Argentine, Tucuman 2010-11, Achille G

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RAPPORT D' ÉTONNEMENT Achille Gauquelin - Universidad National de Tucuman


SOMMAIRE

L’ARGENTINE, LES ARGENTINS LA ARGENTINA Climat Population Nourriture, boissons Loisirs, musique Les villes argentines TUCUMAN

VIE PRATIQUE ET CONSEILS UTILES Logement Argent Santé Télécommunications Vie quotidienne Horaires d’ouverture Déplacements Coûts Sécurité Visa et galères

LE VOYAGE

SEMESTRE 1


FACULTAD SEMESTRE 1 Electiva : Luz y arquitectura Electiva : Dise単o del espacio esc辿nico Electiva : Creatividad y dise単o Electiva : Practica social Taller Barrionuevo (projet) SEMESTRE 2 Electiva : Tierra Cruda Electiva : dise単o de estructuras con membranas tensadas Electiva : Obra y pensamiento de los arquitectos argentinos del siglo XX Taller Combes (projet)

BILAN ET CONCLUSION


L’ARGENTINE, LES ARGENTINS

LA ARGENTINA Bienvenue, vous y êtes. Oubliez ce que vous pensez être l’Argentine si vous n’avez jamais mis les pieds en Amérique du sud. Surnommée La Argentina, (prononcez avec la « jota » espagnole) est un pays bien à part du continent. DICHO ARGENTINO : « Los mexicanos bajan de los aztecos, los peruanos de los incas, y los argentinos de los barcos » « Les Mexicains descendent des Aztèques, les Péruviens des Incas et les Argentins des bateaux » CLIMAT Géant de plus de deux millions de kilomètres carrés, d’une superficie d’à peu près cinq fois la France, peu densément peuplé avec 14 habitants au kilomètre carré (contre 97 en France), l’argentine accueille tous les climats : pays le plus austral du monde avec sa fameuse région de la Terre de Feu et sa capitale, Ushuaïa. On connaît avant tout l’argentine pour ses plaines à pertes de vue, la pampa, et ses terres fertiles et productrices de viandes. Ajoutez au nord-ouest (Tucuman) une touche de montagnes pelées et désertiques, paysages de westerns et cactus géants. Montez au nord ouest, dans la région de Misiones, dans la jungle parsemée de cascades gigantesques, et retrouvez l’ambiance du film « the mission » avec De Niro. Un vrai continent extrêmement varié, où il y a toujours plus à découvrir. POPULATION C’est également le pays sud-américain le plus « blanc », avec seulement 3% de la population d’origine précolombienne. Demandez aux argentins leurs origines, vous retrouverez avant tout des enfants d’immigrés italiens, et d’étranges mélanges d’exilés européens (espagnols, allemands, anglais, polonais, grecs, et même des syriens). Et tout cela se ressent énormément au quotidien ! Bon nombre de spécialités culinaires sont d’origine italienne (pizza, pâtes, milanaises), et même leurs alcools (Fernet Branca, alcools italien ayant fait fortune outre mer). Octavio Paz, poète mexicain, comparait les argentins à des italiens parlant espagnol, jouant au foot comme les anglais, se comportant tels des français. Beau résumé.


NOURRITURE, BOISSONS. Mais l’argentine c’est avant tout la viande, et les contes de gauchos (cow boys argentins) faisant paisiblement paître des troupeaux entiers de bœufs dans la pampa (cela avant l’invention du barbelé et de l’industrie de masse). Vous avez là le peuple le plus gourmand en viande du monde : la spécialité N°1 est l’asado, comparable au barbecue. L’argentine c’est ça, c’est l’asado et ses odeurs de viandes grillant lentement les longs dimanches d’été. Ne prétendez jamais savoir faire cuire la viande à un argentin, l’asado est une institution, tout est important, du choix des morceaux à l’accompagnement, en passant par le temps de cuisson et la qualité des braises. Peu léger, on mange plus d’un demi-kilo de viande par personne, généralement accompagné de Quilmes et de Fernet. Pour le reste, peu de diversité : on tournera vite en rond avec les empanadas, les milanesas, les pizzas et les fideos (pastas). On remarquera également la quantité de gaseosas (sodas) qu’ils boivent, à toutes heures, ainsi que la diversité des sucreries et leur incroyable consommation. Paragraphe spécial pour leur fameuse boisson, le maté. Tous ceux ayant fait un saut en argentine l’auront gouté, apprécié ou détesté. Il s’agit d’un récipient fait de bois ou d’une calebasse évidée, rempli de « yerba maté », auquel on ajoute au fur et a mesure de l’eau chaude, qui se boit à la bombilla, paille métallique. Rien à voir avec le thé ou le café, le maté est également un rituel social, puisqu’il se passe de main en main, avec le propriétaire du maté qui se charge de le remplir et de le passer.

ALFAJORES, Café de Cafayate, région de Salta


LOISIRS, MUSIQUES.

Maradona, Carlos Gardel, Mercedes Sosa.

Car l’argentine c’est le football enragé et déchaîné comme sport national, le tango comme art de vivre et danse virile, et le folklore chantant avec nostalgie l’arrachement à sa région ou à son amour. Et j’ai tout apprécié autant que j’ai pu : les matches de foot prompts aux débordements, la violence des supporters, mais l’amour pour son club, dans la victoire ou la défaite. Le folklore du football, aussi populaire qu’enragé, est inratable. Et quels moments j’ai passé en chantant avec force des chants de supporters aux couleurs d’équipes variées… Le Football est cependant sujet à de vives confrontations, chaque ville d’argentine possédant au moins deux clubs. N’essayez pas de vous promener avec un T-shirt de Boca Juniors dans le quartier de River Plate à Buenos Aires… Essayez-vous si vous le pouvez au tango, danse virile, aux rapports homme-femme puissants : l’homme a pour rôle de guider la femme dans une danse de couple aussi complexe qu’appréciable à regarder. Le tango est aussi une musique particulière, jouée au piano et au bandonéon (accordéon allemand), appuyée par des cuivres. Carlos Gardel est resté une légende là bas comme l’est Elvis Presley, mais le traditionnel tango est détourné par des groupes tels que Gotan Project ou Bajofondo, qui le détournent avec l’électronique. Mais que serai le nord argentin sans son folklore ? Le nord argentin, région la plus authentique en traditions, chanté au rythme de la guitare et du charango (courte guitare, dont le corps est traditionnellement composé d’une carapace de tatou). Rappelez-vous la voix puissante et mélancolique de Mercedes Sosa, fierté du folklore Tucumano. Faites également attention à mes dires : si je dépeins un portrait très traditionnel de l’argentine, peut être un poil cliché, sachez que les argentins écoutent les mêmes musiques que nous (américaines pour la plupart, peu de musiques européennes parviennent jusqu’à eux), et que le rock nacional est très développé et excellent : pour ceux qui voudraient découvrir, des groupes légendaires tels Soda Stereo ou Charly Garcia sont très en vogue en Amérique du sud. Pour ce qui est de la musique populaire et dansante, chaque région possède sa spécialité : du reggeaton, très écouté dans la région de Buenos Aires, du quartetto, provenant de Cordoba, et enfin la cumbia, pour Tucuman et le NOA. LES VILLES ARGENTINES Vous êtes bien sur le continent américain : fini les villes européennes chaotiques, se mêlant à leur environnement, les petits villages encaissés dans des creux de montagne ou des majestueuses villes se développant le long d’un fleuve tranquille, épousant le relief alentours. Les villes américaines ont un curieux goût de copier/coller. Les grandes villes argentines ont été construites dans des plaines ou des plateaux se développant quasiment à l’infini, elles sont donc plates, et construites selon une maille géométrique. Les rues sont parallèles ou perpendiculaires, pointant vers l’infini, et à part quelques exceptions, elles n’ont pas le charme des villes européennes.


CATEDRAL, Catamarca Capital


TUCUMAN Difficile en Argentine de trouver une ville plus enfoncée dans les terres que Tucuman : au pied des Andes, dernière grande ville des immenses plaines d’Argentine, Tucuman est la capitale du NOA (comprendre NordOeste Argentino). Le climat est très rude en été. Les grandes chaleurs des plaines étouffantes écrasent Tucuman, couplé avec l’humidité des jungles montagneuses alentours alourdit l’atmosphère considérablement. C’est une des villes les plus chaudes et insupportables en été, c’est pour cela que durant les mois d’été (Décembre/Janvier/Février) la ville se vide considérablement. L’hiver est cependant très doux, et la proximité directe de Tucuman avec les paysages grandioses du NOA (NordOeste Argentino), ainsi que de la Bolivie et du Chili m’a permis de m’échapper dans les Hautes Andes durant l’été. Pour ce qui est de la ville et de la région : le NOA est une des régions les plus pauvres et plus authentiques de l’Argentine. Plus l’on se rapprochera de la frontière bolivienne, plus l’on trouvera des populations métissées et des arts de vivre traditionnels. La ville de Tucuman est décrite comme peu intéressante touristiquement parlant, et moche. Il y a du vrai là dedans, peu de choses à faire pour les touristes, il s’agit de la capitale économique et de la plus grande ville du NOA. Les rues étroites et grouillantes, la pauvreté d’une grande ville d’argentine jusqu’au cœur de la ville, et le peu d’édifices touristiquement intéressant font fuir les touristes, considérant Tucuman comme une simple halte pour filer dans les alentours. C’est ce qui rend justement intéressant l’expérience de l’échange à Tucuman : ici, c’est l’Argentine, la vraie, profonde et authentique. On s’approprie la ville telle qu’elle est, on la découvre par nous même, sans les conseils d’un guide ou de structures trop touristiques. À noter cependant que Tucuman abrite la Casa Historica, maison où a été signé le traité d’indépendance de l’Argentine 200 ans auparavant. C’est un édifice dont les tucumanos ne sont pas peu fiers, c’est au moins ça qu’ils n’ont pas à envier avec les porteños (les gens du port, littéralement, les gens de Buenos Aires, la capitale), contre lesquels ils vouent une haine sans pareil. Le rythme de vie. La population. Parlons-en : Les lourdes, très lourdes chaleurs d’été de Tucuman imposent un rythme de vie particulier, que l’on retrouve dans certains pays méditerranéens. Je parle ici de la ville de Tucuman, il serait très dur de décrire les climats du territoire argentin, tellement celui-ci est vaste et varié. Les grandes chaleurs des après-midi d’été imposent l’heure de la sieste, la ville se vide complètement entre 13h et 18h, particulièrement l’été. Ne soyez pas surpris : on s’habitue vite à ce rythme, puisque les argentins profitent au possible des heures de nuit, et sortent jusqu’à pas d’heure, rattrapant le sommeil durant la sieste. J’ai été surpris par le nombre de mes amis qui vouaient 1h à leur sieste chaque jour (mais, après tout, cette façon de vivre se retrouve au sud de l’Italie ou en Grèce). La ville de Tucuman n’a rien d’une capitale/fourmilière, éveillée à chaque heure. Les gens prennent le temps de vivre, vous le remarquerez si vous y passez du temps. Mais ne vous méprenez pas : si les gens paraissent vivre de façon plus tranquille, ils se déchaînent la nuit, dans les (très) nombreuses boliches (boîtes de nuit) qu’accueille la ville. La vie nocturne, la qualité des bars et des boîtes de nuit là-bas n’a absolument rien à envier aux structures nocturnes françaises. Les tucumanos, si beaucoup s’adonnent à l’heure de la sieste, et possèdent un rythme de vie plus tranquille, s’adonnent énormément au sport, à la danse ou à la musique. Influence étatsunienne oblige : le hockey est énormément pratiqué par les filles, et les abonnements aux salles de gym sont légion là bas.


Les tucumanos sont, en général, des gens curieux, extrêmement amicaux, prompt au contact, et simples dans les relations. S’il parait très facile de se créer des amis, ces relations restent pourtant très superficielles. Quand, en France, chacun a son groupe d’amis, et s’en défait peu, là bas, on peut avoir cent amis et aucun sur lequel compter. Le peu de touristes et le peu d’étudiants en échange fait de l’étranger quelqu’un d’intéressant, et le tucumano aimera engager la conversation et poser des questions, voire présenter son pays et demander des comparatifs relatifs au football ou au sexe opposé. « ¿Te gusta el futbol? ¿Qué equipo apoyas? ¿y te gustan las chicas de acá? ¿Son mas lindas en Francia ?... » Vous pourrez entendre un bon nombre de fois, dans des débats animés, la haine que vouent les gens de l’intérieur aux « porteños » de Buenos Aires. Débat peu constructif et vite lassant, il est présent dans toute l’Argentine. Cependant, les porteños restent des gens extrêmement ouverts et sympathiques, seules les pressions d’une grande ville/fourmilière, avec ses inégalités et son insécurité, peut sembler pesante. De plus, la ville de Tucuman, contrairement à la capitale, est une ville très conservatrice : la religion y est omniprésente, les jeunes filles ne peuvent pas inviter de garçon chez elles, ne serait-ce que pour la merienda (l’heure du goûter, extrêmement importante), et vous verrez très souvent les gens faire le signe de croix en passant devant une église. Drôle de paradoxe qui fait le charme de Tucuman : en rentrant de boliche, les jeunes filles ivres et venant de passer la soirée à se déhancher sur de la cumbia en minijupe et talons, feront le signe de croix en passant devant une église. En jetant un regard en arrière, je me rends compte que j’ai créé peu de lien d’amitié à l’université, mais bien plus ailleurs (tango, sport…). Généralement, les étudiants, compte tenu du fait que les argentins peuplent les grandes villes et non les campagnes, vivent jusqu’à très tard chez leurs parents. Il est donc très fréquent de voir des « Tanguys », ces jeunes actifs vivant encore chez leurs parents. Cela crée donc un certain fossé, puisqu’ils ne sont pas indépendants et peu autonome également. Il paraît donc nécessaire de créer des liens d’amitié en dehors du cercle de l’université. Certains me demandaient même si je nettoyais moi-même la maison ou si je cuisinais !


CHRISTO REDENDOR, San Javier, montagne de Tucuman


VIE PRATIQUE ET CONSEILS UTILES LOGEMENT Comme je l’ai dit précédemment, les étudiants vivent en très grande majorité chez leurs parents, les argentins peuplant en grande majorité les grandes villes. Il est donc peu aisé de trouver un logement rapidement. Le secret, pour trouver, est de rentrer en contact avec d’autres personnes qui partiraient, tout fonctionne au bouche-à-oreilles. De plus, vous arriverez durant les vacances d’hiver, c’est-à-dire au beau milieu de l’année, ce qui ne facilite pas la recherche de logements. Pour ma part, il a été très dur, avec Elisa, de trouver un logement. Les propositions pour habiter un lit miteux dans un couloir ou partager une chambre de 5m² nous ont vite découragés. Des solutions s’offraient cependant à Elisa, qui se voyait proposer de prendre une chambre chez une vieille dame… mais avec interdiction formelle d’inviter qui que ce soit et encore moins un garçon ! Un côté de l’argentine conservatrice qui nous a sauté au visage. Elisa a cependant sauté sur l’opportunité du site compartodepto.com (traduction espagnole d’appartager.com) et a trouvé après quelques jours d’intenses recherches un appart en colocation. Je cherchais encore désespérément… Heureusement, un autre étranger, mexicain, dans la même galère que moi, a eu l’idée d’appeler les propriétaires d’appartements à louer de manière temporaire, et m’a proposé de louer ce genre d’appartement, relativement cher, mais entièrement meublé et parfaitement propre. Pour le deuxième semestre, après les vacances d’été, j’avais le contact d’un ami qui montait une pension pour étudiants étrangers, ce qui m’a permis d’éviter une nouvelle fois les galères. Elisa, elle, a fui de son appartement, tant il s’est avéré que la proprio, avec qui elle était en colocation, s’avérait odieuse et malhonnête. Elle a pris une chambre libre disponible dans une maison où logeaient déjà argentins et français, se passant le mot depuis quelques années. Pour ceux qui seraient tentés par Tucuman, allez sonner à la porte de la casa dans la « calle Cordoba », au N°162. Flavien et Margot, qui m’ont succédé, ont trouvé en moins de 24h à Tucuman une chambre là-bas ! ARGENT La monnaie nationale est le peso argentin. Le rapport euro / peso argentin varie terriblement au cours du temps, l’argentine connaissant une période d’inflation terrifiante ces dernières années. En 2010, 1€ équivalait à 4 pesos, il est à présent (juillet 2012) autour de 5,6 pesos ; oscillant durant l’année entre 5,4 pesos et 6,1 pesos. Ce qui peut augmenter ou diminuer de quelques dizaines d’euro votre loyer ! La monnaie est donc instable, et les prix en pesos augmentent en permanence ; ce qui a conduit à une nouvelle loi, parue en juillet 2012 (8 jours avant mon départ) : sauf autorisation de la banque, il est impossible dorénavant d’échanger des pesos argentins contre quelque monnaie que ce soit, afin de protéger le peso. A Buenos Aires, comme dans beaucoup de capitales sud-américaines, les prix de l’immobilier sont tels que tout fonctionnait en dollars américains, profitant de la stabilité de la monnaie. Ce qui m’a donc empêché de changer mes derniers pesos à l’aéroport… Les taux de change sont également dorénavant largement désavantageux.


Pour ce qui est du choix des banques, la meilleure des solutions reste d’ouvrir un compte HSBC en France, puisque ses agences se retrouvent partout dans le monde, et il est possible de retirer sans frais. Attention à votre banque qui vous dira qu’elle possède une carte de retrait adaptée, car ne facture pas les retraits : si, en France, votre banque ne vous facture pas ou peu un retrait outre atlantique, la banque argentine, elle, ne se gênera pas pour vous facturer environ 7% de frais de retrait. Ayant été dans ce cas, il fallait donc rajouter 15€ chaque mois à mon loyer de 200€ environ (à payer en cash). Quelques indicatifs vous permettant d’évaluer le coût de la vie à Tucuman :

Billet de bus Buenos Aires – Tucuman (1250km) : 400 pesos (70€)

Billet de Colectivo (bus urbain) : 2,5 pesos (0,50€)

Course de Taxi : 3,5 pesos à la montée, 5 pesos le kilomètre. (on dépasse rarement 20 pesos de taxi, soit 3,5€)

Bouteille de Quilmes 1L en bar : 18 pesos (3,20€)

Marlboro 20 cigarettes : 8 pesos (1,30€)

SANTÉ Pour ce qui est de la sécurité sociale, les démarches m’ont été aisées avec la SMERRA. Il suffit de souscrire au régime santé pour étudiants à l’étranger, et, si besoin pendant l’année, en gardant chaque facture du médecin, le remboursement se fait. Je n’ai pas eu à recourir aux services de médecins cette année, mais les hôpitaux et les centres de soin en Argentine semblent de très bonne qualité. TÉLÉCOMMUNICATIONS Impossible de souscrire à un abonnement téléphonique en Argentine, le plus simple reste de fonctionner avec les mobicartes. Chaque kiosco vend des cartes sim avec numéro à un prix dérisoire (appelées Chip), et les recharges qui vont avec. Cependant, les prix des mobicartes sont les mêmes qu’il y a quelques années en France : 3 pesos (50 centimes) la minute d’appel, et 10 centimes d’euro environ le texto. A utiliser avec modération ! Pour l’internet, chaque auberge possède le wifi, l’université également. Dans chaque ville d’Argentine, les cybers sont encore assez répandus. Et comme il risque d’être compliqué pour vous de souscrire à un abonnement internet, il vous reste deux solutions : chercher un logement avec internet inclus, ou chercher les petites annonces de types qui hackent les réseaux voisins… malhonnête mais efficace !


VIE QUOTIDIENNE La ville de Tucuman s’organise selon un plan géométrique, et le centre s’organise à l’intérieur des « cuatro avenidas » principales. Le centre est bordé à l’est du gigantesque parc 9 de julio, conçu par « Carlos Thay » (charles Thay, paysagiste français) dans lequel les argentins passent le dimanche à boire du maté, ou font leur jogging quotidien. Le campus accueillant la facultad de arquitectura y de urbanismo se trouve au sud de la ville, le long de la avenida Roca. HORAIRES D’OUVERTURE Si vous voulez vous promener en ville, faire du shopping, le centre de Tucuman accueille des rues piétonnes pleines de magasins de marques. Même le magasin Levi’s respectera l’heure de la sieste, attention ! Les magasins ouvrent tôt le matin, et réouvrent l’après-midi autour de 17 ou 18 heures, jusqu’à 21 heures. Les supermarchés, eux, ouvrent toute la journée et tous les jours, jusqu’à 21h30. DÉPLACEMENTS Le plus employé : le colectivo, ou bus urbain. Vous le lirez dans tous les rapports, il n’existe aucun moyen de connaître les trajets exacts, les horaires et les haltes des bus. Chacun connaît ceux qu’il emprunte, et ça marche très bien ainsi. N’hésitez donc pas à demander. J’ai privilégié le vélo cette année, il existe de nombreuses « bicicleterias » afin d’acheter ou de réparer son vélo. Cependant se déplacer en vélo reste dangereux, les rues étroites et la mauvaise conduite des argentins n’arrange rien. Le taxi, pour aller en soirée ou pour en revenir, est à un prix dérisoire. Il vous évitera de vous faire attaquer en rentrant seul le soir à pieds, et il y en a partout. Il est même possible de les appeler par téléphone. COÛTS Le coût de la vie est moins cher en Argentine, surtout au niveau des loyers et des déplacements. Les restaurants et les sorties restent très abordables également, ce qui vous permettra plus d’extras qu’en France. SÉCURITÉ La ville de Tucuman sera présentée comme particulièrement dangereuse par les argentins eux-mêmes. Ne tombez pas dans la parano, si vous restez dans le centre vous ne craindrez rien. Il suffit de ne pas montrer de signes ostentatoires de richesse (sortir son iphone ou son appareil photo à tout va se promener avec une chaîne en or…). Restez tout de même prudent, car en Argentine les écarts de richesse sont flagrants, et les vols qui tournent mal sont fréquents. Pour m’être fait racketter deux fois, préférez le taxi si vous habitez un peu loin du centre en rentrant de soirée.


VISA ET GALÈRES Pour rentrer en Argentine, pas besoin de visa pour les visiteurs européens. Simplement, votre passeport sera tamponné quand vous mettrez les pieds à la frontière, vous donnant droit à 90 jours de séjour. Si vous voulez rester plus longtemps en Argentine, vous pouvez allez tous les 90 jours à une frontière proche pour re-rentrer dans le pays (aucun problème, les douaniers ne sont pas regardants) Pour ce qui est de la scolarité, difficile de s’en sortir rapidement : en effet l’administration argentine est particulièrement inefficace. Depuis peu, il est demandé, afin de valider ses notes et pouvoir s’inscrire à la faculté, de se procurer un visa étudiant. Vous avez donc un bureau des migrations à Tucuman, qui vous demandera diverses pièces à fournir (il est nécessaire de savoir ce qui est nécessaire préalablement, sur le site des affaires étrangères de l’argentine). Cependant, la liste des pièces à fournir est longue, et il vous sera très certainement demandé à chaque passage au bureau des migrations de nouvelles pièces, dures à obtenir (sachant qu’à la fin le bureau des migrations vous restituera des papiers, qu’ils jugeront inutiles). Pièces à fournir depuis la france: _Le passeport _Un extrait d’acte de naissance sur formulaire international avec apostille. Demandez le avec traduction pour l’international. _Un extrait de casier judiciaire apostillé, qu’il faudra faire traduire. Vous serez en contact avec Lucila Suarez des relations internationales, qui vous traduira ça pour 60 pesos (10€) Pièces à avoir argentine: _600 pesos, prix du visa (110€) _Comprobante de ingreso: visa-tampon touriste dans le passeport _Constancia de inscripción: Vous devrez présenter la lettre attestant que vous avez bien été accepté pour étudier à Tucuman, envoyée par Lucila Suarez par mail avant de partir. _Casier judiciaire : Aussi fou que cela puisse paraître, vous devrez envoyer une lettre recommandée à Buenos Aires afin de vous faire délivrer votre casier judiciaire Argentin. Ne vous trompez pas, avec Elisa nous avons demandé un exemplaire de notre casier judiciaire de la province ; il vous faut celui de la nation. _Certificado de domicilio: Allez au commissariat du quartier (après avoir trouvé un logement fixe) accompagné de deux argentins (avec leurs papiers) qui devront témoignez que vous habitez bien à cette adresse. _Programa completo: il s’agit du programme de l’année universitaire. Vous devrez vous battre avec l’administration de la faculté afin de vous faire délivrer un programme complet des cours


de l’année. _3 photos couleurs: vous pouvez en faire faire à chaque boutique Kodak, il y en a partout en ville.


MERCADO DEL NORTE, San Miguel de Tucuman



LE VOYAGE

Vous êtes dans l’hémisphère sud : le soleil de midi se trouve au nord, la voûte céleste ne ressemble en rien à celle que l’on a en Europe, et, paraît-il, le siphon de l’eau qui se vide tourne dans l’autre sens. Tout marche à l’envers. L’été tucumano sera en décembre/janvier, durant notre hiver. Vous commencerez donc les cours au deuxième semestre de l’année, et terminerez par le premier, avec les vacances d’été au milieu, d’environ 3 mois. Accros aux voyages, voilà l’occasion rêvée de découvrir et vagabonder en Amérique du Sud. Chacun organisera son voyage selon ses préférences, mais la proximité de Tucuman avec les pays andins (Bolivie, Pérou) est un atout majeur. Voyager en bus est la solution la plus employée, pour parcourir les grandes distances propres au continent américain. Voyager en Argentine est aisé, chaque ville possède un bon nombre d’auberges de jeunesse de bonne qualité, et les paysages attirent les touristes du monde entier. Voici quelques photos de mes divers périples sud-américains :

CATÉDRALE EN ADOBE, Région de Catamarca


REPRESA DE ITAIPU, deuxième plus grand barrage au monde, Paraguay

ISLA DEL SOL, Lac Titikaka, Bolivie


PUENTE DE LA MUJER, Pont offert par Santiago Calatrava Ă la ville de Buenos Aires


MACHU PICCHU, Pérou

BARRIO DE LA BOCA, Buenos Aires


MISSIONS JÉSUITES, San Ignacio, Argentine

CATARATAS DE IGUAZÙ, frontière Argentine, Brésil, Paraguay



FACULTAD

L’approche de l’architecture pour les étudiants argentins est bien différente de la nôtre. Les cours sont très portés techniques et structures, et les talleres (ateliers, ou studios) pêchent du point de vue de la conception. Cet aspect concret et technique de l’enseignement rend difficile pour nous de suivre le tronc commun des cours à Tucuman. Nous sont donc proposés de suivre les electivas, ou cours optionnels, cours nous permettant de suivre des matières différentes de celles enseignées en France, et par petits groupes. SEMESTRE 1 ELECTIVA : LUZ EN LA ARQUITECTURA Cette electiva, accueillant 8 étudiants étrangers pour une poignée d’argentins, s’articulait autour de cours théoriques au début du semestre, et d’une pratique à la fin, avec un partiel final. L’intérêt porté par les étudiants et la concordance avec une biennale d’illumination dans la construction à Buenos Aires a permis aux professeurs de débloquer des fonds et du temps pour ce voyage de 3 jours, courant octobre. Cette matière était également prisée par des étudiants en passe de devenir ingénieur, ce qui conférait à la matière un côté très (trop) technique, et lourd pour les étudiants européens qui découvraient les notions d’illuminations. Cependant, passé le côté théorique, les travaux pratiques étaient intéressants, puisque basés sur des édifices existants à Tucuman. Avec mon binôme, nous avons choisi l’ancienne banco de la nacion au cœur de Tucuman, afin de lui proposer une illumination extérieure adéquate. Tout y était important : ce que l’on attendait d’une banque, comment étudier la lecture de la façade par l’illumination, choisir les effets voulus, choisir les artefacts… Nous avons donc opté, pour ce bâtiment colonial au style imposant, de mettre la touche sur la valeur historique du bâtiment, en revalorisant par la lumière ces éléments, ces détails qui caractérisent l’édifice. Il nous a fallu également mettre en avant l’entrée de la banque, imposante et marquée. L’édifice, imposant avec ses allures de coffre fort insurmontable, n’aurai sur les façades latérales que quelques détails historiques mis en valeurs, et sur l’angle, marquant l’entrée, une illumination sur toute la hauteur.


RENDU 3D

FAÇADES SUD CI-DESSUS, ET EST CI-DESSOUS


ELECTIVA : DISEÑO DE ESPACIOS ESCÉNICOS Design d’espaces scéniques. Pour Elisa et moi, l’occasion de toucher à autre chose que ce qui nous a été enseigné à Grenoble. Un cours enseigné par un professeur et metteur en scène, suivi par les étudiants en théâtre de la faculté d’arts, et quelques étudiants en architecture. Le cours est enseigné par un professeur passionné et captivant, et malgré la barrière de la langue au début et le peu de connaissances dans le domaine que nous avions avec Elisa, nous avons aimé, à notre manière, « designer » et mettre en scène (sur le papier) La Traviata.

ELECTIVA : CREATIVIDAD Y DISEÑO Une drôle de matière, enseignée pour la première année. N’ayant eu aucune présentation des electivas, nous avons dû choisir avec les conseils de la secrétaire académique, peu informée. Creatividad y diseño consistait à ouvrir les étudiants sur d’autres domaines que l’architecture. L’intention y était, avec un prestidigitateur pour l’introduction au cours. Cependant, les étudiants avaient tendance à choisir cette matière pour le peu d’exigences qu’elle demandait. En effet, nous avons passé plusieurs cours à regarder des films tels que « el hombre de al lado », avec l’histoire de ce designer vivant dans la casa curutchet à la Plata (Argentine, province de Buenos Aires) qui voit un matin le mur mitoyen se rompre, avec le voisin décidant de créer une fenêtre pour mieux vivre. Sans partiel final, les rendus étaient des travaux pratiques basés sur des thèmes qui ont été la fenêtre, la vision de la rue, et le mirador. Les consignes, dictées, nous ont semblées assez floues avec notre niveau en espagnol au début du semestre. Ce premier travail pratique a consisté en l’interprétation sous forme de photomontage de ce que l’on percevait chaque jour par la fenêtre de notre chambre, accompagné d’un poème. Le deuxième travail a consisté en une interprétation de la rue, comme celle que l’on avait faite avec la fenêtre. J’ai choisi un bâtiment art déco en ruines, un vieux cinéma, pour lui redonner son allure passée à travers une pellicule. Le troisième travail consistait en la conception d’un mirador, où l’on voulait dans le monde. J’ai choisi une forme assez simple, aérienne, surplombant une cascade visitée peu de temps auparavant. La consigne était tellement ample et le temps de production tellement court (concevoir un mirador n’importe où dans le monde) que je n’ai pu concevoir quelque chose de satisfaisant. De plus, les rendus étaient peu subtils : le logo de l’Argentine transformé en mirador, ou un vaisseau spatial pour observer la terre. Décidément, drôle de matière…


PRACTICA SOCIAL Selon les conseils des précédents étudiants de Grenoble partis à Tucuman, nous avons suivi avec Elisa l’electiva Practica Social. Matière à part, peu mise en avant, elle nous aura fait découvrir la réalité des asentamientos (bidonvilles) à Tucuman. Nous avons dû insister pour participer à ce cours, la matière se déroulant sur les deux semestres. Nous avons donc participé à la partie « terrain » du cours, le premier semestre se déroulant en salles de classe, afin d’élaborer des stratégies d’intervention sur le site. Ensuite, ce semestre sur terrain s’est déroulé en deux parties : La municipalité de Tucuman, jointe à l’école d’architecture et à diverses autres organisations, met en place chaque année des événements ambulants, constitués de camions et de stands afin d’aider les personnes des asentamientos. Nous avions donc un stand installé au milieu d’autres, afin de donner des conseils de construction, de nettoyage, ou pour guider dan la construction d’une pergola en matériaux recyclés… Les stands autours de nous étaient formés de coiffeurs bénévoles, de vétérinaires dans une remorque, de médecins proposant des consultations gratuites dans leur camion, de personnes disposées à divertir les enfants en bas age avec des jouets… C’était également pour introduire à la partie patique que nous avons fait ce travail de conseil. Nous allions voir en groupe les maisons afin de nous présenter, et de leur proposer de venir débattre avec nous au stand. Aller chercher les gens, leur proposer des conseils, leur proposer de débattre a été difficile pour nous tous : toquer à la porte d’une personne en présupposant des problèmes dans sa maison et l’aider avec les outils qu’un étudiant en architecture peut offrir, c’est-à-dire des conseils, a tout d’abord eu quelque chose de gênant, surtout n’ayant pas été préparé à cela auparavant. Cependant, nous étions toujours très bien accueillis, même si peu de personnes faisaient la démarche pour aller voir notre stand. Il aura fallu de longues heures au stand pour voir apparaître les premiers intéressés. Dans la deuxième moitié du semestre, en partenariat avec la Fundacion Leon, organisme de volontariat bénévole, nous sommes allés dans les asentamientos (dans la mesure du raisonnables) les plus pauvres de Tucuman, pour former des réunions visant à lister les problèmes des habitants (insécurité, pannes d’électricité, pas d’éclairage public, routes en terre, nids de poule, aucune desserte des bus etc.) afin de les transmettre à la municipalité. Ces asentamientos, créés de manière spontanée, sont totalement délaissés par la municipalité, et cela aura été un coup de pouce, ou une sensibilisation de la municipalité à leurs problèmes quotidiens. Les jours suivants, armés de fiches de recensement, nous sommes allés faire le tour des asentamientos afin de déterminer combien de personnes vivaient sous le meme toit, s’il y avait une chambre pour chacun, s’il y avait l’eau ou des sanitaires… En dépit de la gêne des premiers moments, les personnes étaient toujours très accueillantes, et relativisant toujours quant à leur situation. Peut être un fatalisme auquel personne ne peut rien, selon eux… Peut être étais je trop timide afin d’aborder les propriétaires des maisons trop brutalement, mais les étudiants argentins étaient quant à eux très directs, et arrivaient très vite à mettre l’interlocuteur en confiance afin de parler de leurs conditions de vie. Cependant, la matière demandait beaucoup d’investissement personnel, car il était du ressort des élèves de s’organiser afin d’élaborer des stratégies d’action sur le terrain. Ce qui compliquait la tâche, puisqu’il était difficile de rassembler des élèves suivant différents cours dans différentes années.


TALLER BARRIONUEVO (PROJET) Arrivé au milieu de l’année, il est difficile de choisir son taller (atelier, studio) sur les conseils de la secrétaire administrative. Nous avons donc préféré attendre les premiers jours avec Elisa, afin de passer dans chaque taller et de comparer par nous même, en parlant aux professeurs. Les tallers, en Argentine, regroupent toutes les promotions sous la tutelle d’un professeur, même si les promotions restent gérées indépendamment par d’autres professeurs. Celui de Barrionuevo est le seul à proposer des groupes de travail interpromotions. C’est celui que nous avons choisi avec Elisa, afin de s’immerger dans les méthodologies de travail des argentins. Le professeur nous a paru captivant et les méthodes de travail du taller nous ont parues intéressantes, d’autant plus que le sujet proposé avait des contraintes véritables et un goût de concret, puisqu’il fallait créer un complexe regroupant salles de conférences, auditorium, logements, restaurants etc. pour l’ADIUNT (Asociacion de Docentes e Investigadores de la Universidad Nacional de Tucuman). Plusieurs professeurs de l’université font partie de cette association, afin d’améliorer la qualité de l’enseignement, et d’évoluer dans le domaine de la recherche. Cependant, le professeur gérant le studio nous a greffé au groupe géré par Chacho (son surnom, personne ne connaît son nom), qui s’est avéré être un professeur fainéant, peu exigeant, et aux critiques sans sens. A peine si on parlait d’architecture ! Ce semestre en projet n’a pas été satisfaisant pour moi, le travail en groupe de différentes promotions n’ayant pas accompli les objectifs fixés par le professeur gérant le taller, Barrionuevo, à savoir apprendre à travailler et se coordonner entres différents niveaux de conception. Il s’avérait que les 2èmes années du groupe se laissaient porter par les directives du 5ème année. Le groupe, composé de 5 personnes (2 personnes en 2ème année, 1 en 3ème année, moi en 4ème année, une dernière personne en 5ème année) ne communiquait quasiment que par emails, et nous n’avons quasiment jamais réussi à faire une réunion de groupe afin de se répartir les tâches, d’ordonner nos idées, de proposer, de créer, de concevoir… Tout ce méli mélo a donné un projet sans cohérence, dont les éléments épars étaient connectés entre eux tant bien que mal. La méthode de travail était la suivante : nous avions la tâche, avec Nicolas, élève de 5ème année, d’analyser, d’étudier le site (qui était un site naturel au bord d’un lac artificiel), et de commencer à chercher des idées et des propositions pour le projet. Contrairement à la manière avec laquelle on travaille à Grenoble, ici, on ne s’appuie absolument pas sur des références. C’est donc sans recherche préliminaire de références et de réelles idées fortes que nous nous lançons dans la conception. Ce semestre aura été une mauvaise expérience de travail en groupe, d’autant plus que le professeur peu exigeant n’élaborait ses critiques que sur la taille des piscines, des places de parking, et de l’arc de triomphe sensé marquer l’entrée du site… Nous nous chargions, avec Nicolas, de l’élaboration du plan d’urbanisme et de la conception des infrastructures principales du site : auditorium, Salon multi usages, restaurant, parking, complexe sportif… Elisa, en 3ème année, se chargeait des viviendas colectivas, donc du logement collectif pour les élèves ou professeurs venant assister aux conférences. Les 2ème années, elles, se chargeaient de concevoir les viviendas privadas, ou logements privés, pour héberger les « docentes », ou professeurs et intervenants à l’université.


POSIBLES SOLUCIONES Edificar de manera que los volúmenes se adapten a las curvas de niveles, aprovechando las diferencias de alturas para la ubicación de funciones, como por ejemplo ANFITEATROAUDITORIO, resueltas también con escaleras rampas etc. Los accesos podrán ser resueltos siguiendo las pendientes para circulación vehicular o peatonal. siempre tratando de evitar el automóvil.

APERÇU DE L’IDÉE FORTE DU PROJET

IDEA FUERZA SINTAXIS CONCEPTUAL:

ARBOL

EL PROYECTO SE REALIZA TOMANDO CONCEPTUALMENTE LA IDEA DE F. L. WRIGHT DE FORMAS QUE SE DESARROLLAN EN BASE A UN EJE VERTICAL ARTICULADOR DE ESPACIOS. EL CONCEPTO SE PLASMA DE MANERA DIFERENTE, LA IDEA DEL ÁRBOL HORIZONTAL AL CONTRARIO DE WRIGHT QUE LO REALIZA EN VERTICAL REMARCANDO CON VOLÚMENES PUROS, PESADOS Y MAS ALTOS QUE EL RESTO. EN EL PROYECTO SE LO USA DE LA MISMA MANERA PERO, A UNA ESCALA MAS GRANDE Y DISPONIENDO DOS EJES COMO ORGANIZADOR DE VOLUMENES Y ESPACIOS...

CULTURA

MIRADOR

INTEGRACION CONEXIÓN

MORFOLOGIA Y FUNCION

COMPOSICIÓN FORMAL: LA MORFOLOGÍA DEL PROYECTO SE BASA EN UNA COMPOSICIÓN RADIAL, EN DIRECCIÓN AL DIQUE DISPONIENDO DE TAL MANERA QUE SE ORIENTEN AL MISMO. PIVOT: TRES EJES ARTICULADORES DEL UNO HORIZONTAL (EJE PRINCIPAL) Y DOS VERTICALES REMARCADOS POR VOLUMENES MAS ALTOS Y PESADOS CON UNA TEXTURA DISTINTIVA.

RESULTADO FINAL PROYECTOS: AUDITORIO: SUPERICIE: 512 m2 hall y administ. SUPERICIE: 144m2 S.U.M SUPERICIE: 260 m2 CAPACIDAD: 150 pers. BAR-RESTAURANTE SUPERICIE: 328 m2 CAPACIDAD: 150 pers. VIVIENDA FAMILIAR1 SUPERICIE: 70 M2 CAPACIDAD: 3 pers. CANTIDAD: 5 UN VIVIENDA FAMILIAR 2 SUPERICIE: 80 m2 CAPACIDAD: 6 pers. CANTIDAD: 4 UN HOSTEL: SUPERICIE: 450 m2 CAPACIDAD: 200 pers.

VIVIENDA FAMILIARES

VIVIENDA COLECTIVA CORREDOR

ESPARCIMIENTO AUDITORIO

BAR/SUM

ANFITEATRO


VISTAS AEREAS

COUPES TRANSVERSALES DE NOTRE PARTIE DU PROJET

NIVEL IV / V Corte A-A VISTAS AEREAS Esc. 1:100

NIVEL IV / V +5.00 m +3.30 m +2.20 m

+2.00 m +1.40m

+2.00 m

+1.20 m

Corte A-A B-B VISTAS AEREAS Esc. 1:100

+-0.00 m -0.90 m

-1.20m

+6.70 m

+5.00 m

+3.20m +2.20 m

+2.00m

+-1.00 m

+2.20 m

+2.00 m

+-0.00 m

+1.40m

+3.30 m

VISTAS AEREAS Corte C-C Corte A-A Corte B-B Esc. 1:100 Esc. Esc. 1:100 1:100

+2.00 m

+1.20 m

-1.64 m

+-0.00 m -0.90 m

-1.20m

+7.25 m +6.25 m

+6.70 m

+2.70 m

+2.50 m +1.20 m

+-0.00 m

+2.20 m

+2.00m

+-1.00 m +1.40m

Corte A-A Corte1:100 D-D Esc. Corte C-C Esc. 1:100 Corte B-B Esc. 1:100 Esc. 1:100

+2.00 m

+1.20 m

-1.64 m -0.90 m

12

10

+3.30 m

+2.20 m

+2.00 m

+-0.00 m +-0.00 m

+5.00 m

+3.20m

+1.50 m

-1.20m

m

+7.25 m

m

+6.25 m

+6.70 m +5.00 m

8m

+2.70 m

+2.50 m +1.50 m

7m

+1.20 m

+1.40m

+-0.00 m

+2.20 m

+3.20m +2.20 m

+2.00 m

+2.00 m

+2.00m

+1.20 m

+-1.00 m

Corte B-B Corte D-D Corte C-C Esc. 1:100 Esc. Esc. 1:100 1:100

+-0.00 m+-0.00 m -0.90 m -1.64 m

+3.30 m

-1.20m +2.00 +3.50 +3.00

m

m

+6.25 m

A

+6.70 m

+7.25 m

B

10

C

D

12

Descarga Senda Vehicular +3.20m

8m

S.U.M

+2.20 m

+-1.00 m

+1.50 m

7+-0.00 m m

+2.20

+2.70 m +2.00m

+2.50 m

Exposicion

+1.20 m

Admins.

+-0.00 m

-1.64 m

Corte C-C Esc. 1:100 Corte D-D Esc. 1:100

Senda peatonal +2.50

+1.70mts

+2.50 +2.00 +3.50

12

+3.00

m

+1.20 mts

Foyer

Descarga

BAR

Juegos ni単os

A

Exposicion Arte

m

B

+6.25 m

C

10

D

+7.25 m +1.50

+2.70 m

+2.50 m

Senda Vehicular

+1.50

+1.50 m

8m

S.U.M

+-0.00

+1.20 m

+2.20

+-0.00 m

Exposicion

7m

Exposicion Arte

Senda peatonal +1.50

+2.50

+1.70mts

Auditorio

+2.50

m

-1.20 mts

+2.00 +3.50

D

12

Corte D-D Esc. 1:100

Admins.

+1.70

+3.00

-2.00mts

Anfiteatro

Camarines

A

+-0.00

B

+1.50

C

m

D

A

10

B

+1.20 mts


Corte B-B Esc. 1:100

NIVEL IV / V +-0.00 m

-0.90 m

-1.20m

+6.70 m

+3.20m +2.20 m

+2.00m

+6.70 m

+-1.00 m +-0.00 m

-1.64 m

Corte C-C Esc. 1:100

+3.20m +2.20 m

+2.00m

+-1.00 m +-0.00 m

Corte C-C Esc. 1:100

-1.64 m +7.25 m +6.25 m

+2.70 m

+2.50 m +1.50 m

+7.25 m

+1.20 m

+6.25 m

VISTAS AEREAS

+-0.00 m

+1.50 m

PLAN MASSE DE NOTRE PARTIE DU PROJET 12

10

m

12

m

Corte D-D Esc. 1:100

+2.70 m

+2.50 m +1.20 m

+-0.00 m

Corte D-D Esc. 1:100

m

8m

10

7m

m

Corte A-A Esc. 1:100

8m +2.00 +3.50

7m

A

+2.00

B

C

D

+3.00

+3.50

Descarga

+3.00

Senda Vehicular

+1.20 m

Descarga

+-0.00 m -0.90 m

A

+2.20 m

+2.00 m

B

C

D

S.U.M +1.40m

Exposicion

+2.00 m

Admins. Senda Vehicular Senda peatonal

-1.20m

S.U.M

+5.00 m

+3.30 m

+2.20

+2.20 +2.50

Corte B-B Esc. 1:100

+1.70mts

+2.50

Exposicion Admins. +1.20 mts

+2.50

Senda peatonal +1.70mts

+6.70 m

+1.50 +2.50

Exposicion Arte

Foyer

BAR

Juegos ni単os +1.50

+2.20 m

+2.00m

+-1.00 m

+-0.00

Exposicion Arte

+-0.00 m

Juegos ni単os

-1.64 m

+3.20m

+1.20 mts

+1.50

+1.70

+1.50

Corte C-C Esc. 1:100

Foyer

BAR Exposicion Arte +1.50

Auditorio

+-0.00 -1.20 mts

+1.70

Anfiteatro

Exposicion Arte

Camarines

+7.25 m

B

+6.25 m

A

D

-2.00mts

+1.50

Auditorio -1.20 mts

+-0.00 -2.00mts

D

Anfiteatro

+1.50 m

+2.70 m

+2.50 m

Camarines

B

C

+-0.00 m

A

+1.20 m

Corte D-D Esc. 1:100 PLANTA Esc. 1:200

12

10

C

+-0.00

m

Nivel maximo del Agua

PLANTA Esc. 1:200

m Nivel maximo del Agua

8m

7m

+2.00 +3.50

A

B

C

D

+3.00

VISTAS PEATONALES

Descarga Senda Vehicular

S.U.M

+2.20

Exposicion

VISTAS PEATONALES

Admins. Senda peatonal +2.50

+2.50

+1.70mts


TERRE CONSTRUITE / TIERRA CONSTRUIDA L’association Terre construite / Tierra construida à Amaicha. Amaicha, (prononcer Amaïtcha) intervient dans un contexte bien spécial, celui du Nord ouest Argentin, des montagnes pelées et des cactus. Amaicha se vante même de posséder le meilleur climat du monde avec 360 jours de beau temps par an ! Les maisons, dans cette bourgade perdue au commencement des Andes, sont toutes de briques d’adobe, de fenêtres de bois, de portails de cactus… Amaicha, c’est aussi une vallée typique du nord argentin, gérée par les communautés indigènes (les Diaguitas), où la pauvreté se fait sentir. C’est là qu’intervient l’association de Cyrille et François, architectes, afin de promouvoir l’architecture en terre dans ces régions où celle-ci est toujours utilisée depuis des siècles, et la coopération entre la France et l’Argentine. L’objectif premier de Terre Construite est de « transmettre aujourd’hui les techniques ancestrales de la construction de terre. Un rappel de ces savoirs-faire traditionnels. Une construction au moyen de matériaux naturels, la pierre des fondations aux soubassements, la terre du site, la charpente des bois alentours. » J’ai, avec des amis argentins et étrangers, participé à ce qui était le premier week-end visant à faire connaître l’association, et promouvoir le touriste à Amaicha. Pour cela, dans la communauté indigène d’Amaicha, l’association Terre construite et les organisations touristiques gérées par la communauté indigène, ont organisé un mini stage de 3 jours, sur une longue fin de semaine. Il a été question de participer à la construction pour enfants « especiales », comme ils le disent là bas. A cause de pollutions des rivières alentours par de grandes mines, beaucoup d’enfants diaguitas (indigènes) naissent handicapés. De plus, le taux d’alphabétisation est faible, étant donné que cette vallée n’est pas gérée par le gouvernement argentin, mais pas les diaguitas eux même, sans moyens. Cela a été une belle expérience, de beaux moments passé tous ensemble, mêlant la promotion du tourisme à Amaicha, la connaissance de la construction en terre, et des moments festifs. Vous êtes dans l’hémisphère sud : le soleil de midi se trouve au nord, la voûte céleste ne ressemble en rien à celle que l’on a en Europe, et, paraît-il, le siphon de l’eau qui se vide tourne dans l’autre sens. Tout marche à l’envers. L’été tucumano sera en décembre/janvier, durant notre hiver. Vous commencerez donc les cours au deuxième semestre de l’année, et terminerez par le premier, avec les vacances d’été au milieu, d’environ 3 mois.

CASA DE L’ASSOCIATION


EXTÉRIEUR DE L’ÉCOLE


SEMESTRE 2 ELECTIVA : TIERRA CRUDA Cette matière, intitulée littéralement Terre crue, a été l’occasion à la fois d’approfondir du point de vue théorique nos connaissances des mises en pratique de la construction en terre, ainsi que de continuer à « toucher » à la terre, après le week-end initiatique à Amaïcha. La matière fesait pourtant figure d’initiation, puisqu’à raison de deux heures par semaine, il n’a pas été possible d’expérimenter à échelle le construit. Le semestre était scindé en deux parties, puisque la première partie consistait à étudier le comportement de la terre et à suivre des cours théoriques des différentes techniques de construction en terre et leur histoire, tandis que la deuxième consistait à exploiter l’apprentissage théorique afin de concevoir un projet en terre de maisonnette de gardiennage de la faculté à l’entrée des bâtiments. Les rendus étaient les suivants : un partiel axé sur l’histoire et les techniques des constructions en terre tout autour du monde, un travail pratique basé sur l’étude de la terre, ses qualités (résistance, plasticité, élasticité, etc.) et ses applications dans la construction, et enfin le rendu de projet de cette maison de gardiennage.

VUES 3D DE LA MAISONNETTE


FAÇADE DE LA MAISONNETTE

COUPES LONGITUDINALE ET TRANSVERSALE COTÉESDE LA MAISONNETTE


ARQUITECTURA DE TIERRA CRUDA Dร TAILS TECHNIQUES

GRUPO: Cala Ada; Chmielowiec Nadine; Costal Ignacio; Gauquelin Achille; Lautissier Elisa; Torres Moray Fernamda

ARQUITECTURA DE TIERRA CRUDA

GRUPO: Cala Ada; Chmielowiec Nadine; Costal Ignacio; Gauquelin Achille; Lautissier Elisa; Torres Moray Fernamda B

N

0,2 9

A

+0.0

+0.0

3,5

1,3 5

A

3,5

0,1 4

1 3,5,25

1,3 5

1,4

0,2 9

B

N

1

9

3,5

D:\documentos\Nadine\fotoss\fondos lindo\512_21cb5ee93ff3eca7348b405682221de4.jpg 1 5

0,1 4

1,4

0,2

1,2

+1.40

D:\documentos\Nadine\fotoss\fondos lindo\512_21cb5ee93ff3eca7348b405682221de4.jpg 1,2

5

0,2

9

+0.50

+1.40

+1.40

3,5 0

1

+1.20 D:\documentos\Nadine\fotoss\fondos lindo\512_21cb5ee93ff3eca7348b405682221de4.jpg +0.50 +1.00

1,2

5

1,2

5

+0.80 +1.40 +0.60

+1.20 D:\documentos\Nadine\fotoss\fondos lindo\512_21cb5ee93ff3eca7348b405682221de4.jpg 3,5

0

1

B PLANTA DE ARQUITECTURA Esc 1:50 B PLANTA DE ARQUITECTURA Esc 1:50 +1.00

A

+0.80

1,2

5

+0.75

+0.70

A

+0.75

+0.60

+0.70

ARQUITECTURA DE TIERRA CRUDA

GRUPO: Cala Ada; Chmielowiec Nadine; Costal Ignacio; Gauquelin Achille; Lautissier Elisa; Torres Moray Fernamda +0.0

ARQUITECTURA DE TIERRA CRUDA

GRUPO: Cala Ada; Chmielowiec Nadine; Costal Ignacio; Refuerzo Horizontal armadura 0 8 Dispuesto cada 4 hiladas Gauquelin Achille; Lautissier Elisa; Torres Moray Fernamda +0.0

3,5

1

3,5

1

Boque Suelo Cemento Dimensiones: 0,29m x 0,14m 0 x 0,08m Refuerzo Horizontal armadura 8 Dispuesto cada 4 hiladas Boque Suelo Cemento Dimensiones: 0,29m x 0,14m x 0,08m Mortero cementicio 1:3

D:\documentos\Nadine\fotoss\fondos lindo\512_21cb5ee93ff3eca7348b405682221de4.jpg Solado: Baldoza Ceramica Esmaltada

Carpeta decementicio Nivelacion:1:3 1:3+ hidrofugo Mortero Contrapiso H=6cm D:\documentos\Nadine\fotoss\fondos lindo\512_21cb5ee93ff3eca7348b405682221de4.jpg Solado: Baldoza Ceramica Esmaltada Losa Hยบ Aยบ H= 12cm Carpeta de Nivelacion: 1:3+ hidrofugo Contrapiso H=6cm Refuerzo Horizontal armadura 0 8 Losa Hยบ Aยบ H= 12cm Dispuesto cada 4 hiladas

DETALLE ENCUENTRO MURO "L" DETALLE ENCUENTRO

DETALLE ENCUENTRO MURO "T"

Refuerzo Horizontal armadura 0 8 Dispuesto cada 4 hiladas

DETALLE ENCUENTRO


OBRA Y PENSAMIENTO DE LOS ARQUITECTOS ARGENTINOS DEL SIGLO XX Il s’agissait ici d’une matière qui consistait à créer une monographie, une mini-thèse portant sur les œuvres ou les courants de pensée des architectes ou de l’architecture en argentine durant le 20ème siècle ; le tout suivi par le professeur qui demandait un compte rendu toutes les deux semaines environ. Nous avons également pu découvrir, tout du long des cours, les mouvements de pensées, comment l’architecture moderne du Corbusier est arrivée en amérique du sud, et plus particulièrement en Argentine, ou quelles ont été les pièces maîtresses du mouvement moderne en Argentine… Mon travail final a été porté sur le projet non accompli de la « Ciudad universitaria de Tucuman » : un projet colossal consistant à créer de toutes pièces ce qui aurait été LA cité universitaire représentative du mouvement moderne argentin, en haut des « cerros tucumanos ». Projet rêvé dans les années 50, après la visite du Corbusier à Buenos Aires et l’ouverture des architectes argentins au mouvement moderne, cette cité universitaire aurait pu, en pleine nature, désengorger la ville de Tucuman, capitale du nord argentin, créer un lieu conçu pour étudier et apprendre ainsi qu’apporter une réponse concrète au manque de logements. Mais que s’est il passé ? Après avoir exproprié une bonne partie des habitants de la montagne, après avoir commencé à créer le funiculaire reliant Tucuman à la cité et commencé le gros œuvre des bâtiments, tout a été laissé à l’abandon, en ruines, à cause de la dictature… Une époque où la militarisation du pays passait bien avant l’éducation. Il ne reste que ces ruines, signes d’un rêve, d’un projet à peine éclos.

DISEÑO DE ESTRUCTURAS CON MEMBRANAS TENSADAS Matière très technique, j’ai eu du mal à m’adapter à cette matière qui requérait d’avoir suivi les cours de structure du tronc commun. J’ai donc dû m’accrocher, j’ai toutefois dû passer le rattrapage du partiel théorique. La matière, suivie principalement par des étudiants en 5ème année, consistait encore en deux parties ; l’une théorique l’autre pratique. De même que la matière Tierra Cruda, il s’agissait d’en apprendre sur les constructions en membranes tendues ; de l’histoire de cette technique de construction jusqu’aux calculs nécessaires pour la mettre en œuvre. La matière était pour le moins technique… La deuxième partie était encore un travail pratique et expérimental, il s’agissait pour nous de couvrir un bâtiment existant, une bibliothèque.


ELECTIVA : DISEÑO DE ESTRUCTURAS CON MEMBRANAS TENSADAS Matière très technique, j’ai eu du mal à m’adapter à cette matière qui requérait d’avoir suivi les cours de structure du tronc commun. J’ai donc dû m’accrocher, j’ai toutefois dû passer le rattrapage du partiel théorique. La matière, suivie principalement par des étudiants en 5ème année, consistait encore en deux parties ; l’une théorique l’autre pratique. De même que la matière Tierra Cruda, il s’agissait d’en apprendre sur les constructions en membranes tendues ; de l’histoire de cette technique de construction jusqu’aux calculs nécessaires pour la mettre en œuvre. La matière était pour le moins technique… La deuxième partie était encore un travail pratique et expérimental, il s’agissait pour nous de couvrir un bâtiment existant, une bibliothèque.

MAQUETTE DU PROJET



TALLER COMBES (PROJET) Pour ce deuxième semestre pour moi (mais le premier pour les 4ème années argentins), j’ai choisi le studio dirigé par l’architecte et professeur M. Combes. J’ai eu des retours tout le premier semestre d’un studio exigeant des rendus réguliers, proposant des sujets intéressants ainsi que d’un studio actif. Nous avons en effet fait deux visites sur des chantiers dans Tucuman, ainsi que des présentations devant toute la classe à l’aide de powerpoint chaque semaine de notre projet. De plus, je m’étais juré de ne plus travailler dans un studio dit « vertical », afin de progresser, d’évoluer avec des personnes pour mon niveau. C’était donc chaque promotion de l’atelier Combes (le professeur de projet dirige un studio pour toutes les années) qui est encadrée par un professeur/architecte, ainsi que deux assistants. Le sujet proposé se faisait en parallèle avec les universités d’architecture de Buenos Aires, de Montevideo, de Cordoba, La Plata. Plusieurs terrains étaient proposés pour un même sujet, construire une résidence contenant 60 logements avec un programme à côté. L’idée était, pour chaque école, de produire des projets dans chacun des sites, pour ensuite mettre en ligne ces projets afin de comparer, de voir comment les autres écoles du pays ont pu répondre au sujet, s’approprier les terrains et les éléments environnementaux… Ce travail était individuel, et le terrain que j’ai choisi est situé à Colonia del Sacramento, en Uruguay. Il s’agit d’une vieille ville coloniale du 17ème siècle, extrêmement touristique. Il s’agissait donc de faire une fine analyse du terrain dans lequel nous nous situions, puisque la proximité du Rio de la Plata (estuaire), et la proximité directe du quartier historique rendaient le terrain plus riche, plus complexe et plus intéressant. Ayant visité cette ville un mois auparavant, j’ai pu m’approprier plus profondément le site qu’avec de simples analyses recueillies par d’autre biais que le ressenti. J’ai choisi d’étendre mon terrain au rio en face, ainsi que de m’inspirer des maisons coloniales sud américaines, en recréant le patio, et en reformant la « manzana », ou pâté de maison. Le projet s’inspire des constructions industrielles de la zone portuaire de Colonia, avec une idée fédératrice de concevoir un édifice tout en facettes.


PLAN REZ DE CHAUSSテ右


ORGANISATION SPATIALE DU BÂTIMENT

PLAN MASSE

VUES PERSPECTIVES


COUPES TRANSVERSALES

COUPE LONGITUDINALE

FAÇADE EST


BILAN ET CONCLUSION

Difficile, comme je l’ai déjà dit, de percevoir la portée d’une expérience à l’international si on ne l’a pas déjà vécu. Cependant, je peux affirmer que cette année a été pour moi l’occasion d’approfondir ma vision globale du monde, de mieux le comprendre, à tous les niveaux. Pour parler de mon avis quant à la qualité de l’enseignement et des cours, j’ai été désorienté, vous l’aurez compris. Les villes argentines, basées sur un modèle orthogonal typique des villes américaines, n’ont pas le cachet ni le charme des villes européennes. L’espace, la ville sont conçus autrement, dans une logique d’expansion à l’infini, sans souci de revaloriser, densifier ou rénover le bâti existant, qu’il est dur de s’imaginer sans le voir ni le vivre. Le centre de villes tel que San Miguel de Tucuman sont quasi sinistrées, puisque les édifices abandonnés jonchent les rues. L’expansion et le renouvellement de Tucuman se fait de manière aléatoire et spontanée, au gré des opportunités financières. L’architecte, lui, est cantonné dans un rôle bien ambigu : il est de son ressort de proposer un bâtiment structurellement fiable, dans une logique de concevoir un bâti rentable. Pas difficile donc d’imaginer le déphasage de pensée de deux rives de l’océan. Et cela se voit ! l’Argentine en général, que ce soit à Tucuman ou dans les grands villes du pays telles que Buenos Aires Cordoba ou Rosario, est tristement pauvre architecturalement parlant, comparé à ses voisins brésiliens et chiliens. Cependant, au-delà du côté scolaire de mon expérience, celle-ci aura été de tout point de vue enrichissant : découvrir d’autres personnes, d’autres villes, d’autres manières de vivre… J’espère avoir relaté au mieux mon expérience, en espérant encourager de potentiels futurs candidats à l’international à se lancer.



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