Montreal-A minha cidade/Montréal-Ma ville

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Biblioteca José d’Almansor

CONCURSO Montreal-A minha cidade Montréal-Ma ville

Montreal - 2017

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Título: Montreal-A minha cidade / Montréal-Ma ville Autor: Vários Capa: Pintura de MAJAO - Maria João Sousa Contra-capa: Mural “O Povo Português” - Paulo Jones Organização da colectânea: Manuel Carvalho

Bibliothèque nacional du Québec - 2017 Bibliothèque nacional du Canada - 2017 ISBN 978-2-9813189-7-8

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ste livro reúne os textos enviados para o Concurso Literário Montreal-A minha cidade/MontréalMa ville. Também inclui alguns apontamentos sobre a Comunidade Portuguesa de Montreal.

Os nossos agradecimentos aos patrocinadores, concorrentes, membros do júri e amigos que contribuíram para a realização deste projecto cultural.

Montreal, 15 de Outubro de 2017

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ivro publicado por iniciativa do grupo “Amigos da Biblioteca José d’Almansor”, organizador do Concurso e da FESTA CULTURAL Montreal-A minha cidade / Montréal-Ma ville.

Integrado na UTL - Universidade dos Tempos Livres (Montreal), da Missão Santa Cruz, o grupo “Amigos da Biblioteca José d’Almansor” tem como principal objectivo a organização funcional da biblioteca e a realização de actividades culturais de apoio à divulgação e preservação da língua e da cultura portuguesas em Montreal.

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Júri do concurso:

Textos em português:

Maria João Dodman Deana Barroqueiro

Textos em francês:

Patrice Lessard Carl Leblanc

Patrocinadores:

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Textos vencedores Textes gagnants

1º Prémio (Prix) – Sarah Belamine-Lacombe 2º Prémio (Prix) – Dinora Dias de Sousa 3º Prémio (Prix) – Mathieu DaPonte

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Textos dos participantes Textes des participants

Bairro PortuguĂŞs Quartier Portugais

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ADELAIDE VAZ Je me souviens Il y a exactement dix-neuf ans, j’ai vécu ma première grande expérience montréalaise depuis mon arrivée dans ce magnifique pays, qu'a chanté Gilles Vigneault : « Mon pays c’est l’hiver ». Eh bien! de mon côté, je me souviens de cette aventure collective du verglas qui a affecté de manière particulière chacun des habitants de la région de Québec, de Montréal et surtout ceux qui habitaient dans la zone du « triangle noir », soit la Rive-Sud! Alors que je m’apprêtais à partir, ce matin du 5 janvier 1998, quel ne fut pas mon étonnement en jetant un coup d’œil par la fenêtre! Mon auto semblait figée dans un bloc de glace d’environ six centimètres d’épaisseur. Perplexe, je constatai en sortant de la maison que les rues, les trottoirs et les arbres étaient vitrifiés et que les branches cristallisées s’inclinaient jusqu’au sol. C’était un paysage irréel, paradisiaque, féerique et splendide. Des chauffeurs téméraires essayaient de contrôler leur auto sur la chaussée glissante, transformée en patinoire! Les quelques travailleurs audacieux qui défiaient la nature voltigeaient comme des pantins 11


de cirque, les bras en l’air pour essayer de garder un équilibre précaire. Malgré l’ampleur des problèmes, quelques autobus circulaient pour ramasser les stoïques qui attendaient aux arrêts, ceux dont la sagesse n’avait pas mesuré les dangers des intempéries. Depuis quelques heures déjà, plus d’électricité, pas de radio, pas de chauffage, pas de frigidaire, pas de cuisinière, mais youpi! il me restait encore le téléphone. Survivre, et dans la plus grande simplicité : le retour aux sources. Pendant la journée, je lisais, j’écrivais, je prenais le temps de vivre en rêvassant au son du crépitement de la cheminée. Le soir, à la chandelle, mon chat sur les genoux, je reprenais contact, par téléphone, avec la civilisation grâce à mon ami Chico qui habitait Montréal et qui m’apportait les dernières nouvelles en me tenant compagnie durant quelques heures. Ce jour-là, j’étais assignée à la Régie du logement à Montréal. Impossible de me défiler. Sans enthousiasme, j’appelai un taxi pour me conduire jusqu’au métro de Longueuil. Pas d’électricité, pas de métro! Une série de pylônes électriques d’Hydro-Québec s’étaient écroulés. Sans trop réfléchir, effrayée par le spectacle glacé, à perte de vue, j’ai continué avec le taxi jusqu’à Montréal. Le pauvre chauffeur, aussi inquiet que moi, restait silencieux, fixant son atten-

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tion sur les aléas de la route. Nous sommes finalement arrivés à destination, sans encombre. Pour le retour, rien n’avait changé. La couche de verglas devenait de plus en plus épaisse. Ne voulant pas à nouveau prendre un taxi, je me suis raisonnée et j’ai pris les transports publics. Les autobus bondés arrivaient comme au comptegouttes, sans horaires ni identification. Ils embarquaient les passagers qui partaient vers des destinations identiques et, de là, un autre transport, qui circulait sur les artères principales, déposait les passagers le plus près possible de leur destination. Sous ce paysage scintillant, j’ai marché quelque deux kilomètres. Oh! Que j’ai eu peur! La nature semblait endormie, silencieuse. Mes sens étaient constamment en état d’alerte pour éviter les faux pas. Jamais je n’oublierai le bruit du craquement de la couche de glace sous les pieds; les larmes qui ruisselaient le long de mes joues; ainsi que le son sec des branches courbatues abandonnant le combat. J’arrivai enfin à la maison, exténuée et trempée jusqu’aux os. Cela a duré dix jours. Cet exil involontaire m’a fait prendre conscience que nous sommes capables de vivre les imprévus de la vie et que notre instinct de 13


survie est immuable. Je grillais des tranches de pain et cuisais des soupes en sachet, au feu de la cheminée; je mangeais de la salade, des biscuits et des fruits, jusqu’à épuisement des stocks. Heureusement, par tradition, j’ai toujours gardé un petit surplus dans mon réfrigérateur. Le soir, je réchauffais l’eau pour le thé et pour la bouillotte qui m’aidait, en réchauffant les draps, à entrer plus facilement dans mon lit.

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ALVARO PACHECO Montréal - Ma Ville Il ne faut jamais oublier hier, car on y est tous né. Hochelaga, pays des longues maisons. Pays des hivers frémissants, Pays de labeurs des champs de maïs. Pays des nouveaux arrivants, Pays des nouveaux affrontements, Pays des Filles du Roy de la Maison Saint Gabriel Pays des filles de Dieu, Pays de Jeanne Mance. Pays des hommes d'état, Pays de Maisonneuve. Pays du commerce de la pelleterie Pays des chutes de Lachine. Pays d'avenir. Pays des héros de la Bataille de Chateaugay, Pays de la mairie de Jacques Viger. Pays d'accueil des Juifs des pogroms russes. Pays d'accueil des rescapés des deux Grandes Guerres. Pays d'accueil des Portugais, Qui ne connaissait ni le froid, ni la neige. Nous saluons le vieux russe Zeitovitch Et son petit-fils Stanley Lewis, sculpteur de rêves, Connu sous le nom de Maire de la Main. Nous saluons Ryan Larkin qui célébrait le 100e anniversaire de la Main avec l'affiche de sa main. 15


Nous saluons le vieux Vieira, Qui avait pavillon battant sur le boulevard Saint Laurent, Maison meublant. Nous saluons le balayeur de l'Expo 67, José Pacheco, Nous saluons la foule du Marché Saint Jean Baptiste. Nous saluons les caissières de la Boulangerie Richstone. Nous saluons les dévots du Synagogue Temple Solomon, Nous saluons les dévots de la Mission Santa Cruz, Nous saluons les dévots de l'Église Saint Jean Baptiste, Nous saluons les nouveaux arrivants : D'Afrique, ceux d'Asie, ceux du moyen Orient, Et tous ceux qui nous sont arrivés de tous les coins du monde. Nous souhaitons la bienvenue à tous nos visiteurs qui veulent nous connaitre, Qui veulent connaitre notre histoire. Jeune enfant je parcourrais les ruelles en quête d'aventures : C'était mon monde. Et maintenant je parcours les rues du Barrio Portugais. C'est devenu mon nouveau monde. Hochelaga, Ville Marie, Montréal je te souhaite un Bon 375e Anniversaire. 16


Et que tu puisses continuer à nous tricoter serré dans toute notre liberté.

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ANA MARIA PORTUGAL Montreal - A minha cidade

Há já muitos anos que sinto este desejo de te dizer o quanto te aprecio e de agradecer o acolhimento que me ofereceste desde aquele dia de Outono, chuvoso, que cheguei a Mirabel, vinda dum pais que, embora à beira-mar plantado e supostamente saudável, estava sofrendo de asfixia, politica. Era o cair da noite e a chuva impetuosa assolada pelo vento impedia-nos de ver o caminho através da janela do automóvel. Do trajecto nada vi e, quando cheguei ao meu destino, reparei na entrada do edifício que iria acolher-me por alguns meses: larga, muito limpa e envidraçada ao ponto de esconder a porta de acesso. No dia seguinte o sol brilhou e o meu coração encheu-se de esperança e curiosidade. Da janela do quinto andar via-se a rua De Maisonneuve, ladeada de árvores frondosas e casas separadas por um relvado, bem talhado, ornamentado de canteiros floridos. De areia suja, nem sombra. Visto do quinto andar, o horizonte era estreito e tu pareceste-me pequena sem gente, de ruas vazias. Senti-me triste, isolada. Os dias passaram e eu, na ânsia de ver gente, tomei o autocarro 55 sem saber aonde ele me levaria. Subi a rua St. Laurent e só encontrei o que procurava quando cheguei à rua Chabanel. Aí sim, vi 18


muitas mulheres saindo das fábricas de confecções. Eram centenas ou até milhares; homens, só alguns. Compreendi que era ali o local de encontro de uma grande parte da imigração oriunda de muitos países. Ouvi línguas das quais não tinha nenhuma noção das suas origens; muitas falantes italianas e gregas e outras que me pareciam familiares mas cujo conteúdo era incapaz de decifrar. Esse foi o meu primeiro contacto com a imigração e a vertente operária de Montreal. Depois chegou o momento de procurar trabalho e pela mão de gente amiga lá fui descobrindo o teu subterrâneo. Muita coisa estava ainda em construção mas o que via era prometedor. O teu interior era lindo, colorido, iluminado. Pouco a pouco foram crescendo os percursos no teu ventre, destinados a abrigar-nos do frio que eu ainda não tinha experimentado. Entretanto constroem-se os “Centro Eaton”, “Montreal Trust”, “Place de la Cathédrale” e abrese a ligação entre “Place Ville Marie” e os outros centros. Em poucos anos vi-te crescer no interior, no exterior e em direcção ao céu. Terminaste o “Complexe Desjardins” (le fleuron québecois) e, em face, para que não esqueças que és canadiana, ergueu-se o “Complexe Guy Favreau” destinado ao governo canadiano e o “Palais des Congrès”. Na época dos jogos olímpicos, o centro de atracção dos quebequenses era a “Place des Arts” e um grande centro comercial o “Complexe Desjardins” onde se

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podia assistir a uma emissão televisiva em directo, à hora do almoço. Pouco depois, discutia-se da independência do Québec e do francesismo obrigatório. Promulgou-se a Lei 101. Vi-te tremer e eu também fiquei sem chão. O sismo foi grande e muitas das grandes companhias, capitalistas, mudaram-se para Toronto. Eu acabara de chegar decidi ficar e de me afrancesar “comme du monde”. O teu centro acolheu-me e fez-me apreciar a tua logística em termos de transportes; aqui os “bus” chegavam conforme o horário, os “metros” eram limpos e as pessoas alinhavam-se no cais para não se atropelarem no momento da entrada nos vagões. Entretanto a montanha, lá do alto, zelava pelos teus habitantes abençoando-os com a sua cruz cristã. Um dia o governo canadiano decretou o “Libre Exchange”. As fábricas de confecções fecharam e a cruz começou a ser contestada. Agora cruzamonos com várias culturas e confissões e as ruas de St Denis, Peel e até o Velho Porto, dificilmente abraçam tantas almas. Cresceste em todas as direcções. Construíste novos hospitais, e uma linda “Place des Arts”. Não esqueceste aqueles que em ti confiaram e, devagar, tentas retomar o pódio de grande cidade canadiana de outrora. Estou feliz e orgulhosa de ti. Obrigada Montreal, minha cidade.  Texto extraconcurso

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CARLOS JESUS Montreal, minha cidade Não me orgulho do país que deixei, nem morro de amores por aquele que me acolheu. O primeiro foi terra madrasta que me empurrou para o exílio. O segundo, indiferente às angústias do exilado, quer me forçar a escolher entre duas fidelidades: a bandeira do lis ou a do ácer. Não fora Montreal, eu teria sido um eterno estrangeiro. A comer a broa negra que o diabo amassou ou o pão amargo do meteco, jamais me sentiria em casa. Meu pai costumava dizer: – “A minha terra é onde me sinto bem.”. Eu nunca me senti tão bem como nesta ilha, neste pedaço de terra humana onde me vim juntar a tantos outros que aqui arribaram nas asas do desespero, da fome, da guerra ou até da aventura. Sim, Montreal, a terra onde me sinto bem, onde me sinto em casa. A cidade que se tornou o berço dos meus netos e um dia será a sepultura dos meus ossos. A única terra onde não sou imigrante, nem intruso, nem forasteiro, nem estranho, nem alheio, nem exótico… Onde não sou senão eu próprio. A falar francês, inglês ou português, ninguém me faz sentir que sou de fora. Nunca senti a rejeição que vemos espalhada por esse mundo fora contra o estrangeiro. Aqui, sou parte da cidade, da sua trama, da sua cultura, do seu dia a dia. Sou como a formiga 21


obreira deste labirinto humano que ora se perde nos meandros da cidade subterrânea, ora calcorreia os trilhos do Mont-Royal; ora se diverte com o inverno e o ballet dos limpa-neves, ora se se extasia com o verão e seus festivais. Mas, sobretudo, a cidade ordeira, onde vive, trabalha e cria a família, sem ter medo do vizinho ou do desconhecido no meio da noite. Há meio século, na Exposição Internacional de 1967, chamaram-lhe “Terre des Hommes”. Mas Montreal não é a terra dos homens. Eu diria mesmo que é a terra das mulheres por excelência. Nunca vi nenhures gente feminina tão emancipada, com tanto à-vontade e, ao mesmo tempo, tão airosa. Ao longo dos anos e das viagens, fui forjando esta convicção de que Montreal é a terra das mais belas mulheres do mundo. Não apenas pela beleza física, mas pela beleza que vem do porte, do saber estar, do assumir da sua pessoa no espaço púbico. Uma elegância feita de simplicidade e classe. Estou a lembrar-me duma ocasião, num dia frio de janeiro, tinha acabado de estacionar o carro na rue de la Roche, ali a dois passos do Parc Lafontaine. Era o meu primeiro dia de trabalho numa empresa situada naquela rua residencial. Só ao sair do carro é que me apercebi do esplendor do céu daquela manhã de inverno. Um azul-celeste infinito, sem mácula, como o céu de agosto em Portugal. Estava eu em êxtase com a beleza daquele quadro matinal quando oiço uma voz atrás de mim – “C’est beau, n’est-ce pas?” 22


Era uma jovem mulher, linda como uma aparição, descendo um lanço de escadas, com um sorriso capaz de derreter um iceberg. Na minha atrapalhação, confundido, apenas me saiu um atabalhoado – “Yes, indeed!” Desfiz-me em desculpas por lhe ter respondido em inglês. – “Je suis vraiment navré”. – “Pas grave. Je travaille en anglais à la journée longue”, me diz ela. – “Sim, na realidade está uma manhã magnífica – acrescentei – Um dia ideal para eu começar um novo trabalho” – esclareci, na língua de Michel Tremblay. – “Ah oui?” – exclama. E, com o ar mais encorajante que eu podia esperar, deseja-me boa sorte com um sonante – “Merde, alors!” E lá partiu, elegante e airosa, à sua vida. Não sei se foi a palavra de Cambronne, dita com aquele sorriso, que selou o meu destino. Mas a verdade é que comecei naquele dia uma das mais gratificantes experiências da minha vida profissional. Sim Montreal, tu és agora a minha terra, o meu país, a minha pátria.

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DANIEL ANDRÉ Montréal - Ma ville Surnommé la ville aux cent clochers ou VilleMarie. S’y promener nous fait littéralement voyager dans le temps. Montréal est ville magnifique et magique. Certes, elle n’est pas parfaite et c’est ce qui la rend aussi attachante. Contrairement à d’autres de ses consœurs, elle n’est pas uniquement reconnue pour ses monuments. En fait, Montréal a du charme. C’est une ville qui se vit. Une ville qui a une âme, une histoire, une richesse et une culture. Une ville vivante durant quatre saisons : Au printemps, les bourgeons apparaissent au même rythme que le chant des oiseaux et des écureuils qui filent à vive allure au parc Lafontaine. L’été est la saison la plus effervescente avec les meilleurs festivals au monde, la Place des Arts qui brille et les terrasses bondées. Quelle atmosphère unique! L’automne, le Mont-Royal est à couper le souffle avec ses feuilles qui se transforment d’un dégradé d’orange, rouge et jaune. Et les étudiants universitaires y donnent beaucoup de vie! L’hiver, lorsque les flocons de neige tombent doucement au carré Saint-Louis, cela nous remémore la magnifique poésie de Nelligan. 24


Montréal est aussi une île entourée d’or bleu, où chaque quartier possède son histoire, son héritage. Que ce soit courir au parc Jarry, déguster un café dans la Petite-Italie, découvrir le Marché JeanTalon, savourer un bon bagel tout droit sorti du four de la rue Saint-Viateur, se promener sur la Main en faisant un détour devant la maison de Leonard Cohen et le parc du Portugal : Montréal est sublime. La panoplie de ses spectacles, le panache de la rue Saint-Denis, le patrimoine du Vieux-Montréal, ses Églises d’une richesse architecturale sans précédent, chacun peut y trouver son compte. Montréal c’est également avoir le CH incruster dans nos veines, c’est encourager l’Impact et les Alouettes, c’est soulever les passions des partisans et espérer un retour des Expos! Montréal c’est marcher à travers la place d’Armes et la rue Saint-Jacques, c’est de voyager en Europe sur la rue Saint-Paul, c’est de voir un coucher de soleil de couleur feu au belvédère du Mont-Royal, c’est de jouer des tamtams au parc Jeanne-Mance les dimanche, c’est de manger grecque , indien et vénézuélien un après-midi à Parc-Ex, c’est de manger portugais, italien ou afghan sur la même rue du Plateau, c’est d’aller bruncher en famille ou avec 25


ses amis, c’est de savourer une bière artisanale de micro-brasserie, c’est de manger des dumplings faits à la main dans le quartier chinois, c’est d’aller sur Notre-Dame pour découvrir les restaurant les plus originaux dans le Sud-Ouest, c’est de voir des feux d’artifice à deux pas du pont Jacques-Cartier, c’est de visiter le jardin Botanique et l’insectarium, de découvrir la gastronomie de rue près du stade olympique, c’est de parcourir en vélo les rives du fleuve Saint-Laurent et de la rivière des prairies, c’est de voir l’entraide des citoyens en zone inondables, c’est de découvrir la culture haïtienne ,vietnamienne et algérienne dans la même cour d’école, c’est de prendre le métro et attendre à la dernière minute pour recharger sa carte opus! C’est de piqueniquer de façon spontanée en été, de faire du ski , de la raquette et gratter le pare-brise de sa voiture la même journée en hiver, c’est de donner des directives à des touristes en mélangeant le français, l’anglais et le langage des signes, c’est se goinfrer d’une poutine aux petites heures du matin à la Banquise! C’est de zigzaguer à travers les innombrables cônes orange! C’est d’admirer l’Oratoire Saint-Joseph et se balader sur Sainte-Catherine. C’est de prendre un café en ayant la Ronde, Habitat 67 et le chapiteau du Cirque du Soleil comme panorama. C’est de vivre dans le respect et l’ouverture d’esprit. C’est de vivre dans la capitale culturelle ainsi que pôle d’innovation et de créativité du pays. Montréal 26


c’est être à la maison. C’est se considérer canadien et québécois mais par-dessus tout être fier d’être montréalais.

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DEOLINDA XAVIER CABO Montréal – A minha cidade O que poderei eu dizer acerca desta bela e grande cidade de Montréal (com uma população de mais de um milhão e setecentos mil habitantes e uma superfície de 431.3Km2) que ainda não tenha sido dito e repetido, por muitas outras pessoas antes de mim? Certamente não será fácil! Posso no entanto contar a minha história, que para além de ser verídica, também tem algo de belo. Visitei esta magnífica cidade pela primeira vez no ano de 1973, já lá vão 44 anos. Pois é, aconteceu que quando regressei dessas férias ao nosso querido Portugal, realizei que me tinha apaixonado por esta grande e muito verde cidade. É que o contraste entre Lisboa e Montréal era enorme. O verão aqui era mais verde, mais florido, consequentemente mais alegre! Assim, depressa comecei a fazer projectos, com a intensão e ao mesmo tempo a esperança de algum dia aqui poder voltar para matar saudades e também para melhor a poder conhecer. Foi o que aconteceu no verão de 1976, ano em que aqui se realizaram oa Jogos Olímpicos de Verão. Nesse ano, além de assistir a algumas provas olímpicas, tive o prazer de visitar lugares que até então desconhecia. No entanto, jamais imaginei que um dia iria adoptar Montréal 28


para sempre… Mas a vida dá muitas voltas, e foi assim que no mês de Julho de 1986 emigrei para este grande país. Cheguei, melhor dizendo, chegámos a Montréal com armas e bagagens num belo dia de sol brilhante e quente, mas eis que à saída do aeroporto fomos brindados com uma forte trovoada É verdade, foi assim que o céu de Montréal nos recebeu! Após nos termos instalado e muito bem em casa da minha irmã e cunhado, foi a vez de tratar de toda a documentação legal, inscrever a nossa filha na escola etc…e só depois procurar aperfeiçoar a língua francesa, pois que ainda que a tivesse estudado, jamais a tinha utilizado, uma vez que no trabalho que exercia em Portugal, não era necessária. Para tal inscrevi-me num C.O.F.I. onde a par da aprendizagem e aperfeiçoamento da língua tomávamos contacto com a cultura quebequense e também com gentes de outras culturas muito diferentes da nossa. Foi um período muito interessante este da adaptação à vida no Québec. Depois, bem depois foi a procura de trabalho. Após algumas tentativas para encontrar trabalho na área onde até então trabalhara, cheguei à conclusão que ou teria de voltar aos estudos, o que nessa altura não me era viável, ou teria de mudar de profissão. Aconteceu a segunda hipótese! Nunca me arrependi da escolha outrora feita e continuo , melhor dizendo, continuamos a amar Montréal, cidade onde encontrámos tudo o que ambicio29


návamos : Trabalho, boas escolas e universidades (para a nossa filha), belos parques e miradouros, monumentos históricos e onde se vive em paz e com segurança. Para além de tudo isto, também tem o majestoso rio S. Laurent que muitas vezes me faz lembrar o nosso querido Tejo. Por tudo isto eu digo com um certo orgulho :

MONTRÉAL, TU ÉS A MINHA CIDADE! PARABÉNS MONTRÉAL, PELOS TEUS 375 ANOS DE HISTÓRIA

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DINORA DIAS DE SOUSA (2º prémio) Montreal – A minha cidade Foi em Setembro! Um Setembro longínquo!… O sol declinava no horizonte, estendendo seus raios laranja-avermelhados pelo azul índigo do céu, enquanto tranquilamente se escondia atrás dos altos edifícios. Ao atravessar a ponte “Champlain”, por onde cheguei, deparei-me com um cenário digno de uma carta postal: Montreal exibia-se em todo o seu esplendor! Com o rio “Saint-Laurent” beijando-lhe os pés e os reflexos do pôr-do-sol espelhados nas suas “torres de cristal”, a beleza de Montreal extasiou-me, tocou-me o âmago da alma e arrebatou-me o coração. Montreal que até então, para mim, não passava de uma referência geográfica, uma cidade, como tantas outras, inscrita no grande Mapa-Mundo, passou a ser, naquele preciso momento, a cidade que escolhi para viver. Inexplicavelmente, há situações nas nossas vidas que mudam radicalmente o curso da nossa existência. Ter, naquele fim-de-semana de Setembro, deci-

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dido vir conhecer Montreal, foi o início de um novo capítulo neste livro que é a vida! Passados três meses, mais exactamente a 24 de Dezembro de 1988, eis-me, de malas e bagagens, chegando a Montreal. Desta vez, não apenas de visita, mas para definitivamente aqui me instalar. Recordo-me da indiscritível beleza da tempestade de neve nessa mesma noite de Natal; dos flocos, tal cristais brilhantes, que ao caírem, iam cobrindo ruas e passeios com um manto branco bordado a diamantes. Montreal é uma cidade com uma singularidade indescritível. Uma cidade dinâmica, uma cidade viva, uma cidade onde juventude e alegria andam de braço dado. Montreal é aquilo a que eu chamo “uma cidade com alma”! Fascina-me o facto de, não obstante as rigorosas condições atmosféricas invernais, e independentemente da temperatura exterior, Montreal é uma cidade onde a vida nocturna é permanente. Há sempre alguém que se passeia nas ruas, há sempre alguém que vai jantar fora ou simplesmente beber um café com os amigos. Os jovens fazem fila à porta das discotecas aguardando a sua vez para entrarem, de-

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safiando assim o frio e a neve pelo simples prazer de se divertirem. E mal as brisas primaveris começam a fazer-se sentir, Montreal enche-se de terraços e esplanadas. Nos cálidos meses de verão Montreal borbulha de actividades: festivais, fogos-de-artifício, Formula 1, celebrações, desfiles e paradas. Nas ruas desta cidade cosmopolita e tão particularmente multicultural assiste-se, frequentemente e com satisfação, à confraternização de pessoas de etnias diferentes mas que alegremente partilham os seus usos e costumes. Montreal prepara-se, ilumina-se, enfeita-se e transforma-se para agora comemorar os seus 375 memoráveis anos. Há obras de arte que estão a ser colocadas em locais públicos e de enorme visibilidade, há pontes que se iluminarão, há praças que se transformarão para criar espaços de cultura e lazer. Novos locais para visitar e apreciar. Descobrir Montreal: o charme das vielas do “Vieux Montreal”, a magnitude da Basílica Notre-Dame, a imponência do Oratório Saint-Joseph, o simbolismo 34


do Estádio Olímpico, a beleza estética e arquitectónica dos seus múltiplos edifícios, o Mont-Royal, esse monte majestoso bem no centro da cidade à qual afinal deu o nome, os festivais de verão e as suas inúmeras atracções, o multiculturalismo, a riqueza gastronómica, as suas cores e paisagens que se metamorfoseiam ao ritmo das estações climáticas, a singularidade do seu estilo Europeu apesar de rodeada e inserida num contexto americano; sim! ... descobrir Montreal, amar esta cidade tão longínqua daquela aonde um dia nasci, passear nas suas ruas, olhar em redor e pensar: “Montreal - A minha cidade“, é algo que acontece diária e ininterruptamente.

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DUARTE MARQUES Montréal, ma ville Quand mes parents m’ont annoncé qu’on allait habiter à Montréal, je ne savais rien de cette ville parce que au Portugal je n’en avais jamais entendu parler parce que j’avais 5 ans et je ne m’intéressais aux villes. Depuis, j’ai commencé à m’intéresser à Montréal et à son histoire. Cette grande ville parfois « très grands gratte-ciel » mais qui nous laisse profiter de la nature. Ce fait que les montréalais peuvent aller au centre-ville et s’amuser à acheter des vêtements chers et à deux pas il y a une belle montagne et des parcs (souvent grands) où ils peuvent profiter de la nature, respirer de l’air frais, pratiquer un sport ou tout simplement relaxer. J’aime bien ces parcs parce que tu peux sortir de la personne toujours en train de jouer aux jeux vidéo ou toujours en train de travailler sans jamais laisser un temps pour soi et s’amuser. Montréal n’a jamais été une petite ville comme les autres au contraire. C’est une ville toujours active même au XVIIe siècle avec le fort Ville-Marie, en 1847 avec le marché Bonsecours, en 1963 avec le métro, en 1967 avec l’Expo 67 etc. C’est une ville très culturelle. Oui, Montréal est une ville très culturelle et j’aime ça parce qu’on peut découvrir le monde sans sortir de Montréal. J’aime beaucoup les restaurants de Montréal (surtout les portugais) parce que comme je l’ai dit tantôt on peut 36


découvrir les saveurs du monde en restant dans la même ville. Mon repas favori est le poulet général Tao. En gros, Montréal est une ville aux milles cultures. Avec son métro Montréal est une ville où les personnes peuvent aller d’un bout à l’autre sans à avoir à toujours supporter le trafic commun dans de nombreuses villes. En entrant dans une station c’est comme si vous entriez dans une galerie d’art, chaque station est différente et pas comme ceux de nombreuses villes du monde. Dans ce texte je vous ai écrit ce que j’aime le plus sur Montréal parce que si j’avais écrit tout ce qui existe à Montréal j’aurais écrit un roman.

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ELISABETH CARREIRO Montreal, cidade sem igual És o coração deste país. O pulso da nação. E terra de esperança da emigração. Cidade de contrastes. Mudas tantas vezes de visual. E a tua paisagem nunca é igual. No verão rebentas com vida e as tuas ruas enchemse de gente. Vêm assistir ao melhor festival. E nos terraços bebem cerveja artesanal. Turistas visitam o estádio, o jardim e a catedral. Passeiam pelo centro de caleche. E sobem o caminho do Mont-Royal. Há dias em que chove e faz calor. E a humidade torna-se insuportável. Mas nada que um bom gelado e um salto na piscina não torne agradável. Farta do calor aguardo o outono contente. Quando chega ponho roupa quente. E saio à rua como tanta gente. Vão-se as cores, nua e triste vais ficar. Mas sempre com muita gente. Vêm ver a neve e sobre o gelo patinar. A neve cai, cai, cai e as crianças felizes brincam . As árvores geladas brilham. E o tapete branco todos avistam. À noite gosto de caminhar e respirar o ar gelado. Esquecer os problemas. E perder-me na cidade. Mas acabam-se as festas. Terminam as janeiras e a alegria. Fartamos da neve e da porcaria. Então con38


tamos os dias até à primavera. E ansiosos esperamos a saída da marmota. Que por vezes acerta mas outras é torta. Em março a neve derrete e a relva aparece. Os bolbos das tulipas rebentam . E os patos regressam. Chegou a primavera e a minha cidade continua cheia de gente

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FILIPE BATISTA

NA DISTÂNCIA DO TEMPO, notas soltas para uma história... ...E os putos que nós eramos, partiam em bandos, numa algazarra indescritível e correria louca atrás dos arcos à volta da VilaAlta, Alenquer. Lá estava o António Luiz Piça, meu vizinho, ardina notável e vendedor de lotaria, paraplégico, no seu triciclo, de pedais nas mãos, com o prémio para o vencedor da maratona (as bandas desenhadas que faziam parte dos jornais o Século e o Diário de Notícias) de cerca de dez (10) kms,... E isto já se repetia há alguns anos! Uma azáfama mexia nas escadinhas que davam acesso ao castelo! Os putos, num vai e vem barulhento e provocador, escada acima, escada abaixo, acarretavam do castelo os ramos de eucalipto e folhas da arvore da borracha necessárias para cobrir e dar forma à cabana do cinema. Sim, do cinema?! As bandas desenhadas, cortadas às fitas, e coladas umas às outras com papas de farinha, formavam rolos de histórias que um da malta (eu 40


mesmo) ia desenrolando por de trás da janela feita numa das caixas de sabão que o Augusto Silva da loja deitava fora, enquanto o melhor leitor da banda ia lendo, em voz alta, à luz da vela roubada na Igreja da Misericórdia. Os meninos pagavam vinte e cinco tostões e os rapazes um tostão!... Não se ouvia uma mosca! A imaginação dos putos cintilava nos olhares como estrelas silenciosas semeadas ao acaso. Aqui e acolá, esses mesmos olhares atentos e intrigados, cruzavam-se como pirilampos excitados que esvoaçavam em todas as direcções até satisfazerem o prazer que procuravam!... E depois...do outro lado do mundo, no Novo Mundo(!), tudo isto se transformou. O passado tornou-se presente, nos anos, nos dias, nas horas, nas coisas, no fazer e no ser da vida que mexe. O que na minha infância era sonho, tornou-se realidade vivida. Uma nova vida nasceu. Aí criou raízes...e o tempo moldou-a ao novo espaço físico e social. Petit à petit, je découvre une ville, Montréal, la grande métropole du Québec et du Canada traversée, comme Lisbonne, par un fleuve, le Saint Laurent. Un samedi, le journal la Presse, publia, dans toute une page (dans le temps où on publiait des poèmes dans les quotidiens!?), l’Ode au SaintLaurent du poète québécois Gatien Lapointe (19311983): Ce paysage est sans mesure Cette figure est sans mémoire J’écris sur la terre le nom de chaque jour 41


J’écris chaque mot sur mon corps… Je m’assure d’un espace précis… J’apprendrai par tous les chemins Le temps me nommera… Je mêle ma langue aux racines enneigées Je mêle mon souffle à la chaleur du printemps Je m’imprègne de chaque odeur… Je m’accomplirai dans les pas du temps… Je vois dans une phrase l’espace de l’homme… Et c’est toute sa jeunesse qui éclate en sanglots… Tout commence ici au ras de la terre… Ma langue est celle d’un homme qui naît… Je suis le temps je suis l’espace Je suis le signe et je suis la demeure Je contemple la rive opposée de mon âge Et tous mes souvenirs sont des présences… Le monde naît en moi… Je crée mot à mot le bonheur de l’homme Et pas à pas s’efface la souffrance Je suis une source en marche vers la mer Et la mer remonte en moi comme un fleuve… Mon pays chante dans toutes les langues… Quelles émotions! Ce magnifique poème me rappelait le Taje coulant majestueux à Lisbonne! Qu’est-ce qu’il y avait de si fascinant, pensais-je, dans ce fleuve? Pourquoi tant d’émotion dans ce souvenir? C’est comme si je voyais, dans les images miroitées de ses eaux, l’imaginaire de mon enfance, d’un en-deçà de ce moment privilégié. Ce poème fut aussi mon premier contact avec le Québec et son 42


âme. Chaque fleuve a une histoire, son histoire. Le Taje, a été, depuis la préhistoire, l’une des voies de navigation les plus importantes de toute la Méditerranée. Y naviguèrent et pénétrèrent des Civilisations et des bateaux venant de l’Orient cherchant à établir contact et le commerce avec l’Occident. Biens des légendes racontent et soulignent l’importance et les exploits de quelques personnages fabuleux que s’y sont déroulés: on prétend même qu’Ulisses, y navigant, soit le fondateur de la ville de Lisbonne (Olissipo-is). Comme ce fut le cas pour le Taje depuis la préhistoire, le fleuve Saint-Laurent constitue, lui aussi, l’une des principales voies de pénétration vers l’intérieur du continent nord-américain. En plus d’être une voie naturelle de navigation pour les peuples autochtones, depuis longtemps, il a été le chemin maritime de Samuel de Champlain et Jacques Cartier pour la fondation des Villes de Québec (1608) et Montréal (1642). Ainsi, l’histoire de cette période raconte qu’un dénommé Pedro da Silva, dit le Portugais, probablement faisant partie de l’une des expéditions de Jacques Cartier, se soit installé sur les bords du Saint-Laurent à cette époque. Et devenant ainsi le premier messager de la Nouvelle-France. Désormais, Montréal, c’est ma ville. Je m’y confonds et sculpte un nouveau moi. C’est la nouvelle Ville de mes amours. Je m’habille de son âme, de son être, de son corps; j’y goutte ses saveurs, ses odeurs sont autant de parfums qui excitent mes dé43


sirs et allument mes sentiments. C’est la ville des festivals. On y rit, on y chante dans une harmonisation culturelle sans limites. Cette ville magnifique qui est maintenant la mienne, c’est une passion qui vole au-dessus d’un nuage de sentiments, c’est un flux de nostalgie qui coule en moi comme une certitude, c’est un vent qui arpège mes émotions, c’est un désir de naviguer dans un océan sans limites où les étoiles éclairent les sillages de mon imaginaire; c’est un frisson permanent d’échos qui caressent le temps, mémoire toujours présente dans la distance du temps.  Texto extraconcurso

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FRANCISCO SALVADOR Montreal – A minha cidade Compreendo o motivo deste concurso literário, integrar a comunidade portuguesa de Montreal nas comemorações dos 375 anos da fundação da cidade e ao mesmo tempo incentivar os nossos jovens lusodescendentes a conhecer e a participar activamente na vida da cidade que desde longa data tem acolhido os portugueses, mais principalmente desde 1953 (13 de Maio ) com a chegada dos primeiros emigrantes contratados pelo governo do Canada os " PIONEIROS DA RECENTE EMIGRAÇÃO " vindos de Portugal continental, Açores e Madeira com a sua mala de cartão como se canta na canção!... Sendo este um motivo muito nobre e louvável no sentido de unir ainda mais a nossa comunidade portuguesa à população de origem Quebequense, Canadiana ou Internacional, eu pessoalmente sendo um dos primeiros emigrantes que cheguei em 1963 e sempre vivi em Montreal (Ville-Lasalle) posso afirmar com muita convicção que esta não é a minha cidade!.. A MINHA CIDADE É LISBOA-PORTUGAL!... A nossa Cidade, a nossa Vila ou as nossas Aldeias é o lugar, onde nascemos, onde demos os primeiros passos, onde aprendemos as primeiras palavras, aprendemos a ler e a contar e a rezar, aprendemos a amar as nossas raízes as nossas convicções e as nos46


sas tradições. Para os mais jovens lusodescendentes que aqui nasceram, isso sim esta é sem duvida a sua cidade NATAL e eles devem ter muito orgulho na SUA CIDADE, MONTREAL!... São os nossos jovens aqui nascidos que não esquecendo os laços que os unem às suas tradições bem portuguesas, transmitidas pelos seus familiares que devem integrar-se nesta METRÓPOLE CANADIANA e mostrar que as suas raízes e as suas tradições culturais tem um grande valor que vem de longe na distancia e no tempo ligando dois mundos que na actual globalização mundial vai resultar numa comunidade portuguesa mais Canadiana, mais forte e mais UNIVERSAL!... Quando se escolheu o titulo deste concurso literário "MONTREAL- A MINHA CIDADE" é sugerido que a cidade nos pertence, é muito minha e só minha?...É o "EU" individual que dá a entender que sou só eu a pertencer à cidade, quando na realidade Montreal é de todos nós e por isso a expressão mais apropriada no meu entender seria MONTREAL-ANOSSA CIDADE a Metrópole do Québec e a segunda maior cidade do Canada com gentes de todo o mundo, de todas as raças e credos representando uma multidão universal na qual ninguém pode dizer esta é a minha cidade mas sim esta é a nossa cidade!... Para os "velhos pioneiros" como eu que recordam com saudade o seu berço natal em Portugal e vieram para Montreal com as suas famílias e aqui cria47


ram as suas vidas sempre com o sonho de um dia voltar para ir "MORRER EM PORTUGAL" como diz outra conhecida canção portuguesa. Montreal é uma GRANDE cidade!...Para os jovens lusocanadianos já aqui nascidos e pensam aqui viver organizando as suas famílias e o seu futuro e continuando fazendo parte da comunidade portuguesa. Montreal é a sua GRANDE METRÓPOLE multilingual do Canadá!.. Finalmente, todos juntos os mais antigos e os mais novos todos nós podemos dizer com muito orgulho!...SIM, SEM DUVIDA MONTREAL É A "NOSSA CIDADE" e desejamos-lhe os nossos muito sinceros PARABÉNS PELOS 375 ANOS DA SUA FUNDAÇÃO. MONTREAL - 17 DE MAIO DE 1642 ---2017 (Verdadeira data da fundação de Montreal )

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ISABEL DOMINGUES FERREIRA Montreal, minha cidade 1952 – 1954, uma garota dos nove aos onze anos tocava a vaca todos os dias durante o verão, até despejar o poço para regar as hortas, enquanto a madrasta abria os regos e guiava a água. Essa garota muito pequena para a sua idade, mas grande de espírito porque a vida a tinha marcado muito menina, mas já sabia sonhar coisas lindas para afagar a sua dor rabiscando na imaginação soluções para o seu dia-a-dia. Então essa garota deixava de estar ali para voar muito longe, e no meu sonhar acordada eu via uma senhora bem vestida, bonita e bem-falante que me dizia "Ó menina queres vir para a minha casa? Dou-te vestidos, sapatos e uma touca." Para que queria eu uma touca? Se em Portugal nem fazia frio para touca. De repente ouvia a voz da madrasta: "Toca a vaca cachopa… raios te parta, andas a dormir. " E lá começava eu a andar mais depressa, isto era o habitual. Só depois de estar nesta linda cidade eu compreendi que essa linda senhora que eu via no meu sonhar acordada eras tu Montreal, minha cidade, de que eu gosto tanto. Em 1972, com 29 anos, jovem mãe com o seu menino, veio juntar-se ao seu companheiro depois de 16 meses de separação. Como tudo foi bonito nesta cidade, apanhar autocarro, metro, trabalhar no doméstico, nas fábricas, fazer mudanças para acompa49


nhar o nosso filho. Conhecer toda a cidade, descobrir as belezas do Canada, não ser escrava do trabalho, fazer novas e puras amizades, educar os filhos em boas escolas como se os estivesse a dotar de uma herança que só a eles pertence, o que hoje eles fazem o mesmo. Todos os dias durante 11 anos conduzi a minha filha há escola Mont-Jesus-Marie e ao Pensionato du Saint-Nom-de-Marie. Como eu me sentia feliz, cada vez que ia as reuniões, toda aquela gente bem-educada, tudo tão lindo, imaginava-me eu própria numa escola daquelas. Em Portugal eu não poderia ter esse prazer, porque nem a alta sociedade aceitava a classe baixa ao lado dos seus filhos. Nesta linda cidade não há descriminação. Trabalhei por toda a cidade Outremont, Westmount, Vila de Mont-Royal, Vila de St-Laurent, Île das Soeurs, conheço toda a cidade de olhos fechados. Gosto muito de toda a sua beleza, os seus parques floridos, as cores do outono, até mesmo a neve nunca me afetou muito, porque tudo tem sua beleza e estamos no Canada. Hoje com 74 anos, não fosse esta nuvem negra que paira sobre mim que é a falta de saúde do meu companheiro de 58 anos resultado de uma guerra de Angola que o afetou tanto, e tudo estava perfeito. Sou positiva, adoro as coisas boas da vida e as menos boas sou capaz de as esquecer, tenho um espírito aventureiro o não fosse eu uma portuguesa. Se pudesse recomeçar tudo faria igual, porque me sinto bem comigo própria e com tudo o que fiz. Conflitos nunca os tive e nunca quis subir mais alto do que 50


aquele que era o meu lugar. Sou honesta e respeito toda a gente e todas as raças. Hoje, com 45 anos no Canadá, já não trocava mesmo se amo muito o meu Portugal e respeito. Mas aqui encontrei toda a diferença, respeito, independência, facilidade da vida, tudo o quanto eu sonhava e que a senhora da minha imaginação me prometeu. Bem-haja a todos quantos tem iniciativas desta que servem para estimular. Participo porque me senti encorajada a fazê-lo e quantos mais participarem mais interesse tem o concurso.

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ISABELLE FERREIRA Montreal, a minha cidade. Montreal não é a minha cidade. Montreal é a nossa cidade. Montreal é a cidade que nos acolheu quando fizemos a escolha de sair do nosso país. Cidade onde no inverno tira-se a neve e no verão faz-se churrascos com a família, amigos, vizinhos e até desconhecidos. Cidade onde temos as festas para recordar o nosso amado Portugal, passa do rancho às filarmônicas, da festa do peixe às espetadas de porco. Onde trocamos a Budweiser por uma super bock, um serão em casa sozinhos por um pé de dança no largo da igreja. Cidade onde encontramos as nossas famosas Natas, aquela sobremesa que até os québécois gostam, onde temos a nossa sardinha que comemos com um gosto de Portugal. Cidade onde sabemos que se os nossos pais, avós, tios ou tias que não sabem falar o francês corretamente, aqueles familiares que todos temos que dizem duas palavras em francês e o resto da frase em português, que até eles são capazes de ir ao médico, banco supermercado, sem a ajuda de alguém que fale francês corretamente, pois o nosso povo português em Montreal é grande e trabalhador, nós temos portugueses a trabalhar em todos os tipos de sectores. E a nossa avó é capaz de ir ao banco sozinha 52


porque tem uma senhora portuguesa que la trabalha e a vai ajudar, a nossa tia pode ir ao médico porque ele é português e a nossa tia vai compreender tudinho o que o médico diz. Não vos aquece o coração? De saber que por onde vamos temos um bocadinho de Portugal? A mim sim, a mim aquece-me o coração estar no autocarro e ouvir uma família falar o nosso bonito português, ir ao médico e a medica ser portuguesa, ir a um restaurante e me servirem comida portuguesa. Aquece-me o meu pequeno coração ter tanto Portugal a minha volta que me faz sentir em casa, que me faz dizer “deixei o bom leitão da bairrada para vir comer um bom franco churrasco aqui em Montréal”, ou pensar “deixei o arraial da minha terra para ver aqui as bonitas marchas de São Joao que o nosso povo português trabalha para mostrar a comunidade.” Montreal não é só a minha cidade, porque só eu não faço a diferença, Montréal é a nossa cidade, é da comunidade que se junta para abrir restaurantes, fazer festas, andar no rancho, tocar nas filarmônicas. Porque se não fosse a nossa comunidade os québécois não sabiam o que era piri piri, não sabiam o que é sardinha à portuguesa ou o frango churrasco que todos gostam.

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Por isso, acabo dizendo Montréal não é a minha cidade, é nossa, deste povo português que só pára quando morre.

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JOSÉ DA CONCEIÇÃO Montreal – A minha cidade Montreal, cidade deslumbrante! Beleza de origem latina, onde um simples olhar ilumina o sonho de cada emigrante. Minha cidade, tu tens apenas 375 anos mas, quem diria? Com essa tua pequena idade, tu estás sempre em estado novo. Tu nunca envelheces, tu és vida! Tu és povo! Tu és cidade! Tu és a Diva que nos embrenha que nos abraça e, nos despenha, numa alvorada de saudade. Com os teus arranha-céus e as tuas ruas ancestrais, tu és a princesa das catedrais! Tu tens o mundo prostrado a teus pés, à noite os teus lampiões arrastam as multidões que te percorrem de lés a lés. Tu és linda! Tu és bela! Tu és amante! Tu és aquela que dás abrigo e protecção ao emigrante, que em retorno dos teus amores, ele cobre o teu regaço de beijos, morangos, e flores em veneração, da linda princesa que tu és. Montreal tu nunca morres! Tu és eterna! Como aquela velha lanterna que o vento não pode apagar. Nunca percas a tua identidade porque sem emigrantes tu não podes brilhar. Para nós tu és o berço da humanidade, razão pela qual te consideramos o paraíso da liberdade. É incrível a velocidade com que o tempo voa, parece que ainda foi ontem que eu saí de Lisboa. Cidade amiga, a primeira vez que te vi fiquei perplexo com a tua beleza, deslumbrado, e, impressionado com a tua vasta grandeza. A grande impressão que tu em mim causas-te, fez de mim um eterno 56


aprendiz. Aprendiz das tradiçþes do teu povo, dos seus idiomas, da sua cultura, e da sua grande hospitalidade. AlÊm disso querida Cidade, enquanto eu viver, jamais poderei esquecer que foi em ti, pela primeira vez, que eu respirei o vento da liberdade. Aproveito esta narrativa, para citar que foi contigo, numa certa maneira, que eu aprendi o que custa ganhar uma bandeira.

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JOSÉ LUIS ALEXANDRE Sonhar com Paris, e acordar em Montreal Ano de 1975. O calendário indicava, 11 de Novembro. A maior das ex-colónias portuguesas era a partir desse dia um país independente. O autor destas linhas, acabado de chegar há alguns dias de Luanda, descobria um Portugal novo, livre e democrático. Mas pressentia que o filme da minha vida de adulto não se desenrolaria naquela terra que me viu nascer. Terra que me formara. Os laços familiares eram poucos. Os meus progenitores viviam em Montréal desde 1972. Meu Pai fizera praticamente toda a vida profissional nos navios da Marinha Mercante lusitana, que definhava. Após falência da Companhia Colonial de Navegação, os salários que lhe ofereciam como cozinheiro, na nossa região estremenha, eram ridículos. Minha Mâe, como a maioria das mães portuguesas daquela altura, não tinha actividade remunerada. Na nossa zona, os homens iam para o mar e as mulheres ocupavam-se da casa e de pequenas parcelas de terreno donde tiravam parcos proveitos. A maioria dos jovens começava a trabalhar aos 12 ou 13 anos, depois de 4 de ensino básico. Raros os que prosseguiam os estudos. Mas em Agosto de cada ano, a nossa região e as suas praias, eram invadidas por turistas franceses. A esses juntavam-se familias portuguesas, que desde os anos sessenta tinham emigrado para França. As 58


filhas e os filhos desses habitantes de além Pirenéus, faziam-nos acordar para a dura realidade. Portugal, apesar da liberdade recente, continuava atrasado décadas. Entretanto, em 1973, numa quente tarde de Agosto, por entre todas as miúdas francesas na praia de Salir do Porto, em bikini (em Portugal ainda era norma, o fato de banho duma única peça), havia uma que, para mim, era diferente das outras. O que poderia ter sido, un amour d´été, foi o amor duma vida. Assim, e voltando a 1975, das primeiras coisas que fiz depois de regressar de Angola, foi comprar um bilhete de autocarro para Paris. Uma longa viagem de 36 horas, ao encontro daquela garota que conhecera dois meses antes de começar o Serviço Militar Obrigatório, protelado dois anos, para terminar os meus estudos Contabilísticos em Lisboa. Munido dum Passaporte tirado em Luanda (não esquecer que o Passaporte em Portugal, antes de Abril de 1974, só era concedido àqueles que demonstrassem rendimentos suficientes para viajar), chego a Paris. A cidade com que eu tanto sonhara estava ali à minha frente. Montmartre, Louvre, Torre Eiffel, Campos Elíseos, e tantos outros locais eram agora um sonho tornado realidade, para aquele jovem nascido e criado numa aldeia que até 1974, não tinha luz não tinha nada. Os estudos à noite eram feitos com iluminação dum candeeiro a petróleo. Como a miúda já vivia em Paris desde 1967, propus-lhe numa das nossas conversas, fazermos a nossa vida nessa cidade. Mas ela hesitava, dizendo que 59


o mercado de trabalho não estava fácil. Volto a Portugal e passados alguns dias compro um bilhete de avião para Montreal. O intuito era apenas visitar meus pais. Chegado aqui, em Dezembro desse mesmo ano de 1975, encontro minha mãe ainda muito debilitada, em consequência dum acidente de automóvel que lhe deixara marcas indeléveis. Meus pais, para não me causarem preocupações, nunca me mencionaram este acidente, durante o serviço militar em Angola. Foi assim, com tristeza e resignação, que comecei a ver ali, o desenrolar do filme da minha vida futura. Filho único, chegara a altura de retribuir tudo quanto eles me deram durante a minha formação em Portugal. Em 1977, a tal garota de Paris decide vir passar o Natal em Montréal. Adora a cidade e as suas gentes. Dois anos depois constituímos família. Vieram filhos, netos, em suma, a felicidade. Se em tempos sonhei com Paris, Montréal, tão bem cantada por Robert Charlebois, é certamente a cidade-musa da minha vida ! «Je reviendrai à Montréal Écouter le vent de la mer Se briser comme un grand cheval Sur les remparts blancs de l'hiver»

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JOSÉ LUIS DA SILVA À Montréal, ma ville Mon cher Montréal, quand je pense à toi… Tu m’a vu grandir … Tu m’a fait vivre beaucoup de bons moments de mon enfance, de 5 à 13 ans tu étais ma ville. Tu m’a fait connaître ma première école, où j’ai appris beaucoup. J’ai pu connaitre l’histoire des premières nations, les indiens, les esquimaux, dit aujourd’hui les Inuits. Tu m’a donné la chance de faire des amis dans mon enfance, et de me intégrer plus rapidement. Tu m’a fait connaître le parc Lafontaine. À l’époque il y avait des animaux que j’aimais beaucoup, des éléphants, des singes…et des phoques et l’entraineur qui les faisait faire des acrobaties. C’était fantastique! En été, tu m’as donné la chance d’aller à la pataugeoire et de me baigner avec les autres enfants, en sécurité. En hiver tu m’a donnée la chance de voir ma première neige tomber au sol, elle me semblait être du sucre. Tu m’a donné la chance de découvrir plusieurs passions, le vélo, la lutte, le hockey, les promenades en famille, on visitait l’Oratoire Saint Joseph, le jardin botanique et les parcs.

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Tu m’a permis aussi d’être en contact avec mes traditions portugaises, la fête du Sacré Cœur, la fête du Senhor Santo Cristo. Je recevais un ballon gonflable que mes parents m’achetaient. J’ai vécu des bonnes années à Montréal! Je me rappelle, avec mes amis, dans les ruelles où on attrapait les sauterelles et les papillons pour mettre dans un pot. C’est à Montréal aussi que j’ai vécu ma première histoire d’amour. Tu m’appris bien de choses à l’époque où j’habitais Montréal et tu resteras pour toujours dans mon cœur. Bonne fête Montréal.

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KARINE ISIDORO Montréal - Ma ville Je suis née à Montréal et j’ai grandi dans cette ville. Issu d’une famille européenne, il était difficile dans les premiers temps pour ma parenté de s’établir. Ce sont les européens qui ont façonné le continent, mais non seulement eux. J’ai rarement voyagé dans ma vie, pourtant j’ai toujours l’impression de faire partie d’une expédition, essayant de m’accommoder à plusieurs changement. Certes, Montréal est constamment en mouvement, c’est pour cela qu’elle est si vivante et agréable. J’ai été témoin de diverses vagues d’immigrations, en peu de temps la population montréalaise a considérablement augmentée. Moi, j’ai alors tenté de me fondre dans cette masse où chaque individu ayant tous vécu différentes conditions, jouant tous d’un instrument divers non accordé avec autrui semblent étrangement aimer cette cacophonie. Ainsi, je m’adapte en faisant de nouvelles connaissances pour ainsi me sentir en harmonie avec les autres. La ville de Montréal est si petite mais en même temps si grande, elle regroupe tant de cultures et d’histoires distinctes voulant chacune d’entre elles émerger de leur zone restreinte et y prendre une place importante.

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Montréal n’est plus pareil qu’à mon enfance, peutêtre est-ce ma vision en rapport à cette ville qui a changée ou alors c’est peut-être car j’ai vieilli. Tout cela peut sembler que je n’apprécie pas cette ville, au contraire, je l’aime et je m’y plais a y vivre. Chaque territoire à ses points forts et ses points faibles, Montréal, son point culminant est sa diversité. Pour ma part, elle me permet d’une certaine façon de voyager et de connaître chaque partielle du monde entier tout simplement en y habitant et en y faisant plusieurs rencontres. C’est pourquoi Montréal n’est pas ma ville, elle est notre ville.

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LAUREANO SOARES Montréal, ma Ville Récit Je me souviens » toujours d’un samedi de mai, après la traversée de l’océan Atlantique, le regard ébloui, enfin j’ai accosté en ces belles contrées du nord de l’Amérique. Quinze mai 2017… Voilà cinquante-huit ans passés en ces terres jadis de la Nouvelle France. J’étais très jeune. Le cœur plein de rêves. Une vie à vivre. Très bien accueilli à mon arrivée. Je commence à travailler deux jours plus tard, le lundi, sur une ferme à Saint-Léonard. Non! Il n’y avait pas de Galeries d’Anjou ni aucun complexe commercial. Que des raffineries au-delà de la minuscule Ville d’Anjou et des fermes et ce, à partir du boul. Pie lX. Saint-Léonard c’était la rue Jarry, bordée par les maisons des cultivateurs de l’époque et quelques bâtisses multifamiliales près de l’église. Du soleil levant au soleil couchant, le travail de la ferme était et demeurera toujours un dur labeur à 66


s’échiner dans la culture des légumes maraîchers. Voilà en résumé ce que fut mon premier emploi à mon arrivée au pays. Comme pour chaque immigrant, tout pour moi était nouveau, ahurissant même. Le travail, la nourriture, les us et coutumes, la vie et une nouvelle langue à apprendre. « Je me souviens » de mes balbutiements en français, quand je ne comprenais pas un mot et je demandais à la dame de la ferme : « explique meilleur Madame explique meilleur! » S’ensuivit un essai dans le domaine de la construction durant deux mois. Je me rendais chaque jour avant 7h. à la compagnie sans jamais être sûr de travailler. Tout dépendait des contrats. Et quand je partais le matin pour un job je ne savais pas à qu’elle heure j’allais revenir. Parfois ça dépassée minuit et je devais être de retour le lendemain pour 7h. Au mois d’octobre, je décroche un emploi dans l’alimentation, comme concierge chez Steinberg. (Une belle entreprise démantelée en 1992.) Ayant des heures de travail régulières, je peux enfin réaliser certains de mes rêves. Avide d’apprendre, je m’inscris à l’école des métiers, ce qui avec le temps 67


et l’expérience acquise, me permet de devenir technicien en mécanique. Parallèlement, pour apprendre cette belle langue, je poursuis tout en travaillant, des cours de français dans un autre collège où je réussis avec succès, trois ans plus tard, une 11é sciences lettres. Très bien intégré, je vis parmi ce peuple qui est devenu le mien, au sein du lequel je me fais de nombreux amis autant au travail que dans le milieu culturel. Je vois alors s’épanouir et en quelque sorte, je participe à l’essor de cette belle ville, jadis Ville-Marie devenue la Métropole : Montréal. Tout m’intéresse, je veux apprendre, connaître son histoire, ses bâtisseurs. Je visite tous les lieux qui dévoilent son passé. Je suis témoin des grandes réalisations d’un de ses réputés maires : Jean Drapeau. J’ai le privilège de visiter les premiers tunnels du métro alors en construction. Je chante « Un jour, un jour, quand tu viendras »… avec des gens heureux et fiers d’accueillir le Monde lors de l’Expo en 1967 et de recevoir tous ces athlètes pour les jeux Olympiques de 1976. 68


Un peuple, dont je fais partie, qui vibre aux prouesses de ses Canadiens. Fier de son Jardin botanique, de sa Place des Arts, de ses artistes, écrivains, poètes, chansonniers et par-dessus tout de cette belle langue française qui est la sienne, devenue aussi la mienne. Un souhait : que toutes ses gens et ses nouveaux arrivants se donnent la main et qu’ensemble chantent tous le même refrain. Et alors, tel que ses grands du passé ont fait d’elle une « Ville lumière ! » Montréal, sera toujours une ville prospère. Jamais je n’oublierai ce samedi de mai… cette ville accueillante et à nulle autre égale où j’ai connu l’amour, bonheur et liberté que toi seule sais offrir, ma ville Montréal.

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MARIA NINA DE CARVALHO Montreal – A minha cidade Logo de manhãzinha, ao passar os olhos pelo calendário, verifiquei que é o dia do teu aniversário e de repente, invadida por uma onda de amor e de carinho, mil imagens desfilaram na minha mente, atravessando o tempo e o espaço e senti uma vontade enorme de te escrever ! Estudante no liceu, vivia feliz o meu primeiro amor, em 1976. Os meus pais achavam-no pobre, velho, pequeno e apesar de lhe reconhecerem algumas qualidades, desvalorizavam-no muito e fizeram tudo para nos separar! Ele não teria possibilidades de me oferecer uma vida decente e estável... No seio da sua família no ultramar, havia muitos divórcios e mesmo na sua casa, a discórdia era evidente! Eu defendia-o com todas as forças e recusava-me a deixá-lo mas como era menor de idade, não tive outra opção que obedecer -lhes... Foi para mim um grande desgosto! Gostava tanto dele! Era lindo, alegre, caloroso e charmant . Numa dia triste e cinzento de Abril, depois do adeus forçado a tudo o que mais representava e era importante para mim, aterrei!!

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O meu pai foi com o tio buscar-nos ao aeroporto Mirabel. Vendo os meus olhos vermelhos de tanto chorar, tentava consolar-me dizendo que se nos trouxe para tão longe era para o nosso bem, para que o nosso futuro fosse melhor. A dada altura, começou a falar de ti: --''Já o conheço há quatro anos . Vou apresentar-to. Ides gostar dele!'' Dois meses antes, pela ocasião do meu 17º aniversario tinha recebido pelo correio uma carta do meu pai que continha uma foto tua tirada com ele na neve, enumerando os teus predicados. Mas eu nem queria ouvir ...Alimentava-me da esperança de que um dia, logo que atingisse a maioridade, iria voltar para os braços daquele que nunca esqueceria...O meu primeiro amor! No princípio, foi difícil! Isolava-me e recusava-me a conhecer-te... Pensava muito no outro e sentia imensas saudades...Achava-te frio, enorme, pálido, impessoal, individualista... As coisas começaram a mudar quando aprendi a comunicar na tua língua materna. Primeiro foi a curiosidade que me guiou. Em cada dia eu descobria algo em ti que me fascinava! Depois houve uma mistura de emoções, por vezes até ambíguas e contraditórias! Foi acontecendo devagarinho, progressivamente quase sem me aperceber... Comecei a sentir-me em segurança, tranquila e sobretudo livre quando estava contigo. Havia entre nós algo de essencial a uma boa relação e que para 71


mim é primordial: respeito e confiança. Comecei a ver-te com outros olhos! Aprendi a amar-te pelo que és e pelo que fizeste por mim e de mim. Aceitasteme incondicionalmente. Nasceu entre nós uma forte cumplicidade. Admiro a tua maneira simples e descontraída de ser e de estar na vida. A tua calma e alegria de viver nas quatro estações do ano. Orgulho-me muito da tua tolerância e proteção dos direitos e liberdades, da tua luta pela igualdade entre indivíduos, da tua postura humana e laica, do amor que tens pela tua língua materna, do teu polegar ecológico, da tua pontualidade e prosperidade. Gosto do teu lado contemporâneo e moderno! Acho-te lindo, evoluído e distinto! Tenho muito orgulho em te apresentar. Adoro as actividades multiculturais que realizas, caminhar contigo na natureza, à beira rio ou nas ruas... Hoje fazendo uma retrospectiva da nossa relação, um pensamento me ocorre: Obrigada! Estou muito grata pelos bons e menos bons momentos que juntos vivemos. Tudo faz parte da vida e se enquadra numa época... Conseguimos superar todas as fases difíceis em que estivemos prestes a separar-nos. Amo-te pelos lugares e pessoas maravilhosas que contigo conheci, pela confiança no futuro que me incutiste, pelos sonhos que contigo realizei, pela qualidade de vida estimulante que me ofereceste, 72


pelo teu dinamismo, criatividade, vida sociocultural, espírito solidário, pelos teus valores e abertura de espírito. Hoje formamos un vieux couple, temos recordações indeléveis, raízes muito profundas e é contigo que eu quero acabar os meus dias, junto dos filhos e netos que me deste. Feliz aniversário, meu querido Montreal. Um abraço de parabéns.

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MÁRIO CARVALHO Ribeira Quente minha aldeia Montreal a minha cidade Acorda a cidade, adormecida no coração dividido de um homem, que chora, por ter dois amores, duas ilhas, que em nada são iguais e sem saber da qual gosta mais! Vagueando, pelo tempo, passa a vida, dando largas ao seu pensamento, relembrando lugares e gentes. No silencio e nas horas de solidão, flutua dentro do seu peito aquele sonho proibido, que guarda desde criança, ter uma bicicleta. Os dias se repetem na vida da gente, mas em nada são iguais, são emoções, são lembranças que alimentam a saudade e que por vezes nos fazem sofrer! Há dias que a saudade toma conta da gente, quando removemos do fundo do baú, recordações de uma vida passada em terras diferentes, que souberam cativar o amor de um homem sem terra. Muitas são as lembranças salgadas na caçarola da memoria cobertas de sal do mar da ilha natal, outras congeladas na alma da terra que o adoptou. Ninguém escolhe o lugar a nascer, ao contrario pode decidir aonde viver, mas nem sempre a escolha é aquela que satisfaz a consciência, porque ninguém conhece o rumo e o destino que a vida reserva para ele. 74


Há momentos na vida que vivemos que nem uma ilha coberta de bruma, na incerteza do dia de amanha, como arvore desenraizada, do lar aonde nasceu, colhida e plantada em outra terra que tanto é muito quente e muito gelada, mas de uma riqueza inigualável, em que todos podem crescer em pé de igualdade. Na vida nunca foi menino, ao nascer já era um rapaz, carimbado para crescer depressa para poder trabalhar e ajudar a sustentar a família. Hoje lembro aquele moço, que lhe foi proibido sonhar, com voos mais altos que aqueles do seu pai, por ter nascido pobre e pobre não tem direito a crescer na vida, andava descalço, gostava de ter uma bola de futebol e mais tarde uma bicicleta. Um dia ainda rapaz, o jovem sem futuro, decide, voar mais alto, abandona o ninho familiar, lavado em lágrimas derramadas, do rosto dos pais e familiares, por ver partir um dos seus, que nem um açor, batendo asas deixando para trás vales e montes, lagoas e caldeiras, mares e gentes da sua terra, na mala leva a imagem do Senhor Santo Cristo para o proteger e lhe dar sorte, um só desejo dar melhor condições de vida a família e um sonho de um dia ter uma bicicleta. Quanto mais voa mais longe vai ficando a ilha e o mar dos seus encantos, parecia um condenado a morte, rapaz que vai para a guerra, sem saber se volta a ter a sorte, de voltar a sua terra.

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No outro mundo, aterra sobre uma pista gelada, coberta de neve, manto branco símbolo de paz e esperança de uma vida nova! Ao pisar a terra prometida logo notou, que ali não há sonhos proibidos, o limite é o céu, todos são iguais independentemente do lugar aonde nasceu, a cidade de Montreal que foi fundada a 375 anos, a todos recebe, como mãe, filho ao nascer. Hoje vive que nem as aguas da foz do rio São Lourenço quando desaguam no mar atlântico, nem agua doce nem salgada, por influencia das duas pátrias, três línguas e varias culturas! Vive que nem balança de pratos, de um lado são emoções, são lembranças na memoria daquela criança, que aprendeu, o laço do amor familiar nunca se desfaça no tempo, nem na distancia do olhar, na erosão dos tempos modernos, no outro prato tudo o que consegui na vida, uma família, uma vida melhor para si e para os seus familiares, a liberdade de crescer e sonhar. Hoje aquele Ilhéu que nasceu e cresceu, banhando no mar salgado, ilha bela mas sem futuro, já não é o mesmo, por ter um coração dividido entre duas ilhas, amor que não é pecado, porque gosta das duas da mesma maneira, Ribeira Quente a minha aldeia, Montreal a minha cidade, aonde vivem em plena harmonia, povos de todas as nações, de diferentes idiomas, religiões e crenças, cores e orientações sexuais, vindos dos quatro cantos do planeta. Passados tantos anos as ilhas dos meus amores teimam em não sair de mim, como o pecado original, 76


que nos acompanha toda a vida, mas para não trair o amor pela minha terra natal, até hoje por mais que tenha conseguido subir e alcançar na minha cidade de Montreal nunca tive uma bicicleta porque hoje seria tão fácil e ao mesmo tempo muito doloroso.

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MATHIEU DA PONTE (3º prémio) Montreal - A minha cidade / Montréal – Ma ville C’est une fraîche bourrasque d’indépendance qui m’a transporté da aldeia familial até aos braços de Montreal que estava «à minha espera». Je n’aurais pu trouver meilleur refuge que ce Plateau accueillant qui a vu s’échouer les vagues successives de mes ancêtres. Partout dans le quartier, des portes colorées calquées sur la mode das ruas de Ponta Delgada ou da Lagoa. Le parfum alléchant du frango assado, mariné à merveille aux usages locaux, dont le poutpout poulet d’une certaine compagnie d’ici était le fleuron avant sa vente récente. Rien n’est immuable, tout se transforme avec le temps qui fuit, os encantos se embelezam quando alguém está lá pra cuidar, mas as maravilhas se escondem como os pássaros fazem pra morrer, lorsqu’elles sont laissées à elles-mêmes telles des jardins sans protecteurs. Après quelques tergiversations malheureuses, je me retrouvai avec plus de temps qu’il n’en faut à un homme pour vagabonder le long des ruelles de la cité, ses étonnantes murales colorées, ses oasis de verdure subrepticement nichées au sein de son sque-

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lette, pour écumer son éveil nocturne tapageur, tâtant son pouls toujours intrépide. Com a queda das folhas do verão, veio um movimento que refugiou a gente no quente das casas, esvaziando as ruas antigamente cheias com uma multidão. Jadis, j’aurais contemplé cette métamorphose de mes yeux las avec une saudade m’affectant la pensée, ombrageant mon âme comme le deuil fugace des cigales ou des pique-niques estivaux sous les hauts arbres du Parc Lafontaine, Ce fut différent néanmoins, quelque chose comme la providence ou le destin précipita dans ma trajectoire une personne surgie au gré des hasards de la métropole, au crépuscule d’une tranquille nuit d’automne sur la rue de Bienville, alors que pourtant rien ne se prêtait à tant de bonheurs à cueillir, d’escapades et de découvertes aux quatre coins de cette ville si hospitalière en termes d’amours et de havres sous le brouillard du début d’hiver, Non, jamais je n’aurais cru que rêveur comme moi ne soit à ce point comblé par les transports du cœur de ceux qui ont demandé puis obtenu des choses qu’ils croyaient réservées aux autres. Estranho como a felicidade pode abrir mesmo a tristíssima rosa à l’air du temps, à déployer ses pétales aux rumeurs citadines, à l’envie de s’enraciner sur un sol adoptif. Les petits cafés qui réchauffent, les restaurants qui rayonnent (le vénézuélien sur Duluth), les pièces de théâtre qui nourrissent, les bibliothèques qui stimulent et réunissent. Du Quar79


tier latin aux berges de la rivière des Prairies, des promenades au cimetière de Côte-des-Neiges à celles de l’île Sainte-Hélène, du yoga chaud sur Saint-Laurent jusqu’au lever du soleil du MontRoyal, Montreal e o amor que ela me deu, o amor que ainda está florescendo, fez desse ano um ano que eu sempre vou lembrar. Ce printemps, mes parents ont rempli une promesse maintes fois formulée : d’un jour amener mon frère et moi visiter l’île de mon père, São Miguel. À mon retour, quelle impression saisissante que de remarquer en filigrane les influences de l’archipel dans la coquetterie de mon quartier, les portes, les murs, les céramiques, Comme quoi lorsqu’un citoyen d’ailleurs débarque na minha cidade, il y versé un peu du sien, et tous ces ajouts ensemble conjugués font de Montréal un creuset fusionnant entre elles les cultures qu’elle a bien voulu y accueillir, um sonho manso transformado na direção do universal.

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OSMAN SARMENTO Montreal – A minha cidade Montreal, minha cidade de adoção, suscita bastante paixão. Aqui, ninguém é estrangeiro: somos todos importados, antigos vindos ou recém-chegados, de perto ou de longe oriundos, todos aqui bem desembarcados. Um pouco como na França que esta cidade há 375 anos fundou, aqui nos sentimos todos em casa, cidadãos do mundo nesta metrópole norteamericana de fala oficial francesa mas na qual se ouvem idiomas do mundo inteiro. O rio São Lourenço, esta grande artéria fluvial de penetração até ao âmago da América do Norte, com seus múltiplos braços esta grande ilha e suas vizinhas abraça, a acaricia e a embeleza, ao mesmo tempo em que o bem visível monte Real, que a ela deu o nome, como um grande farol de navegação nela se alevanta e de longe a anuncia. Assim como o Egito do Nilo uma dádiva é, Montreal deve sua marcante existência às corredeiras do São Lourenço, aos rápidos de Lachine, que aqui terminavam brutalmente a navegação oceânica e que por conseqüência levaram ao estabelecimento de entrepostos comerciais, ao porto de grande calado, aos terminais ferroviários, ao desenvolvimento industrial, comercial, financeiro, cultural e tudo mais. Paradoxalmente assim, esses rápidos de Lachine, de obstáculo desagradável como eram vistos à livre 82


navegação rio-acima, logo passaram a ser o núcleo de todo o desenvolvimento invejável que esta cidade teve desde seus primórdios até o estabelecimento da Via Marítima do São Lourenço em meados do século passado, graças à qual os navios transoceânicos, através dum engenhoso sistema de canais e sobretudo eclusas, podem agora chegar diretamente até o último dos Grandes Lagos, sem serem obrigados a fazerem transbordamento de suas cargas como antes era o caso, antes do Canal de Lachine e da Via Marítima. Montreal, metrópole desta província do Quebeque de alma francesa mas de estrutura política inglesa e de íntima proximidade (para não dizer promiscuidade) com os vizinhos estado-unidenses. Para o melhor e o pior, como se diz... assim é que facilmente temos aqui acesso à excelente culinária francesa (e internacional, aliás!), embora tenhamos que compor com toda essa extrema burocracia pesada bem latina que nos extorque mais impostos do que qualquer outra província canadense, além de nos fazer perder tempo em praticamente todas as atividades públicas, desde ficar plantado a esperar a luz verde para se poder dobrar à direita numa rua deserta; até essa peste de sermos obrigados a apresentar a cada ano o dobro de declarações de imposto de renda com relação às outras províncias; sem falar da duplicação de esforços em regimes de pensões e aposentadorias etc.: dois exércitos de funcionários que esta província continua a pagar sem dessa armadilha poder escapar. 83


É certo, a racionalidade longe está de ser o traço mais significativo dos dirigentes desta cidade ou desta província. Além disso, as máfias diversas asseguram que se pague mais caro por ruas e vias de pior qualidade... com o que geram mais freqüentes contratos de prestação de serviços e contribuem a diminuir o desemprego... uma lógica bem torta mas que parece não incomodar muita gente. Já que longe estamos de ser a cidade mais lógica ou racional, desfrutamos então do florescer das artes de toda espécie. Teatros, orquestras, óperas, balés, filmes de autor, circos, universidades, músicos de galeria de metrô, cantores e imitadores, grandes e pequenos cozinheiros, animadores de todo tipo aqui encontram um lugar para nos instruir, divertir ou entreter. Talvez não seja esta a cidade mais barata do mundo onde se viver, mas sem dúvida é Montreal uma das mais vivas e mais agradáveis. Parabéns, minha cidade de Montreal, pelo teu aniversário de 375 anos de fundação!

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PAULA SILVA FERREIRA Montreal – A minha cidade Em Setembro de 1975, eu, uma jovem ingénua cheia de sonhos, deixei a casa dos meus pais e escolhi-te Montreal para começar a minha família. Cheguei numa tarde quente de domingo e aproximei-me a ti com uma certa trepidez. Não te conhecia assim como não falava o teu idioma, mas tu com o teu sorriso vaidoso e o soar das tuas palavras francesas me seduziste desde o primeiro instante. Banhada pelas águas frias do rio S. Lourenço e acariciada pelas folhas das árvores de Maple, recebeste- me de braços abertos e pouco a pouco me fizeste tua. Hoje sem alguma dúvida posso dizer que tu Montreal és a minha cidade. Sob o teu olhar me fiz mulher e na tua luz me concretizei. Testemunha das minhas conquistas e perdas, comigo tu sorriste e as minhas tristezas acompanhaste. Depois de tantos anos, realizo que tu também mudaste. Quando noutro tempo nos atraías com a tua simples elegância e idioma, hoje elegância não te falta mas vejo-te muito mais colorida. Colorida pela riqueza dos povos de todos os países do mundo que em ti construíram o seu lar e contigo partilham a sua palete de cores, sons e sabores assim realizando os seus sonhos e fazendo-te brilhar e vibrar mais intensamente.

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Hoje és a inveja de muitas outras cidades no mundo. Sem nunca perder a tua essência, segues em frente determinada e cheia de coragem construindo um santuário onde na diversidade reina a harmonia entre povos aonde vidas são vividas e sonhos são realizados e onde no fim, na majestade da tua montanha real, tu estendes os teus braços e eternamente abraças os teus filhos. Montreal, tu tens sido exemplar! Sinto-me orgulhosa de ti. Obrigada por seres a minha cidade.

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SARAH BELAMINE-LACOMBE (1o prémio) Montréal, ma ville J’ai 11 ans. Ma mère me laisse de plus en plus de liberté. Elle dit que ça va me rendre plus indépendante et plus débrouillarde dans l’avenir. Aujourd’hui, elle m’a donné de l’argent de poche pour sortir et m’acheter de la crème glacée. Je ne connais aucune crèmerie près de notre appartement et je ne veux pas m’éloigner. J’ai peur de me perdre. L’argent finit dans les mains d’un homme assit sur le trottoir. Ma mère récolte un joli mensonge sur ma sortie. Moi, je n’ai pas de crème glacée. J’ai 14 ans. Je m’éloigne un peu plus de chez moi à chaque sortie. Je découvre le métro. Je découvre les rues bondées dont tout le monde parle. Je veux connaître ce que les autres connaissent déjà. Aujourd’hui, je suis sur la rue St-Denis. Je cherche une librairie dont mon professeur de français nous a parlé. Je veux dépenser l’argent que j’ai reçu pour mon anniversaire. Mais je ne connais pas vraiment St-Denis, c’est une grosse rue. Je me perds et je ne trouve jamais la librairie. Mon argent d’anniversaire sera dépensé sur autre chose. Pour l’instant, je dois essayer de retourner chez moi.

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J’ai 17 ans. Je suis sortie avec des amis pour aller prendre du thé près du Vieux Port. C’est assez loin de chez moi, mais c’est un endroit populaire que je commence à connaître. Je veux autre chose. Ce n’est pas assez différent. Je les convaincs de reprendre le métro jusqu’à Place-d’Armes. Je veux aller voir le Quartier chinois. Là où les cuisiniers battent des nouilles fraîches et les font frire. Là où une vieille femme vend des cerfs-volants et des peintures à l’encre. Je veux voir quelque chose de différent. Quelque chose que je ne connais pas. Je retournerais à la maison plus tard. J’ai 18 ans. Je marche sur la rue Saint-Laurent pour la centième fois depuis le début de l’été. C’est la plus belle rue qui soit. Viandes fumées, poulets rôtis, sandwichs vénézuéliens, bonbonneries, crêperies, bars, librairies. Il y a de tout ici. Des murs peints et une atmosphère électrique. Je veux marcher encore plus. Rester ici jusqu’à ce que le Soleil se couche pour découvrir les nouveaux restaurants végétaliens huppés et fouiner dans ces boutiques kitch bizarres où des jeunes filles aux cheveux couleur saumon et ciel vendent des robes style vintage, des demi mâchoires de cerf et des chauve-souris séchées. Je ne veux pas rentrer pour l’instant. J’ai 19 ans. Je suis partout. Je suis sous le pont près du métro Rosemont pour admirer les graffitis. Je 89


suis un peu plus loin en bas de la route pour marcher entre les nombreuses statues rouillées et les bâtiments ruinés. Et encore plus loin, dans un quartier enjoué et bouillonnant pour manger les meilleurs Fish N Chips que je connaisse ou encore ramener un sac de bagel St-Viateur. Mais je ne reste pas là longtemps. Je vais au Rialto pour une séance de dessin de modèles vivants. Je dépasse un discret pub irlandais pour aller à l’Arsenal. Je vais au Square-Victoria - Oaci pour sortir de la scène avant du Vieux Montréal et prendre des photos des vieux silos et des rails abandonnés. J’ai envie de découvrir des choses et des endroits que personne d’autre ne connait. Je ne veux plus rester chez moi. Je veux me perdre. J’ai 25 ans. Je mange des grillades coréennes sur Sainte-Catherine avec quelques amis. Après, je crois qu’ils veulent aller au bar japonais qui a ouvert un peu plus haut sur la rue. Je ne me plaindrais jamais du manque de diversité. Mais j’ai déjà tout vu et tout essayé. Je préfèrerais presque rester chez moi. J’ai 32 ans. Je traîne les pieds sur la rue St-Denis. Je suis fatiguée. Je passe devant une librairie dont le nom m’est familier. Je crois bien que c’est celle dont mon ancien professeur de français avait parlé. J’ai pris 18 ans à la trouver. Et pourtant je ne m’arrête pas. 90


J’ai hâte de rentrer chez moi. J’ai 40 ans. Je termine mon café en marchant tranquillement. Je ne suis pas pressée et je ne m’ennuie pas. Je connais cette rue et je connais cette ville. Je m’y suis souvent promenée. Mais ça ne me dérange pas, parce qu’aujourd’hui, je sais que les rues et les villes changent et que les choses bougent, tout comme les gens. Je ne pense pas vraiment à rentrer chez moi, parce que chez moi c’est tous ces coins et recoins que j’ai explorés et c’est aussi ceux qu’il me reste à découvrir.

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SANDY GONÇALVES Um azulejo no mosaico No limiar do 375° aniversário da cidade de Montreal, vê-se seus encantos estremecerem aos poucos como o desvendar da primavera que tanto se faz esperar. Açacala-se para enaltecer sua pujança: rica herdeira da encruzilhada de povos que hoje tão bem a definem. Orgulhosa das suas raízes, regozija-se também do seu ADN alterado por séculos de imigração. Nos teus jardins consegues enflorar cravos e floresde-lis. Tuas paredes estão orgulhosamente enfeitadas por obras de grafiteiros locais e estrangeiros. Nas vielas a criançada joga jovialmente ao hóquei sobre tapetes de folhas de ácer envergando uma camisola do CR7. O Boulevard Saint-Laurent, autentica coluna vertebral da cidade, é só mais uma prova dessa mutação de usos e costumes alheios. Paira no ar o cheiro de churrasco apimentado ou smokemeat. Enquanto isso, entrelaçam-se conversas poliglotas nos bancos adornados de azulejos e citações na língua de Camões. Pormenores que provam que no mosaico que constitui hoje Montreal, o nosso singular azulejo também ancorou-se de forma permanente no teu variegado. Num mundo cheio de incertezas, Montreal continuas a ser porto de abrigo. Permites-nos ser quem almejamos livremente. Aqui ainda é possível sonhar 92


e acreditar num amanhã melhor. No seio do teu ecossistema consegues ser heteróclita, promoves e valorizas as diferenças, sem porém esquecer tua endemicidade. Tua criatividade, tua abertura de espírito e o teu certo je ne sais quoi fazem de ti uma metrópole num patamar à parte. Por isso digo que Montreal não se visita; sente-se, vive-se, desbravase. Na minha cidade vibra-se ao som dos tam-tams do Mont-Royal e adormece-se com as luzes de mais um festival de rua que berça nossas quentes noites de verão. Falar de ti é também falar do teu clima… Montreal, és por vezes tão fria, mas a tua alma é tão quente quanto o meu pequeno Portugal! E por fazer latejar o nosso coração, a este lugar mais de um milhão chamam-te Lar.

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SERGE CARON Montréal, Montréal, Montréal !... On m’a demandé d’écrire quelque chose pour souligner les 375 ans de Montréal, le 17 mai 2017. Ça fait déjà quelques jours que je réfléchis à ce sujet, quoi écrire, mais rien ne me viens en tête. Absolument rien, c’est le vide total !... Bien sûr, j’ai eu quelques idées, mais rien de bien convainquant et qui n’ont jamais pris forme. Dans le fond, pour moi, Montréal c’est ma ville ! La ville où je suis né en octobre 69. Montréal pour moi, c’est la ville où il se passe plein de choses intéressantes. La ville où tous ce passe ! C’est la ville des festivals Juste pour rire, des festivals de Jazz, des festivals de la Francofolies, etc. etc… et j’en passe parce qu’il y en a vraiment trop. De toute façon, tous ces festivals ce passe au cœur même de la grande métropole, au centre-ville. Montréal c’est aussi la ville de la destination par excellence des touristes des 4 coins du globe. En saison estival, ma ville fourmille de touriste. Elle en est envahi, mais c’est bon pour notre économie. Montréal c’est aussi une grosse plaque tournante pour le cinéma québécois, mais surtout pour le cinéma américain avec leurs films à gros budget. Avec leurs films dont les grosses vedettes américaines ce pointes à Montréal. Encore une source de revenu pour notre belle ville. 94


Montréal c’est aussi le lieu de rendez-vous des grandes vedettes de la chanson. Montréal accueille de la musique québécoises qui ce donne en spectacle, comme Marc Dupré, Éric Lapointe, MarieMai, Céline Dion et j’en passe. Il y a aussi les grosses vedettes pop comme Michael Jackson, les Beatles, U2, Brian Adams et là aussi j’en passe, qui sont venus dans notre ville pour donner des concerts. Montréal c’est aussi la ville qui a accueilli les jeux olympiques de 1976. On y a construit le stade olympique, ainsi que les deux pyramides comme habitations pour tous les participants venant de tous les pays du monde seulement pour les jeux. Montréal c’est aussi la ville où nous avons plusieurs équipes de sports. On a l’Impact au soccer, les Alouettes au football, on a aussi nos Canadiens au hockey. Nous avions, jadis, une équipe de baseball, les Expos. Montréal c’est aussi une ville où il fait bon de se promener au centre-ville, sur la rue St-Denis ou au Vieux Port de Montréal un soir d’été qu’il fait chaud avec sa conjointe, main dans la main. C’est la ville où l’hiver nous avons beaucoup de plaisir à se promener le soir qu’il neige à gros flocons. En fait, Montréal n’existerais pas si un jour de l’an 1535, notre ami Jacques Cartier ; à qui nous avons un pont en son nom ; n’aurait pas voulu se rendre en Amérique pour y découvrir notre fameuse île. C’est 95


sur l’idée de Samuel De Champlain ; à qui nous avons un autre pont ; que Jacques Cartier s’embarque pour l’Amérique. Mais ce ne fut que le 17 mai 1642, un siècle plus tard que Paul Chomedey De Maisonneuve revenu en Amérique et qu’il fonda Montréal. Montréal, Montréal, Montréal !... 1642 à 2017, 375 ans ! 375 ans, ça se fête ! C’est pourquoi, le 17 mai 2017 on fête la naissance de notre ville. La naissance de votre ville. La naissance de ma ville où je suis né en octobre 1969. MONTRÉAL !... JE TE SOUHAITE BONNE FÊTE !...

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Os portugueses em Montreal Les portugais Ă MontrĂŠal Apontamentos - Notes

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Pedro da Silva Pintor (peintre): Paiva de Carvalho

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o longo dos séculos, vários aventureiros por cá andaram ao serviço dos reis da França e da Inglaterra. O português mais famoso foi Pedro da Silva, natural de Lisboa. Chegou a estas terras em data incerta e em 1677 casou com Jeanne Greslon, deixando numerosa prole da qual descendem quase todos os daSilva, Sylva e Dasylva actuais. Morreu em 1717 na cidade do Quebeque. Este bravo Silva é hoje figura histórica pois coubelhe a missão de ser o primeiro carteiro oficial do Canada, transportando durante vários anos as mensagens do governador da Nova França entre Montreal e a cidade do Quebeque.

A

u cours des siècles, plusieurs aventuriers ont participé à la colonisation du Canada, au nom des rois de la France et de l'Angleterre. Le plus célèbre portugais a été Pedro Da Silva, natif de Lisbonne, arrivé dans ces terres à une date incertaine. Il a marié Jeanne Greslon, en 1677, laissant une nombreuse progéniture. Il décède le 2 août 1717 à Québec. Presque tous les daSilva, Sylva et Dasylva actuels sont ses descendants. Ce courageux Silva est aujourd'hui figure historique car il a été le premier facteur officiel du Canada, en transportant pendant plusieurs années les messages du gouverneur de la Nouvelle France entre Montréal et la ville de Québec. 99


Pioneiros que chegaram no navio Satúrnia Pionniers arrivés à bord du navire Satúrnia

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A

emigração portuguesa para o Canadá, e portanto para Montreal, só atingiu números significativos já na segunda metade do séc. XX, mais precisamente a partir de 13 de Maio de 1953, quando o primeiro contingente de 85 imigrantes portugueses (67 de Portugal Continental e 18 dos Açores) chegou ao porto de Halifax, a bordo do navio Satúrnia que deixara Lisboa a 8 de Maio e entrou em terras canadianas pelo hoje célebre PIER 21. Logo a seguir, no dia 1 de Junho, um outro contingente de 102 portugueses, desta vez oriundo da ilha da Madeira, chegou a Halifax, a bordo do Nea Hellas.

L

'immigration portugaise au Canada a atteint des nombres significatifs seulement dans la deuxième moitié du XXe siècle, plus précisément à partir du 13 mai 1953, quand le premier contingent de 85 immigrés portugais (67 du Portugal continental et 18 des îles des Açores) est arrivé au Canada. Ils ont quitté Lisbonne le 8 mai et sont arrivés au port de Halifax, à bord du navire Satúrnia et sont entrés en territoire canadien par le désormais célèbre PILIER 21. Peu après, le 1 juin, un autre contingent de 102 Portugais, cette fois originaire de l'île de Madère, est arrivé à Halifax, à bord du Nea Hellas. 101


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O

s primeiros portugueses, chegados principalmente nos anos sessenta e setenta, estabeleceram-se no Quartier St-Louis, à beira-Main, onde, com perseverança e trabalho árduo, mudaram radicalmente a fisionomia arquitectural do bairro, o que lhes valeu a atribuição de prestigioso prémio urbanístico (Ordre des Architectes du Québec,1975).

L

es premiers portugais, arrivés principalement dans les années soixante e soixante-dix, se sont installés d'abord dans le Quartier St-Louis, où, avec persévérance et travail acharné, ils ont changé radicalement le visage architectural de ce quartier. (Attribution à la communauté portugaise de prestigieux prix de l’Ordre des Architectes du Québec, 1975).

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A

gastronomia portuguesa já alcançou um prestígio digno de realce. O ramo da restauração, cada vez mais florescente, é presentemente um dos mais sólidos esteios da afirmação cultural e económica dos portugueses em Montreal

L

a gastronomie portugaise a déjà acquis une réputation digne de mention. La branche de la restauration, de plus en plus prospère, est actuellement un des piliers plus solides de l'affirmation culturel et économique des portugais à Montréal.

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Boulevard Saint-Laurent

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O

Boulevard Saint-Laurent e o Plateau MontRoyal estão em acelerada fase de transformação, mas ainda é nesta área que bate o coração da Comunidade Portuguesa, num quadrilátero designado por Bairro Português que engloba o Parc du Portugal, a Missão Santa Cruz, a Caixa Portuguesa e algumas das mais prestigiadas associações recreativas e culturais da Comunidade. No decorrer dos anos, também lá se estabeleceram muitos comerciantes, empresários e profissionais de origem portuguesa.

Le Boulevard Saint-Laurent et le Plateau MontRoyal sont en cours de transformation, mais c’est encore dans ce secteur que bat le cœur de la communauté portugaise, dans un quadrilatère nommé Quartier Portugais qui englobe le Parc du le Portugal, la Mission Santa Cruz, la Caisse Portugaise et quelques-unes des historiques associations récréatives et culturelles de la communauté. Au cours des années, plusieurs commerçants, entrepreneurs e professionnels d’origine portugaise s’y sont établis.

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N

o Parc du Portugal, com um traçado que respeita a arquitectura tradicional portuguesa, onde não foram esquecidas a calçada e a azulejaria portuguesas, avulta um imprescindível coreto encimado pelo típico galo de Barcelos, tudo sob a protecção de um soberbo padrão de pedra a relembrar os tempos gloriosos das descobertas. É incontestavelmente um lugar emblemático da comunidade, palco privilegiado para as cerimónias de abertura das mais relevantes comemorações, com evidência para o 10 de Junho, dia de Portugal, de Camões e das Comunidades.

A

u Parc du Portugal, avec un tracé qui respecte l'architecture traditionnelle portugaise, où on n'a pas oublié la "calçada" (pavé) et la faïencerie (azulejos) portugaises, se fait remarquer un indispensable "coreto" surmonté par un typique coq de Barcelos, le tout sous la protection d'un magnifique "padrão" rappelant les temps glorieux des découvertes. C'est incontestablement une place emblématique de la communauté, une scène privilégiée pour les cérémonies d'ouverture des plus importantes commémorations, particulièrement le 10 juin, jour du Portugal, de Camões et des communautés portugaises. 109


Senhor Santo Cristo dos Milagres Seigneur Saint-Christo

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C

omo em quase todas as comunidades da América do Norte, a maioria da Comunidade Portuguesa é de origem açoriana, o que se reflecte principalmente nas manifestações de carácter religioso, com destaque para os festejos do Senhor Santo Cristo e do Divino Espírito Santo que já se incrustaram no imaginário colectivo da Comunidade e, pode-se afirmá-lo, são uma componente essencial da nossa identidade cultural nestas terras. Também merece destaque a festa em honra da Nossa Senhora do Monte (organizada pelos Madeirenses de Montreal) que atrai grandes multidões no mês de Agosto.

C

omme dans presque toutes les communautés de l'Amérique du Nord, la majorité de la communauté portugaise est originaire des Açores, ce qui se reflète principalement dans les manifestations à caractère religieux, en particulier les fêtes du Seigneur Saint-Christo et du Divin Saint-Esprit qui ont été déjà intégrées dans l'imaginaire collectif de la Communauté et, on peut l’affirmer, sont une composante essentielle de notre identité. On doit souligner la fête en l’honneur de Nossa Senhora do Monte qui attire des grandes foules au mois d'août.

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Igreja Santa Cruz Église Santa Cruz

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A

os domingos de manhã, o carrilhão da Igreja Santa Cruz repica alegremente chamando os fiéis para a missa e para dois dedos de conversa no adro. Então quando se celebra mais um casamento ou baptizado, o bulício, a azáfama e o trajar endomingado pedem meças ao aparato das cerimónias nas longínquas, e tão perto do coração, aldeias portuguesas. Na Missão Santa Cruz, lugar de diversificadas actividades, está instalado um lar para pessoas idosas e funcionam uma escola de língua portuguesa, uma biblioteca e a UTL, Universidade dos Tempos Livres

L

es dimanches matin, le carillon de l'Église Santa Cruz sonne joyeusement en appelant les fidèles pour la messe et pour un bout de causette sur le parvis. Alors, quand’ on célèbre en plus un mariage ou un baptême, la joie et les habits des jours saints rappellent les cérémonies religieuses des villages portugais géographiquement éloignés, mais si près du cœur. À la Mission Santa Cruz, place de diverses activités, est installé un foyer pour personnes âgées ainsi qu’ une école de langue portugaise, une bibliothèque et la UTL, Université des Temps Libres.

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Bancos no boulevard Saint-Laurent Bancs sur Boulevard Saint-Laurent

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BANCOS DE PEDRA…E DE PALAVRAS BANCS DE PIERRE...E DE PAROLES

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oze bancos de granito instalados no boulevard Saint-Laurent com textos de autores portugueses e gravados e decorados com azulejos da autoria de artistas de origem portuguesa.

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ouze bancs de granit installés sur le boulevard Saint-Laurent, gravés de textes d’écrivants portugais et décorés par des artistes montréalais d’origine portugaise

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Parc des Aรงores

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O Povo PortuguĂŞs Le Peuple Portugais Montreal-375

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