Twideco News N°25

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SOMMAIRE EDITO P.2

Pourquoi pas une biographie de mon entreprise ?

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B U S I N E S S

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R E G I O N

Lundi 2 mai 2011 En partenariat avec www.twideco.com EN ACTU P.3

Les infos économiques en région Centre

RENCONTRE AVEC...

2.50 €

D I R I G E A N T S

C E N T R E

N°25

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RENCONTRE À LA UNE P. 6 Didier FÉGLY

TOUS ÉGAUX P. 8 Noblinox

Al'initiative de l'UNICEF France, le Comite UNICEF du Loiret renforce aujourd'hui son partenariat avec les PME/PMI du département. Le programme "EntrepriseAmie de l'UNICEF", destiné à soutenir et financer des projets éducatifs pour les enfants, a véritablement été construit en ce sens et dans un intérêt mutuel au service de la responsabilité sociale des entreprises. Il prévoit notamment, pour les entreprises partenaires, une véritable reconnaissance en qualité d’entreprise citoyenne dans le cadre d'un label défini et reconnu. A noter que les dons (montants libres) font l'objet d'une réduction fiscale de 60%.

MICRO-TROTTOIR EXPRESS P. 9

Tu veux être mon ami ?

Le comité UNICEF Loiret propose l’initiative « Entreprise Amie de l’UNICEF » aux PME/PMI de son département. Cette offre originale permet aux entreprises qui le souhaitent de faire partie d’un réseau d’entreprises solidaires, réunies autour d’un projet commun et concret : le soutien de la campagne « Des écoles pour l’Afrique » menée par l’UNICEF dans six pays d’Afrique Australe et de l’Est.

CULTURE & VOUS... P. 10

Ciné, livre, musique... Expo Roselyne Conil

SPORT BUSINESS P. 11

Société Générale, Michel Crouzier, partenaire du Fleury Loiret Handball

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DIRECTRICE DE LA PUBLICATION Lucie BRASSEUR MAQUETTE : AM CONSULTANT

Édité par : Twideco SARL au capital de 5000 € RCS Orléans 503 309 718. 18 rue Bernard Palissy - 45 800 Saint Jean de Braye Standard : 02.38.55.82.44 www.twideco.tv

Imprimerie : Roto Centre / SARAN (45) Routage : Dautry Tromas / ORLÉANS (45)

INFORMATIONS LÉGALES : Ce bimensuel est imprimé à 3000 exemplaires N° ISSN 2107-3392 Dépôt légal à parution

Didier Fégly

PRÉSIDENT DU PÔLE AUTOMOBILE DE LA RÉGION CENTRE, PRÉSIDENT D’ELASTOPÔLE (PÔLE DE COMPÉTITIVITÉ DU CAOUTCHOUC ET DES POLYMÈRES) ET PRÉSIDENT DIRECTEUR GÉNÉRAL DE LA SACRED (28) Issu d’une famille d’instituteurs, Dédier Fégly est un homme tous terrains. Courant entre les 6 sites de productions de son entreprise SACRED, ETI internationale de près de 600 salariés, entre le siège d’Elastopole à Orléans la Source ou auprès des entreprises adhérentes au pôle de compétitivité réparties sur quatre régions françaises, ou entre les réunions du pôle automobile de la région Centre on se demande si cet homme n’a pas inventé le don d’ubiquité. Infatigable entrepreneur, Didier Fégly pourrait incarner le gentilhomme du XXIème siècle. A la fois discret et

homme d’action, il ne convie pas toujours la presse à ses événements préférant de près l’action à la communication. Toujours disponible pour répondre simplement ou techniquement aux questions qu’il croise aux détours de ces projets de recherche, d’innovation, l’industriel est homme de son temps. Sa vision globale du monde, des enjeux internationaux et locaux, il l’a déclinée au travers de son domaine d’expertise pour participer, à son échelle à changer la planète. Rencontre.

Au Mozambique, plus d’un million d’enfants en âge d’être scolarisés ne le sont pas et 70% des écoles ne disposent ni de points d’eau, ni de latrines séparées filles / garçons. L’objectif de cette campagne d’ici fin 2012 est d’améliorer la qualité de l’éducation dispensée dans 750 écoles primaires. Grâce à ce programme, la vie de près de 300 000 enfants va changer radicalement. Exemple :Avec 1 000€… Des fournitures scolaires (cahiers, crayons, livres,…) pour 200 enfants. Pour en savoir plus sur l’initiative « Entreprise Amie de l’UNICEF », rendez-vous sur notre site www.unicef.fr/entrepriseamie Pour plus d’informations, veuillez contacter : Ange le Hay - Tel : 06.81.54.34.69 - Courriel : unicef45@unicef.fr


■ ÉDITO PAR LUCIE BRASSEUR

Pourquoi pas une biographie de mon entreprise ? Ok, en ce qui concerne Twideco il est un peu tôt... Après tout juste trois ans d’existence, il pourrait être présomptueux de s’engager dans une pareille démarche, « ma vie mon œuvre... » Et pourtant, la vie d’une entreprise ne s’arrête jamais, alors je n’élimine pas l’idée de vous remettre un manuscrit retrançant l’histoire de cette aventure lors d’un prochain événement. Vous êtes tellement nombreux à me demander de vous la raconter. Cette courte et belle histoire... Challenge et BFM radio en ont déjà parlé : Plume d’Eco, la biographie de votre entreprise. Chaque démarche entrepreneuriale est passionnante à raconter, pour soi, mais surtout à lire pour les autres. Nous sommes nombreux à dévorer les récits de vie des entrepreneurs célèbres, on s’y reconnaît souvent, les difficultés, les embuches, les rencontres improbables, les aventures que nous avons vécues avec nos collaborateurs, nos partenaires, nos clients... Et même si nous ne générons pas des millions d’euros de CA, si notre nom n’est pas encore dans le Who’s Who, si nous n’avons pas encore notre page wikipédia ou reçu la Légion d’Honneur, nos histoires sont tout aussi passionnantes à raconter et notre environnement adorerait en savoir plus sur les raisons qui nous ont poussés ou les grandes idées qui nous ont portés. A l’occasion d’un anniversaire, d’une commémoration, de la transmission d’une entreprise, d’un événement, ou simplement pour laisser une trace de son histoire, décider d’écrire l’histoire de son entreprise ou de son parcours est toujours une bonne idée. Cela permet de partager ses expériences, ses valeurs, créer un lien particulier avec son environnement. Le livre est intemporel, c’est un cadeau unique, un bel objet, rare, jamais précieux. Depuis le mois de mars, Twideco s’est ■ lancé dans l’aven- En vous ture. En partenariat avec Stanislas Du- inscrivant pleix de Plume dans une d’Eléphant, entre- histoire prise blésoise, nous proposons aux diri- entrepreneuriale geants de l’ensem- vous avez ble du territoire dessiné une national de raconter leurs vies, leurs part de la petite leurs ou de la grande aventures, joies et leurs peines. Notre rôle de mise histoire. en lumière des ac- ■ teurs du tissu économique se renforce au travers de cette démarche. Plume d’Eléphant est spécialisé dans la biographie de particuliers, l’alliance était évidente. Ensemble nous avons élaboré une vraie méthodologie, nos expériences communes et notre connaissance du métier du livre et des préoccupations du tissu économique nous ont permis de tisser un canevas précis pour vous accompagner dans la démarche. Nous allons très prochainement raconter les anecdotes fondatrices des belles PME et ETI françaises pour leurs clients, leurs partenaires. Nous commençons par une entreprise lyonnaise (le travail est déjà en cours), puis un groupe orléanais... D’autres entreprises à Tours, Caen, Paris semblent déjà vouloir laisser un témoignage au travers de notre méthodologie... C’est très simple : Vous racontez, nous écrivons, nous publions et vous offrez. N’est-ce pas une belle idée ? Que vous ayez bâti l’entreprise à force de conviction, que vous l’ayez reprise ou que vous en portiez l’héritage séculaire, pourquoi ne pas ajouter à vos projets, celui de conserver une trace, coucher sur le papier la mémoire de l’entreprise que vous avez aimée ? Imaginez déjà le regard de vos collaborateurs en découvrant que vous avez passé des nuits à tenter de décrocher un contrat ? Ou cette nouvelle loi qui bouleversa tout pour votre activité ? Vous rappelez-vous du jour où vous avez posé la première fois le pied dans le pays étranger dans lequel vous avez aujourd’hui bâti tout un pan de votre activité ? Vous souvenez-vous du temps qu’il faisait quand vous avez signé les documents

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chez votre expert comptable ? Qu’avezvous fait après ? Comment avez-vous dormi la veille ? Qu’espérez-vous que vos enfants, vos proches, votre entourage sache de cette période chérie où vous avez choisi de quitter le salariat pour plonger à cœur perdu dans l’entreprenariat ? En vous inscrivant dans une histoire entrepreneuriale vous avez dessiné une part de la petite ou de la grande histoire. En vous engageant pour défendre vos emplois, vos idées, vos inventions, vous avez posé à votre manière un pas sur la Lune. Prenez quelques heures pour nous raconter cette aventure. Pas une histoire n’est identique à une autre, mais le vecteur commun reste la passion. La passion d’entreprendre. L’entreprise c’est la vie, du moins c’est la notre. Racontons votre histoire, racontons l’histoire de votre entreprise, celle de vos collaborateurs, celle de vos partenaires. De 50 à 200 pages, avec photos, traduit en anglais pour prospecter à l’international, adossé à un film d’entreprise... Toutes les options sont possibles, nous avons les outils pour répondre au mieux à votre projet. N’attendez plus, notre projet c’est de vous raconter. www.plumedeco.com


■ ACTUS L’AFPA et les FONGECIF du Grand Ouest s’engagent en faveur du CIF par la signature d’un accord de partenariat L’AFPA (Association nationale pour la formation professionnelle des adultes) et les FONGECIF des régions Bretagne, Centre, Haute et Basse Normandie et Pays de la Loire, ont signé un accord de partenariat avec les Directions régionales AFPA concernées le 15 avril, officialisant leur coopération en faveur du Congé Individuel de Formation. Par cet accord, l’AFPA et les FONGECIF de l’Ouest s’engagent dans une démarche commune visant à mieux porter chaque projet professionnel d’un demandeur d’un congé individuel de formation, en proposant un parcours adapté au projet professionnel de chaque personne, avec un véritable accompagnement pendant le Congé Individuel de Formation et l’évaluation des résultats du parcours réalisé. En parallèle, l’AFPA lance un nouveau site web pour simplifier l’alternance et trouver rapidement un emploi dans des métiers qui recrutent. L’AFPA lance www.alternancepro.fr, un nouveau site web consacré à l’alternance. A destination des moins de 26 ans, ce site simple et pratique propose plusieurs espaces pour informer et guider le candidat à l’alternance, de la formation jusqu’à l’emploi. Ainsi l’internaute pourra accéder facilement au mode d’emploi de l’alternance, à des informations pratiques, mais également à un espace de candidature en ligne à une formation ou encore à des offres d’emploi en contrat de professionnalisation … Plus d’informations sur www.afpa.fr

JEUDI 12 MAI 2011, À CHÂTRES (CHARTREXPO) 6ÈME ÉDITION DES RENCONTRES DES SAVOIR-FAIRE POUR L'INDUSTRIE ET DES SERVICES AUX ENTREPRISES

Une initiative plébiscitée par les entreprises Organiser concrètement la mise en relation entre les entreprises locales et les clients potentiels, tel est le défi relevé par Chartres métropole, lors de la soiréeévénement : Les Rencontres des Savoir-Faire pour l’Industrie et des Services aux Entreprises. Évènement phare du printemps, il s’agit d’une opportunité unique de faire des affaires. Cette soirée combine des moments entièrement dédiés aux échanges de savoirfaire et à la mise en relation d’entreprises. Ces Rencontres sont un moment clef pour le tissu économique eurélien et devraient servir d’exemple à d’autres bassins d’emploi industriels. Une organisation aussi rigoureuse que chic font de cet événement un des temps les plus forts pour l’industrie d’Eure-et-Loir. On y rencontre ses futurs partenaires, les grands donneurs d’ordre nationaux, on y expose ses produits et on y échange avec ses pairs. Le programme débute à 16h avec un business meeting, suivi d’une grande bourse d’échange où 60 projets sont proposés par les donneurs d’ordre. Une grande conférence de Michel Godet, économiste, sur le thème de « l’avenir en confiance pour les entreprises et les territoires » vient jouer les points d’orgue avant de clôturer la soirée sur un cocktail/exposition des savoir-faire locaux. www.savoir-faire-chartres.fr

PETIT DÉJEUNER : DÉCOUVERTE DE LA MARQUE IMPRIM’VERT JEUDI 26 MAI À BLOIS

Initiée par les imprimeurs du département de Loir-etCher en 1998, la marque Imprim’vert est de plus en plus présente aussi bien sur les imprimés que dans les appels d’offre. La chambre de commerce et d’industrie en partenariat avec la chambre des métiers et de l’artisanat vous invite à une réunion d’information pour découvrir le cahier des charges de la marque, le processus d’attribution et rencontrer les référents de votre territoire. Horaires : 8h30 – 10h Gratuit - Inscriptions au 02 54 44 65 26

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LE 5 MAI VOUS AVEZ RENDEZ-VOUS AVEC LE BONHEUR À BLOIS La Fédération Femmes 3000 de Loir-et-Cher et le Medef 41 organisent une conférence sur le thème « Osons le bonheur en entreprise » le 5 mai prochain au Mercure de Blois. La manifestation débutera à 19h30 et sera orchestrée par Jacques Laub, consultant suisse aguerri aux exercices périlleux visant à diffuser la pensée positive. Enthousiasme et bonheur seront au rendez-vous.

LA CAISSE D’EPARGNE LOIRE-CENTRE ENREGISTRE UN CHIFFRE D’AFFAIRES RECORD EN 2010

Pour la Caisse d’Epargne Loire-Centre, dont le territoire correspond exactement à celui de la région Centre, l’année 2010 aura été celle d’un chiffre d’affaires inégalé. Le produit net bancaire, équivalent du chiffre d’affaires, s’est élevé à 307 M€ et augmente de 11,4 %. Il s’agit de l’une des deux plus fortes progressions du réseau national des Caisses d’Epargne sur le plan commercial. Cette performance a été obtenue en grande partie grâce au volume important de crédits distribués. Plus de 2,5 milliards d’euros ont été injectés par la Caisse d’Epargne Loire-Centre dans la réalisation des projets de ses clients. Ce regain de financement s’est accompagné d’une augmentation sensible des parts de marché. Avec un résultat net de 53 M€ et des fonds propres de 1,2 Md€, la Caisse d’Epargne Loire-Centre renforce sa solidité financière et sa capacité à soutenir le développement économique régional.

PORTES OUVERTES LE 7 MAI ET CONCOURS LE 21 MAI À ORLÉANS QUI VEUT DEVENIR LE 1000ÈME ÉTUDIANT À L'ECG D’ORLÉANS?

L’Ecole de Commerce et de Gestion d’Orléans, classée 1ère école Bachelor indépendante par Le Figaro en 2010, ouvre à nouveau ses portes le 7 mai prochain. Elle accueillera à la rentrée 2011/2012 son millième étudiant qui sera sélectionné lors du concours du 21 mai. Parmi les écoles de commerce et de gestion qui obtiennent de très bons résultats, l’ECG d’Orléans, classée 1ère école Bachelor indépendante par Le Figaro en 2010, assure un taux de placement record avec 93% des diplômés qui trouvent un emploi moins de trois mois après la fin de leurs études. Les raisons : une professionnalisation accrue et un réseau d'entreprises régionales dynamiques intéressé par le profil des diplômés. Outre la professionnalisation des étudiants, une des forces de l'ECG d’Orléans est sans aucun doute son ouverture à l’international. Ainsi 21 étudiants de l'ECG d’Orléans étudient cette année au Royaume-Uni et à Budapest grâce à des partenariats avec des établissements étrangers. Pour Frédérique Dreux, directrice de l'école, "étudier un an à l'étranger est un véritable atout pour négocier ensuite son 1er contrat de travail". L’ECG d’Orléans propose également chaque année à un public plus large des sessions VAE (Validation des Acquis de l’Expérience). Ce dispositif permet l'obtention de tout ou partie du diplôme de l’Ecole de Commerce et de Gestion d’Orléans, grâce à la reconnaissance des compétences acquises au travers d’expériences professionnelles. Renseignements sur www.ecgorleans.org

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■ ACTUS Babychou Services spécialiste de la garde d'enfants de 0 à 12 ans à domicile souhaite se développer dans le Centre

NETWORKING TOURANGEAU ET USAGES DES RÉSEAUX SOCIAUX LE 10 MAI AU CAFÉ LE PALAIS, PLACE JEAN JAURÈS À TOURS Jean David Rezaioff, fondateur de Wom'up et les membres de Femmes 3000 section de Tours vous convient à un soirée informelle mais riche de découvertes afin de vous familiariser avec les usages web 2.0 et notamment des réseaux sociaux version entreprise. Les réseaux sociaux représentent les principaux carrefours d’audience : 1 français sur 3 est sur FACEBOOK et plus de 4 millions de professionnels utilisent VIADEO et LINKEDIN. Que vous soyez artisan, commerçant, consultant ou cadre dans une grande entreprise, ces nouveaux outils sont une formidable opportunité pour promouvoir votre activité, entrer en contact plus facilement avec vos futurs prospects et/ou maintenir la relation avec vos clients. Toutefois, le succès dépendra de la manière dont vous allez vous y prendre ! C’est ce que nous vous proposons de venir découvrir à l’occasion de cet atelier. www.womup.fr

LA RÉGION CENTRE AU SIAM 2011 : UN PAS DE PLUS DANS LA COOPÉRATION INTERRGIONALE MEKNÈS-TAFILALET – RÉGION CENTRE La 6ème édition du salon international de l’agriculture au Maroc (SIAM) a eu lieu du 27 avril au 1er mai à Meknès. Ce salon rassemble en un même lieu toutes les entreprises, marocaines ou étrangères, évoluant dans le secteur de l’agriculture ou de l’agroalimentaire, les organismes internationaux, les ONG, les pouvoirs publics et institutions du Maroc…En 2010, le salon a attiré 844 exposants dont plus de 20% d’internationaux de 32 pays différents et a suscité l’intérêt de 200 journalistes, marocains et internationaux. 650 000 visiteurs sont attendus pour l’édition à venir. Cinq entreprises de la région Centre et deux pôles de compétitivité vont participer au SIAM 2011.

Roche Bobois, l’élégance à la marinière

Babychou Services recherche ses nouveaux franchisés dans le Centre, et notamment à Blois, Bourges, Chartres, Châteauroux, Orléans et Tours. Avis aux entrepreneurs qui souhaitent se lancer sur le marché de la garde d’enfants à domicile et profiter d’un concept efficace et reconnu.

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Claire Lanneau, fondatrice de Babychou Services

Le profil des franchisés Babychou Services Les franchisés Babychou Services doivent avoir un sens relationnel aigu, des aptitudes certaines à la communication ainsi qu’une expérience commerciale réussie et une expérience dans la gestion d'une équipe ou d'un centre de profit. À propos de Babychou Services Créé en 1998, Babychou Services est devenue une référence incontournable en matière de garde d’enfants. Babychou Services détient l’agrément qualité — obligatoire pour la garde d’enfants de moins de 3 ans — depuis sa création. Depuis 2006, Babychou Services se développe en franchise. Actuellement, le réseau est composé de près de 30 agences réparties sur le territoire national. Il a réalisé un chiffre d’affaires de 5,3 millions d’euros en 2010 Contact Babychou Claire Lanneau Tél. : 01 43 13 33 29 Mail : claire@babychou.com www.babychou.com

sissant son mobilier avec précision et élégance en optant pour les paris originaux de l’enseigne nationale. Chaque année, un designer met ses talents et sa créativité au service de la marque en adaptant le mobilier existant ou en proposant ses propres créations. En 2010, Jean-Paul Gaultier, le grand couturier à la marinière, reprend les classiques de Roche Bobois pour leur donner sa touche personnelle : il fait des modèles des 60’s de nouveaux classiques emblématiques ne ressemblant à rien d’existant. En 2011, Sonia Rykiel teinte de rouges, de grenats et de prunes les univers de la marque. Enfin, outre ses paris décos clairement assumés et de grand style, le magasin d’Orléans s’implique dans la vie locale en associant son image aux clubs sportifs locaux : le Fleury Loiret Handball ou l’USO football. Elle réalise régulièrement des actions communes avec des concessions automobiles telle que Dupont/BMW de Christian Méry et permet encore aux artistes contemporains d’exposer leurs toiles dans le magasin. Une toile mise en situation, c’était évident mais il fallait y penser. Actuellement on y découvre le Blésois Manolo Chrétien. Bluffant. L’enseigne Roche Bobois compte 250 magasins dans le monde, l’an dernier elle fêtait ses 50 ans. LB N. VRAIN

Une enseigne à fort potentiel Créé en 1998, Babychou Services connaît un succès rapide auprès d’une clientèle toujours plus nombreuse et fidèle, grâce à une marque bien identifiée sur le segment de la garde d'enfants de 0 à 12 ans à domicile. En 2006, la première agence franchisée ouvre ses portes à Rennes. Aujourd’hui, le réseau compte 27 agences en France. Déjà, les premiers franchisés ouvrent leur seconde agence, voire leur troisième ou quatrième. « En 2011, nous souhaitons nous implanter rapidement dans le Centre pour répondre à la demande des parents qui est très importante », confie Claire Lanneau, fondatrice de Babychou Services.

FABIEN STEINER DIRECTEUR DU MAGASIN

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Un marché porteur dans le Centre Avec en moyenne une place (en crèche collective, crèche familiale et assistante maternelle) pour deux enfants, le Centre est plutôt bien placé pour l’accueil des plus petits, en comparaison avec d’autres régions de France. Le manque de places en structures d’accueil reste toutefois problématique. Dans ce contexte, et avec plus de 30 000 naissances par an, le marché de la garde d’enfants à domicile a de beaux jours devant lui dans le Centre.

L’histoire commence en 1962, quand Jean-Claude Vrain ouvre les portes de son atelier d’ébénisterie à Saran. A l’époque, toute la famille Vrain, vit et œuvre au sein de l’atelier/magasin/maison de l’agglomération orléanaise. La famille s’agrandit, les affaires fleurissent puis s’essoufflent... Les aléas du monde économique. En 1989, ils font construire le bâtiment situé sur la RN 20 à Saran qui, dès 1993, permettra d’accueillir une nouvelle de taille : l’enseigne Roche Bobois. L’aventure est lancée, la petite entreprise renoue définitivement avec le succès. Aujourd’hui, Fabien Steiner gère avec brio le magasin, choi-


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■ RENCONTRE À LA UNE PAR LUCIE BRASSEUR

Didier Fégly

Président du Pôle Automobile de la région Centre, Président d’Elastopôle (pôle de compétitivité du caoutchouc et des polymères) et Président Directeur Général de la SACRED (28) et l’innovation en matière d’ouverture à l’international. Par ailleurs, Elastopôle collabore avec de nombreux pôles de compétitivité avec qui nous avons des projets en co-labellisation. Nous avons également intégré une association appelée Mecafuture qui regroupe les pôles mécaniques et les pôles matériaux de l’ensemble du territoire français afin de gagner en visibilité auprès de Bruxelles et de l’Europe. Mecafutur est un groupement de pôles de compétitivité mécaniques et de pôles matériaux du type Plastipolis ou Elastopôle. Ces pôles vont se réunir périodiquement pour être plus visibles sur un certain nombre de projets européens. Enfin, nous avons rejoint une association appelée Polinvest qui permet de labelliser des entreprises innovantes dans les pôles afin de leur permettre d’accéder à des capitaux propres à des conditions bonifiées et de les rendre visibles auprès d’investisseurs en capital développement.

Quelle est votre formation initiale ? J’ai obtenu le bac maths et le bac philo. J’ai ensuite été diplômé de l’Ecole Supérieure de Commerce de Paris en 1969, option finance. Que faisaient vos parents ? Mon père était instituteur et ma mère institutrice, puis professeurs des collèges. Quand on est issu d’un milieu enseignant, on travaille. Pendant qu’ils corrigeaient les copies, j’étudiais. Mes parents m’ont transmis des valeurs fortes en termes d’éthique d’action et de valeurs républicaines. Les Hussards de la République existent. Etait-ce le départ à vos engagements associatifs et professionnels ? Certainement. L’action collective est importante. J’ai choisi d’agir dans un domaine où je peux apporter mon expertise, du moins apporter ma pierre. Je connais un peu le caoutchouc et un peu l’automobile donc je m’y suis engagé. C’est à la source que l’on saisit le fleuve! A quelle vie vous destiniez-vous ? Pas de prédestination, j’espérais simplement parvenir à être un honnête homme du XXème et du XXIème siècle. J’étais intéressé par l’économie, la finance et par la politique. Il m’est arrivé de distribuer des cartes de l’Unef ou encore de créer un petit club rocardien à l’époque de Sup de Co. J’ai fait ma Préparation Militaire Supérieure et je suis parti en Côte d’Ivoire en coopération militaire. J’y ai fait un service de 18 mois, à la direction du développement industriel du ministère du plan. Quand je suis rentré en France, j’ai pris un poste chez Honeywel Bull comme cadre financier, puis j’ai intégré Les Forges de Strasbourg comme directeur du contrôle de gestion d’une filiale que l’on appelle aujourd’hui Clestra qui fabrique du plafond suspendu et des cloisons amovibles pour les bureaux. J’ai intégré la Sacred en 1979 comme directeur financier puis comme directeur général. J’ai fait ce que l’on appelle un RES (une reprise par les salariés). Dans le cadre de la loi Delors, mon frère ingénieur Centrale Lille m’ayant rejoint, nous avons créé une holding. Nous avons bénéficié de prêts de reprise adossés à nos fonds personnels. La holding étant majoritaire nous avions la possibilité de remonter au capital progressivement avec l’aide des salariés et de certaines banques. J’ai pu reprendre grâce au soutien de la banque Paribas, d’Avenir Entreprises et de l’Idica (ndlr : Institut de Développement Industriel pour les Composants Automobiles) puisque nous travaillons principalement pour l’automobile. J’ai introduit l’ensemble des salariés dans le capital, au départ pour un euro symbolique. La finalisation s’est faite en août 1984, date à laquelle j’ai été nommé président directeur général. Etes-vous toujours majoritaire du capital ? Je suis majoritaire au capital et dans la holding, elle-même majoritaire dans l’entreprise, ce qui me permet de garder une certaine liberté d’action en continuant de consulter mes partenaires et les institutions financières. Je garde la possibilité de développer mes plans d’actions stratégiques. Vous avez des enfants ? En effet, avec mon épouse, graphologue et experte en écriture auprès des tribunaux près de la cour d'appel de Versailles, nous avons trois enfants, tous trois cadres ou cadres supérieurs dans d’autres entreprises. Ils ne travaillent pas dans l’entreprise. Nous considérons qu’ils doivent construire leurs parcours de vie eux-mêmes. Vous aviez imaginé le pôle de compétitivité Elastopôle tout de suite, dès la reprise ? En parallèle à mon activité, j’ai pris des responsabilités au SNCP (ndlr : Syndicat National des Caoutchoucs et des Polymères) dont j’ai assuré la présidence de 2002 à 2007. La dernière année nous avons finalisé le dossier de labellisation d’Elastopôle. La première vague de labellisation datait de 2005, nous avons été labellisés en juillet Sagrada Familia 2007.

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Combien comptez-vous d’adhérents ? Nous comptons en mai 2011, 90 adhérents (57 entreprises de Michelin et Hutchinson aux nombreuses Pme/Pmi, 8 centres de recherche, 16 entreprises de formation, 9 fédérations professionnelles). Nous devrions atteindre l’objectif fixé à 100 adhérents fin 2011.

Né le 17 août 1946 à Aubervilliers (93) Pourquoi avoir monté le pôle, le Syndicat ne suffisait-il pas ? En complément des organisations professionnelles, il nous faut renforcer la démarche en matière de recherche et développement (R&D), mutualiser l’innovation entre les caoutchoutiers et les centres de recherche. Avec Elastopôle, notre vocation est de créer un pôle d’excellence de la matière première à son recyclage en passant par le produit et les marchés. Cela nous permet de développer un certain nombre de projet en R&D. Avez-vous un exemple précis ? Elastopôle reste davantage centré sur les matériaux que sur les marchés. Le caoutchouc est partout mais reste majoritaire dans l’industrie automobile. 75% du CA du caoutchouc est réalisé dans l'industrie du transport, pneumatique compris, 50% hors pneu. Cependant, nous travaillons également pour toutes les autres industries : aéronautique, bâtiment, cosmétique, pharmacie... Nous avons des projets d’amélioration des matériaux, notamment en thermique, vieillissement, fatigue. Nous travaillons en particulier le caoutchouc naturel afin qu’il soit le plus reproductible possible. Nous travaillons également à des projets purement applicatifs pour certains types d’industries. Tenu par la confidentialité, je ne vous donnerai pas de détails, si ce n’est qu’il s’agit de points d’application dits « procédés » qui sont spécifiques à certains consortiums plus limités. L’innovation ce ne sont pas que les produits, c’est aussi l’organisation. Nous avons par exemple dé-

veloppé une action autour de l’organisation sociale et de la GPEC (ndlr : Gestion Prévisionnelle des Compétences) pour 50 entreprises adhérentes. Il s’agit d’une action collective financée par l’Etat et par les Agefos pme. Un troisième point, c’est le développement à l’international. Il n’est pas envisageable de faire de l’innovation sans regarder ce qui se passe à l’étranger. Il y a deux ans, j’ai envoyé une mission en Russie, nous permettant aujourd’hui d’avoir des éléments d’information intéressants sur les clusters russes. En janvier, nous avons également mené une mission, en partenariat avec le pôle auto et la Fiev (ndlr : Fédération des Equipementiers automobiles), en Inde. Nous sommes rentrés avec de nombreuses informations intéressantes pour nos adhérents qui envisagent de s’installer là-bas ou de mettre en place un système de coopération. De l’autre côté, nous envisageons la mise en place d’un laboratoire européen pour contrôler la qualité des importations venant des pays extérieurs à la communauté européenne. Il s’agit d’une coopération avec les Espagnols, les Italiens et les Allemands. Nous développons à la fois les méthodes et les outils pour pouvoir contrôler à l’entrée la conformité des produits notamment en accord avec la législation européenne chimique « Reach». Nous avons développé en action collective en région Centre une grosse démarche d’adaptation à cette législation dont nous avons récemment fait une restitution. Nous travaillions donc l’innovation matériau, l’innovation procédé, l’innovation organisationnelle

Pouvez-vous nous préciser l’organisation générale d’Elastopôle ? Elastopôle regroupe la région Centre, qui est la région pilote, les Pays de Loire, l’Auvergne et l’Ilede-France. La zone d’action du pôle est assez vaste. Elastopôle concerne 30 000 des 47 000 emplois de la filière au niveau national. Elastopôle est financé par les Conseils Régionaux du Centre, d’Auvergne et des Pays de la Loire. L’Etat intervient également au travers de la Direccte, l’Europe par le FEDER. Nous sommes soutenus par des collectivités territoriales : les agglomérations d’Orléans et de Tours, les département du Loiret, de l’Eure-et-Loir, de l’Indre-et-Loire, la Ville de Vitry en région parisienne... La gouvernance permanente se trouve à Orléans (45), rue du Carbone, composée de quatre personnes à temps plein. Olivier Gille a renforcé la structure et a pris ses fonctions de directeur opérationnel en mars 2010. Nous nous sommes organisés progressivement. Début 2008, j’ai recruté Natacha Olivier, Responsable gestion projets, puis Bruno Martin qui reste basé à Paris pour faire le lien dans la proximité avec le Syndicat du caoutchouc. Nous avons complété l’équipe avec Régine Achille qui gère globalement la gestion et la communication du pôle. L’équipe est efficace et soudée, le SNCP nous apportant un appui logistique par son délégué général Bruno Marostegan. Le pôle est organisé de manière assez classique avec une direction générale, un conseil d’administration, un bureau, une assemblée générale, un comité qui sélectionne les projets et donne son avis d’expert sur la qualité des projets (scientifique et technique) en vu de les présenter au FUI (ndlr : Fond Unique Interministériel) ou à l’ANR (ndlr : Agence Nationale de la Recherche) ou au Conseil Régional. Un conseil scientifique présidé par Claude Janin et composé d’une dizaine de scientifiques reconnus est chargé d’éclairer la route au-delà de l’opérationnel. Revenons sur l’entreprise Sacred. Cette année nous devrions réaliser un chiffre d’affaires de 45 millions d’euros avec 8 sites de production. Je dirige l’entreprise, avec l’appui majeur de Patrick Morat, directeur général adjoint et de l’équipe de direction. Le premier site, à Saint Lubin des Joncherêts au nord de l’Eure-et-Loir à proximité de Dreux, accueille la direction, le centre de R&D et tous les services centraux. Nous avons également bâti d’autres usines. Une, en Alsace, à Thann dans le Haut-Rhin en 1990 où se trouvent entre 50 et 60 personnes. Nous avons repris deux usines en France. La première, SA-


CRED Bertoise de Caoutchouc(SBC) fin 2008 dans l’Allier pour compléter l’offre de « mélangeage » et début 2011 nous avons repris une entreprise complémentaire, Gouillardon Gaudry à Lyon, pour travailler l’industrie électrique en diversification. En France, Sacred aujourd’hui ce sont environ 350 personnes. Nous avons également créé quelques filiales à l’étranger. Nous sommes présents en Chine depuis 1995. Nous y sommes implantés en plein cœur, à proximité de l’usine Peugeot. Il y a entre 50 et 60 personnes. Cela peut sembler petit, mais je vous garantis qu’il faut déjà la faire tourner ! C’est une filiale à 100%. Vous étiez l’un des précurseurs français en Chine ! En effet, nous nous sentions un peu comme des pionniers. Mais nous ne nous sommes pas arrêtés là. En 2001, nous avons créé la Sacred au Mexique. Nous y sommes les seuls Français, situés à 500 km au Nord de Mexico dans une zone que se partagent les Japonais, les Américains et les Mexicains. Là-bas, ils sont une petite centaine... La Sacred est donc une ETI discrète mais efficace ! Nous ne faisons pas de grand tapage, nous travaillons. Au Mexique, nous sommes partis de rien. Nous avons acheté un terrain, nous y avons bâti une usine et désormais nous commercialisons nos produits. Nous avons complété quelques années plus tard avec une ouverture au Maroc. Là, il s’agit d’un partenariat avec une autre entreprise locale, mais un partenariat où nous sommes majoritaires. Enfin, nous avons également ajouté la Roumanie, à Fagaras au Nord de Brasov au pied des Carpates. Cette localisation en Roumanie est stratégique car elle nous permet de fournir aussi bien le pays que les autres pays de l’Est comme la Hongrie et la Slovaquie. En Roumanie, nous travaillons avec un autre caoutchoutier français, Fenec. Au total Sacred doit avoisiner les 550 collaborateurs actuellement. La Sacred est une ETI. Aujourd’hui, nous avons la base, nous devons continuer à nous développer. Le plan stratégique se décline en trois points : Nous travaillons en France où nous élaborons nos programmes de R&D, c’est ici que nous gardons la valeur ajoutée et nous produisons là où c’est nécessaire avec des machines qui viennent de France.

Deuxième point, nous internationalisons. Nous avons été voir en Inde si nous pouvions faire quelque chose. Nous avons trouvé un partenaire aux Etats-Unis, une entreprise de taille similaire avec qui nous avons un projet de Joint Venture en Inde. Nous avons également des correspondants en Argentine et au Japon. Nous achetons la matière première, nous la transformons en France puis nous l’envoyons dans les pays où elle est à nouveau transformée selon les besoins locaux. Enfin, nous diversifions l’activité pour un équilibre sain. Vous travaillez le caoutchouc naturel ? Chez nous, le caoutchouc naturel reste très minoritaire, nous travaillons majoritairement avec du caoutchouc synthétique donc très lié au pétrole. Actuellement, il y a à la fois de réelles augmentations de prix mais également des problèmes de pénurie. Les marchés repartent assez fortement en Asie. Nous sommes contingentés et les prix s’en ressentent automatiquement. Dans vos démarches d’innovation, travaillez-vous à réduire la dépendance de votre filière au pétrole ? C’est en effet un des points de réflexions dans le cadre d’Elastopôle. Dans le programme de travail du conseil scientifique du pôle se trouve un projet de recherche sur les bios élastomères. En région Centre, nous avons par exemple un programme sur lequel nous tentons de travailler avec les biomasses de la région. Le caoutchouc naturel représente 40% de l’approvisionnement total. La difficulté reste qu’il faut de la place pour faire pousser les hévéas qui n’arrivent à maturité qu’au bout de 7 ans. Les bios élastomères existent déjà, en particulier fabriqués à partir de lin, mais ils sont en petite quantité, il nous reste à passer à des quantités industrielles. Valoriser la biomasse n’est pas incompatible avec le développement des produits vivriers. Vous disiez que l’industrie automobile demeure le principal débouché de la filière caoutchouc ? Pour le caoutchouc industriel hors pneumatique, la filière automobile représente environ 50 % des débouchés. J’ai présidé, au nom du SNCP, pendant deux ans le CLIFA (ndlr : Comité de liaison des fournisseurs de l'automobile) qui réunit 6 fédérations professionnelles travaillant pour l’automobile.

La préfecture de région Centre, le Conseil Régional du Centre et la CRCI m’ont confié la mission de transformer le pôle automobile régional en association en 2009. Le financement de la gouvernance, constituée de 3 personnes à temps plein, et des actions en faveur des entreprises est assuré majoritairement par le Conseil Régional du Centre par l’Etat et par le FEDER. Au pôle auto région Centre, nous avons quatre axes de travail avec les entreprises de la région qui représentent 30000 emplois : Le premier est l’innovation et coopération. Le deuxième s’articule autour des questions liées à la stratégie d’entreprise et à la stratégie internationale – nous avons été en Inde et au Maroc récemment. Notre troisième axe est le développement des compétences. Enfin, le quatrième axe s’intéresse à la question de la performance industrielle et économique. Le pôle auto est le correspondant de l’Institut Lean France. Ce partenariat nous permet de promouvoir les stratégies lean, développées par Toyota au Japon et adaptées pour l’Europe, afin d’accompagner chaque usine à développer ses compétences et donc sa compétitivité. Richard Kaminski en assure la direction et l’animation opérationnelle avec dynamisme avec l’appui de Romain Soulé et de Stéphanie Naguet

Nous ne faisons pas de grand tapage, nous travaillons. ■

Quelles sont les valeurs que vous défendez au travers l’ensemble de ces projets ? Je sais qu’il n’y a pas d’économie sans industrie, qu’il n’y a pas d’industrie sans recherche et qu’il n’y a pas de recherche sans production locale. Cela donne un fil conducteur. D’autre part toutes ces démarches doivent être mutualisées quand la possibilité existe car nous serons toujours plus forts à plusieurs. Qu’espérez-vous avoir réussi dans 5 ou 10 ans ? Commençons par SACRED. Nous aurons continué à asseoir ce que nous avons bâti ensemble comme par degré. Il ne s’agit pas de passer de 50

millions d’euros à 300 millions d’euros de CA demain matin. Je souhaite continuer de faire croître le cœur en travaillant toujours plus sur la qualité que sur la quantité en ayant des produits innovants. Une lutte aux volumes serait de toute manière vaine. Je souhaite que la Sacred se développe en une belle ETI (ndlr : Entreprise de Taille Intermédiaire) comparable aux entreprises allemandes. La Sacred n’en est pas très loin, aujourd’hui, nous avons vraiment la base pour le faire. Elastopôle aura joué son rôle. Nous avons une grosse trentaine de projets avec un budget de R&D de 60 millions d’euros. Une large majorité devrait atteindre l’issue escomptée avec les débouchés espérés par chaque groupe de travail. Certains projets ont des objectifs de débouchés industriels rapides. Un logiciel d’optimisation auquel nous travaillons pourra être utilisé par tous les acteurs du secteur et permettra l’amélioration de la cuisson du caoutchouc et l’élaboration des pièces. Il faut une année pour qu’un consortium d’entreprises réunies autour de la table, entreprises souvent concurrentes au départ, puisse se mettre d’accord. Après il faut que le FUI et l’ANR acceptent le projet. Nous avons en moyenne 20% de réussite à la présentation des projets (parfois les projets sont acceptés à la deuxième présentation). De l’idée à l’application il faut compter entre 3 et 5 ans pour avoir des résultats. Pour le pôle auto de la région Centre, il y a actuellement environ 150 entreprises en région Centre qui travaillent pour l’automobile. Nous devons continuer à fédérer ces acteurs. Nous comptons parmi les rares régions à avoir un pôle auto sans compter de constructeur automobile, ce qui présente des avantages et des inconvénients. D’un côté nous sommes moins contraints et de l’autre il reste plus difficile de structurer certaines actions. Trouver des leaders dans chaque domaine est un des objectifs espéré au travers de notre démarche lean. Le travail de concertation entrepris avec les représentants des constructeurs automobiles en région et avec la plateforme automobile (PFA) est riche de potentiel. Je pense pouvoir affirmer que nous mettons tout en place pour avancer le plus solidement possible. www.sacred.fr www.elastopole.com www.poleautocentre.com

DECLARATIONS DE REVENUS 2010

Vos impôts méritent un expert…

LES EXPERTS COMPTABLES AU SERVICE DES CONTRIBUABLES Le 25 mai 2011, bénéficiez gratuitement de l’aide des Experts Comptables pour remplir vos déclarations d’impôts. L’Ordre des Experts Comptables de la région d’Orléans met en place un grand dispositif citoyen de conseil et d’assistance aux particuliers. Pour accompagner les contribuables dans leurs obligations fiscales, les ExToutes les informations sur www.experts-comptables-orleans.fr ou au Secrétariat de l’Ordre des Experts Comptables (T : 02.38.24.09.24) ou par mail croec@orleans.experts-comptables.fr

perts Comptables de la région accueilleront gratuitement sans rendez-vous et en toute confidentialité tous les particuliers qui le souhaitent.

DANS LE LOIRET A Orléans, au siège de l’Ordre des Experts Comptables 19 rue Théophile Chollet, de 9h00-19h00 A Montargis, Salle Carnot 16-18 rue Carnot, de 9h00-19h00 A Pithiviers, Salle des fêtes Place Chantoiseau, de 89h00-19h00 DANS LE LOIR ET CHER A Blois, Salle Jean Cros, 131 route de Châteaurenault, de 9h00-19h00 DANS LE CHER A Vierzon, Maison des cultures professionnelles, 5 ter rue de la Gaucherie, de 9h00-19h00 A Bourges, Espace Michel de Bourges, 14 rue Michel de Bourges. de 9h00-19h00

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NOBLINOX PARTENAIRE

■ TOUS EGAUX, TOUS ENTREPRENEURS

Noblinox : « l’Inox plausible » de la déco A l’origine, était l’entreprise Lhuillier. Monsieur Lhuillier, père, a créé l’entreprise Lhuillier en 1981. Au départ, il s’agissait d’une entreprise spécialisée dans la gaine de ventilation industrielle. En 1988, au contact de ses clients, les laboratoires de l’industrie pharmaceutique, cosmétique et agroalimentaire, il a créé Noblinox. La partie décoration n’est apparue réellement que dans les années 2000. Pour ce nouveau développement, c’est sur un réseau de « bouche à oreille » en lien avec les cuisinistes que l’entreprise, déjà familiale, s’est appuyée. Aurélien a rejoint son père en 1998. Un niveau BTS en chaudronnerie et une première expérience de deux ans entre Vendôme et Amboise l’ont conduit à réfléchir à de nouveaux débouchés pour l’activité.

Aurélien LHUILLIER

inox, au maximum trois millimètres. Nous ne sommes pas équipés pour faire de la très grande pièce comme les citernes d’essence ou les cuves de la sucrerie d’Artenay. Notre activité demeure la tôlerie fine. Nous avons de nombreux partenaires en menuiserie, miroiterie, plastique, pierre, électricité... Cela nous permet de répondre à toutes les demandes comme la réalisation d’un escalier dont les marches sont en verre avec un éclairage LED bleues sur une ossature acier blanc.

Combien avez-vous de collaborateurs?

Chez Lhuillier il y a un peu plus de 60 salariés. A certaines périodes, il nous est arrivé de monter à plus de 50 intérimaires supplémentaires. Du côté de Noblinox, nous sommes une dizaine. Il faut leur donner à manger ! (rires) Nos charges sont importantes, entre les salaires, les charges liées au bâtiment, le parc automobile de plus de quarante véhicules... Avec Lhuillier, nous rayonnons au niveau national, nous comptons parmi les entreprises les mieux équipées. Actuellement, par exemple, nous avons des chantiers en cours dans les Alpes, dans le Nord, à Paris... Noblinox se sert de cette implantation pour aller également assez loin. L’un de nos plus gros escaliers a été monté à Rouen, nous avons eu un chantier à Ajaccio, nous avons travaillé pour un laboratoire au Luxembourg...

Finalement il s’agit d’un détournement de l’activité principale au service de la décoration ?

J’ai commencé la décoration par passion. Il y a beaucoup de belles choses à faire en décoration. Et, désormais, les marchés sont davantage porteurs sur ce créneau que sur la réalisation de mobiliers de laboratoires. Quand mon père a créé, en 1988, nous étions les premiers sur l’agglomération orléanaise. Les industriels allaient chercher leur inox dans le Nord ou à Paris. Depuis, tous les chaudronniers s’y sont mis. Avec la présence de Servier et Dior il y avait des besoins et des moyens. Résultat, aujourd’hui, nous sommes soumis à une concurrence folle avec tous les niveaux de compétence ou de qualité et donc avec des différences tarifaires importantes. Du côté de la décoration nous restons encore précurseurs sur la région.

Les tarifs de l’inox flambent-ils, comme ceux des différentes matières premières ?

Votre arrivée dans l’entreprise prévalait-elle une future reprise ?

J’avais un projet de création d’entreprise en agencement décoration inox. J’étais trop jeune et je n’avais pas les moyens. Quand j’ai intégré l’entreprise de mon père, je savais que c’était pour reprendre l’entreprise familiale par la suite. Il y avait les bâtiments, une équipe de professionnels et l’ensemble des outils, cela permettait de démarrer mon projet doucement comme s’il s’agissait simplement d’un complément d’activité. Nous avons élaboré le projet de passation père/fils en choisissant de développer l’activité de décoration en parallèle.

Noblinox et Lhuillier demeurent donc deux entreprises distinctes ?

Les locaux sont communs mais il s’agit bien de deux structures indépendantes avec leurs propres salariés et propres clientèles... Pour offrir un produit de qualité nous ne voulions pas tout mélanger. Je suis actionnaire des deux structures. J’en suis également directeur général, salarié chez Noblinox, non salarié chez Lhuillier. Je m’occupe davantage des fonctions d’encadrement, de management. Mon père a 62 ans et est toujours activement présent dans l’entreprise. Avant de partir à la retraite il souhaite que tout soit bien réglé. Bien qu’il ne travaille plus que trois jours par semaine, il conserve un œil constant sur les activités.

Justement, parlons des réalisations de Noblinox.

Nous réalisons le mobilier des laboratoires pour l’industrie pharmaceu-

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tique, agroalimentaire et cosmétique. Ces réalisations restent classiques: paillasses, cuves, passerelles, protections murales... Tous les produits sont réalisés sur mesure, nous ne faisons pas de fabrication en série. Du côté de la décoration, nous avons réalisé quelques boutiques et barsrestaurants à Orléans. Le Café Sport, à proximité du palais des Sports, a une décoration tout acier brut. Nous avons également réalisé la décoration du bateau « l’Inex » avec une ossature aluminium, avec une finition laiton poli miroir, pour des raisons de poids. Moins le mobilier était lourd plus ils avaient le droit de recevoir de clients. Nous sommes aussi à l’origine de la déco du Moog ou de celle du Pub situé rue de l’Empereur. Côté boutique nous avons, par exemple, décoré l’Espace Temps à Chécy. Enfin, nous travaillons beaucoup pour les particuliers.

Peut-il s’agir de décors éphémères, sur un salon par exemple ?

Tout est possible, mais la chaudronnerie impose un taux horaire lié à des salaires assez élevés. Pour l’événementiel, cela génère des coûts élevés mais cela peut se faire. Nous avons récemment travaillé avec Mellow Design pour le mobilier des stands ou pour des traiteurs sur des supports en présentation de buffet. Le cœur de notre métier demeure pourtant l’escalier. Il s’agit toujours de pièces uniques.

Vous travaillez donc sur tous les formats, toutes les tailles de pièce ?

Nous restons tout de même limités sur les épaisseurs à travailler en

Les prix de l’inox augmentent en effet de manière non négligeable. Il y a peu de fabricants d’inox en France. L’inox est un alliage de fer et de carbone auxquels on ajoute essentiellement le chrome qui permet à la matière de ne pas s’oxyder. J’achète ma matière à des fournisseurs français car mes consommations restent limitées. En règle générale, nous commandons en fonction des demandes de nos clients, ce qui nous permet de ne pas gérer trop de stocks. En France, il y doit y avoir approximativement deux fabricants tel qu’Arcelor Mittal.

Que souhaitez-vous pour l’avenir ?

Naturellement augmenter la part de la décoration dans nos activités en recrutant davantage de collaborateurs pour amortir au plus juste les frais généraux. Nous souhaitons trouver de nouveaux marchés en design et en agencement. A Orléans, comme je vous le disais, nous travaillons avec Mellow Design mais nous réfléchissons aussi avec des designers parisiens. Nous voudrions démocratiser nos produits. A ce jour notre clientèle reste aisée. J’aimerais proposer des pièces moins onéreuses. Je développe par exemple l’acier dans la déco dont le coût reste approximativement quatre fois moins élevé que celui de l’inox. Le prix de la main d’œuvre reste le même. Si je devais donner quelques idées tarifaires, le prix d’appel d’un escalier en acier est de 3000 euros, sans la pose. La facture d’un escalier en inox peut doubler. Si l’on regarde le niveau de qualité de nos produits et de qualification des chaudronniers, nous restons vraiment abordables.


■ MICRO-TROTTOIR EXPRESS quels sont les usages que vous donnez aux réseaux sociaux type Facebook? Communication, marketing, développement de business, divertissement, partage d'infos... Dites nous tout ! »

Tu veux être mon ami ? « Les réseaux sociaux me permettent de développer mon business grâce aux groupes sur Facebook : Clientèle ciblée, partage d'infos, partage de notre site e-commerce... » Thomas Boureau

« J’y partage des informations presse et je reste en contact avec de vieux amis » Jerome Froggy B

« Je partage des infos sur l'actualité de notre secteur d'activité (formation professionnelle) et je maintiens des relations avec les personnes rencontrées en chair et en os! » Nathalie Lancelot

« Les réseaux sociaux permettent d'avoir des infos directes et d'actualités qu'elles soient vraies ou fausses. Il suffit d’avoir un esprit d'analyse, d'en donner et de communiquer également. Ils sont intéressants sur l'approche psychologique car ils donnent une idée sans forcément juger sur la personnalité et l'état d'esprit de l'émetteur. Il peuvent et doivent être des outils formidables s’ils sont bien utilisés pour essayer de construire ensemble et non les uns contre les autres tout en restant critique (positive) ... » William Rajaobelina « Je serais tenté de dire "tout ce que l'on peut faire hors des réseaux sociaux" : rencontrer des personnes, échanger, partager des informations, des humeurs ou des réactions avec ses proches, tester des idées, réagir sur l'actualité, échanger des banalités (comme devant la machine à café), faire de la veille, promouvoir ses offres, demander du feedback à ses clients, etc. Pour moi, ce que l'on fait sur les réseaux sociaux n'a rien de "virtuel" comme pourraient le dire ceux qui ne les pratiquent pas, c'est juste des relations à "distance" qui complètent pleinement les échanges dits "physiques" en face à face » Jean-David Rezaioff

« Pour moi, ce sont de gros outils de comm’ et de business ! Précurseur des menus affichés en 2007 à l'Entre-Deux, déjà source de retombées importantes en termes de réservations à l'époque, je m’en sers aujourd'hui sous d'autres formes mais avec le même résultat, pour moi les réseaux sociaux sont incontournables et offrent de forts retours positifs ! » David Giovannetti « Pour nous les médias sociaux sont devenus incontournables pour notre activité. Nous sommes présents sur viadeo, facebook et twitter pour diffuser nos offres d’emploi, des actualités sur le marché du travail et créer du trafic vers notre blog mais aussi pour rester en alerte sur l’activité. Facebook est un bon moyen d’entretenir une relation privilégiée avec nos clients car nous connaissons en permanence leurs actualités. » Eric Louyot

« En ce qui me concerne, j'ai monté mon entreprise en 2007, sans passer par les réseaux sociaux, mais j'ai l'impression que je commence à m'y intéresser... ;)) » Jean-Bernard Jossi

« Pour ma part, j'ai commencé à utiliser Facebook pour me relier à mes amis partis dans différentes villes, et en retrouver des anciens. On s'aperçoit très vite que le monde est petit et qu'il s'agit d'une vraie fourmilière où tout le monde se connaît, chacun est lié. Sur ce principe, plusieurs mois après la création de mon activité, j'ai pensé à créer mon profil pro... Sage décision qui m'a permis une prise de contact plus importante qu'en temps normal. Cela permet de montrer son actualité et suivre celle de ses clients. C'est un moyen rapide et efficace de communiquer et développer son bizness. » Cyrielle Sellier GraphikPulse

« De notre coté, FACEBOOK est un outil de veille mais aussi un moyen de garder le contact avec nos clients. Par ailleurs, les réseaux sociaux (ou non) permettent de se faire connaitre rapidement et d'augmenter significativement sa notoriété. D'un point de vue plus personnel c'est aussi un très bon vecteur pour garder le lien avec ses amis, famille, anciens camarades ..... et de partager avec eux des expériences! Avec Facebook, le diction "loin des yeux, loin du cœur" perd tout son sens ! » Elliott Bobiet

« Les réseaux permettent la mise en place d’une relation moins conventionnelle, moins institutionnelle, plus proche de nos clients. Le contact est direct, la réponse aussi. Des questions parfois impertinentes mais toujours précises et souvent étonnantes. Aucun tabou, nous répondons à tout. Etrangement, cela humanise notre relation clients. La communauté "Place d'Arc" de Facebook compte 2 600 fans orléanais : http://www.facebook.com/place.d.arc » François-Charles Luxor

« Facebook est un formidable outil de communication, mais aussi très chronophage dans l'emploi du temps d'une petite équipe... Néanmoins et en temps réel c'est le meilleur outil que j'ai trouvé pour une partie de mon développement commercial ! » Bruno Vandenbeuck

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■ CULTURE & VOUS

LU POUR VOUS

ÉDITO CULTUREL

BRUNO, LES FÉES MÈRES, CAFÉ-RESTAURANT CULTUREL À CHÂTEAUDUN

De l’importance de la météo…

C’est le printemps, les oiseaux chantent, la nature reprend mille couleurs… Une légère brise vous rattache à l’hiver tout juste abandonné. Un rappel pour nous confirmer que les saintes glaces ne sont pas encore passées. Pourtant les

bourgeons en font fi, ils s’ouvrent et laissent apparaître leurs trésors. Les yeux cachés derrière des lunettes noires, j’avance dans la campagne. Mes pieds foulent une herbe grasse et moelleuse. Il fait bon vivre. Les gens sortent, les odeurs de barbecue virevoltent avec les abeilles. C’est le printemps des poètes, la période des fées, la quête d’une nouvelle année. Oui, je vous rappelle qu’il y a encore quelques temps, le premier mois de l’année était celui d’avril (coïncidant avec le premier signe astrologique, celui du bélier). Un bien meilleur présage d’abondance que ce mois grisonnant de janvier. C’est aussi un mois propice à la création et au spectacle vivant. Les amateurs ressortent après un hivernage télévisuel de rigueur météorologique… Tel l’ours qui sort de sa léthargie, le spectateur a envie de vivre et de rentrer en communion avec son environnement, la société.

Les terrasses se remplissent, les jupes raccourcissent et les artistes entrent dans une période effervescente. Jamais je n’aurai cru la météo si importante pour les lieux culturels. Et bien si, le spectacle vivant est soumis à la loi de la nature et de son éclosion. Une explosion de couleurs et de sons pour des sens en demande d’autre chose. C’est mieux que la télé-réalité, c’est du live, du vrai avec des émotions ! Je sais que ça peut faire peur, mais la nature et la culture ont toujours faits bon ménage ! Il faut donc se plier aux contraintes du temps. D’une part celui qui passe en hiver, et dont les banquiers ne tiennent pas compte, et d’autre part celui qui est, et dont les spectateurs sont esclaves inconscients. Toujours est-il qu’après un bon concert ou une expo qui déchire, les témoignages sont souvent les mêmes : Ouaaaah ! Alors qu’attendons-nous ?

CÔTÉ FESTIVAL DU 4 AU 10 MAI 2011 - TOURS

Festival de cinéma Désir… Désirs, 18ème édition Un festival de cinéma pas comme les autres ouvre les portes de sa 18ème édition à Tours. Un florilège de films en tout genre se bousculera dans les salles obscures des Cinémas Studio, 2 rue des Ursulines. Au programme : projections, lectures, débats et expositions. Des Amants de Louis Malle en passant par les 80's, avec La Loi du désir de Pedro Almodovar, Victor Victoria de Blake Edwards, Maurice de James Ivory, l’équipe du festival a sélectionné des films qui ont amené à un autre regard sur le désir. Deux documentaires exploreront aussi la question de l’héritage: De la cage aux roseaux sur la représentation du genre dans l’histoire récente du cinéma français et Due volte genitori (partenariat CNP) qui donnera la parole aux parents d'enfants homosexuels. Mais l’histoire n’est rien si elle n’alimente et ne féconde les productions cinématographiques d’aujourd’hui… Et pour les nouveautés, la Grande Bretagne, le Pérou et les Philippines: The Secret diaries of Miss Ann Lister, deux femmes qui s’affranchissent des conventions du XIXème siècle anglais, Contracorriente, deux hommes qui s'aiment dans un village côtier et conformiste, et Le Secret d'Antonio, un adolescent de 15 ans et son destin bouleversé par la venue de son oncle... Philippe Perol, fondateur du festival, parti vers de nouvelles aventures militantes, proposera également sa Carte blanche, avec Fake Orgasm, entre documentaire et fiction, et Mutantes de Virginie Despentes, panorama du post-féminisme. Performance en

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Sale pétrin au pays du salpêtre (Malarrosa) DE HERNÁN RIVERA LETELIER Editeur : Métailié Date de parution : Avril 2011 ISBN 978-2-86424-709-8

LE MOT DE L’ÉDITEUR Elle devait s’appeler Malvarrosa mais, à cause d’une erreur de l’officier de l’état civil ou parce que son écervelé de père était trop soûl en allant la déclarer, elle finit par s’appeler Malarrosa. Cette petite fille marquée par le destin dès sa naissance accompagne son père dans les bouges où se déroulent ses parties de cartes et parcourt avec lui les hameaux environnants au gré des rencontres pugilistiques entre Oliverio Trébol et les “champions” locaux. Elle vit au milieu de personnages hauts en couleur, campés avec une truculence toujours teintée de tendresse : Saladino, père irresponsable et joueur poursuivi par la guigne, Oliverio Trébol dit Tristesburnes, le gros bras au cœur tendre, sans oublier Isolina del Carmen Orozco Valverde, l’institutrice d’âge canonique qui ne désespère pas de ramener tout ce beau monde dans le droit chemin. Au fil des mois, ses vêtements masculins ne peuvent plus dissimuler les rondeurs naissantes de Malarrosa. Alors, avec une lucidité et une détermination extraordinaires, ce sera elle qui, pour la première fois, décidera de son destin. Fidèle à sa vocation de chantre du désert et de l’épopée du salpêtre, Hernán Rivera Letelier a choisi pour toile de fond l’agonie de Yungay, un de ces innombrables villages du Nord qui ont disparu comme autant de mirages. NOTRE AVIS Il y est né, il y a grandi, il y a travaillé comme ouvrier, il y vit toujours, il s'en est fait le chantre en tant qu'écrivain. Hernan Rivera Letelier est un homme de l'Atacama, ce terrible désert au nord du Chili, avec sa chaleur à « coller les lézards contre les pierres. » Monothématique, notre auteur ? Depuis plus de 20 ans, oui. Il est un artisan qui polit son ouvrage au burin et dont chaque livre reprend les mêmes paysages au gré d'histoires pittoresques baignées de fantastique. Malarrosa, jeune fille en fleur, donne son nom à son dernier roman paru en France (il en a publié deux autres depuis au Chili). Elle n'est pourtant que l'une des nombreux protagonistes d'une histoire épique qui raconte la lente agonie d'un village, au moment de la crise du salpêtre, aux alentours de 1920. Malarrosa ressemble à un western spaghetti avec ses combats dans la poussière, ses parties de poker homériques, ses morts violentes et, surtout, ses personnages hauts en couleur. A commencer par Tristesburnes, géant au cœur tendre, boxeur infatigable, qui tombe amoureux fou d'un travesti du dernier bordel encore en activité. Le roman, qui évoque également en flashback les sanglantes luttes des mineurs contre l'autorité, se termine par l'extinction du village qui deviendra un fantôme parmi tant d'autres. Malarrosa se referme dans un sentiment de nostalgie amère, contrepoint d'une aventure picaresque narrée avec toute la verve d'un Rabelais chilien. Comment en vouloir à Hernan Rivera Letelier si son prochain livre a pour décor ..., le désert d'Atacama ? Alain Souché Retrouvez plus de chroniques sur mon nouveau blog : cin-phile-m-----tait-cont-.blog4ever.com

COTE RESEAUX

La JCE d’Orléans lance son Club des Partenaires

De gauche à droite : Serge Aubailly Orcom, Lucie Brasseur Twideco, Christelle Chartier XCPH, Aline Bonsergent Société Générale, Guillaume Frei Président National JCEF

début de séance... Une soirée tournée vers l’avant-garde de la réflexion sur le genre… sur les possibles futurs. Désir…Désirs présentera aussi ses « incontournables »: les courts-métrages du « ciné-p’tit déj. » (avec Centre Images) et les si précieux rendez-vous avec les artistes (des expositions dans deux galeries tourangelles, une lecture au Studio et deux

N° 25 - 2 MAI 2011 /

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rencontres avec des écrivains (en partenariat La Boîte à Livres). A 18 ans, on a aussi envie de « faire trembler les murs » et samedi soir, avec son partenaire Mauvais Genre : Supervixens, du survitaminé Russ Meyer, et La Secrétaire, la « so » troublante relation d'une jeune femme avec son nouveau patron…

Le 14 avril dernier, la Jeune Chambre Economique d’Orléans lançait officiellement son Club des Partenaires. Soucieux de donner plus de visibilité aux entreprises qui soutiennent ses actions, les membres de la JCEO ont souhaité, sur le modèle d’initiatives menées par d’autres JCE territoriales, offrir un espace de réflexion commun aux membres et partenaires. A cette occasion, le président national 2011 Guillaume Frei s’est déplacé à Orléans. Une centaine d’invités ont répondu présents pour assister à ce lancement. Une jolie soirée, rondement menée et organisée par les membres. Tapis rouge, duo jazzy et un riche parterre de dirigeants économiques locaux ont fait de cette événement une réussite. Le président 2011, David Albaret et les membres en charge de la commission n’ont pas révélé dans le détail les opérations qui seront organisées d’ici la fin de l’année mais ont promis d’être créatifs et actifs au travers d’une rencontre trimestrielle. Affaire à suivre.


CÔTE CINÉ

Bric à brac d'Istanbul (Les collections de Mithat Bey)

Date de sortie cinéma : 13 avril 2011 Réalisé par Pelin Esmer Avec Nejat Isler, Mithat Esmer, Lacin Ceylan Titre original : 11'e 10 kala Durée : 01h50min Année de production : 2009

SYNOPSIS : Mithat est octogénaire et collectionneur passionné ; Ali est le concierge de son immeuble défraichi. Pour Mithat, Istanbul est vaste et généreuse, à l’image de ses propres collections tandis que pour Ali, elle n’est rien de plus que quelques blocs d’immeubles sans importance. Lorsque les copropriétaires décident d’entreprendre de grands travaux pour modifier leur habitat, le destin commun de ces deux hommes solitaires se scelle. NOTRE AVIS : Pour son premier long-métrage de fiction, la documentariste turque Pelin Esmer a choisi de reprendre un sujet qu'elle connait bien, et pour cause, celui de

son oncle, collectionneur invétéré qui, depuis les années 50, conserve et empile dans son appartement tous les documents et objets, journaux compris, qui concernent Istanbul. Un vrai capharnaüm et un trésor pour archivistes que ce lieu d’habitation, voué à disparaître pour cause de mise aux normes sismiques de l'immeuble dans lequel il est situé. Les Collections de Mithat Bey est un film à l'image de son personnage principal, un peu revêche de prime abord, il faut un peu de temps pour l'apprivoiser et l'apprécier. Le fait que le rôle ait été confié au vrai Mithat est un handicap, dans le sens où il n'est pas acteur et les dialogues sont parfois ternis par son ton monocorde. Le film, luimême, est contemplatif, pas décidé à faire un quelconque effort pour se rendre sympathique, mais il le devient presque malgré lui, avec ce portrait d'un homme toujours vif d'esprit et que ses 80 printemps et des poussières n'empêchent pas de porter un regard aiguisé sur les évolutions de sa ville, qu'il parcourt encore, d'un pas relativement alerte. Au fil des minutes, on se laisse prendre au rythme de ce film singulier et on éprouve comme un début de tendresse pour ce vieil homme dont les collections mourront avec lui. On aimerait bien avoir de ses nouvelles, d'ailleurs. Qu'est-il devenu ? A til déménagé ? A t-il pu conserver tout le bric à brac amassé durant un demi-siècle ? Si oui, il est sans doute encore vivant. Alain Souché Retrouvez plus de chroniques sur mon nouveau blog : cin-phile-m-----tait-cont-.blog4ever.com

CÔTÉ EXPO DU 6 AU 21 MAI 2011- GALERIE NOURY À TOURS

Roselyne Conil

La Galerie accueillera les œuvres magistrales de cette artiste qui a un parcours de dessin, lino-gravure, affiches, peinture, et cours de sculpture à l’Ecole des BeauxArts de Toulon. Née en 1945 à Chantonnay en Vendée, Roselyne vit et travaille à La Ciotat depuis trente ans. Après un parcours de peinture, lino-gravure et cours de sculpture à l'Ecole des Beaux Arts de Toulon, elle réalise un travail de sculpture en résine et béton en parallèle avec une recherche sur l'acier, le verre, le bronze dans le but d'installations et de propositions urbanistiques. www.roselyneconil.com www.galerienoury.com

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