Numero40

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Numéro 40

10 ans déjà !

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Le journal de la Faculté de Pharmacie de Strasbourg... BOURRE !

Les Vidal à travers le temps

Découvrez les dessous du Comprimé

2 €

10 ans déjà !!!

En exclusivité : interview de M. Beretz



SOMMAIRE SOMMAIRE SOMMAIRE

Mais, nous sommes en septembre ` Et le Comprimé est déjà là ?!

Non, vous ne rêvez pas, ça fait 10 ans que la boutique tourne et à cette occasion on vous a concocté un numéro spécial dans lequel on vous ouvre les coulisses du journal et vous fait voyager dans le temps. D’article en article, vous traverserez les 10 ans du journal qui a vu son grand (gros) frère, le Vidal, grandir avec lui.

3 - EDITO ET SOMMAIRE 4 - 10 ANS DEJA !!!

6 - LE PRIX DU COMPRIME

7 - LES DIFFERENTS VIDAL

10 - LE COMPRIME EN BD

Par ce numéro vous aller découvrir ou redécouvrir que le Comprimé a été primé, mais également qu’il a été touché par une terrible une malédiction ...

16 - INTERVIEW M.BERETZ 19 - LE KI KA DI KOI

23 - INTERVIEW D’UN ANCIENT

Pour cet évènement, 2 interviews : l’une du président de l’Université de Strasbourg, M. Beretz, l’autre de l’un des membres fondateurs du Comprimé, qui a du s’exiler en Australie pour échapper au succès de sa création.

28 - LE PIRE CASSE-TETE 29 - RECETTE

30 - LA MALEDICTION DU SUDOKU

Ne vous en faites pas, le Comprimé, c’est aussi du fun et ce numéro ne déroge pas à la règle. Vous allez pouvoir vous détendre avec encore plus de jeux, comme « le Ki Ka Di Koi » ou encore le pire casse-tête du Comprimé, histoire de vous casser ` la tête !

Voici comment nous joindre pour les nouveaux et ceux qui auraient oublié : - au local G019 (couloir en bas des amphis) - la boîte aux lettres du Comprimé dans le hall de la fac - par mail : lecomprime@yahoo.fr - notre site Internet: www.lecomprime.com

Et, comme un anniversaire n’est pas complet sans une recette de gâteau, testez-là ! Le serpent a adoré ! Je vous souhaite bonne lecture. Vive la Pharmacie, et vive le Comprimé ` 10 ans déjà !!!

Le prochain numéro du Comprimé sortira au courant du mois d’octobre, profitez-en pour nous écrire un article !

Yann BIEHLER

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10 ANS DEJA !!!

10 ans ans déjà déjà !!!!!! 10

Et oui notre cher journal fête ses dix ans ! En cette occasion, Le Comprimé a fait le tour des objets et choses qui ont passé la décennie. Souvenez-vous, il y a dix ans, c’était la mort du franc français. Le 31 décembre 2001 marque l’introduction des pièces et billets en euros dans douze pays états membres de l’Union Européenne : l’Allemagne, l’Autriche, la Belgique, l’Espagne, la Finlande, la France, la Grèce, l’Irlande, l’Italie, le Luxembourg, les Pays-Bas et le Portugal. Ce n’est finalement que le 1er janvier 2002 que l’euro est mis en circulation. Bilan 10 ans après : on se souvient qu’à l’époque du franc français, la baguette de pain n’était pas aussi chère. Mais même si l’euro est accusé aujourd’hui et dès le départ de la hausse des prix, il a permis de supprimer les taux de change entre les pays de la zone euro, de faciliter les échanges et donc le marché intérieur, de coordonner les différentes politiques économiques nationales et enfin de contrecarrer la puissance du dollar, jusqu’alors seule monnaie internationale. La clé USB ! Elle a seulement 10 ans et pourtant on ne peut quasiment plus s’en passer ! Sa petite taille, sa légèreté et sa résistance supplantent largement celles de la disquette. Depuis son lancement, la capacité a été multipliée par 32 000. Niveau design, le choix est vaste, allant du classique boîtier rectangulaire aux objets insolites ! Bref une petite révolution technologique en matière de stockage de données numériques !

Qui n’a jamais visité Wikipédia.org ? Lancé en janvier 2001, Wikipédia est ce qu’on appelle une encyclopédie libre en ligne. L‘idée est basée sur le principe du wiki : un site dont tout utilisateur peut créer, modifier, éditer ou discuter le contenu. Le but étant de créer une base de données regroupant l’ensemble des connaissances humaines sur absolument tout. Utopique ? Idée qui marche en tous les cas ! Wikipédia compte plus de 15 millions d’articles !

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10 ANS DEJA !!! Certes le contenu étant créé et modifié par Monsieur Toutlemonde, il vaut mieux garder l’esprit critique, mais Wikipédia reste une référence et d’une étonnante qualité pour un système qui en quelque sorte s’autogère.

Octobre 2001, la célèbre marque à la pomme lance son baladeur numérique, l’iPod qui va devenir le baladeur le plus vendu dans le monde et transformer le marché de la musique. Le slogan : « 1000 chansons dans la poche ». Avec une capacité de 5 Go et une molette non tactile, mi-walkman, mi-disque dur, il est aussi grand qu’un paquet de cartes. On connaît la suite, son succès est tel qu’il est décliné en plusieurs versions toujours avec une meilleure capacité, une meilleure résolution et un nouveau design` S’en suit alors l’apparition de l’iPhone qui révolutionne la téléphonie mobile puis plus récemment celle de l’iPad. Autant dire que la marque a encore de belles années devant elle !

En 2001, une entreprise québécoise développe une sandale destinée à la navigation et qui deviendra ce qu’on appelle aujourd’hui la Crocs. Ces sortes de sabots troués en plastique coloré vont alors avoir un succès mondial. Alors pourquoi un tel engouement pour quelque chose d’aussi laid ? Est-ce pour son confort indéniable, sa matière légère, antimicrobienne ou alors est-ce simplement un phénomène de mode complètement délirant ? Quoi qu’il en soit, les Crocs ont toujours la cote, surtout que la gamme se diversifie` De quoi faire des heureux ou pas !

Anne.

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LE PRIX DU COMPRIME

Le prix du Comprimé Le prix du Comprimé (pas celui de l’ecstasy) (pas celui de l’ecstasy)

Il est bon de rappeler qu’en 2002 le célèbre journal, lu de tous, a remporté un prix ! Et oui on a peine à y croire ! En effet, c'est par hasard, que le Comprimé s'inscrit au concours de la fondation Varenne dont le but est de récompenser les journaux scolaires et universitaires. Les membres du jury, constitué de journalistes travaillant pour de grands quotidiens, doivent élire les lauréats sur la foi de nombreux critères tels que le style, la créativité ou encore les illustrations.

Après de long mois de délibération, le Comprimé remporta le troisième prix, face à des adversaires de taille (type Pomme d'Api ou Pirouette). C'est ainsi que quatre membres du journal se rendirent au salon de l'éducation à Paris pour récupérer leur prix de 1500 euros.

La prouesse est telle que le Moniteur ainsi que les DNA y consacreront un encart. Enfin, nous adressons nos félicitations aux équipes 2001-2002 et 2002-2003 pour cette belle victoire !

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Etienne.


Les différents Vidal Les diggérents Vidal à travers le temps à travers le temps HISTOIRE DU VIDAL

Ce livre référence est présent sur le bureau de chaque médecin et à portée de main (ou de clic) de chaque pharmacien. À l’occasion de l’anniversaire du Vidal français, qui a 90 ans de plus que notre cher Comprimé, on vous propose de découvrir les différences entre les Vidal, français, américain et suisse. En 1911, Louis Vidal crée la société OVP« Office de Vulgarisation Pharmaceutique » et le premier réseau de visiteurs médicaux au monde, agissant pour le compte des laboratoires (voir sur www.vidal.com.)

En 1976, le « Dictionnaire VIDAL » est officiellement promu ouvrage de référence en France. La Commission Alexandre, créée par Simone VEIL (ministre français de la Santé), est chargée de réviser et de valider les monographies insérées dans le VIDAL..

Le 30 octobre 2000, OVP-Editions du Vidal est certifié ISO 9002 pour ses activités de : • veille documentaire et production de nouvelles données • mise à jour et publication sur Internet de bases de données et d'informations sur le médicament. En avril 2010, VIDAL lance son application Iphone.

Du « Physicians’ help desk » américain à l’« Arzneimittelkompendium » suisse*, on peut constater plusieurs différences. Tout d’abord la couleur varie selon les pays. Tous les Vidal sont rouges, mis à part Physicians’ help desk américain qui est gris bleu. À noter aussi que l’Arzneimittelkompendium suisse est en deux volumes (plus facile pour la lecture sur la plage en vacances). Ensuite, l’ordre de classement des médicaments diffère. Les spécialités sont classées par ordre alphabétique pour l’Arzneimittelkompendium suisse et le Vidal français alors que les Américains les rangent par ordre alphabétique d’entreprise pharmaceutique (manufacturer).

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HISTOIRE DU VIDAL Puis, des index peuvent être présents ou non. C’est bien là qu’il y a le plus de divergences, comme vous pouvez le constater dans le tableau ci-contre. Les particularités les plus intéressantes sont :

Le Physicians’ help desk est le seul à inclure des structures chimiques. Les médecins américains ont-ils une telle connaissance chimique ? De plus, il contient une rubrique couleur où sont disposées des photos de comprimés ou de gélules en taille réelle ou une photo en taille réduite s’il s’agit d’un injectable ou d’un inhalateur. Très pratique pour répondre aux questions de comptoir telles que « J’ai oublié de prendre le médicament rouge, que faire ? ».

mode d’administration !

La version suisse possède un classement par aire thérapeutique puis par mode d’action avec un tableau de formulation (avec association). Super pratique pour trouver le bon

Le Vidal possède une nouvelle rubrique « Parapharmacie ». Après tout pourquoi pas ? De plus, il est le seul à posséder une liste de produits dopants par sport (à noter que la pétanque a été retirée de la liste en 2010).

*Remarque : en Allemagne, on se réfère à la « Rote Liste », littéralement « liste rouge ». ** (avec le tableau) Compléments alimentaires inclus.

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HISTOIRE DU VIDAL Physicians' help desk (USA)

Roteliste (Suisse)

Vidal (France)

oui

oui

oui

Classement par DCI

oui

oui

oui

Classement par aire thérapeutique puis par mode d’action*

oui

Répertoire alphabétique des établissements et de leurs produits

Coordonnées des centres antipoison

Classement par aire thérapeutique puis par mode d’action avec un tableau de formulation Représentations tailles réelles

Liste des substances dangereuses pour la conduite automobile

oui oui oui oui

Conseils de bon usage en cas de vague de chaleur

oui

Produits dopants avec code antidopage

oui

Liste des prescriptions possibles par les sage-femmes

oui

Liste des génériques

oui

Classement alphabétique des monographies des produits de parapharmacie *complements alimentaires inclus

oui

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Charles.


Lescoulisses coulissesdudu Les Comprimé Comprimé

LE COMPRIME EN BD

Une enquête confidentielle a été confiée à un de nos agents... Les images que vous allez voir sont le résultat de plusieurs mois d’investigation. Cette mission a requis un agent de haut niveau pour espionner la plus maléfique des cabales strasbourgeoises >. Le Comprimé !

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LE COMPRIME EN BD

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LE COMPRIME EN BD

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LE COMPRIME EN BD

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LE COMPRIME EN BD

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LE COMPRIME EN BD

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Odile et Butters


InterviewMdedeM. Interview . Beretz Beretz

INTERVIEW DE M. BERETZ

M. Beretz, bonjour et merci de nous recevoir dans votre bureau.

Nous allons tout d’abord commencer par vous poser la question traditionnelle. Nombreux sont les étudiants qui savent que vous êtes pharmacien mais peu savent quel a été le parcours que vous avez emprunté pour arriver jusqu’à la présidence de notre belle université. Pourriez-vous nous éclairer ?

J’ai été diplômé de la faculté de pharmacie de Strasbourg en 1976. J’ai ensuite soutenu une thèse de 3ème cycle en 1979. Puis j’ai été amené à faire un stage post-doctoral à l’Institut Weizmann en Israël. Je suis ensuite revenu en France et j’ai travaillé au centre de transfusion sanguine de Strasbourg, où j’ai été nommé chargé de recherche à l’INSERM. En tout, je suis resté à peu près 10 ans au centre de transfusion. En 1990, j’ai été recruté comme professeur à la faculté de pharmacie de Strasbourg et j’ai appartenu au laboratoire de biophotonique et pharmacologie de la faculté. Mon domaine de recherche a été plus particulièrement la pharmacologie cardiovasculaire. Je me suis donc retrouvé comme enseignant de pharmacologie thérapeutique en 4ème année et j’ai participé à quelques enseignements dans le cadre de l’unité d’enseignement médicament en 1ère année et en hématologie. J’ai également été responsable du DEA de pharmacologie et pharmacochimie qui était un DEA original, pluridisciplinaire et fort intéressant. Je suis ensuite devenu président de l’Université Louis Pasteur en juin 2007, et, en décembre 2008, président de l’Université de Strasbourg.

L’Université de Strasbourg est créée depuis le 1er janvier 2009. Hormis une meilleure visibilité de la faculté sur le plan international, quels sont les bénéfices pour les étudiants ?

La fusion a généré de nombreux bénéfices pour les chercheurs ainsi que pour les étudiants. En effet, la fusion permet aux étudiants de bénéficier de formations de plus en plus pluridisciplinaires. Par exemple, elle a permis de rapprocher l’école de management et la faculté de pharmacie notamment pour les étudiants de la filière officine. Je pense que l’on peut vraiment souligner qu’être diplômé de l’Université de Strasbourg ne peut être que bénéfique dans un CV ; la faculté de pharmacie était déjà reconnue comme l’une des meilleures de France, l’Université de Strasbourg est une « marque » supplémentaire, elle peut vraiment amener à une meilleure insertion professionnelle. Aujourd’hui, l’autonomie ouvre de nouvelles voies, de nouvelles possibilités mais il faudra toujours progresser, toujours faire mieux. La fusion administrative est effective depuis 2 ans et demi mais les résultats complets se verront sur 5 ans, 10 ans voire plus. C’est une construction permanente, il ne faut pas juste regarder l’acte de la fusion ou le début de l’autonomie mais ce qu’on va en faire au long terme.

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INTERVIEW DE MR BERETZ

Est-ce que vis-à-vis de l’autonomie, l’État vous suit et vous alloue les fonds nécessaires ?

Même autonome, nous restons un service public, l’essentiel de notre financement vient donc de l’Etat. Aujourd’hui il y a une réelle tension sur le budget, nous devons à la fois sécuriser les ressources venant de l’Etat et diversifier nos autres sources de financement.

La fusion des différentes universités en une seule avait également pour but d’apporter une meilleur visibilité de l’université au niveau international. Plus de 8000 étudiants sont étrangers, soit une proportion d’environ 20%. Pari réussi ?

C’est un des plus forts taux au niveau français. Les étudiants étrangers sont issus pour un tiers de l’Union Européenne, un tiers d’Afrique et un tiers du reste du monde. La proportion d’étudiants étrangers augmente en master et en doctorat. Cela reflète la forte attractivité de notre université due en partie à la recherche. Nous sommes une université forte en recherche, les diplômes master et doctorat aboutissant à la recherche attirent de ce fait de nombreux étrangers,ce qui est un signe de bonne santé et un intérêt pour l’université.

L’UdS a de nombreux partenariats avec des facultés étrangères, pouvez-vous nous en dire plus ?

Madagascar.

Il y a actuellement plus de 400 partenariats internationaux signés. De nombreux partenariats dépendent des laboratoires ou des enseignements (diplômes communs ou partagés). Un des axes développés est celui de proximité avec la fédération EUCOR avec nos amis de Karlsruhe, Fribourg, Bâle et Mulhouse. Fribourg et Karlsruhe ont la particularité d’être des universités d’Excellence (parmi les neuf universités d’Excellence en Allemagne). Il y a d’autres axes internationaux privilégiés, notamment avec le Japon, la Chine, les Etats-Unis et

L’UdS a été présélectionnée pour l’Initiative d’Excellence (dans le cadre des Investissements d’Avenir), pouvez vous nous en dire plus ? (NDLR : depuis l’interview l’Université de Strasbourg est devenue l’un des trois premiers lauréats de l’Initiative d’Excellence)

L’Université de Strasbourg a très bien performé dans les Investissements d’Avenir qui sont formés d’une série d’appels d’offre thématiques : les laboratoires d’Excellence, les équipements d’Excellence, les plateformes thématiques, les sociétés d’accélération de transfert de technologies etc... En fait, notre université a des résultats absolument exceptionnels sur l’ensemble, ce qui la place parmi les meilleurs candidats alors que globalement, c’est un des plus petits sites en compétition. Le projet global est ambitieux, il s’appelle Initiative d’Excellence, c’est en quelque sorte la cerise sur le gâteau, une cerise qui vaut 1 milliard` (rires). Nous sommes présélectionnés dans le top de l’Initiative d’Excellence. C’est un projet dans le cadre des investissements d’avenir qui est extrêmement ambitieux. Ce capital est placé de manière sécurisée, il rapporte de l’ordre de 3% ce qui ferait environ 30 millions d’euros. Le budget total de l’université est de 450 millions d’euros, auquel s’ajoute celui du CNRS, pour un total 600 millions d’euros. Ce supplément représente donc seulement 5% de notre budget ; il permettra de financer de nouvelles recherches originales et des formations innovantes, qu’on ne peut pas faire actuellement. Cet argent n’est donc pas là pour renflouer le fonctionnement de base mais bien pour ouvrir de nouvelles perspectives.

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INTERVIEW DE M. BERETZ

Nous avons également vu que l’université fait partie de la ligue européenne des universités de recherche, qu’est-ce ?

C’est une association d’universités européennes, l’ULP faisait déjà partie des membres fondateurs. C’est un groupe d’universités qui ont une très forte activité de recherche. Cette ligue regroupe les plus grands noms d’universités : Munich, Oxford, Cambridge, Milan et bien d’autres universités. C’est signe que l’Université de Strasbourg est reconnue. Tout cela joue positivement sur l’image de l’UdS : si nous avons de bons chercheurs, nous aurons de bons enseignants donc les étudiants préfèreront venir étudier chez nous. Depuis le début de l’année, je suis membre du comité directeur et je vous invite à aller sur le site de LERU (www.leru.org).

Est-ce que vous suivez encore la recherche en pharmacologie ?

Je la suis de loin. C’est une discipline où il faut être extrêmement à jour, les choses changent, comme dans toute la recherche, mais évoluent encore plus rapidement en pharmacologie donc je regarde les grands sujets mais je n’ai plus le temps de lire ce que je lisais soit pour la recherche, soit pour les cours qui demandent à ce qu’on se documente de manière quasi permanente.

Reviendrez-vous à l’enseignement ?

Oui, enfin ça dépend de mon mandat. Si je ne me représente pas.

Un scoop, vous vous représenterez ?

Je ne sais pas encore, il n’y a pas de scoop mais ce n’est pas impossible. Si j’arrête je reviendrai vous voir à la faculté.

En tant que pharmacien, que pensez-vous de la réforme PACES ?

Les intentions étaient bonnes au départ, notamment avec un socle pédagogique commun et des possibilités de réorientation. C’est une bonne idée, dans l’intérêt des étudiants. Le résultat pédagogique n’est pas tout à fait à la hauteur, les programmes n’ont peut être pas été étudiés aussi bien qu’il aurait fallu mais je dois dire que les aspects techniques ont été assez bien maîtrisés. Je ne suis pas forcément un partisan du concours de pharmacie, dans l’absolu. Après, c’est comme ça, il existe, on ne va pas le changer. Cela donne un concours encore plus exigeant avec un stress augmenté. Finalement, aujourd’hui, parce que ça n’a pas été très bien construit, il y a une désaffection pour les études de pharmacie, en tout cas dans certaines académies.

Justement, à Strasbourg, il y a un nombre presque constant d’étudiants inscrits au concours de fin de première année.

Alors ça, c’est un compliment pour la faculté ! Alors que dans d’autres académies, il y a des baisses d’effectifs car les étudiants ont fait des choix opportunistes au lieu de faire des choix résolus.

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INTERVIEW DE M. BERETZ

Ne pensez-vous pas que dans d’autres facultés, le niveau a baissé du fait qu’il y ait autant d’étudiants que le Numérus Clausus ?

Je crois que le niveau n’est pas dû à la sélection, surtout pas au concours qui est à mon avis un mauvais examen. Le niveau est avant tout dû à la qualité des étudiants qui veulent venir. Donc je pense que si on a des étudiants motivés, ils viendront en faculté de pharmacie. Après, le niveau, on l’acquiert avec les études, même si on ne l’a pas forcément à l’entrée. Je ne trouve donc pas que la sélection soit un gage de qualité.

Vous avez été diplômé en 1976, on a fait le calcul. Ça n’est pas un peu jeune ?

Non, j’avais 22 ans, je suis de 1954. J’ai eu mon bac avec un an d’avance, à 17 ans, et, on ne faisait que 5 ans d’études à l’époque.

Des étudiants nous ont appris que vous étiez président de l’H2SQ

Absolument (rires) ! C’est parfaitement exact. Je ne sais plus en quelle année c’était, on doit pouvoir retrouver des archives avec des photos compromettantes. Je devais être à l’époque en 4ème année. Je me suis notamment occupé du journal de l’amicale pendant 1 ou 2 ans. C’était déjà l’Héroïne, le journal stupéfiant. On s’amusait bien quand même. L’Héroïne a été l’héritière du grand journal de l’H2S, journal qui paraissait depuis fin du 19ème siècle.

Est-ce que l’on vous reverra bientôt au banquet ?

Je n’ai pas pu y aller ces dernières années mais j’aimerais beaucoup y retourner. J’aime beaucoup mon rôle de président de l’UdS mais il y a un gros défaut, c’est l’emploi du temps. Les dernières fois, ce n’est pas que je ne voulais pas y aller, c’est que je ne pouvais pas.

Et avec cet emploi du temps, trouvez-vous encore un peu de temps pour des loisirs ? Ça, c’est plus difficile. C’est objectivement hyper prenant, mais j’y arrive.

Merci de nous avoir accordé une partie de votre temps qui vous est si précieux.

Hélène et David.

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KI KA DI KOI

Koi LeLeKiKiKaKaDiDiKoi

Pour éviter que vous vous ennuyiez en ce début d’année, nous vous proposons un petit quizz. Il s’agit de deviner quel est le professeur qui a prononcé les phrases suivantes qui sont tirées de précédentes interviews. Bonne chance et à vos neurones ! 1) « J'ai eu des postes de responsabilité de plus en plus proches de la direction générale et j'ai constaté que plus on monte dans la hiérarchie, plus ça pue ! »

« C'est comme la 2 chevaux. Depuis que je ne l'ai plus, je me sens comme complètement nu et sans moustaches, c'est vrai que ce serait un peu la même chose. Il faudrait que l'enjeu soit significatif... pour sauver la recherche peut-être, je raserais la moustache... si tous les étudiants de pharma signent la pétition "Sauvons la recherche !", alors là, je me raserai la moustache.» 2) « Oui, j'ai eu une vraie carrière de footballeur (rire) amateur bien sûr. J'étais attaquant dans l'équipe. Il y avait des championnats d'académie et on jouait souvent contre l'équipe de la fac de médecine. On les rétamait d'ailleurs (rires satisfaits). Les profs venaient aux différents matchs et on pouvait avoir des dispenses de TP pour y assister.» 3) « Aah ! mais non !!! Pas du tout ... on n’a plus le temps ! C’est une catastrophe ... c’était bien plus facile avant, c’est plus facile en tant que prof de pharmacie.» 4) « J’ai été 2 ans à l’étranger puis ai effectué un post-doc sur les peintures murales (c’est aussi de la chimie physique !).»

« ...Ca vous fait sourire ! En effet dans tout ce qui est bonnes pratiques il y a toujours un volet hygiène et sécurité. Et comme on l’avait dit plus haut, j’ai maintenant le maillot de Dame BPL !» « Il faut néanmoins que nous soyons vigilants pour que le passage d’une année à l’autre ne soit pas l’école des fans quand même !»

5) « Il ne s’agira pas en tout cas de prendre le Zénith, d’y mettre tous les étudiants de 1ère année « bloc santé » et de dire c’est parti, on fait cours à 2500 étudiants. C’est totalement irréaliste.»

« Ah ça c’est très bien ! Il faut rire, car le rire est extrêmement positif et réparateur. C’est un excellent médicament.» (NDLR: en réponse à un étudiant qui lui souhaite une année pleine de rire)

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KI KA DI KOI 6) « C’est vrai que j’y vais souvent pour visiter les musées entre autres, j’aime traîner dans les librairies du quartier latin, j’aime flâner dans le quartier du Marais, j’aime prendre le bateau mouche et faire la touriste...»

« Je me suis aperçue qu’ils ne sont pas totalement détendus c’est vrai. J’ai ouï des bruits de couloir disant que je passais pour la “ terreur “ ».

« Ce n’est pas toujours très facile mais ma « positive attitude » me permet de surmonter l’excès de sinistrose que je rencontre parfois chez certains.» « Si les pharmaciens luttent, ça aura du mal à passer (ndlr : à propos de la Commission Attali qui envisage la levée du monopole des pharmaciens). Mais s’ils se laissent faire comme c’est souvent le cas d’ailleurs et réagissent avec un delta T trop long, à ce moment là, je crains. »

7) « Le gros avantage c'est que ma voiture, je ne l'ai jamais emmenée chez le garagiste... Et le côté bricoleur, finalement est très utile dans la recherche... je ne compte plus le nombre d'agitateurs et de machines diverses que j'ai déjà démontés ! » 8) « Oui, pas de problème, je m’y engage pour le prochain numéro (ndlr : à rédiger un historique et un état des recherches sur le comprimé). Il est grand temps, ...je rigole... que vous consacriez quelques lignes à la forme galénique dont le nom constitue le titre de votre journal. » 9) « C'est vrai (ndlr : au sujet de son fils) ! Dans sa classe (en 1ère scientifique), c'est un peu un extra-terrestre dans les disciplines scientifiques et surtout en mathématiques et en physique où il a de très grandes facilités. » 10) « Je crois que je suis quelqu’un qui aime bien oublier de vieillir !» «J’aimerais bien redevenir étudiant. » 11) « J’aimerais en profiter ici pour transmettre un message aux étudiants, message que j’ai essayé d’appliquer à moi-même : il y a un temps pour faire la fête et un temps pour s’amuser. Euh... NON ! Lapsus ! Pardon (rires)... Il y a un temps pour faire la fête d’une part, et un temps pour bosser d’autre part ! »

« Le spectacle est absolument formidable (ndlr : à propos du banquet) : même si l’on fait abstraction des étudiants qui ne sont à ce moment de la soirée déjà plus capables de monter sur une chaise, on voit du haut de la scène quelques 800 serviettes qui tournent au-dessus des têtes...c’est un très beau spectacle ! »

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KI KA DI KOI 12) « Parfois quand je corrige mes 500 copies, en dépit du travail inintéressant que cela représente, je trouve des solutions proposées par quelques étudiants que moi-même je n’imaginais pas, et même si c’est tout faux je mets 20/20. C’est rare, mais ça fait plaisir ! » 13) « Mais à la fin de la première année, j’ai voulu rejoindre la Faculté de Pharmacie car le programme de deuxième année de sciences ne m’attirait pas particulièrement, notamment en raison de la perspective des cours de géologie et de chimie minérale (rires). » 14) « Par exemple pour les TP de biochimie en deuxième année, je vous embête avec un tableau. Mais le problème n’est pas le résultat, c’est la démarche qui compte. » 15) « Je n’ai pas d’animal préféré, je pourrais dire que j’aime bien les insectes parce que je me suis spécialisé en entomologie. Je pourrais préciser le phlébotome parce que c’est un bel insecte et qu’il s’agit de celui sur lequel je travaille. » 16) « Des énigmes, c’est quand même pas Fort Boyard (ndlr : au sujet de la physique) ! » 17) « N’ayez pas peur de la physique, ne gardez pas un mauvais souvenir de la première année. » 18) « Ces ouvrages ne sont pas des romans qu’on vend dans les supermarchés ou les halls de gare. » « Ça m’a toujours étonné. C’est vrai que de temps en temps, j’ai une ironie un peu mordante qui n’est pas toujours appréciée... »

19) « J’y allais (ndlr : au banquet) en tant qu’étudiante, j’y suis allée avec mon mari lorsqu’il a été nommé professeur à Strasbourg, mais je l’ai trouvé quelque peu trop sollicité par certaines étudiantes. » 20) « J’y allais bien sûr quand j’étais jeune, je regrette de n’avoir pas de talent pour la scène, de sorte que mon absence n’a pas nui à la qualité du spectacle. »

Réponses : 1) Mr Hibert n°10 / 2) Mr Kuballa n°20 / 3) Mr Beretz n°23 / 4) Mme Maechling n°24 / 5) Mr Pabst n°25 / 6) Mme Rival n°26 / 7) Mr Dumont n°27 / 8) Mr Wehrlé n°28 / 9) Mr Mély n°29 // 10) Mr Van Overloop n° 30 / 11) Mr Lessinger n°31 / 12) Mr Goeldner n°32 / 13) Mr Spiess n°33 / 14) Mr Schneider n°34 / 15) Mr Pesson n°35 / 16) Mr Arntz n°37 / 17) Mr Didier n°37 / 18) Mr Landry n°38 / 19) Mme Willer-Wehrlé n°38 / 20) Mme Wachsmann n°39

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Céline.


InterviewdedePaco Paco Interview

INTERVIEW D’UN ANCIEN

Nous ne pouvions pas serieusement fêter l’anniversaire sans parler des créateurs du comprimé. Dans l’idée d’interviewer un de ces fameux membres fondateurs, nos pas nous ont conduit en Australie où vit François Pecheur. Bonjour, merci d’accepter notre interview est-ce que tu peux un peu te présenter stp ?

Bonjour. Mon nom est François Pecheur mais j'étais plus connu sous le pseudo 'Paco'. J'ai eu mon concours de 1ère année de pharmacie en 1999 et par la suite je me suis orienté vers l'industrie. En fin de 5ème année, alors que je n'étais pas trop sûr de savoir ce que je voulais faire après mon stage de 6 mois en labo de recherche, je me suis décidé à m'expatrier en Australie. J'ai fait mon premier stage de 6ème année à Perth (côte ouest de l'Australie) à partir de septembre 2003 (6 mois de stage labo). J'ai ensuite réussi à prolonger ce stage à Perth et en faire un stage industriel en démarchant une entreprise locale de produits vétérinaires qui avait besoin qu'un de ses produits en cours de développement soit étudié in vitro et in vivo chez le poulet. De retour en France en septembre 2004, j'ai soumis mon rapport de stage et j’ai validé ma 5ème année.

J'ai ensuite travaillé pendant quelques mois dans le supermarché dans lequel j'avais bossé en tant qu'étudiant pendant toutes mes années d'étude de pharma au rayon sport, afin de gagner quelques sous avant de dédier les 3 mois suivants à l'écriture de ma thèse. Un de mes objectifs était alors de retourner en Australie mais avant cela il fallait que je mette de l'argent de côté rapidement. Je me suis donc mis à travailler en officine, tout d'abord à temps partiel, puis en faisant divers contrats à plein temps, des remplacements, etc.

En septembre 2006, j'ai pu repartir en Australie sur un Working Holiday Visa, à Sydney cette fois-ci, où j'ai rejoint Matthieu Miehe, ancien étudiant de ma promo, qui avait aussi aidé à créer le journal et qui avait aussi fait ses stages de fin d'étude en Australie. À l'époque où je suis arrivé, il venait de commencer à travailler en affaires réglementaires à Novartis. Il m'a recommandé au département de pharmacovigilance dans lequel un poste venait de se libérer. Après un entretien, j'ai donc commencé chez Novartis en novembre 2006 en tant que Drug Safety Associate. Novartis Australie a ensuite sponsorisé mon visa de travail pour que je puisse rester. Je suis maintenant Team Leader, toujours dans le département de pharmacovigilance. Et là, je suis en vacances en France et suis honoré de pouvoir répondre à cette interview du Comprimé ! Voilà mon parcours, durant lequel j'ai réussi à faire de la recherche, de l'officine et de l'industrie, tout en vendant/réparant des vélos et autres articles de sport les samedis pendant 5 ans. Penses-tu que l’asso t’a apporté quelque chose au cours de tes études ?

Carrément ! Participer à la création et au développement du journal m'a appris à travailler en équipe, à avoir des responsabilités et à m'investir pour mener un projet avec les ressources disponibles, à résoudre des problèmes de logistique, à gérer une trésorerie, à utiliser ma créativité (certainement très limitée), et surtout à être au contact de nombreux étudiants et enseignants de la fac, ainsi que des répartiteurs.

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INTERVIEW D’UN ANCIEN

Aujourd'hui, toutes ces notions me servent dans mon travail de tous les jours. Pour la petite histoire, à côté de mon poste en pharmacovigilance à Novartis Australie, je suis aussi à la tête de l'équipe de communication au sein du groupe Medical, projet dans lequel je suis responsable d'une variété d'activités de communication, dont la création d'une Newsletter trimestrielle... Est-ce que tu gardes encore des contacts avec les personnes qui ont été membres en même temps que toi ?

2ème bureau

De l'équipe qui a créé et développé le journal initialement*, je ne suis en contact régulier qu'avec 2 des membres : Matthieu Miehe, qui est actuellement Team Leader en affaires réglementaires à Novartis Australie, et Dimitri Pimbert, qui a été mon colocataire à Sydney pendant quelques mois en 2009 et qui a récemment fini un MBA en Espagne. Cependant, grâce aux médias sociaux existant actuellement, il serait facile de reprendre contact avec les autres membres de l'équipe originale. Par exemple, Stéphane Dodin, instigateur du projet et membre fondateur du journal, est un de mes contacts sur Facebook, tout comme Abdu qui travaille actuellement sur un site de production à Huningue. Sinon, j'ai aussi gardé quelques contacts avec certains autres membres de l'équipe lorsque Matt et moi étions en charge (2ème année de vie du journal - par exemple Cédric Pesenti et Catherine Erb née Metzger) et avec certains membres des équipes suivantes (par exemple Florian Buttazzoni, président de l'équipe qui nous a succédé et que j'ai revu alors qu'il était en vacances à Sydney il y a quelques années, Pierre Houer qui était l'illustrateur sous le mandat de Florian, ou encore Sébastien Gillard 'Mac', Jean-Gabriel Weiss 'Gazou', Dévili Nasy 'Chie-Noix', etc...). Que penses-tu de l’évolution du journal ?

Je trouve qu'en 10 ans, le journal et l'association ont évolué de manière incroyable. Pour être honnête, Le Comprimé semble être devenu ce à quoi l'équipe créatrice aspirait. Nous étions partis de pas grand chose. À l'époque, l'accès à internet et aux outils de publication n'étaient pas aussi faciles. Je me souviens très bien du tout premier numéro, 'hors-série', qui fut publié à tirage (très) limité en mai 2001, sur papier A4 classique blanc et photocopié à la fac avant d'être distribué aux étudiants gratuitement. Pour le numéro 1 officiel, nous étions passés à du papier glacé et l'impression était faite chez un imprimeur professionnel. L'utilisation des espaces était vraiment 3 ème bureau sub-optimale, ce sur quoi nous avons travaillé l'année suivante. Puis, à l'époque où j'étais a Perth, je m'étais fait parvenir quelques numéros et déjà l'équipe de Florian avait passé la vitesse supérieure avec une couverture améliorée et en couleur. À l'époque, la pérennité du journal était précaire et l'association concentrait ses efforts sur le développement du journal qui était essentiellement un outil de communication pour les étudiants et enseignants, ainsi qu'un outil de divertissement pour les officines alsaciennes. L'association essayait de se faire une place au sein de la faculté entre le CEPhI et l'Amicale. À ce que je vois maintenant, l'association ne s'occupe pas seulement du journal mais aussi de la communication des agendas, de la dissémination d'informations et de l'organisation d'évènements pour les étudiants en pharmacie, et semble être un liant entre les autres assoc' de la fac...

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INTERVIEW D’UN ANCIEN

Les profs son constamment impliqués et le Comprimé a un site internet digne de ce nom !!! 10 ans ça peut paraître long, mais partant de rien, ce journal et cette association semblent avoir parcouru un chemin inimaginable depuis le moment de sa création, tout en gardant l'esprit qui en ont fait leur succès.

Comment vous venue l’idée Comprimé ?

4ème bureau

est du

5ème bureau

Début 2001, Stéphane Dodin et Benjamin Siebold, alors étudiants de 4ème année, ont eu l'idée de créer un journal qui ne serait pas seulement distribué aux étudiants mais aussi aux enseignants et surtout dans toutes les officines d'Alsace. Le concept original était de créer ce journal indépendamment de l'Amicale qui, historiquement, avait été en charge de publier l'Héroïne, un autre journal au sein de la fac mais qui n'existait plus à l'époque. Steph' et Benj' ont approché quelques étudiants, dont je faisais partie, pour savoir s'ils seraient intéressés par l'aventure. C'était durant le premier trimestre de 2001 et l'équipe créatrice venait de se former. Nous n'étions pas encore une association. En mai 2001, comme je l'ai dit plus haut, le premier numéro de ce journal 'sans nom' était publié, avec comme unique soutien le droit d'accès aux photocopieuses de la fac. Durant l'été, Stéphane et Benjamin ont travaillé pour démarcher un ou deux sponsors et pour créer les statuts de l'association qui allait devenir Le Comprimé à la rentrée universitaire 2001. Avez-vous toujours voulu l’appeler le Comprimé ou aviez-vous d’autres projets de nom ?

6 ème bureau

Je me souviens de notre première réunion durant l'été 2001. Les réunions se faisaient chez l'un des membres du bureau car nous n'avions nulle part d'autre où aller. Ces réunions étaient souvent l'opportunité de descendre quelques bières et de rigoler un bon coup. Durant cette première réunion donc, nous devions trouver un nom, et le nom de 'Comprimé' est sorti. Ce nom a fait l'unanimité tout de suite, puisqu'il résumait tout ce que l'association voulait accomplir : disséminer un condensé d'information aux étudiants et enseignants de la fac et se retrouver sur les étagères des officines d'Alsace. Ce nom était simple et complet à la fois. Pour être honnête, je ne me souviens plus s’il y avait d'autres noms candidats` Abdu, notre illustrateur de l'époque, s'est de suite mis au travail pour mettre ce nom en logo, celui que vous connaissez actuellement.

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INTERVIEW D’UN ANCIEN Combien étiez-vous pour commencer le projet ?

Dans l'équipe de départ, nous étions 7 étudiants (5 en 5ème année et 2 en 4ème année). Stéphane était le premier président et membre créateur de l'association, Benjamin était trésorier et l'autre membre créateur. Dimitri était vice-président (il me semble) et responsable mise en page, Claire était secrétaire. Abdu était l'illustrateur attitré (et brillantissime). Matt et moi étions rédacteurs et 'en formation' pour reprendre le flambeau l'année suivante. Il me semble que Sarah Demesy (5ème année) avait participé à l'écriture de certains articles au départ. Comment avez-vous financé les premiers numéros ?

Comme je l'ai expliqué plus haut, le tout premier numéro fut 'sponsorisé' par la fac à titre d'essai. Puis à la rentrée universitaire 2001, nous avions réussi à avoir quelques sponsors externes. L'argument pour démarcher les sponsors était de vendre le fait que le journal serait distribué dans toutes les officines d'Alsace. Nous devions essayer de trouver des engagements de sponsors à l'année pour assurer la survie du journal sur l'année ou plus, mais comme nous débutions, je me souviens qu'il était difficile de trouver des sponsors sur le moyen/long terme, encore même après les 2-3 premières 7ème bureau années d'existence de l'association... Pour rentrer dans nos frais, mais aussi pour s'assurer que le journal recevrait le traitement qu'il se doit, nous nous devions de le distribuer en échange d'une somme symbolique pour les étudiants et les enseignants. Nous avions aussi lancé le système d'abonnement. Enfin, Stéphane eut l'ingénieuse idée d'inscrire le Comprimé au concours national de la fondation Varennes (voir page 6). Nous sommes arrivés à la 2ème place, ce qui nous a valu la remise d'un chèque qui nous a aidés à avoir un parachute budgétaire pour la 2ème année d'existence. La répartition du journal dans les officines était gentiment offerte par les répartiteurs d'Alsace, et sa gestion demandait un énorme travail en amont et est ensuite devenu un rôle à part entière dans l'association. Au final, la sueur, l'énergie et le dévouement des membres fondateurs et créateurs fut le moteur de ce journal. Franchement pensais-tu que ça allait tenir aussi longtemps ?

Je pense que nous le souhaitions tous et avons tous travaillé dans ce sens. Est-ce que j'y croyais? Nous venions de créer une nouvelle association, avec des ressources quasi inexistantes. Passant en 6ème année industrie, 5 des 7 membres de l'équipe originale ont quitté la fac à la fin de la première année d'existence de l'association... Matt et moi, uniques survivants de l'équipe de départ et alors en 5ème année, avions dû recruter très vite pour continuer le boulot (merci à Delphine, Cat, Cédric, Anne et Aline!!!). Et nous avions une année pour encrer un peu plus le journal et mettre les choses en place avant de recruter pour qu'une 8 ème bureau équipe prenne la relève avant que Matt et moi nous exilions en Australie. Heureusement, le Comprimé a vu des étudiants dévoués et talentueux se succéder pour non seulement faire durer mais aussi améliorer ce que les membres fondateurs et nous avions créé. Je voudrais d'ailleurs profiter de l'occasion pour féliciter TOUS les étudiants qui ont contribué, de près ou de loin, à la vie et au succès du Comprimé et tout particulièrement Stéphane et Benjamin, membres fondateurs !!! Et un joyeux anniversaire au Comprimé pour ses 10 ans !!!

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INTERVIEW D4UN ANCIEN Au début le Comprimé était-il solidaire de l’Amicale ou a-t-il toujours été indépendant ?

9 ème bureau

L’un des objectifs était de créer une association indépendante de l'Amicale. L'idée était de permettre à d'autres étudiants de s'investir dans la vie associative de la fac et de diversifier le paysage associatif au sein de la fac. C'était donc un sacré challenge. À l'époque où Matt et moi avions repris la direction de l'assoc', le président de l'Amicale n'était autre que Jérémy Fuchs 'Cortex', un de nos amis de promos avec qui nous sommes toujours en contact, et qui nous a soutenu moralement. Il aurait été facile de se rattacher à l'Amicale pour des raisons financières bien sûr, mais ce n'était pas notre objectif. À ce que je sache, le Comprimé a gardé ce statut d'indépendance, ce qui est, je pense, une excellente chose pour l'équilibre associatif.

As-tu une idée de ce que pourrait être le Comprimé dans le futur ?

Comme je l'ai expliqué, je crois que le Comprimé a déjà dépassé toutes les attentes alors que cela ne fait que 10 ans que l'association a été créée... L'important est qu'il soit un élément reconnu dans le paysage de la pharma, tant au niveau des étudiants, des enseignants et des pharmaciens d'officine. Aider les étudiants dans leur apprentissage, les guider, les informer, les divertir, permettre aux enseignants de faire passer les messages, donner au staff de la fac un outil de choix pour la communication aux étudiants. Un challenge serait de devenir un véritable support à nos confrères en officine. À l'époque, nous pensions offrir une page 'recherche/offres d'emploi/stages' mais la fréquence de publication ne permettait pas d'offrir ce service. 10 ème bureau Peut-être que par le biais du site internet actuel, le Comprimé pourrait évoluer vers ce genre d'activité? (NDLR : les offres d’emploi sont maintenant disponibles sur le site, rubrique « offre d’emploi »` Logique) . Le secteur de la santé et en particulier les études de pharmacie semblent évoluer très vite et je suis sûr que le Comprimé a un rôle important à jouer pour nos actuels et futurs confrères. Penses-tu qu’on est bien partis pour dépasser le journal "Nature"?

Naturellement !!! Allez, bonne chance, et encore longue vie au Comprimé avec encore de nombreuses décennies devant lui !!!

11ème bureau

Toute l’équipe du Comprimé remercie Paco pour son intervention « historique » et ses encouragements.

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Le pire casse-tête Le pire casse-tête du Comprimé !!! du Comprimé !!!

LE PIRE CASSE... TETE !!!

Parmi le florilège de nos plus hallucinants, orgasmiques, fantasmagoriques, mais surtout >.. irrésolvables jeux, nous avons selectionné le pire afin de fêter comme il se doit le 40ème numéro de votre journal préféré ! A vos stylos chers étudiants !!!

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Remis à jour par Marie et Catherine


Recette Recette

RECETTE

Etude de la composition d’un gâteau d’anniversaire

DATE : « dès que la force est avec toi » NOM : Forêt Noire

OBJECTIFS : • réaliser un gâteau à peu près correct en 1h 00 • savoir utiliser un four (30 min de cuisson)

MATERIAUX et REACTIFS CHIMIQUES :

200,00 g de chocolat noir pâtissier 500,00 g de cerises au sirop 10 œufs 150.00 g de beurre 150.00 g de sucre 120.00 g de farine 1 pincée de sel 2 cuil. à soupe de kirsch 20,00 cL de crème fraîche copeaux de chocolat

Attention aux chiffres significatifs !!!!!

PROTOCOLE EXPERIMENTAL :

1. Cassez le chocolat en morceaux et faites le fondre à feu doux avec un demi verre d’eau dans une casserole. Cassez les œufs et séparez les blancs des jaunes dans deux saladiers différents.

2. Ajoutez du sel dans celui des blancs et battez les jaunes au fouet. Mélangez le chocolat fondu au beurre. Versez dans le saladier des jaunes et remuez. Montez les blancs en neige.

3. Ajoutez le sucre et fouettez. Incorporez au mélange chocolat-jaunes et saupoudrez de farine. Mélangez cette pâte et répartissez-la dans 2 moules à manqué beurrés.

4. Faites cuire 30 minutes au four (thermostat 5 – 150 °C). Laissez refroidir 5 minutes avant de démouler puis imbibez les 2 gâteaux avec le kirsch additionné de 2 cuillerées à soupe d’eau.

5. Etalez de la crème sur chacun des gâteaux, parsemez de cerises au sirop, placez les gâteaux l’un sur l’autre et décorez le dessus et le tour de la Forêt-Noire de copeaux de chocolat. Servez frais.

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Anh.


maledictiondudu LaLamalédiction SUDOKU SUDOKU

LA MALEDICTION DU COMPRIME

Il était une fois le numéro 17 du Comprimé, qui voulu lui-aussi succomber à la mode du SUDOKU. Et oui, chers lecteurs, nous faisions déjà des sudoku quotidiennement dans un journal distribué gratuitement à la sortie du tram ( nous ne le citerons pas car vous savez bien que toute pub gratuite est interdite ! ), alors pourquoi ne pas retrouver cette fameuse grille dans votre journal préféré. Mais voilà, tout ne s’est pas déroulé exactement comme prévu, en effet vous vous souvenez peut-être de cette grille infaisable, voire diabolique ? Vous me direz “ce n’est pas difficile de trouver une grille de sudoku pour le journal”, mais rien n’est simple pour Le Comprimé ! Et c’est durant la mise en page que la malédiction commença puisque la grille de solution s’effaça. Pour ne pas nous mettre nos lecteurs à dos, il fallu donc refaire rapidement la grille, le rédacteur en chef prit les choses en main en créant un nouveau sudoku à partir de la solution en retirant simplement quelques chiffres par-ci, par-là. Malheureusement, n’étant pas un as dans l’art du maniement des chiffres, le “boss” permit l’apparition d’un nouveau genre de sudoku : une grille avec plusieurs possibilités. Nos plus fervents lecteurs auront donc pu réussir à finir cette grille infernale sans retrouver la solution proposée au début du journal ( et oui, encore une autre particularité du Comprimé : toujours mettre la solution du jeu avant le jeu !!! ).

Ne perdant pas espoir, Le Comprimé retenta l’expérience pour votre plus grand plaisir. Mais encore une fois, la malédiction frappa. Les lignes plus épaisses qui délimitet les zones disparurent à l’impression. Comme au journal tout est possible, la grille fut malgré tout cette fois-ci sans erreurs ( sauf ceux comme moi qui se sont trompés avant la fin mais celà est une autre histoire ). Et enfin, dans le dernier numéro, une grille de sudoku ( ou hexadoku plus précisemment ) fit son apparition. Déjà qu’il était difficile de finir les grilles maudites, nous vous avons rajouté de la difficulté en insérant les lettres de A à F aux chiffres. Ayant déjà mis 10 minutes à trouver toutes les lettres et tous les chiffres dont j’avais besoin pour remplir cette grille, ma déception fut grande quand je compris que la malchance avait encore frappé. En effet, un 8 s’est glissé à la place d’un 2, ou un 3 à la place d’un A, un truc du genre. Dommage pour vous, chers lecteurs, encore un sudoku du Comprimé très très très difficile à finir... J’attends donc avec impatience le prochain numéro du Comprimé pour savoir si, finalement, notre journal aura réussi à surmonter sa malédiction.

Ecrit par MEL, revu par Marie.

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Laura


Nous remercions nos partenaires répartiteurs qui nous aident à distribuer Le Comprimé dans toutes les officines d’Alsace

Directeur de Publication :Yann BIEHLER Mise en Page : David FINANTZ Trésorier : Laurent GARNIER Vice-trésorier : Charles HENG Secrétaire : Anne RUNSER Responsables communication-site web-interview : Anh TRUONG, Catherine DANO, Helene FREYHEIT, Paul GIE, Etienne BERNER Responsable ventes : Céline MEYER Responsable relecture : Odile STAEBLER & Marie HEMERY Responsable illustration : Laura HAAS Reproduction : Réseauprint à STRASBOURG (67) Date de publication : semaine du 19 septembre 2011

Numéro d’ISSN : 1633-6178 Numéro spécial édité à 250 exemplaires


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