Twideco News N°17

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sommaire EN ACTU P.3 Les infos économiques en région Centre

CARNETS DE VOYAGE P. 6

Escapade en Calalunya DIRIG EANTS

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BUS I NES S

Lundi 13 décembre 2010 En partenariat avec www.twideco.com

PHILISOPHIE P. 8 Le bonheur au travail

GREEN BUSINESS P. 10 Bio-Carburant « vous ne polluerez plus par hasard »

WHERE IS BRIAN ? P. 11 Biofuel - “You won’t polute by chance anymore”

MICRO-TROTTOIR EXPRESS P. 12 REGARDS SUR P. 13 Filières littéraires : voies rapides... de garages ?

CULTURE & VOUS... P. 14

testé Pour vous Cabaret Le voulez-vous

TWIDECO news DIRECTRICE DE LA PUBLICATION Lucie BRASSEUR RÉDACTION Lucie BRASSEUR PARTENARIAT & ANNONCEURS : Mélanie PAtRigEon MAQUETTE : AM conSULtAnt Édité par : Twideco SARL au capital de 5000 € RcS orléans 503 309 718. 18 rue Bernard Palissy - 45 800 Saint Jean de Braye Standard : 02.38.55.82.44 www.twideco.tv

Imprimerie : Roto centre / SARAn (45) Routage : Dautry tromas / oRLÉAnS (45) infoRMAtionS LÉgALES : Ce bimensuel est imprimé à 10 000 ex (dont 8000 envoyés nominativement aux dirigeants d’entreprise de la région Centre.). N° ISSN 2107-3392 Dépôt légal à parution

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REG I O N

CENTR E

N°17

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COURS DE RATTRAPAGE DE PHILOSOPHIE

Le bonheur au travail

les Petits Frères des Pauvres

Les fêtes de fin d’année sont souvent synonymes de chaleur, d’instants de convivialité et de bonheur partagés. Mais lorsque l’on souffre de solitude, ou lorsque l’on est en situation de précarité, la réalité est parfois plus difficile à vivre. Depuis plus de 50 ans, les petits frères des Pauvres accompagnent les personnes âgées vulnérables, en créant avec eux une relation fraternelle. Pour les fêtes de fin d’année, l’association se mobilise pour recréer une ambiance festive auprès des personnes âgées en grande détresse, en organisant réveillons, séjours et visites à domicile. Afin de pouvoir offrir à tous des moments de joie et de convivialité à Noël, les petits frères des Pauvres de tours recherchent activement une trentaine de bénévoles afin d’aider notamment à la préparation et participer à un repas de Noël collectif le 25 décembre qui se tiendra à l'hôtel Mercure Nord de tours. rappelons qu’en 2009, plus de 5 200 bénévoles ont donné de leurs temps et près de 15 000 personnes âgées ont-elles aussi profité de la chaleur de Noël. Grâce à leur réseau, 260 équipes sur le terrain, et à la générosité du public, les petits frères des Pauvres œuvrent chaque jour pour accompagner ceux qui souffrent d’isolement et qui ont de faibles ressources, en créant avec eux une relation de personne à personne, dans la confiance et la durée.


n ÉDITO PAR LUCIE BRASSEUR

Un peu de douceur dans ce monde de brutes... L’année 2010 a été intense. Difficile souvent, heureuse parfois, intense tout le temps. Pour ce dernier numéro de l’année, alors que les rues ont déjà revêtu leurs habits de lumières, que les magasins font le plein de clients frémissants à l’idée de découvrir des jouets par milliers sous un joli sapin illuminé, la rédaction de Twideco News a décidé de vous offrir un numéro un peu particulier. Tel un premier cadeau, livré directement dans vos boîtes aux lettres, Twideco News N°17. Comme toujours, notre regard sur le monde en général et sur la région Centre en particulier, se pose sur le monde économique. Pourtant, cette semaine, nous le regardons un peu différemment. Dans ces pages vous retrouverez quelques rubriques classiques : news éco, tribulations d’une étudiante en alternance, culture, green business et sa version in english « Where is Brian »... agrémentées de petites surprises. Nous vous proposons, par exemple, de partir en voyage. Le temps d’un week-end, découvrez l’une des destinations touristiques européennes les plus prisées. a quelques heures en train, un peu moins en avion, nous vous invitons à lâcher prise, à faire une rapide mais intense cure de lumière... escapade romantique ou coupure entre amis, nous vous emmenons à Barcelone – españa. Viva Catalunya ! en couverture, cette semaine, une fois n’est pas coutume, nous ne partirons pas à la rencontre d’un acteur économique régional mais nous nous attacherons à un exercice différent. Les vacances et les fêtes de fin d’année se prêtent à la réflexion philosophique. entrepreneurs oui, mais philosophes ! Dans notre dernier numéro, je vous parlais d’une conférence à laquelle nous avions assisté à l’université d’orléans, conférence organisée par l’aNDrH Loiret avec en « special guest » andré Comte sponville. en passant, je vous expliquais que, bien que le thème soit très perti-

nent, – la preuve nous le reprenons dans ces pages – j’avais été un peu déçue par l’aspect hyper répété, voire rabâché de l’intervention. en vérifiant mes notes de février 2009, dont je me suis davantage servie que de celles prises le 23 novembre 2010 pour rédiger le compte rendu, j’ai effectivement pu constater que rien n’avait changé : plan, citations, exemples... « monsieur Comte sponville, j’avais beaucoup d’admiration pour vous, le premier texte que notre professeur de philo nous avait donné à étudier en classe de terminale était de vous, mais aujourd’hui, je me pose une question. Peut-être pourriez-vous monter une brigade d’acteurs bien formés, leur de-

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mander d’apprendre par cœur vos textes pour qu’au final le résultat ne diffère guère de la prestation que vous nous avez offerte ? elle serait peut-être même meilleure...» andré Comte sponville reste certainement l’un des philosophes les plus connus de l’Hexagone : monter une brigade de comédiens pour ânonner les mêmes plans de dissertations philosophiques serait une idée de « diversification produit » pour le business du philosophe. « Par ailleurs, je tenais à vous remercier pour vos écrits, vos essais et vos articles, la plume est toujours précise, le ton juste et les idées aident à construire nos réflexions. Je regrette seulement que vos confé-

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rences n’aient pas beaucoup plus d’intérêt que les versions corrigées des dissertations des annales du Bac philo. » Bon, cela dit, andré Comte sponville l’a posé « Peut-on être heureux au travail ». Le thème n’a rien de très original, l’eudémonisme ou la doctrine posant comme principe que le bonheur est le but de la vie humaine continue d’être le domaine de réflexion le plus abordé dans toute l’histoire de la philosophie, des arts et des idées. si nous ne prétendons pas y répondre pleinement, nous avons au moins entamé la réflexion. Certains acteurs économiques ont tenté d’y répondre rapidement, succinctement dans ces pages : un micro trottoir express 2.0 (entendez par mail, et réseaux sociaux : Facebook et monreseaubusiness.com). alors, avant de franchir le cap de la nouvelle année, avez-vous réfléchi, vous aussi, à ce qui vous rend heureux au travail ? et pensez-vous sérieusement que l’on puisse accorder les violons du bonheur et du travail ?... Le temps des bilans est venu, nous avons choisi non pas l’exercice de la rétrospective mais celui de la réflexion philosophique en guise de bilan – moral. Le bilan comptable se clôturera, comme pour tout le monde ou presque le 31 décembre. enfin, je vous rappelle qu’après 17 numéros de Twideco News, il s’agit ici du dernier numéro envoyé gratuitement. N’interrompez pas vos envois. renvoyez nous le bulletin d’abonnement ci joint. Très bonnes fêtes de fin d’année à tous, amitiés, Lucie BrasseUr

n Alors, avant de franchir le cap de la nouvelle année, avez-vous réfléchi, vous aussi, à ce qui vous rend heureux au travail ? n

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n ACTUS le Club des Jeunes Experts Comptables organise le 16 décembre 2010 une réunion d'informations sur les "marchés financiers : entre rigueur et croissance" pour fêter le 1er anniversaire de la relance de la section Centre du CJEC à l'uDEl dès 18 h 30. Cette réunion, organisée en partenariat avec lCl le Crédit lyonnais et interfimo sera animée par monsieur gérard BrEssanD (Direction gestion du portefeuille lCl Banque privée). au-delà des considérations économiques, cet anniversaire symbolique est avant tout l’occasion de partager et d’échanger autour d’un cocktail convivial. réponse souhaitée par mail à centre@cjec.org, par fax au 02.38.62.15.58 ou par courrier à CrOEC, 19 rue théophile Chollet - Bp 5205 - 45052 OrlEans CEDEX 1

Polepharma à Francfort en 2011 : inscrivez-vous ! Depuis 2 ans, polepharma offre à ses membres la possibilité de participer dans des conditions préférentielles et sur un pavillon commun au salon international Cphi/iCsE, qui chaque rassemble année plus de 25 000 visiteurs et près de 2000 exposants de 70 pays. Cette opération, menée sous la bannière pharmavalley, outil de promotion de notre premier bassin européen de développement et de production pharmaceutique créé et animé par polepharma et ses partenaires du grepic et du technopole CBs, rencontre chaque année un véritable succès, grâce notamment à l’appui précieux de Centréco. après la participation de 10 coexposants à madrid en 2009, et celle de 23 coexposants en 2010 à paris, polepharma et ses partenaires vous proposent de participer à la prochaine édition du salon du 25 au 27 octobre 2011 à Francfort. afin de bénéficier d’un emplacement de choix, une option a d’ores et déjà été mise sur l’espace 41D04 situé face à l’entrée du plan ci-joint. afin de confirmer cet emplacement privilégié, retournez nous au plus vite et avant le 15 décembre votre bulletin d’inscription. Contact : paul.bridier@polepharma.com

Les TriBULaTioNs D’UNe éTUDiaNTe eN aLTerNaNCe Marché du travail : me voilà! Figurez-vous que le temps passe et que l'épanouissement m'envahit. La neige et le froid glacial n'entament même pas ma bonne humeur. Le monde de l'entreprise est sûrement plus laborieux que ce à quoi je m'attendais. Ce matin j'ai ouvert les yeux, on est lundi et je n'ai aucune idée de quoi sera faite ma journée. Je saute donc de mon lit avec un ressenti inexplicable, mêlé entre envie et appréhension de travailler. Parfois, souvent même, c'est le branle bas de combat, et d'autres fois, une accalmie se fait sentir. L'inattendu, les bousculades, le stress peuvent s'avérer être des sensations véritablement intenses et agréables, à ma grande surprise. Bref, aujourd'hui, c'est de l'université que je vais vous parler. C'est vrai, j'ai souvent critiqué son système et jugé, avec arrogance je dois dire, bon nombre des enseignements inintéressants - bien qu'utiles - mais je ne m'en rends compte qu'aujourd’hui. Toujours est-il que fin novembre, j'ai découvert que des techniques de recherche d'emploi étaient intégrées à notre programme. Je précise que depuis la première année de licence tous les étudiants ont droit, une fois par an, à ces ateliers. Il faut avouer qu'ils étaient assurés par des intervenants pas vraiment pédagogues, qui nous rabâchaient sans cesse les mêmes choses. Résultat : on n'avait

franchement pas envie d'écouter et ces deux heures s'apparentaient plus à une grande récréation qu'à autre chose. Mais là, tout est différent. Deux femmes du cabinet RH Ad Arborem nous ont été présentées pour partager avec nous, le temps d'une journée, leurs sourires et leur punch. Du dynamisme, de l'humour, des conseils à tous va, une écoute personnalisée et des personnes qui savent ce qu'elles racontent. En un mot : il faut se démarquer et rester motivés! Dommage qu'il ait fallu attendre d'être à bac+5 pour les rencontrer. Sur Facebook, les statuts de mes chers collègues résonnent comme un écho : « Merci Ad Arborem »! A mon tour de remercier ce cabinet et ces conseils, si précieux. Après ces recommandations qui, pour la première fois me paraissent pertinentes, je me suis lancée dans une enquête : savoir si, oui ou non, j'arriverai à trouver du travail en appliquant la théorie à la pratique. Je commence donc doucement à répondre à certaines offres, en rapport avec mon profil. Verdict au prochain numéro! En attendant, passez de bonnes fêtes de fin d'année. Retrouvez désormais chaque semaine les tribulations d’un élève en alternance et donnez-nous vos avis par mail : contact@twideco.com

PUBLI-INFORMATION

Jean-Luc Baltzer trAiteur Un tourbillon culinaire, une énergie dingue au service de la gastronomie pour les particuliers et les entreprises, c’est ainsi que l’on pourrait décrire en quelques mots l’homme et sa cuisine. Jean-Luc Baltzer est issu des meilleures écoles culinaires, son parcours est jalonné de passages chez les maisons les plus réputées telles que Lenôtre ou Georges Blanc. En 1999, il décide de se mettre à son compte afin d’offrir ses services aux jeunes mariés, aux communiants et aux entreprises : petits déjeuners, ou apéritifs dînatoires lors de conventions, de séminaires ou de conférences. Chaque événement est l’occasion de découvrir les saveurs savamment mises en musique par Jean-Luc Baltzer et son équipe. La spécialité de Jean-Luc Baltzer c’est probablement son foie gras aux fraises servi avec un croquignoli (pain italien aux amandes et aux épices) accompagné d’un punch Piton de la Fournaise. Une cuisine originale et goûteuse, où les saveurs s’orchestrent au rythme des couleurs. Les produits rivalisent de diversité : Saint-Jacques, foie gras ou jambon de parme prennent tour à tour le haut de l’affiche. Enfin, outre les réceptions et cocktails Jean-Luc Baltzer propose ses plateaux repas pour que vos réunions soient ponctuées d’un moment de détente gastronomique. Partenaire du CJF Fleury Loiret Handball depuis 2005, il retrouve dans le club de handball féminin fleuryssois les valeurs qui l’animent et animent sa cuisine : proximité, chaleur humaine, solidarité. « J’aime aller voir les matchs et pouvoir discuter après avec les joueuses ».

www.baltzer-traiteur.com 711 de Comptables Montarande45770 Saran - Tél. : 02 38 73 32 68 Ordre desrue Experts la Région d’Orléans – Tél : 02.38.24.09.24 - Site : www.experts-comptables-orleans.fr - Blog : croecorleans.wordpress.com

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n ACTUS Un très bon placement : Le Bateau Ivre

Le bulletin de la 370 à j – 24

A Tours, un collectif a vu le jour dans l’objectif de racheter, de façon participative, le Bateau Ivre, salle de spectacles mythique sur la place de Tours. après presque 30 ans d’activité, le Bateau ivre, salle de spectacles mythique de la ville de tours, fermera ses portes fin décembre 2010. pas moins de 1500 artistes et 250 compagnies ont fait le bonheur de deux générations de spectateurs. noir Désir, la mano negra, les négresses Vertes, stéphane Eicher, pierre palmade, zazie, Brigitte Fontaine, louise attaque, maurane, gilles servat…..la liste est longue de ceux qui y sont passés, souvent à peine connus… le Bateau, c’était aussi un lieu de résidences, de tremplins pour les artistes émergents, de convivialité, aussi et surtout. avec sa fermeture, c’est tout un pan de l’histoire et de l’offre culturelles de la ville qui s’effondre, c’est la possibilité pour tous les talents en devenir d’être soutenus et programmés qui s’effrite : aucune autre salle de la ville ne peut remplacer le Bateau.

Ca y est, la nouvelle livrée de la voiture « n°270 » a été dévoilée aux nombreux invités présents ainsi qu’à la presse le 19 novembre par Cyril nEVEu quintuple vainqueur du Dakar en moto, notre parrain pour cette 33ème édition du Dakar. Depuis, nous avons embarqué a voiture au havre, elle vogue déjà vers l’argentine avec les 448 autres véhicules engagés (autos, motos, camions et quads). nous sommes donc, guy et moi, maintenant privés de voiture pendant un mois puisque nous la récupérerons au port de Buenos aires le 29 décembre. un mois que nous mettons à profit pour affuter notre condition physique ! au menu quotidien, (Cardio, gainage et Footing), en prime une attention particulière à notre alimentation ce qui n’a rien de marrant en cette période festive ! ! ! mais enfin … c’est un choix. pour les réveillons ce sera noël en famille, mais vite au lit le 31, car le lendemain matin, podium et départ de la première étape des 380 premiers kilomètres entre Buenos aires et Victoria sur les 9000 qui nous attendent. D’ici notre départ nous vous livrerons de nouvelles informations sur la course et ses étapes avant de passer le relais à David de infinite qui s’occupera de vous informer chaque jour du déroulement de notre étape du jour appuyé par de belles photos. sportivement vôtre, guy et roger PS Pour ceux qui n’ont pas eu la chance de voir la 370 en réel le 19 novembre, nous joignons quelques photos de cette superbe voiture. Vous pouvez réagir en transmettant des messages à l’adresse suivante : orde45@orange.fr

On le savait depuis longtemps : gisèle Vallée allait jeter l’ancre. après 28 années dévouées nuit et jour au spectacle vivant, lassée par la désaffection financière des collectivités locales (à l’exception de la ville de tours, à hauteur de 42 000 €), elle allait prendre une retraite bien méritée. Cependant, par respect et décence envers gisèle, le collectif n’a commencé à s’agiter que lorsque l’annonce officielle de la vente a été faite. D’où les délais courts, très courts. Franck mouget (Cie le muscle) a été l’élément déclencheur, criant tout haut ce que d’aucuns pensaient tout bas : « le Bateau est à vendre. promoteurs immobiliers s’abstenir. partageons nos euros. Devenons proprio du Bateau ». Franck a vite été rejoint par des acteurs culturels locaux, mais aussi des philosophes, des économistes, qui ont balayé de suite la notion d’utopie pour travailler à ce projet artistique et citoyen, qui serait un modèle du genre. le collectif a rapidement décidé qu’il fallait travailler sur deux étapes / structures différentes : l’une pour l’achat immobilier, d’autre pour le projet artistique et sa pérennité. il s’est scindé en 3 commissions : éthique, montage financier et juridique, presse et communication. le combat que mène le collectif est de l’ordre aussi de la résistance citoyenne. la culture et le spectacle vivant sont de plus en plus malmenés, délaissés par les pouvoirs publics. le collectif veut prouver que des solutions citoyennes sont à inventer, que s’ouvrent devant eux tous les champs du possible, que dans une société dont on pointe du doigt l’individualisme, les actions participatives, la convivialité et le partage ont toujours droit de citer.

Thierry Huguet

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n ACTUS PAR AMÉLIE TRÉCHAUD

Cosmetic Valley : « Là, tout n'est qu'Ordre et Beauté, Luxe, Calme, et Volupté » Les sens de la beauté : la Cosmetic Valley où l'excellence à la française est un subtil concentré de poésie, de confessions et de sensualité. Il retrace avec brio l'histoire d'un pôle d'activités (aujourd’hui pôle de compétitivité) pas comme les autres : la Cosmetic Valley, le premier centre mondial de ressources en parfumerie et cosmétiques qui ne cesse de croître depuis sa création en 1994.

Cet ouvrage a l'art et la manière de titiller nos cinq sens. tout commence par la vue. D’entrée la ouverture installe le décors : sobre, moderne, bicolore, à dominantes pivoine et ivoire. tout est là pour créer un univers aérien de douceur et de romantisme, telle une invitation à la séduction. Et ça tombe bien puisque, justement, cet ouvrage sur la Cosmetic Valley, se veut être une invitation à la découverte du premier pôle d’entreprises françaises dans le domaine des parfums et de la cosmétique. tout est dit. la Cosmetic Valley, au travers de cet ouvrage paru aux Editions du Cherche midi présente ses savoir-faire en conception, fabrication et autres mises en beauté de packaging de produits cosmétiques, philtre d’amour et de séduction. alors, telle la missive parfumée d’un amant transi, on se prête au jeu, on parcourt l’ouvrage distraitement, amoureusement, lentement, langoureusement.

PUBLI-REPORTAGE

On avance entre les pages, sautillant d’un secret à un autre avec la légèreté d’une pivoine qui s’épanouie au soleil du matin, brillant sous la rosée du jardin. l’exercice est réussi, l’équilibre entre texte et photos est maîtrisé. Citations et anecdotes viennent émailler les chapitres. la magie opère. l'iconographie est riche en portraits, photographies de monuments patrimoniaux et flacons emblématiques. les pages s’ornent tour à tour de récits industriels, scientifiques, techniques, économiques voire mêmes écologiques. les secrets du pôle se révèlent au fil des pages, en suivant minutieusement la recette car l’objectif premier reste d’être ludique. les savoir-faire des artisans, chercheurs et industriels réunis au sein de la Cosmetic Valley prennent corps dans les détails. Quant, imperceptiblement, les maîtres du genre, à leur tour, montent au devant de la scène, pour faire durer le rêve : hermès, guerlain, ou Dior.

Une farandole de couleurs, de saveurs et de parfums. Bienvenue dans le monde merveilleux de Sébastien Papion et la Chocolaterie. Quand on passe devant sa vitrine, impossible de ne pas s’arrêter. Choqué ou épaté, dans tous les cas, les sculptures magistrales du chocolatier Sébastien Papion ne laissent personne indiffèrent. Au printemps, une jolie 2cv en chocolat trône en vitrine, en octobre, pour fêter Halloween, Oscar le squelette exquis prend la pose tout de cacao vêtu et, quand les fêtes illuminent les rues, une Cène délicieuse occupe l’espace. La famille fondatrice des mythes judéo-chrétiens au complet prend ses quartiers dans la vitrine de la Chocolaterie.

le philtre opère, les pages se succèdent tels les chapitres d’un rêve : temporaires, impalpables, magiques, oniriques. après la vue, l’odorat : le « sens-roi » du secteur. les effluves florales, épicées et fruitées agitent l’imaginaire. les pages consacrées spécifiquement à l’art de la parfumerie – pan majeur des activités du pôle – laissent se succéder les brins délicats de muguet, l’essence d’amande douce, les fragiles pétales de rose ou encore la passion des orchidées. Vient le tour du toucher. si le sens roi reste l’odorat en parfumerie, le toucher serait sa reine cosmétique. terrain privilégié des crèmes, onguents et autres parfums, le tissu cutané reçoit avec bonheur tous les éloges de l’ouvrage. par exemple, on y apprend avec stupeur que des peaux artificielles sont reconstituées en laboratoire pour adapter au mieux les cosmétiques au ph corporel. le livre chatouille également l’ouïe : les descriptions des paysages horticoles, cultivés, avec pour destinée la fabrication de cosmétiques, murmurent à l’oreille telle la brise légère entre les bosquets et jardins d’orchidées. On suivrait à peu de chose près, le bourdonnement de l’abeille ouvrière entre les fleurs des orangers amers. On imagine alors toutes les combinaisons que parfumeurs et nez inventent et réinventent chaque jour pour le plaisir de ces dames.

UNE PALETTE DE SAVEURS Tel un artiste, Sébastien Papion joue avec la trentaine de plaquettes différentes de chocolat. Mais ce n’est pas tout, tel un plasticien, le chocolatier ne joue pas qu’avec les teintes et les saveurs, Sébastien varie les techniques en travaillant tour à tour les ganaches ou les pralines. Entre bonbonnières originales, mendiants délicieux, personnages croquants, ou macarons originaux et colorés, pénétrer dans l’une des deux boutiques, c’est déjà se lécher les babines. LE PARADIS DES GOURMANDS Sébastien Papion a racheté la chocolaterie la Duchesse Anne située au 38 rue du Faubourg Bannier à Orléans, en 2005. Depuis, l’artiste a déjà ouvert une deuxième boutique 32 rue Jeanne D’Arc à Orléans. Outre ses projets de créations chocolatières, une gamme qu’il ne cesse de renouveler en conjuguant modernité et tradition, Sébastien Papion travaille à l’agrandissement de son laboratoire et à la mise en place d’ateliers dégustation. En partenariat avec Frédéric Arlettaz, sommelier et dirigeant du restaurant Le Week-end à Chécy, ils développent, ensemble, des ateliers dégustation vin et chocolat. Des projets plein la tête que l’homme mène tambour battant, des étoiles plein les yeux, en chocolat bien évidemment.

Dernier sens, mais pas des moindres : le goût. une farandole de saveurs et de goûts investissent les dernières pages « riz », « chocolat », « guimauve» ou « pamplemousse », salé, sucré, amer ou acide, il y en a pour tous les goûts. mais attention, les cosmétiques ça ne se mange pas. Ces produits outre leurs qualités nutritives recèlent de puissants principes actifs : amincissants, régénérants, revitalisants. Cet ouvrage se veut être, avant tout, un recueil d'informations complémentaires. la foison, la complexité et la pluralité des métiers de l’univers des cosmétiques y est contée avec sobriété et élégance. On peut le dire : le « made in France » de la parfumerie et des cosmétiques, c'est toute une histoire! Jean-Luc ANSEL Les sens de la beauté la Cosmetic Valley ou l'excellence à la française Collection Beaux Livres 09 décembre 2010 ISBN : 978-2-7491-1402-6 35 € ttc

• Chocolaterie La duchesse Anne 38 rue du faubourg Bannier 45000 Orléans - Tél. : 02 38 53 02 77 • Chocolaterie Sébastien Papier 32 Rue Jeanne d'arc. 45000 Orléans - Tél. : 02 38 53 27 93 www.sebastien-papion.com

UN CADEAU ÉPHÉMÈRE INOUBLIABLE Offrir un coffret de chocolats Sébastien Papion, c’est offrir un produit de luxe sans se ruiner. Sébastien, en homme de passion et d’exigence, a tout pensé. Outre ses créations originales et son travail précis du chocolat, offrir un coffret de chocolats c’est offrir un écrin de bijoux en cacao. D’ailleurs, les boitiers sont tellement sympas, que bien souvent ils continuent de trôner sur les bureaux des mois après que la dernière miette de chocolat a été langoureusement savourée.

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n CARNETS DE VOYAGE PAR LUCIE BRASSEUR - CRÉDIT PHOTOS : ANTOINE YVON ANTOINE, JEAN-LUC PECHINOT, MICHAEL SIMON

Escapade en Catalunya... JOUR 1 21H36 DÉPART DE LA GARE DES AUBRAIS À FLEURY (45) Le froid glace mes sangs, je sens à peine mes doigts. Ne parlons pas du bout du nez. Une voix rauque annonce « attention, éloignez-vous de la bordure du quai s’il vous plait le train à destination de BarCeLoNe va entrer en gare ! ». Dans un crissement sourd le train s’arrête. Je monte à bord. « ola, buenas noches, suivez-moi vers votre cabine... » on n’est pas encore partis que j’ai déjà du mal à me débrouiller avec tous mes sacs. après le boulot, j’ai enchaîné, cocktails et conférence.. ordinateur sous le bras, valise à roulette, sac à main.. entrepreneur, journaliste et femme d’affaires, j’ai tous les travers du bagagiste. Je m’assois, essaie de me réchauffer dans ma petite cabine étroite et pleine de surprises. en face de moi, une porte. surprise : un cabinet de toilette au complet. WC, lavabo et douche : la totale ! serviettes immaculées, nécessaire de toilettes (brosse à dent, peigne, nécessaire de couture et chaussons ; tout y est ! ». on frappe à la porte de la cabine. « madame, le dîner est servi, nous vous attendons au restaurant ».. ok, on verra la douche plus tard. Direction le wagon-restaurant. a peine assise, le champagne coule à flots, le menu est alléchant, la carte franco-espagnole laisse imaginer la suite... Les premières vapeurs d’alcool ont laissé le froid glacial de la région Centre loin derrière. Cette fois on ne fait plus marche arrière, le train est en marche vers un week-end hors du temps et d’orléans. Pas grand chose à dire sur le menu. Nickel. La cave du train bien fournie laisse envisager de belles crises de rire. Le ton est donné. alors que le train défie le temps, part à la conquête de nouveaux espaces, la lune nous observe du haut du front noir de la nuit. L’horloge avance, les plats et les bouteilles se succèdent. il ne reste que quelques heures avant l’entrée en gare de la capitale catalane. Je rejoins ma cabine. Le lit est fait, il y a même un chocolat sur l’oreiller ! Le mouvement régulier du train à toute allure sur les rails me berce. Le train est une invitation au voyage. Le corps et l’esprit se laissent guider vers de nouveaux espaces dans un balancement tranquille et certain. 6h45, mes yeux s’ouvrent dans un sursaut de conscience. où suis-je ? il est temps de se lever, courir vers le petit déjeuner qui m’attend mais avant – summum du luxe – une petite douche ! ellipsos ou l’hôtel en mouvement... Les valises sont refermées, écharpes nouées, c’est parti. entrée en Gare. 08H24 : BARCELONE Barcelone est une des principales références mondiales du tourisme urbain. Avec 6,5 millions de touristes et 60.000 places hôtelières, elle s’est hissée ces dernières années jusqu’au top 5 européen du secteur. La capitale catalane conjugue l’attractivité de la culture et de l’architecture (Gaudí) avec la vitalité d’une ville dynamique, qui s’exprime dans son offre commerciale, dans la gastronomie et le calendrier sportif, ainsi que dans un style de vie particulier. Située sur la Méditerranée, avec ses 5 kilomètres de plage, elle occupe le leadership continental du segment des croisières et se trouve en tête du tourisme de réunions. évidemment, la première chose qui frappe quand on arrive à Barcelone, c’est la lumière. soleil, soleil, soleil. Direction le bus pour une visite très privée de la ville. Le long des avenues, les palmiers répondent dans un calme absolu aux murmures des véhicules embouteillés. au loin, le port, la mer, les bateaux. Première étape, visite de la montagne de la montjuïc et vue panoramique de la cité. il faut le vivre. il est 9h12 et je revis. Situé dans le quartier de Sants, le Parc de Montjuïc, qui occupe une partie de la colline imposante face au port, constitue tout un monde de zones vertes et de jardins, de musées et d'équipements culturels, d'installations sportives et olympiques. Montjuïc nous parle de l'histoire et de la vie d'une montagne qui a marqué la personnalité de Barcelone.

Sagrada Familia

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Barcelone

Plaça Palau Vila Güell . Le soleil nous accompagne, profitons-en.

le port de Barcelone Gaudí, en 1882, a en effet pris les rênes pour en faire l’église la plus fascinante de tous les temps; une sorte de bible architecturale qui s’est transformée, sous le nom de Sagrada Família, en symbole de Barcelone. L’œuvre, encore en construction de nos jours, a permis de baptiser la zone et l’a rendue célèbre dans le monde entier. Malgré tout, le quartier de la Sagrada Família a sa propre personnalité et une vie intense. alors, en route vers l’univers Gaudi, maître architecte de la cité, nous prenons la direction du Park

Park Güell La visite se poursuit par une escale à la sagrada Familia. impossible de passer par Barcelone sans faire une halte devant Le symbole barcelonais. Je l’avais vu au cinéma « L’auberge espagnole », dans mes livres de contes d’enfant, découverte dans certains ouvrages de littérature espagnole mais là, à son seuil, le sentiment est différent. L’ouvrage est en travaux depuis des dizaines d’années, les générations se succèdent sur ses remparts, la créativité des architectes qui lui ont donné son style si particulier. on est bien peu de chose, les problèmes du quotidien se sont envolés. Le soleil illumine les parois... Je souffle. Dans le district de l'Eixample de Barcelone, au-delà du fameux Quadrat d'Or, se trouve un quartier vivant et même turbulent qui s’étend autour de deux œuvres essentielles de Lluís Domènech i Montaner, considérés comme des maitres de l’architecture moderniste de Barcelone : l’Hospital de Sant Pau et le temple de la Sagrada Família, qui donne son nom et sa célébrité au quartier et attire ici chaque jour des milliers de visiteurs.

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Palau de la Musica Catalana

S’il existe une œuvre de Gaudí où la nature et l’architecture atteignent une identification pleine et surprenante, c’est sans aucun doute le Park Güell de Barcelone. Ce qui au départ était un projet de ville-jardin à l’anglaise dans le quartier de Gràcia – d’où son nom – devint finalement le parc public le plus singulier de Barcelone. Le reste de la visite vaut le détour, le temps est compté, mais nous reviendrons armés de plus de temps pour découvrir avec plus de délectation les façades si particulières de la cité de Gaudi. en touriste préparée, les appareils photos fusent, croquant tour à tour les scènes de vie et les monuments de l’architecture. Paris est un musée à ciel ouvert, Barcelone une ode à l’architecture et au modernisme. 13H00 : DÉJEUNER AU RESTAURANT LA GAVINA Adresse: Plaça Pau Vila, 1 – Palau de Mar – Barcelone Tél. +34 932 212 041 www.grupgavina.es Quoi de mieux que de marquer la première halte du périple pour un déjeuner catalan sur le port. Le so-


22H36 : MORPHÉE (Barcelone - Gérone = 100 km Temps = 1h10) La suite promet d’être aussi riche que cette première journée, alors avant de succomber aux pavés de la cité médiévale, c’est aux bras de morphée que je succombe dans un soupir de tranquillité paisible. Pour la première fois depuis des mois je lâche prise. Demain sera samedi, j’ai donné un rapide coup d’œil aux mails via la connexion wifi de l’hôtel, rien qui ne puisse attendre lundi. en attendant, les bureaux ne devraient pas prendre feu, tout est sous contrôle, encore deux jours de bonheur.

JOUR 2 VISITE GUIDÉE DE GÉRONE WWW.GIRONA.CAT/TURISME

Gerone leil nous est fidèle, les vestes tombent, les vins donnent la réplique aux spécialités culinaires. et si on s’arrêtait là ? au soleil, au bord de la mer, entre amis improvisés, parfois improbables dans une parfaite communion solaire et portuaire. 16H00 : VISITE DU PALAU DE LA MÚSICA CATALANA Adresse : Palau de la Música, 4-6 (08003) Barcelona Tél. +34 932 957 216 www.palaumusica.org encore lourde d’un déjeuner riche et copieux, un peu abasourdie par la tranquillité soudaine de la visite, le parcours se poursuit par la découverte d’un espace magique. en tant que journaliste de jazz, j’ai eu souvent l’occasion de découvrir aux quatre coins du monde de très belle salles de musique mais le Palau de la musica est bien plus que ça. C’est un temple à la gloire de la musique. Un écrin moderniste où les chœurs et les cœurs battent la mesure à l’unisson. Tous les styles s’y rencontrent : pop, jazz, gospel ou musique de chambre. Du moderne dans l’ancien, à l’instar d’une ville où modernisme et classicisme s’entremêlent. Si l’on traverse la Via Laietana à la hauteur de la cathédrale de Barcelone et que l’on remonte vers le haut de la ville, on pénètre dans un labyrinthe de rues qui se caractérisent par leur étroitesse, d’une part, et par leur vacarme, de l’autre. Il s’agit du quartier de Santa Caterina i Sant Pere d’origine médiévale dans lequel se trouve, entre autres, le chef-d'œuvre majeur du modernisme, le Palau de la Música Catalana. Le Palau de la Música Catalana, celui que l’on appelle l’« édifice le plus moderniste du monde » n’est pas, curieusement, une œuvre de Gaudí, mais de son contemporain Lluís Domènech i Montaner (Barcelone, 1850-1923). Cette salle de concerts de Barcelone, déclarée patrimoine de l’humanité par l’Unesco, est un monument artistique d’une beauté exceptionnelle et, en même temps, une scène musicale d’un grand prestige. En moins de trois ans, de 1905 à 1908, Barcelone a réussi à ériger l’un de ses édifices les plus splendides, le Palau de la Música Catalana. Sa construction a été impulsée par une société chorale populaire, l’Orfeó Català, et confiée à l’architecte et homme politique Domènech i Montaner. L’architecte, dans un style moderniste, a conçu une structure de métal innovatrice permettant d’utiliser des parois de vitraux, qui laissent passer la lumière. Les motifs floraux convertissent l’intérieur de la salle de concerts en une authentique fête pour les yeux, faisant du Palau de la Música Catalana de Barcelone comme une sorte de serre remplie de fleurs et de plantes.

Gerone

Besalu d'autres options, aussi assez distinguées, comme la culture, gastronomique, le tourisme de golf ou celui de santé et bien-être (SPA). Check in à l’Hôtel Carlemany de Gérone Adresse : Plaça Miquel Santaló (17002) Girona Tél. : +34 972 211 212 www.carlemany.es Bon après, une journée de folie, je pose mes bagages dans un coin et je file.. faire les dernières boutiques, en espagne le shopping c’est jusqu’à 21h. après ce sera plongeon dans la belle baignoire de l’hôtel puis dîner au restaurant du rez-dechaussée.

9H30 : EN ROUTE après un petit déjeuner au pas de course, la fermeture des valises express, découverte de la cité ancienne de Gérone. Gérone est une ville charmante qui recèle d’innombrables trésors à découvrir : un quartier juif bien conservé, les terrons imposantes d’une gigantesque cathédrale, qui cache l'un des trésors les mieux gardés: le Tapis de la création. Mais les déambulations à Gérone mènent aussi aux bains arabes, à la promenade de la muraille, à l'image colorée des Maisons de l'Onyar... Gérone ce sont de nombreuses expériences à retenir: gastronomie des étoiles Michelin, cuisine créative et recettes traditionnelles, boutiques d'avant-garde, marchés, promenades dans les vallées, conférences internationales et réunions efficaces, programme culturel toute l’année et loisirs toute la journée. Pénétrer les ruelles médiévales de Gérone c’est vivre une expérience originale réellement hors du temps. on se prête à rêver, à voguer entre les histoires des hommes et l’histoire de la cité. L’érection des vitraux de la cathédrale, les persécutions des minorités juives, la guerre civile espagnole, la réhabilitation post-franquiste du quartier ancien ou encore les escapades coquines d’amants transis... DÉPART VERS LA GARROTXA, PYRÉNÉES WWW.PIRINEUGIRONA.ORG Gérone -Besalú = 32 km Temps = 40 min ) La marque Pyrénées de Gérone, compris dans la marque Pyrénées de la Catalogne, dispose d'espaces de grande valeur paysagère, naturelle et culturelle aux zones de montagne du pré- Pyrénées et Pyrénées. Parcs naturels exceptionnels, des vallées ensoleillé, roman permanent, gastronomie autochtone sont attractifs de cette terre. Les principales activités touristiques des Pyrénées de Gérone tournent autour du ski et autres sports liés à la neige pendant l'hiver et activités à l'air libre et en contact avec la nature en été (excursionnisme, trekking, alpinisme, BTT, etc.), mais nous ne devons pas oublier d'autres options, aussi assez distinguées, comme la culturelle, gastronomique, le tourisme de golf ou celui de santé et bien-être. Bon si Besalu, se prête parfaitement à un week-end en amoureux ce n’est certainement pas pour ses visites. Choisissez plutôt un bel hôtel spa/golf dans la vallée et offrez-vous un déjeuner ou un dîner gastronomique. en centre-ville vous trouverez un petit hôtel sympathique mais sans intérêt, rapport qualité-prix à revoir : le wifi ne va pas jusqu’aux chambres, les douches ne fonctionnent pas toujours à

DÉJEUNER AU RESTAURANT LA CÚRIA REAL Adresse: Plaça Llibertat, 8-9 (17850) Besalú Tel. +34 972 590 263 www.curiareial.com

JOUR 3 8H00 DÉPART VERS PORTLLIGAT (Besalú -Portlligat = 62 km Temps = 1h10 min) 10H50 : VISITE DE LA MAISON MUSÉE DALÍ www.salvador-dali.org L’actuelle Maison-musée de Portlligat a été la seule résidence stable de Salvador Dalí depuis 1930 ; l’endroit où il a vécu et travaillé régulièrement jusqu’à la mort de Gala, en 1982, date à laquelle il s’est installé au Château de Púbol. Visite guidée par Pilar Sánchez, Office du Tourisme de Cadaqués Adresse: Portlligat (17488) Cadaqués Tel.: +34 972 251 015 Visite de l’univers personnel de l’artiste catalan déjanté. Depuis des années je rêvais de pénétrer dans l’antre intime du peintre, ayant, enfant, eu l’occasion d’observer de loin cet édifice surprenant lové dans la petite crique de Portlligat, ses œufs de plâtre observant l’horizon et le soleil levant. La visite des lieux, salon, cabinet de toilette, chambre, atelier, jardin et piscine... se termine par un petit café inoubliable sur les hauteurs du Cap de Creus. Un Bar restaurant domine les falaises et observe les mouvements des vagues, les jeux de lumière du soleil dans la baie pendant que les randonneurs arpentent lentement mais sûrement les sentiers escarpés. 13H30 : DÉJEUNER AU RESTAURANT CASA NUN Restaurant Casa Nun Adresse : Port-dixos, 6 (17488) Cadaqués Tél. : +34 972 258 856 olives noires en apéro, poissons sous toutes les coutures, et tarte meringuée au citron en dessert : de quoi combler les estomacs creusés par l’air marin et préparer la dernière étape catalane. Le décor est chaleureux, espace feutré sous ses arcades blanchies à la chaux, pure tradition catalane avec vue sur le port. of course. 15H30 : DÉPART VERS FIGUERES (Portlligat -Figueres = 39 km Temps 48 min) 16H30 : VISITE DU THÉÂTRE MUSÉE DALÍ

Dali, maître du surréalisme... www.salvador-dali.org Adresse: Théâtre Musée Dalí Plaça Gala-Salvador Dalí, 5 (17600) Figueres Le Théâtre-Musée Dalí, le plus grand des objets surréalistes du monde, est installé dans une construction du XIXème siècle qui fut l’ancien Théâtre Municipal, détruit à la fin de la guerre civile. C’est sur ses ruines que Salvador Dalí décida de construire son musée.

17H00 : SHOPPING ! Adresse: Plaça Pau Vila, 1 – Palau de Mar – Barcelone Tél. +34 932 212 041 www.grupgavina.es

Bon, le musée Dali, il faut le voir pour en parler. aussi dingue que génial, armez-vous d’un guide avant d’y pénétrer car les œuvres ne révèlent leurs secrets qu’aux esprits initiés.

en vraie fashion victim, impossible de passer par l’espagne sans faire quelques emplettes : mode, tabac, jambon serrano, vinos... Direction le centre pour deux heures de déambulation acheteuse entre boutiques version discotecas et mercado publico. Les tarifs sont en euros mais, pour les Français, l’espagne c’est un peu comme un pays toujours en solde ! Nous y retournerons c’est sûr en temps de rebajas (soldes en espagnol).

20H30 : DÎNER À L’HOTEL RESTAURANT DURAN Adresse : Lausaca, 5 (17600) Figueres Tél. : +34 972 501 250 www.hotelduran.com Dîner au restaurant de l’hôtel Duran, à quelques mètres du musée Dali c’est un véritable plongeon dans l’histoire du 20ème siècle. au mur des photos, des télégrammes, en français, en anglais ou en catalan. Dali et Gala y venaient souvent pour dîner, il paraitrait même que l’idée du musée de Figueres serait née dans ces murs. a en croire m. Duran, Dali y venait régulièrement dîner avec ses amis, l’hôtel aurait même reçu Walt Disney sous un faux nom lors de sa visite catalane à l’artiste. La table vaut le détour, le voyage temporel est artistique aussi.

18H30 : DÉPART VERS GÉRONE, COSTA BRAVA (Barcelone - Gérone = 100 km Temps = 1h10) La marque Pyrénées de Gérone, compris dans la marque Pyrénées de la Catalogne, dispose d'espaces de grande valeur paysagère, naturelle et culturelle aux zones de montagnes du pré-Pyrénées et Pyrénées. Parcs naturels exceptionnels, des vallées ensoleillées, roman permanent, gastronomie autochtone sont autant d’atouts. Les principales activités touristiques des Pyrénées de Gérone tournent autour du ski et autres sports liés à la neige pendant l'hiver et activités à l'air libre et en contact avec la nature en été (randonnées, trekking, alpinisme, BTT, etc.), mais nous ne devons pas oublier

Cour intérieure du théâtre-musée Dali

Cadaques

merveille, le restaurant est plus proche de la cantine que de la table étoilée et le mobilier vieillot. L’étape la plus remarquable de la visite reste certainement le restaurant La Curia real. au menu, lardons en potage de potiron, feuilleté de canard aux morilles,... on passe à table et on déguste. optez justement pour le menu dégustation à faire exploser les papilles. De plat en plat on chavire de plaisir..

7/

22H47 : DÉPART VERS LA FRANCE DEPUIS FIGUERES DU TRAIN ELIPSOS. Le train entre en gare, on monte à bord. on boît un verre dans le wagon restaurant et l’aventure prend fin, quand après quelques heures on ouvre les yeux sur un paysage enneigé... Gare des aubrais. viva Catalunya !

N° 17 - 13 DÉCEMBRE 2010

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n COURS DE RATTRAPAGE PAR LUCIE BRASSEUR

Le bonheur

PHILOSOPHIE DU MANAGEMENT PAR ANDRÉ COMTE SPONVILLE

Philosophie

Sujet : le travail fait-il le bonheur ou le malheur de l’Homme ?

CREDIT PHOTO - AFP/MIGUEL MEDINA

Le 23 novembre dernier, nous assistions à la conférence annuelle de prestige du groupe Orléanais de l'ANDRH, consacrée cette année, au thème du « bonheur au travail » par le philosophe André Comte Sponville. Petit compte rendu. PEuT-ON êTRE hEuREux Au TRAVAIL ? etre manager n’est pas aisé. en guise d’introduction, le philosophe s’est attelé à rappeler que les managers ont un métier difficile car leur rôle est de faire travailler les autres. Ces mêmes autres qui se trouveraient bien aise de faire autre chose que de travailler. Quel pourcentage de collaborateurs se donneraient la peine d'aller travailler s'ils gagnaient des millions à la loterie? Le taux avoisinerait très probablement les 0% car le travail s'assimile naturellement à la contrainte. Pour preuve, l’analyse étymologique du terme. La racine latine du travail est Trepalium : instrument de torture qui signifie triple empalement. autre exemple, s’il en fallait, la salle de travail d’une maternité. Un accouchement se fait rarement dans la douceur... Pourtant, le philosophe marque la nuance en rappelant que les salariés, s’ils sont des travailleurs, ne sont pas des esclaves. il faut donc trouver les ressorts psychologiques ou buts intellectuels pour donner du sens à leur tâche. C’est ainsi qu’est apparu le management. L’entreprise cherche le profit, le salarié cherche le bonheur. Comment concilier ces aspirations a priori contradictoires ? il faut donner du sens. 1- LE SENS Du TRAVAIL. Le travail n’est pas une valeur morale, c’est une valeur économique. Pour preuve, la loi des 35h (dite loi aubry) a fait grimper le coût du travail. Le travail n’a jamais coûté aussi cher en France. mais il n’est pas une fin en soi, comme la justice. La valeur morale n’a pas de prix. Le travail en a un, ce n’est donc pas une valeur morale. La justice est une valeur morale, qui n’a pas de prix et qui est une fin en soi. a quoi bon être juste ? Ce n’est pas une bonne question, il faut être juste c’est tout. La justice est une fin en soi. Le travail ne l’est pas, c’est un moyen. on ne vit pas pour travailler, on travaille pour vivre. on travaille toujours pour autre chose que le travail. Le travail n'étant pas une valeur morale, c'est pourquoi il doit avoir du sens. Pour aristote, « le travail tend au repos et non pas le repos au travail ». selon andré Comte sponville, seuls les fous ou les entrepreneurs croient que l'on se repose pour mieux travailler. au contraire, les salariés savent bien, eux, qu'ils exercent une activité professionnelle dans le seul but de se reposer. mais si le travail est un moyen, il reste le moyen le plus important, sans quoi il est impossible de ne rien faire. au tour du « sens » d’être passé au crible. « sens » peut être interprété de trois manières différentes. il renvoie à la notion de sensation (les cinq sens); à la signification (définition) et à la direction (orientation). Ce même sens est toujours extrinsèque, à l'inverse de la morale qui, elle, est intrinsèque. autrement dit, le sens à besoin de quelque chose d'extérieur pour exister car il ne vaut qu'au service d'autre chose qui n'a pas de sens. Deux exemples pour illustrer ces propos : aucun des cinq sens ne se perçoit lui-même avez-vous déjà senti votre propre odorat ?-, on ne peut pas aller dans une direction où nous sommes déjà - je ne vais pas au travail si j'y suis - et à ce sens justement, le sens du travail est forcément autre chose que le travail. Les salariés aiment l'argent comme moyen, ce qui fait sens, on appelle cela le salariat. 2- BONhEuR ET MOTIVATION : « LA ChASSE Au BONhEuR EST OuVERTE TOuS LES MATINS » STENDhAL Les salariés ne travaillent ni par devoir, ni par amour de l'entreprise. ils travaillent pour être heureux, car, pour reprendre Pascal, « tout Homme veut être heureux », même celui qui met fin à ses jours, recherche, dans une quête désespérée, la cessation de sa douleur. Nous courrons tous après le bonheur, c'est notre motivation, notre but intellectuel. La motivation est un désir et il n'y a motivation que pour ce qui n'est pas acquis. selon aristote, le désir est l'unique force motrice alors que chez spinoza, le désir est l'essence même de l'homme. Nous sommes des êtres de désir. Le besoin est limité alors que le désir, lui, est infini. Un chef d'entreprise, ou un manageur, doit avant tout, être un professionnel du désir de l'autre et cet autre, ce sont ses salariés. MAIS Au FINAL : qu'EST-CE quE LE DéSIR ? Platon et spinoza ont chacun leur définition. Platon, dans son Banquet, pose la question du désir qu'il associe à une équation simpliste, à première vue du moins : amour = Désir = manque. autrement dit : on aime ce que l'on n’a pas, ce que l'on n’est pas, ce dont on manque. Voilà les objets du désir et de l'amour. Par là même, pour aragon, « il n'y a pas d'amour heureux » car ce que l'on a, c'est ce que l'on ne désire plus. Donc si l'amour est un désir, que l'on assouvit, on ne le désire plus, alors on n'aime plus. CQFD... si l’on transpose la vision platonicienne du bonheur et de l’amour au monde profesionnel, le chômeur désire plus que tout trouver du travail mais, dès lors qu’il est en poste, le désir disparaît, le bonheur de travailler aussi. en résumé, selon Platon, le travail n’est bonheur que pour le chômeur. spinoza tempère. L’amour est désir mais le désir est à distinguer du manque. selon lui, le désir est puissance, l'amour est joie et donc l'amour est la joie qu'accompagne une cause extérieure. Le véritable amour est celui qui demeure lorsque le manque disparaît mais que la joie demeure. il faut manger pour vivre et non pas vivre pour manger. il faut travailler pour vivre et non vivre pour travailler. on appelle cela, le chiasme managérial. mais, peut-on être heureux au travail ? si le manager recherche les meilleurs salariés, il faut que ces mêmes salariés soient épanouis dans leur labeur. Pour cela, il leur faut de bonnes conditions de travail, un sentiment d'auto-épanouissement et le sentiment d'être utile car, au final, le bonheur entraine la qualité du travail. Le manageur est celui qui parviendra à repérer une convergence des désirs, c’est un professionnel de la solidarité, autrement dit de la convergence des égoïsmes. etre généreux c’est prendre en compte le bien de l’autre en oubliant le sien. etre solidaire c’est parvenir à faire du bien à l’autre en se faisant du bien à soi. C’est aussi ce que l’on appelle le marché : un échange gagnant/gagnant. Un deal n’est réussi que s’il est win/win, autrement dit solidaire. Le marché a créé une convergence objective d’intérêts et donc de la solidarité. Le salarié trouve le moyen d’accéder au bonheur alors que l’entreprise fait des profits.

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N° 17 - 13 DÉCEMBRE 2010 /

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De nos jours, le travail occupe une place primordiale dans la vie des Hommes, il est en outre souvent considéré comme une preuve d’identité dans la société. Pourtant, l’opinion commune, la Doxa, attribue souvent au travail une valeur négative. Le travail fait-il le malheur de l’Homme ? en tant qu’il est déshumanisant et aliénant pour l’Homme, il fait son malheur car il réduit celui-ci à l’état de bête. C’est la pensée dominante sous l’antiquité grecque et romaine, ainsi que dans la tradition judéo-chrétienne du monde occidental. mais par le travail, je peux me libérer de ma condition, dans la nature puis dans la société. ainsi le travail me libère, idée propagée par les Lumières, il est donc condition de mon bonheur. Dans notre société moderne, l’Homme travaille pour vivre, c’est une nécessité, afin de pouvoir subvenir après ses besoins primaires à ses besoins secondaires, confort matériel, loisirs… mais il s’agit d’un cercle vicieux. Pour être heureux, l’Homme doit trouver un compromis entre ce qu’il aime et son travail : le travail-passion. I- Le travail fait le malheur de l’Homme car il est déshumanisant a- Le TraVaiL DaNs L’aNTiQUiTé eT DaNs La TraDiTioN JUDéo-CHréTieNNe rappelons tout d’abord l’étymologie du mot « travail » : tripalium, en latin signifie « joug pour les bœufs », « instrument pour ferrer les chevaux », et enfin « instrument de torture à trois pals ». on remarquera la connotation extrêmement négative du travail pour les romains, et donc pour les Grecs, de l’antiquité. en effet, pour eux le travail n’était pas noble, il réduisait l’Homme à l’état de « bête de somme ». Dans la Cité, seuls les esclaves travaillaient, car ils étaient considérés comme « inférieurs », ainsi que les métèques (les individus qui vivaient

dans la Cité mais dont les deux parents n’étaient pas athéniens). Le citoyen ne travaillait pas. son temps libre, la scholê, était consacré à sa culture intérieure et à la vie politique de la Cité, qui n’était pas considéré comme un travail. Pour eux, le travail était bien contre-nature. on retrouve cette idée négative du travail dans la tradition judéo-chrétienne : dans la Bible, adam et eve sont chassé d’eden après avoir péché, et sont condamnés au travail : « tu gagneras ton pain à la sueur de ton front. » on voit ici que le travail est assimilé à une peine : une souffrance et un châtiment, le châtiment divin. « La vie est une vallée de larmes », et le monde sans travail semble bien être un paradis perdu. B-roUsseaU alors que son siècle, siècle des Lumières prône le travail, Jean-Jacques rousseau, philosophe français rejette cette idée. selon lui, le travail est mauvais pour l’Homme : le travail amène l’enrichissement, l’enrichissement l’augmentation des inégalités, aboutissant à la jalousie, la haine, le conflit. Le travail fait donc le malheur de l’Homme, car il provoque la perte des deux sentiments propres à l’Homme : la pitié et l’amour. Pour lui, le travail mène à un monde « sans pitié et sans amour ». il valorise les sociétés premières, sociétés de bergers vivant dans la paix et profitant de leur temps libre pour cultiver des sentiments humains, notamment l’amour. C-UNe VisioN NéGaTiVe QUi PersisTe aUJoUrD’HUi De nos jours, le travail est encore critiqué, comme travail aliénant. Prenons l’exemple du travail à la chaîne : l’ouvrier n’est plus qu’un outil, un rouage dans une organisation qu’il ne maîtrise pas, il tra-

LE BONHEUR EN ENTREPRISE : HORS SUJET ? PAR CHARLES DE BAUDUS gérant de THEMA CONSULTANTS, entrepreneur, créateur et coach, formé chez les jésuites, formé à l’analyse transactionnelle, diplômé de Copernic (métier de dirigeant entrepreneur), président du Centre des Jeunes Dirigeants (2008-2010), adhérent ICF coach, spécialiste dans l’accompagnement des hommes et des organisations. (06 20 84 70 03) Certains vous le diront : le bonheur en entreprise est une préoccupation qui ne devrait pas avoir court dans la tête du chef d’ entreprise. Ce n’est ni le lieu, ni le but de l’entreprise. La finalité de l’entreprise est de produire des biens et des services dans des standards de qualité, de délais et de services attendus ou espérés par un client, dans un contexte de compétitivité et d’innovation fortes. Les hommes et les femmes de l’entreprise sont au service de cette finalité. Le bonheur est une affaire strictement privée. Vrai et faux, car dans sa mission d’organisation, le chef d’entreprise porte la responsabilité de rassembler les conditions au bonheur pour une recherche de performance. Le bien-être contribue clairement à l’efficacité des acteurs et donc à la performance de l’entreprise. mais attention ! Trop de recherche de performance tue la performance par excès de stress et de pression. il s’agit de trouver le bon rythme stimulant. Partons du postulat que les conditions de travail sont satisfaisantes en entreprise, que rien n’est fait pour nuire à la santé et à l’intégrité des personnes (harcèlement, surpression, chantage, manipulation, abus de pouvoir…) ; ayons l’honnêteté de nous poser les 8 questions suivantes et d’y répondre concrètement dans nos entreprises ! Déjà un grand pas sera fait pour réunir les conditions du bonheur en entreprise : 1-Y a-t-il des valeurs communiquées, vécues et partagées dans l’entreprise ? 2-Y a-t-il une vision et une stratégie d’entreprise écrite et communiquée ? 3-Y a-t’il une visibilité moyen terme pour les salariés pour sortir du sentiment d’urgence permanente ? 4-Y a-t-il des repères clairs dans l’entreprise pour se positionner ? 5-Y a-t-il une marge d’autonomie dans les actions, une possibilité d’apports à la mise en œuvre de la stratégie de l’entreprise par les salariés? 6-Y a-t-il de vraies signes de reconnaissance positifs au profit du salarié et de son travail ? 7-Fête t’on les réussites dans l’entreprise ? 8-Y-a-il un programme de formation proposé et ouvert au développement personnel des salariés pour être plus acteur de leur parcours profesionnel ? Les conditions d’une performance dans un bonheur en puissance étant réunies, la question du bonheur n’en reste pas moins une question individuelle ; c’est même de la responsabilité de chacun. Cette thématique ne peut pas être relayée à l’organisation, au système, au social, au politique. C’est à l’individu de faire son chemin d’individuation, de liberté et de bonheur à travers ses prises de consciences, son discernement, ses décisions et surtout à travers ses actions. Tous les choix et actions, tous les non choix et non action de tout à chacun contribuent à son malheur ou à son bonheur. il y a urgence à ce que l’individu retrouve sa responsabilité d’acteur de son bonheur et de sa vie. il a trop relégué sa liberté au profit de sa sécurité. La majorité de nos salariés ont démissionné devant leur chemin de bonheur et de liberté en se soumettant à d’autres (l’entreprise) pour des sécurités factices. Du coup, il ne reste plus aux salariés que la liberté de revendiquer leurs droits… Dans les relations de travail, le lien parent-enfant n’est pas loin. mettons nous en route pour passer d’un lien de subordination à un lien de coopération. et pour finir, parlons du bonheur du chef d’entreprise : le bonheur de créer, de fédérer des équipes autour d’idées fortes, de grandir avec ses collaborateurs, le bonheur de donner et de se donner, le bonheur de faire, d’avancer, de construire… Le premier bonheur qui incombe au chef d‘entreprise, c’est le sien. Tel homme, telle entreprise ! ainsi toute sa personne, ses talents et ses compétences seront au service de l’entreprise, au service des hommes sans rien projeter sur eux, sans rien vouloir à leur place… Le bonheur relève d’un cheminement intérieur personnel bien plus qu’une réussite sociale et économique extérieure. Cette quête nous fait passer d’un statut de mendiant d’amour, de pouvoir, d’argent et de reconnaissance sociale à celui de source d’amour, de partage, et de passeur pour les autres.


au travail vaille, répète le même mouvement des milliers de fois par jour sans pouvoir connaître la fin de ce geste. il ne pense plus, aliéné par ce travail. Cette vision du travail est bien représentée dans le film de Chaplin, Les Temps modernes. L’Homme est réduit à l’état de machine. Le travail est donc déshumanisant et aliénant. Pourtant cette vision du travail va évoluer, notamment durant le siècle des Lumières, vers une idée plus positive du travail. II-Le travail comme condition du bonheur des Hommes a-La THèse ProTesTaNTe eT La VisioN Des LUmières Cette vision évolue tout d’abord avec la pensée protestante. Pour elle le travail est le moyen pour parvenir au salut de l’âme. L’Homme a à accomplir une œuvre sur Terre, tel est le dessein de Dieu. Cette pensée se propagera à travers le monde, notamment aux etats-Unis où est vantée la réussite sociale par le travail. Plus tard, on assistera à une revalorisation du travail avec les principes d’égalité issus de la révolution Française : la richesse ne s’acquiert dorénavant plus par la naissance, mais par le mérite d’un travail fourni. Cette revanche du Tiers-etat et de la bourgeoisie sur la noblesse traduit le déclin de l’aristocratie et l’avènement de la méritocratie. La révolution Française est l’aboutissement en actes de la philosophie des Lumières. Le siècle des Lumières, xViie siècle, prône en effet le savoir et le progrès, la compréhension du monde et le refus de l’explication métaphysique. Kant partage les idées des Lumières. il critique notamment la vision idyllique de rousseau, le mythe du « Bon sauvage » : ces sociétés de bergers vivent, certes, en paix, mais à l’image des moutons qu’ils font paître, passifs, sans objectifs. selon lui, la Nature poursuit ne fin en l’Homme, qui est, par la culture, de se délivrer de sa nécessité. selon lui, la Nature a « fait exprès » de ne pas mieux le doter dans ses attributs physiques (l’Homme n’est ni le plus fort des animaux, ni le plus rapide, il n’a ni crocs, ni griffes), pour le pousser à développer ses attributs intellectuels, notamment sa conscience, et à user de tech-

niques pour se délivrer de sa condition d’animal : par la culture il se délivre de la nature. Le travail rend donc l’Homme libre, condition de son bonheur. De plus, Kant fait remarquer que quand l’Homme a subvenu à ses besoins, il continue à travailler : le travail est le propre de l’Homme. il ne serait pas heureux s’il ne travaillait pas. B-KarL marx Cette théorie du travail qui libère sera reprise par Karl marx au début du xxe siècle. selon lui, il existe une lutte des classes. elle a commencé dès l’antiquité avec les esclaves et les maîtres. au moyen-age, elle se traduit par la différence serfs et seigneurs. Dans l’ancien-régime, il s’agit du Tiersetat et de la noblesse. aujourd’hui, il le nomme prolétariat, qu’il confronte à la bourgeoisie. Pour lui, le travail est la condition de la libération du prolétaire de sa situation sociale. Par le travail, il peut gravir les échelons de la société et s’affranchir de sa condition, et donc être heureux. Donc le travail, bien qu’aliénant me libère. mais il s’agit désormais, pour accéder au bonheur, non plus de travailler pour vivre, mais vivre pour travailler, pratiquer le travail-passion.

cieux. L’Homme quitte l’aliénation par le travail pour retrouver l’aliénation par le loisir. il devrait pourtant profiter de ce temps-libre pour se consacrer à sa réalisation en tant qu’être humain, au développement de sa culture, à aides les autres… a aider l’Humanité à progresser vers des valeurs, telles que la Justice, la Liberté, le Bonheur. B-TroUVer Le BoNHeUr DaNs Le TraVaiL eT Le TemPs-LiBre : Le TraVaiL-PassioN il existe un moyen pour trouver le bonheur à la fois dans le travail et le temps-libre : le travail-passion. en effet il s’agit d’une fusion entre le travail et le temps-libre en tant que moyen de réalisation de soi. Le travail-passion transforme la valeur même du travail : l’Homme ne travaille plus pour vivre, il vit pour travailler. Le travail n’est plus une nécessité, mais une fin, un idéal à atteindre, un sens à son existence. Dorénavant, l’Homme a un but, et par son travail il s’en approche, il est heureux. C’est une action désintéressée. Citons par exemple médecins sans Frontières. Le médecin consacre son travail, sa vie, à sauver d’autres vies, il a le sentiment d’être utile à l’Humanité et ce sentiment le rend heureux. Le travail-passion est donc un travail condition du bonheur de l’Homme.

CONCLUSION ainsi le travail est aliénant et déshumanisant, et conduit à l’aliénation du temps-libre par le travail. mais parallèlement, le travail permet de se libérer de sa condition naturelle et sociale, il peut être condition du bonheur, à travers le travail-passion. L’Homme doit donc, pour être heureux, vivre pour travailler, c’est-à-dire trouver en la valeur du travail la condition de son bonheur. or de nos jours, pour l’opinion commune, travailler sert avant tout à vivre et à subvenir à des besoins : notre temps est celui d’une société de consommation grandissante, une société des loisirs payants, qui valorise l’éphémère, le « jetable », le superficiel, en oubliant les fins poursuivies par l’Humanité : la Justice, la Liberté, le Bonheur. L’Homme oublie bien souvent les fins au profit des moyens. (Source : www.bacfrancais.com, coût 3,6 euros TTC, autrement dit bien moins cher que la conférence d’un certain philosophe. On paie un nom pas un contenu. Recrutez deux comédiens intermittents du spectacle qui meurent de faim, donnez leur un texte comme celui-ci à apprendre par cœur et le tour et joué ! En temps de crise, il faut maîtriser ses coûts de production, sa marge et sa trésorerie).

III-Vivre pour travailler a-UNe NoUVeLLe aLiéNaTioN aPParaîT : L’aLiéNaTioN Par Le Loisir Dans notre société moderne, le travail est une nécessité : l’Homme travaille pour vivre. après avoir subvenu à ses besoins primaires, il désire plus : confort matériel, loisirs… il désire du temps libre or ce temps libre est aliéné au travail : pour voir du temps libre et profiter de loisirs qui sont bien souvent payants, il doit travailler plus. De nos jours, les Hommes choisissent, pour la plupart, leur métier en fonction de l’argent qu’il leur fera gagner et non de leurs goûts. Cet argent leur permettra de subvenir à leurs besoins secondaires. Car dans notre actuelle société de consommation, société de loisirs, les loisirs, bien souvent divertissements, sont payants. or le loisir ne devrait-il pas être gratuit ? De plus on assiste à une nouvelle aliénation du temps-libre : l’abrutissement, l’aliénation par des divertissements vides. il s’agit donc d’un cercle vi-

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n GREEN BUSINESS PAR AMÉLIE TRÉCHAUD

Biocarburant « vous ne polluerez plus par hasard » Carton, café et même whisky : les fabricants de biocarburants rivalisent d’ingéniosité pour produire les carburants de demain. Lesquels seront les mieux adaptés à l’environnement ? Quel sera l'impact économique de l'apparition de ces carburants verts ? Tour d'horizon, sans langue de bois, de l'avis des principaux concernés : concessionnaire, gérant de station-service et Chambre de l'Agriculture. LE BIOCARBURANT : RECETTE D'UN ALIMENT « ANTI-POLLUTION » Commençons par le début. La dénomination « biocarburant » a été retenue par le Parlement européen pour tout carburant produit à partir de substances organiques et non fossiles. Plus communément, on l’appelle également agrocarburant. alors, biologique or not ? Là est la question. Cette dénomination, bien que construite à partir du préfixe « bio » ne semble en rien répondre aux exigences du biologique, autrement dit, du produit respectant l’environnement. en effet, ces carburants dits « biocarburants » sont produits, en partie, à partir de pesticides, engrais et autres substances phytosanitaires. autant dire que de bio, ils n’ont que le nom. ALORS COMMENT EST RÉELLEMENT FABRIQUÉ LE BIOCARBURANT ? a partir d’amidon. en France, les cultures massives de blé et de betterave servent de base à la fabrication du super éthanol alors que, le diester (ou biodiesel), puise, quant à lui, ses sources dans le colza. Les recettes de fabrication différent d’un pays à l’autre : au Brésil, par exemple, l’élément premier est la canne à sucre. Ces cultures massives engendrent une problématique nouvelle : la gestion des ressources alimentaires. en axant la production agricole sur la culture intensive de betterave ou de colza, pauvres en bénéfices nutritifs et environnementaux, à destination de l’élaboration de biocarburants, on dérègle la biodiversité d’un territoire et on fait disparaître de nombreuses terres fertiles qui pourraient être mises à profit de cultures maraîchères. UNE PRISE DE CONSCIENCE D'ACTUALITÉ Du côté de la Chambre d’agriculture du Loiret, les avis restent mitigés. Pour Laurent Lejars, conseiller agricole, les cultures destinées aux biocarburants bénéficient aujourd'hui d'une production agricole mieux contrôlée. il affirme qu'après la prise de conscience environnementale, « en peu de temps, la réserve alimentaire a été reconstituée et la production de biocarburant répond aujourd'hui à un cahier des charges réglementaire ». La volonté et les efforts en vue d'améliorer le système tentent de gagner du terrain même si « les constructeurs recherchent la solution miracle, on est encore loin d'y arriver car le biocarburant reste une grande inconnue ». Le conseiller ajoute par ailleurs que « tout le monde est pour l'écologie mais personne ne fait vraiment d'efforts ». Ce n'est donc pas gagné pour l'avenir du biocarburant qui se retrouve face à un concurrent écologique de taille : l'hybride, ce modèle automobile qui mélange électricité et essence. ENTRE BIOCARBURANT ET VÉHICULE HYBRIDE : QUE CHOISIR ? selon Christian Boissay, concessionnaire automobile à orléans (JFC auto : Land rover, Jaguar, Volvo), le mode de consommation des automobilistes français n'agit pas vraiment en faveur du biocarburant. il y a quelques années, la concession avait pris la décision de commercialiser des voitures équipées au super-éthanol. Le verdict avait été sans appel : un échec total. Peu d'automobilistes ont trouvé leur bonheur dans ces modèles automobiles qui présentent deux contraintes : celle du coût - plus chers à l'achat -, et celle de la rareté des stations services équipées en biocarburant - parcourir 50km pour faire le plein de super-éthanol n'enchante pas vraiment les utilisateurs, même les plus engagés -. La preuve, le succès des véhicules dits « hybrides ».

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Chez Toyota, la Prius rencontre un franc succès auprès des automobilistes de l’hexagone et au-delà. Plusieurs stars du grand écran ne cachent pas leur engouement pour le véhicule. Pour le concessionnaire, l'effet de mode du développement durable tous azimuts reste une utopie quand on parle automobile : « à l'époque on parlait beaucoup des biocarburants ainsi que des voitures hybrides et de leurs effets anti-polluants mais on ne mentionnait pas que leurs batteries spécifiques polluent atrocement lors de leur destruction ». De plus, les modèles hybrides seraient, pour Christian Boissay, une solution temporaire, puisque, si toute la population française s'équipait avec ces voitures, il n'y aurait jamais assez d'électricité pour recharger toutes les batteries. « La preuve, la France est déjà contrainte d'acheter de l'électricité à l'extérieur pendant cette période de grand froid » précise t-il. il semblerait donc qu'entre biocarburants et véhicules hybrides, la nature ait encore du souci à se faire. LES STATIONS SERVICE ONT DU MAL À FAIRE LE PLEIN Du coté des stations service, le constat est le même.

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Pour le directeur commercial d’une grande surface du Loiret équipée en super-éthanol – (NDLr : qui aura préféré gardé l’anonymat) les commandes de biocarburants se font de plus en plus rares. Pour donner un exemple concret : la dernière commande en e85 a été passée le 27 septembre dernier et représentait un total de 8000 litres. La comparaison est sans appel : 30 000 litres quotidiens de diesel et 33 000 litres hebdomadaires de sans Plombs. on a beau chercher, le compte n'y est pas : le biocarburant est loin d'être rentable car « équiper une station service en e85 coûte cher comparé au faible nombre d'automobilistes qui s'en approvisionnent ». BIOCARBURANT : LA SECONDE GÉNÉRATION Une seconde génération de biocarburants est en route. Les experts et fabricants tentent de produire du carburant agricole à l'aide de plantes entières qui ne nécessitent pas, ou moins, de l'intervention de pesticides pour leurs cultures. La transformation de la totalité de ces plantes (tige et graine), plus coriaces, représenterait un rapport quantité/surface de culture, plus élevé et donc reviendrait à réduire les problèmes alimentaires en cours. au Canada et en allemagne des expériences pilotes sont d'ores et

déjà en cours, notamment sur le bioliqsynCrude®, issu de la paille. reste à présent à savoir si cette deuxième génération de biocarburant aura plus de succès que la première. au final, biocarburant or not, il semblerait que pour participer efficacement à la protection environnementale, l’option petite citadine équipée pour rouler avec les carburants traditionnels avec une faible consommation soit la solution à privilégier. Les petites citadines telles Citroën et sa C1 ou Peugeot et sa 107 sont accessibles aux petits budgets, bénéficient en plus d'un bonus écologique à l'achat (700 euros pour ces voitures), consomment peu et font le bonheur des concessionnaires qui vendent ce genre de véhicules comme des petits pains. Du coté des particuliers le ravissement est de taille car ces véhicules, en plus de polluer très peu, restent très agréables à conduire et à garer. Les entreprises ne sont pas en reste et privilégient les petites voitures, peu polluantes, donc plus économiques, pour leurs collaborateurs amenés à se déplacer. alors, plus aucune excuse pour ne plus réussir ses créneaux. L'heure est à l'écologie, équipez-vous!


WHERE IS BRIAN ?

Biofuel - “You won’t polute by chance anymore” Cardboard, coffee, and even whisky: biofuel manufacturers are outdoing each other with clever ideas to produce tomorrow’s fuels. Which fuels will be best suited to the environment? What will be the economic impact of the emergence of green fuels? Here is an honest look at the opinion of the main people concerned: dealers, service station managers and Chamber of Agriculture. BIOFUEL: A RECIPE FOR “ANTI-POLLUTION” FOOD Let’s start at the beginning. The term “biofuel” was chosen by the European Parliament to cover any fuel produced from organic, non-fossil substances. More commonly, it is also called agrifuel. So, is it organic or not? That’s the question. Although the "bio" part of its name would make us think so, it doesn't seem to meet organic requirements, that is to say, to a product that respects the environment. In fact, these fuels which are called “biofuels” are produced in part from pesticides, fertilisers and other phytosanitary products. The only thing organic about them is the name. SO, HOW ARE BIOFUELS ACTUALLY PRODUCED ? From starch. In France, the huge wheat and beetroot crops are used as the basis to manufacture super ethanol, while colza is used as the source for diester (or biodiesel). The manufacturing recipes vary from one country to another. In Brazil, for example, the key element is sugar cane. These mass crops introduce a new problem into the equation: food resource management. By basing agricultural production on the intensive farming of beetroot or colza, crops which have few nutritional and environmental benefits, a territory's biodiversity is disrupted and a great deal of fertile land disappears, land which could otherwise be used for vegetable crops. GROWING AWARENESS Opinion is still divided at the Loiret Chamber of Agriculture. For Laurent Lejars, agricultural advisor, the crops intended for biofuels are currently benefiting from better controlled agricultural production. He declares that after people began taking an interest in the environment, “food reserves have been built up again very quickly and biofuel production now respects a set of regulatory specifications". The desire and efforts to improve the system are trying to gain ground, even if “manufacturers are looking for the miracle solution, but we are still miles away from one as biofuel is still a major unknown element”. The advisor adds that “everyone is in favour of ecology but no-one’s really making an effort”. So, the future really isn’t guaranteed for biofuel, which has a major ecological competitor: the hybrid, this automotive model which combines electricity and petrol. BIOFUEL OR HYBRID VEHICLE : WHICH ONE'S THE BEST ? According to Christian Boissay, a car dealer in Orléans (JFC Auto: Land Rover, Jaguar, Volvo), French drivers’ consumption habits are not really geared towards biofuel. A few years ago, the dealership made the decision to sell cars that ran on super ethanol. The verdict left no-one in any doubt: it was a complete failure. Few drivers were happy with these vehicles that have two constraints: cost – more expensive to buy – and the scarcity of service stations selling biofuel - even the most committed drivers don't want to drive 50km to fill up with super ethanol. The success of so-called “hybrid” vehicles proves this. Toyota’s Prius has been a huge success with drivers in France and beyond. Several cinema stars are quick to declare their love for the vehicle. The dealer feels that the very concept of sustainable development remains a utopian one when it comes to cars: “At the time there was a lot of talk of biofuel, as well as hybrid cars and their anti-pollution effects, but there was no discussion of their batteries, which generate horrendous levels of pollution when they are destroyed”. What’s more, for Chris-

tian Boissay, hybrid models are only a temporary solution because, if the entire French population were to buy one of these cars, there wouldn’t be enough electricity to recharge all the batteries. “The proof of this is that France is already having to buy electricity from outside during this very cold period", he specifies. It would appear that, between biofuel and hybrid vehicles, nature isn’t out of the woods yet. SERVICE STATIONS ARE HAVING TROUBLE FILLING UP As for service stations, the opinion is the same. For the commercial director of one supermarket in the Loiret which sells super ethanol (ed - who preferred to remain anonymous), orders of biofuel are increasingly rare. To give one definite example, the last order for 8000 litres of E85 was made on 27th September. There is no comparison: 30 000 litres of diesel per day and 33 000 litres of unleaded per week. Try as we might, the figures just don’t add up: biofuel is far from being profitable since “supplying a service station with E85 is expensive compared with the low number of drivers who use it". BIOFUEL: THE SECOND GENERATION A second generation of biofuel is on the road. Experts and manufacturers are seeking to produce an agricultural fuel using whole plants which do not need, or have less need for pesticides for their crops.

The conversion of these hardier plants in full (stem and seeds) would provide a better quantity/growing surface ratio and would therefore reduce current food problems. Pilot experiments are already in progress in Canada and Germany, particularly on bioliqSynCrude®, produced from straw. We still need to know whether this second generation of biofuel will have more success than the first one. In the end, biofuel or not, it would appear that, if we want to make an effective contribution to environmental protection, then the small car that runs on traditional fuel with low consumption is the best so-

lution. Small cars such as the Citroën C1 or the Peugeot 107 are accessible to small budgets and also benefit from an ecology bonus when purchased (700 Euro for such cars); they consume little and delight dealers who sell this type of vehicle like hot cakes. Customers are delighted too, because in addition to producing low levels of pollution these vehicles are very pleasant to drive and easy to park. Companies are happy too and provide their staff who need to move around with cars which produce little pollution and so are more economical. So, there’s no excuse for missing your appointments. Ecology is the buzzword now, buy one yourself !

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n MICRO-TROTTOIR EXPRESS

« Qu’est-ce qui vous rend heureux au travail ? » Régulièrement, la rédaction de Twideco News vous interroge sur un thème donné, la plupart du temps en lien avec la thématique centrale du numéro. Cette semaine, et pour fêter originalement la nouvelle année, nous vous avons posé la question... « Avoir la capacité de concrétiser des idées / innovations qui peuvent être utiles au plus grand nombre ! » Jean-David Rezaioff Womup/monreseaubusiness.com

« C'est de voir mes clients se développer et avancer ! » Eve Chegaray Coach d’entrepreneurs, BFM Académie

« C'est de pouvoir allier passion et métier, c’est une liberté qui ne peut que rendre heureux. Un vrai luxe » Christian Beaudin, photographe indépendant

"Le plus passionnant est le management des Hommes (réflexion sur la Motivation, les mécanismes conduisant à la motivation, la mise en synergie des équipes, et la conduite de projets innovants). Une petite phrase que j'ai démultipliée au sein de mes équipes de Managers : " nous n'avons plus besoin de Managers qui aiment diriger les Hommes, mais de Managers qui aiment les Hommes qu'ils dirigent " ) Daniel Guillermin, Shiseido

« Les horaires libres qui permettent de faire plein de choses dans la journée » Jordan Sarralié Lord Patrimoine & Associés

« De ne pas l'impression d'être "au travail" justement :-), de tout faire avec plaisir et avec passion, de se lancer des défis ... et de voir le sourire des clients détendus qui viennent de terminer leur massage. » Jérémy Doyen, Sit’N Relax

Si au 31 Décembre 2010, vous franchissez le seuil fatidique de 50 salariés, vous allez devoir vous interroger sur la mise en place d’un accord senior. Strictement encadré par la circulaire du 9 Juillet 2009 issue de la loi de financement de la Sécurité Sociale pour 2009, la procédure doit répondre à des règles établies pour être validée et ainsi permettre l’exonération du paiement de la pénalité de 1% sur les rémunérations versées aux salariés. Cet exercice est l’occasion de mener une véritable réflexion sur l’emploi des seniors, d’autant plus que de nouvelles aides gouvernementales sont attendues (jusqu’à 14% du salaire brut pendant 1 an pour l’embauche d’un senior de plus de 55 ans) et que les règles de cumul emploi-retraite ont été fortement assouplies.

Dans le cas où votre branche n’aurait pas négocié ou si votre effectif est supérieur à 300 salariés, vous pourrez choisir de rédiger un accord (négociation avec les organisations syndicales) ou un plan (unilatéral). en fonction de votre pyramide des âges, ils devront contenir obligatoirement :

• des dispositions favorables à l’atteinte de l’objectif fixé, dans au moins 3 des 6 domaines fixés, à savoir : • le recrutement de salariés âgés dans l’entreprise (participation aux salons, campagnes internes) • l’anticipation de l’évolution des carrières professionnelles (entretien de seconde partie de carrières, bilan de compétences, mobilité professionnelle) • l’amélioration des conditions de travail et prévention des situations de pénibilité (prévention des risques professionnels, recours à un ergonome) • le développement des compétences et des qualifications et accès à l’emploi (professionnalisation, formations complémentaires) • l’aménagement des fins de carrière et la transition entre emploi et retraite (passage à temps partiel, favoriser le cumul emploiretraite) • la transmission des savoirs et des compétences et développement du tutorat (knowledge management) • des modalités de suivi, notamment en termes d’indicateurs chiffrés et d’instances • une durée d’application maximale de 3 ans

• un objectif chiffré global de maintien dans l’emploi des salariés de 55 ans et plus ou de recrutement de salariés de 50 ans et plus.

Le plan ou l’accord doivent être soumis au Ce et au CHsCT pour avis. Concernant l’accord, le chef d’entreprise statue sur les

avant de vous mettre au travail, prenez soin de décompter correctement vos effectifs. il vous suffit, sauf cas spécifiques, d’additionner au prorata de leur temps de travail le nombre de salariés titulaires d’un contrat le dernier jour de chaque mois, y compris les absents, et d’effectuer une moyenne. si le nombre obtenu est supérieur à 50 et inférieur à 300, il conviendra de vérifier que votre branche n’est pas déjà couverte par un accord. si c’est le cas, peu importe que l’accord soit validé et étendu, vous êtes exonéré de la pénalité s’il a été déposé auprès de la direction générale du travail. Toutefois, si après examen, l’administration ne valide et/ou n’étend pas l’accord, vous serez redevable de la pénalité jusqu’au dépôt d’un accord ou d’un plan par votre entreprise. il est donc souhaitable d’adopter un comportement proactif.

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« Avant la création d’entreprise, je suis heureuse de travailler sur un projet porteur de sens et de valeur pour tous et de travailler quotidiennement à ce que chacun puisse trouver dans le sujet son propre un intérêt : économique, social, environnemental. Peu importe les moyens, je suis particulièrement heureuse lorsque j’ai le sentiment d’avoir ouvert de nouvelles perspectives. Mon rôle est de m’assurer de trouver les arguments qui feront que chaque jour les uns et les autres adoptent et aiment le développement durable.Mes grandes satisfactions sont de constater la prise de conscience des gens sur les sujets de l’environnement. Par exemple, un DRH me racontait que de plus en plus, les jeunes cadres posent la question de la démarche RSE lors des entretiens de recrutement, particulièrement sur le secteur de l’informatique. Même si le niveau de réceptivité varie selon le public et qu’il y a un monde entre la théorie, la bonne volonté et la pratique, ces démarches rejoignent parfaitement mon engagement personnel : la réduction de mon empreinte écologique est l’affaire de chaque instant!» Héloïse Dupin de St Cyr, Compagnie Durable www.ecofeminin.com

« Ce qui me donne du bonheur au travail c'est clairement que tout le monde soit heureux dans l'entreprise par le mode de management et la réussite et autour de l'entreprise par ce qu'elle fait (son métier) et la façon dont elle le fait. Le bonheur vient des valeurs appliquées : considération des hommes, recherche du progrès et de l'harmonie. » Daniel Loire, Intermédiation et Conseil « la dynamique d'entreprise et le respect » Thomas Boureau, entrepreneur

« la possibilité de "toucher à tout" et de le faire avec plaisir » Mélanie Patrigeon, Twideco News « Je pourrais dire un nouveau contrat, mais je rajouterais de confiance…Ce qui me rend heureux c’est lorsqu’à la livraison d’une étude le client est comblé par les propositions qui lui sont faites et ravi du travail qu’on lui présente, qu’il se confond en remerciements, voilà ce qui me rend heureux : la confiance que me donne un client de me choisir puis sa joie de recevoir» Emmanuel Racca, Agence Nouveau Sens/ speednaming

« Actuellement, j'exerce deux jobs différents (même trois mais bon). Mon job de manager ne m'offre plus beaucoup de satisfactions et je cherche d'ailleurs à le quitter mais en douceur. La raison est que l'équipe que j'encadre est hyper syndicalisée et que je n'ai aucune marge de manœuvre ou de créativité. Par contre, mon job de formateur en communication, c'est tout autre chose. Le contact avec un public varié et exigeant m'oblige à me remettre en question et à évoluer. J'adore ce job mais pour le moment, je n'ai pas l'occasion d'en vivre à plein temps... snifff » Christophe Godfriaux, www.canal-reussite.com


n REGARD SUR... PAR AMÉLIE TRÉCHAUD

Bac +5 se compte aussi en lettres Lettres modernes, sciences humaines, communication, linguistique… Quels sont les débouchés professionnels de ces filières ? Leur stigmatisation est-elle encore d'actualité ? Directeurs de cursus et cabinets de ressources humaines tordent le cou aux idées reçues. cité, rH... D'ailleurs, pour la conseillère « les LEA mènent à tout ». Les titulaires de masters en lettres classiques ou modernes, eux, exercent pour la plupart des professions en lien avec le secteur des ressources humaines. Un choix qui s'explique par une ré-orientation et une spécialisation après un bac+3. en revanche, les jeunes détenteurs de licence ou de master en histoire font grise mine car ils ne trouvent que très peu de postes en lien avec leurs domaines de compétence : les plus chanceux se retrouvent dans des postes de conservateurs du patrimoine. La conseillère ajoute que « plus rarement, certains littéraires trouvent le courage de monter leur entreprise. » La bonne nouvelle, c’est que si les débouchés sont parfois obscurs, les niveaux de qualification à l’embauche descendent rarement sous agent de maîtrise. Les candidats issus des cursus littéraires intègrent le plus souvent des postes de cadre. Le plus souvent, car un bémol s’impose. Une part conséquente des étudiants de linguistique « se retrouve à exercer des métiers dans la logistique ou le conditionnement, qui ne correspondent pas à la hauteur de leurs études », précise marie-Line. Quel lycéen n'a jamais entendu son entourage lui marteler « va en s, tu pourras travailler où tu voudras après tes études ! » ? Les baccalauréats es (économique et social ) et L (Littéraire) sont source de préjugés. autrefois, on casait les cancres – ou les rebelles - dans les filières dites littéraires et les « élites » étaient inscrites en s, au détriment, parfois, de leur volonté. aujourd'hui, c'est une autre histoire : la culture générale, l'art de rédiger, l'intérêt du bilinguisme sont des compétences demandées voire exigées par les recruteurs, savoir-faire issus des filières littéraires. QUAND LES LETTRES MÈNENT À – PRESQUE TOUT L'université évolue et son enseignement n'a plus rien à envier à la qualité des enseignements des grandes écoles. aujourd'hui la fac, comme l'appellent communément les étudiants, propose des formations professionnalisantes et ce, même au sein des cursus de sciences humaines.. Les programmes jonglent entre théorie et pratique, enseignements dispensés par des professeurs et des intervenants professionnels. Les élèves étudient l'histoire, la littérature ou encore la sociologie tout en se forgeant une idée concrète de plusieurs métiers. Les filières littéraires offrent une insertion professionnelle pluridisciplinaire. C'est en tout cas, ce qu'affirme sophie Lefay, directrice de la Licence lettres modernes à l'Université d'orléans. Pour elle, la formation littéraire offre une riche palette de débouchés: « en acquérant une culture générale approfondie et en apprenant la rigueur et la méthodologie de la rédaction, les étudiants peuvent ensuite exercer des professions spécialisées ». en effet, nombreux sont les jeunes diplômés qui, après une licence ou un master littéraires, s'épanouissent en tant que documentalistes, libraires ou éditeurs. La directrice nuance tout de même : « la formation n'a pas une visée professionnalisante mais elle permet d'entamer la poursuite d'études avec de bonnes bases ». C'est le cas de certains étudiants qui viennent suivre ces cours dans l'idée de préparer les concours d'entrée des écoles de journalisme ou les concours des métiers de l'enseignement (CrPe, CaPes ou agrégation). Des unités d'enseignement de pré-professionnalisation sont d'ailleurs proposées aux étudiants qui

veulent intégrer le master « métiers de l'enseignement », dispensé à orléans. De plus, cette licence offre la possibilité aux étudiants d'effectuer un stage professionnel au sixième semestre, ce qui facilite leur entrée dans le monde de l'entreprise. enfin, rien n'interdit aux plus courageux, d’opter pour la thèse. on peut aussi bien devenir docteur en littérature qu’en médecine : les lauriers du doctorat n’étant pas la chasse gardée des scientifiques. Pour résumer : la fonction publique, les médias, les métiers du livre ou encore les sciences politiques sont des exemples typiques d'insertion de jeunes littéraires. autant dire que le choix est vaste.

BAC +5 SE COMPTE AUSSI EN LETTRES Pour michel Bouilleau, président de l'aNDrH Loiret (association Nationale des Directeurs des ressources Humaines) et directeur des ressources humaines au BrGm, les lycéens, après leur bac, découvrent un large panel de possibles. Libre à eux de faire le bon choix : BTs en communication, bifurcation vers une licence dans un autre domaine, intégration d’un master dans un autre secteur,

autant de voies possibles pour compléter son parcours et s'insérer rapidement dans le marché du travail. or, si les options ne manquent pas, selon michel Bouilleau, il convient de préférer les formations dites professionnalisantes aux cursus purement théoriques. Les écoles de commerce sont un bon exemple. Tous les profils peuvent y accéder car les concours d’entrée sont adaptés à chaque filière. « C'est la solution idéale pour les étudiants issus des filières théoriques qui veulent bifurquer vers une formation professionnelle ». michel Bouilleau avoue, un peu malgré lui, que le système français privilégie toujours la voie scientifique : « le titulaire d'un bac S ne trouve que rarement porte close ». il illustre ses propos par un exemple probant : « en médecine, il faut être bon en maths pour réussir le concours. Mais les médecins, a priori, ne pratiquent pas ou très peu les mathématiques dans leur profession. C'est comme cela, il faut bien une sélection à un moment donné ». alors, même si dans l’Hexagone on tente d’appliquer l’un des principes républicains premiers - l'égalité-, « l'engouement des recruteurs pour les jeunes issus de filières scientifiques reste bien connu, mais on ne le dit plus, c'est tout. » il semblerait donc, contre toute attente, que les filières littéraires, interdisciplinaires, offrent une gamme d’orientations au pluriel. Du droit en passant par la communication ou le commerce international, les débouchés professionnels sont réels, à condition de choisir la bonne formule de formation. Notons tout de même que des études longues et professionnalisantes – pas moins d'un bac+3- restent indispensables pour espérer exercer une profession en lien avec sa formation initiale.

RECRUTEMENT À DURÉE DÉTERMINÉE Pour Hugues Prieur, gérant du cabinet rH abaliud à orléans, les jeunes diplômés en lettres et sciences humaines se retrouvent face à des débouchés professionnels assez restreints. Le cabinet, orienté vers le milieu industriel, ne reçoit que peu de profils littéraires. « Le monde du travail est très fermé pour eux. Les offres sont peu nombreuses en comparaison avec le nombre de candidats qui s'y présente » ajoute t-il. incompatibilité entre sciences humaines et sciences techniques, entre analyse conceptuelle et application pratique... ? eternel débat. Du côté de Pôle emploi, la perception du problème diffère. marie-Line de Blaire, conseillère pour l’agence nationale, prend en exemple une part représentative de candidats postulant, au sein de son agence, à des offres accessibles aux niveaux 1 (bac + 5) et 2 ( bac+ 3-4). selon elle, la majorité des inscrits ayant obtenu un master en Lea (Langues etrangères appliquées) s'insère rapidement dans le monde professionnel grâce à la spécialisation accessible dès la quatrième année post-bac. Parmi les professions qui ressortent : acheteurs, responsables aDV (administration des ventes) ou encore chefs de produit. Des débouchés qui peuvent sembler surprenants de prime abord mais qui trouvent justification dans les matières de spécialisation enseignées en 4ème ou 5ème année : notions de commerce international, de logistique ou encore de droit. D’autres métiers s’offrent aux candidats issus des cursus dits de sciences humaines : publi-

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n CULTURE & VOUS

CÔTÉ EXPO Art freely : « Artistiquement malin » Vous cherchez un cadeau original à offrir à vos proches, à vos clients ou à vos collaborateurs ? Trois entrepreneurs du Loiret ont eu une idée originale. Tout commence dans un atelier caché au dernier étage d’un immeuble de meung sur Loire, lovés sous les toits des dizaines de cadres se superposent... L’idée est simple, photographes ou artistes plasticiens connus ou méconnus peuvent proposer au comité artistique leurs travaux. Photos ou peintures (aquarelles, acryliques ou huiles...) sont transmises en haute définition par voie électronique et reproduites sur des supports en verre ou en aluminium. Le nombre de reproductions est limité, et elles sont

même numérotées. ainsi, si le cadeau n’est pas unique il n’en est pas moins rare. alors, forcément, si tout artiste en herbe peut proposer ses œuvres, il y en a pout tous les goûts : natures mortes, jazzmen, villes illuminées, conceptuelles ou romantiques... Teintes, sujets, matières, tous les goûts sans dans la nature, tous les goûts sont en ligne... Tout se passe online. L’internaute se connecte sur www.art-freely.com et fait ses choix. Des centaines de possibilités avec un moteur de recherche intelligent et différent des galeries online plus classiques: nom d’artiste, technique

(photo ou peinture), dimension, teinte dominante... Prenons un exemple : mon bureau dispose d’un espace où, dans l’idéal, je pourrais placer un cadre d’environ un mètre sur un mètre. Pour faire l’accord avec le mobilier et les teintes du bureau, je voudrais un cadre plutôt à dominante noire. Le moteur de recherche sélectionne mes critères, et me donne toutes les propositions disponibles. Je clique, je paie (comptez quelques centaines d’euros à peine, quand une œuvre en galerie coûterait plusieurs milliers d’euros) et patientez. entre les délais de fabrication et d’acheminement (logistique et acheminement sont assurés par Transactiv, société abraysienne) comptez

Fondateurs art freely : Dominique Navet, Corentin Parent, Marc Leforestier.

quelques jours (4/5j maximum) et suspendez au mur de votre bureau. L’idée est originale, le nombre d’œuvres en ligne impressionnant - près de 600 à ce jour et les tiroirs d’artfreely n’ont pas de limite - et les tarifs attractifs. en bref, voilà une idée originale et économique. C’est tout

nouveau tout beau et made in région Centre. L’inauguration officielle devrait se faire dans un lieu prestigieux de l’art parisien. affaire à suivre... www.art-freely.com

d’admiration du public ébahi. Le spectacle touche à sa fin. mais avant que le rideau ne tombe, la reine Queen s’écrit dans un dernier soupir « show must Go on ! »... et oui, The show must go on, alors en piste messieurs dames, la nuit est à nous pour une soirée dansante.. jusqu’à 2h du matin !

N’hésitez pas, dansez, jusqu’à épuisement. Car croyez-moi, après une soirée comme celle-ci, vous aurez du mal à trouver le sommeil ! et vous, le cabaret, le voulez-vous ?

TESTÉ POUR VOUS Cabaret Moderne Voulez-vous Ingré par Mélanie Patrigeon

Le café est maintenant servi, place au spectacle. Dès les premières notes et l’entrée en scène des artistes, on comprend pourquoi l’endroit s’appelle Cabaret moderne le Voulez-vous…exit le french cancan et les robes à frou-frous, place aux effets de lumières, aux costumes contemporains, aux tableaux rythmés et envoûtants. Un mélange des genres musicaux osé et réussi, puisque le classique, la pop, la

N° 17 - 13 DÉCEMBRE 2010 /

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techno et le r’n’b s’entrelacent à la perfection pour mieux laisser s’exprimer le talent des danseurs. et quels danseurs ! Un jeune homme au sourire ravageur et au torse non moins flatteur, vous fera, mesdames, oublier l’espace d’une soirée le gentleman qui vous accompagne… Ne soyez pas déçus messieurs ! Car cet apollon du 21ème siècle est entouré de 6 danseuses simplement sublimes, aux formes si parfaites qu’elles nous font regretter les mets pourtant si délicieux que nous avons avalés précédemment ! Pure jalousie féminine bien évidemment ! et soudain Piaf chante «Non, rien de rien». isabelle, qui a déjà séduit la salle de sa voix envoûtante, apparaît pour un duo virtuel avec la môme. Je dois l’avouer, quelle performance ! Un moment magique et parfaitement réalisé. Une acrobate exécute en salle, tout près de moi, un numéro disons le... sensuel..., pendant que le champagne fait pétiller les coupes. Les bulles délicates s’entrelacent aux « aaaaaah » et autres « ooooohhh»

photo Didier Depoorter

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du cocktail terminée, les visages se détendent. Les rires percent les arrières goûts d’un tapis de neige persistant. et là, débute une farandole animée de plats exquis en guise de préliminaires savoureux : saumon nu en tartare, filet de st Pierre dans un bain de champagne, gourmandise et autres pêchés capitaux de veau sauce aux morilles, assiette de fromage allongé sur un lit de salade, gourmandise sucrée fondante, craquante et croustillante de chocolat café et caramel… Philippe maître d’orchestre en cuisine donne le ton à sa brigade, les plats se succèdent et la soirée avance… Les danseurs et les danseuses se font désirer…

photo Didier Depoorter

Un samedi soir sur la Terre... alors que la neige macule encore le paysage de la cité johannique, que les bonnets à pompons donnent la réplique aux après-ski, j’ai décidé, en ce samedi glacial, de défier le froid à grands coups de paillettes, de strass et de lumières ! Bientôt les fêtes, vive le cabaret ! Tel un détective, j’enfile mon caban cintré, coiffe mon borsalino dernière tendance, me faufile dans la file d’attente, tentant de me fondre dans le paysage des curieux du samedi soir. Bon, côté discrétion, on peut dire que c’est raté. a l’entrée, naturellement, on me demande mon nom et.. fini l’exercice de planques, aux syllabes me-LaNie résonne un « oh.. suivez moi, votre table vous attend »... mélanie Holmes, ça sera pour la prochaine fois, pour l’instant l’heure est plutôt aux strass, paillettes et tapis rouge version cannoise avec – of course – cocktail de bienvenue. Pour l’heure, place à la découverte des lieux. ambiance chaleureuse dans un écrin de noir et de bleu, ambiance moderne, intimiste mais point trop n’en faut... Dégustation

20 bis rue Emile Lecomte 45140 Ingré 02 38 86 79 63


LU POUR VOUS L'héritage allemand (Six mois, six jours) Par Karine Tuil

Photo: DR JL Bertini)

Six mois, six jours est le roman le plus ambitieux de Karine Tuil. Une plongée dans l'Allemagne des grands industriels, l'histoire d'une dynastie au passé trouble, marquée par la collaboration avec le régime nazi. Karine Tuil n'a pas connu cette période, elle a le droit, en tant que romancière, de s'attaquer à un tel sujet, mais on est troublé par le côté lapidaire et rapide de ce livre qui se présente sous la forme d'une auto-fiction. Le style est alerte et ne s'embarrasse pas de circonvolutions : droit au but, tel est le leitmotiv de Karine Tuil, qui aborde son sujet avec la légèreté d'un Panzer. C'est le fond qui pose problème. Tout commence avec l'escapade érotique d'une des femmes les plus puissantes d'Allemagne et le chantage, puis le scandale qui s'ensuit. Du coup, c'est l'attitude de sa famille durant la guerre qui remonte à la surface. Une lignée d'industriels aux relations sans équivoque avec le 3ème Reich. C'est déjà beaucoup, mais la romancière en profite pour faire le portrait de Magda Goebbels et évoque le père adoptif, juif, de la susdite. Ce qui nous vaut trente dernières pages complètement déconnectées de la matière première du livre. Karine Tuil part d'un fait divers pour remonter à la deuxième guerre mondiale, jusqu'aux camps de concentration. Malgré une langue frénétique, Tuil nous entraîne vers des thèmes qui semblent la dépasser, sur lesquels on ne peut écrire à la légère. Difficile de suivre l'auteure jusqu'au bout de son propos. Elle est plus à l'aise pour décrire les petites histoires que pour s'attaquer à la Grande. La dernière partie de son roman semble complètement à côté, qui plus est bâclée et réductrice. Sur une dissertation, on aurait écrit : "Hors sujet." Alain Souché Retrouvez plus de chroniques culturelles sur http://alainsouche.blog4ever.com

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Charles de Baudus REPRENEUR DIRIGEANT DE THEMA CONSULTANTS • EntrEprEnEur Orléanais • COaCh • FOrmé ChEz lEs JésuitEs • FOrmé à l'analysE transaCtiOnnEllE • Diplômé DE COpErniC (métiEr DE DirigEant EntrEprEnEur) • présiDEnt Du CEntrE DEs JEunEs DirigEants (2008-2010) • aDhérEnt iCF COaCh • spéCialistE Dans l'aCCOmpagnEmEnt DEs hOmmEs Et DEs OrganisatiOns.

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