Catalogue de saison 2019-20 - MAI (Montréal, arts interculturels)

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Dans cette œuvre immersive qui n’implique pas la vision du spectateur, le public suit le protagoniste d’une peine d’amitié dans une traversée d’émotions et de souvenirs où l’intime est tangible. Conçue pour un public vivant en situation de handicap visuel, cette expérience multisensorielle, accessible à tous, est un espace de découverte qui invite à la rencontre de manière franche et sensible. Artiste interdisciplinaire montréalaise, Audrey-Anne Bouchard s’inspire de son handicap visuel pour développer une nouvelle forme artistique. Elle allie une réflexion sur l’expérience sensorielle en danse, amorcée à la maîtrise (Nice/ Bruxelles), au développement d’une pratique en mise en scène.

i nte rdis cip linaire

AUDREY-ANNE BOUCHARD → montréal

camille : un rendez-vous au-delà du visuel

en français

04

© Laurence Gagnon Lefebvre

04 > 22 sep

In this immersive work that circumvents our sense of sight, audience members follow the protagonist through a landscape of emotions and memories in which the intimate becomes tangible. This multisensory experience, developed for a visuallyimpaired audience, is accessible to all; we are invited, directly and delicately, into a space of discovery and encounter. Montréal-based interdisciplinary artist Audrey-Anne Bouchard has used her visual impairment as inspiration for developing a new artistic form. She brings together a reflection on the sensorial experience of dance, begun during her Master’s (Nice/Brussels), and the development of her practice as dramaturge. ■


Fragments d’Ana est une célébration de la vie et de la mémoire. À mi-chemin entre réalité et fiction, le spectacle explore la solitude avec délicatesse et poésie, tout en faisant appel à notre capacité de connexion. L’œuvre nous plonge dans l’intimité d’Ana, un personnage qui se bat avec douceur contre l’oubli. Le microcosme de sa maison invite à une réflexion sur le passage du temps, l’amour et l’inévitabilité de la mort. Fidèle à sa démarche interculturelle, Ligia Borges – cofondatrice du Théâtre de l’intime – signe ici une mise en scène qui fait place à la rencontre et où s’entremêlent les langues, de même que les mémoires.

théâtre

LIGIA BORGES → montréal

© Adriana Garcia-Cruz

fragments d’ana

Fragments d’Ana is a celebration of life and memory. Falling somewhere between reality and fiction, the show subtly and poetically explores the space of solitude, while appealing to our capacity for connection. We are plunged into the innermost thoughts of Ana, a character who struggles gently against forgetting. The microcosm of her house invites us into a reflection on the passage of time, love, and the inevitability of death. In keeping with her intercultural process, Ligia Borges – cofounder of the Théâtre de l’intime – presents a mise en scène that makes space for encounters with the public, and where languages and memories intertwine. ■

25 sep > 06 oct en français

hors les murs RD

→ 29 sep et 05 oct

05




Fa’addebhou li (« Dresse-le pour moi ») est l’imploration de parents dont le fils ne suit pas assez le bon chemin – celui des traditions et attentes patriarcales. La chorégraphe Nancy Naous fait résonner l’insoutenable construction du corps masculin dans les sociétés arabes, dans le quotidien des familles et des fratries. Elle met en scène deux corps d’hommes (Nadim Bahsoun, Alexandre Paulikevitch) pris dans un carcan d’héritages et de contradictions. Endurants, résistants, adulés, ils sont mus par de trop grands désirs et une insécurité inavouable. Danseuse et comédienne d’origine libanaise, fondatrice de la compagnie 4120.CORPS, Nancy Naous travaille les gestuelles des danses traditionnelles et les mouvements ancrés dans les corps quotidiens moyen-orientaux.

danse

NANCY NAOUS → beyrouth · paris

ِّ ‫فأد ْب ُه لي‬ fa’addebhou li (dresse-le pour moi)

18 + 19 oct

© Murat Dürüm

08

Fa’addebhou li (“Dresse-le pour moi”) is the entreaty of parents whose son is not following what they believe is the right path closely enough – the path of tradition and patriarchal expectations. Choreographer Nancy Naous highlights the unsustainable construction of the male body in Arab society, in the daily lives of families and siblings. She stages two bodies (Nadim Bahsoun, Alexandre Paulikevitch) of men trapped in a straitjacket of inheritance and contradictions. Strong, tough, and idolized, they are moved by capacious desires and hidden insecurity. A dancer and actor of Lebanese origin, and founder of the company 4120.CORPS, Nancy Naous works with gestures from traditional dances and movements anchored in Middle Eastern daily lives. ■


Hanane, une femme quinquagénaire, fait son jogging quotidien dans les rues de Beyrouth pour lutter contre l’ostéoporose, l’obésité et la dépression. Tout en courant, elle revisite ses rêves, ses désirs, ses désillusions. Les effets de cette routine quotidienne sont contradictoires ; les deux hormones qu’elle stimule dans le corps - la dopamine et l’adrénaline - se révèlent destructives et constructives au sein d’une ville qui, elle aussi, détruit pour construire et construit pour détruire. Seule en scène, Hanane, la femme et la mère, dévoile son identité en incarnant différents visages de Médée. Comédienne, auteure et activiste culturelle, Hanane Hajj Ali est une figure éminente dans la scène culturelle et artistique libanaise.

en co-diffusion

t h éâ t re

HANANE HAJJ ALI → beyrouth

© Marwan Tahtah

jogging

Hanane is a woman in her 50s who goes for a jog every day in the streets of Beirut, warding off osteoporosis, obesity and depression. As she runs, she revisits her dreams, desires and disillusions. This daily routine has contradictory effects: it stimulates two hormones in her body – dopamine and adrenaline – which are, by turns, destructive and constructive, against the backdrop of a city which destroys in order to build and builds in order to destroy. Alone on stage, Hanane, wife and mother, unveils her identity as she embodies different faces of Medea. Actress, author and cultural activist, Hanane Hajj Ali is an eminent figure in the Lebanese cultural and artistic scene. ■

24 + 25 oct en arabe surtitres français et anglais

09


Être humain dans une ère où notre influence destructrice sur la planète redéfinit les lois de la nature à la vitesse grand V, qu’est-ce que cela signifie ? Cette performance solo envoûtante de Justin Shoulder met en vedette Carrion, sorte de spectre post-humain capable de se métamorphoser en une multitude de formes et de parler une multitude de langues. Affrontant les affres de l’accélération évolutionniste forcée, il vagabonde au milieu d’un site archéologique et se transforme : fantôme venu de l’Ouest, virus, trickster, oiseau préhistorique. Mêlant spectacle de club à la dramaturgie de Victoria Hunt sur l’exploration corporelle brute, Carrion puise à même les mythologies queer et biculturelles ancestrales.

i nte rdis cip linaire

JUSTIN SHOULDER → sydney

carrion

30 oct > 02 nov hors les murs → monument national 1182 Boul St-Laurent

© Alex Davies

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What does it mean to be human, in an era when our destructive influence over the planet is rapidly redefining the laws of nature? This magnetic solo performance by Justin Shoulder introduces the figure of Carrion: a post-human spectre that has the ability to shapeshift into multiple forms and speak multiple languages. In the throes of forced evolutionary acceleration, wandering an archaeological site, they transform: a ghost of the west, a virus, a trickster, a prehistoric bird. Combining presentational club spectacle with dramaturgy from Victoria Hunt on raw bodily exploration, Carrion draws on queer and bicultural ancestral mythologies. ■


Issue d’un travail de confiance radicale envers le corps, faith est chorégraphiée par les mouvements irréfléchis qui traversent l’artiste. En un implacable élan, ce corps embrasse toujours sa prochaine itération, rejetant la persistance nostalgique du « soi » tout en exposant des fragments d’identité au public. Dans cette performance solo, Yaffe cultive un échange non transactionnel entre l’interprète et le public, et s’offre comme un canal ouvert qui déverse des récits charnus avec une émotion brute. En excavant des souvenirs musculaires comme artefacts d’une histoire de conditionnement par la danse classique, les valeurs hétéromasculines intériorisées et l’hyperactivité contrainte, Yaffe s’escrime à révéler le vocabulaire queer inhérent qui coule sous la surface.

danse

NATE YAFFE → montréal

© Kinga Michalska

faith

Created through radical trust in the body, faith choreographs itself through the unconsidered movements that rip through the artist. Going relentlessly forward, always embracing its future iteration, dismissing nostalgic lingerings of “self,” yet exposing the splinters of personhood to the public. In this solo work, Yaffe cultivates a nontransactional exchange between performer and audience, offering himself as an open orifice spilling fleshy histories with unguarded emotion. By excavating muscle memories as artifacts from a history of conditioning through classical dance training, internalized hetero-masculine values, and restrained hyperactivity, Yaffe strives to reveal the innately queer vocabulary that lives beneath. ■

07 > 09 nov 07 + 08 nov in english 09 nov en français

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Native du Koweït et habitant Berlin, l’artiste et compositrice Fatima Al Qadiri nous offre son nouvel EP, Shaneera, avec performance audiovisuelle en direct. Véritable lettre d’amour aux icônes queer arabes en cinq morceaux entraînants, l’album aborde l’identité et la performance des genres dans le Golfe. « Shaneera » fait référence à la mauvaise prononciation anglaise du mot arabe « shanee’a » (‫)شنيعة‬, lequel signifie littéralement « extravagant, vil, odieux, grave et ignoble ». Dans le jargon queer parlé au Koweït et dans certains pays arabes, « Shaneera » est plutôt une figure positive qui défie le genre, sorte de reine maléfique. C’est par le regard qu’on reconnaît une Shaneera.

musique

FATIMA AL QADIRI → berlin · koweït

‫شنيعة‬ shaneera live A/V

16 nov

© Camille Blake

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Berlin-based Kuwaiti composer and artist Fatima Al Qadiri performs her new EP Shaneera with live audio visuals. A love letter to Arab queer icons in five energetic club tracks, the album deals with gender identity and performance in the Gulf. The titular “Shaneera” is the English mispronunciation of the Arabic word “shanee’a” (‫)شنيعة‬, which literally means “outrageous, nefarious, hideous, major and foul.” But as queer slang now used in Kuwait and some Arab countries, Shaneera refers to the positive figure or act of a gender-defying persona, of being an evil queen. You know a Shaneera when you behold one. ■


Face-à-face puissant entre souffrance collective et récit individuel, cette expérience immersive oblige à confronter son propre engagement, tout en resserrant le lien délicat entre perception et action. Dans cet hommage aux êtres emportés par la migration forcée, le corps sculpté visibilise les vulnérabilités trop souvent côtoyées sans être reconnues. L’artiste multidisciplinaire Payam Mofidi sonde la fragilité de la souffrance humaine dans une perspective aussi onirique que politique. Diplômé en cinéma d’animation (Paris) et en graphisme (Téhéran), le Montréalais d’origine iranienne œuvre au croisement des médias traditionnels et des nouvelles technologies.

exposition

PAYAM MOFIDI → montréal

© Payam Mofidi

colonial body-islands

In this powerful convergence of collective suffering and individual story, we are forced to confront our own engagement. This immersive experience tightens the delicate link between perception and action. In an homage to victims of forced migration, the depiction of the body makes visible vulnerabilities that are too often seen without really being witnessed. Multidisciplinary artist Payam Mofidi explores the fragility of human suffering through a perspective that is both dreamlike and political. With degrees in animation (Paris) and graphic design (Tehran), this Montréal artist of Iranian origin works at the crossroads of traditional media and new technologies. ■

23 nov > 21 déc vernissage → 23 nov - 15h

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Les 7 et 8 décembre aura lieu la MAD Solo Battle. À l’occasion de ces rencontres, des interprètes rivaliseront d’adresse dans un jeu de créativité. À l’issue de nombreux défis, l’artiste dont la créativité se sera démarquée aura la chance de représenter sa forme d’art lors de la prochaine édition des Hip Hop Games à Lille, en France. Auront également lieu des classes de maître dispensées par les artistes professionnel.les de la compagnie de danse Art-Track, suivies par une battle créative entre des équipes et collectifs de danse souhaitant poursuivre une carrière chorégraphique.

b a t t le s o lo

100LUX + FORWARD MOVEMENTS → montréal

mad | motions and dynamics

07 + 08 déc

© Anaïs Gachet

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The 7th & 8th of December features the MAD Solo Battle. Throughout the night, solo dancers will battle it out in a game of creativity. Taking part in countless challenges, the artist deemed “most creative” will have the opportunity to represent their art form during the next edition of the Hip Hop Games concept at Lille, France. Master classes will be offered by the professional artists of the Art-Track dance company. This is followed by a creative battle of different challenges between crews and dance collectives who want to pursue a choreographic career. ■


Dans un monde constamment saturé de mauvaises informations et où nos rétines sont bombardées d’images brutales et sans signification, ONE KIND FAVOR souligne comment notre humanité est particulièrement essentielle. Chorégraphiée par George Stamos en collaboration avec Karla Etienne et Radwan Ghazi Moumneh, ONE KIND FAVOR devient une exploration de la façon dont la gentillesse peut être incarnée, parfois avec grâce, parfois échouant malgré de bonnes intentions. ONE KIND FAVOR est un acte de gratitude envers celleux qui ont eu le courage d’être bon.nes et qui ont marqué nos vies par l’immensité de leur générosité. Avec le soutien financier du Conseil des arts du Canada.

en co-diffusion

danse

KARLA ETIENNE + RADWAN GHAZI MOUMNEH + GEORGE STAMOS → montréal

© Nikol Mikus

one kind favor

With the world increasingly full of misinformation, as meaningless images of brutality bombard our retinas across all platforms, the courage to be kind is increasingly essential. Choreographed by George Stamos in collaboration with Karla Etienne and Radwan Ghazi Moumneh, ONE KIND FAVOR is an exploration of how kindness can be embodied, sometimes with grace, sometimes failing despite good intentions. ONE KIND FAVOR is an acknowledgment of those who have had the courage to be kind and impacted our lives with their generosity. Supported by The Canada Council for the Arts. ■

21 > 25 jan

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À la fois installation audiovisuelle immersive et prestation, The Novels of Elsgüer (Episode 5); If I saw you, I don’t remember traduit les mouvements d’un corps invisible en données visuelles sous forme d’animations filamenteuses, de réflexions intermittentes et d’ombres papillotantes. Véritable expérience sensorielle, cette œuvre s’interroge sur la façon dont des individus contrastés – visibles ou non – ont le potentiel de créer de nouveaux espaces tout en remettant en question la visibilité, l’inclusion et l’exclusion. Il s’agit du cinquième épisode d’une série d’installations transdisciplinaires amorcée en 2015 et cocréée par les artistes colombiens Santiago Tavera et Laura Acosta.

exposition

LAURA ACOSTA + SANTIAGO TAVERA → montréal

the novels of elsgüer (episode 5); if i saw you, i don’t remember

08 fév > 07 mar

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© Abraham Mercado

vernissage → 08 fév - 15h

The Novels of Elsgüer (Episode 5); If I saw you, I don’t remember is an immersive audiovisual installation and performance piece that translates the movements of an unseen body into visual data in the form of hairlike filament animations, intermittent reflections, and flickering shadows. As a sensorial experience, this work asks how different individuals - visible or not - have the potential to create new spaces, raising questions on perception of visibility, inclusion and exclusion. This is the fifth episode in a series of transdisciplinary installations co-created by Colombian-Canadian artists Santiago Tavera and Laura Acosta since 2015. ■


ARIANE est la fille que Nancy (une Sud-Américaine) n’a jamais eue. Nancy écrit un journal pour ARIANE pendant qu’elle grandit en son sein, sans savoir qu’elle attend plutôt un garçon. Vingt-huit ans après avoir donné naissance à cet enfant, Nancy traverse l’Atlantique pour révéler à son fils l’existence de ce journal. À partir des mots du journal de sa mère, ARIAH LESTER (Lester Arias), compose des chansons et crée une sorte d’entredeux : laideur et beauté, féminité et masculinité, lumière et ténèbres, concert et théâtre, opéra et burlesque, ARIANE / LESTER / ARIAH.

dans le cadre de Queer Camp

t h éâ t re

ARIAH LESTER → amsterdam · caracas

© Bas de Brouwer

white [ariane]

ARIANE is the daughter that Nancy (a South American woman) never had. Nancy wrote a diary for ARIANE while she was inside her womb without knowing that she would be a boy. 28 years after the birth, Nancy crossed over the Atlantic to reveal the existence of the diary to her son. ARIAH LESTER (Lester Arias) takes the words from his mother’s diary and creates songs out of them. A space of (in)betweenness: monstrosity / beauty, feminine / masculine, light / darkness, concert / theatre, opera / burlesque, ARIANE / LESTER / ARIAH. ■

13 > 15 fév

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Voici comment j’ai déjà accouché d’une vache... enfin, presque. Jiv est « canadien et « indien » et « hindou » et « antillais » et « trinidadien », aussi. Peut-être est-il seulement colonisé ? Dans Take d Milk, Nah?, Parasram conjugue récit personnel et contexte rituel pour passer en revue les règles de base hindoues au carrefour de ces différentes cultures. Empreinte de fraîcheur et de candeur, la performance aborde, avec un charme mordant, la race, la religion et le(s) nationalisme(s) : ce qui nous divise et ce que nous acceptons pour assouvir notre désir d’appartenance. Nous devons nous moquer de l’Empire pour continuer d’y résister. Oh! Il y a aussi une vache.

théâtre

JIVESH PARASRAM → toronto · vancouver

take d milk, nah?

This is the story of how I once birthed a cow… kinda.

02 > 04 avr in english RD

→ 04 avr

Oh, and there’s a cow. ■

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© Marko Kovacevic

Jiv is “Canadian.” And “Indian.” And “Hindu.” And “West Indian.” “Trinidadian,” too. Or maybe he’s just colonized. In Take d Milk, Nah? Parasram blends personal storytelling and ritual to walk through the Hin-do’s and Hin-don’ts at the intersections of these cultures. The show is a refreshingly candid and delightfully funny look at race, religion and nationalism(s): What divides us – and what we’re willing to accept in the desire to belong. Because we have to laugh in the face of Empire. To be able to continue to resist.


L’artiste José Luis Torres se réapproprie les espaces publics et les lieux d’exposition en détournant autant nos sens que les objets du quotidien. Il construit des accumulations éphémères de matières réassemblées et bricolées qui jouent avec les conventions de la monstration artistique. Leur dimension architecturale, souvent invasive et spectaculaire, leurs couleurs vives ouvrent une discussion imparable avec l’œil du passant. Redéfinissant l’artiste comme celui ou celle qui ‘fait avec’, loin des clichés, José Luis Torres est un créateur d’origine argentine, formé en arts visuels, en sculpture et en architecture. Son travail a été présenté du Canada jusqu’en Argentine, en Europe et en Chine.

exposition

JOSÉ LUIS TORRES → québec

© Toni Hafkenscheid

de l’horizontal au vertical

José Luis Torres reclaims public space and exhibition venues, repurposing daily objects and hijacking our senses. His ephemeral accumulations of cobbled-together materials play on conventions of artistic monstration. Passersby can’t help but be struck by their architectural dimension – often invasive and spectacular – and their brilliant colours; a reflection or conversation is inevitably sparked. With a background in visual arts, sculpture and architecture, José Luis Torres, originally from Argentina, redefines the artist as s/he who “makes do”. His work has been shown across the continent from Canada to Argentina, in Europe and in China. ■

04 avr > 02 mai vernissage → 04 avr - 15h

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s é rie i nterdi s c i pli n a i re

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sonique & syllabe

+

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a v r

Le son nous entoure, même lorsqu’il semble silencieux.

DIANA LEÓN

La rotation de la terre autour de son axe. La rotation de la terre autour du soleil. Le son des tremblements de terre. Mastiquer.

Le son de l’art. 3 œuvres qui commencent par l’écoute.

Sound is all around us, even when seemingly silent. The rotation of earth around its axis. The rotation of earth around sun. The sound of earthquakes. Chewing.

The sound of art. 3 works that begin with listening.

→ montréal

sur ce chemin, tu es sûre de te perdre Sur ce chemin, tu es sûre de te perdre est un solo multidisciplinaire, entre danse, théâtre et musique, fruit de trois collaborations successives de Diana León avec des créateurs émergents (Parco Ziel, Jeremy Galdeano, Vera Kvarcakova). Leur fil directeur : la connaissance de soi, le travail nécessaire, entre pressions sociales, démons intérieurs et aspirations, pour trouver sa propre voix. Sur les compositions d’Alejandro Loredo, de Tom Jarvis et de Diana León, une puissante évocation du plaisir de trouver son propre rythme, en écho à ceux qui nous entourent et nous inspirent. Interprète et créatrice originaire de Mexico, Diana León a notamment dansé pour les Grands Ballets Canadiens. This multidisciplinary solo, somewhere between dance, theatre and music, is the fruit of three collaborations between Diana León and emerging creators Parco Ziel, Jeremy Galdeano and Vera Kvarcakova. Their guiding theme is knowledge of the self and the work necessary – amidst social pressures, inner demons and aspirations – to find one’s own voice. With compositions by Alejandro Loredo, Tom Jarvis and Diana León, Sur ce chemin, tu es sûre de te perdre is a powerful evocation of the pleasure in finding one’s own rhythm, in response to those who surround and inspire us. Originally from Mexico, Diana León is a performer, creator and, notably, a dancer for the Grands Ballets Canadiens. ■

26 © David Wong


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a v r

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+

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a v r

KAMA LA MACKEREL

NANCY TAM / A WAKE OF VULTURES

→ île maurice · montréal

→ vancouver

zom-fam

walking at night by myself

in english Performance solo de Kama La Mackerel, ZOM-FAM, combine poésie, conte et danse. À la fois personnel et politique, ZOM-FAM (qui signifie « homme-femme » en créole mauricien) est le récit d’un.e enfant transgenre vivant sur une plantation de canne à sucre à l’île Maurice pendant les années 1980-90. Maniant une multitude de voix et imprégnée d’une narration complexe, ZOMFAM mêle invocations ancestrales, langues maternelles, débris de langages coloniaux et une subjectivité queer et délicate, dans un contexte d’esclavage et d’engagisme. Kama La Mackerel est un.e artiste pluridisciplinaire, écrivain.e, éducateur.ice et médiateur.ice culturel.le qui vient de l’île Maurice et vit à tio’tia:ke (Montréal). ZOM-FAM is a solo performance by Kama La Mackerel that combines poetry, storytelling and dance. At once personal and political, ZOM-FAM (meaning “manwoman” in Mauritian Kreol) narrates the story of a gender-creative child growing up in the 80s and 90s on the plantation island of Mauritius. Multiply-voiced and imbued with complex storytelling, ZOM-FAM interweaves narratives that bring together ancestral voices, femme tongues, broken colonial languages and a tender queer subjectivity, all of which are grappling with the legacy of plantation servitude. Kama La Mackerel is a multi-disciplinary artist, writer, educator and cultural mediator from Mauritius who lives and loves in Tio’tia:ke (Montréal). ■

Dans sa nouvelle œuvre, Walking at Night by Myself, le trio performatif vancouvérois A Wake of Vultures (Nancy Tam, Daniel O’Shea et Conor Wylie) propose une fusion entre idées cabotines et esthétique dépouillée. Il en résulte un monde d’abstraction, de distraction et de motifs qui se chevauchent, au travers desquels nous examinons lentement la plasticité de la perception humaine en nous interrogeant sur la construction des notions de familiarité, de différence et d’impression. Mettant en vedette Nancy Tam et Anjela Magpantay, cette performance explore les liens entre le mouvement, l’acoustique, la scénographie et les idées conceptuelles au moyen de répétitions hypnotiques, de présentations jumelles, d’images résiduelles et d’opalescence, le tout pour transcender le spectaculaire et le phénoménologique ; de la perception à l’expérimentation. Vancouver based performance trio A Wake of Vultures (Nancy Tam, Daniel O’Shea and Conor Wylie) melds together highfalutin ideas and low-fi aesthetics in their new work, Walking at Night by Myself. They present a world of abstraction, distraction and overlapping patterns through which we slowly examine the plasticity of human perception and open up to questions of how notions of familiarity, difference and impressions are constructed. Featuring Nancy Tam and Anjela Magpantay, this work explores connections between movement, sonic, scenographic and conceptual ideas with hypnotic repetitions, twin-like presentation, afterimage and moiré to transcend the spectacular to the phenomenological; from seeing to experiencing.■

27 © Võ Thiên Viê. t

© Nancy Tam


Dans Pomegranate, performance solo de la vétérane montréalaise Heather Mah, la danseuse revisite la vie de sa grand-mère. Il s’agit d’une épopée fragmentée à travers des récits familiaux et migratoires menant jusqu’en Chine, en 1895. Au cours de sa carrière, Heather a travaillé, en tant qu’interprète, avec quelques-unes des compagnies québécoises les plus audacieuses : Compagnie Marie Chouinard, Lucie Grégoire Danse et Le Carré des Lombes, entre autres. En 2005, elle a obtenu un baccalauréat en psychologie avec distinction ainsi qu’un certificat en entraînement. Elle danse toujours aujourd’hui, en plus d’agir comme instructrice et entraîneuse, tout en appliquant des pratiques de mieux-être visant la promotion de la santé et de l’équilibre entre le corps et l’esprit.

danse

HEATHER MAH → montréal

pomegranate

07 > 09 mai

© Angelo Barsetti

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Pomegranate is a solo by veteran Montréal dancer Heather Mah. The performance is an interpretation of her grandmother’s life, a fragmented journey told through stories of family and migration that begin in China in 1895. As a performer Heather has worked with some of Québec’s most innovative dance companies: Compagnie Marie Chouinard, Lucie Grégoire Danse, and Le Carré des Lombes, to name but a few. In 2005, she obtained a B.A. with distinction (Psychology) and a certificate in coaching. Still a dancer today, she also works as an instructor and coach, employing wellness practices to promote health and balance in body and mind. ■


Rencontre interdisciplinaire entre deux vieilles amies, STRIKE/THRU réunit l’artiste visuelle canadiennefrançaise d’origine algonquine Nadia Myre et l’artiste de théâtre Johanna Nutter dans une exploration des malaises liés au fait d’être Autochtone ou nonAutochtone. Six membres du public reconstruisent une conversation enregistrée entre des gens aux origines métissées, un écrivain invité réinterprète les intentions des artistes sur une dactylo des années soixante, tandis que les camarades de jeu enregistrent et évaluent leurs espaces personnels et politique. Les constructions identitaires s’en trouvent chamboulées. Véritable élan vers la conciliation et la réconciliation, cette œuvre traduit brillamment le climat actuel entourant les relations entre Autochtones et colons.

i n terd i s c i p l i n a i re

NADIA MYRE + JOHANNA NUTTER → montréal

© Adrian Morillo

strike/thru

STRIKE/THRU is an interdisciplinary encounter between two old friends, Algonquin/French Canadian visual artist Nadia Myre and theatre artist Johanna Nutter, about the uncomfortable feelings around being native and/or non-native. Six members of the audience reconstruct a recorded conversation between culturallymixed people, a guest writer reinterprets the artists’ intentions on a 1960s typewriter, and the playmates make records and reckonings of personal and political space. Oscillations of identity constructs ensue. A live impetus for conciliation and reconciliation, this work speaks to the current climate around Indigenous/Settler relations. ■

27 > 31 mai in english

29


complices a p p u i a u x a rt i s te s · ré s i d e n ce s e n studio · ate l ie rs a rt i s t-d r i ve n s u p p o rt · s t u d i o re side nce s · wo r ksho p s

© Thaïla Kampo

Complices est le programme d’accompagnement de

Complices is the MAI’s long-running Mentorship

longue date du MAI. Regroupant cinq initiatives de

Program. Uniting five support initiatives (the Alliance

soutien (le programme Alliance, la Ruche – créations

program, la Ruche – research-creation residencies,

en résidence, le programme de résidences en studio,

in-studio

des ateliers et formations et les appuis du MAI),

sponsorships), Complices is a centre of artistic

Complices est axé sur le développement et le partage

development and exchange. Its main aim is to

artistique. Son objectif principal est de soutenir les

support artists working at the border – of disciplines,

artistes qui travaillent à la frontière des disciplines,

traditions, histories, cultures – through specially-

des traditions, des récits et des cultures, tout en tenant

designed programs that take into consideration the

compte de la variété des besoins, des expériences et

broad range of artists’ needs, backgrounds, and ways

des façons de travailler.

of working.

Le programme est centré sur les besoins artistiques

The program centres the artistic and professional

et professionnels des artistes récemment immigré.e.s,

needs of recently immigrated artists, visible and

des minorités visibles et invisibles (y compris les

invisible minorities (including Deaf artists and artists

artistes sourd.e.s et en situation de handicap), des

with disabilities), members of the LGBTQQIP2SAA

membres de la communauté LGBTQQIP2SAA et des

community, and artists of First Nations, Métis, and Inuit

artistes autochtones (Premières Nations, Inuit et Métis).

descent.

→ m-a-i.qc.ca/complices 30

residencies,

training

workshops

and



public+ Chaque année, le MAI œuvre à tiss er des liens entre les artistes, les publics et les communautés lo cales. Inaugurée en 2009, Public + est une série d’activités offertes par le MAI p arallèlement à ses expositions et spectacles. MAI has long b een committed to making connections between artists, audiences, and lo cal communities. Initiated in 2009, Public + is a dynamic s eries of activities offered in tandem with MAI’s exhibitions and productions.

RD

représentations décontractées

Une représentation décontractée désigne une représentation ouverte à tous, particulièrement aux personnes ayant un handicap sensoriel ou intellectuel, ou un trouble neurologique ou d’apprentissage et aux personnes accompagnées de nouveau-nés. L’ambiance sonore et visuelle du spectacle ainsi que l’accueil seront adaptés pour créer un environnement calme et inclusif.

RP

relaxed performances

A relaxed performance refers to a performance that is open to all – particularly those with a sensory or intellectual disability, or a neurological or learning disorder and for people accompanied by a young infant. The reception, soundscape and visual atmosphere are all designed to create a calm and inclusive environment. LIGIA BORGES fragments d’ana (page 04) → Dimanche 29 septembre à 15h et samedi 05 octobre à 15h, en français JIVESH PARASMAN take d milk, nah? (page 24) → Saturday, april 04th - 1pm, in english

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discussions postreprésentation Généralement tenues le premier vendredi de chaque ronde de spectacle en compagnie d’un.e animateur.trice invité.e.

post show discussions Held generally the first Friday of each production with a guest, collaborating animator.

visite de groupe Groupes scolaires, communautaires et autres – tous.tes sont les bienvenu.e.s au MAI, qui offre des visites interactives guidées de toutes ses expositions en arts visuels (sur réservation).

group visits Whether a school, community or other group, MAI offers guided, interactive visits of its visual arts exhibitions yearround (upon reservation).


atelier QUEER BODIES dessiner le vivant Comment créer des espaces sécuritaires, inclusifs et repenser la pratique du modèle vivant dans une perspective queer ? Comment développer une communauté d’artistes aux parcours multiples et faciliter la création de liens guérisseurs entre les participant.es ? QUEER BODIES propose trois séances de création. À chaque rencontre, deux modèles isssu.es des communautés queer artistiques montréalaises se partageront la scène. Costumé.es ou nu.es, iels performeront l’immobilité dans une série de poses courtes. L’atelier se veut une occasion de rencontrer des pairs et de socialiser en participant à des activités connexes organisées avant et après les séances (médiations, discussions animées). Pour plus d’informations, suivez le projet sur facebook ou instagram @ Queer Bodies Montreal. Coordonné par Manuel Shannon Shink, en collaboration avec Dany Desjardins et Thierry Huard. 13 novembre 2019, 29 janvier et 29 avril 2020.

workshop QUEER BODIES drawing sessions How can we create safe, inclusive spaces while rethinking the practice of the living model from a queer perspective? How to develop a community of artists with multiple backgrounds and facilitate the creation of forging relationships between participants? QUEER BODIES offers three creative sessions. At each gathering, two models from Montreal’s artistic queer communities will share the stage. Nude or costumed, they will perform a series of still, short poses. The workshop also provides an opportunity to network through participating in related activities before and after the sessions (mediations, facilitated discussions). For more information, follow the project on facebook or instagram @ Queer Bodies Montreal. Coordinated by Manuel Shannon Shink, in collaboration with Dany Desjardins and Thierry Huard. November 13, 2019, January 29 and April 29, 2020.

accompagnement jumelé + présentation de travail en cours Le public est invité à visiter la galerie du MAI pour une performance en cours de réalisation de In Praise of Silence!, une nouvelle installation interactive de l’artiste en art médiatique montréalais Hadi Jamali. Occupant tout l’espace de la galerie, In Praise of Silence! est une installation interactive qui tisse ensemble les éléments de la parole, de la lumière et de l’obscurité. Un hymne pour l’esprit autant que pour les sens.

in-process showing The public is invited to the MAI gallery for an in-process showing of In Praise of Silence!, a new interactive installation by Montréal-based new media artist Hadi Jamali. Occupying the entire space of the gallery, In Praise of Silence! is an interactive installation that weaves together the elements of speech, light, and darkness. A hymn for the mind as much as the senses. HADI JAMALI in praise of silence! → 17 + 18 janvier 12h – 18h

Nourrir la création, c’est nourrir la vie publique. To feed artists is to feed public life. → m-a-i.qc.ca/public-plus

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billetterie / box office régulier / regular

passeport 4/4

sauf

4 spectacles au choix pour 64$

28$

AUDREY-ANNE BOUCHARD camille : au-delà du visuel → 26$ TAOUFIQ IZEDDIOU borderlines → reg. 29$ / réd. 21$ billetterie à tangentedanse.ca

64$

au lieu de 112$ !

Utilisez le passeport à votre rythme ou invitez un ami. Maximum 2 billets par spectacle.

4 shows of your choice for $64 instead of $112!

musique / music

22$

ANACHNID dreamweaver

FATIMA AL QADIRI shaneera live a/v

réduit / discount

Use the passport at your own pace or invite a friend. Maximum 2 tickets per show.

série sonique & syllabe series 1 spectacle / 1 show → 28$ passeport série (3 spectacles / 3 shows) → 48$

22$

sur pièce justificative / valid ID required

Professionnels des arts, aînés (+65), étudiants, Carte accès Montréal, membres de Diversité artistique Montréal (DAM), ELAN, Espace Libre, Tangente et Teatricus.

forfaits battles 100 lux combos 100 LUX + FORWARD MOVEMENTS mad | motions of dynamics spectacle : 05 + 06 déc → tarif regulier 28$ battle : 07 + 08 déc → tarif régulier 18$

représentations décontractées / relaxed performances

2 billets au prix de 1 2 tickets for 1 RD

→ calendrier /

RP

→ schedule page 32

forfait 1 spectacle + 1 battle → 40$ forfait 1 spectacle + 2 battles → 54$ forfait 2 battles → 32$

vente en ligne / online sales

frais de service et taxes incluses / all fees and taxes included

→ billetterie.m-a-i.qc.ca

juniors

14 ans et moins / 14 years and under

____________

groupe/group 10 pers. & +

34

16$

gratuité

stationnement / parking tarif fixe de 6$ (à partir de 17h) / $6 fixed rate (after 5pm)

0$

Veuillez récupérer votre bon de réduction à la billetterie du MAI. / Please pick up your coupon at the MAI Box Office.

Accompagnateurs pour les spectateurs ayant un handicap. / Accompanying persons for spectators with a disability.

accessibilité / accessibility Le MAI s’engage à offrir un milieu inclusif. Tous nos espaces sont accessibles aux personnes à mobilité réduite. / MAI is committed to providing an inclusionary milieu. All our spaces are accessible to people with reduced mobility.

→m-a-i.qc.ca/accessibilite




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