Catalogue de saison 2011-12 - MAI (Montréal, arts interculturels)

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AILLEURS ICI M O N T R É A L , A R T S I N T E R C U LT U R E L S

ARTS VISUELS

SAISON

DANSE

THÉÂTRE

MUSIQUE

INTERDISCIPLINAIRES

2011\2012


— c’est maintenant; c’est nous.

Ailleurs ici

Michael Toppings | Directeur artistique et général intérimaire

VISION ARTISTIQUE

ARTISTIC VISION

Depuis 1998, le MAI (Montréal, arts interculturels) présente des œuvres vives, engageantes et résolument actuelles. Diffuseur pluridisciplinaire en arts contemporains professionnels, véritable incubateur permettant la recherche et la réflexion, lieu d’échange et de dialogue, le MAI a pour mission d’appuyer la création, la diffusion et le rayonnement des arts interculturels.

Since 1998, the MAI (Montréal, arts interculturels) has been presenting vibrant and engaging works of contemporary art. A venue sustaining professional, interdisciplinary art practices, a spawning ground for research and reflection, and a place for dialogue —the MAI’s primary mission is to support the creation and dissemination of intercultural art.

Le MAI propose des créations originales en danse, musique, théâtre, arts multidisciplinaires, arts visuels et médiatiques. Il est un espace de rencontre qui crée des liens dynamiques et durables entre les diverses communautés artistiques, le milieu professionnel et les communautés locales. Le MAI offre également un espace pour l’expérimentation de nouvelles pratiques artistiques interculturelles. Cette démarche consiste à placer la notion de dialogue au centre des interventions et de développer les formes de ce métissage. Dans cette optique, le MAI offre aux artistes et compagnies des résidences visant l’excellence et la maturité des œuvres, des projets de collaborations multiples et des rencontres avec le public. Ces croisements culturels donnent lieu à un questionnement dynamique non seulement sur les relations interculturelles, mais aussi sur l’essence même de l’art et sur les conditions garantissant son renouvellement.

The MAI presents original works in a wide range of disciplines: dance, music, theatre, multidisciplinary arts, visual arts, and media arts. It is a meeting place where vital, lasting connections are made between varying sectors of the arts community, the cultural milieu, and diverse local communities. The MAI is also a staging ground for research into new intercultural art practices, where the notion of interchange and exchange takes centre stage in the development of these new practices. To this end, the MAI offers residencies to artists and companies with the objective of creating professional, contemporary works of art; of developing collaborative projects, and, ultimately, of connecting with audiences. These cross-cultural exchanges lead to an ever-evolving dialogue not only on intercultural relations, but also on the very essence of art and on the conditions that ensure its continued growth and self-renewal.

Montréal, arts interculturels célèbre son 13e anniversaire. On entend souvent dire que l’adolescence est une période où l’innocence se métamorphose en mystère, où le monde devient plus charnel, les couleurs plus vives et où les règlements suscitent questionnement et controverse sans fin. Il s’agit du moment où on exige plus de respect et où on en montre peut-être un peu moins. Pour le MAI, un 13e anniversaire signifie le droit de jouer, de perdre un peu de retenue, de s’éloigner des conventions, de faire preuve d’une touche d’imprévisibilité et d’en imprégner sa trame habituelle. La maturité nous a certes appris quelque chose – la certitude va de pair avec l’attitude. La 13e saison du MAI s’articule autour de deux mots bien simples qui résonnent d’un sens nouveau lorsque réunis. Ailleurs ici, peut être considéré comme la réponse à la question qu’arrive-t-il quand les barrières tombent? Ce cadre représente l’expression du lieu et de l’union de lieux. Non seulement cette affirmation résume–t-elle la transformation culturelle de la société contemporaine, mais elle capte également l’essence du MAI et sa raison d’être: la scène du MAI constitue l’endroit où dualités et pluralités se rapprochent. Les artistes et compagnies présentés à la programmation de notre 13e saison s’inspirent d’un discours axé sur le foyer, la patrie, le passage, l’identité et l’héritage culturel. Autour de ces thèmes s’articulent les recherches sur la mémoire, la mythologie et l’impermanence, exprimés à travers la danse contemporaine, la musique, la poésie et les arts visuels et multidisciplinaires. Ces artistes ne s’appuient pas simplement sur la notion de lieu, de place; ils font leur place ou ont fait leur place, en marquant leur territoire artistique… Ailleurs ici.

Montréal, arts interculturels is thirteen years old. I have heard the teenage years described as that time when innocence transitions into mystery, when the world becomes more corporeal, the colours more vivid, the rules subject to never ending scrutiny and argument. It is that time when one might demand more respect and show perhaps a little less. For the MAI, turning 13 means licence to play, to throw a little caution to the wind, to deviate from the expected and to permit a little unpredictability to permeate its customary narrative. Our coming of age has earned us that right certitude with attitude. The MAI’s 13th season is framed by two simple words that reverberate with meaning when combined - Ailleurs ici, as if in answer to the question what comes as barriers break down? This framing is an acknowledgement of place and of a union of places. Not only does this statement characterize the cultural transformation of contemporary society but it also lays bare the MAI and its raison d’etre - the MAI stage is a place where dualities and pluralities are bridged. Each of the singular artists and companies presented as part of our 13th season inform a discourse axed on home, place, passage, identity and cultural inheritance. Infused throughout these themes are disquisitions into memory, mythology and mortality expressed through the disciplines of contemporary dance, music, spoken word, and the visual and multidisciplinary arts. These are all artists, not just tied to a notion of place, but who have taken or are taking their place, marking their artistic territory…Ailleurs ici. Welcome to the MAI, Season 13, 2011/12.

Voici la saison 2011-2012, la 13esaison du MAI.

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— c’est maintenant; c’est nous.

Ailleurs ici

Michael Toppings | Directeur artistique et général intérimaire

VISION ARTISTIQUE

ARTISTIC VISION

Depuis 1998, le MAI (Montréal, arts interculturels) présente des œuvres vives, engageantes et résolument actuelles. Diffuseur pluridisciplinaire en arts contemporains professionnels, véritable incubateur permettant la recherche et la réflexion, lieu d’échange et de dialogue, le MAI a pour mission d’appuyer la création, la diffusion et le rayonnement des arts interculturels.

Since 1998, the MAI (Montréal, arts interculturels) has been presenting vibrant and engaging works of contemporary art. A venue sustaining professional, interdisciplinary art practices, a spawning ground for research and reflection, and a place for dialogue —the MAI’s primary mission is to support the creation and dissemination of intercultural art.

Le MAI propose des créations originales en danse, musique, théâtre, arts multidisciplinaires, arts visuels et médiatiques. Il est un espace de rencontre qui crée des liens dynamiques et durables entre les diverses communautés artistiques, le milieu professionnel et les communautés locales. Le MAI offre également un espace pour l’expérimentation de nouvelles pratiques artistiques interculturelles. Cette démarche consiste à placer la notion de dialogue au centre des interventions et de développer les formes de ce métissage. Dans cette optique, le MAI offre aux artistes et compagnies des résidences visant l’excellence et la maturité des œuvres, des projets de collaborations multiples et des rencontres avec le public. Ces croisements culturels donnent lieu à un questionnement dynamique non seulement sur les relations interculturelles, mais aussi sur l’essence même de l’art et sur les conditions garantissant son renouvellement.

The MAI presents original works in a wide range of disciplines: dance, music, theatre, multidisciplinary arts, visual arts, and media arts. It is a meeting place where vital, lasting connections are made between varying sectors of the arts community, the cultural milieu, and diverse local communities. The MAI is also a staging ground for research into new intercultural art practices, where the notion of interchange and exchange takes centre stage in the development of these new practices. To this end, the MAI offers residencies to artists and companies with the objective of creating professional, contemporary works of art; of developing collaborative projects, and, ultimately, of connecting with audiences. These cross-cultural exchanges lead to an ever-evolving dialogue not only on intercultural relations, but also on the very essence of art and on the conditions that ensure its continued growth and self-renewal.

Montréal, arts interculturels célèbre son 13e anniversaire. On entend souvent dire que l’adolescence est une période où l’innocence se métamorphose en mystère, où le monde devient plus charnel, les couleurs plus vives et où les règlements suscitent questionnement et controverse sans fin. Il s’agit du moment où on exige plus de respect et où on en montre peut-être un peu moins. Pour le MAI, un 13e anniversaire signifie le droit de jouer, de perdre un peu de retenue, de s’éloigner des conventions, de faire preuve d’une touche d’imprévisibilité et d’en imprégner sa trame habituelle. La maturité nous a certes appris quelque chose – la certitude va de pair avec l’attitude. La 13e saison du MAI s’articule autour de deux mots bien simples qui résonnent d’un sens nouveau lorsque réunis. Ailleurs ici, peut être considéré comme la réponse à la question qu’arrive-t-il quand les barrières tombent? Ce cadre représente l’expression du lieu et de l’union de lieux. Non seulement cette affirmation résume–t-elle la transformation culturelle de la société contemporaine, mais elle capte également l’essence du MAI et sa raison d’être: la scène du MAI constitue l’endroit où dualités et pluralités se rapprochent. Les artistes et compagnies présentés à la programmation de notre 13e saison s’inspirent d’un discours axé sur le foyer, la patrie, le passage, l’identité et l’héritage culturel. Autour de ces thèmes s’articulent les recherches sur la mémoire, la mythologie et l’impermanence, exprimés à travers la danse contemporaine, la musique, la poésie et les arts visuels et multidisciplinaires. Ces artistes ne s’appuient pas simplement sur la notion de lieu, de place; ils font leur place ou ont fait leur place, en marquant leur territoire artistique… Ailleurs ici.

Montréal, arts interculturels is thirteen years old. I have heard the teenage years described as that time when innocence transitions into mystery, when the world becomes more corporeal, the colours more vivid, the rules subject to never ending scrutiny and argument. It is that time when one might demand more respect and show perhaps a little less. For the MAI, turning 13 means licence to play, to throw a little caution to the wind, to deviate from the expected and to permit a little unpredictability to permeate its customary narrative. Our coming of age has earned us that right certitude with attitude. The MAI’s 13th season is framed by two simple words that reverberate with meaning when combined - Ailleurs ici, as if in answer to the question what comes as barriers break down? This framing is an acknowledgement of place and of a union of places. Not only does this statement characterize the cultural transformation of contemporary society but it also lays bare the MAI and its raison d’etre - the MAI stage is a place where dualities and pluralities are bridged. Each of the singular artists and companies presented as part of our 13th season inform a discourse axed on home, place, passage, identity and cultural inheritance. Infused throughout these themes are disquisitions into memory, mythology and mortality expressed through the disciplines of contemporary dance, music, spoken word, and the visual and multidisciplinary arts. These are all artists, not just tied to a notion of place, but who have taken or are taking their place, marking their artistic territory…Ailleurs ici. Welcome to the MAI, Season 13, 2011/12.

Voici la saison 2011-2012, la 13esaison du MAI.

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Exposition

© Juan Manuel Echavarría, avec l’aimable autorisation de l’artiste et de la Galerie Josée Bienvenu, New York.

ARTS VISUELS

Juan Manuel Echavarría Requiems Commissaire : Anne-Marie Ninacs 10 septembre au 15 octobre 2011

En Colombie, Bocas de Ceniza [Bouches de cendres] est le nom de l’embouchure de la rivière de la Magdalena d’où l’on repêche les cadavres des victimes des grandes violences qui agitent le pays. Dans l’installation vidéo Bocas de Ceniza d’Echavarría, la macabre embouchure devient la bouche de sept témoins qui chantent a cappella un second requiem : le récit poignant des événements qu’ils ont vécus. Requiem NN, une série de 48 photographies, témoigne de la compassion de certains Colombiens qui offrent une sépulture à ces corps sans nom, les célèbrent et leur rendent en quelque sorte l’identité qui leur a été retirée. Passeur discret de ces actes de résistance et de résilience, Juan Manuel Echavarría suggère, dans son exposition Requiems (2003-2011), que la poésie a la puissance de transformer les dommages en cohésion sociale. Né à Medellín, en Colombie, Juan Manuel Echavarría partage sa vie entre New York et Bogotá. D’abord écrivain, c’est dans les années 1990 que Juan Manuel Echavarría se tourne vers la vidéo et la photographie afin de réagir à la situation difficile de la Colombie. Depuis 1998, son travail a été présenté partout dans le monde, notamment au Museo de Arte Moderno de Buenos Aires, au MoMA à New York, à la Biennale de Venise, au Jeu de Paume à Paris, au ZKM de Karlsruhe, ainsi qu’à la Galerie Josée Bienvenu qui le représente à New York.

In Colombia, Bocas de Ceniza [Mouths of Ash] is the name of the mouth of the Magdalena River, from which the victims of violent conflicts plaguing the country are recovered. In the video work Bocas de Ceniza, the macabre river delta becomes the mouth of 7 witnesses who sing a second requiem a cappella: the poignant account of the traumatizing events that they have experienced. The photo-based Requiem NN bears witness to the compassionate Colombians who recover and bury these nameless bodies, offering them a memorial of sorts and, in a way, returning to them the identity that has been stolen. As he discreetly smuggles out these acts of resistance and resiliency, Juan Manuel Echavarría suggests, in his exhibition Requiems (2003-2011), that poetry has the power to transform damage into social cohesion. Born in Medellín, Colombia, Juan Manuel Echavarría is now based in both New York and Bogotá. At first a writer, Juan Manuel Echavarría turned to video and photography in the 1990s to react to the declining situation in Colombia. Since 1998, his work has been presented throughout the world, including at the Museo de Arte Moderno in Buenos Aires, the Museum of Modern Art in New York, the Venice Biennale, Jeu de Paume in Paris, ZKM in Karlsruhe, and the Josée Bienvenu Gallery which represents him in New York.

Vernissage samedi 10 septembre - 15 h En collaboration avec / In collaboration with Le Mois de la Photo à Montréal 3


Exposition

© Juan Manuel Echavarría, avec l’aimable autorisation de l’artiste et de la Galerie Josée Bienvenu, New York.

ARTS VISUELS

Juan Manuel Echavarría Requiems Commissaire : Anne-Marie Ninacs 10 septembre au 15 octobre 2011

En Colombie, Bocas de Ceniza [Bouches de cendres] est le nom de l’embouchure de la rivière de la Magdalena d’où l’on repêche les cadavres des victimes des grandes violences qui agitent le pays. Dans l’installation vidéo Bocas de Ceniza d’Echavarría, la macabre embouchure devient la bouche de sept témoins qui chantent a cappella un second requiem : le récit poignant des événements qu’ils ont vécus. Requiem NN, une série de 48 photographies, témoigne de la compassion de certains Colombiens qui offrent une sépulture à ces corps sans nom, les célèbrent et leur rendent en quelque sorte l’identité qui leur a été retirée. Passeur discret de ces actes de résistance et de résilience, Juan Manuel Echavarría suggère, dans son exposition Requiems (2003-2011), que la poésie a la puissance de transformer les dommages en cohésion sociale. Né à Medellín, en Colombie, Juan Manuel Echavarría partage sa vie entre New York et Bogotá. D’abord écrivain, c’est dans les années 1990 que Juan Manuel Echavarría se tourne vers la vidéo et la photographie afin de réagir à la situation difficile de la Colombie. Depuis 1998, son travail a été présenté partout dans le monde, notamment au Museo de Arte Moderno de Buenos Aires, au MoMA à New York, à la Biennale de Venise, au Jeu de Paume à Paris, au ZKM de Karlsruhe, ainsi qu’à la Galerie Josée Bienvenu qui le représente à New York.

In Colombia, Bocas de Ceniza [Mouths of Ash] is the name of the mouth of the Magdalena River, from which the victims of violent conflicts plaguing the country are recovered. In the video work Bocas de Ceniza, the macabre river delta becomes the mouth of 7 witnesses who sing a second requiem a cappella: the poignant account of the traumatizing events that they have experienced. The photo-based Requiem NN bears witness to the compassionate Colombians who recover and bury these nameless bodies, offering them a memorial of sorts and, in a way, returning to them the identity that has been stolen. As he discreetly smuggles out these acts of resistance and resiliency, Juan Manuel Echavarría suggests, in his exhibition Requiems (2003-2011), that poetry has the power to transform damage into social cohesion. Born in Medellín, Colombia, Juan Manuel Echavarría is now based in both New York and Bogotá. At first a writer, Juan Manuel Echavarría turned to video and photography in the 1990s to react to the declining situation in Colombia. Since 1998, his work has been presented throughout the world, including at the Museo de Arte Moderno in Buenos Aires, the Museum of Modern Art in New York, the Venice Biennale, Jeu de Paume in Paris, ZKM in Karlsruhe, and the Josée Bienvenu Gallery which represents him in New York.

Vernissage samedi 10 septembre - 15 h En collaboration avec / In collaboration with Le Mois de la Photo à Montréal 3


Osvaldo Ramirez Castillo et Marigold Santos Personal Mythologies Commissaire : Zoë Chan

27 octobre au 10 décembre 2011

14 janvier au 18 février 2012

A Moment before You Close Your Eyes pose un regard critique sur nos sociétés contemporaines. Une imagerie puissante et provocatrice émane du travail de ces artistes ayant vécu les 1re et 2e guerres du Golfe. Un corpus d’œuvres qui intègre des éléments vidéographiques et picturaux et qui traite de la déshumanisation, de la violence et de la destruction environnementale. L’être humain est-il physiquement transformé par ce qui l’entoure? Quel est l’impact psychologique d’un paysage chaotique sur la psyché humaine? Leurs installations questionnent et menacent, et pourtant, elles symbolisent la résistance de la vie devant la destruction. Maha Mustapha et Ibrahim Rashid sont établis à Toronto. Nés en Iraq, ils ont vécu et travaillé en Suède pendant vingt ans avant de s’installer au Canada en 2005 afin de poursuivre leur pratique artistique. Depuis une vingtaine d’années ils ont présenté plusieurs expositions individuelles et collectives dans des musées et galeries d’art à travers le Canada, les États-Unis, l’Europe et le Moyen-Orient.

A Moment before You Close Your Eyes is a critical examination of contemporary society. Powerful and provocative imagery emanates from the work of these 2 artists who experienced both the 1st and 2nd Gulf Wars firsthand. Their work integrates video, photography, sculpture and installation and deals specifically with dehumanisation, violence and environmental destruction. Are humans physically transformed by their surroundings? What is the psychological impact of a chaotic landscape on the human psyche? The artists’ installations needle and taunt yet, at the same time, symbolize life’s force in the face of destruction. Maha Mustafa and Ibrahim Rashid are Toronto-based artists. Both born in Iraq, they lived and worked in Sweden for 20 years before moving to Canada in 2005 where they continue to develop their artistic practice. They have a twenty year solo and collective exhibition history, having exhibited in museums and public art galleries throughout Canada, USA, Europe, and the Middle East.

“Ultimately Maha Mustafa’s and Ibrahim Rashid’s art is a project of liberty and independence where the field of vision is widening and the dialogue is deepening.” Clemens Altgård, extrait de Beyond 100 degrees centigrade (Väner Museum, Danemark)

Vernissage jeudi 27 octobre - 17 h 4

Exposition

©Marigold Santos, Osvaldo Ramirez Castillo

© Sara Ibrahim

Exposition

Maha Mustafa et Ibrahim Rashid A moment before you close your eyes

L’exposition Personal Mythologies regroupe un corpus d’œuvres qui révèle des mondes complexes ou fantastiques et richement colorés. S’étant réfugié au Canada dans les années 1980 pour fuir la guerre civile en El Salvador, Osvaldo Ramirez Castillo imprègne son art de son histoire personnelle. Sa production – dessins, lithographies et animations – traite de la culture de la guerre, de son cynisme et de sa migration forcée. Castillo complexifie son discours par la superposition de références, tantôt à l’iconographie religieuse, tantôt à la culture pop ou encore à la mythologie précolombienne. Ses œuvres ont été présentées dans plusieurs villes canadiennes ainsi qu’à l’étranger. Osvaldo Ramirez Castillo vit et travaille à Montréal. L’œuvre de Marigold Santos suggère une évocation poétique de l’expérience liée à la migration ainsi qu’une identité hybride métamorphosée dans ce « Nouveau Monde ». L’imaginaire de l’artiste s’inspire des films d’horreur ainsi que des contes philippins. Asuang, être fantastique mi-sorcière, mivampire se réinvente ici pour constituer de nouveaux mythes personnels. Dans la pénombre, ses dessins luminescents évoquent des personnages-paysages ou encore des créatures mythologiques qui baignent dans une étrange lumière. Son travail a été exposé au Canada, aux États-Unis ainsi qu’au Japon. Marigold Santos vit et travaille à Montréal.

Personal Mythologies features a collection of works that portray a richly coloured world steeped in fantasy and complexity. Arriving in Canada in the 1980s as a Salvadorian civil war refugee, Osvaldo Ramirez Castillo’s work is inextricably bound to his personal history. His creations – drawings, prints and animations – are a reflection on the culture of war, his forced migration, and his own cynicism. He broadens his scope by weaving in a slew of references, ranging from religious iconography to pop culture to preColumbian mythology. Osvaldo Ramirez Castillo lives and works in Montreal, and has shown his work in exhibitions in Canada and abroad. Marigold Santos’ work is at once a poetic exploration of the migrant experience and an expression of hybrid identities in the “New World”. Santos’ imagined spaces draw upon the fairy tales and horror films of the Philippines. Asuang, an imaginary half-witch half-vampire creature, is reinvented to construct new personal mythologies. Her radiant drawings feature female bodies that up close reveal lush landscapes as well as mythological creatures bathed in a strange, shadowy light. Marigold Santos lives and works in Montreal, and has shown her work in Canada, the United States, and Japan.

Vernissage samedi 14 janvier - 15 h 5


Osvaldo Ramirez Castillo et Marigold Santos Personal Mythologies Commissaire : Zoë Chan

27 octobre au 10 décembre 2011

14 janvier au 18 février 2012

A Moment before You Close Your Eyes pose un regard critique sur nos sociétés contemporaines. Une imagerie puissante et provocatrice émane du travail de ces artistes ayant vécu les 1re et 2e guerres du Golfe. Un corpus d’œuvres qui intègre des éléments vidéographiques et picturaux et qui traite de la déshumanisation, de la violence et de la destruction environnementale. L’être humain est-il physiquement transformé par ce qui l’entoure? Quel est l’impact psychologique d’un paysage chaotique sur la psyché humaine? Leurs installations questionnent et menacent, et pourtant, elles symbolisent la résistance de la vie devant la destruction. Maha Mustapha et Ibrahim Rashid sont établis à Toronto. Nés en Iraq, ils ont vécu et travaillé en Suède pendant vingt ans avant de s’installer au Canada en 2005 afin de poursuivre leur pratique artistique. Depuis une vingtaine d’années ils ont présenté plusieurs expositions individuelles et collectives dans des musées et galeries d’art à travers le Canada, les États-Unis, l’Europe et le Moyen-Orient.

A Moment before You Close Your Eyes is a critical examination of contemporary society. Powerful and provocative imagery emanates from the work of these 2 artists who experienced both the 1st and 2nd Gulf Wars firsthand. Their work integrates video, photography, sculpture and installation and deals specifically with dehumanisation, violence and environmental destruction. Are humans physically transformed by their surroundings? What is the psychological impact of a chaotic landscape on the human psyche? The artists’ installations needle and taunt yet, at the same time, symbolize life’s force in the face of destruction. Maha Mustafa and Ibrahim Rashid are Toronto-based artists. Both born in Iraq, they lived and worked in Sweden for 20 years before moving to Canada in 2005 where they continue to develop their artistic practice. They have a twenty year solo and collective exhibition history, having exhibited in museums and public art galleries throughout Canada, USA, Europe, and the Middle East.

“Ultimately Maha Mustafa’s and Ibrahim Rashid’s art is a project of liberty and independence where the field of vision is widening and the dialogue is deepening.” Clemens Altgård, extrait de Beyond 100 degrees centigrade (Väner Museum, Danemark)

Vernissage jeudi 27 octobre - 17 h 4

Exposition

©Marigold Santos, Osvaldo Ramirez Castillo

© Sara Ibrahim

Exposition

Maha Mustafa et Ibrahim Rashid A moment before you close your eyes

L’exposition Personal Mythologies regroupe un corpus d’œuvres qui révèle des mondes complexes ou fantastiques et richement colorés. S’étant réfugié au Canada dans les années 1980 pour fuir la guerre civile en El Salvador, Osvaldo Ramirez Castillo imprègne son art de son histoire personnelle. Sa production – dessins, lithographies et animations – traite de la culture de la guerre, de son cynisme et de sa migration forcée. Castillo complexifie son discours par la superposition de références, tantôt à l’iconographie religieuse, tantôt à la culture pop ou encore à la mythologie précolombienne. Ses œuvres ont été présentées dans plusieurs villes canadiennes ainsi qu’à l’étranger. Osvaldo Ramirez Castillo vit et travaille à Montréal. L’œuvre de Marigold Santos suggère une évocation poétique de l’expérience liée à la migration ainsi qu’une identité hybride métamorphosée dans ce « Nouveau Monde ». L’imaginaire de l’artiste s’inspire des films d’horreur ainsi que des contes philippins. Asuang, être fantastique mi-sorcière, mivampire se réinvente ici pour constituer de nouveaux mythes personnels. Dans la pénombre, ses dessins luminescents évoquent des personnages-paysages ou encore des créatures mythologiques qui baignent dans une étrange lumière. Son travail a été exposé au Canada, aux États-Unis ainsi qu’au Japon. Marigold Santos vit et travaille à Montréal.

Personal Mythologies features a collection of works that portray a richly coloured world steeped in fantasy and complexity. Arriving in Canada in the 1980s as a Salvadorian civil war refugee, Osvaldo Ramirez Castillo’s work is inextricably bound to his personal history. His creations – drawings, prints and animations – are a reflection on the culture of war, his forced migration, and his own cynicism. He broadens his scope by weaving in a slew of references, ranging from religious iconography to pop culture to preColumbian mythology. Osvaldo Ramirez Castillo lives and works in Montreal, and has shown his work in exhibitions in Canada and abroad. Marigold Santos’ work is at once a poetic exploration of the migrant experience and an expression of hybrid identities in the “New World”. Santos’ imagined spaces draw upon the fairy tales and horror films of the Philippines. Asuang, an imaginary half-witch half-vampire creature, is reinvented to construct new personal mythologies. Her radiant drawings feature female bodies that up close reveal lush landscapes as well as mythological creatures bathed in a strange, shadowy light. Marigold Santos lives and works in Montreal, and has shown her work in Canada, the United States, and Japan.

Vernissage samedi 14 janvier - 15 h 5


Exposition

© Manuel Mathieu

29 mars au 5 mai 2012

L’exposition de Manuel Mathieu propose un univers déconstruit et décharné, peuplé de personnages éclatés qui s’y réinventent. Le corpus d’œuvres réunit une série de peintures sur châssis conçues in situ pour l’architecture propre de la galerie. Sans titre suggère une atmosphère d’après catastrophe et de réinvention où des personnages en mutation – des apparitions mi-abstraites, mi-figuratives en décomposition – évoluent dans un passage guidé vers le renouveau. Une installation picturale inédite, un parcours spatial qui installe un dialogue fécond pour ces empreintes post-traumatiques. Né à Port-au-Prince en 1986, Manuel Mathieu vit et travaille à Montréal. Sa pratique, caractérisée par une fascination pour le déplacement et l’intemporalité, touche à la peinture, à la photographie, à la vidéo et à l’installation. Depuis 2007, cet artiste émergent a présenté une exposition solo à la Galerie Monnin de Port-au-Prince. En plus d’avoir été présentées à l’exposition encan HAÏTI ACTION à la Maison des artistes à Paris et à quelques foires internationales, ses œuvres se retrouvent dans plusieurs collections privées.

Manuel Mathieu’s exhibition presents a deconstructed and stripped down world inhabited by the fractured and the fragmented. This new body of work consists of a series of paintings as well as works created in situ and in direct response to the gallery space. Sans titre suggests a postcataclysmic atmosphere of reconstruction, where characters in the process of mutating—quasi-abstract, quasi-figurative spectres—morph along a path leading to renewal. This image-based installation sparks a fertile dialogue, especially for those marked by trauma.

ARTS DE LA SCÈNE

Manuel Mathieu Sans titre Commissaire : Emmanuel Galland

Born in Port-au-Prince in 1986, Manuel Mathieu lives and works in Montreal. His work encompasses painting, photography, video and installation and is propelled by a fascination with displacement and timelessness. In 2007, this emerging artist presented his first solo exhibition at the Galerie Monnin in Port-au-Prince. In addition to having participated in the HAÏTI ACTION auction at the Maison des artistes in Paris and in several international shows, his works have made their way into several private collections.

“Despite his undeniably unique talent, it is fair to say that his productions resonate the work of Van Gogh, Richter, Mario Benjamin, Francis Bacon, Cremonini and minimalist Sol Le Witt.” ARC MAGAZINE Contemporary Caribbean Visual Art & Culture, 2010

Vernissage jeudi 29 mars – 17 h 6

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Exposition

© Manuel Mathieu

29 mars au 5 mai 2012

L’exposition de Manuel Mathieu propose un univers déconstruit et décharné, peuplé de personnages éclatés qui s’y réinventent. Le corpus d’œuvres réunit une série de peintures sur châssis conçues in situ pour l’architecture propre de la galerie. Sans titre suggère une atmosphère d’après catastrophe et de réinvention où des personnages en mutation – des apparitions mi-abstraites, mi-figuratives en décomposition – évoluent dans un passage guidé vers le renouveau. Une installation picturale inédite, un parcours spatial qui installe un dialogue fécond pour ces empreintes post-traumatiques. Né à Port-au-Prince en 1986, Manuel Mathieu vit et travaille à Montréal. Sa pratique, caractérisée par une fascination pour le déplacement et l’intemporalité, touche à la peinture, à la photographie, à la vidéo et à l’installation. Depuis 2007, cet artiste émergent a présenté une exposition solo à la Galerie Monnin de Port-au-Prince. En plus d’avoir été présentées à l’exposition encan HAÏTI ACTION à la Maison des artistes à Paris et à quelques foires internationales, ses œuvres se retrouvent dans plusieurs collections privées.

Manuel Mathieu’s exhibition presents a deconstructed and stripped down world inhabited by the fractured and the fragmented. This new body of work consists of a series of paintings as well as works created in situ and in direct response to the gallery space. Sans titre suggests a postcataclysmic atmosphere of reconstruction, where characters in the process of mutating—quasi-abstract, quasi-figurative spectres—morph along a path leading to renewal. This image-based installation sparks a fertile dialogue, especially for those marked by trauma.

ARTS DE LA SCÈNE

Manuel Mathieu Sans titre Commissaire : Emmanuel Galland

Born in Port-au-Prince in 1986, Manuel Mathieu lives and works in Montreal. His work encompasses painting, photography, video and installation and is propelled by a fascination with displacement and timelessness. In 2007, this emerging artist presented his first solo exhibition at the Galerie Monnin in Port-au-Prince. In addition to having participated in the HAÏTI ACTION auction at the Maison des artistes in Paris and in several international shows, his works have made their way into several private collections.

“Despite his undeniably unique talent, it is fair to say that his productions resonate the work of Van Gogh, Richter, Mario Benjamin, Francis Bacon, Cremonini and minimalist Sol Le Witt.” ARC MAGAZINE Contemporary Caribbean Visual Art & Culture, 2010

Vernissage jeudi 29 mars – 17 h 6

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Danse

© YUL

Interdisciplinaire

© YUL

Moheb Soliman Habib Albi is…Not a Man (2009)

Sophia Gaspard Transsubstantiation ou les virus menacent, pasteurisez-vous ! (2011)

16 ET 17 septembre 2011

13 au 16 octobre 2011

À la fois théâtre minimaliste et installation multimédia, récit poétique et journal personnel, Habib Albi is …Not a Man est une performance solo criante d’actualité. Avec comme toile de fond les événements du 11 septembre 2001, Moheb Soliman propose une œuvre provocante et salvatrice à l’égard des pressions sociales conservatrices. Campés tantôt dans un paysage psychique, tantôt dans l’Ohio américain de son enfance, le performeur d’origine égyptienne dénonce les stigmatisations tenaces associées à « l’Arabe nordaméricain ». Correspondance amoureuse et manifeste critique s’entrelacent dans un corps à corps socio-politique. Dans Habib Albi is …Not a Man, 13 poèmes s’entrecroisent au récit autobiographique dans une trame narrative non linéaire et s’accouplent aux images projetées sur scène. Poésie romantique arabe nouveau genre et sexualité transparaissent en filigrane. En prélude à la performance, l’installation vidéo BFE USA de Soliman nous transporte dans un lieu perdu du Midwest américain; paysage faussement paisible puisqu’électrisé par les déclarations enflammées d’un d’Osama Bin Laden. Habib Albi is …Not a Man a été présenté notamment aux Nuyorican Poets Cafe, Bowery Poetry Club, Brecht Forum, à New York, ainsi qu’à la galerie A Space de Toronto. L’écrivain et artiste engagé a été publié par Three Plum Review, Mizna de même que chez Buffalo Runs Press. En anglais.

Part minimalist theatre, part installation, part public address, Habib Albi is …Not a Man is a one-man-show consisting of poems staged around an overhead projector. Cast against the backdrop of 9/11, Moheb Soliman presents a provocative and salutary work in reaction to conservative social pressures. Sometimes in an imagined landscape, sometimes in the Ohio of his youth, the performer of Egyptian origin debunks the rigid stigmatisms associated with being an “Arab” man living in North America. Love letters and manifestos entwine to form one socio-political corpus. In Habib Albi is …Not a Man, 13 poems coupled with projected images weave a nonlinear autobiographical account watermarked by new wave romantic Arabic poetry and sexuality. The video installation BFE USA prefaces Soliman’s performance and transports us to a Midwestern American backwater, a deceptively tranquil landscape suddenly unsettled by the seditious declarations of Osama Bin Laden. Habib Albi is …Not a Man has been widely presented most notably at the Nuyorican Poets Cafe, the Bowery Poetry Club, and the Brecht Forum (New York), as well as at A Space gallery (Toronto). The work of Soliman, a writer and militant artist, has appeared in the Three Plum Review and Mizna, and has been published by the Buffalo Runs Press. In English.

‘‘(…) flesh-and-blood sky hemorraghing sodom-and-gomorrah sky sky pregnant with virgins arms in arm, waiting, mouths open alarmed pirating the airways finally unmuslined…’’

Pour la chorégraphe Sophia Gaspard, l’expérience humaine — ses tragédies, ses peurs, ses angoisses, sa fragilité, mais aussi son épanouissement et sa splendeur — est une source inépuisable d’inspiration. Chaos interne, moments de grâce et distorsions de toutes sortes sont autant de matériaux bruts qui mènent à une recherche de perfection dans l’expression. Inspirée par la transsubstantiation, ou transfert mental par lequel une chose banale devient exceptionnelle et divine, Gaspard nous révèle, avec sa nouvelle création, une série de tableaux d’émotions exacerbées ou plus nuancées. Amalgame de sensations, la performance devient aussi laboratoire d’exploration gestuelle exprimé par la danse, le jeu, le chant et la poésie. Détentrice d’un baccalauréat en danse contemporaine de l’UQAM, Sophia Gaspard a également étudié la Capoeira, le Wushu et le Tai Chi. Danseuse et choriste pour l’ex-formation de musique klezmer Raoul et les Raoulettes, l’interprète embrasse également la culture hip-hop avec son solo Jess Kom ou Dance For Your Right To Fight lors de l’événement DNA - Définition non applicable. En marge de sa carrière solo, elle a participé à la tournée états-unienne de DÉLIRIUM du Cirque de Soleil et a dansé notamment pour plusieurs chorégraphes montréalais, dont Mia Maure Danse.

For choreographer Sophia Gaspard, the human experience – its tragedies, its fragility, the fears and anxieties but also its splendour – is an endless source of inspiration. On a personal level, inner chaos, moments of grace and anomalies of all kinds are those experiences that push us to seek perfection in the way we express ourselves. Gaspard’s newest creation makes reference to the act of transubstantiation, a changing or mental transference whereby the mundane is transformed into the exceptional and divine. Rendered through a series of emotionally-charged tableaus and mixed sensations, it is a movement laboratory where dance, acting, singing, poetry, and performance come into play. Sophia Gaspard holds a bachelor’s degree in contemporary dance from UQÀM. She has also studied Capoeira, Wushu, and Tai Chi. Once a dancer and backing vocalist for the nowdefunct klezmer band Raoul et les Raoulettes, Gaspard has also embraced hip hop culture with her solo piece Jess Kom ou Dance For Your Right To Fight at the event DNA - Définition non applicable. As a solo dancer, she toured the United States for Cirque du Soleil’s DÉLIRIUM and has worked with several Montreal choreographers, including Mia Maure Danse.

« La jeune danseuse ressent avec urgence un désir de danser, le droit à la liberté d’être et de penser au-delà des stéréotypes raciaux, religieux ou sexuels à l’intérieur desquels on nous enferme trop souvent. » Normand Marcy, VOIR, 2004

Moheb Soliman - Extrait de / Excerpt of Pirating the Airways (publié dans /published in Mizna vol. 8, #1) 8

9


Danse

© YUL

Interdisciplinaire

© YUL

Moheb Soliman Habib Albi is…Not a Man (2009)

Sophia Gaspard Transsubstantiation ou les virus menacent, pasteurisez-vous ! (2011)

16 ET 17 septembre 2011

13 au 16 octobre 2011

À la fois théâtre minimaliste et installation multimédia, récit poétique et journal personnel, Habib Albi is …Not a Man est une performance solo criante d’actualité. Avec comme toile de fond les événements du 11 septembre 2001, Moheb Soliman propose une œuvre provocante et salvatrice à l’égard des pressions sociales conservatrices. Campés tantôt dans un paysage psychique, tantôt dans l’Ohio américain de son enfance, le performeur d’origine égyptienne dénonce les stigmatisations tenaces associées à « l’Arabe nordaméricain ». Correspondance amoureuse et manifeste critique s’entrelacent dans un corps à corps socio-politique. Dans Habib Albi is …Not a Man, 13 poèmes s’entrecroisent au récit autobiographique dans une trame narrative non linéaire et s’accouplent aux images projetées sur scène. Poésie romantique arabe nouveau genre et sexualité transparaissent en filigrane. En prélude à la performance, l’installation vidéo BFE USA de Soliman nous transporte dans un lieu perdu du Midwest américain; paysage faussement paisible puisqu’électrisé par les déclarations enflammées d’un d’Osama Bin Laden. Habib Albi is …Not a Man a été présenté notamment aux Nuyorican Poets Cafe, Bowery Poetry Club, Brecht Forum, à New York, ainsi qu’à la galerie A Space de Toronto. L’écrivain et artiste engagé a été publié par Three Plum Review, Mizna de même que chez Buffalo Runs Press. En anglais.

Part minimalist theatre, part installation, part public address, Habib Albi is …Not a Man is a one-man-show consisting of poems staged around an overhead projector. Cast against the backdrop of 9/11, Moheb Soliman presents a provocative and salutary work in reaction to conservative social pressures. Sometimes in an imagined landscape, sometimes in the Ohio of his youth, the performer of Egyptian origin debunks the rigid stigmatisms associated with being an “Arab” man living in North America. Love letters and manifestos entwine to form one socio-political corpus. In Habib Albi is …Not a Man, 13 poems coupled with projected images weave a nonlinear autobiographical account watermarked by new wave romantic Arabic poetry and sexuality. The video installation BFE USA prefaces Soliman’s performance and transports us to a Midwestern American backwater, a deceptively tranquil landscape suddenly unsettled by the seditious declarations of Osama Bin Laden. Habib Albi is …Not a Man has been widely presented most notably at the Nuyorican Poets Cafe, the Bowery Poetry Club, and the Brecht Forum (New York), as well as at A Space gallery (Toronto). The work of Soliman, a writer and militant artist, has appeared in the Three Plum Review and Mizna, and has been published by the Buffalo Runs Press. In English.

‘‘(…) flesh-and-blood sky hemorraghing sodom-and-gomorrah sky sky pregnant with virgins arms in arm, waiting, mouths open alarmed pirating the airways finally unmuslined…’’

Pour la chorégraphe Sophia Gaspard, l’expérience humaine — ses tragédies, ses peurs, ses angoisses, sa fragilité, mais aussi son épanouissement et sa splendeur — est une source inépuisable d’inspiration. Chaos interne, moments de grâce et distorsions de toutes sortes sont autant de matériaux bruts qui mènent à une recherche de perfection dans l’expression. Inspirée par la transsubstantiation, ou transfert mental par lequel une chose banale devient exceptionnelle et divine, Gaspard nous révèle, avec sa nouvelle création, une série de tableaux d’émotions exacerbées ou plus nuancées. Amalgame de sensations, la performance devient aussi laboratoire d’exploration gestuelle exprimé par la danse, le jeu, le chant et la poésie. Détentrice d’un baccalauréat en danse contemporaine de l’UQAM, Sophia Gaspard a également étudié la Capoeira, le Wushu et le Tai Chi. Danseuse et choriste pour l’ex-formation de musique klezmer Raoul et les Raoulettes, l’interprète embrasse également la culture hip-hop avec son solo Jess Kom ou Dance For Your Right To Fight lors de l’événement DNA - Définition non applicable. En marge de sa carrière solo, elle a participé à la tournée états-unienne de DÉLIRIUM du Cirque de Soleil et a dansé notamment pour plusieurs chorégraphes montréalais, dont Mia Maure Danse.

For choreographer Sophia Gaspard, the human experience – its tragedies, its fragility, the fears and anxieties but also its splendour – is an endless source of inspiration. On a personal level, inner chaos, moments of grace and anomalies of all kinds are those experiences that push us to seek perfection in the way we express ourselves. Gaspard’s newest creation makes reference to the act of transubstantiation, a changing or mental transference whereby the mundane is transformed into the exceptional and divine. Rendered through a series of emotionally-charged tableaus and mixed sensations, it is a movement laboratory where dance, acting, singing, poetry, and performance come into play. Sophia Gaspard holds a bachelor’s degree in contemporary dance from UQÀM. She has also studied Capoeira, Wushu, and Tai Chi. Once a dancer and backing vocalist for the nowdefunct klezmer band Raoul et les Raoulettes, Gaspard has also embraced hip hop culture with her solo piece Jess Kom ou Dance For Your Right To Fight at the event DNA - Définition non applicable. As a solo dancer, she toured the United States for Cirque du Soleil’s DÉLIRIUM and has worked with several Montreal choreographers, including Mia Maure Danse.

« La jeune danseuse ressent avec urgence un désir de danser, le droit à la liberté d’être et de penser au-delà des stéréotypes raciaux, religieux ou sexuels à l’intérieur desquels on nous enferme trop souvent. » Normand Marcy, VOIR, 2004

Moheb Soliman - Extrait de / Excerpt of Pirating the Airways (publié dans /published in Mizna vol. 8, #1) 8

9


Théâtre

© Jaclyn Turner

Danse

© Ben Philippi

Lara Kramer of good moral character (2011)

Black Theatre Workshop Stori Ya (2005)

3 au 6 novembre 2011

16 novembre au 4 décembre 2011

La démarche artistique de Lara Kramer explore la force et la résilience de l’esprit humain. Kramer laisse une place de choix aux émotions silencieuses et aux non-dits dans son processus créatif. Avec of good moral character, la chorégraphe et interprète poursuit ses recherches sur le caractère intime des lieux et l’investigation de l’espace domestique en relation avec les thèmes de l’obsession, l’instabilité et la violence. En solo ou en duo avec le danseur Lael Stellick s’expriment sensualité, vulnérabilité et emportement explosif. Les deux interprètes explorent les tensions qui s’installent dans le confinement du foyer conventionnel. Ils révèlent l’intensité d’une relation, autant que l’isolement et le besoin de d’expression individuelle qui en résultent parfois. Depuis 2006, Lara Kramer se produit sur scène. Invitée en 2011 par le prestigieux Festival Danse Canada, elle y présente Fragments. Cette création choc sur les pensionnats pour Autochtones au Canada, acclamée par la critique et le public, a été présentée pour la première fois comme spectacle d’ouverture au Festival des premiers peuples à Montréal. Ayant grandi avec les histoires de sa mère Ojibwé-Crie et ayant rassemblé les souvenirs de plusieurs survivants et aînés qu’elle a rencontré tout au long de sa recherche, sa création est devenue un vaisseau par lequel les émotions de tant d’enfants amérindiens trouvent leur voix.

Lara Kramer’s artistic approach explores the strength and resilience of the human spirit. Kramer gives free rein to silent, unspoken emotions in her creative process. In of good moral character the choreographer explores the private places of the home, examining the intimacy of domestic relationships with themes such as obsession, instability and violence. Whether dancing solo or in duet with the ever astonishing Lael Stellick, this work is an articulation of sensuality, vulnerability and explosive rage. The two dancers explore tensions that arise between the constraints of a conventional home and the need for self-expression. Together they reveal the intensity of their relationship, and the accompanying isolation that is so often a part of the equation. Lara Kramer has been performing since 2006. In 2011, at the invitation of the prestigious Canada Dance Festival the artist presented Fragments. This profoundly disconcerting creation about Indian residential schools in Canada, lauded by critics and the public alike, premiered as the opening event at the First Peoples Festival in Montreal. Raised with the stories of her Ojibwa-Cree mother and having pulled together the recollections of survivors and elders encountered during the course of her research, Kramer’s creation has become a vessel voicing the emotions of so many Indian children.

‘‘Lara Kramer’s passion for dance is fuelled by her Aboriginal heritage and has people identifiying her as one of Montreal’s bright new talents.”

Stori Ya relate l’histoire de Maria Msondo, une AfroCanadienne originaire de Tanzanie menacée par l’éviction imminente de son domicile. À la veille du jour fatidique, Maria convie le public, ses invités, à un dernier repas. Remuant ses souvenirs d’une enfance malmenée, l’adulte d’aujourd’hui cherche désespérément l’amour dans un monde qui lui semble inhospitalier. Un récit déchirant truffé d’anecdotes amères : un parcours tragique qui la ramène aux sources de sa Tanzanie natale. Ce drame personnel évoque en filigrane un passé ancestral : des rites de Mwali qui célèbrent le passage de l’enfance à l’âge adulte où chansons traditionnelles se superposent à sa nouvelle réalité d’immigrante. Une performance solo bouleversante interprétée par Warona Setshwaelo, jeune comédienne qui a participé à plusieurs productions, dont Humans (Théâtre Tableau D’Hôte) et Truth and Treason (Théâtre Teesri Duniya). Écrite par la dramaturge torontoise Joan M. Kivanda, la pièce Stori Ya a été présentée au Harbourfront Centre de Toronto en 2005 puis au Playwright’s Theatre de Vancouver en 2007. Millie Tresierra assume la mise en scène pour cette représentation montréalaise. En anglais.

Stori Ya tells the story of Maria Msondo, an African-Canadian of Tanzanian origin facing imminent eviction from her home. The night before the fateful day, Maria summons the public, her guests, to a last meal. Stirring up memories of a difficult childhood, Maria, now an adult desperately seeks love in a seemingly hostile world. A heartrending tale bristling with bitter anecdotes: a tragic journey that leads back to the source in her native Tanzania. The thread of her ancestral past weaves through the personal drama – where memories of Mwali, a coming of age rite, and traditional songs intersect with her new reality as an immigrant. Stori Ya features a jarring solo performance by Warona Setshwaelo, a young actress who has participated in numerous productions including Humans (Théâtre Tableau D’Hôte) and Truth and Treason (Teesri Duniya Theatre). Written by Toronto playwright Joan M. Kivanda, the play Stori Ya was presented at the Harbourfront Centre in Toronto (2005) and at the Playwright’s Theatre in Vancouver (2007). Millie Tresierra directs the Montreal performance. In English.

En collaboration avec / In collaboration with Black Theatre Workshop

Brian Webb, Artistic Director, Canada Dance Festival, 2011 10

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Théâtre

© Jaclyn Turner

Danse

© Ben Philippi

Lara Kramer of good moral character (2011)

Black Theatre Workshop Stori Ya (2005)

3 au 6 novembre 2011

16 novembre au 4 décembre 2011

La démarche artistique de Lara Kramer explore la force et la résilience de l’esprit humain. Kramer laisse une place de choix aux émotions silencieuses et aux non-dits dans son processus créatif. Avec of good moral character, la chorégraphe et interprète poursuit ses recherches sur le caractère intime des lieux et l’investigation de l’espace domestique en relation avec les thèmes de l’obsession, l’instabilité et la violence. En solo ou en duo avec le danseur Lael Stellick s’expriment sensualité, vulnérabilité et emportement explosif. Les deux interprètes explorent les tensions qui s’installent dans le confinement du foyer conventionnel. Ils révèlent l’intensité d’une relation, autant que l’isolement et le besoin de d’expression individuelle qui en résultent parfois. Depuis 2006, Lara Kramer se produit sur scène. Invitée en 2011 par le prestigieux Festival Danse Canada, elle y présente Fragments. Cette création choc sur les pensionnats pour Autochtones au Canada, acclamée par la critique et le public, a été présentée pour la première fois comme spectacle d’ouverture au Festival des premiers peuples à Montréal. Ayant grandi avec les histoires de sa mère Ojibwé-Crie et ayant rassemblé les souvenirs de plusieurs survivants et aînés qu’elle a rencontré tout au long de sa recherche, sa création est devenue un vaisseau par lequel les émotions de tant d’enfants amérindiens trouvent leur voix.

Lara Kramer’s artistic approach explores the strength and resilience of the human spirit. Kramer gives free rein to silent, unspoken emotions in her creative process. In of good moral character the choreographer explores the private places of the home, examining the intimacy of domestic relationships with themes such as obsession, instability and violence. Whether dancing solo or in duet with the ever astonishing Lael Stellick, this work is an articulation of sensuality, vulnerability and explosive rage. The two dancers explore tensions that arise between the constraints of a conventional home and the need for self-expression. Together they reveal the intensity of their relationship, and the accompanying isolation that is so often a part of the equation. Lara Kramer has been performing since 2006. In 2011, at the invitation of the prestigious Canada Dance Festival the artist presented Fragments. This profoundly disconcerting creation about Indian residential schools in Canada, lauded by critics and the public alike, premiered as the opening event at the First Peoples Festival in Montreal. Raised with the stories of her Ojibwa-Cree mother and having pulled together the recollections of survivors and elders encountered during the course of her research, Kramer’s creation has become a vessel voicing the emotions of so many Indian children.

‘‘Lara Kramer’s passion for dance is fuelled by her Aboriginal heritage and has people identifiying her as one of Montreal’s bright new talents.”

Stori Ya relate l’histoire de Maria Msondo, une AfroCanadienne originaire de Tanzanie menacée par l’éviction imminente de son domicile. À la veille du jour fatidique, Maria convie le public, ses invités, à un dernier repas. Remuant ses souvenirs d’une enfance malmenée, l’adulte d’aujourd’hui cherche désespérément l’amour dans un monde qui lui semble inhospitalier. Un récit déchirant truffé d’anecdotes amères : un parcours tragique qui la ramène aux sources de sa Tanzanie natale. Ce drame personnel évoque en filigrane un passé ancestral : des rites de Mwali qui célèbrent le passage de l’enfance à l’âge adulte où chansons traditionnelles se superposent à sa nouvelle réalité d’immigrante. Une performance solo bouleversante interprétée par Warona Setshwaelo, jeune comédienne qui a participé à plusieurs productions, dont Humans (Théâtre Tableau D’Hôte) et Truth and Treason (Théâtre Teesri Duniya). Écrite par la dramaturge torontoise Joan M. Kivanda, la pièce Stori Ya a été présentée au Harbourfront Centre de Toronto en 2005 puis au Playwright’s Theatre de Vancouver en 2007. Millie Tresierra assume la mise en scène pour cette représentation montréalaise. En anglais.

Stori Ya tells the story of Maria Msondo, an African-Canadian of Tanzanian origin facing imminent eviction from her home. The night before the fateful day, Maria summons the public, her guests, to a last meal. Stirring up memories of a difficult childhood, Maria, now an adult desperately seeks love in a seemingly hostile world. A heartrending tale bristling with bitter anecdotes: a tragic journey that leads back to the source in her native Tanzania. The thread of her ancestral past weaves through the personal drama – where memories of Mwali, a coming of age rite, and traditional songs intersect with her new reality as an immigrant. Stori Ya features a jarring solo performance by Warona Setshwaelo, a young actress who has participated in numerous productions including Humans (Théâtre Tableau D’Hôte) and Truth and Treason (Teesri Duniya Theatre). Written by Toronto playwright Joan M. Kivanda, the play Stori Ya was presented at the Harbourfront Centre in Toronto (2005) and at the Playwright’s Theatre in Vancouver (2007). Millie Tresierra directs the Montreal performance. In English.

En collaboration avec / In collaboration with Black Theatre Workshop

Brian Webb, Artistic Director, Canada Dance Festival, 2011 10

11


Musique

D’Harmo Monde (2012)

9 et 10 décembre 2011

21 janvier 2012

Guillaume Bourque, aux clarinettes, et Luzio Altobelli, à l’accordéon, forment le duo intimiste et groovy Ironico Orkestra. Pour ce concert inédit, trois autres musiciens se joignent au duo afin de former un Ironico Orkestra Grande ! Traitement électronique, improvisation et composition d’œuvres composent ce métissage de musique traditionnelle et contemporaine hors du commun. À partir d’échantillonnages sonores de chansons populaires et villageoises italiennes, de bribes de conversations familiales et de musiques traditionnelles en provenance du village Mozzagrogna Chiet dans les Abruzzes, ce concert constituera un témoignage musical bien vivant issu d’empreintes sonores laissées en mémoire. Le tandem Ironico Orkestra évolue de projet en projet, toujours dans un esprit de créativité, de rencontre et de découverte. Le clarinettiste Guillaume Bourque s’est produit dans plusieurs festivals de jazz et de musique du monde au Canada. Le multi-instrumentaliste Luzio Altobelli a été remarqué par ses collaborations avec plusieurs artistes, dont La Fanfare Pourpour, Mara Tremblay, René Lussier, Tomas Jensen et les Faux-monnayeurs. En 2007, Ironico Orkestra enregistre son premier opus, Passeggiata dei buddies (étiquette DAME), une musique qui voyage allégrement du jazz au classique en passant par les folklores du monde et évoque des dialogues ludiques et spontanés.

12

© Jaclyn Turner © ONF © Noël Pelegrin

Musique

© Katia Gosselin

Ironico Orkestra CRESCE FORTE, CRESH SANTO (2011)

Clarinettist Guillaume Bourque and accordionist Luzio Altobelli, known as the groovy, down-home duo Ironico Orkestra, come together with three other musicians to form an Ironico Okestra Grande for a never-before-seen performance. Electronica merges with improvised and composed music in this original fusion of traditional and contemporary styles. Using a range of samples – pop music, Italian folk songs, snippets of family conversations, and traditional music from the village of Mozzagrogna Chiet in the Abruzzo region – this concert is a living musical testimonial, born of sounds infused with memory. Ironico Orkestra is an ever-evolving project, always in the spirit of creativity, unity, and discovery. Clarinettist Guillaume Bourque has graced the stage of many jazz and music festivals in Canada and all over the world. Multi-instrumentalist Luzio Altobelli is known for his collaborations with other artists, including La Fanfare Pourpour, Mara Tremblay, René Lussier, and Tomas Jensen et les Faux-monnayeurs. In 2007, Ironico Orkestra recorded their first opus, Passeggiata dei buddies (DAME label), music that moves seamlessly across genres, from jazz to classical to folk, while bringing to mind a playful and spontaneous conversation.

Récipiendaire du Prix de la diversité 2012, l’ensemble D’Harmo Monde interprète des compositions originales et laisse une large place à l’improvisation. Inspirée du klezmer, du folklore québécois, du jazz et du classique, la musique D’Harmo Monde allie modernité et éclectisme. Le sextuor réunit quatre harmonicistes — Jason Rosenblatt, Pascal « Per » Veillette, Samuël Caron et Lévy Bourbonnais — le multi-percussionniste Moïse Yawo Matey, ainsi que Sabah Lachgar, chanteuse et percussionniste. Un métissage hors du commun des cultures africaines de l’Ouest, arabe, espagnole, juive et québécoise centré autour de l’harmonica, un instrument aux possibilités insoupçonnées. Le Prix de la diversité récompense un artiste ou un collectif d’artistes du domaine de la musique du monde et issus de la diversité culturelle montréalaise. En collaboration avec le Conseil des arts de Montréal, CBC Montréal, la Place des Arts et Vision Diversité. Ce concert fera l’objet d’une captation radiophonique par CBC Montréal, diffuseur officiel, et sera disponible ultérieurement en baladodiffusion sur son site Internet.

Winner of the 2012 Diversity Award in music, the D’Harmo Monde ensemble performs original compositions while leaving room for musical improvisation. Drawing influence from klezmer, Québécois folk, jazz and classical, D’Harmo Monde is at once contemporary and eclectic. This sextet is composed of four harmonica players — Jason Rosenblatt, Pascal « Per » Veillette, Samuël Caron and Lévy Bourbonnais, as well as multitalented percussionist Moïse Yawo Matey and versatile singer/percussionist Sabah Lachgar. Their music, as a group, is an incomparable fusion of West African, Arab, Spanish, Jewish and Québécois culture that showcases, in particular, the astonishing and unexpected sounds of the harmonica. The Diversity Award is bestowed upon an artist or a collective working within the parameters of world music and who come(s) from one of Montreal’s many cultural communities. This annual award is presented in partnership with the Conseil des arts de Montréal, CBC Montreal, Place des Arts and Vision Diversité. This concert will be recorded by official broadcaster CBC Radio Montreal and will be made available as a podcast on the CBC’s website.

13


Musique

D’Harmo Monde (2012)

9 et 10 décembre 2011

21 janvier 2012

Guillaume Bourque, aux clarinettes, et Luzio Altobelli, à l’accordéon, forment le duo intimiste et groovy Ironico Orkestra. Pour ce concert inédit, trois autres musiciens se joignent au duo afin de former un Ironico Orkestra Grande ! Traitement électronique, improvisation et composition d’œuvres composent ce métissage de musique traditionnelle et contemporaine hors du commun. À partir d’échantillonnages sonores de chansons populaires et villageoises italiennes, de bribes de conversations familiales et de musiques traditionnelles en provenance du village Mozzagrogna Chiet dans les Abruzzes, ce concert constituera un témoignage musical bien vivant issu d’empreintes sonores laissées en mémoire. Le tandem Ironico Orkestra évolue de projet en projet, toujours dans un esprit de créativité, de rencontre et de découverte. Le clarinettiste Guillaume Bourque s’est produit dans plusieurs festivals de jazz et de musique du monde au Canada. Le multi-instrumentaliste Luzio Altobelli a été remarqué par ses collaborations avec plusieurs artistes, dont La Fanfare Pourpour, Mara Tremblay, René Lussier, Tomas Jensen et les Faux-monnayeurs. En 2007, Ironico Orkestra enregistre son premier opus, Passeggiata dei buddies (étiquette DAME), une musique qui voyage allégrement du jazz au classique en passant par les folklores du monde et évoque des dialogues ludiques et spontanés.

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© Jaclyn Turner © ONF © Noël Pelegrin

Musique

© Katia Gosselin

Ironico Orkestra CRESCE FORTE, CRESH SANTO (2011)

Clarinettist Guillaume Bourque and accordionist Luzio Altobelli, known as the groovy, down-home duo Ironico Orkestra, come together with three other musicians to form an Ironico Okestra Grande for a never-before-seen performance. Electronica merges with improvised and composed music in this original fusion of traditional and contemporary styles. Using a range of samples – pop music, Italian folk songs, snippets of family conversations, and traditional music from the village of Mozzagrogna Chiet in the Abruzzo region – this concert is a living musical testimonial, born of sounds infused with memory. Ironico Orkestra is an ever-evolving project, always in the spirit of creativity, unity, and discovery. Clarinettist Guillaume Bourque has graced the stage of many jazz and music festivals in Canada and all over the world. Multi-instrumentalist Luzio Altobelli is known for his collaborations with other artists, including La Fanfare Pourpour, Mara Tremblay, René Lussier, and Tomas Jensen et les Faux-monnayeurs. In 2007, Ironico Orkestra recorded their first opus, Passeggiata dei buddies (DAME label), music that moves seamlessly across genres, from jazz to classical to folk, while bringing to mind a playful and spontaneous conversation.

Récipiendaire du Prix de la diversité 2012, l’ensemble D’Harmo Monde interprète des compositions originales et laisse une large place à l’improvisation. Inspirée du klezmer, du folklore québécois, du jazz et du classique, la musique D’Harmo Monde allie modernité et éclectisme. Le sextuor réunit quatre harmonicistes — Jason Rosenblatt, Pascal « Per » Veillette, Samuël Caron et Lévy Bourbonnais — le multi-percussionniste Moïse Yawo Matey, ainsi que Sabah Lachgar, chanteuse et percussionniste. Un métissage hors du commun des cultures africaines de l’Ouest, arabe, espagnole, juive et québécoise centré autour de l’harmonica, un instrument aux possibilités insoupçonnées. Le Prix de la diversité récompense un artiste ou un collectif d’artistes du domaine de la musique du monde et issus de la diversité culturelle montréalaise. En collaboration avec le Conseil des arts de Montréal, CBC Montréal, la Place des Arts et Vision Diversité. Ce concert fera l’objet d’une captation radiophonique par CBC Montréal, diffuseur officiel, et sera disponible ultérieurement en baladodiffusion sur son site Internet.

Winner of the 2012 Diversity Award in music, the D’Harmo Monde ensemble performs original compositions while leaving room for musical improvisation. Drawing influence from klezmer, Québécois folk, jazz and classical, D’Harmo Monde is at once contemporary and eclectic. This sextet is composed of four harmonica players — Jason Rosenblatt, Pascal « Per » Veillette, Samuël Caron and Lévy Bourbonnais, as well as multitalented percussionist Moïse Yawo Matey and versatile singer/percussionist Sabah Lachgar. Their music, as a group, is an incomparable fusion of West African, Arab, Spanish, Jewish and Québécois culture that showcases, in particular, the astonishing and unexpected sounds of the harmonica. The Diversity Award is bestowed upon an artist or a collective working within the parameters of world music and who come(s) from one of Montreal’s many cultural communities. This annual award is presented in partnership with the Conseil des arts de Montréal, CBC Montreal, Place des Arts and Vision Diversité. This concert will be recorded by official broadcaster CBC Radio Montreal and will be made available as a podcast on the CBC’s website.

13



Interdisciplinaire

© Tanya Traboulsi

Interdisciplinaire

© David Fabrega

Rhodnie Désir Vi [REC] ]CE R[ (2009-2011)

Jerusalem In My Heart (2011)

9 au 12 février 2012

2 ET 3 mars 2012

Avec Vi ][REC], CER[ Rhodnie Désir propose une réflexion sur le parcours irrégulier, mystérieux et imprévu du souffle, jusqu’au déséquilibre et à l’empreinte qu’il laisse sur le corps. Sur scène, quatre messagers se prêtent au rituel de la vie et de ses différentes étapes sacrées. Conçu autour du chiffre sept et des symboles qu’on lui associe, Vi ][REC] CER[ exprime sept étapes de vie sous forme de compte à rebours. D’origine haïtienne, Désir puise aux sources de la force et de la mémoire collective, particulièrement celle de ses ancêtres africains. La danse africaine contemporaine, véhicule même du souffle, se fusionne aux projections audiovisuelles. Entourée d’une percussionniste, d’un chanteur — employant le langage inventé — et d’un jongleur, l’artiste amène chacun à prendre conscience de l’omniprésence de son propre souffle. Depuis 20 ans, l’interprète développe et peaufine son vocabulaire gestuel. Elle a dansé notamment pour Angélique Kidjo, Marco Caliari ainsi qu’au Festival Montréal en lumière. Formée en ballet classique, Désir se spécialise en danse africaine contemporaine auprès de Zab Maboungou, se consacre à l’apprentissage des percussions (djembé, doum doum), puis joint les rangs de la troupe Bélébélé à titre de danseuse attitrée et de percussionniste. Présenté dans le cadre d’Ascen/danses africaines, en partenariat avec Tangente, l’Agora de la danse, Studio 303 et Circuit-Est.

Rhodnie Désir’s Vi ][REC] CER[ is a meditation on the mysterious and erratic flow of breath, and on where it breaches the limits of balance and leaves its mark on the body. Four messengers take the stage, enacting the rituals of life and its many sacred steps. Built around the symbolism of the number seven, Vi ][REC] CER[ lays out the seven steps of life in the form of a countdown. Of Haitian descent, Désir draws upon collective strength and memory, especially that of her African ancestors. Contemporary African dance, the vehicle of breath itself, merges with a projected visual environment. Accompanied by a percussionist, a singer – who uses an invented language – and a juggler, the artist brings into focus the constant presence of one’s own breath. For the last 20 years, Désir has been developing and refining her movement vocabulary. On stage, she has worked with Angélique Kidjo and Marco Caliari and has appeared in the Montreal Highlights Festival. A trained classical ballet dancer, Désir studied contemporary African dance under Zab Maboungou, as well as percussion (djembe and dunun) before joining the Bélébélé troupe as an official dancer and percussionist. Presented as part of Ascen/danses africaines, in partnership with Tangente, l’Agora de la danse, Studio 303 and CircuitEst.

« En s’immobilisant, on crée une onde puissante; on réussit à mieux percevoir la grandeur du mouvement que l’autre tente de nous partager, telle une vibration sur la mer. »

À mi-chemin entre l’installation visuelle, la performance théâtrale et le concert électro-moyen-oriental, les créations hybrides de Jerusalem in My Heart (JIMH) relèvent davantage du happening que du spectacle conventionnel. Ses performances hors normes et évolutives se concentrent sur l’éphémérité à travers des installations jamais réexécutées. Appuyé par les projections en direct de la cinéaste d’origine chilienne Malena Szlam, Radwan Ghazi Moumneh construit, pour ce projet, un environnement visuel et théâtral immersif. JIMH exprime sa dualité et sa double nationalité libano-canadienne tout en dénonçant l’orientalisme et les stéréotypes véhiculés en Occident au sujet des cultures arabes. Ce tableau multimédia vivant à l’esthétique complexe transcende les frontières réelles ou imaginées entre Occident et Proche-Orient. Des versions diverses et abrégées de ce projet ont été présentées en avril 2011 à Beyrouth, à Damas et à Paris. Compositeur, cinéaste, copropriétaire et réalisateur aux studios Hotel 2 Tango, Radwan Ghazi Moumneh, alias Jerusalem in My Heart, combine une version ludique, innovatrice et expérimentale à des éléments psychédéliques et « transe » des cultures arabes et à des sons contemporains électroniques. JIMH a performé dans plusieurs festivals à Montréal, en plus de réaliser des tournées en France et aux États-Unis. Artiste visuelle et cinéaste, Malena Szlam s’intéresse au croisement entre le cinéma et l’installation artistique. Son travail a été présenté notamment au New York Film Festival ainsi qu'à l'Experimental Film and Video Festival, à Séoul.

Lying somewhere between visual installation, theatre, and Middle Eastern electro performance, Jerusalem in My Heart’s (JIMH) multifarious creations are more like a happening than a typical concert. His unconventional, progressive performances are centred around notions of impermanence manifested through never-repeated onstage installations. Accompanied by ‘‘live’’ projections fabricated by Chilean-born Malena Szlam, Radwan Ghazi Moumneh, will create for this performance, a totally immersive, visual and theatrical experience. JIMH articulates his own duality and Lebanese-Canadian dual nationality, while still condemning Orientalism and Western stereotypes of Arab cultures. This living, aesthetically complex multimedia portrait transcends real and imagined borders between the West and the Near East. Different, shorter versions of this performance were presented in Beirut, Damascus and Paris in April 2011. Composer, filmmaker, co-owner and producer at Hotel 2 Tango recording studio, Radwan Ghazi Moumneh alias Jerusalem in My Heart merges playful, innovative and experimental elements with Arab trance and “psych” as well as contemporary electronic sounds. JIMH has performed in several Montreal festivals and toured extensively in France and the United States. A visual artist and filmmaker, Malena Szlam’s practice is at the crossroads of film and installation art. Her work has appeared most notably at the New York Film Festival and at the Experimental Film and Video Festival in Seoul.

Rhodnie Désir 14

15


Interdisciplinaire

Productions Rhizome // PROJET JUNTOS Para Quedar / pour rester humain (2009)

15 au 18 mars 2012

6 et 7 avril 2012

Présentée en première mondiale aux Antipodes, Festival des arts interdisciplinaires (France), The Whole Beast est une œuvre organique en écho à la mémoire musculaire. Un voyage intérieur des plus singuliers qui relie les différents systèmes corporels – organes, squelette, muscles – à des histoires réelles ou imaginées par la soliste. L’acte de se nourrir – manger, détruire et créer – devient l’amorce pour élaborer un nouveau langage. Récit autobiographique et recherche identitaire, cette création pousse l’artiste à s’interroger sur le corps contemporain à la croisée des différentes cultures et du langage. Su-Feh Lee et David McIntosh, convaincus que l’art le plus exaltant se trouve aux points de rencontre de la forme et de la tradition, fondent battery opera en 1995. Pour ces créateurs établis à Vancouver, un bon spectacle est une expérience qui transcende les limites traditionnelles de la danse, du théâtre et de l’action, entraînant la transformation de l’espace, du corps, du temps et finalement, de l’esprit. De cette symbiose découle donc une œuvre complexe sur le plan des idées et de l’imagerie, solidement ancrée dans l’expression contemporaine bien qu’inspirée de sources et d’influences qui remontent loin dans l’histoire et qui traversent les frontières culturelles.

The Whole Beast, which had its world premiere at the Antipodes, Festival des arts interdisciplinaires (France), is an organic work that echoes body memory. A most extraordinary interior voyage that connects the body’s various systems — organs, skeleton, muscles — to the soloist’s real or imagined stories. The act of taking nourishment — eating, destroying, and creating — becomes the vital source of a new language. An autobiographical tale and quest for identity, this work pushes the artist to examine the contemporary body at the cultural and linguistic crossroads. Su-Feh Lee and David McIntosh, convinced that the most exciting art is found at the intersection of form and tradition, founded battery opera in 1995. For these co-creators, based in Vancouver, a great show is an experience that transcends the traditional limits of dance, theatre and action, transforming the space, the body, time and finally, the spirit. Their symbiosis gives birth to a complex work in terms of ideas and imagery, solidly anchored in contemporary expression even if inspired by ancient sources and influences that transcend cultural boundaries. In 2003, Su-Feh Lee, originally from Malaysia, was awarded the Alcan Award for Performing Arts in Dance for the choreographic work Cyclops.

En 2003, la Malaisienne d’origine Su-Feh Lee a remporté le prix Alcan pour l’œuvre chorégraphique Cyclops, la plus importante récompense au Canada pour les arts de la scène en danse. ‘‘Brainy and bawdy are words that kick around in your brain when you think about battery opera. The Vancouver-based wife and husband duo of dancer/choreographer Su-Feh Lee and writer/composer David McIntosh have made messy, marvellous works that jumble text and dance and music, and riff on subjects like cock fighting and sea wrecks.’’ Vancouver Sun, 2008 16

© Elias Djemil

Danse

© James Proudfoot

Su-Feh Lee // battery opera The Whole Beast (2008)

Mis en œuvre par les Productions Rhizome (Québec) et créé en collaboration avec la Compañía DanAE-Danza y Arte Escénico (Colima, Mexique), ce projet consiste en une série de performances interdisciplinaires alliant poésie, danse, intégration technologique, projections vidéo et arts sonores. Para Quedar / pour rester humain présente deux écritures, deux performances se déployant autour d’un même thème : la condition humaine par rapport à son animalité. Ce spectacle multiforme est né de la rencontre de créateurs autour de deux poètes issus des cultures mexicaine et québécoise, Cristobal Barreto Hérédia et Carl Lacharité. Sous la forme d’un manifeste poétique, Hérédia énonce la nécessité de se défaire de son humanité et de retourner à l’état de singe. Lacharité, quant à lui, propose une réflexion sur le vivant, une performance où les plus simples et les plus complexes expressions du vivant se télescopent (cellule, fougère, communauté, civilisation). Danse et reconnaissance de mouvements créent un espace où parole et gestualité s’entrecroisent, se marient, se nourrissent l’une et l’autre. Depuis sa fondation en 2000, Rhizome cherche, à travers ses productions, différents moyens de faire participer la littérature en tant que discipline artistique à une démarche interdisciplinaire de création scénique. Depuis 2003, ses productions ont circulé au Mexique, en Belgique, en France et aux États-Unis. Juntos propose une série d’activités et de spectacles sur l’échange interculturel mis en place par trois compagnies du Québec et du Mexique : Les Sœurs Schmutt, la Compañía Danza y Arte Escénico (CDAE) et Rhizome.

Produced by Rhizome Productions (Quebec) and created in collaboration with Compañía DanAE-Danza y Arte Escénico (Colima, Mexico), this interdisciplinary performance merges poetry, dance, technological interfaces, video and sound art. Para Quedar / pour rester humain consists of two written works - two variations on the same theme: the human condition as it relates to its animalistic side. This multifaceted performance stems from artists of all stripes united by the vision of two poets, one of Mexican origin and one from Quebec: Cristobal Barreto Hérédia and Carl Larachité. In his poetic manifesto, Hérédia articulates the necessity of leaving behind our humanity and returning to a primate state. Lacharité, on the other hand, meditates on the living in a performance where life forms, ranging from the most simple to the most complex, unravel one into the next (cell, fern, community, civilization). Dance and movement create a space where words and gestures merge, intersect and feed into each other. Ever since it was founded in 2000, Rhizome has been searching for ways to integrate literature as an art form into an interdisciplinary practice centred on theatre arts. Since 2003, Rhizome’s productions have taken them to Mexico, Belgium, France and the United States. Juntos consists of a series of performances based on the notion of intercultural exchange and featues 3 companies from both Québec and Mexico : Les Sœurs Schmutt, Compañía DanAE-Danza y Arte Escénico, and Rhizome.

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Interdisciplinaire

Productions Rhizome // PROJET JUNTOS Para Quedar / pour rester humain (2009)

15 au 18 mars 2012

6 et 7 avril 2012

Présentée en première mondiale aux Antipodes, Festival des arts interdisciplinaires (France), The Whole Beast est une œuvre organique en écho à la mémoire musculaire. Un voyage intérieur des plus singuliers qui relie les différents systèmes corporels – organes, squelette, muscles – à des histoires réelles ou imaginées par la soliste. L’acte de se nourrir – manger, détruire et créer – devient l’amorce pour élaborer un nouveau langage. Récit autobiographique et recherche identitaire, cette création pousse l’artiste à s’interroger sur le corps contemporain à la croisée des différentes cultures et du langage. Su-Feh Lee et David McIntosh, convaincus que l’art le plus exaltant se trouve aux points de rencontre de la forme et de la tradition, fondent battery opera en 1995. Pour ces créateurs établis à Vancouver, un bon spectacle est une expérience qui transcende les limites traditionnelles de la danse, du théâtre et de l’action, entraînant la transformation de l’espace, du corps, du temps et finalement, de l’esprit. De cette symbiose découle donc une œuvre complexe sur le plan des idées et de l’imagerie, solidement ancrée dans l’expression contemporaine bien qu’inspirée de sources et d’influences qui remontent loin dans l’histoire et qui traversent les frontières culturelles.

The Whole Beast, which had its world premiere at the Antipodes, Festival des arts interdisciplinaires (France), is an organic work that echoes body memory. A most extraordinary interior voyage that connects the body’s various systems — organs, skeleton, muscles — to the soloist’s real or imagined stories. The act of taking nourishment — eating, destroying, and creating — becomes the vital source of a new language. An autobiographical tale and quest for identity, this work pushes the artist to examine the contemporary body at the cultural and linguistic crossroads. Su-Feh Lee and David McIntosh, convinced that the most exciting art is found at the intersection of form and tradition, founded battery opera in 1995. For these co-creators, based in Vancouver, a great show is an experience that transcends the traditional limits of dance, theatre and action, transforming the space, the body, time and finally, the spirit. Their symbiosis gives birth to a complex work in terms of ideas and imagery, solidly anchored in contemporary expression even if inspired by ancient sources and influences that transcend cultural boundaries. In 2003, Su-Feh Lee, originally from Malaysia, was awarded the Alcan Award for Performing Arts in Dance for the choreographic work Cyclops.

En 2003, la Malaisienne d’origine Su-Feh Lee a remporté le prix Alcan pour l’œuvre chorégraphique Cyclops, la plus importante récompense au Canada pour les arts de la scène en danse. ‘‘Brainy and bawdy are words that kick around in your brain when you think about battery opera. The Vancouver-based wife and husband duo of dancer/choreographer Su-Feh Lee and writer/composer David McIntosh have made messy, marvellous works that jumble text and dance and music, and riff on subjects like cock fighting and sea wrecks.’’ Vancouver Sun, 2008 16

© Elias Djemil

Danse

© James Proudfoot

Su-Feh Lee // battery opera The Whole Beast (2008)

Mis en œuvre par les Productions Rhizome (Québec) et créé en collaboration avec la Compañía DanAE-Danza y Arte Escénico (Colima, Mexique), ce projet consiste en une série de performances interdisciplinaires alliant poésie, danse, intégration technologique, projections vidéo et arts sonores. Para Quedar / pour rester humain présente deux écritures, deux performances se déployant autour d’un même thème : la condition humaine par rapport à son animalité. Ce spectacle multiforme est né de la rencontre de créateurs autour de deux poètes issus des cultures mexicaine et québécoise, Cristobal Barreto Hérédia et Carl Lacharité. Sous la forme d’un manifeste poétique, Hérédia énonce la nécessité de se défaire de son humanité et de retourner à l’état de singe. Lacharité, quant à lui, propose une réflexion sur le vivant, une performance où les plus simples et les plus complexes expressions du vivant se télescopent (cellule, fougère, communauté, civilisation). Danse et reconnaissance de mouvements créent un espace où parole et gestualité s’entrecroisent, se marient, se nourrissent l’une et l’autre. Depuis sa fondation en 2000, Rhizome cherche, à travers ses productions, différents moyens de faire participer la littérature en tant que discipline artistique à une démarche interdisciplinaire de création scénique. Depuis 2003, ses productions ont circulé au Mexique, en Belgique, en France et aux États-Unis. Juntos propose une série d’activités et de spectacles sur l’échange interculturel mis en place par trois compagnies du Québec et du Mexique : Les Sœurs Schmutt, la Compañía Danza y Arte Escénico (CDAE) et Rhizome.

Produced by Rhizome Productions (Quebec) and created in collaboration with Compañía DanAE-Danza y Arte Escénico (Colima, Mexico), this interdisciplinary performance merges poetry, dance, technological interfaces, video and sound art. Para Quedar / pour rester humain consists of two written works - two variations on the same theme: the human condition as it relates to its animalistic side. This multifaceted performance stems from artists of all stripes united by the vision of two poets, one of Mexican origin and one from Quebec: Cristobal Barreto Hérédia and Carl Larachité. In his poetic manifesto, Hérédia articulates the necessity of leaving behind our humanity and returning to a primate state. Lacharité, on the other hand, meditates on the living in a performance where life forms, ranging from the most simple to the most complex, unravel one into the next (cell, fern, community, civilization). Dance and movement create a space where words and gestures merge, intersect and feed into each other. Ever since it was founded in 2000, Rhizome has been searching for ways to integrate literature as an art form into an interdisciplinary practice centred on theatre arts. Since 2003, Rhizome’s productions have taken them to Mexico, Belgium, France and the United States. Juntos consists of a series of performances based on the notion of intercultural exchange and featues 3 companies from both Québec and Mexico : Les Sœurs Schmutt, Compañía DanAE-Danza y Arte Escénico, and Rhizome.

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Danse

© Julio Hong

Danse / Théâtre

© Augusto Albanez

Compañía DanAE-Danza y Arte Escénico // PROJET JUNTOS Aparaciones (2008)

Julio Hong Yemayo (2012)

10 et 11 avril 2012

3 au 6 mai 2012

Paloma Martínez, chorégraphe invitée, a développé un langage qui prend ses racines dans la tradition mexicaine. Ce spectacle s’inspire du folklore et croyances de la Fête des morts selon lesquelles les âmes des défunts reviennent sur terre saluer famille et proches. De nature interdisciplinaire, la Compañía Danza y Arte Escénico conçoit des spectacles d’un langage scénique à la frontière de la danse expérimentale et du théâtre physique pour des espaces autant formels que non conventionnels —cimetières ou jardins publics. Depuis sa fondation en 1998, la compagnie a produit 14 spectacles, dont certains présentés à l’international, notamment en France, à La Havane, à Québec et à Montréal. Depuis 2006, la compagnie entreprend des échanges avec le Québec sous forme de coproductions et de cocréations. Son projet Ganas de Vivir a été créé en partenariat avec la compagnie de danse Les Sœurs Schmutt et présenté au Monument National de Montréal suivi d’une tournée au Mexique. Para Quedar/pour rester humain, conçu en collaboration avec Productions Rhizome de Québec, a été présenté au 5e Festival Bains Numériques, en banlieue de Paris.

Guest choreographer Paloma Martinez has developed a vernacular that is rooted in Mexican tradition. This show draws inspiration from the traditions and beliefs of the Day of the Dead, where the souls of the departed return to Earth to visit family and friends. With its interdisciplinary approach, the Compañía Danza y Arte Escénico of Colima, Mexico creates performances that straddle the line between experimental dance and physical theatre, for both conventional and unconventional venues, such as cemeteries and public gardens. Founded in 1998, the company has produced 14 shows, several of which toured internationally in France, Havana, Quebec City and Montreal, among other cities. In 2006, the company began collaborating on several co-productions with Quebec creators, culminating in Ganas de Vivir, created in collaboration with the Sœurs Schmutt dance company. It was presented at the Monument National in Montréal and was followed by a Mexican tour. Para Quedar/pour rester humain, created in collaboration with Productions Rhizome of Quebec, graced the stage of the 5th Bains Numériques festival held in the suburbs of Paris.

Déesse et mère des océans d’après les croyances afrocubaines, Yemaya est encore célébrée de nos jours dans certains quartiers de La Havane. Pour sa nouvelle création, Julio Hong explore sa part féminine et questionne les caractéristiques rattachées à la masculinité qui empreignent la culture hispano-canadienne à travers sa danse, sa musique, sa religion, mais aussi à travers ses rituels quotidiens. Dans cette opposition éternelle des sexes prend forme une plus grande compréhension mutuelle et de nouvelles perspectives s’ouvrent avec la projection métaphorique d’une identité masculine chez une divinité féminine : Yemayo. Un équilibre s’installe dans cette dualité interculturelle et intergénérationnelle. Natif de La Havane, Julio Hong réside à Montréal depuis 1999. Il a dansé pour les compagnies Marie Chouinard, Rubberbandance Group ainsi que pour divers spectacles musicaux, notamment Sherazade de Félix Gray. Ses chorégraphies ont été présentées dans plusieurs festivals au Mexique. En 2005, Hong fonda l’Association afro-cubaine de Montréal où il agit à titre de directeur artistique. Il est également directeur artistique du Northern Lights School of Dance au Yukon.

Goddess and patron deity of oceans in Afro-Cuban lore, Yemaya is still revered to this day in certain parts of Havana. In his latest work, Julio Hong explores his feminine side and questions pervasive notions of masculinity in HispanoCanadian culture as manifested through dance, music and religion, as well as through daily rituals. In this eternal duality of the sexes, a greater mutual understanding takes shape and new possibilities begin to emerge with the metaphorical projection of a masculine identity onto a female deity: Yemayo. A new equilibrium materializes in this intercultural and intergenerational duality. Born in Havana, Julio Hong has been living in Montreal since 1999. He has danced for Compagnie Marie Chouinard, Rubberbandance Group and has appeared in several musical performances, most notably Félix Gray’s Sherazade. His work as a choreographer has taken him to several festivals in Mexico. Hong is the acting artistic director of the Montreal Afro-Cuban Association, which he founded in 2005. He is also the artistic director of the Northern Lights School of Dance in the Yukon.

En première partie / Opening Performance

Compagnie Désuète

// Au bord de l’os

En collaboration avec / In collaboration with Les Soeurs Schmutt

18

En collaboration avec / In collaboration with Festival Accès Asie

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Danse

© Julio Hong

Danse / Théâtre

© Augusto Albanez

Compañía DanAE-Danza y Arte Escénico // PROJET JUNTOS Aparaciones (2008)

Julio Hong Yemayo (2012)

10 et 11 avril 2012

3 au 6 mai 2012

Paloma Martínez, chorégraphe invitée, a développé un langage qui prend ses racines dans la tradition mexicaine. Ce spectacle s’inspire du folklore et croyances de la Fête des morts selon lesquelles les âmes des défunts reviennent sur terre saluer famille et proches. De nature interdisciplinaire, la Compañía Danza y Arte Escénico conçoit des spectacles d’un langage scénique à la frontière de la danse expérimentale et du théâtre physique pour des espaces autant formels que non conventionnels —cimetières ou jardins publics. Depuis sa fondation en 1998, la compagnie a produit 14 spectacles, dont certains présentés à l’international, notamment en France, à La Havane, à Québec et à Montréal. Depuis 2006, la compagnie entreprend des échanges avec le Québec sous forme de coproductions et de cocréations. Son projet Ganas de Vivir a été créé en partenariat avec la compagnie de danse Les Sœurs Schmutt et présenté au Monument National de Montréal suivi d’une tournée au Mexique. Para Quedar/pour rester humain, conçu en collaboration avec Productions Rhizome de Québec, a été présenté au 5e Festival Bains Numériques, en banlieue de Paris.

Guest choreographer Paloma Martinez has developed a vernacular that is rooted in Mexican tradition. This show draws inspiration from the traditions and beliefs of the Day of the Dead, where the souls of the departed return to Earth to visit family and friends. With its interdisciplinary approach, the Compañía Danza y Arte Escénico of Colima, Mexico creates performances that straddle the line between experimental dance and physical theatre, for both conventional and unconventional venues, such as cemeteries and public gardens. Founded in 1998, the company has produced 14 shows, several of which toured internationally in France, Havana, Quebec City and Montreal, among other cities. In 2006, the company began collaborating on several co-productions with Quebec creators, culminating in Ganas de Vivir, created in collaboration with the Sœurs Schmutt dance company. It was presented at the Monument National in Montréal and was followed by a Mexican tour. Para Quedar/pour rester humain, created in collaboration with Productions Rhizome of Quebec, graced the stage of the 5th Bains Numériques festival held in the suburbs of Paris.

Déesse et mère des océans d’après les croyances afrocubaines, Yemaya est encore célébrée de nos jours dans certains quartiers de La Havane. Pour sa nouvelle création, Julio Hong explore sa part féminine et questionne les caractéristiques rattachées à la masculinité qui empreignent la culture hispano-canadienne à travers sa danse, sa musique, sa religion, mais aussi à travers ses rituels quotidiens. Dans cette opposition éternelle des sexes prend forme une plus grande compréhension mutuelle et de nouvelles perspectives s’ouvrent avec la projection métaphorique d’une identité masculine chez une divinité féminine : Yemayo. Un équilibre s’installe dans cette dualité interculturelle et intergénérationnelle. Natif de La Havane, Julio Hong réside à Montréal depuis 1999. Il a dansé pour les compagnies Marie Chouinard, Rubberbandance Group ainsi que pour divers spectacles musicaux, notamment Sherazade de Félix Gray. Ses chorégraphies ont été présentées dans plusieurs festivals au Mexique. En 2005, Hong fonda l’Association afro-cubaine de Montréal où il agit à titre de directeur artistique. Il est également directeur artistique du Northern Lights School of Dance au Yukon.

Goddess and patron deity of oceans in Afro-Cuban lore, Yemaya is still revered to this day in certain parts of Havana. In his latest work, Julio Hong explores his feminine side and questions pervasive notions of masculinity in HispanoCanadian culture as manifested through dance, music and religion, as well as through daily rituals. In this eternal duality of the sexes, a greater mutual understanding takes shape and new possibilities begin to emerge with the metaphorical projection of a masculine identity onto a female deity: Yemayo. A new equilibrium materializes in this intercultural and intergenerational duality. Born in Havana, Julio Hong has been living in Montreal since 1999. He has danced for Compagnie Marie Chouinard, Rubberbandance Group and has appeared in several musical performances, most notably Félix Gray’s Sherazade. His work as a choreographer has taken him to several festivals in Mexico. Hong is the acting artistic director of the Montreal Afro-Cuban Association, which he founded in 2005. He is also the artistic director of the Northern Lights School of Dance in the Yukon.

En première partie / Opening Performance

Compagnie Désuète

// Au bord de l’os

En collaboration avec / In collaboration with Les Soeurs Schmutt

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En collaboration avec / In collaboration with Festival Accès Asie

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arts multidisciplinaires

Musique

© Joep Lennaerts

Maya Kuroki, Eclectik 2011 © YUL

ECLECTIK 2012 – La saison se termine comme

Ingoma Nshya - Initiatives féminines // Odaya Chants de deuil, chants de vie (2012)

elle a commencée – en bouclant la boucle. La 5e édition de l’événement annuel multidisciplinaire du MAI invite une multitude d’artistes à s’inspirer du thème qui a guidé sa 13e saison, ailleurs ici.

11 ET 12 mai 2012

The season ends with how it began – full circle. The 5th edition of the MAI’s annual multidisciplinary event invites a multitude of artists to respond to ailleurs ici, the same encircling citation that has driven its 13th season.

Chants de deuil, chants de vie est la rencontre surprenante de treize femmes percussionnistes issues de deux continents. Cette prestation inédite regroupe les artistes d’Odaya et la troupe Ingoma Nshya qui en sera à sa première visite au Canada. Dialogue entre la tradition et la contemporanéité, Chants de deuil, chants de vie fera le pont entre des cultures ancestrales et révèlera un métissage des plus actuels. Aux rythmes percussifs s’amalgament des chants a capella et polyphoniques en provenance de divers répertoires rwandais et de « conversations avec les Morts ».

Chants de deuil, chants de vie is a gathering of thirteen women percussionists from two continents. This premiere performance unites the artists of Odaya and Ingoma Nshya in their Canadian debut. A conversation between the traditional and non-traditional, Chants de deuil, chants de vie bridges ancestral cultures and presents a resolutely avantgarde, cross-cultural experience. The percussive rhythms of each group will be accompanied by a capella and polyphonic chants incorporated from a range of Rwandan songbooks and “conversations with the Dead”.

Surnommées les « Amazones de la percussion », Ingoma Nshya, premières femmes percussionnistes au Rwanda, bravent les interdits et battent le rythme de la survivance. Fondée par Odile Gakire Katese avec la collaboration de l’University Centre for Arts and Drama à Butare, Ingoma Nshya donne une voix unique à l’espoir et à la résilience. Le collectif a effectué jusqu’à ce jour plusieurs tournées en Afrique du Sud, au Pays-Bas et aux États-Unis.

Known as the “Amazons of percussion”, Ingoma Nshya, the very first Rwandan women percussionists, flout all taboos and beat a rhythm of survival. Founded by Odile Gakire Katese in collaboration with the University Centre for Arts and Drama in Butare, Ingoma Nshya gives a unique voice to hope and resilience. The collective has toured extensively in South Africa, the Netherlands and the United States.

Odaya regroupe cinq jeunes femmes tambourinaires issues de cinq nations autochtones du Canada — anishinabeg (algonquine), wendat (huronne), kanienkehaka (mohawk), innue et ojibwée (saulteaux). En 2008, le public a pu apprécier la prestation d’Odaya lors de l’événement Domagaya, à l’occasion du 400e de la Ville de Québec.

Odaya is a group of five young female drummers who come from five different Aboriginal nations: Anishinabe (Algonquin), Wendat (Huron), Kanienkehaka (Mohawk), Innu and Ojibway (Saulteaux). In 2008, audiences were treated to an Odaya performance as part of Domagaya, for Quebec City’s 400th anniversary.

« (…) eight Rwandese women to take power of the holy tambourine of the past, what used to be reserved for men and the Mwami court only; to say the unspeakable of their offended heart… » Koulsy Lamko, The Power of Culture, 2008

Eclectik 2012 est animé par tout ce que suggèrent ces deux mots simples mais porteurs de sens – passage, terre promise, espoir et bien sûr, tout ce qui existe à son antithèse : déracinement, isolement, deuil - articulé autour de la danse, de la musique, du spoken word, de la vidéo, de l’installation et de la performance.

Featuring artists from all creative disciplines, Eclectik 2012 is inspired by all that is conjured by those 2 simple but loaded words – notions of passage, of new found land, of hope and, of course, of all that exists as the antithesis : displacement, isolation, loss - Articulated through dance, music, spoken word, video, installation, performance art, etc.

Des soirées cabarets percutantes à guichet fermé !

Cabaret with intention! Always sold out, never to be missed!

25 et 26 mai 2012

FESTIVAL

St-Ambroise FRINGE de Montréal Le MAI est de nouveau l'hôte du Festival pluridisciplinaire St-Ambroise FRINGE de Montréal, l’ultime happening estival avec une atmosphère unique de bon voisinage. Fête de quartier et arts performatifs fusionnent en juin dans le Plateau / Mile-End pour une célébration de la créativité qui se décline en musique, en comédie, en danse et en théâtre, avec plus de 500 performeurs locaux, nationaux et internationaux.

The MAI once again hosts the pluridisciplinary St-Ambroise Montreal FRINGE Festival, the ultimate summer happening with an unbeatable neighborhood feel! Block party and performing arts collide every June in the Plateau / Mile-End area for this celebration of creativity that includes music, comedy, dance and theatre and over 500 local, national and international performers.

15 au 24 JUIN Renseignements et billetterie : 514 849-FEST montrealfringe.ca

En collaboration avec / In collaboration with Engrenage Noir/LEVIER 20

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arts multidisciplinaires

Musique

© Joep Lennaerts

Maya Kuroki, Eclectik 2011 © YUL

ECLECTIK 2012 – La saison se termine comme

Ingoma Nshya - Initiatives féminines // Odaya Chants de deuil, chants de vie (2012)

elle a commencée – en bouclant la boucle. La 5e édition de l’événement annuel multidisciplinaire du MAI invite une multitude d’artistes à s’inspirer du thème qui a guidé sa 13e saison, ailleurs ici.

11 ET 12 mai 2012

The season ends with how it began – full circle. The 5th edition of the MAI’s annual multidisciplinary event invites a multitude of artists to respond to ailleurs ici, the same encircling citation that has driven its 13th season.

Chants de deuil, chants de vie est la rencontre surprenante de treize femmes percussionnistes issues de deux continents. Cette prestation inédite regroupe les artistes d’Odaya et la troupe Ingoma Nshya qui en sera à sa première visite au Canada. Dialogue entre la tradition et la contemporanéité, Chants de deuil, chants de vie fera le pont entre des cultures ancestrales et révèlera un métissage des plus actuels. Aux rythmes percussifs s’amalgament des chants a capella et polyphoniques en provenance de divers répertoires rwandais et de « conversations avec les Morts ».

Chants de deuil, chants de vie is a gathering of thirteen women percussionists from two continents. This premiere performance unites the artists of Odaya and Ingoma Nshya in their Canadian debut. A conversation between the traditional and non-traditional, Chants de deuil, chants de vie bridges ancestral cultures and presents a resolutely avantgarde, cross-cultural experience. The percussive rhythms of each group will be accompanied by a capella and polyphonic chants incorporated from a range of Rwandan songbooks and “conversations with the Dead”.

Surnommées les « Amazones de la percussion », Ingoma Nshya, premières femmes percussionnistes au Rwanda, bravent les interdits et battent le rythme de la survivance. Fondée par Odile Gakire Katese avec la collaboration de l’University Centre for Arts and Drama à Butare, Ingoma Nshya donne une voix unique à l’espoir et à la résilience. Le collectif a effectué jusqu’à ce jour plusieurs tournées en Afrique du Sud, au Pays-Bas et aux États-Unis.

Known as the “Amazons of percussion”, Ingoma Nshya, the very first Rwandan women percussionists, flout all taboos and beat a rhythm of survival. Founded by Odile Gakire Katese in collaboration with the University Centre for Arts and Drama in Butare, Ingoma Nshya gives a unique voice to hope and resilience. The collective has toured extensively in South Africa, the Netherlands and the United States.

Odaya regroupe cinq jeunes femmes tambourinaires issues de cinq nations autochtones du Canada — anishinabeg (algonquine), wendat (huronne), kanienkehaka (mohawk), innue et ojibwée (saulteaux). En 2008, le public a pu apprécier la prestation d’Odaya lors de l’événement Domagaya, à l’occasion du 400e de la Ville de Québec.

Odaya is a group of five young female drummers who come from five different Aboriginal nations: Anishinabe (Algonquin), Wendat (Huron), Kanienkehaka (Mohawk), Innu and Ojibway (Saulteaux). In 2008, audiences were treated to an Odaya performance as part of Domagaya, for Quebec City’s 400th anniversary.

« (…) eight Rwandese women to take power of the holy tambourine of the past, what used to be reserved for men and the Mwami court only; to say the unspeakable of their offended heart… » Koulsy Lamko, The Power of Culture, 2008

Eclectik 2012 est animé par tout ce que suggèrent ces deux mots simples mais porteurs de sens – passage, terre promise, espoir et bien sûr, tout ce qui existe à son antithèse : déracinement, isolement, deuil - articulé autour de la danse, de la musique, du spoken word, de la vidéo, de l’installation et de la performance.

Featuring artists from all creative disciplines, Eclectik 2012 is inspired by all that is conjured by those 2 simple but loaded words – notions of passage, of new found land, of hope and, of course, of all that exists as the antithesis : displacement, isolation, loss - Articulated through dance, music, spoken word, video, installation, performance art, etc.

Des soirées cabarets percutantes à guichet fermé !

Cabaret with intention! Always sold out, never to be missed!

25 et 26 mai 2012

FESTIVAL

St-Ambroise FRINGE de Montréal Le MAI est de nouveau l'hôte du Festival pluridisciplinaire St-Ambroise FRINGE de Montréal, l’ultime happening estival avec une atmosphère unique de bon voisinage. Fête de quartier et arts performatifs fusionnent en juin dans le Plateau / Mile-End pour une célébration de la créativité qui se décline en musique, en comédie, en danse et en théâtre, avec plus de 500 performeurs locaux, nationaux et internationaux.

The MAI once again hosts the pluridisciplinary St-Ambroise Montreal FRINGE Festival, the ultimate summer happening with an unbeatable neighborhood feel! Block party and performing arts collide every June in the Plateau / Mile-End area for this celebration of creativity that includes music, comedy, dance and theatre and over 500 local, national and international performers.

15 au 24 JUIN Renseignements et billetterie : 514 849-FEST montrealfringe.ca

En collaboration avec / In collaboration with Engrenage Noir/LEVIER 20

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Série Public+

VISITE GUIDÉE A moment before you close your eyes

Dans le but de réunir artistes et publics, le MAI propose Public +, une série d’activités dynamiques et gratuites offertes en tandem avec nos spectacles et nos expositions, en collaboration avec nos partenaires.

Jeudi 27 octobre - 17 h (suivi du vernissage)

AVEC les artistes Maha Mustafa et Ibrahim Rashid

DISCUSSIONS AVEC LES ARTISTES

DISCUSSION

Samedi 29 octobre - 13 h

Mercredi 14 septembre -19 h

Une discussion avec les artistes est organisée tous les vendredis après les spectacles, tout au long de la saison.

11 Septembre / Vous souvenez-vous ?

AVEC Ruth Feukoua et Nicole Fournier

Désormais événement-phare de nos activités, les LUNDIS PLURIELS sont un 5 à 7 de réseautage des artistes de la diversité, organisés en collaboration avec Culture Montréal et DAM (Diversité artistique Montréal) dans l’espace café du MAI. Le micro est à vous ! Nous vous concoctons une formule déterminée à vous outiller dans votre développement professionnel. Dix artistes et travailleurs culturels auront la chance de promouvoir leur prochain spectacle, de lancer un appel de partenariat artistique ou encore d’offrir leurs services à l'occasion du babillard vivant : une minute de micro top chrono. Premier arrivé, premier inscrit. Prix de présence et belles rencontres sont également au programme de ces soirées. culturemontreal.com diversiteartistique.org

2011 VISITE GUIDÉE REQUIEMS Samedi 10 septembre - 15 h (suivi du vernissage)

AVEC la commissaire Anne-Marie Ninacs

ATELIER de POÉSIE Dimanche 11 septembre - 13 h Performance and poetry and not necessarily Performance Poetry

AVEC Moheb Soliman Par le biais de médiums visuels et verbaux, les participants vont transformer un poème en pièce performative. Cet atelier explore les formes et les directions que peuvent prendre la poésie, en plus du spoken word, du slam et des récitals, lorsqu’elle est animée et performée. En anglais.

‘‘When the veil is lifted on a new world and we pass into an era with different rules and expectations, it quickly becomes hard to remember what life was like before’’. Robin V. Sears Extraits de Habib

Albi is…Not a Man

de Moheb Soliman

suivi d’une conversation. En collaboration avec l’Université autrement : dans les cafés, univcafé.concordia.ca

Art & the Environment ART & THE ENVIRONMENT explore l’action performative et la façon d’utiliser à bon escient les connaissances ancestrales reliées à l’environnement. Pour cet atelier, les artistes Ruth Feukoua (Cameroun) et Nicole Fournier (Canada) utiliseront des matériaux végétaux. Un atelier performatif sur l’approvisionnement responsable et qui questionne l’exploitation de l’agriculture.

Vendredi 23 septembre - 19 h

Piragy, une fable du paradis par l’auteure Marilda Carvalho

RÉPÉTITION PUBLIQUE / DISCUSSION Vendredi 30 septembre - 15 h

Kanberra (espace de rencontre / encounter place)

Parcours des arts autochtones dans le cadre des Journées de la culture. Répétition publique de of good moral character de la chorégraphe Lara Kramer suivie d’une discussion en présence de femmes artistes issues de diverses nations autochtones. La thématique de la rencontre portera sur leur démarche artistique ainsi que du lien qui les unit notamment leur histoire et leur culture. Animation : Emmanuelle Calvé, chorégraphe.

ARTS ET LETTRES Mardi 4 octobre - 19 h

Nuit Bohème Poésie et littérature en espagnol AVEC Sergio Velez, activités et micro ouvert. Dans le cadre du Festival LatinArte.

Vi ]CE R[ de Rhodnie Désir Dimanche 12 février - 15 h

ATELIER DE DANSE Observing and Adjusting AVEC Su-Feh Lee / Battery Opera Dans cet atelier, les participants seront dirigés vers une gamme d’expériences – allant de la simple respiration allongée à des exercices de Qi Gong plus formels – avec une attention spécifique accordée aux rôles et aux fonctions des courbes et des spirales, tous deux en même temps stratégie et paysage du corps en mouvement.

CONFÉRENCES, ATELIERS, TABLES RONDES, SPECTACLES Du 24 mars au 14 avril 2012

ATELIER DE CRÉATION Samedi 5 novembre – 13 h

PhotoVoice MISE EN LECTURE

Admission gratuite pour les 16 ans et moins.

Du Lundi 5 Au vendredi 9 mars - 10 h

ATELIER DE PERFORMANCE

LUNDIS PLURIELS

MATINÉE FAMIliALE

AVEC Edward Ou Jin Lee PhotoVoice est une méthode de recherche visuelle, innovatrice et artistique. Pour cet atelier, les participants LGBT de minorité visible auront l’occasion de créer, par le moyen de la photographie, en réfléchissant sur leur réalité quotidienne. Dans le cadre de Diasporasie en partenariat avec Articule, La Centrale Powerhouse, South Asian Visual Art Center (SAVAC) et le MAI.

2012

Projet Juntos Véritable rendez-vous d’échange et de réflexion interculturelle, les activités du projet Juntos aborderont l’identité culturelle, le métissage artistique, la perception de la mort dans les sociétés nord et sud-américaines et de la place de cette thématique dans les arts. Une initiative des Soeurs Schmutt.

VISITE GUIDÉE SANS TITRE Jeudi 29 mars - 17 h (suivi du vernissage)

AVEC l’artiste Manuel Mathieu et le commissaire Emmanuel Galland.

VISITE GUIDÉE PERSONAL MYTHOLOGIES

ATELIER DE DANSE

Samedi 14 janvier - 15 h (suivie du vernissage)

Yemayo

AVEC les artistes Osvaldo Ramirez Castillo et Marigold Santos, et la commissaire Zöe Chan.

ATELIER DE CRÉATION Samedi 4 février - 13 h

Samedi 5 MAI - 13 h

AVEC Julio Hong Cet atelier expérimental de danse est lié aux parts féminines et masculines de la personnalité de chacun. Par l’apprentissage des éléments de danse folklorique afrocubaine, les participants apprivoiseront la déesse Yemaya et sa signification dans la culture et religion afro-cubaine.

Comic Jam AVEC Joanne Hui

MATINÉE FAMIliALE

Dans le cadre de cet atelier, les participants écriront et illustreront des pages de bande dessinée de façon individuelle et collective. Inspirés par l’exposition Personal Mythologies, les participants seront invités à réagir à des sujets tels que l’autobiographie, les rêves et les mondes imaginaires.

Admission gratuite pour les 16 ans et moins.

Yemayo de Julio Hong Dimanche 6 MAI - 15 h

L’inscription aux ateliers est gratuite. Réservation obligatoire. Nombre d'inscriptions limité. 22

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AILLEURS ICI M O N T R É A L , A R T S I N T E R C U LT U R E L S

Billeterie / Box office 2011

— Calendrier

20$ Régulier / Regular

SPECIAUX / SPECIALS

18$ Réduit / Reduced

Spécial - 2 billets pour 24$ les jeudiS soir (en pré-vente seulement)*

15$ Étudiant / Student 14$ Groupe / Group (10+) 12$ Groupe - Scolaire / Student Group 12$ Eclectik 2012 TARIF POUR / PRICE FOR - Stori Ya de BTW 25$ Régulier / Regular 20$ Professionnels des arts – Aînés – Étudiants / Professionnal artists – Seniors– Students 15$ Groupe / Group (10+) Une pièce justificative est requise pour les tarifs Réduits et Étudiant. Une (1) entrée par carte / A valid ID is required for when purchasing or picking up discounted tickets. One (1) ticket per card holder.

DANSE

p. 11

16 novembre au 4 décembre

Black Theatre Workshop / Stori Ya MUSIQUE

p. 12

9 et 10 décembre

Ironico Orkestra / Cresce forte, crecsh santo EXPOSITION

p. 5

14 janvier au 18 février

Osvaldo Ramirez Castillo et Marigold Santos / Personal Mythologies MUSIQUE

p. 13

21 janvier - 20 h

D’Harmo Monde

Interdisciplinaire

p. 14 9 au 11 février – 20h, dimanche 12 février – 15 h

Interdisciplinaire

p. 15

2-3 mars

Jerusalem In My Heart

p. 16

Su-Feh Lee / The Whole Beast

galerie / Gallery : du mardi au samedi de 12h à 18h /

3 au 5 novembre – 20h, dimanche 6 novembre – 15 h

THÉÂTRE

DANSE

et une heure avant chaque représentation / Tuesday to Saturday from 3pm to 6pm and one hour before performances

p. 10

Lara Kramer / of good moral character

HEURES D’OUVERTURE / OPENING HOUR : du mardi au samedi de 15h à 18h

27 octobre au 10 décembre

Maha Mustafa et Ibrahim Rashid / A moment before you close your eyes

PASSEPORT 4/4 - 4 spectacles à 48$ ! / PASSPORT 4/4 - 4 performances for 48$!

514-982-3386

13 au 15 octobre – 20h, dimanche 16 octobre – 15 h p. 4

Rhodnie Désir / Ví ]CER[

BILLETTERIE / BOX OFFICE

p. 9

EXPOSITION

*Applicable jusqu’à 24 h avant la représentation / Available up to 24h prior to the performance

3680 rue Jeanne-Mance # 103 Montréal, Qc H2X 2K5

16 au 17 septembre - 20 h

Sophia Gaspard / Transsubstantiation...

Tarif de groupe disponible (10 personnes et +) / Group rates available (10 persons or more)

MAI (Montréal, arts interculturels)

p. 8

DANSE

Matinée familiale pour les représentations du dimanche Gratuit pour les moins de 16 ans pour certains spectacles / Family matinee on Sundays - Free admission for 16 years and under for selected performances

Admission générale, aucun siège n’est réservé. Aucun retardataire n’est accepté. Veuillez noter que les taxes sont incluses dans les prix indiqués. / General admission, no reserved seat. Latecomers will not be admitted. Ticket prices include all taxes.

10 septembre au 15 octobre

Juan Manuel Echavarría / Requiems

Moheb Soliman / Habib Albi is...Not a Man

Thursday night special - 2 tickets for 24$ (pre-sale only)*

4 billets pour 4 spectacles différents de votre choix à 12$ par billet / 4 tickets for 4 different performances of your choice at the reduced rate of 12$ per ticket

p. 3

Interdisciplinaire

2012

(Professionnels des arts - Aînés 65 et + - Carte Accès Montréal) (Professionnal artists - Seniors 65 and + - Accès Montréal cardholders)

EXPOSITION

EXPOSITION

15 au 17 mars – 20h, dimanche 18 mars – 15 h p. 6

29 mars au 5 mai

Manuel Mathieu / Sans titre Interdisciplinaire

p. 17

Productions Rhizome // PROJET JUNTOS / Para Quedar / pour rester humain

Tuesday to Saturday from 12pm to 6 pm

DANSE / THÉÂTRE

p. 18

10 et 11 avril – 20 h

Compañía DanAE-Danza y Arte Escénico // PROJET JUNTOS / Aparaciones DANSE Accessible aux personnes à mobilité réduite

SHERBROOKE autobus 24 ou 144 ouest

PLACE DES ARTS autobus 80 ou 535 ou 129 nord

Julio Hong / Yemayo MUSIQUE

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m-a-i.qc.ca 24

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p. 19 3 au 5 mai – 20h, dimanche 6 mai – 15 h

Ingoma Nshya - Initiatives féminines // Odaya / Chants de deuil, chants de vie ARTS MULTIDISCIPLINAIRES ECLECTIK 2012 / AILLEURS ICI

6 et 7 avril – 20 h

p. 20 11 et12 mai – 20 h p. 21 25 et 26 mai – 20 h

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