CULTURE
mercredi 23 mars 2011
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Rue bric-à-brac
Catherine Jahnke remplace F. Hollwege Le théâtre des Casemates informe que la soirée Dies ist kein Chansonabend de l'actrice Fabienne Elaine Hollwege – actuellement en congé de maternité – est remplacée par la lecture Die Aufzeichnungen aus dem Kellerloch de Fiodor Dostoïevski lue par Catherine Jahnke, les 28 et 29 avril prochains à 20 heures.
Ecole d'artco: portes ouvertes ce samedi L'Ecole d'art contemporain organise une journée portes ouvertes le samedi 26 mars: – de 9 h à midi: présentation des différents ateliers, de la pédagogie de l'école (éducation artistique et culturelle); – de 14 à 16 heures: l'artiste mixed média Egberdien van der Torre (Pays-Bas) va exposer l'installation La Chute. Ecole d'art contemporain (117, rue de Hollerich à Luxembourg) par tél.: 49 46 16, par e-mail: ecoleart@ecoledartcontemporain.lu
Le quartette Kreisler en concert gratuit Le quartette Kreisler, composé de membres de l'Orchestre philharmonique de Luxembourg, sera en concert vendredi à 20 heures à l'église protestante de Luxembourg. Au programme: le Quatuor à cordes en Sol majeur de Joseph Haydn, le Quatuor à cordes n°3 en Ré majeur de Felix Mendelssohn et le Quintette avec piano en Mi bémol de Robert Schumann. Entrée libre.
Saga familiale à la sauce polar Fils d'un couple d'écrivains américains de best-sellers, Jesse Kellerman préfigure l'adage selon lequel la pomme ne tombe pas loin de l'arbre. Preuve en est son roman Les visages aujourd'hui en format poche (éditions Points). ■ Le récit décrit les aventures d'un marchand d'art new-yorkais, Ethan Muller, qui met un jour la main sur une série de dessins d'une rare qualité esthétique. L'auteur de ces dessins, un mystérieux Victor Cracke, semble avoir disparu de la circulation. Qu'importe, Ethan organise une exposition dans sa galerie afin de rendre public le travail de ce génie, et le cas échéant, remporter d'énormes gains sur la vente des dessins. C'est alors qu'il est contacté par un ancien flic à la retraite qui reconnaît sur ces surprenantes créations les visages d'enfants assassinés plusieurs années auparavant et dont on n'a jamais retrouvé le ou les coupables. Bon gré, mal gré, Ethan troque le costume de galeriste contre celui d'enquêteur pour retrouver la trace de l'artiste. Il se prend bientôt au jeu de cette enquête qui conduira le lecteur sur des sentiers insoupçonnés dont les origines remontent bien loin dans le passé. Premier roman traduit en français
de Jesse Kellerman, Les visages a remporté maints éloges et prix des deux côtés de l'Atlantique. Pour certains critiques, il a même été élu meilleur thriller de l'année. Pourtant le roman ne doit pas ses lettres de noblesse à la trame policière, somme toute banale, qui fait plutôt office de prétexte ou de toile de fond pour attiser le suspense. Force est de constater que si ce récit se distingue des intrigues policières habituelles, c'est certainement grâce à son style singulier qui peaufine les détails et creuse avec talent la psychologie des personnages, ainsi qu'à son agencement ingénieux qui alterne avec
succès les épisodes du présent et du passé. Alors que le présent se raconte à la première personne par Ethan dans son rôle de narrateur qui fait preuve d'une sympathique autodérision et se remet sans cesse en question au sein de l'univers impitoyable de l'art contemporain, le passé prend la forme d'interludes renvoyant le lecteur à des événements qui se sont déroulés dès le milieu du XIXe siècle. Ces chapitres d'un autre âge tout en éclairant finalement la situation actuelle permettent à l'écrivain d'adopter de nouvelles perspectives, différentes de celles du protagoniste principal. Les visages se réfèrent donc non seulement aux visages des enfants dessinés par le mystérieux artiste, mais renvoient aussi aux caractères des différents personnages du roman, voire même aux multiples façons d'écrire un roman policier. De façon ironique, Jesse Kellerman lui-même s'interroge sur le genre de son roman par le biais de son narrateur qui annonce dès le
début «... il faut que je fasse plus roman noir; en tout cas j'aimerais bien. Mais je ne crois pas que ce soit mon truc... alors pourquoi me forcer? » ou vers la fin lorsqu'il émet certains doutes «Si je suis toujours en train d'écrire un roman policier – et je n'en suis pas si sûr – j'imagine qu'on est arrivé à l'endroit du livre où je règle tous les détails qui restent en suspens...». Thriller ou non, ce roman régalera tous ceux qui aiment se plonger dans de grandes sagas familiales traversées par de sombres secrets et remplies de personnages au caractère bien fouillé, mis en évidence par la plume d'un écrivain qui, après avoir suivi un cursus de psychologie à Harvard, se révèle maintenant le digne héritier de ses parents Jonathan et Faye Kellerman. ■ Nathalie Cailteux Les visages, de Jesse Kellerman, traduit de l'anglais par Julie Sibony, paru aux éditions Points (ISBN 978.2.7578.1413.0, 474 pages).
Participez à notre jeu-concours, organisé en partenariat avec LIBO, qui chaque mercredi met deux exemplaires du livre de poche sélectionné en jeu. Ce livre est par ailleurs mis en évidence au rayon littérature de la librairie. Pour tenter d'empocher le poche de la semaine, envoyez un SMS au 644 47 avec le code: Voix (espace) Nom (espace) Prénom (espace) Kellerman. Les gagnants tirés au sort seront prévenus par retour de SMS et pourront retirer leur exemplaire à la librairie LIBO au 11, rue du Fort Bourbon à Luxembourg. www.libo.lu
Des moments de complicité • Demain, je te mangerai. C'est l'histoire d'un petit loup affamé qui se promène dans la forêt. Lorsqu'il rencontre la chèvre au regard inquiet, il la trouve trop maigre et préfère la manger le lendemain. Les trois petits cochons eux, sont trop gras, les sept chevreaux trop nombreux, le petit chaperon rouge trop jeune... quant au chasseur il est trop gros! Mais quelle est donc cette bonne odeur qui rassasiera le petit loup? A lire aux tout-petits sans avoir peur de la chute. Tenus en haleine par le côté répétitif, ils rigoleront des situations humoristiques. Cartonné et coloré, l'album offre des illustrations très vives aux traits arrondis, simples, et qui apportent une certaine douceur enfantine. Un beau clin d'œil aux contes classiques et un bon moment de complicité. • Yok-Yok, l'escargot, les monstres, les bons et les mauvais.... Yok-Yok est un petit lutin qui a un grand chapeau rouge en forme de champignon sur sa tête. Il transporte les toutpetits dans des histoires entre rêve et réalité où la fantaisie a la part belle. A la hauteur de ce petit personnage, on découvre quatre nouvelles histoires dans un monde presque magique où les petits animaux mènent une vie bien sympathique, où les monstres
font leur apparition, où les champignons font de drôles de têtes! Toujours accompagné de Noire la Souris et Josée la Chenille, Yok-Yok est un compagnon de lecture qui invite les petits à se poser des questions en attisant la curiosité. Les livres sont petits, les illustrations généreuses, superbes et poétiques. • A l'heure dite. Ludivine et Lucie, deux sœurs de 10 et 14 ans, partent seules en vacances rejoindre leur grand-mère. Lors du premier trajet en tram, leur sac à dos est subtilisé, remplacé
par un autre identique... elles ne l'apprendront que plus tard, installées dans le train à destination de Dijon, lorsque le téléphone portable de l'aînée sonne: un homme les informe qu'il veut récupérer son sac, les rend complices de cette aventure, les menace, elles et leur famille si elles ne font pas ce qu'on attend d'elles... La bonne humeur de Lucie et Ludivine se transforme en angoisse et le cauchemar commence car le sac contient de la drogue: la menace est sérieuse! Le récit de Jean-Paul Nozières s'installe tranquillement dans le train avec deux sœurs très attachantes qui vont affronter la situation avec brio malgré quelques sueurs froides. Le rythme en est parfait, le suspens très bien mené, l'écriture agréable et accessible. Un bon moment de lecture qui roule tout seul et qui tient en haleine ses jeunes lecteurs. ■ Marie Lempicki • Ramadier et Bourgeau: Demain, je te mangerai, Ecole des loisirs, dès 3 ans, 32 pages, 11 euros; • Etienne Delessert, Yok-Yok, L'escargot, les monstres, les bons et les mauvais..., Gallimard jeunesse, coll. Giboulées, 3 ans, 40 pages, 6 euros. • Jean-Paul Nozières, A l'heure dite, Gallimard jeunesse et SNCF, coll. Voyage en page, 9 ans, 96 pages, 3 euros.