Med Ben Abdellah - T : 06 41 45 66 40 Institut cervantes - 99, av. Sidi Ben Abdellah - T : 05 39 93 20 01 IF Tanger - 41, rue Hassan Ibn Wazzane - T : 05 39 94 10 54

IF Tétouan - 13, rue Chakib Arsalane - T : 05 39 96 12 12 Instituto Severo ochoa - 1, place du Koweit - T : 05 39 93 63 38/9 Librairie des colonnes - 54, bd Pasteur - T : 05 39 93 69 55 Librairie les insolites - 28, rue Khalid Ibn Oualid - T : 05 39 37 13 67 Maison de la culture - Avenue Moulay El Abbas - Tétouan Medina art Gallery - 30, rue Abou Chouaib Doukkali - T : 05 39 37 26 44 palais des Institutions Italiennes - palais Moulay Hafid 23, Rue Mohammed Ben Abedelouhab - T : 05 39 93 63 48

Tabadoul - 19, rue Magellan - T : 05 39 37 19 78 / 06 41 16 16 47

Numéros utiles Renseignements : 160 Police : 190 Gendarmerie Royale : 177 Pompiers - Ambulances : 150 Maroc Assistance : 05 22 30 30 30 Mondial Assistance : 05 22 31 31 50

Port Maritime : 05 39 93 11 29 ONCF : 08 90 20 30 40 Aéroport de Tanger : 05 39 39 36 49 Pharmacies de garde : www.menara.ma Urgences vétérinaires clinique du Golf - 06 61 79 02 19

Clinique Assalam av. de la paix - 05 39 32 25 58 Clinique du Détroit Gzenaya - Lot 84 a5 - 05 39 39 44 48 Clinique Bennis route de Tétouan - 05 39 34 07 47

Points de distribution Centres culturels / Galeries

Cinémathèque Le Rif Délégation de la Culture Galerie Artingis Galerie Conil Galerie Dar D’Art Galerie De Velasco Galerie Delacroix Galerie Ibn Khaldoun Galerie Laure Welfling Galerie Lusko / LM Dépôt Vente Galerie Mohammed Drissi Galerie Photo Loft Galerie Volubilis Goethe Institut Institut Cervantes Institut Français de Tanger Medina Art Gallery Musée de la Kasbah Tabadoul

Restaurants / Salons de thé

Boston Café Café Le Savoy Casino Movenpick Anna & Paolo Art & Gourmet DiBlu El Morocco Club El Tangerino L’Océan La Bodega La Casa d’Italia La Fabrique La Pagode Le Bistrot du Petit Socco

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Le Parcours des Sens Le Salon Bleu Le San Remo Otori Sushi O Tri K Tom Yam Salon de thé Kandinsky Salon de thé La Fuga Glacier La Gelateria

Chambre de Commerce Française Chambre de Commerce de Tanger Consulat Général de France Délégation du Tourisme Groupe Scolaire Le Détroit HEM Médi1 TV University of New England

Hôtels / Maisons d’hôtes

Librairie des Colonnes Librairie les insolites Librairie La Virgule Page et Plume

Hotel Andalucia Hôtel César Hôtel Continental Hôtel El Minzah Hôtel Farah Hôtel Ibis Hôtel Mövenpick Hôtel Oumnia Puerto Hôtel Solazur Hôtel Villa de France Dar Al Barnous Dar Chams Dar El Kasbah Dar Jameel Dar Sultan La Maison de Tanger Le Balcon de Tanger Le Dar Nour Le Nord Pinus Ryad Mogador

Divers

Association ADRAR Crèche Le Manège Centre Régional d’Investissement

Librairies

Beauté / Sport

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Commerces/Autres Abyss Accès Immo Adam Cadre Ali Souvenirs Ambiance Living Amine Car Location

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