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CULTURE
mercredi 27 juillet 2011
Concert hommage à Michael Jackson
Brad Pitt et son double
Le spectacle, programmé pour le 8 octobre au Millenium Stadium de Cardiff, durera environ quatre heures et sera retransmis en direct dans une trentaine de pays. La liste des artistes qui s'y produiront sera rendue publique le 3 août. Les profits seront reversés à des œuvres caritatives.
L'acteur américain Brad Pitt est le nouveau pensionnaire du musée Grévin à Paris. Le sculpteur Stéphane Barret a reproduit le «jumeau» de Brad Pitt uniquement d'après photographies et vidéos: la star n'a pas répondu aux sollicitations du musée. Angelina Jolie devrait rejoindre son compagnon en 2012.
Réouverture le 11 septembre de la «Banannefabrik» de Bonnevoie
De belles synergies à la pelle L'année culturelle 2007 avait vu l'éclosion d'un lieu de spectacles éphémère: le Centre de production et de création artistique (CPCA) de Bonnevoie, mieux connu sous le nom de «Banannefabrik». Quatre ans plus tard, l'enseigne Chiquita trône toujours sur la façade du bâtiment qui va fêter sa réouverture. ■ «En 2007, ce lieu a fait ses preuves et le public avait répondu présent aux manifestations qui y étaient proposées», se souvient Séverine Zimmer, directrice administrative du Trois C-L, qui vient d'emménager dans ses nouveaux bureaux de la rue du Puits de Bonnevoie. Le Centre de création chorégraphique n'est pas le seul locataire de cet ancien hall industriel, d'autres partenaires y ont, ou vont dans un avenir très proche, y élire domicile: la Fédération luxembourgeoise des théâtres professionnels (FLTP), le collectif d'artistes Maskénada et les théâtres du Centaure et des Casemates. Le Théâtre national du Luxembourg – membre fondateur de l'association Etat d'urgence, créée il y a une quinzaine d'années pour sauvegarder les lieux – est également partenaire de cette nouvelle aventure. Pour la transformation de la Banannefabrik, Alain Linster du groupe d'architecture M3 a pris
Un lieu, une enseigne à (re)découvrir soin de préserver l'esprit du passé industriel des lieux, tout en l'adaptant aux exigences techniques et artistiques des nouveaux exploitants. Les lieux, outre des bureaux pour les différents partenaires, offrent trois salles de répétitions. Alors qu'une salle pourra accueillir occasionnellement des repré-
(Photo: Serge Waldbillig)
sentations à effectifs tant humains que techniques réduits, une deuxième est entièrement réservée à la danse – un plancher flottant est en cours d'installation –, la troisième pouvant accueillir danseurs, comédiens ou musiciens. «Les nouvelles installations sont avant tout destinées au tra-
vail de répétitions, de préparations de créations nouvelles de tous les partenaires», explique Bernard Baumgarten, le directeur artistique du Trois C-L, qui vient de quitter la rue de Strasbourg. «Nos anciens locaux avaient certes des avantages, mais on y était tout de même souvent à l'étroit», relève Bernard Baumgarten.
Le fait de regrouper sous un même toit des associations différentes, mais complémentaires, promet de «belles synergies», espère le directeur artistique du Trois C-L. «Nous disposons enfin d'une structure définitive et nous serons en contact direct avec nos partenaires», se réjouit le président de la FLTP. Egalement président de Maskénada, Serge Tonnar signale que «grâce aux nouvelles salles de répétitions que nous offrent les lieux, nous pouvons travailler sur de nouveaux projets». La première à investir les lieux dès le mois d'août sera la chorégraphe roumaine Valentina De Piante, invitée en résidence dans le cadre d'échanges d'artistes organisés par le Trois C-L. Alors que les travaux d'aménagement vont bon train – les planchers des salles sont en cours d'installation, des ouvriers s'affairent dans les différentes parties du bâtiment, les éclairages récupérés du stand luxembourgeois de l'Exposition universelle de Shanghai attendent d'être accrochés –, les nouveaux locataires préparent la fête d'ouverture du 11 septembre. Animations diverses, spectacles, danse, théâtre, à l'intérieur et à l'extérieur... «Nous voulons une fête populaire, tout public. Histoire aussi de nous présenter et de nous faire accepter par les habitants du quartier», annonce Bernard Baumgarten. ■ Thierry Hick
L'appel de l'ailleurs Premier roman ambitieux d'une jeune auteur française, Les hommes-couleurs évoque l'épopée silencieuse des migrations modernes au travers d'une histoire privée. ■ A la fin des années 1940, l'ingénieur français Georges Bernache et sa femme Florence, une Américaine, sont chargés par la société Pullman de diriger les opérations d'un vaste chantier devant relier le Mexique et les Etats-Unis. Officiellement il s'agit de la construction d'un réseau ferroviaire, officieusement celle d'un oléoduc qui amènera le pétrole du sol mexicain vers les Etats-Unis. Lorsque quarante ans plus tard, Joshua Hopper est chargé d'enquêter sur les travaux de ce chantier ferroviaire, il découvre avec stupéfaction qu'il ne subsiste pratiquement aucune trace de cette entreprise colossale qui a englouti des sommes considérables et mobilisé des milliers d'ouvriers. Il prend contact avec Gris Bandejo, «le dernier ouvrier du chantier Bernache», personnage à la fois volubile et énigmatique, dont les récits l'aideront peu à peu à retracer les faits qui se sont déroulés à
la frontière mexico-américaine. En réalité, le tunnel qui se creusait sous la direction des époux Bernache servait avant tout à faire passer la frontière en toute illégalité à de nombreux Mexicains. Cloé Korman met en scène un récit époustouflant où s'entremêlent entre deux niveaux de temporalité – les années 50-60 et l'année 1989 – la grande histoire des migrations et la petite his-
toire, plus intime, de la famille Bernache. La jeune romancière qui a vécu deux ans à New York et a voyagé au Mexique, documente son récit avec les enjeux politiques, économiques et sociaux des deux pays, évoquant notamment les violences aux zones frontières, mais aussi la question du racisme. En parlant de la situation mexicaine de 1952 elle mentionne «le vent du capitalisme avait traversé la plaine sans porter avec lui la graine de la démocratie, mais seulement l'argent et l'argent seulement...». Le tunnel dont les travaux s'étendirent sur de nombreuses années est une métaphore pour le rêve d'un ailleurs que convoitaient de nombreux Mexicains, très souvent au péril de leur vie. Il constitue aussi une plateforme où la vie s'est organisée par-delà les ramifications souterraines et où les ouvriers migrants ont laissé des œuvres artisanales comme autant de signes colorés de leur passage et de leur identité religieuse et culturelle. Les hommes-couleurs a été accueilli avec éloge par la critique et Cloé Korman s'est vu décerner le prix du Livre Inter et le Prix Vale-
ry-Larbaud en 2010 pour ce premier ouvrage qui fait preuve d'une grande maîtrise d'écriture. Son récit très dense, parcouru de phrases parfois complexes, constitue un concentré d'événements authentiques et fictifs, qui suscite l'intérêt et la curiosité du lecteur par des chemins singuliers où la poésie rejoint l'histoire et inversement. ■ Nathalie Cailteux Les hommes-couleurs, de Cloé Korman, éditions Points (ISBN 978-2-7578-2282-1; 286 pages).
Rue bric-à-brac
Afterwork au Ratskeller
2 poches à gagner Participez à notre jeu-concours, organisé en partenariat avec LIBO pour tenter d'empocher le poche de la semaine, envoyez un SMS au 644 47 avec le code: Voix (espace) Nom (espace) Prénom (espace) Korman. Les gagnants tirés au sort seront prévenus par retour de SMS et pourront retirer leur exemplaire à la librairie LIBO au 11, rue du Fort Bourbon à Luxembourg. www.libo.lu
Avec leur nouveau projet, Sascha Ley et Nataša Gehl cherchent et recherchent un langage musical particulier, qui reflète aussi bien leur plaisir d'explorer des sons et sonorités, des mots et syllabes que la spontanéité de leur rencontre. Leur musique se place à l'intersection de propres compositions, du folklore imaginaire, du jazz et de la musique populaire, contemporaine et improvisée. Afterwork ce soir à 19 heures au Ratskeller du Cercle-Cité. Entrée libre.