Numero26

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PRINTEMPS 2008

Numéro 26

lecomprime@yahoo.fr http://www.lecomprime.com Le journal de la Faculté de Pharmacie de Strasbourg... BOURRE !

Les réformes : • Rapport Attali • Commission Bach • Libre accès

0,50 €

L’Hôpital des Nounours

Interview de Mme Rival



S O M M A I R E S O M M A I R E SOMMAIRE

Bonjour à tous et bienvenue dans ce nouveau numéro du Comprimé version printemps, vous retrouverez comme d'habitude toute l'actualité de vos associations, des voyages, des jeux, des blagues, mais aussi des articles cette fois ci plus sérieux traitant du devenir de notre profession, attention a ne pas prendre a la légère.

3 - EDITO ET SOMMAIRE 4 - NOUVEAUX MEDICAMENTS 6 - LA PAGE DE L’AMICALE 8 - LA PAGE DU CEPHI 10 - RAPPORT ATTALI 12 - HÔPITAL DES NOUNOURS 15 - LA PAGE DES ELUS 16 - ENTRETIEN AVEC MME RIVAL 20 - SEMAINE SKI PHARMA 21 - LETTRE DE M. BARTEL 22 - IN AND OUT 23 - CHRONIQUE CAUSTIQUE 24 - STAGE HOSPITALIER 25 - BANDES DESSINEES 3 27 - SORTIES DVD 28 - CUISINE FACILE 29 - HUMOUR 30 - JEUX - ENIGMES 31 - PHARMACIENS EN COLERE

Vous aussi accepterez-vous de laisser la pharmacie se faire piller par les grandes surfaces qui a coup de pouvoir d'achat auront tôt fait de mettre à mal toutes nos petites officines ? Tout ça parce que certaines commissions que je ne nommerai pas ici, se croient apte à juger de tous les sujets, et à faire, comme leur grands diplômes leurs en donne le droit, de grandes conneries !

Au nom de quoi ? La santé de leur concitoyens ? je ne crois pas. Mais c'est vrai qu'ils n'en sont pas à leur premier coup, souvenez-vous de la disparition des petites épiceries de quartier. Alors on essaye de nous faire avaler la pilule, que c'est la faute des médicaments, si le pouvoir d'achat est plombé. Là aussi je n'en serais pas si sûr, ça devient encore plus douteux quand on regarde le prix de l'essence ou des marges de certains supermarchés, mais bon aucun professionnel de santé n'étant représenté dans cette commission... on fait porter le chapeau aux pharmaciens. C'est sûr que vu le montant des stock options de certains dirigeants présents dans cette commission, on ne doute pas de leur intérêt à faire disparaître une profession.

PROCHAIN NUMERO

Le dernier numéro de l’année paraîtra fin avril, début mai. Ecrivez nous des articles pour ce numéro spécial vacances...

Espérons que nous saurons nous mobiliser le moment venu pour résister aux hypermarchés, et rappelez-vous que les 6 années d'études que vous faites ou que vous avez faites ne servent pas à devenir chef de rayon chez Auchan. Je vous laisse à la lecture de ce Comprimé, quelque peu engagé, et je vous invite vous aussi, à vous exprimer dans ces colonnes, papiers ou électroniques, pour signifier votre mécontentement, et montrer que la profession est bien unie, étudiants comme professionnels. Bonne lecture

Jean Christohe Fay

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NOUVEAUX MEDICAMENTS

N o u v e a u t é s N o u v e a u t é s Nouveautés

IONSYS, Nouvelle spécialité

Dispositif transdermique iontophorétique à base de fentanyl. Fentanyl : analgésique opioïde (dérivé de la phénylpipéridine). Stupéfiant, réservé à l'usage hospitalier.

IONSYS : dispositif transdermique iontophorétique à 40 µg/dose est indiqué dans le traitement des douleurs postopératoires aiguës modérées à sévères, uniquement en milieu hospitalier. En pratique : IONSYS est composé d'un dispositif compact de contrôle électronique et de deux réservoirs d'hydrogel, dont l'un contient du chlorhydrate de fentanyl sous forme de gel, pour une délivrance à la demande, sans aiguille. Lors de l'administration de chaque dose, un courant électrique (obtenu avec une pile) déplace une quantité prédéterminée de fentanyl depuis le réservoir qui contient le principe actif (anode) à travers la peau et dans la circulation systémique. Lorsque IONSYS est appliqué sans activer le courant, le taux moyen d'absorption de fentanyl sur 24 heures est de 2,3 µg de fentanyl par heure, ce qui indique une délivrance passive minimale.

IONSYS délivre 40 µg par dose à la demande (période de 10 minutes), jusqu'à un maximum de 240 µg par heure (6 doses d'une durée de 10 minutes chacune) avec un maximum de 80 doses sur une durée de 24 heures.à Les patients doivent être titrés jusqu'à obtention d'une analgésie efficace avant de débuter le traitement avec IONSYS. La durée maximale de traitement est de 72 heures (3 dispositifs). Dispositif sous sachet individuel en boîte unitaire, CIP 566 208.8

PECTOSAN TOUX SÈCHE ÉTHYLMORPHINE Nouvelle spécialité Sirop contre la toux. Chlorhydrate d'éthylmorphine : antitussif opiacé.

PECTOSAN TOUX SÈCHE ÉTHYLMORPHINE sirop est indiqué dans le traitement symptomatique des toux non productives gênantes. En pratique : Ce médicament est réservé à l'adulte et à l'enfant de plus de 20 kg. Une cuillère-mesure de 3 mL, destinée à l'utilisation chez l'enfant, est disponible dans le conditionnement. Selon l'âge, la posologie est la suivante : - chez l'adulte : 1 à 2 cuillères à soupe par prise aux horaires où survient la toux. En cas de besoin, la prise peut être renouvelée au bout de 6 heures, sans dépasser 8 cuillères à soupe par jour ; - chez l'enfant de 40 à 50 kg : 2 cuillères-mesure par prise aux horaires où survient la toux. En cas de besoin, la prise peut être renouvelée au bout de 6 heures, sans dépasser 8 cuillères-mesure par jour ; - chez l'enfant de 20 à 40 kg : 1 cuillère-mesure par prise aux horaires où survient la toux. En cas de besoin, la prise peut être renouvelée au bout de 6 heures, sans dépasser 4 cuillères-mesure par jour. Flacon de 150 mL avec 1 cuillère-mesure de 3 mL, CIP 341 072.1, Non remboursable

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GADOVIST : sortie de la réserve hospitalière Gadobutrol : produit de contraste paramagnétique. Liste I

NOUVEAUX MEDICAMENTS

GADOVIST solution injectable IV (intraveineuse) à 1 mmol/mL est désormais disponible en ville. - en imagerie par résonance magnétique (IRM) des territoires crâniens et rachidiens ; - en IRM du foie ou des reins chez les patients avec une forte suspicion ou une présence évidente de lésions focalisées, afin de classer ces lésions comme bénignes ou malignes ; - en angiographie par résonance magnétique (ARM). En pratique : GADOVIST doit être utilisé uniquement par des médecins spécialisés en IRM. La dose nécessaire est administrée en bolus par voie intraveineuse. L'examen IRM avec rehaussement du contraste peut débuter immédiatement après l'injection, dans un délai dépendant des séquences d'IRM utilisées et du protocole d'examen. Liste I Boîte de 1 seringue pré-remplie de 7,5 mL, CIP 370 142.4 Prix public TTC = 61,60 euros Boîte de 1 seringue pré-remplie de 15 mL, CIP 360 803.8 Prix public TTC = 113,88 euros Remboursable à 65 %

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LA PAGE DE L’AMICALE

L e t t r e o u v e r t e à M . B a c h L e t t r e o u v e r t e à M . B a c h Lettre ouverte à M. Bach

Ca y est ! Le tant attendu rapport de la Commission Bach, mandatée par Mme La Ministre de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche est enfin sorti le 21 février 2008 avec ses 10 propositions qui ne plaisent pas à tout le monde, c'est le moins que l'on puisse dire.

Proposition 1 : “Créer un programme commun national entre médecine, dentaire, pharma et sage-femme intitulé L1 Santé avec 1er semestre (S1) totalement commun et plus partiellement pour le S2…liberté serait donnée aux facs de pharma de dispenser en leur sein leurs enseignements”. Concrètement les locaux seront séparés, les programmes seront communs, les cours devront donc être communs. Comment faire ? Réponse un peu plus loin…

Proposition 2 : “Favoriser l'orientation active…en imposant un entretien avec des enseignants, soulignant la difficulté et la longueur de chacune de ces filières” “Ah bon ? Pharma c'est 6 ans ? Bon, ok, je vais ailleurs…” C'est également assez drôle de voir que le concept “d'orientation active” faite en amont par nos chers Conseillers d'Orientation au lycée est largement décrié, là au moins, c'est dit clairement. Je vois bien aussi les 2000 étudiants (au bas mot) avoir un entretien d'une demi-heure avec un enseignant. 2000 multiplié par 1/2h ça nous fait 1000 heures de consultation. On part du principe qu'elle se déroulerait sur une semaine de 35 heures. Résultat : une trentaine de profs mobilisés à temps complet pour n'effectuer que ces entretiens.

Proposition 3 : “Réorientation le plus tôt possible, dès la fin de S1 ou de S2 si l'étudiant a une note inférieur à 7/20 dans une filière scientifique validée (une remise à niveau) de 18 ou 12 mois.” Questions : combien d'entre-nous ne seraient plus actuellement en Pharma à cause de cette note ? Moi le premier… Proposition 4 : “Limiter le redoublement en favorisant la réussite au premier concours (bonus de 1 point aux primants) sans pénaliser les redoublants (adaptation du numerus clausus).” Questions : Où est l'égalité des chances ? Où est le droit à l'erreur ? L'Etat serait-il prêt à adapter le numerus tous les ans ?

Proposition 5 : “Renforcer le programme en Sciences Fondamentales, restructurer les Sciences Humaines et Sociales avec l'introduction de la Santé Publique et de la Culture Générale.” Questions : N'y a t'il pas déjà assez de sciences fondamentales au concours de première année ? Quid de l'enseignement de Médicament ? Il serait transformé en “sciences humaines et sociales ? Pourquoi ? Pour faire un Master Trivial Pursuit™ ? Proposition 6 : “Généraliser le tutorat à l'aide d'un soutien financier public.” Ouf, enfin une bonne nouvelle dans ce rapport, j'ai vraiment commencé à prendre peur…

Proposition 7 : “Moderniser les méthodes pédagogiques en menant en parallèle un encadrement direct par les enseignants et un soutien informatique s'appuyant sur des documents numériques standardisés et l'accès généralisé des étudiants à un ordinateur.” Effectivement cette proposition pourrait réduire toutes les entreprises privées qui se font plus ou moins directement de l'argent sur le dos des familles des étudiants et surtout qui nuisent à l'égalité des chances face au concours ; pour rétablir une certaine égalité aujourd'hui en cause il s'agit d'harmoniser les supports et d'organiser régulièrement des concours blancs notés. Cette proposition est dans la suite logique de la précédente et se traduirait par la mort des cours magistraux en amphi, mais aussi par l'achat massif d'ordinateurs pour pallier au manque cruel de postes informatiques nécessaires. A quand les cours sur DVD ?

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LA PAGE DE L’AMICALE Proposition 8 : “Mettre en place de nouvelles passerelles entrantes en L2 Santé pour les étudiants titulaires d'un Master scientifique ou d'un diplôme de certaines professions paramédicales avec les remises à niveau nécessaires.” Questions : Et puis quoi encore ? Cent balles et un Mars™ ? Non mais oh ! Sérieusement, quel est l'intérêt alors de laisser un numerus clausus à l'issue d'un concours aussi sélectif ? Pourquoi ne pas orienter tous les lycéens vers un Master de Bio, comme ça ils éviteraient le concours de première année, hein ?

Proposition 9 : “Favoriser l'accès en L2 Santé d'un nombre limité de titulaires d'un baccalauréat autre que scientifique par la création d'un deuxième concours.” Questions : Maintenant que notre ami commun M. E. Lecl… veut s'emparer des pharmacies, pourquoi ne pas lui proposer de glisser dans un paquet de lessive un billet d'entrée en deuxième année ? Avec un peu de chance on tombera sur un cuisinier, il aura presque la même blouse…Les puristes diront que l'Eco est une Science, certes, la littérature ? Pourquoi ne pas imaginer l'étendre aux Bacs Pros ? Je divague, je divague…

Proposition 10 : “Créer avec des équivalences nécessaires de nouvelles possibilités pour les étudiants non reçus au concours, mais ayant validé le L1, leur donnant une entrée accélérée dans : des cursus universitaires généralistes, en particulier scientifiques, des cursus universitaires professionnalisants dans le domaine de la santé ou des sciences, des formations professionnelles courtes, non universitaires, des écoles paramédicales, notamment les écoles d'infirmières et de kiné et certains métiers nouveaux dans le domaine de la santé.” Remarques : Pour la plupart de ces filières ci-dessus, c'est déjà le cas ; pour le cas des Soins Infirmiers, on arrive toujours au même problème soulevé par la commission : la frustration des étudiants ayant raté leur concours qui ne donneront pas de bons professionnels de santé. Je tiens à préciser que cette dernière remarque n'est pas de moi, mais figure bien dans le rapport de cette commission. Par ailleurs, pour le cas des kinés, comment est-ce possible de passer en L2 Santé orientation kiné, alors même que ce concours est à présenter en L1 ? Je m'explique : quelqu'un voulant passer son concours de Kiné en L1 n'est pas dans le numerus du concours pour la choix de Kiné, mais il a la moyenne. Cela veut dire qu'il peut tout de même passer en deuxième année kiné ?

En conclusion, pour un rapport qui se veut être la référence et le fruit d'un travail de bon nombre d'intervenants, qui émane d'une commission présidée par le secrétaire permanent à l'Académie des Sciences, il apparaît pathétiquement incomplet, pas assez réfléchi mais surtout bâclé. Ce rapport a été rédigé, à mon humble avis, avec complaisance et préjuge d'un changement majeur dans les études de pharmacie. Si je suis pour le fait que nous ayons plus une formation complémentaire de celle des médecins, je suis par contre totalement opposé à l'amalgame et à la hiérarchisation des différentes professions médicales. Nous sommes complémentaires les uns des autres, nous avons besoin des uns et des autres, nous n'avons pas besoin de professions fusionnées, généralisées, et n'ayant plus aucune caractéristique propre. Ce discours n'est ni conservateur, ni imprégné d'un quelconque corporatisme, mais se veut résolument objectif. Nos études doivent évoluer, mais pas dans ce sens-là. Pour l'Amicale, Pour la Pharmacie, Michelin

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LA PAGE DU CEPHI

A u x o r i g i n e s d u C E P h I . . . A u x o r i g n e s d u C E P h I . . . Aux origines du CEPhI...

L’article qui suit a été rédigé par Pierre-Yves Muller, Président Fondateur du CEPhI, à l’occasion du Forum des Métiers du Médicament de l’an passé. Ce fut l’occasion pour nous de nous pencher à nouveau sur plus de 12 ans d’une formidable aventure humaine, associative et bien évidemment pharmaceutique. Alors qu’au CEPhI, nous sommes au carrefour de deux grands événements (le Forum et la sortie à Paris), nous avons pensé qu’il était temps de prendre un peu de recul afin de revenir sur la fondation de notre association. Et profiter de l’occasion pour partager cela avec les lecteurs du Comprimé…

Le CEPhI a été créé par Pierre-Yves Muller et Nathalie Rinckel qui furent respectivement le premier Président et la première Vice-présidente de l’association. A l’origine, les statuts demandaient à ce que la Vice-présidente soit une année d’étude en-dessous de celle du président afin d’être en mesure d’assurer la continuité de l’association. A l’époque, nous avions été aidés par M. Anton. Il nous avait appris lors de la création du CEPhI qu’une autre association d’étudiants en industrie avait déjà existé mais que cette dernière était tombée en désuétude il y a longtemps, faute de suivi. Le but étant cette fois-ci de la faire perdurer…

Le plus difficile fut certainement l’obtention d’un local. J’avais pour ma part rencontré à plusieurs reprises l’ancien doyen M. Gérard. Cela nous avait permis de parvenir à l’obtention d’un vieux local qui avait servi à entreposer du matériel de nettoyage. C’est tout ce que nous avions pu obtenir… Heureusement, le CAR dans lequel nous faisions notre stage hébergeait plus correctement nos bureaux, dans l’attente d’un local plus grand. Nous n’avions malheureusement pas eu le temps d’en voir la couleur…

Au départ, l’association a été aidée par une majorité du corps enseignant pour qui une cotisation de 100FF était demandée. Pour les étudiants, une cotisation de 25 FF leur était demandée. La participation de certaines entreprises nous a rapidement permis de lancer des visites telles que Boiron, Novartis… Bien évidemment, des réunions d’information étaient organisées en collaboration avec des professionnels dans le cadre du CEPhI et de l’enseignement de la Faculté. L’un des buts des statuts était aussi de permettre à tous les présidents et vice-présidents de rester Président d’honneur à vie afin de garder un contact direct avec les anciens qui intégraient l’industrie pharmaceutique. Cela permettait de tisser des liens permanents avec l’industrie puisque chaque année ces personnes devaient être contactées afin de leur adresser leur carte de membre. Mais cette idée a été très vite abandonnée me semble-t-il. Cela est un peu dommage, car c’était une façon de conserver des liens directs et éventuellement de permettre l’organisation de visites. Par ce biais, il y avait également la possibilité d’avoir un contact pour d’éventuelles offres de stages.

Le journal du CEPhI est en revanche sorti un peu plus tard...

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Pierre-Yves MULLER Président d’Honneur


LA PAGE DU CEPHI

L e C E P h I a u j o u r d ’ h u i L e C E P h I a u j o u r d ’ h u i Le CEPhI aujourd’hui

Des visites, encore des visites

Avec un début d’année marqué par la tenue du cinquième Forum des Métiers du Médicaments qui aura concentré beaucoup de nos énergie et de notre temps, des visites d’entreprises implantées près de la Faculté de Pharmacie et une conférence sur la responsabilité pharmaceutique, on pourrait s’attendre à un fléchissement de nos activités lors du second semestre. Pourtant… Il n’en est rien ! En effet, avec une visite du centre de recherche et de développement du groupe Servier à Croissy-sur-Seine et celle du salon Pharmagora le lendemain, le CEPhI a décidé de passer à la vitesse supérieure. Dès lors, certains se disent certainement que ce sera tout pour cette année. Que nenni ! En mars, une seconde visite des laboratoires Boiron à Strasbourg nous a permis de faire la connaissance de nombreux étudiants de 2ème et 3ème année. Le CEPhI prend soudain un coup de jeune pour le plus grand plaisir de toute l’association. Mais le mois d’avril ne manquera pas lui aussi d’être riche en visites. Après avoir été la capitale de la Pharmacie en novembre 2007 et après avoir visité la capitale française en mars 2008, pourquoi ne pas visiter les institutions de la capitale européenne en avril 2008 ? Il y a encore tant à faire !

Des conférences dans tous les sens

Ceux qui ont pu assister au Forum se souviennent de ses nombreuses conférences. Le deuxième semestre quant à lui des conférences traitant de thèmes plus originaux et qui nous l’espérons, ne manqueront pas de retenir toute votre attention. Profitez de ces conférences, c’est bien souvent l’occasion pour vous de découvrir de nouveaux aspects du métier de Pharmacien ou de trouver des réponses aux questions que vous vous posez sur votre orientation.

Demain, le CEPhI…

De gros efforts ont été apportés cette année pour créer et développer l’annuaire des Anciens, pour étendre le prêt de l’Annuaire de l’industrie pharmaceutique à tous nos membres et pour créer un onglet spécial « Stages » sur notre nouveau site internet (www.cephi.net). Tout ce travail ne pourra porter ses fruits que dans les années qui viennent. Le jour où notre réseau d’Anciens comptera plus de 1000 membres et où une véritable dynamique pro industrielle se serra installée dans la tête de nos étudiants. C’est pourquoi nous avons plus que jamais besoin de vous. En s’investissant à votre tour, comme nos aînés l’ont fait avant nous et comme nous nous efforçons de le faire aujourd’hui, vous développerez à votre tour cette belle association qu’est le CEPhI. Il reste encore tant de projets à accomplir, tant d’entreprises à découvrir et tant de métiers du pharmacien à approfondir… Notre assemblée Générale qui aura en charge d’élire le prochain Bureau du CEPhI se tiendra le mardi 29 avril 2008 à partir de 18 heures. A cette occasion, un film reviendra sur les grandes réalisations de l’année. Nous vous attendons nombreuses et nombreux pour ce grand rendez-vous. Le CEPhI a besoin de vous ! Pour fêter la fin de l’année, une grande soirée !!!

Que les fans du CEPhI se réjouissent ! Pour fêter la fin du mandat 2007-2008, une grande soirée sera organisée fin avril 2008 au centre ville avec des tarifs préférentiels pour les membres du CEPhI. Plus d’infos sur le net et sur les tableaux d’affichage prochainement… Venez faire la fête avec le CEPhI ! Jeff

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RAPPORT ATTALI

R a p p o r t A t t a l i R a p p o r t A t t a l i Rapport Attali

Cet article n’a pas pour but de dresser un constat alarmant de la profession de pharmacien mais plutôt de montrer l’état de précarité dans lequel les officines seront amenées prochainement.

Après la mise en demeure de la France pour le capital des officines par l’union européenne, les OTC… la dernière attaque contre le pharmacien vient de M.Attali, grand économiste (mais certainement pas professionnel de santé) et de sa commission composée entre autre du président de Nestlé, du Crédit Agricole (oh bizarre pas de pharmacien !). Voici un extrait de ce rapport composé de 256 pages.

Les pharmaciens (22 500 officines, avec 28 000 pharmaciens libéraux) (p164) Les autorisations d’ouverture de pharmacie sont délivrées par les préfets en fonction de l’évolution de la population. Depuis 1999, aucune autorisation ne peut être accordée dans les communes où les quotas de densité sont atteints. De plus, la liste des produits dont la vente est exclusivement réservée aux pharmaciens est beaucoup plus large en France que dans la plupart des pays de l’Union Européenne, alors même que les prix des produits vendus aussi en dehors des pharmacies sont inférieurs de 20 à 30 %. Enfin, la prise de participation au capital des officines est limitée, ce qui a d’ailleurs valu à la France une mise en demeure de la Commission européenne de changer sa législation.

Ne serait-ce qu’après cette introduction, nous pouvons tout de suite voir de quel point de vue les officines sont perçues : seulement économique. De plus il utilise des arguments de poids : attention le voisin a moins de produits dans l’officine et ça coûte pas cher … Mais il a oublié de préciser les résultats de nos voisins comme l’Angleterre qui a un système de santé à double vitesse, une espérance de vie inférieure et un taux d’intoxication par les médicaments bien supérieur. DÉCISION 212 : ➤ Ouvrir les conditions d’exercice des activités de pharmacie. • Supprimer le numerus clausus, en créant un mécanisme incitatif pour que la carte des officines dans les territoires enclavés puisse satisfaire les impératifs de santé publique. M. Attali doit parler du quorum, c’est à dire l’ouverture d’une officine par nombre d’habitants, et non pas du numerus clausus (bien que ça plairait aux carrés). La suppression du quorum n’aura comme effet que d’augmenter la disparité des officines entre la ville et la campagne. Toutes les officines se regrouperont au centre-ville et très peu à la campagne.

• Limiter le monopole pharmaceutique aux seuls médicaments prescrits sur ordonnance, sur le modèle italien, sans autoriser la publicité pour les produits non soumis à prescription. Cette mesure permettrait de baisser le prix de ces produits de 5 % à 15 % environ, selon une étude de l’OCDE portant sur le Danemark. Là, on voit pourquoi ce rapport est dangereux. Limiter le monopole aux médicaments sur ordonnance signifie revoir le concept même de médicament. Un médicament non soumis à prescription serait-il aussi inoffensif qu’un bonbon ? Ou n’a-t-il pas d’effets secondaires parce qu’il n’a pas besoin de prescription ? Cela veut aussi dire que l’on pourra retrouver la plupart des médicaments dans les grandes surfaces (lobbying quand tu nous tiens).

• Permettre à des tiers d’investir sans restriction dans le capital des officines aux côtés de pharmaciens, à la seule condition qu’un pharmacien tienne toujours la pharmacie. Après les médicaments sans ordonnance en grande surface, voici les officines qui se transforment en supermarché ou drugstore comme on appelle dans le pays modèle pour Nicolas. Les officines deviendront des sous-groupes de grande distribution et en plus comme il n’y aura plus de quorum « oh bizarre je vais faire 5 officines au centre ville pour que la carte des officines dans les territoires enclavés puisse satisfaire les impératifs de santé publique » Avec Pharmfour je positive ! Et bien qu'un pharmacien sera toujours indispensable, il ne sera que gérant et donc n’aura pas la même liberté dans la dispensation des médicaments ce qui n’est pas dans l’intérêt du client mais par contre très profitable pour les industriels.

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RAPPORT ATTALI

DÉCISION 212 : OBJECTIF : Mettre en œuvre une plus grande transparence tarifaire et une vigilance accrue en matière de concurrence. Il faut créer les conditions d’une plus grande transparence tarifaire et d’une concurrence réelle. Celle-ci est difficile : le code de déontologie des professions médicales (art. 13 et 80) assimile l’indication des tarifs pratiqués par un professionnel de santé auprès du public à de la publicité et les ordres des professions de santé interdisent toute information comparative sur les tarifs. Cette interdiction d’information du public concourt au renchérissement de ce qui reste à la charge des ménages. DÉCISION 280 ➤ Autoriser les assureurs de complémentaire santé à diffuser une information tarifaire nominative des professionnels de santé en utilisant l’information des bases de données dont ils disposent.

DÉCISION 281 ➤ Libéraliser les prix des médicaments PMF et obliger les officines et pharmacies à un affichage clair et lisible des prix des médicaments proposés au public. Lever les restrictions sur la publicité des médicaments à prescription médicale facultative(PMF), comme le prévoit la directive européenne 2004/27/CE. Suite et fin de la réforme visant à dérembourser le plus de médicaments possible et libéraliser le prix des médicaments. Et enfin faire de la pub pour vendre plus. Mais là encore il y a un problème : la personne ne va pas gagner plus en achetant plus de médicaments mais plutôt mourir plus. L’automédication sans conseil est une cause d’intoxication très importante aux USA.

Et pour finir ce rapport la commission a fait des principes passe-partout (et facilement interprétable comme on le veut) pour pouvoir faire passer dans la masse d’autres éléments.

11 principes pour conduire la réforme, (p159)

Compte tenu de la diversité des professions réglementées, la réforme doit être guidée par 11 principes qu’il conviendra d’appliquer à chaque situation particulière : 1. Transposer et mettre en œuvre sans délai la directive « services » pour toutes les professions relevant de son champ. 2. Supprimer toute réglementation pour toute activité où l’intérêt des consommateurs ne le justifie plus. 3. Supprimer le numerus clausus dans les professions à l’accès aujourd’hui limité, sauf s’il est nécessaire pour garantir l’intérêt du consommateur et des entreprises, et s’il n’existe pas une solution alternative. 4. Maintenir les réglementations et les dispositifs de contrôle de la compétence des professionnels et de surveillance de leurs activités nécessaires pour garantir la qualité du service au consommateur et aux entreprises. 5. Adapter la tutelle de l’État, dans les secteurs où elle se justifie encore, à la diversité des intérêts publics en cause. 6. Remplacer les barrières à l’entrée par des mécanismes incitatifs positifs pour satisfaire les objectifs d’aménagement du territoire. 7. Reconnaître la composante professionnelle des diplômes et garantir la transparence des mécanismes de validation des acquis de l’expérience pour élargir l’accès à certaines professions. Master pharma ! 8. Dissocier la propriété du capital des entreprises actives dans les secteurs réglementés et leur exploitation. 9. Adapter les réformes nécessaires aux spécificités des professions financées principalement par la Sécurité sociale et des professions délégataires d’une mission de service public. 10. Autoriser le recours à la publicité tout en préservant la possibilité d’établir des critères déontologiques. 11. Interdire la fixation de tarifs minima par les ordres professionnels et abroger les mesures publiques ayant des effets équivalents.

Pour résumer, on va prendre un petit exemple. Attention ! toute ressemblance avec la réalité risque d’être fortuite. Carla et Nicolas habitent dans une grande maison à la campagne et tout à coup Carla tombe malade et a de la toux. Pendant ses courses au supermarché elle voit une super promotion « 5 boîtes de Nurofen pour le prix de 2 » et en profite donc. Une semaine plus tard, malgré ses comprimés elle est encore malade (normal), elle va donc chez un médecin qui lui fait une ordonnance. Comme il n’y a pas d’officine dans les alentours, Nicolas doit aller en ville à « Pharmclerc », propriété d’un de ses grand copains industriels pour acheter ses médicaments. Tous les médicaments sur l’ordonnance ne sont plus remboursés mais Nicolas a de la chance : il a une très bonne assurance maladie payée par son employeur. Il se peut très bien que ce rapport ne se concrétise pas (et je l’espère). D’ ailleurs M. Sarkozy lui-même a dit qu’il émettait de sérieuses réserves sur les points concernant l’officine et même, d’après un journal, qu’il était contre sur ce point là mais on ne sait jamais vu l’argent en jeu et le lobbying omniprésent à la tête de notre pays GUIggs

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HOPITAL DES NOUNOURS

H ô p i t a l d e s N o u n o u r s H ô p i t a l d e s N o u n o u r s Hôpital des Nounours Voici Prince Grenouille. Il n’a pas l’air très en forme… Heureusement, le 6 et 7 mars il a pu se rendre à l’hôpital des nounours (au Forum de la faculté de médecine). Suivons le dans sa consultation.

Après une salle d’attente bondée sans aucun magazine people pour connaître la “glam-story Nico et Carla”, mais une vidéo de “il était une fois la vie”, la secrétaire vient enfin le chercher. Voici le secrétariat : accompagné de son enfant, il a rempli son carnet de santé : nom, prénom, date de naissance de lui et de son accompagnateur.

S’en suit la consultation, où il raconte ses symptômes : œil droit enflé, bras gauche difforme, mâchoire désaxée… Le médecin lui demande s’il a été vacciné (sinon, il l’est sur le champ), il le pèse, le mesure… Il envoie P.G. (Prince Grenouille) au service de radiologie pour ses bras.

Effectivement il y a de gros problèmes détectés à la radio… Comment ça ce n’est pas la bonne radio ? Il faut envoyer P.G. aux urgences traumatologiques !

Toute l’équipe est en place… Charlottes et masques pour tous… Et là P.G. apprend que c’est son enfant qui va l’opérer, car le chirurgien doit partir d’urgence… au ski.

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HOPITAL DES NOUNOURS Sutures, pansements, forceps, scalpel, anesthésie… euh non, une opération ne se fait dans ce sens : SI (ordonne l’enfant), donc ce sera dans ce sens… pauvre P.G.

A son réveil, P.G. et son enfant vont à la pharmacie chercher les médicaments.

La fine équipe du vendredi matin les attend de pied ferme… Des gouttes “stop gros œil droit” pour le glaucome, suppos pour la mâchoire désaxée (la grimace à l’insertion remet la mâchoire en place), et une boîte de bobofinito pour les douleurs post-opératoires.

Les conseils de votre pharmacien : “Alors le bobofinito faut le prendre comme çà : tu ouvres la boîte, la secoues sur la bouche de P.G . et après tu lui donnes un grand verre d’eau. Il faudrat que tu lui en donnes jusqu’à ce qu’il n’est plus mal” Réponse de l’enfant : “y a rien dans la boîte” Mais P.G. sait que c’est un médicament spécial pour les nounours, que les enfants ne voit pas, parce qu’il est tellement petit…

Voilà, Prince Grenouille a été soigné… Il a l’air d’aller mieux… Il a un peu gonflé quand même et ces taches… c’est bizarre ! oh non, une infection nausocomiale!

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HOPITAL DES NOUNOURS

Pendant la convalescence de P.G., l’enfant fait différentes activités : Mémory sur les différentes formes pharmaceutiques avec les pharmas : sirop, gélule, seringue, pommade, gouttes oculaires, comprimés effervescents… le médicament magique ! (wahou l’eau est devient toute orange)

Apprentissage du brossage de dents par les dentaires.

Les kinés ont sensibilisé les enfants à bien porter leur cartable sur les 2 épaules et à soulever de la bonne manière leurs caisses de jouets. Les médecines leur ont fait écouter leur cœur à l’aide du stéthoscope, pris la tension, montré le réflexe rotulien… Les sages-femmes leur ont appris à mettre des couches et donné un bracelet de naissance pour leur nounours.

Merci à tous les participants et aux autres amicales pour ces deux jours merveilleux bien qu’épuisants… Vous pourrez y participer à nouveau l’année prochaine ! Anne-Laure

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N o u v e a u D i r e c t e u r N o u v e a u D i r e c t e u r Nouveau Directeur tntEtutduidainatnt AdjoinAt dA Ejdotujionditn iaE

LA PAGE DES ELUS

Petite présentation, je m’appelle François BACHERT, je suis actuellement en 5ème année, filière Officine et suis Élu au même titre que les 18 autres Étudiants (suppléants confondus) siégeant au Conseil d’UFR.

Lors du dernier Conseil du lundi 11 février 2008 se déroulait l’élection du nouveau Directeur Adjoint Étudiant dont Thomas ROESCH, mon prédécesseur, vous avait déjà parlé dans ces colonnes par le passé. Cette élection m’a donc permis d’accéder à ce poste aux lourdes responsabilités. En effet, Thomas vous avait à l’époque très bien expliqué le rôle du Directeur Adjoint Étudiant au sein de la Faculté.

Petit rappel pour ceux dont la mémoire flanche légèrement. Le rôle du cet Élu Étudiant qui siège à la fois en Conseil d’UFR et en Comité de Direction est avant tout représentatif. Je représente donc l’ensemble de la communauté Étudiante de la faculté de Pharmacie et peux à ce titre faire remonter toutes les informations que vous souhaitez exposer à l’équipe dirigeante de la Fac. Pour ce faire, l’ex-DAE pour les intimes a pu bénéficier, avec l’aide de Mme MAECHLER, de la mise en place d’une adresse électronique. Bon, je vous l’accorde, elle est toujours aussi compliquée mais elle va bientôt figurer sur le site de la faculté. Il s’agit donc de : DirecteurAdjoint-etudiants@pharma.u-strasbg.fr

Utilisez-là, je dirais même plus, abusez-en pour tous vos griefs ! Qu’ils concernent les Études de Pharma à Strasbourg ou qu’ils traitent de la Condition Étudiante à la Fac, tout m’intéresse et rien n’est superflu.

J’ai d’ores et déjà pas mal de dossiers dont je souhaite m’occuper, plus particulièrement ceux concernant le calendrier universitaire, les conventions de stage, le rapport Bach, l’évolution des Études, la Prévention des conduites à risque (toxicomanie, sexualité…), la représentativité de la Faculté lorsque M. Le Doyen me le permet et tout un tas d’autres actions comme la poursuite de la mise en place d’un forum sur le site de la faculté dont Pdg parlait déjà lors de son mandat. Mon rôle sera également d’animer vos collèges d’année où vous préférez exposer vos problèmes plus volontiers que sur une boîte mail, mais à nouveau, n’hésitez pas, je suis là pour ça !

Jusqu’à la mise en place du forum sur le site de la Faculté, je vous invite à consulter le forum de l’Amicale (www.aaeps.net) où figure une section « Vos Élus communiquent » qui se remplira tout au long de mon mandat.

Cordialement, Le Directeur Adjoint Étudiant, François BACHERT

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iaevnaevcaevcM ecM ietn m ee EnEtnEretnrtetierten mM em RiRvaivlal

ENTRETIEN AVEC MME RIVAL

Bonjour Madame RIVAL,

Merci de nous recevoir. Le Comprimé vous adresse ses félicitations après votre élection dans le récent bureau de direction de la faculté. Parlez-nous un tout petit peu de vous …

Merci pour vos félicitations. D’où je viens ? Comme vous l’entendez par mon accent, ce n’est pas de par ici. Je viens du sud ouest où je suis née (précisément dans le Gers, le pays de d’Artagnan), très belle région par ses paysages, sa culture et sa richesse culinaire (on mange bien là bas aussi !). Je suis donc une occitane, 50% Corrézienne. Mes parents ont été amenés lorsque je passais en 6ème à se déplacer à Toulouse. J’y ai alors poursuivi toute la suite de mes études. Après mon baccalauréat à 16 ans, j’ai étudié à la faculté de pharmacie de Toulouse, Université Paul Sabatier. En 4ème année, j’ai fait le choix de l’option Biologie car tout ce qui était laboratoire me plaisait. J’ai présenté et réussi des CES d’Immunologie, d’Hématologie, de Pathologie médicale entre autres. Je me souviens qu’en 3ème année de pharmacie, il y a eu une grève pendant plus d’un mois à la faculté sous l’initiative d’un des enseignants de la faculté. Comme je m’ennuyais, un beau jour, je suis allée traîner du côté de la Faculté des Sciences, et je suis allée frapper à la porte d’un professeur de chimie organique, très renommé, et qui était connu pour avoir passé son diplôme de Pharmacien après ses études de Sciences.. Je lui ai dis ma passion pour cette matière et constatant ma motivation, il m’a conseillé de m’inscrire en Maîtrise de Chimie à la rentrée suivante, ce que j’ai fait. J’ai donc mené ainsi en parallèle, mes études de pharmacie et celles de sciences en second cycle. Il y avait un poste d’assistant en faculté auquel j’ai postulé avec un succès, mon diplôme de pharmacien en poche. J’ai oublié de vous dire que depuis la 2ème année de Pharmacie, j’avais été engagée comme monitrice de TP dans le laboratoire de Chimie Organique de la Faculté, ce qui me permettait d’avoir un petit salaire mais qui était nettement supérieur à celui qu’ont les moniteurs actuellement. Mais je faisais plus que 64h équiv TD car je commençais dès le 1er Septembre pour terminer le 14 Juillet.

Après la maîtrise, j’ai pensé à m’inscrire en DEA de Chimie Organique et je me souviens qu’un soir, je reçois un appel téléphonique du Professeur chez qui j’étais allée deux ans auparavant et que je n’avais pas revu : il me demandait de choisir la chimie des composés azotés et non la chimie du phosphore pour pouvoir être dans son laboratoire, ce que j’ai fait par la suite. J’ai passé 3 années très agréables dans ce laboratoire du CNRS qui se sont terminées par la soutenance d’une thèse de 3ème Cycle en Chimie, spécialité photochimie. La titularisation n’a pas été automatique comme elle l’est à l’heure actuelle, il a fallu se battre et je l’ai fait car je ne baisse pas les bras facilement. En revenant en faculté de pharmacie, j’ai conduit une thèse d’Etat es Sciences Pharmaceutique basée d’une part sur la chimie et d’autre part sur les cultures bactériennes. Je testais les activités anti bactériennes de mes produits synthétisés sur mes ensemencements puis je menais un travail de RSA (Relation Structure Activité) en utilisant des méthodes d’analyse mathématiques (analyse en composantes principales, analyse en factorielle des correspondances, nuées dynamiques…). Je démontrais ainsi l’utilité de certains substituants ainsi que de la forme moléculaire sur l’activité anti bactérienne. J’ai ainsi trouvé des activités sur des agents comme Mycobacterium ayant des activités parfois tuberculeuses.

Et après cet impressionnant parcours, qu’est-ce qui vous a fait traverser ainsi la France pour

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ENTRETIEN AVEC MME RIVAL

vous retrouver à Strasbourg ?

Je n’étais pas à mon aise dans le laboratoire, la recherche proposée était quasi inexistante. J’avais un chef je dirai … tyrannique et très lunatique. Je n’aime pas ça du tout ! car je suis une fan de liberté ! J’ai eu la possibilité d’effectuer un an de post doc à Strasbourg au centre de Neurochimie du CNRS. De retour à Toulouse, j’ai trouvé une situation pire qu’avant. J’attendais alors la moindre occasion pour partir. Deux postes étaient disponibles, un à Paris V et l’autre à Strasbourg. J’ai tenté. Et pourquoi pas Paris … qui est une ville de grande liberté ?

Je suis une personne réservée et c’est vrai que Paris est une ville réservée à de nombreux plaisirs. Pour moi, elle n’aurait peut-être pas fourni le cadre idéal pour le travail. Elle est belle et j’aime à la visiter. Et quels sont les lieux que vous fréquentez quand vous visitez la capitale ?

C’est vrai que j’y vais souvent pour visiter les musées entre autres, j’aime traîner dans les librairies du quartier Latin, j’aime flâner dans le quartier du Marais, j’aime prendre le bateau mouche et faire la touriste…. En terme d’art, quels sont vos goûts ?

Tout sauf l’art abstrait. J’aime bien l’hyper-réalisme, la peinture hollandaise (Van de Velde…) l’impressionnisme (Renoir, Pissarro), le style Nicolas Poussin, Raphaël, les aquarelles de Turner avec des touches assez douces, du pastel, celles de Delacroix … Il faut dire que lorsque je trouve le temps et l’envie, je fais un peu d’aquarelle.

Vous avez donc un attrait pour la douceur artistique, celle du regard attendri sur un tableau … cela cacherait-il une Madame Rival moins ferme et autoritaire qu’il n’y paraît ?

C’est vrai qu’en 1ère année, je suis plus autoritaire, plus sévère. Pourquoi ? Car il y a l’enjeu du concours en fin d’année et les étudiants venant du lycée ne savent pas pour bon nombre d’entre eux, travailler. J’essaie ainsi de les mettre sur les rails, tout de suite au travail pour éviter de perdre une année bêtement. La vraie Madame Rival est plutôt celle d’après concours quoi que j’ai une tendance à être assez autoritaire (je reconnais … rires), mais je suis une nature positive.

Il existe des étudiants de 1ère année qui lorsqu’ils constatent que vous dirigez une séance de travaux dirigés, rentrent dans la salle, la peur au ventre de se faire interroger et de ne pas savoir répondre. Le saviez-vous ?

(Rires) … oui je le savais. Je me suis aperçu qu’ils ne sont pas totalement détendus c’est vrai. J’ai ouï des bruits de couloir disant que je passais pour la « terreur ». Le problème n’est pas de savoir faire ou pas au tableau, ce n’est vraiment pas ça l’important. Pour moi ce qui compte pour mes étudiants, c’est qu’ils me montrent qu’ils ont essayé de faire quelque chose. Si ça n’est pas correct mais fait suite à une recherche préalable, j’encourage l’effort et le félicite même. Tout le monde peut se tromper, l’essentiel est de tout donner pour se dire je n’aurai pas de regrets, j’ai tout tenté. Et c’est cette démarche que je souhaite que vous tous étudiants puissiez avoir. Certains parmi vous n’ont pas la chance d’avoir la quiétude d’esprit pour mener à bien leurs études car vous savez, nombreux sont les étudiants qui soit n’ont pas la paix dans leurs familles parfois déchirées, soit doivent travailler dur à côté de leurs études pour les financer. Chaque étudiant a son histoire et son lot de difficultés qu’il tente tant bien que mal de porter. Juger alors un étudiant parce qu’il ne sait pas faire un exercice de chimie pour moi, ça n’a pas de sens. L’essentiel est de tout donner pour ne pas regretter et pour se dire, je suis fier de mes efforts. Je souhaite que les étudiants même dans l’adversité sachent ne pas baisser les bras, ils arriveront toujours. Il faut savoir être un battant.

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ENTRETIEN AVEC MME RIVAL Et cette conciliante attitude, la gardez-vous lorsque vous corrigez les copies ?

Pour les copies, je suis même davantage prompte à la gentillesse ! mais je ne tombe pas dans la démagogie. La « gentille » et vraie Madame Rival donc !

Tout à fait …si on ne lui monte pas sur les pieds !

Vous êtes dans la nouvelle équipe de direction. Y aviez-vous toujours pensé en vous levant le matin ?

Pas du tout ! Je suis dans cette équipe aussi car c’est un défi. Jusqu’à présent l’administration pour moi était une énorme bête. Suite à la proposition de Monsieur Pabst, j’avais accepté avec grande joie ma nouvelle mission ; il faut beaucoup d’écoute que ce soit au niveau des étudiants, mais aussi de mes collègues enseignants ainsi que du personnel administratif. Ce n’est pas toujours très facile mais ma « positive attitude » me permet de surmonter l’excès de sinistrose que je rencontre parfois chez certains. Etant chargé de l’enseignement et de la pédagogie, ma mission consiste aussi à essayer d’apporter des améliorations pour essayer d’acquérir les connaissances nécessaires à l’exercice du métier de pharmacien : améliorations pédagogiques, améliorations dans la conception de l’organisation des enseignements, améliorations dans les méthodes de contrôle des acquis..Je souhaite que les étudiants prennent du plaisir à venir en cours pour s’enrichir de nouvelles connaissances et que les cours dispensés puissent aiguiser davantage leur curiosité ce qui leur permettrait de faire des recherches personnelles. Il faut pouvoir s’épanouir dans l’enseignement supérieur et trouver sa voie. Nombreux de vos étudiants de 1ère année constatent que le concours en une session (4 jours), ça fait beaucoup pour peu de temps …

Le baccalauréat se passe en une semaine également … !? Cette année, j’ai essayé d’aérer un peu plus le planning du concours. Je suis cependant restreinte à ce nombre de jours (soit 4) pour le concours car je dois me calquer sur la semaine de révision des étudiants du campus de l’Esplanade (dont on utilise 7 amphis). J’aurais pensé louer un centre comme le hall du Wacken afin que les étudiants soient véritablement dans des conditions de concours (une table par étudiant, des allées pour les surveillants, un sol à plat qui ôteraient toute possibilité de lecture sur les candidats en face ou à côté) mais cette éventualité coûte très cher. Et que pensez-vous d’un concours à deux sessions ?

Je ne suis pas contre. En plus, à partir de 2009 nous aurons sûrement l’année commune de formation à Médecine, Pharmacie, Dentaire Sages-femmes. Nous devrons nous calquer au fonctionnement de Médecine où on trouve déjà deux sessions.

Parlant de changements potentiels à venir, vous avez certainement entendus parler de la commission Attali. Est-ce alarmant ?

Oui, c’est très inquiétant pour la profession. J’ai peur que cette commission finisse par avoir raison. La perte d’identité française si nous devions nous confondre au système européen serait un coup pour le métier qui jusqu’à présent n’était pas exposé au chômage! Je ne vois vraiment pas pourquoi on souhaite toucher à quelque chose qui marche bien. Si les pharmaciens luttent, ça aura du mal à passer. Mais s’ils se laissent faire comme c’est souvent le cas d’ailleurs et réagissent avec un delta T trop long, à ce moment là, je crains… Estimez-vous que la réaction actuelle des pharmaciens est la bonne ?

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Non, je la trouve beaucoup trop modérée ! Je ne sais vraiment pas pourquoi. Moi quand je suis en colère, je le suis vraiment et là il y a lieu de l’être ! Il faudrait apporter cependant avec cette colère un dossier bien ficelé permettant de justifier l’importance de garder les choses en l’état.

Cette commission entre autres proposerait la suppression du numerus clausus au sortir de la première année …

Oui, et je suis entièrement contre ! Ça se conçoit que le numerus clausus soit annulé puisqu’ils veulent permettre une libre installation des officines. Regardez les pays qui ont adopté ce mode de fonctionnement. Il y a des officines qui mettent la clé sous la porte ou qui végétent ! S’exposer aux concurrences de grands groupes, c’est dire oui à l’asphyxie et ça je ne le comprends pas du tout. Qu’est-ce qui d’après vous pourrait ou devrait être fait aujourd’hui à ce propos ?

Déjà il ne faudrait pas que ça se fasse d’ici la fin du mandat du Président Sarkozy. Il faut expliquer l’intérêt d’un numerus clausus vis-à-vis de la profession et celui d’une limitation d’installation en fonction du nombre d’habitants. Quel est l’intérêt d’avoir une multitude de pharmacies dans un seul endroit ? Est-ce vraiment l’intérêt du patient ? Je ne pense pas. Une officine n’est pas un commerce comme un supermarché ! Je pense qu’il faudrait revoir le rôle du pharmacien à l’officine, lui donner la possibilité d’intervenir dans le traitement thérapeutique après le diagnostic du médecin. Pourquoi est-ce que cette semblante évidence n’apparaisse pas aux personnes gouvernant le pays ? Il y a des intérêts financiers et politiques que ni vous ni moi ne saurions vraiment comprendre…

Alors nous allons revenir à une plus paisible actualité, celle de notre faculté … Nous ne vous avons pas vu à notre dernier banquet !? Serez-vous présente à celui de novembre 2008 ? C’est possible, je ne dis pas oui. C’est un peu loin aussi … (rires) … eh bien on vous affrètera un chauffeur !?

A condition qu’il ne boive pas !

C’est donc oui … ?

C’est possible (rires).

Et si ça se présentait, vous chanteriez des paillardes et danseriez sur les chaises ?

Ou laaaaa ! je ne chante pas et ne danse pas ! Bien que j’ai fait 12 ans de danse classique …

Merci beaucoup de nous avoir reçu Merci à vous et bon courage.

Propos recueillis par Paul Stéphane.

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SEMAINE SKI PHARMA

S e m a i n e S k i P h a r m a S e m a i n e S k i P h a r m a Semaine Ski Pharma

Le ski pharma, t’as loupé ça ? Séance de rattrapage (septembre power) pour les absents (Kéké power).

Départ dimanche 17 février 9h, la tête bien bien dans le cul... Jean-Guy notre chauffeur vosgien « mi-homme/mi-sapin » arrive avec le bus équipé de sa remorque. Les 37 voyageurs sont présents, on charge toutes les caisses d’obus qu’on emporte pour ne pas être trop dépaysé… une fois nos 270 litres de bières planqués dans la remorque, tout le monde monte, et en voiture bus Simone Jean-Guy ! Direction la Plagne Bellecote ! Tout le monde est en forme dans le bus, les vannes fusent (surtout sur Branletto), les premiers pets malodorants se font sentir, l’ambiance est bonne, bref, on a tous les ingrédients réunis pour passer une bonne semaine. Au bout de quelques heures sans télé, les premiers tremblements de l’iris se font sentir, le cerveau - qui doit faire des efforts surhumains pour réfléchir - n’en peut plus, on doit mater un film ! Le choix se porte sur American History X, dont on ne verra pas la fin. Au fait, le petit frère meurt après (oui, j’aime bien raconter la fin des films). La Plagne ! Grand soleil ! Neige ! Touristes en masse ! Après quelques galères pour garer le bus devant les appart’, tout le monde va s’installer, et ceux qui gardent les caisses de bières ont droit à toutes les remarques (« oulala, ils sont fous » ; « tain, ça va picoler sévère chez vous » ; « c’est pour nous ? hahaha lolilol »).! Les appart’ étaient carrément chouettes, ils étaient parfaitement disposés pour faire des bons apéros et des bons jeux ! Je ne vais vous détailler le nombre de pistes qu’on a fait etc… la neige était correcte, le soleil donnait, il n’y avait pas trop d’attente aux remontées… bref en général tout s’est bien passé. Je m’attarderais plus sur les soirées… qui se sont bien passées aussi. Dimanche soir, petite tournée des chambres avec l’obus comme compagnon et le saucisson comme cadeau de « je m’incruste dans ta chambre » ! Lundi, soirée jeux à boire dans presque toutes les chambres, puis rencontre impromptue avec Richard Virenque, à qui on a chanté « pense à moi, comme je t’aiiimmmeuuhh !!! ». Mardi soir, restaurant ! Pour 20€, raclette, fondue savoyarde et tartiflette à volonté, avec des vins plutôt douteux mais que Chouky a bien appréciés (♫Patron y marée basse…♫). A noter les sifflements de chansons festives (même pas paillardes) par certains. Mercredi soir, c’était Lyon-Manchester, donc grand picolo-foot en chambre 159. Ceux qui se sont tapés Juninho, Kallström, Benzema, Clerc et Govou s’en souviennent (ou pas, justement). Jeudi et vendredi, soirée classiques (belote, UNO, mer, Trafalgar…) et samedi soir, piccolo Rugby ! On retiendra le cyber-café à 9€ l’heure, les fire-prout de chacun, les gros qui ne bougent pas pour finir Mario DS en 7h d’affiler, les chinois qui s’essayent à la muscu, les boulets qui se touchent la nouille devant les beaux bruns, les blonds qui vomissent après le rugby, les bombes qui squattent dans ma chambre, les barbus qui ne font jamais les courses, les gros qui ont des flatulences odoriférantes insupportables, les kékés qui perdent au foot virtuels, les braguettes qui mangent du foie gras, les lapins qui se prennent la tête, les naab de la glisse, les sœurs qui se tordent la cheville… etc. Reste une seule inconnue ? Who shit in the stairs ? Au retour, on décide de regarder Scary Movie (« j’ai déjà dit qu’on me dérange pas que je nettoie ma chambre ») puis le Dernier Samaritain (« je vais pisser, viens m’aider, j’ai pas le droit de porter des objets lourds »). Plein de souvenirs dans la tête, de γ-GT dans le sang, et de courbatures dans les jambes ! Kiki

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L i b r e A c c è s , u n e v a s t e L i b r e A c c è s , u n e v a s t e LibrebA c c è s , u n e v a s t e l a g u e ? N o n , n o n ! b l a g u e ? N o n , n o n ! blague ? Non, non !

LETTRE DE M. MARTEL

Nous vous parlions dans le numéro précédent de l’éventuel mise en libre accès des médicaments OTC. C’est chose faite !

Cette nouvelle n’est pas passée inaperçue pour vous je l’espère, tant elle est importante pour notre profession. C’est en effet une première rupture, une première métamorphose de la vision du médicament. Cette avancée pour la santé et sensée améliorer celle de votre porte monnaie. Et oui, c’est la fantastique compagne du pouvoir d’achat qui a motivé cette décision. J’ai été profondement choqué en lisant certaines réactions sur les sites internet de journaux. “Enfin on se calque sur le modèle de santé des américains, ce n’est pas trop tôt”. Eh bien ça fait peur... Pour ceux qui ne l’ont pas vu, je vous invite à voir Sicko, le dernier film de Michael Moore. Evidemment, il faut parfois prendre ce qu’il dit avec des pincettes et savoir juger le pour et le contre mais le tout est très intéressant et de nombreux français devraient regarder ce film avant de râler à la pharmacie parce que la mutuelle elle paye pas tout ! Vous avez peut-être déjà lu la lettre ouverte de Pierre-André MARTEL qui dénonce la mise en place du libre accès des médicaments. Si ce n’est pas le cas, la voici.

Alors à quand la vente en supermarché ?

C’est le devoir de tous de défendre et protéger notre profession. Non pas pour garder tous nos “avantages” mais pour préserver la santé de notre pays avant que les politiques et les hommes d’affaires ne pensent qu’à leur poches avides. Mac

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IN AND OUT

L e s I N e t l e s O U T 2 0 0 8 L e s I N e t l e s O U T 2 0 8 Les IN et les OUT 2008 Benoît Péguy

Les IN :

Élu président de l’association nationale des étudiants en Pharmacie de France (ANEPF) fin 2007, cet étudiant de Limoges a fait dernièrement la couverture du journal “Le Moniteur”. Au cours d’un entretien de plusieurs pages, il dénonce l’orientation trop commerciale qu’aurait pris l’activité officinale au détriment de l’orientation médicale. Il appelle notamment ses aînés, les pharmaciens installés, à ne pas vendre leur officine à de grands groupes financiers sans réfléchir.

Pierre-André Martel

Dans un climat propice à l’inquiétude pour l’exercice officinal, il semblerait que les pharmaciens aient trouvé un soutien de poids en la personne de Pierre-André Martel, le président de la Cooper. Dans une récente lettre ouverte parue dans la presse régionale, il n’hésite pas à affirmer “Le Pharmacien, une chance pour la Santé” et de citer le résultat d’une étude de janvier 2008 qui nous apprend que 62% des Français sont opposés au libre accès. Saluons cette brillante initiative de Pierre-André Martel et continuons d’affirmer comme lui qu’il ne faut pas “sacrifier le conseil du Pharmacien pour 3 € par an”.

Yves Bur

Les OUT :

Ce député alsacien de la quatrième circonscription du Bas-Rhin (dont dépend la Faculté de pharmacie d’Illkirch) est président du groupe d’étude sur les médicaments à l’Assemblée Nationale. Jusqu’ici rien de bien grave me direz-vous… Si ce n’est que ses dernières déclarations sur les pharmaciens d’officine ont de quoi surprendre. Dénonçant le conservatisme de la profession et son refus de se moderniser, il n’hésite pas à prendre le modèle allemand en exemple pour dénoncer le système de santé français dont profitent tant les pharmaciens français (sic !). Ce dentiste de formation va même jusqu’à déclarer que la profession n’est pas assez dynamique pour éviter que le capital soit ouvert à de non pharmaciens. Les intéressés apprécieront…

Jacques Attali

Certains Français n’hésitent plus à l’appeler « Attila ». Il faut avouer qu’avec la parution du célèbre rapport qui porte son nom, l’ancien sherpa de François Mitterrand aura réussi à s’attirer les foudres de nombreux corps de métiers. Il faut dire qu’il n’y va pas avec le dos de la cuillère. Lorsqu’il s’agit de retrouver un peu de croissance, les mots ne sont jamais trop forts pour qualifier les pharmaciens qu’il n’hésite pas à traiter de rentiers. N’empêche qu’il a sans doute sa part de responsabilité dans la vertigineuse chute dans les sondages du Président Sarkozy. Depuis, ce dernier évite de parler d’Attali et a affirmé qu’il ne retiendrait pas ses propositions concernant les pharmaciens. “Frère Jacques, frère Jacques, dormez-vous ?”. Mes chers confrères, n’allons pas risquer de le déranger dans son sommeil. Jeff

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1 b a i s e r , u n e q u e s t i o n 1 b a i s e r , u n e q u e s t i o n 1 baisde’irm , um neunqouleosgtiieon? d ’ i m m u n o l g i e ? d’immunologie ?

CHRONIQUE CAUSTIQUE

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Comment ne pas être interloqué par cette accroche (même moi je le suis !) ? C’est vrai que lorsqu’on se prépare à recevoir et/ou à donner un premier baiser avec un nouveau partenaire après une bonne soirée (un premier rendez-vous dans un bon restaurant avec de la musique pour combler les blancs entre les phrases dus au stress de vouloir à tout prix plaire à l’autre sans trop faire/dire de conneries), puis vous vous apprêtez à vous quitter et là arrive l’instant fatidique : LE baiser (le premier, l’unique si vous vous loupez !) Vous faites un rapide check-up mental du genre "est ce que ma bouche fait envie à l’autre ou est-ce-que j’ai de la salade coincée entre les dents (là déjà ça commence mal), est-ce-que mon haleine est agréable ou bien l’odeur nauséabonde du roquefort avant le dessert va le/la faire défaillir (d’horreur, pas de plaisir) ?" Jamais au grand jamais vous ne penseriez à vous rappeler vos cours d’immunologie, et bien c’est regrettable pour vous ! D’après une étude suisse (et oui ils pensent toujours à tout ceux-là), la salive ou la sueur contiendraient des molécules du CMH (complexe majeur d’histocompatibilité intervenant dans le rejet des greffes…), ainsi l’instinct d’une femme est automatiquement attiré vers un partenaire aux molécules assez différentes du sien (l’étude était réalisée sur des t-shirts d’anonymes couverts de leur sueur, très sexy n’est ce pas !). Ceci pour qu’il y ait pas d’exacte concordance (comme dans les cas de consanguinité), pour que la grossesse se passe bien, arrive à terme, bref procréer dans de bonnes conditions. Voici pour la partie technique, je crois que j’en ai perdu plus d’un en route (désolé) ! C’est pour cela qu’on dit souvent aussi que le premier baiser est un test (de goût) : donc le fait de vous bourrer de pastilles de menthe (vendues en pharmacie) ne vous garantit pas le succès du premier baiser…mais de là à vous faire greffer d’autres molécules de CMH, quand même ! A noter que le système a ses failles, en effet avec la pilule il n’est pas rare que l’instinct de la femme soit perturbé et qu’elle choisisse le mauvais numéro (elle ne se rend compte de son erreur qu’à l’arrêt de la pilule au moment de vouloir concevoir et il n’est pas rare qu’elle divorce, pas pour incompatibilité de CMH mais plutôt pour incompatibilité d’humeur…), donc messieurs vous avez toutes vos chances ! Heureusement que cela n’est pas noté dans la notice d’emploi du contraceptif hormonal (dans la catégorie effet indésirables ou secondaires) : en dessous d’alopécie et au dessus de sécheresse vaginale vous avez inscrit en toute lettres « ça pourrait vous faire choisir le mauvais mec » bien sûr en des termes plus élaborés mais en gros c’est pareil...parce que pour expliquer ça aux clientes de l’officine… J’espère ne pas avoir amené à la psychose, je décline néanmoins toute responsabilité (ce n’est pas moi c’est le CMH) et voyez comme l’immunologie peut vous servir à un premier rencart (qui l'eut cru). Bon, de là à bassiner votre partenaire toute la soirée avec votre intelligence, faut pas pousser non plus car comme dit le proverbe : « la culture c’est comme la confiture : moins on en a, plus on l’étale », c’est le mot de la fin ! Lecaustica

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Sources: Time, 04 fev 2008, The science of Romance (P28-34), E.Harrell, K.Kloberdanz, K.Stinchfield


STAGE HOPITALIER

è5 mèeme année V i s m a v i e d e ViVs ismm a avieviedede5è5me anannéneée

On ne les voit presque jamais à la fac, rarement en soirée, où sont donc passés les 5ème années ? Le Comprimé a cherché à en savoir plus et a retrouvé certains de ces étudiants pour vous.

Sandrine, étudiante en filière officine :

“Cette année, je suis 12 mois à mi-temps à l’hôpital. Je suis actuellement en médecine interne à Hautepierre. Au début j’avais beaucoup de boulot, maintenant j’ai un peu plus de temps à moi. Mon boulot consiste essentiellement à prendre la tension, à faire des tests pour voir la dégénérescence neuronale, de la pharmacovigilance sur les AVK, ranger les papiers et suivre les visites. Je vais à l’hôpital de 8h30 à 12h30 en général, et l’après-midi, je vais en cours. Globalement, je ne trouve pas les cours de la filière officine très intéressant, mis à part l’homéo et la patho, le reste des cours étant plutôt sur la gestion, l’OSR et le droit. Cette année, on n’aura des partiels qu’en juin, ce qui me laisse un peu de temps pour faire mon mémoire. D’un point de vue pratique, je touche une indemnité de 196€/mois et j’ai droit à 5 semaines de congés par an. Mes impressions sur cette année, c’est tout d’abord que ce stage à l’hôpital ne me sert pas à grand-chose pour ma formation. Je trouve que faire 6 mois dans le même service c’est trop long, il vaudrait mieux faire 3x4 mois, cela permettrait de voir plus de services. Ensuite, on se sent de plus en plus isolé parce qu’on est de moins en moins à la fac et du coup, c’est plus difficile de se voir entre potes de promo. Mais bon, c’est quand même une année cool, avec beaucoup moins de travail et moins de stress.”

Mathilde, étudiante en filière industrie, Master Ingénierie Pharmaceutique :

“Cette année, je suis 6 mois à temps plein en labo au premier semestre et 6 mois à temps plein à l’hôpital au second semestre. Je suis actuellement au laboratoire d’analyse et de recherche d’hydrologie. Je développe des méthodes d’analyses puis je les améliore en fonction des résultats obtenus. J’utilise différents appareils et je fais des dossiers d’évaluation. J’ai de la chance parce que je touche une rémunération alors que normalement ce n’est pas le cas pour le stage en labo. Comme je dois badger, j’ai des horaires flexibles mais mes absences sont décomptées de ma paye, ce qui veut dire qu’avec les cours, les révisions et les vacances je touche finalement beaucoup moins que prévu. Tout au long de l’année, je suis des UE pour mon master et j’ai des partiels en janvier et en juin. Je dois aussi boucler mon rapport de stage et j’aimerais commencer ma thèse. Le prochain semestre, je serai en chirurgie infantile à Hautepierre et je toucherais une indemnisation de 196€/mois, comme les officinaux et les internes. Je trouve mon stage en labo intéressant en particulier parce que mon boulot se rapproche plus de l’industrie que de la recherche. J’espère que le stage à l’hôpital me permettra de travailler sur du concret. Je trouve que 6 mois de stage c’est un peu long, je préférerais plusieurs stages de 3-4 mois pour pouvoir voir différents types de labo et de services hospitaliers.” Darwi

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BANDES DESSINEES

B a n d e s d e s s i n é e s 3 B a n d e s d e s s i n é e s 3 Bandes dessinées 3

Salut l’ami ! Continuons un peu à explorer mes dernières bonnes lectures (laissons les mauvaises là où elles sont). Tu l’as vu pendant tes exams de janvier (si tu en as eu), le Festival International de la bande dessinée d’Angoulême a récompensé l'un des titres dont je vous parlais dans le dernier Comprimé. Il s’agit de Trois Ombres de Cyril Pedrosa, véritable conte sur la bataille d’un père qui n’accepte pas le départ de son fils. Je vous le re-conseille vivement, encore une fois. J’insiste ! Mais allons dans le vif du sujet !

Le désespoir du singe, de Peyraud et Alfred.

Josef, fiancé un peu par défaut, est un peintre talentueux mais faire carrière dans le domaine artistique est trop dur, trop long, trop fatiguant. Surtout qu’il doit reprendre la fabrique agricole de son père. Mais le gouvernement, plutôt totalitaire, mène une politique d’irrigation intensive qui assèche la mer et conduit les pêcheurs à la faillite et au désespoir. Bien sûr, le gouvernement réprime tout opposant. Alors que faire ? Se battre pour mourir libre ? Fuir et espérer de jours meilleurs en terre inconnue ? Les questions et les possibilités se multiplient, quand Josef rencontre la franche-battante (les francs-battants sont les résistants au pouvoir) Vespérine et en tombe amoureux. Le scénario est pour le moins original : une histoire d’amour au milieu d’un conflit politico-écologique, avec pour héros un artiste paumé qui ne sait pas quoi faire de sa vie et qui tombe amoureux d’une inconnue alors qu’il est fiancé. On pourrait s’y perdre. Et bien non. Le découpage du scénario de Peyraud et les dessins d’Alfred rendent le tout parfaitement clair, et surtout ces dessins sont enchanteurs, quant aux couleurs de Delf, elles sont parfaitement adaptées. Lisez-le !

Chroniques Birmanes de Guy Delisles.

Encore une BD de la collection dirigée par Lewis Trondheim. Encore une bonne pioche. Chroniques Birmanes est comme son nom l’indique, plein de petites histoires sur la Birmanie. Guy Delisles, auteur québécois, est marié à Nadège, médecin, qui bosse à Médecins Sans Frontières. Et lui la suit partout ; elle est affectée en Birmanie. Sous formes de plein de petites histoires vues et racontées par l’auteur lui-même, on découvre un pays effrayant. La liberté n’est pas un droit, la censure gouvernementale est quotidienne (il y a des fonctionnaires qui ne font qu’arracher les articles de magazines étrangers sur la Birmanie, c’est leur travail), des conditions de déplacement exécrables même pour les humanitaires… que du bonheur. Mais Guy Delisles est malin. Racontées sous forme de petits chapitres, l’auteur se met en scène dans la vie de tous les jours. Le ton est du coup très léger, et la critique ne vient jamais directement. On comprend à travers la vie quotidienne d’un étranger, comment le gouvernement birman exerce sa dictature, et comment les birmans non militaires vivent avec ce régime. C’est un excellent bouquin qui vous fera découvrir ce pays dont le gouvernement fait tout à sa guise. Très instructif, tout en étant très drôle ! (Oui, c’est possible).

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BANDES DESSINEES

Dragon Ball, de Akira Toriyama.

Je me rends compte que je n’ai parlé que de BD franco-belge. Et bien les mangas sont aussi des BD, la seule différence est son format et ses « codes ». Je pourrais vous en présenter plein, mais j’ai envie de parler de Dragon Ball, qui est pour moi un mythe. Je pense que tous les étudiants connaissent cette série de par le club Dorothée, les garçons surtout, et les filles aussi vu que c’était entre Jeanne et Serge et Sailor Moon. Bref, la série télé n’a jamais montré la fin réelle de Dragon Ball, car les réalisateurs de la version animée s’amusaient à rallonger les épisodes à tour de bras. Sachez que l’histoire entière est sortie sous forme de manga, plusieurs collections existent même. Pour ceux qui ne connaissent pas, essayons de résumer. Dragon Ball, c’est l’histoire de Sangoku, petit garçon à la force extraordinaire qui a une queue de singe. Une rencontre fortuite avec Bulma le pousse à la quête des Dragon Balls, qui sont au nombre de sept. Une fois les sept réunies, un dragon apparaît et vous avez le droit de faire un vœu. Mais les arts martiaux étant plus qu’importants en Asie, l’aventure se mélange toujours à la baston. Sangoku rencontre donc divers ennemis tout au long de sa route qui souvent deviennent par la suite ses amis (Oolon, Yamcha, Tenshinhan, Piccolo, Vegeta, Booboo). On distingue plusieurs phases : Dragon Ball on l’on suit Sangoku se battre contre l’armée du Ruban Rouge, contre Piccolo plus le déroulement des tournois des arts martiaux. Dragon Ball Z (le Z veut dire « bis » ou « 2 » en japonais) lorsque Sangoku à un fils (Sangohan) et qu’il se bat contre Freezer puis contre les Cyborgs et Cell. Et une dernière partie contre Booboo. Une suite a été faite par les assistants de Toriyama, appelée Dragon Ball GT. A mon goût, ça ne vaut rien. Kiki

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SORTIES DVD

L e s s o r t i e s D V D L e s o r t i e s D V D Les sorties DVD

Dans ce numéro, une critique 100% films pas intelligents !

La vengeance dans la peau

Réalisé par Paul Greengrass, avec Matt Damon, Julia Stiles, David Strathairn Sortie en DVD le 25 mars 2008

Le troisième volet de la série des Jason Bourne, interprété par le toujours sexy Matt Damon, s’inscrit dans la lignée des opus précédents : de l’action, de l’action et encore de l’action. Une fois de plus on est entraîné dans une course poursuite effrénée dans le monde entier sur les traces du mystérieux Jason Bourne. S’il est un peu difficile de saisir à quel moment se déroule l’histoire (en fait c’est entre le premier et le second épisode donc c’est un sequel mais en fait un prequel…) et qu’on ne comprend pas toujours tout aux magouilles top confidentielles du gouvernement, on se laisse quand même embarquer dans l’action non-stop. Servi par des effets spéciaux toujours réussis et des seconds rôles bien tenus (particulièrement Joan Allen dans le rôle de Pamela Landy), ce dernier opus apporte quand même un certain nombre de réponses et clôture avec brio la trilogie, que vous pourrez d’ailleurs retrouver dans un coffret spécial en DVD.

Planète Terreur, un film Grindhouse

Réalisé par Robert Rodriguez, avec Rose McGowan, Freddy Rodriguez, Josh Brolin Sortie en DVD le 6 mars 2008

Plus déjanté et encore plus trash que son cousin Deathproof, Planet Terreur pousse à fond le coté vieux film pourri des années 70 : décors pourris, acteurs pourris, scénario pourri, raccords pourris, effets spéciaux pourris, musique pourrie, ça fait plein de pourris pour un film… génial ! Passées les 10 premières minutes où l'on se demande si le DVD n’est pas défectueux et si le film Machete (la fausse bande annonce au début) sortira un jour en salle (la réponse est oui !), on s’éclate vraiment à regarder ce vrai faux mauvais film avec des personnages hauts en couleur et souvent pauvres en cellules vivantes (c’est un film avec des zombies au cas ou vous n’auriez pas compris ce jeu de mot... pourri je dois l’admettre). Bien trash, bien gore, on adore ! Vous retrouverez sur le DVD plein de savoureux bonus : making of, effets spéciaux, leçon de cinéma. A guetter : le coffret DVD Planet Terreur + Deathproof

Stardust

Réalisé par Matthew Vaughn, avec Charlie Cox, Claire Danes, Robert De Niro Sortie en DVD le 24 avril

Ok, ok ça fait encore un film pas très intelligent… Mais quand même un bon divertissement, bien réalisé et qui se laisse tout à fait regarder pour se changer les idées. Une gentille histoire pleine de personnages attachants (Michelle Pfeiffer en sorcière mégalo et accro au Botox, Robert de Niro en pirate de l’air folle perdue, une brochette de fantômes de rois déchus…), avec des effets spéciaux bluffants. Seul point négatif : la musique un peu trop présente qui alourdit l’ensemble. Vous retrouverez dans le DVD le making of, des scènes coupées et un bêtisier. Mirae

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CUISINE FACILE

Risotto aux champignons

A r t c u l i n a i r e A r t c u l i n a i r e Art culinaire

durée de préparation 15mn

Matériel nécessaire * 200 g de riz rond * 300 g de champignons forestiers * 1/2 l de bouillon de volaille dégraissé * 1 oignon * 3 branches de persil ciselé

* 30 g de parmesan râpé * 1 cuillère à soupe d'huile d'olive * Sel, poivre

Mode opératoir * Chauffer le bouillon de volaille et le maintenir chaud. * Faire revenir l'oignon émincé dans une cuillère à soupe d'huile d'olive et ajouter le riz cru. Quand le riz est translucide, y ajouter une louche de bouillon. * Remuer jusqu'à ce que le riz ait absorbé tout le bouillon. * Renouveler l'opération jusqu'à ce que le riz soit crémeux. * Faire revenir à la poêle le mélange de champignons forestiers * Ajouter dans le riz le mélange de champignons (option persil...) * Saler, poivrer et parsemer de parmesana votre convenance. * Et enfin manger!

Agneau de pâques ( osterlammele )

Préparation : 10 min -Cuisson : 30 min Ingrédients (pour 1 agneau) : * 2 oeufs * 100 g de sucre * 1 paquet de sucre vanille * 75 g de farine * 50 g de fécule

* 3 g (1 cuillère à café) de levure chimique * sucre glace * facultatif : quelques gouttes d'extrait de citron

Mode opératoire : * Battre les jaunes d'oeufs avec 3 cuillères à, soupe d'eau tiède. * Ajouter progressivement 80 g de sucre + le sucre vanille. * Battre le mélange jusqu'à obtention d'une masse épaisse. * Monter les blancs en neige avec 20 g de sucre puis disposer-les sur le mélange précédent. * Tamiser la farine la fécule et ajouter la levure et l'extrait de citron et incorporer le tout. * Graisser votre moule (forme d'agneau). * Cuire 30 mn au four à 175°C . * Laisser refroidir et démouler. * Avant de servir le saupoudrer avec le sucre glace Astuce : Vous pouvez remplacer le sucre glace par un mélange sucre / noix de coco rapé il suffit une fois l'agneau froid de le badigeonner avec un peu de lait, puis de le rouler dans la noix de coco. JC

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BLAGUES

RiRgioRglioegzloe,zlec,’zec,s’ects’eltesltele oém rim m p!rpim é é! ! CompCrioC m

Une femme va voir son médecin : - Docteur j’ai un grave problème. Mon mari n’arrête pas de me sodomiser. Quand on s’est connus j’avais l’anus comme une pièce de 20 cents et maintenant j’ai l’anus comme une pièce de 2 € ! Le médecin réfléchit quelques minutes et dit : - Vous vous rendez compte, madame, que vous me faites toute une histoire pour 1.80 € !

2 nonnes se promènent dans la rue quand elles s’aperçoivent qu’elles sont suivies par un pervers. Elles commencent à courir vers le couvent. Arrive un embranchement : “Il va falloir que l’on se sépare et que l’une d’entre nous se sacrifie pour sauver l’autre. Rendez-vous au couvent.” Elles se séparent et le pervers suit l’une d’elle. 10 minutes plus tard, elles se retrouvent devant le couvent. “- Alors qu’est ce qui s’est passé ? - Ben j’ai couru mais il me poursuivait. Il m’avait presque rattrapé alors j’ai remonté ma soutane. - Et alors ? - Alors il a baissé son pantalon. - Et après ? - Ben avec ma soutane relevée je courais plus vite que lui avec son pantalon descendu !”

Trois frères du séminaires passent devant l’évêque avant d’être ordonnés prêtres. L'évêque leur dit : “Mes fils, vous devez passer un dernier test avant d’être ordonnés : celui de la tentation. Déshabillez-vous et accrochez cette clochette au bout de votre sexe.” Ils s’exécutent. Puis arrive une strip-teaseuse. Elle commence à se déshabiller quand on entend “Gling, gling, gling”. L’évêque intervient et dit “mon fils tu as péché, tu iras prendre ta douche et tu me réciteras 20 Notre Père.” La strip-teaseuse continue son show et au moment d’arracher son string retentit “Gling, gling, gling”. Le prêtre condamne le second pécheur à la même punition. La strip-teaseuse est maintenant entièrement dénudée, mais malgré ses déhanchements, rien n’y fait, le frère reste de marbre. L’évêque lui dit : “Mon fils, tu es un exemple pour tes frères, tu as résisté à la tentation. Va prendre ta douche avec les autres !” “Gling, gling, gling” ! Un homme discute avec un ami : “- En ce moment j’ai des migraines terribles, c’est insupportable ! - Tu sais ce que je fais moi quand ça m’arrive ? Je baise ma femme comme un fou et ça passe.” 15 jours après, les 2 hommes se revoient. “- Alors t’as fait comme je t’ai dit, t’as réglé ton problème de migraine ? - Ouais ça va beaucoup mieux merci. Au fait, c’est vachement sympa chez toi !” PA

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JEUX

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http://pharmareference.net/petition Nous remercions nos partenaires répartiteurs qui nous aident à distribuer Le Comprimé dans toutes les officines d’Alsace

Directeur de Publication : Jean-Christophe FAY Mise en Page : Sébastien GILLARD Trésorier : Jean-François SEITLINGER Secrétaire : Claire-Hélène HENRY Responsable communication : Paul-Stéphane NKENG BELL Responsables ventes : Elodie REMETTER, Amandine ROEMER, Stéphanie BOUDON Responsable relecture : Francis MAN Responsable repartition : Oliver BERTRAND Reproduction : Réseauprint à STRASBOURG (67) Date de publication : semaine du 31 MARS 2008 Numéro d’ISSN : 1633-6178 Numéro édité à 800 exemplaires


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