Jeunes Producteurs 2017

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Invitant de jeunes élèves à construire leur regard et leur sensibilité grâce à une pratique artistique mise en perspective de leur formation professionnelle, le projet Jeunes producteurs constitue un programme de sensibilisation à la santé, la sécurité et au bien-être au travail ainsi qu’une initiation à l’art contemporain. De la recherche à la définition du projet artistique, du dessin jusqu’à sa réalisation, ce sont les compétences et les techniques développées au fil de la formation de ces jeunes qui sont sollicitées, valorisées et analysées pour une meilleure compréhension des risques liés à leur futur métier. Croisant leurs savoir-faire avec ceux d’un artiste invité, le projet favorise l’interdisciplinarité et contribue à remobiliser les élèves dans leur scolarité. Plateforme d’échanges et d’interrogations, ce programme pédagogique est l’occasion de questionner ensemble les manières dont l’art peut trouver des formes d’activations et de réactivations permanentes, et appartenir singulièrement à tous.



jeunes producteurs

2017

dans le cadre de Gestes et mĂŠtiers en images



Initié par la Fondation GIMS en partenariat avec l’académie Aix-Marseille et mis en œuvre par Sextant et plus / Group, le projet Jeunes Producteurs a été lancé en 2014 afin d’initier les élèves de cursus professionnels à la création artistique contemporaine tout en les mobilisant sur l’importance de la prévention des risques professionnels. Pour cette année 2017, le programme de workshops a été mené par trois artistes au sein de trois établissements professionnels : Mickey Nectoux au lycée Denis Diderot, Inéha Costerousse au lycée Blaise Pascal à Marseille, et Antoine Nessi au lycée Gustave Eiffel à Aubagne. En collaboration avec les intervenants en Prévention des Risques Professionnels de la Fondation GIMS, service de santé au travail, ces micro-résidences croisent les pratiques et techniques du monde du travail, la prévention des risques et l’initiation aux mécanismes à l’œuvre dans la production artistique. L’objectif est de susciter l’intêret des jeunes pour l’art contemporain, tout en valorisant leurs compétences et développant une réflexion autour de leur futur métier.



workshop 1

Première bac professionnel Technicien Menuisier Agenceur Lycée Professionnel Denis Diderot — Artiste invité : Mickey Nectoux — Professeur référent du projet : Sébastien Rollandin — Jeunes producteurs : Allem Azzabi Nassurdine Boinali Smail Chaouia Bosco Gomis Issam-Ali Madi Rayan M’Chinda Nassim Moigni Nassim Saïdali Yannis Tor


TOTEM


A l’origine, le totem est à la fois image de la divinité et trace de la présence de l’humain dans son environnement. Mais c’est également un point de repère. Durant ce workshop les élèves de la classe de première Technicien Menuisier Agenceur ont laissé libre court à leur imagination pour réinterpréter sa fonction et sa forme. Le totem a ainsi perdu son caractère divin afin de devenir un objet signalétique, et le bois aux formes noires et aiguisées en propose une version ultra contemporaine en rupture avec son image traditionnelle. Fruit d’une production commune, l’objet créé est à mi-chemin entre sculpture et élément directionnel. Guidés par l’artiste Mickey Nectoux, les élèves ont mené une réflexion sur l’espace, leur environnement, la signalétique et le design associé à un travail du bois inédit.


JANVIER MARS

atelier #2 — FRAC Provence-Alpes-Côte d’Azur QU’EST-CE QUE LE DESIGN ? QU’EST-CE QUE L’ART CONTEMPORAIN ?

#1 #2

atelier #1 — Friche la Belle de Mai EXPOSITIONS « APPRENTIS DE L’ART » ET « UNDERBRUT », RENCONTRE AVEC MICKEY NECTOUX


atelier #4 — salle d’atelier RÉALISATION D’UNE MAQUETTE

#3 #4

atelier #3 — salle de cours RÉALISATION DE CROQUIS, PROPOSITIONS DE MAQUETTES ET VOTE


atelier #6 — salle de cours RÉALISATION DU TOTEM

#5 #6

RÉALISATION DU TOTEM

atelier #5 — salle de cours


#7

AVRIL FINALISATION DU TOTEM

atelier #7 — salle de cours






PAROLES D’ARTISTE

« La production commune nous a rendu tous très fiers. ... Mon rôle a été celui d’un meneur de projet plutôt que celui d’un plasticien, et c’était mon parti-pris. J’ai toujours travaillé au même niveau que les élèves, pour les pousser à plus de plasticité dans la production d’objets. Je ne sais pas si cela les a influencés mais nous avions établi une dynamique de groupe assez saine. ... Les sujets que nous abordons dépassent très souvent le cadre artistique. »


PAROLES DE PROF

« C’est ma première expérience de workshop, une expérience très agréable qui ouvre les esprits et permet un échange constructif et culturellement intéressant. ... Les élèves ont été un peu longs à s’imprégner du projet et à se motiver mais dès le départ nous avions un projet en tête et l’artiste nous a apporté plein d’idées qui nous ont permis de concrétiser. ... Le contact avec l’artiste a été très vite positif et les échanges ont été naturellement complémentaires. Les élèves ont été guidés tout au long du projet. J’ai apporté une partie plus technique au projet en sachant que l’artiste lui même était très compétent dans le domaine de la menuiserie. ... L’intervention du conseiller en prévention du GIMS à été très enrichissante, les élèves ont très vite participé et entendu le message de prévention des risques liés à notre métier. Dès que nous sommes en atelier, la sécurité aux machines est au cœur de nos préoccupations. »


PAROLES D’ÉLÈVES

« On a passé des journées entières en atelier. C’est ce qu’on aime le plus. »

« On a d’abord proposé chacun sa maquette idéale du totem, puis on a voté. On a appris à dessiner des logos, certains sont très drôles ! »

« C’était très intéressant de découvrir de nouvelles techniques d’assemblage du bois et de découvrir la commande numérique, on lance un programme et la machine coupe tout. »


« C’est dur au début d’imaginer le totem en 3D, alors on a fait une maquette, le résultat était vraiment pas mal ! »

« Travailler en groupe c’est bien, on s’entraide, on s’adapte au rythme de l’autre, on trouve des solutions ensemble. »

« La visite de l’exposition les Apprentis de l’Art, avant de débuter le projet, était bien. On a découvert que dans chaque filière de lycées professionnels on peut créer, être original, ça nous a motivés. »



workshop 2

Seconde bac professionnel Ouvrages du bâtiment : Métallerie Lycée Professionnel Gustave Eiffel — Artiste invité : Antoine Nessi — Professeur référent du projet : Mohamed Mebrouk — Jeunes producteurs : Azzoug Sofiane Barbafieri Ludovic Wong fo kui Paul Costa Lorenzo Dupin Alexandre Mendez de Souza Erick M’dere Hakim Valvasori Gaetan Ramdani Saphir Colao Luigi Liazid Yanis


ENGINS DE FOU


Dans un futur post-apocalyptique, l’industrie automobile telle que nous la connaissons a disparu. C’est dans ce contexte hypothétique qu’Antoine Nessi a proposé aux élèves de la classe de seconde Ouvrages du bâtiment de se projetter et de concevoir des machines « inutiles ». Echappant à tout pragmatisme elles sont en quelque sorte des « engins de fou », sortis tout droit de l’imaginaire des élèves. En collaboration avec l’artiste sculpteur, les élèves ont produit deux pièces : la première est nommée bien justement « aéro-chimère » — entre avion de chasse, oiseau et scorpion —, la seconde, baptisée « cérébrox3 », est une machine à vapeur aux allures de pieuvre ailée dont le masque noir à son sommet en fait une figure macabre.


JANVIER

atelier #2 — FRAC Provence-Alpes-Côte d’Azur COURS D’HISTOIRE DE L’ART

#1 #2

atelier #1 — salle de cours PRÉSENTATION DU PROJET ET DU TRAVAIL DE L’ARTISTE


FÉVRIER atelier #4 — atelier RÉALISATION

#3 #4

atelier #3 — atelier CROQUIS ET SÉLECTION DE DEUX PROJETS


atelier #6 — atelier SÉANCE DE PRÉVENTION DES RISQUES LIÉS AU TRAVAIL

#5 #6

VISITE D’EXPOSITIONS

atelier #5 — Friche la Belle de mai et Atelier Ni


RÉALISATION

atelier #8 — atelier

#7 #8

MARS RÉALISATION

atelier #7 — atelier






PAROLES D’ARTTISTE

« J’ai déjà fait l’expérience d’un workshop avec des étudiants en art, mais c’était la première fois avec des lycéens. J’ai beaucoup apprécié mener ce workshop. Cela n’a pas été toujours facile de les intéresser et de les mobiliser, mais ça a plutôt marché dans l’ensemble. L’aspect technique a fait le lien avec l’aspect artistique. ... Comme point de départ, je me suis demandé ce qui nous était commun. J’ai donné une impulsion mais les élèves ont su la transformer, en donner une interprétation inattendue. ... Ce type d’atelier propose une manière de voir et de pratiquer les savoir-faire relatifs à leur métier dans une perspective différente, ce qui ne peut que les enrichir, et leur donner goût à leurs apprentissages. C’est également un moyen de prendre le temps de mener une réflexion esthétique qui peut les aider à développer un sens critique. »


PAROLES DE PROF

« Il s’agit de ma première expérience de workshop, j’ai trouvé cela très enrichissant. L’échange fut très intéressant. Cette expérience a permis de créer une effervescence autour d’un projet, elle a permis de créer une cohésion dans les groupes qui se sont constitués par affinités et complémentarité dans le travail. ... Le point de départ fut une réflexion d’ensemble autour d’un thème proposé puis par petits groupes au fil des séances des idées se sont dégagées et les élèves se sont focalisés sur deux idées. Chaque élève a œuvré à hauteur de ses capacités (dessin, imagination, solution technique...), mon rôle fut celui de régulateur afin de contenir les élèves dans des idées de réalisation dont nous pourrions assurer la fabrication dans le temps imparti. ... Cette initiative renforce la cohésion d’une classe et s’intègre parfaitement dans le référentiel du bac pro sur les compétences liées au travail en équipe, de la répartition de tâches au suivi de réalisation. ... Cet atelier a permis la réalisation d’objets et de situation réelle de travail avec les risques qu’elle comporte. La sensibilisation aux risques du métier fut concrète et exploitée en cours ce qui a permis une évaluation des risques et la mise en œuvre de moyen de protection plus efficace. Cet acquis sera préservé en période de stage et dans la vie professionnelle future de l’élève. »


PAROLES D’ÉLÈVES

« D’ordinaire, chacun travail sur une petite pièce en autonomie, un travail qui prend 2h environ. Cette fois, il a fallu 30h de travail organisé en groupes de 3 pour réaliser les œuvres. On a travaillé en groupe pour la première fois »

« On a aborder ce qu’on a pas le temps d’apprendre en cours. L’artiste, Antoine Nessi nous a accompagnés, il nous a conseillés et donnés des astuces. Il a participé à la réalisation aussi. Il nous a aidés à créer. »

« La queue de l’Aérochimère a été la partie la plus compliquée à réaliser, chaque pièce a été faite à la main et toutes ont été soudées une par une. »


Ce sont les pattes qui ont été réalisées d’abord, puis le corps et les ailes, qui ont été faites par le professeur, Mohamed Mebrouk, car plus délicates.

« Grâce à ce projet, on en a appris encore davantage sur la ferronerie d’art. Cela a confirmé mon orientation dans cette voie, je vais continuer en BTS. »

« On est conscients des risques et que le plus important est de faire attention aussi bien aux autres qu’à soi. La séance de sensiblisation était chouette et ludique. Ah...on a eu que deux blessés cette année (rires) ! »



workshop 3

Première Technicien ortho-prothésiste Lycée Professionnel Blaise Pascal — Artiste invitée : Inéha Costerousse — Professionnel invité : Xavier Wantz, orthoprothésiste, créateur de planches — Référent du projet : Jean-Marc Giudicelli — Jeunes producteurs : Lucile Allibert Alicia Ciaparra Alycia Vieira Florian Di Pasquale Romuald Jouvaud


RAFALE


Dans le cadre de Marseille capitale européenne du sport 2017, les élèves de la classe d’ortho-prothésiste du lycée Blaise Pascal, guidés par l’artiste et designer Inéha Costerousse, ont créé « Rafale », une planche de surf destiné aux personnes hémiplégiques. Entre le surf et le bodyboard, cette planche aux allures de raie manta, dont le titre évoque également un avion de chasse, a été conçue pour accueillir deux adolescents qui ne formeraient plus qu’un seul corps, chacun palliant le handicap de l’autre.


NOVEMBRE

atelier #2 — FRAC Provence-Alpes-Côte d’Azur QU’EST-CE QUE LE DESIGN ? QU’EST-CE QUE L’ART CONTEMPORAIN ?

#1 #2

atelier #1 — salle de cours PRÉSENTATION DU PROJET, RENCONTRE AVEC INÉHA COSTEROUSSE


atelier #4 — Villa Méditerranée COLLOQUE : « LA SANTÉ DE DEMAIN S’INVENTE AUJOURD’HUI »

#3 #4

DÉCEMBRE

atelier #3 — atelier PROPOSITION HANDISPORT ET RÉALISATION DE CROQUIS


JANVIER atelier #6 — atelier SÉANCE DE PRÉVENTION DES RISQUES

#5 #6

atelier #5 — salle de cours CHOIX D’UN SPORT NAUTIQUE ET PROPOSITION DE FORMES POUR LA PLANCHE


atelier #8 — Friche la Belle de Mai RENCONTRE AVEC XAVIER WANTZ ET FABRICATION DU GABARIT EN BOIS POUR LA PLANCHE

#7 #8

MARS RÉALISATION DE GUIDES CORPORELS

atelier #7 — atelier


#10

atelier #11 — Friche la Belle de Mai AJOUT D’INSERTS POUR LA MAINTENANCE DES CORPS DES SPORTIFS

APPLICATION DE RÉSINE ET COULEUR AVEC TISSU DE VERRE

atelier #10 — Friche la Belle de Mai

#9 #11

PONÇAGE DE LA PLANCHE, DÉCOUPAGE DE FORME DANS UN BLOC DE POLYSTYRÈNE AU FIL CHAUD

atelier #9 — salle de cours


atelier #12 —Friche la Belle de Mai PONÇAGE DE LA PLANCHE ET APPPLICATION DU VERNIS #12 #13

JUIN atelier #13 — cour du lycée JOURNÉE DES TALENTS LYCÉE BLAISE PASCAL






PAROLES D’ARTISTE

« C’était ma première expérience avec des lycéens. J’ai été agréablement surprise par leur investissement dans le projet, leur bonne humeur et leur capacité à s’adapter. ... Ce genre d’expérience est toujours assez forte en émotions car on se doit de planter une graine et de la laisser pousser avec ses propres racines, sans interférer, sans altérer la nature même de la plante. ... J’ai mis en place un sujet sur la création d’un nouveau sport paralympique pour des adolescents atteints d’hémiplégie. Les lycéens ont tout de suite adhéré. Ils sont allés jusqu’au bout de leurs convictions et le projet est allé jusqu’à l’aboutissement de l’objet. ... Mon rôle a été de les guider, de leur faire travailler le regard, de les instruire sur l’histoire du design, de la prothèse et de les conseiller dans leurs propres envies. ... Ce type de projet permet aux lycéens de sortir de leur zone de confort et donc de réfléchir par eux-mêmes dans un contexte professionnel. »


PAROLES DE PROF

« En communiquant avec la médiatrice culturelle, en apportant leurs idées à l’artiste, ils ont réussi à mettre leurs compétences en valeur avec l’intervenant externe pour la fabrication. ... Le point de départ du projet a été de faire découvrir l’art contemporain aux lycéens (et à leur professeur). ... Les élèves se sont répartis les tâches : trouver un sport adapté, ses règles du jeu, les formes de l’objet, sa décoration ... j’ai suivi le projet en leur disant ce qui était réalisable avec nos moyens, dans le respect de la sécurité... Il est important de faire un croisement des compétences qu’ils ont acquises, ce que permet ce genre d’ateliers. »


PAROLES D’ÉLÈVES

« Le projet que nous avons conçu est une planche pour hémiplégique. C’est un prototype visant à ce que deux hémiplégiques ou un hémiplégique et une personne valide puissent se mouvoir sur l’eau. » « Cet atelier m’a permis de voir des choses qui m’étaient alors inconnues et que je trouve vraiment intéressantes. J’y ai appris comment fonctionnaient les différentes étapes d’un projet, le travail en équipe, l’utilisation de nouveaux matériaux (résines, polystyrène,...) »

« J’ai trouvé cela très enrichissant, car cela permettait de voir de nouvelles choses, travailler de nouvelles matières, dans des contextes différents. Ce qui au départ m’inquiétait, est devenu passionnant au fur et à mesure de l’avancement du projet. » « Cet atelier m’a permis de confirmer le choix de ma future profession, sur le fait de réaliser des choses dans le but d’aider une personne souffrant d’un handicap. »

« Les séances de travail se sont faites en deux temps : le premier étant la phase de recherche avec la rédaction du cahier des charges, la recherche de motifs, la définition des règles du jeu..., la mienne était de dessiner, faire des croquis. Le deuxième fut la fabrication de la planche. »


« Au départ nous avions un doute sur le projet, mais Inéha nous a lancés sur la pathologie de l’hémiplégie et nous avons gardé le projet sportif le plus pertinent : nous sommes arrivés à la planche pour hémiplégique. »

« C’est juste formidable de voir quelque chose que l’on a crayonné sur une feuille prendre vie, la sensation est juste géniale. Que se soit par son design, ou parce que j’ai participé à sa création, je trouverai la planche toujours aussi magnifique. »

« Cet atelier n’a pas changé ma vision de l’art contemporain, il a juste confirmé ce que je pensais : c’est un art qui touche à tout et est très large. »

« J’ai particulièrement aimé la partie création, on voit petit a petit la planche prendre forme, on apprend de nouvelles choses. C’est très gratifiant. »

« Au tout début de la création d’un projet, on ne sait pas trop où l’on va, on est parfois perdu. D’où l’importance d’être bien encadré. »

« Cela nous permet de voir de nouvelles choses, c’est très enrichissant, on apprend énormément. Et il n’y a rien de plus gratifiant que de voir un projet que l’on a fait prendre vie. Cette idée d’atelier est simplement géniale ! »


RISQUES ET PRÉVENTION









les acteurs du projet Parce que la culture et la création sont les clefs pour agir sur les pratiques et les comportements, depuis 2008, Le GIMS puis la Fondation GIMS, en collaboration avec l’Académie d’Aix-Marseille ont mis en place un dispositif culturel s’inscrivant dans la politique éducative et culturelle académique «Gestes et métiers en images» : des ateliers de pratique artistique sont ainsi réalisés chaque année dans les Lycées d’Enseignement Professionnel de la région. Cette action a pour ambition de contribuer à la prévention des risques physiques et psychologiques chez les jeunes, futurs actifs, dans l’exercice de leur métier tout en les initiant aux mécanismes de la création artistique. Plus encore, elle doit les inviter à réfléchir sur ce qui est en jeu au travail, lieu de créativité, de transformation de soi et du monde. L’ouverture est une nécessité pour préparer les élèves au monde de demain et c’est bien de cela dont il est ici question. Gérard Aubanel Le Président de la Fondation GIMS

Parce qu’il est urgent de réfléchir à la place des jeunes dans l’entreprise, la Fondation Gims met en place, dans la continuité des ateliers artistiques sur le thème du travail, le réseau Pop-Up (projet d’orientation et de prévention). Ce réseau a pour ambition de réunir des entreprises choisies pour leur faculté à accompagner, transmettre et s’engager avec de jeunes stagiaires issus des Zone d’Education Prioritaire des Bouches-du-Rhône. En orientant les élèves des lycées d’enseignement technique ou de Centre de Formation des Apprentis dans leurs recherches de stages ou de formation vers l’entreprise qui saura valoriser leurs capacités personnelles et professionnelles, nous espérons faciliter durablement leur insertion et établir un rapport de confiance mutuelle indispensable à la réussite de l’ensemble des acteurs. La question des jeunes et du travail dans toutes ses dimensions constitue un enjeu majeur, et tout particulièrement dans notre région où 74% des moins de 25 ans sont sans emploi après trois années… Odile Sigaud Déléguée de la Fondation GIMS


Aux côtés de nos actions en tant que producteur et diffuseur d’œuvres, concepteur d’expositions, gestionnaire de résidences d’artistes, éditeur et porteur d’ART-O-RAMA, salon international d’art contemporain, notre association a depuis de nombreuses années affirmé la transmission comme un axe fort et transversal à l’ensemble de nos activités. Il est le point de jonction de plusieurs volontés. Tout d’abord la volonté d’une Fondation qui fait de la prévention des risques au travail son fil rouge et se révèle un acteur indispensable de son temps. La volonté de l’inspection académique de valoriser ses filières et l’interface entre les porteurs de projets culturels et le monde de l’enseignement. La volonté des établissements scolaires eux-mêmes dont l’investissement des équipes éducatives ne fait plus débat. La volonté des lycéens pris dans la dynamique d’un projet dont ils deviennent très vite les principaux acteurs. Et enfin notre volonté en tant que coordinateur de ces élans multiples, mais aussi en tant que porteur, producteur, animateur et transmetteur qui, accompagnés des équipes artistiques, fait de ces projets des vecteurs essentiels de dynamiques collectives. Ce programme de sensibilisation et d’actions s’adresse ainsi et prioritairement aux lycéens issus de filières professionnelles souvent éloignés des pratiques culturelles. Décloisonnant et mettant en partage les compétences, ce dispositif innovant participe à faire de l’art l’affaire de tous. Véronique Collard Bovy Directrice de Sextant et plus / Group

Le projet Jeunes Producteurs est une histoire de partage, de relations humaines, de découverte des savoir-faire et de l’art d’aujourd’hui. Chaque intervenant (élèves, professeurs, artistes et professionnels des risques des métiers) ajoute sa pierre à l’édifice et participe au procédé de création artistique. Les jeunes lycéens et apprentis donnent libre cours à leur imagination, collaborent et s’entraident afin de réaliser une œuvre collective. Avec l’appui de leurs professeurs et des artistes ils deviennent acteurs d’un projet de la conception à la réalisation, découvrant aussi de nouvelles techniques de travail et de nombreuses pratiques artistiques. Ces futurs professionnels réfléchissent tout au long du projet aux risques liés à leurs futurs métiers, aux méthodes qui permettent d’améliorer les conditions de travail et d’apporter un certain confort. Dynamiques et pleins de ressources, ils s’affirment, innovent, choisissent. Ils découvrent que l’art n’a pas de frontières, qu’art et artisanat peuvent être complémentaires. Lilia Khadri Coordinatrice du projet, Sextant et plus / Group


Fondation GIMS En 2011, le GIMS (Groupement Interprofessionnel Médico-Social, Service de Santé au Travail) s’est doté d’une Fondation pour enrichir son offre de prévention et développer des actions éthiques et solidaires en direction, principalement, des travailleurs indépendants et des jeunes futurs actifs pour que la Santé au Travail se loge au coeur des préoccupations quotidiennes et au plus près des réalités du terrain. La Fondation s’engage avant tout à contribuer à la création de nouveaux systèmes d’actions collectives afin de mettre l’humain au centre des préoccupations d’un monde du travail en constante évolution. Président : Gérard Aubanel Déléguée : Odile Sigaud

Sextant et plus / Group Association résidente de la Friche la Belle de Mai à Marseille, Sextant et plus / Group invente, développe et met en œuvre des systèmes de production et de diffusion de l’art contemporain. Productions d’œuvres et d’événements, programmes d’expositions et de résidences, projets d’éditions, conceptions de supports, d’ateliers et de parcours de médiation… autant d’interfaces actives au service de la création des artistes et du point de vue des publics. Direction : Véronique Collard Bovy Coordination et mise en œuvre du projet : Lilia Khadri Conception du livret : Maud Chavaillon et Carla Iloret

Partenaires projet :

Partenaires Sextant et plus / Group :




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