URUGUAY/Montevideo - Rapport d'étonnement 2012/2013

Page 1

MONTEVIDEO

URUGUAY

Rapport d’étonnement Etienne Pellier

ENSAG / 2012-2013


Sommaire


re

Etonnez-vous / Presentation / Histoire / Les uruguayens / La cuisine / Musique / Sports Montévideo au quotidien / Habiter / Se déplacer / Se nourrir / Sotir Vie universitaire / La FARQ / Enseignement dispensé / Pédagogie / Cours suivis / Travaux Siempre hay mas / Avant le départ / Une expérience / Rencontres / Voyages Remerciements


Etonne #01 Partir avec pour destination l’Uruguay, petit pays méconnu, coincé entre les géants brésiliens et argentins. Partir pour Montevideo la tranquille, petite cousine de Buenos Aires la tumultueuse. Arriver dans la capitale uruguayenne aux airs europééns / Vivre au rythme latin.


ez-vous Les premiers pas dans la capitale uruguayenne sont étranges. Pas de dépaysement immédiat. L’architecture est semblable à celle que l’on retrouve en Europe. Les uruguayens aussi d’ailleurs. On se croit en Europe tant leur apparence physique et vestimentaire est proche de celle connue sur le vieux continent. Vient ensuite le temps de la découverte plus profonde d’un peuple, d’un pays, d’un continent...



Présentation / Dans la famille sud américaine, le plus petit pays Uruguay se situe, en face de la grande Argentine et au sud de l’immense Brésil. 3 millions et demi d’uruguayens peuplent ce territoire grand de 176 220 km2, la moitié du pays vit dans la capitale Montévideo. Montévideo est une sorte de ville étoile d’où partent toutes les ramifications qui alimentent le reste du pays, encore trés rural. On compte en Uruguay quelques 12 millions de vaches, soit quasiment 4 vaches/habitant! Une fois sorti de Montevideo, on observe rapidement de grandes étendues planes à perte de vue, où se baladent troupeaux et fameux gauchos à cheval. Une chose surprenante et quelque peu déstabilisante, l’Uruguay est un pays plat , sans massif montagneux remarquable. Son point culminant se trouve à 521 mètres au dessus du niveau du Rio de la Plata. A quelques heures de buquebus de Buenos Aires, Montevideo connait un rythme de vie plus paisible que sa voisine, et les Uruguayens sont réputés pour être gentils et trés tranquilles...

Un peu d’histoire / L’histoire de ce pays commence réellement avec celle des peuples Guaraní et des Charrúas. Ces derniers constituaient la population la plus nombreuse et la plus organisée. En 1516, les Espagnols découvrent le territoire mais le délaissent en raison de la faiblesse de ses ressources naturelles. La menace causée par l’expansion des Portugais conduit les Conquistadores à édifier la ville fortifiée de Montevideo à partir de 1726 et à coloniser le pays. Entre 1811 et 1817, le héros national de l’indépendance, José Gervasio Artigas, organisa les Orientaux dans le but d’obtenir l’indépendance des Provincias Unidas del Rio de la Plata (actuellement,une bonne partie de l’Argentine et l’Uruguay). Le contrôle du territoire uruguayen fit l’objet d’un conflit entre les deux États naissants de l’Argentine et du Brésil : ce dernier finit par annexer la région en 1821. Mais le 19 avril 1825, le groupe nationaliste Treinta y Tres Orientales (« les trente-trois Orientaux» en espagnol) conduit par Juan Antonio Lavalleja débarqua sur la plage de La Agraciada et commença la guerre d’indépendance contre le Brésil. Cette guerre se termina le 28 août 1828 par le Traité de Montevideo (1828). Les indiens en furent les premières victimes. Jugés inassimilables, leur annihilation fut décidé au moment de la signature de la première constitution de l’Uruguay le 18 juillet 1830. Entre 1839 et 1851, l’Uruguay connut une guerre civile nommée «Grande Guerre » durant laquelle les Colorados, partisans de Fructuoso Rivera, et les Blancos, partisans de Manuel Oribe, s’affrontèrent. Les Colorados finirent par l’emporter. De 1903 à 1920, l’Uruguay connut une période de prospérité sous la présidence de José Batlle y Ordóñez et fut surnommé la « Suisse de l’Amérique»; le secret bancaire et le blanchiment d’argent qui s’y pratiquaient n’étaient pas étrangers non plus à ce qualificatif. L’Uruguay fut ensuite touché par la crise de 1929, ce qui provoqua le coup d’État, en 1933, de Gabriel Terra, et ne sortit vraiment de cette crise qu’à partir de 1950. La dictature s’installa, avec l’application de la censure et des détentions arbitraires, tandis qu’une guérilla urbaine, les Tupa-



maros, commence à se faire connaître avec la prise de Pando en octobre 1969. La montée en puissance de l’armée se poursuit, tandis que l’«état de guerre interne» est voté après l’assassinat, par les Tupamaros, du sous-secrétaire d’État à l’Intérieur. La dictature militaire dissout les partis politiques, suspend la Constitution et bat des records mondiaux de répression en emprisonnant un habitant sur 450. Le refus massif de la réforme constitutionnelle visant à entériner la dictature lors du référendum, conduisit à une transition démocratique qui n’aboutit qu’avec les élections de 1984 et la libération des prisonniers politiques en 1985. L’une des principales réalisations de la période qui suivit fut le rapprochement de l’Uruguay avec ses voisins pour former le Mercosur (marché commun Sud-Américain). Ces échanges ont amené l’espoir d’un retour à la prospérité dans un futur proche, déçu par la crise bancaire argentine de 2002. Les élections de 2004 marquèrent, pour la première fois, la victoire de la gauche. Vázquez parvient à faire baisser de façon importante la dette, tout en faisant baisser le chômage et la pauvreté. José Mujica est aujourd’hui l’actuel président du pays.

Les uruguayens / En tant que français, nous avons été trés bien accueillis en Amérique du Sud, et surtout en Uruguay. Au premier contact, ils sont généralement intrigués par notre venue chez eux. « Qu’est ce que tu viens faire ici? t’es en échange pour un an? Pourquoi tu restes pas là bas en Europe, nous on rêve d’aller chez vous tellement vous avez tout! » Ces premiers mots resteront pour moi comme une traduction de la place de l’Uruguay et des Uruguayens à l’échelle de leur continent mais également mondiale. On a parfois l’impression qu’ils ont du mal à exister à l’ombre des géants argentins et brésiliens. Plusieurs fois, j’ai entendu « ah tu verras si tu vas en Argentine ou au Brésil, là bas c’est plus grand, tout est mieux. Ici nous on est petit». Ce complexe d’infériorité se ressent parfois au quotidien dans leur comportement, mais leur gentillesse est immense. La population uruguayenne est principalement issue de descendants espagnols et italiens. Durant la période de 1870 à 1930, les immigrants espagnols et italiens inondent le pays dans le but d’améliorer leur niveau de vie. Il ne reste plus d’indigènes dans ce pays puisqu’ils furent tous exterminés par les colons espagnols et surtout par les propriétaires terriens. Il existe une minorité noire ou métisse issue d’une immigration forcée. Les premiers esclaves noirs furent emmenés en Uruguay par les Portuguais afin de fonder Colonia Del Sacramento. Actuellement cette population représente environ 5% de la population uruguayenne et tente aujourd’hui de se fédérer afin de protester contre les inégalités dont elle est victime mais aussi pour tenter de retrouver sa riche histoire et ses traditions. Le Candombe et ses llamadas, est par ailleurs l’expression musicale de cette population. L’Urugayen ne connait pas le stress. Ici, le retard est une politesse. Armé de son maté, parlant de Penarol ou Nacional, l’uruguayen déambule dans les rues ou couloirs de la FARQ.



Cuisine / L’ASADO

Dans le langage courant, les mots parilla et asado peuvent signifier la même chose. La parilla c’est le barbecue, repas convivial en famille les dimanches ou entre amis à tout évènement. L’outil du barbecue n’est comparable en rien à nos petits barbecue de jardin, c’est une vrai installation où chaque élément à sa place, le bois est situé sur le côté pour se consummer sans que les flammes n’effleurent pas la viande, les braises ainsi récupéré est glissé sous la grille, postionnée en diagonale pour gerer la cuisson de la viande, plus ou moins éloigné de la viande en fonction du morceau. On y trouve des chorizos (traduisez saucisses), différents morceaux de boeuf comme l’asado (cotes) qui est le plus courant, et si vous y avez goût, des rognons. On peut facilement en déguster dans les restaurants mais il est indispensable d’en goûter un fait maison car certains uruguayens sont des maitres en la matière et la preparation relève sd’un art de vivre

EL MATE

La boisson favorite des uruguayens. Dans tout le pays,on peut voir les gens marcher dans la rue, le maté à la main et le thermos sous le bras. Le maté correspond au récipient rond que l’on remplit d’herbe à maté («yerba mate»), un mélange de plantes à l’origine médicinales, dans lequel on verse de l’eau chaude (voire bouillante...). On boit ensuite l’eau imprégnée du goût de l’herbe (à la façon d’un thé commun) grâce à la bombilla (sorte de paille avec une cuillere filtrante à son bout). La degustation du maté suit un rituel très précis. Tout d’abord il se partage, le propriétaire du maté (le «cebador» : celui qui verse) remplit la calebasse d’eau et l’offre à l’un de ses compagnon (normalement le maté se distribue dans le sens inverse des aiguilles d’une montre). Celuici boit entièrement l’eau contenue, jusqu’à entendre le son du maté vide (le même que l’on fait lorsqu’on finit une boisson à la paille) puis le rend au cebador, qui va à nouveau verser l’eau et l’offrir à un autre compagnon. Et ainsi de suite. Dire merci («gracias») signifit que l’on ne veut plus en boire. Le maté se boit dans la rue, en cours, chez soi... et peut être considéré comme un premier signe d’amitié, du moins de sympathie. Le goût se rapprocherait d’un thé fort et amer, sans sucre. On trouve différentes marques d’herbes dont la plus répandue est la «Canarias» qui est censée être la yerba uruguayenne, bien qu’elle soit cultivée au Brésil. Tout le cone sud de l’Amérique latine boit du maté, mais chacun a sa spécialité : l’argentin et l’uruguayen se boit en général très chaud, le paraguayen froid et mélangé à du sirop d’orange...



Musique / CANDOMBE

Les rythmes africains du candombe ont été introduits dans la culture uruguayenne avec l’arrivée des esclaves noirs sous la colonisation espagnole. C’est une musique dérivée de multiples ethnies de l’Arfique bantoue, composée de percussions. Lors des représentations (les «llamadas»), c’est une cinquantaine d’hommes (très exeptionnellement quelques femmes) qui martèlent leurs tambours tout en défilant dans les rues, tandis que hommes et femmes les accompagnent en dansant. Quelques danseurs ont un rôle spécifique, contant l’histoire des esclaves noirs arrivés dans le pays. Un grand nombre des quartiers de Montevideo ont leur propre école de Candombe, et défilent dans les rues une à deux fois par semaines (Barrio Sur, Palermo, Cordon...)Le candombe est patrimoine culturel immateriel de l’UNESCO depuis l’année 2009.

MURGAS

Le concept de la Murga est une pièce de théâtre musicale comique, critique et pleine d’auto-dérision sur la société uruguayenne. C’est un spectacle difficile d’accès pour un non-uruguayen, encore plus s’il ne comprend pas bien la langue, car remplis de références culturelles et politiques. Cependant c’est un spectacle saisissant pour ses costumes et ses chants en choeurs, mais surtout pour la bonne humeur de son public. Et si par chance vous êtes accompagné d’un uruguayen, il pourra vous expliquer les anecdotes et les allusions contées. L’un des groupes les plus acclamés est Agarrate Catalina mais il en existe de nombreux autres (La Clave, Los Diablos Verdes...)

TANGO

Le tango détient une place très importante dans la culture du pays. Il est lui aussi patrimoine culturel immateriel de l’UNESCO depuis 2009. Les spectacles et festivals se multiplient dans la ville. Parmis les lieux où l’on peut admirer quelques danseurs amateurs tout au long de l’année, on peut citer le Museo del Vino et le Mercadode la Abundancia dans Ciudad Vieja et le Pisoton, près du Palais législatif (Palacio Legislativo). Le festival du tango s’organise dans le mois de février. L’ homme du tango, Carlos Gardel, célèbre chanteur international, serait né en Uruguay mais c’est un sujet contreversé, car disputé par l’Argentine et même la France !



Sport / FOOTBALL

Le football est LE sport national. Tout d’abord parce que l’équipe d’Uruguay était l’une des meilleurs au monde avant la création de la coupe du monde de la FIFA, ensuite parce que la première coupe du monde s’est déroulée à Montevideo en 1930, et que l’Uruguay en fut victorieuse, ainsi qu’en 1950. A noter que sur le maillot national de l’Uruguay on peut y voir cousues quatres étoiles (ce qui signifie qu’ils auraient remporté quatre trophés), alors que les deux premières victoires ont été remportées avant 1930, au cours des jeux olympiques (en 1924 et 1928). Ce statut positionnerait l’Uruguay comme l’une des équipes ayant remporté le plus de coupe du monde, juste derrière le Brésil (cinq victoires) et au même titre que l’Italie. La Celeste (nom de l’équipe nationale) a terminé quatrième mondiale lors de la coupe du monde de 2010, et Diego Forlan élu meilleur joueur de la coupe du monde. On peut aussi relever la main du joueur Suarez, contre le Ghana qui permit la sélection de la Celeste pour les demi-finales. Au niveau national, les équipes proviennent quasiment toutes de différents quartiers de Montevideo, les plus acclamées sont Nacional et Penarol. Leur rivalité peut être comparable à celle du PSG et de l’Olympique de Marseille. Il existe d’autres clubs, moins supportés, comme le Racing Club de Montevideo, Defensor, Danubio... Allez voir un match au «Centenario»! Vous y découvrirer une ferveur populaire incroyable et cela perfectionnera votre espagnol (surtout les insultes !)...

RUNNING

Beaucoup de Montevideanos s’adonnent à la course à pied. Les ramblas constituent un terrain de jeu qui vous permettront de courir au bord de l’eau, contemplant ici et là les pecheurs et buveurs de maté. Quelques courses sont organisées régulièrement et sont ouvertes au grand public.

COURSES HYPIQUES

Avec la tradition des gauchos, l’équitation est un sport qui peut aisément se pratiquer dans tout le pays, et particulièrement dans les estancias (grandes propriétés rurales) où l’on vous proposer des ballades à cheval dans les grandes étendues vertes des champs. Quelques estancias sont abordables, d’autres hors de prix, il faut se renseigner. Pour les amateurs de courses hypiques, quelques «grands prix» sont organisés à Montevideo ou à Colonia del Sacramento. Ne ratez pas l’occasion de vivre la ferveur populaire autour des paris!


MontĂŠ #02


ĂŠvideo au quotidien



Habiter Montevideo / LOGEMENT

Trouver un logement n’est pas chose facile à Montevideo. D’une part la collocation est assez rare du fait que la plupart des étudiants vivent chez leurs parents jusqu’à environ 30 ans (pour des raisons financières notament), d’autre part obtenir un logement en tant qu’étranger demande beaucoup de patience et parfois même de méfiance. En effet,de nombreuses «casa de estudiantes» ou autres pensions vous proposent des chambres tout service pour environ 5000 pesos uruguayen (à l’époque 200 euros), prenez le soin de les visiter. Sinon il vous reste la location de particulier à particulier (annonces dans le journal «El Pais» du dimanche!), mais là encore les conditions de location sont particulières et exigent souvent une caution ou une hypothèque...

SECURITE

Montevideo est réputée pour être l’une des villes les plus sûres d’Amérique du Sud... Toutefois restez sur vos gardes, car si tout semble trés tranquille, une mauvaise rencontre est vite arrivée. Evitez les parcs à la tombée de la nuit, certains quartiers comme la Ciudad Vieja ou les quartiers populaires de Barrio Sur ou Palermo ne sont pas les plus surs une fois la nuit tombée. En général, ce n’est rien de grave. Si quelqu’un vous demande votre argent, téléphone ou autre, ne resistez pas.

QUARTIERS

J’ai résidé au premier semestre dans le quartier de Palermo. Au premier abord trés charmant avec ses demeures coloniales et à proximité de l’école, on découvre petit à petit ses aspects négatifs à savoir une insécurité nocturne, notamment le dimanche soir, jour d’affluence autour des candombes rue Isla des Flores (deux tentatives de cambriolage). Je conseille donc aux nouveaux arrivants les quartiers plus riches de Punta Carretas et Pocitos, ou j’ai vécu le deuxième semestre, à la fois proche de l’école et des ramblas mais aussi très agréable à vivre.

FACTURES

L’ensemble de vos factures sont à payer dans les «Abitab». Plusieurs locaux ponctuent la ville et vous permettront également d’acheter vos billets pour les matchs et vos places de concerts....

CLIMAT

L’été, de décembre à mars, est trés chaud et humide. L’hiver, avec ses mois de juillet et aout, est trés pluvieux et froid. Les températures ne descendent jamais en dessous de zéro mais la température ressentie est équivalente à un -10 degré en france. De plus rien n’est chauffé et il fait très humide... ni les maisons, ni les bus, ni la FARQ. Couvrez vous!



RYTHME

Le rythme de vie uruguayen est très différent du notre, et il peut être difficile de s’y adapter dans les premiers temps. La journée commence relativement tôt, 8 ou 9h, le déjeuner se prendra généralement entre 14h et 16h, la merienda (goûter) entre 18h et 20h, et la cena (diner) ne se fera pas avant 22h. Les restaurants ne sont pleins qu’à partir de 23h. Il n’est pas rare que les étudiants aillent dormir vers 2 ou 3h en semaine. Le week end, ce rythme est encore plus décalé avec les sorties qui commencent très tard. On se réunit pour manger autour de 23h, puis on sort dans un “boliche” (bar ou pub) vers 1h pour finir en discothèque jusqu’à 7h du matin l’hiver, certains iront jusqu’a 10h en été! Pour tenir ce rythme le maté est indispensable.

INTERNET

Vous pourrez trouver des cyber cafés facilement un peu partout dans la ville. Si vous voulez avoir internet dans votre appartement, il faudra vous rendre dans une agence internet, il y en a plusieurs, notamment Dedicado, Claro, Movistar. Comptez environ 25 euros par mois. Pour vos communications avec la France, Skype vous permettra de téléphoner gratuitement.

TELEPHONES PORTABLES

Vous pouvez acheter un téléphone portable à carte sur place si besoin, compter 30 euros.

ARGENT

Ouvrir un compte n’est pas forcément une solution car il y aura toujours des frais pour transférer votre argent depuis votre compte en France. Bien qu’il me semble que le CIC propose aujourd’hui des transferts sans frais pour les étudiants. Se renseigner auprès des diverses banques avant votre départ. Les paiements se feront quasiment tout le temps en espèces, sauf dans les boutiques de luxes ou certains grands supermarchés (peu nombreux). Le coût de la vie est pour la plupart des produits légèrement inférieur à la France, mais rien n’est gratuit! N’arrivez pas en pensant que « là bas, c’est beaucoup moins cher»...

SANTE système de santé

Lors de l’inscription à l’ENSAG en France avant de partir, vous devrez payer comme chaque année l’assurance maladie étudiante française. Vous devrez également souscrire à votre complémentaire habituelle en France. Certaines complémantaire sont adaptées pour les départ à l’étranger.

Couverture sociale et complémentaire

En Uruguay, la majorité des personnes souscrivent à une structure de santé privée pour laquelle ils payent une mensualité qui leur permet de réduire les frais d’honoraires en cas de consultation médicale. Dans le cas d’une consultation durant votre séjour, vous n’êtes pas obligé de souscrire étant donné que l’assurance maladie vous remboursera à votre retour en France.



Se déplacer à Montevideo / BUS

Le bus reste la solution la plus économe et sûre de se déplacer dans toute la ville. Les différentes compagnies couvrent l’ensemble de Montevideo et assurent un service de qualité. Pour y voir plus clair rendez vous sur le site intenet «como ir», véritable plate forme d’information qui vous donnera les horaires, parcours et temps de passage en direct. Le tarif est d’environ 20 pesos (25 pesos = 1 euros), et en tant qu’étudiant on bénéfecie d’une carte «estudiante» réduisant le tarif à 10 pesos.

TAXI

On estime à environ 3000 le nombre de taxis à Montevideo. Jaune et Noir ou Blanc et Noir, ils parcourent la ville H24 et assurent un excellent service. Les courses sont relativement bon marché, surtout si l’on monte à plusieurs (4 maxi). Vous pouvez également «commander» un taxi en appelant le 141. L’adresse se donne en «esquina», à savoir le croisement de deux rues. En revanche, ça ne rigole pas avec les taxis. Une paroie vitrée placée à l’arrière des sièges avant assure la protection du chauffeur et vous bleuira le front en cas de coup de frein brutal!

A PIEDS

Montevideo est une villle que l’on peut aisément parcourir à pieds. Les distances sont relativement courtes et la trame orthogonale vous permet de vous déplacer sans jamais vous perdre. Vous finirez toujours par tomber sur un croisement ou une rue qui vous est familier.

VELO

La solution du deux roues est une bonne alternative pour les plus spotifs. La topographie de la ville s’y prête bien et les ramblas sont un veritable terrain de jeu. Vous pouvez trouver des vélos en vente sur mercadolibre.uy ou à la feria dominicale.

TRAJET MVD-BUENOS AIRES

Pour aller ou venir depuis Buenos Aires, il existe la solution du bateau Buquebus. C’est la plus chère, mais aussi la plus rapide. 3h de traversée, comptez environ 50 euros. La 2e solution est de prendre le bateau jusqu’à Colonia, puis ensuite le bus jusqu’à Montevideo, toujours avec Buquebus. Enfin, la solution la moins chère est de prendre le bus direct Buenos Aires Montevideo, entre 8 et 10h de trajet (comptez large...) de nuit.



Se nourrir à Montevideo / Feria Tristan Narvaja

Installée sur la rue Tristan de Narvaja, c’est la plus importante feria de la ville. On y vend de tout, VRAIMENT de tout! En partant de 18 de julio, le marché débute par la vente de fleurs et de petits animaux de compagnie, se poursuit par les fruits, légumes, pâtes... entrecoupé par des stands de vêtements, d’ustensiles de beauté, de cuisine ou de ménage mais aussi par des vendeurs de tout type de logiciels informatiques, des DVD, des jeux vidéos et des CD. Plus bas, on rencontre des vendeurs de bouquins dans toutes les langues, de vynils et de maté.

Feria Parque Rodo

Appelée le marché des artisans (bien que j’en ai vu que très peu), et situé, comme son nom l’indique dans le Parque Rodo, c’est principalement un marché de vêtements et accessoires à bons prix.

Autres férias

Un nombre impressionant de marchés de fruits et légumes sont disséminés dans toute la ville, à des prix jusqu’à deux fois moins chers que dans les supermarchés.

SUPERMERCADOS

Il existe à Montevideo deux grands centres commerciaux (Punta carretas et Montevideo Shopping). On y retrouve toutes les grandes chaines de magasins et également des supermarchés. Dans le quartier de Palermo, le «Frigo» assure un service de proximité de qualité. Les prix pratiqués sont proches de ceux connus en France, mais en achetant fruits et légumes aux férias, on peut manger bien pour pas cher.

LA PULPERIA!

A NE PAS MANQUER! Ce petit restaurant situé esquina Colonel Mora y Nunez dans le quartier de Punta Carretas est, pour moi, la meilleure table d’Uruguay voire même d’Amérique du Sud pour déguster de la viande rouge! Vous y trouverez un cadre chaleureux près du feu, un service familial, et surtout le meilleur «bife de lomo» au monde!



Sortir à Montevideo / MUSEES

On compte quelques musées à Montevideo de qualité trés variée... Allez faire un tour au Musée Garcia Torres situé dans la Ciudad Vieja, 3 étages vous présenteront le travail du chouchou du pays, après Gardel bien évidemment. Le Subte (Plaza de la Libertad) propose également quelques expositions de qualité. Le CCE (Centro Cultural Espana), en plus d’être une belle réalisation architecturale, programme des spéctacles gratuits et expose de jeunes artistes. Enfin le musée d’Art Contemporain, situé dans l’aile d’une ancienne prison vaut vraiment le détour, ne serai-ce que pour son cadre.

THEATRES

Montevideo possède un grand nombre de théatres proposant murgas, spectacles humoristiques et danse. Le plus connu est le Teatro Solis, petit cousin du porteno Teatro Colon. Ne ratez pas sa visite gratuite le mercredi, ainsi qu’un spectacle! La salle est magnifique.

CANDOMBE/ LLAMADAS

Si le candombe est une musique, il fait également appel aux «llamadas». Tous les dimanches, l’école «Symphonia de Ansina» trés populaire défile dans la rue Isla de Flores. Danseurs, musiciens et foule populaire s’y retrouvent pour vibrer au son des tambores. C’est une expérience à ne pas rater, mais allez y sans objets de valeur (caméra et autres appareils photos à laisser chez soi, prendre juste un peu d’argent et ses clés! Les fouilles et vols à l’arrachée sont monnaie courante!)

CONCERTS

Montevideo organise de nombreux concerts, surtout pendant le mois de février, période de carnaval. Les principales lieux de spectacle sont le Teatro de Verano en plein air sur les ramblas, le Velodromo, ou parfois même le stade de football.

BARS

De nombreux bars aux ambiances trés diverses animent Montevideo. Parmi les plus appréciés, on peut noter le Kalima (Jackson y Durazno), El Farolito à coté de la FARQ. On s’y retrouve entre amis ou étudiants pour déguster un bon chivito en sirotant un grappamiel ou en moussant les Patricia et autres Pilsen.


Vie univers #03


ersitaire



L’école d’architecture de Montevideo ( FARQ ) / PRESENTATION

La faculté d’Architecture est située tout près du Parque Rodo. Le bâtiment de l’école est l’un des plus beaux édifices de Montevideo. Niché en haut de sa butte, au carrefour de l’avenue Espana et du boulevard Artigas, il surplombe les deux axes d’un air quelque peu prétentieux. Mais, refermé sur lui-même, ses coursives desservant les salles de cours s’ouvrent en son coeur sur un bassin entouré de gradins et d’une végétation abondante où il fait bon travailler et se reposer en été. La faculté dispose d’une bibliothèque, d’une salle informatique (blindée les veilles de rendus), d’une imprimerie, d’une coopérative de matériel et d’une cafétaria. On peut y trouver de nombreux plats (chivito, ravioles, pizza, gateaux, empanadas,...) et boisson (le submarino est à essayer absolument!). Le menu du jour est à réserver en début de matinée, il part vite! En résumé la faculté est conçue pour que les étudiants y passent le plus de temps. Les uruguayens l’appelent d’ailleurs leur seconde maison. Il y a aussi une salle de conférence où se tiennent des projections de cinéma, des concerts, ... L’école organise également des concert ou scéances de cinéma en plein air dans le patio. La faculté est ouverte 7 jours sur 7, 24h sur 24. Il y a aussi souvent des expositions de travaux d’étudiants dans le hall d’entrée.

ORGANISATION GENERALE

L’édifice héberge en réalité 3 Facultés : Architecture, Communication Visuelle et Design. Cette proximité offre la possibilité de cotoyer des étudiants d’un autre univers, et même de suivre leurs cours en candidat libre. Cela permet d’enrichir son cursus et de s’ouvrir à d’autres disciplines. Les principaux services auxquels vont aurez à faire sont la «Bedelia» ( secretariat) qui se trouve dans le hall, ouverte tous les jours de la semaine de 10 à 12h et de 17 à 19h. Pour toute démarche, rendez vous y et Alexandra vous fera un plaisir de vous accueillir. Le SAE ( Servicio d’Ayuda Estudiante) s’occupe de votre intégration et des démarches administratives.

ACCUEIL

Nous avons été trés bien accueillis par l’équipe administrative lors d’une matinée «intercambios» (étudiants en échange). On vous accompagnera dans les papiers, en vous expliquant les différents cours à disposition. Puis le CEDA (commission culturelle étudiante) propose des «revisors», sorte de visite culturelle et architecturale, ouverte à tous. C’est une bonne occasion pour rencontrer du monde et découvrir des quartiers méconnus.



L’enseignement / ORGANISATION DES ETUDES

Ici la première année correspond à Ante 0, la deuxième Ante 1 et ainsi de suite jusqu’à la dernière année consacrée au diplôme (carpeta). Si les premières années sont consacrées à l’architecture, l’Ante 4 et 5 sont dédiées au projet urbain. La plupart des étudiants travaillent durant leurs études : les cours sont donc soit en début de matinée soit le soir à partir de 19h. Les cours sont souvent plus avancés qu’en France, notamment ceux des techniques constructives. Et les étudiants se servent de l’informatique trés tôt, d’où une qualité assez surprenante des rendus.

LE STUDIO

Il y a de nombreux taller (studio) dans la faculté d’architecture. Ils s’organisent autour d’une équipe pédagogique responsable de toutes les années. Tous sont différents et proposent d’aborder l’architecture d’une façon différente. Si certains priviligient l’image et le concept, d’autres vont travailler la littérature, alors quecertains ont pour référence le mouvement moderne et le fonctionalisme... Cette palette de courants architecturaux permet de choisir sa manière d’aborder l’architecture. Expérience trés enrichissante. Le mieux est de visiter chaque salle en début d’année et de regarder les rendus du semestre précédent. On peut aussi discuter avec les professeurs et les étudiants pour se faire une idée. Le studio a lieu 3 fois par semaine (lundi, mercredi et vendredi ou mardi et jeudi matin ou soir en fonction des années).

LES COURS

Il y aussi de nombreux cours (histoire de l’architecture, construction, stabilité, ...) dits obligatoires (pour les uruguayens) mais sont lourds à suivre. Par exemple Construction III demande plus d’implication que le projet. Une palette de cours « Options» change tous les semestres et permet d’aborder des sujets variés tels que les coopératives de logements, la photographie ou encore la construction bois. Le système de notation est particulier à l’Uruguay : les notes vont de 0 à 12, cependant la moyenne est de 3.


Obsolescence programmĂŠe / apolo a3


Pédagogie / AU SEIN DU TALLER

L’équipe enseignante vous réservera un accueil chaleureux. Au premier abord, on se sent un peu déstabilisé par la relation enseignant-étudiant. En effet, il existe une certaine proximité qui met à l’aise, et permet parfois même de partager un maté avec son professeur... Les 3 cours hebdomadaires permettent d’avoir des séances de cours «charla» où il est question de présenter des projets ou des architectes, des séances de travail et des séances de correction collective. Ici pas de correction individuelle, chacun met son projet sur table et l’on discute sans langue de bois. Les avis des professeurs et étudiants ne font qu’enrichir le projet.

LES COURS

Les cours obligatoires ont lieu 2 à 3 fois par semaine. En tant qu’étudiant en échange nous pouvons choisir n’importe quel cours, contrairement aux uruguayens qui disposent de quotas. Les classes sont composées d’une trentaine d’élèves encadrée par un ou plusieurs professeurs. Les travaux personnels sont soutenus et ela exige un certain avancement régulier dans le travail. Certains matières necessite un travail en groupe.

LA LANGUE

Ne parlant aucun mot d’espagnol à mon arrivée sur le continent sud américain, les premiers pas furent difficiles. On capte quelques mots sans pour autant comprendre le sens d’une phrase. N’hesitez pas à aller vers les uns et autres, le ridicule ne tue pas et ils vous aideront à comprendre petit à petit les subtilités de leur langue. En projet, chaque présentation se fait à l’oral. Les professeurs sont trés tolérants et n’hesiteront pas à traduire leur discours par quelques croquis et autres immitations...

TRAVAIL EN GROUPE Si les débuts se révèlent difficiles à cause de la langue, le travail en groupe permet de rencontrer des uruguayens et comprendre leur manière de travailler. Cela m’a appris à tenir compte de l’avis de l’autre, à travailler ensemble et à créer un projet qui ressemble à tous ses participants. Parfois il faut discuter pendant des heures, écouter les opinions de chacun, remettre en cause, recommencer encore mais au final, le résultat en est d’autant plus riche. Il faut le savoir et s’en accomoder, les uruguayens sont trés souvent en retard. Attendre fait parti de la vie de tout les jours. Une vraie cure anti-stress! Mais attention à l’approche des rendus où le rythme peut s’intensifier trés vite sans que l’on s’en rende compte.


ESAC Malvin Norte / sheps a3 RA

CULTU

E

U

Q

R

A

P E

ORT

DEP


STUDIO APOLO (anteproyecto 3) L’exercice de ce semestre, appelé obsolescence programmée consistait à concevoir un batiment de bureaux et de logements de fonction qui au bout de 5 ans de transformerait en logement de luxe. L’étude visait en particulier à développer des processus de transformation qui rendrait possible ces mutations en travaillant sur les accès, les peaux en façade. STUDIO SHEPS (anteproyecto 3)

L’objectif de ce semestre a été de concevoir un centre culturel et sportif dans un quartier residentiel de Montevideo. L’enjeu urbain etait très fort puisque le projet se veut etre un centre de rassemblement à l’echelle du quartier.

FRONTERAS ACTIVAS (etude)

Ce cours optionnel était encadré par Alma Varela, architecte au sein de l’Institut Territorail d’Urbanisme d’Uruguay, à raison de deux séances hebdomadaires complétées par les workshop sur site. Il était question de proposer un projet d’aménagement sur une ile fluviale située dans le département de Maldonado. L’ile est aujourd’hui en danger façe à la dégradation de son environnement et la pratique grandissante du camping. L’interet de ce travail reposait sur la rencontre avec les différents intervenants : Les habitants, les différentes entitéss politiques et les divers techniciens. Deux worskhops ont donc permis de faire un relevé précis du site, de prendre en considération les préoccupations de chacun, afin de faire émerger un projet cohérent. La seconde phase du travail consistait à la production d’éléments graphiques (carte, relevé gps, sensoriel etc) qui serviront au projet futur. L’ensemble du travail se réalisait en groupe.

FRONTERAS ACTIVAS (analyse)

Ce module consiste à étudier un cas de site se rapprochant de celui de Solis Grande étudié en cours. J’ai choisi d’étudier le cas des Eurockéenes de Belfort qui se situe aussi dans un sur une presqu’ile et qui est un site naturel à l’année.

Atelier de photographie

C’est avec la section de design industriel et textile de l’école que j’ai pu suivre ces cours aménagé pour les étudiants en échange. Nous avons vu en partie comment fonctionne un appereil numérique accompagné d’exercices pratique. Super experience!


SIEMPRE H #04


HAY MAS...



Avant le départ / Pour votre préparation, pensez à contacter les étudiants qui sont déjà partis en Uruguay, par le biais de l’administration.

SE RENDRE EN URUGUAY:

Des vols déservent quotidiennement Buenos Aires au départ de Paris ou Madrid. Puis optez pour le Buquebus qui vous fera traverser le Rio de la Plata et arriver à Montevideo.

VISA OU PAS?

En tant que citoyen français nous bénificions d’un droit d’entrée touristique de 3 mois sur le territoire uruguayen. Au bout de 3 mois, ressortez du territoire ( un bon prétexte au voyage) et revenez. C’est la solution la plus simple et économe.

L’ESPAGNOL

Pensez bien sûr à réviser ou simplement apprendre la langue avant le départ et notamment les conjugaisons qui vous aideront beaucoup dans les premiers temps. Toutefois pas d’inquiétude, l’espagnol s’apprend trés rapidement.


URUGUAY


BRESIL


argentine


chili


Bolivie


Perou



Remerciement / Un grand merci aux amis qui ont rendu cette experience uruguayenne si riche, Louise, Alex, Irene, Vitor, Federico, Nano, Alice, Melanie, Aude. A l’ENSAG qui a rendu cette experience possible par le biais de Danelle Ruffin, mais aussi à la région Rhone-Alpes pour leurs support. Enfin à l’administration de la FARQ pour leur acceuil et aux equipe enseignantes de studio Apolo et Sheps pour leur bonne humeur.



Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.