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Numéro 10 _____________________________________________________MARS 2004

lecomprime@lycos.com http://www.lecomprime.fr.st Le journal de la faculté de Pharmacie de Strasbourg... BOURRE !

- INTERVIEW EXCLUSIVE DE MARCEL HIBERT

- RÉFORME LMD - 5ÈME ANNÉE INDUSTRIE - LE SKI À TIGNES - AROMA-PHYOTHÉRAPIE - LES EXAMS DE LA LOOSE

ET TOUTES VOS RUBRIQUES PRÉFÉRÉES !

0,50


Quand la faim vous tiraille entre deux repas, n'ayez plus peur de craquer ! Prenez un Petit étudiant, un produit désormais phare de la gamme NU. Aux extraits de bière et de pizza, le Petit étudiant sent bon l'odeur de la Kfet. Alors, pourquoi hésiter ? Vous passerez à coup sûr un moment de dégustation inoubliable ! NU est une marque du groupe NMS (Naked Militia Strasbourg).

Mikado

CLASSES PRÉPARATOIRES Enseignement supérieur privé déclaré selon la loi du 12 juillet 1875

MÉDECINE - PHARMACIE

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“Le hasard ne favorise que les esprits préparés” Louis Pasteur

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EDIT O

SOMMAIRE

Chères lectrices, chers lecteurs, Le mois d'avril pointe le bout de son nez et les oiseaux commencent à gazouiller au dehors. La durée du jour augmente irrésistiblement, les températures se réchauffent et vous commencez déjà à chercher un lieu de villégiature (autre que la fac) pour assouvir votre passion du naturisme pendant les vacances d’été. Comme les exams sont encore loin, vous n'êtes même pas (encore) stressé. Mais devant ce tableau idyllique, je pense que vous aurez vite fait de voir que quelque chose fait défaut. Ce petit détail qui manque pour parfaire ce bonheur, vous l'aurez certainement trouvé tout seul… Il s'agit de lire votre journal préféré. Et bien je vous le dis avec solennité et émotion : je suis heureux de participer à la plénitude de votre joie en vous livrant cette 3ème édition de l'année du Comprimé. Ne me remerciez pas, ou uniquement financièrement alors.

3 - EDITO 4 - ACTU DES SPÉCIALITÉS RÉCEMMENT COMMERCIALISÉES 6 - LA RÉFORME LMD 8 - CULTURE 10- AROMA-PHYTOTHÉRAPIE 12- LA PAGE DU CEPHI 13- LA 5ÈME ANNÉE INDUSTRIE

Dans ce numéro, plein de bonnes choses vous attendent. Des dossiers d'investigation, parfois au péril de notre santé dans des domaines divers comme la réforme LMD ou la 5ème année industrie, mais aussi des articles plus divertissants les uns que les autres, comme le récit de la semaine de ski avec la fac ou la folle épopée des 3ème année lors de leur exams de janvier, et j'en passe. Après ce numéro, il ne vous restera plus qu'une seule occasion d'écrire un mot dans le Comprimé pour cette année. Si vous voulez profiter de l'occasion, vous avez la possibilité de nous envoyer vos articles jusqu'au 25 avril. De même, toutes vos remarques sont les bienvenues sur notre e-mail : lecomprime@lycos.com. Comme vous l'attendiez tous, voici la liste des prochains événements estudiantins qui se dérouleront à la fac, toujours sous réserve de modifications : - Soirée Jet Set à la K’fet le 1er avril (et c'est pas une blague) - Concours de Moustache toujours à la K’fet le 7 avril. - Conférences communes aux 3 associations Amicale - Cephi - Comprimé le 14 avril. - Repas chinois à la Kfet le 15 avril. - Soirée Plage le 6 mai. Florent Buttazzoni

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16- LA SEMAINE DE SKI À TIGNES 18- LES EXAMS DE LA LOOSE 20- COURS ARCHIMÈDE 22- PAGE INTERNATIONALE 23- MINIMALIS ESTUDIANTUS 24- INTERVIEW MARCEL HIBERT 27- COURS D’ALSACIEN 28- ARTICLE RÉTRO 29- LANGUE FRANÇAISE 30- MOTS MÊLÉS 31- LE NOUVEAU CALENDRIER


PHARM’ACTU__________________________________________________________________

FLASH INFO SUR LES PRODUITS OFFICINAUX

dosés à 600 mg d'éthynilestradiol et 6 mg de norelgestromine. er 1) CELLCEPT® (mycophénolate Remarques : il s'agit du 1 patch contraceptif à renouvellement hebdomadaire. Il prémofétil) sente une efficacité comparable à celle des pilules contraceptives et permet une meilleuListe I re observance. Domaine : transplantation Classe thérapeutique : immunosuppresseur Indications : prévention des rejets aigus de 3) OPATANOL (olopatadine) greffons, en cas d'allogreffe rénale, cardiaque ou hépatique, en association à la Liste I ciclosporine et aux corticoïdes. Prescription Domaine : ophtalmologie initiale hospitalière valable 6 mois. Classe thérapeutique : collyre antihistami2 Posologie : 600 mg/m 2x/j (pédiatrie), 1g nique 2x/j (adulte) Indications : traitement des signes et sympEffets indésirables : diarrhées, vomissements, leucopénies, infections à répétition, tômes des conjonctivites allergiques saisonnières. risque accru de lymphomes. Conditionnement : boîte de 100 gélules Posologie : 1 goutte 2x/j dans le cul-de-sac dosées à 250 mg ou boîte de 50 comprimés- conjonctival. Effets indésirables : rares, à titre de gêne baguette à 500 mg. oculaire, prurit, kératite… Remarques : la spécialité est disponible à Conditionnement : flacon de 5 mL dosé à l'hôpital depuis 96. Seuls les dosages 250 et 1mg/mL. 500 mg sont actuellement disponibles en Remarque : rien de neuf, ce collyre s'ajoute officine. à l'arsenal thérapeutique déjà disponible dans le traitement des allergies oculaires.

NOUVEAUTES

2) EVRA (éthinylestradiol, norelgestromine) 4) MORPHINE AGUETTANT (sulfate de morphine) Liste I Domaine : gynécologie Classe thérapeutique : oestroprogestatif Indications : contraceptif Posologie : 1 patch par semaine pendant 3 semaines puis pause de 7 jours. Effets indésirables : tension mammaire, saignements transitoires, nausées, céphalées. Conditionnement : boîte de 3 ou 9 patchs

Stupéfiant Domaine : cancérologie, douleur Classe thérapeutique : antalgique opiacé Indications : traitement des douleurs intenses ou rebelles aux autres antalgiques, notamment d'origine cancéreuse. Stupéfiant, délivré sur ordonnance sécurisée, limitée à

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__________________________________________________________________PHARM’ACTU

28 jours. Posologie : 60mg/j, au début, chez l'adulte, réparti en 6 prises espacées de 4 heures. Effets indésirables : baisse de la vigilance, somnolence, confusion, nausées, vomissements, constipation Conditionnement : flacon de 30 mL dosé à 5mg/mL, arôme vanille-caramel . Remarque : 1ère morphine à libération immédiate en sirop.

nausées et vomissements, en l'absence de fièvre (gastroentérites, migraines, vertiges, excès, intoxication alimentaire…). Posologie : 1 à 2 lyophilisats par jour chez les enfants et 2 à 4 chez les adultes, à laisser fondre sous la langue ou à dissoudre dans un verre d'eau. Conditionnement : boîte de 8 lyocs, dosée à 7,5 mg de métopimazine. Remarque : présentation du classique Vogalène, destinée à l'automédication.

5) VOGALIB (métopimazine)

Et comme toujours on attend vos réactions, infos, expériences. A bientôt et bonne lecture !

Domaine : gastro-entérologie Classe thérapeutique : antiémétique phénothiazinique Indications : traitement symptomatique des

Anne

HOMMA GE Il a été Responsable K'fet avant de devenir Président de l'Amicale, il a été major de sa promo, il est un des fondateurs de la NMS (Naked Militia Strasbourg), il a écrit pour le Comprimé, mais avant tout, il est un homme qui sait être apprécié de ses amis. Et il nous l'a démontré au spectacle du banquet. Le Patron, connu sous le nom de Füss, ou Cortex, restera pour moi Fümsmsmsmsms… Et c'est à lui que je rends cet hommage par ces quelques lignes. Je voudrais dire à Fusmsmsmsmsm que sa chanson au banquet Pharma 2003 (ma Kfet préférée, NDLR) était émouvante, et je voudrais aussi qu'il sache combien j'ai apprécié et été touché par les paroles, en particulier par le passage ou il mentionne ses amis expatriés, dont je fais partie. Cette allusion dans sa chanson fait chaud au cœur lorsque l'on est loin de ses amis. Je lui dis merci, sincèrement. Et pour sûr j'aurais aimé être à ses cotés ce soir-là sur scène. Donc mon Fusmsmsmsmsm, fais chauffer tes petites joues de SM, car dès mon retour, les concours de baffes reprendront et surtout, fais chauffer ton gosier qui devra supporter les affres de retrouvailles arrosées, pourquoi pas, au bar de cette K'fet Pharma que nous affectionnons tant… Paco, ou Franzmsmsmsms pour mon ami… PS : Un grand bravo à tous les étudiants ayant participé à l'organisation de ce Banquet Pharma 2003, qui avait l'air d'être gigantesque ! Et joyeux anniversaire à l'H2S !

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REFORME_____________________________________________________________________

LA RÉFORME LMD A la suite d'une conférence réunissant l'ensemble des enseignants ainsi que les étudiants élus au conseil de l'UFR, il nous a paru important de vous faire un petit topo sur la réforme LMD. Cette réforme a pour but l'harmonisation européenne des études supérieures et ainsi de permet-tre une plus grande mobilité des étudiants au sein de l'Europe. Les 3 lettres LMD signifient Licence, Master, Doctorat, qui correspondent aux niveaux de diplômes, supprimant ainsi les actuels DEUG et Maîtrise. Cette réforme sera appliquée à notre cursus pharmaceutique, mais l'actuel diplôme d'Etat de Docteur en Pharmacie sera conservé. En revanche, les actuels DEA, DESS et MSBM sont voués à disparaître.

1. Les points clés sont les suivants : - Une organisation des études en semestres - Un regroupement des matières en unités d'enseignement - L'apparition d'un système de crédits au niveau européen (ECTS). Ainsi pour obtenir le niveau Licence, il faudra obtenir 180 crédits. Pour décrocher un Master, il en faudra 300, et pour le Doctorat, 480. A priori, les 3 premières années de pharma vous donneront le niveau "Licence". Pour pouvoir accéder au niveau "Master", il faudra suivre des enseignements supplémentaires (comme les DEA ou DESS actuels), répartis sur 4 semestres et également ouverts à des étudiants hors pharma. Deux types de parcours existent dans un Master : l'un à finalité professionnelle, l'autre à finalité recherche.

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_____________________________________________________________________REFORME

2. Le cadrage ULP Pour passer du diplôme de Licence à Master, il vous faudra donc gagner 120 crédits ECTS supplémentaires. Ils seront répartis comme suit : Master professionnel Master recherche Unités d’enseignement disciplinaires Langue(s) Ouverture professionnelle Stage, pendant un semestre

69 crédits 6 crédits 6 crédits 30 crédits

72 crédits 6 crédits 3 crédits 30 crédits

Total + Unités d’enseignement libres

111 crédits 9 crédits

111 crédits 9 crédits

3. L'offre Master L'ULP, au sein du domaine "Science", proposera 16 mentions différentes, dont 4 seront organisés par la faculté de pharmacie. Elles sont les suivantes : "Vie et Santé", "Chimie-Biologie", "Sciences Analytiques", et "Sciences du médicament". Chacune de ces mentions est subdivisée en plusieurs spécialités. Mention Vie et Santé

Spécialités (R = Recherche, P = Professionnelle) Pharmacologie

P et R

Chimie et Biologie Chimie biologique du médicament Analyses physico-chimique et biologique Sciences Analytiques

R P

- Médicaments et produits de santé - Aliments fonctionnels et destinés à une alimentation particulière

Assurance qualité et contrôle microbiologique des produits de santé et des aliments P Ingénierie pharmaceutique Sciences du Médicament

P et R

Droit commununautaire et réglementation pharmaceutiques Pratique officinale spécialisée

P

P

- Médicaments à base de plantes - Maintien et soins à domicile

Toutefois, d'autres Masters dans d’autres facs seront accessibles pour les étudiants en pharmacie. Les études de pharmacie seront aménagées afin de permettre aux étudiants de valider un Master. Cette réforme constituera ainsi une chance de décrocher un diplôme supplémentaire. Ce dispositif devrait être mis en place pour la rentrée 2005. Il concerne donc déjà les actuels étudiants en 3ème année ! Pour plus d'informations, vous pouvez consulter un Powerpoint explicatif sur le site de la faculté : http://www-fac-pharma.u-strasbg.fr/NewSiteWWWfac/Reforme_lmd/reforme_lmd.php Mikado

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CULTURE_____________________________________________________________________

CÉLINE , PSEUDONYME Voyage au bout de la nuit, le voyage éternel de Céline au bout d'une nuit sans fin, impitoyable et hostile, une nuit où on est toujours persécuté par soi-même, par l'édifice moral qu'on nous a inculqué, et qui s'écroule sur nos têtes à chaque pas qu'on fait dans cette incessante nuit. A un certain moment, on en a marre d'errer comme ça à tâtons. Mais non, il faut bien continuer cette amère rigolade, parce qu'on nous a appris qu'il fallait toujours espérer, et c'est comme ça que passe toute une vie misérable, à espérer, à attendre le meilleur qui ne viendra jamais parce qu'il n'a aucune raison de venir, l'amour, qui ne sera jamais pur, et les culs qui seront toujours malpropres parce que ce seront toujours des culs de putes…. Céline le nihiliste, Céline l'antisémite, Céline le collabo, Céline qui disait qu'il n'avait aucune idée à faire passer, qu'il écrivait pour l'argent, qu'est-ce qu'on s'en fout de ce qu'il était, de ce qu'il disait, Céline a écrit Voyage au bout de la nuit et ça suffit, on peut voir dans son immoralisme, dans ça façon dégoûtée, acre, offensive, de parler, toujours avec une note sarcastique bien aigue, une sorte de coquille où il protégeait avec soin sa véritable nature, qui, elle, transparaît à mainte reprises dans son roman.Contre quoi se protégeait-il ? Contre qui et quoi lançaitil ces offensives ? Cela, il l'a dit aussi, dans le discours de Princhard par exemple, ce fameux petit personnage avec qui Bardamu, le personnage principal, a eu une curieuse discussion. Princhard en avait marre de la guerre ( il s'agit de la guerre 14-18 à laquelle Céline a participé en tant que cuirassier et où il a été blessé), Princhard ne comprenait pas pourquoi il devait mourir, ou bien devenir invalide à médailles pour la gloire d'une patrie qui ne lui avait rien donné, rien que la misère et le mépris : "Engraisser les sillons du laboureur anonyme c'est le véritable avenir du véritable soldat….Ce monde n'est, je vous l'assure, qu'une immense entreprise à se foutre du monde. …ce signe capital dont resplendissent toutes les hypocrisies meurtrières de notre Société : "l'attendrissement sur le sort, la condition du miteux." Je vous le dis petits bonhommes, couillons de la vie, battus, rançonnés, transpirants de toujours, je vous préviens, quand les grands de ce monde se mettent à vous aimer, c'est qu'il vont vous tourner en saucissons de bataille. … il n'y a de repos, vous dis-je, pour les petits que dans le mépris des grands, qui ne peuvent penser au peuple

que par intérêt ou sadisme." Et puis, il y a Robinson, le sacré Robinson, personnage qui, bien qu'il ait sa propre existence, semble tout au long du roman n'être qu'une partie intégrante de Bardamu, sa partie qui a fait et pensé tout ce qu'il n'a pas osé, lui Bardamu, lui Céline, de faire ou de penser, sa partie qu'il cherchait désespérément par moment, et qu'il fuyait aussi désespérément par d'autres, Bardamu c'est le reflet de Robinson dans le marécage pourri de la vie, et dans ce cas précis c'est le reflet qui existe et survie, l'original est impossible, pittoresque. J'ai choisi un petit dialogue de Robinson qu'il mène avec sa présumée fiancé en présence de Bardamu dans un taxi, c'est son summum, son apogée, c'est son point final, après lequel il ne peut y avoir que l'abîme : "..Seulement moi si tu veux tout savoir… Tout absolument… Eh bien, c'est tout qui me répugne et qui me dégoûte à présent ! Pas seulement toi !... Tout !... L'amour surtout ! Le tien aussi bien que celui des autres… Les trucs aux sentiments que tu veux faire, veux-tu que je te dise à quoi ça ressemble moi ? Ça ressemble à faire l'amour dans les chiottes ! Tu me comprends t-y à présent ? Et tous les sentiments que tu vas chercher pour que je reste avec toi collé, ça me fait l'effet d'insulte si tu veux savoir… Et tu t'en doutes même pas non plus parce que c'est toi qui es une dégueulasse parce que tu t'en rends pas compte…. ça te suffit de répéter tout ce que bavent les autres… ça te suffit, parce qu'ils t'ont raconté les autres qu'il y avait pas mieux que l'amour et que ça prendrait avec tout le monde et toujours.. Eh bien moi je l'emmerde leur amour à tout le monde !… Tu veux en bouffer de la viande pourrie ? Avec ta sauce à la tendresse ?... ça passe alors ?... pas à moi !... Si tu sens rien t'en mieux pour toi ! C'est que t'as le nez bouché ! Faut être abruti comme vous l'êtes tous pour pas que ça vous dégoûte…" Après la guerre 39-45, Céline a eu une position bien définie, celle d'un pacifiste, il n'en pouvait plus des guerres, il en avait plein les tripes. Vers la fin des années 30, il commence à écrire ses pamphlets antijuifs, réédités, et devenus des best-sellers pendant l'occupation (notamment Bagatelles pour un massacre). Beaucoup d'études ont été faites afin de trouver des explications pour ces tendances antisémites de Céline (d'ailleurs ce genre d'écriture était à la mode à cette époque), Ainsi certains voyaient dans ces pamphlets une mauvaise blague qu'on

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_____________________________________________________________________CULTURE

ne pouvait en aucun cas prendre au sérieux, comme André Gide: "Quant à la question même du sémitisme, elle n'est pas effleurée. S'il fallait voir dans Bagatelles pour un massacre autre chose qu'un jeu, Céline, en dépit de tout son génie, serait sans excuse de remuer les passions banales avec ce cynisme et cette désinvolte légèreté." André Gide, "Les juifs, Céline et Maritain", NRF n°295, 1er avril 1938. D'autres comme Philippe Lamour se sont exprimés bien plus brutalement "Moi qui ne suis pas juif, et parce que je ne suis pas juif, j'ai honte d'appartenir à la même espèce animale que de pareils abrutis [Céline].” Le droit de vivre, 22 février 1938. En 45, après la libération, Céline se retrouve avec sa dernière épouse (il en avait plein) au Danemark, le gouvernement Français demande son extradition, refusée d'ailleurs par les Danois, il reste donc au Danemark qu'il promet de ne pas quitter sans l'autorisation du gouvernement. Le 25 janvier 1950, le président de la Cour de justice de la Seine convoque Céline et l'annonce de son procès est commentée dans la presse. Le 21 février 1950, la Cour de justice rend son arrêt. Céline est condamné à un an d'emprisonnement, à 50000 francs d'amende et à l'indignité nationale. Le 25 avril 1951, le tribunal militaire de Paris ordonne l'amnistie de Louis Destouches (Céline). Voici un petit extrait d'une réponse qu'a donnée Céline sur la question qu'on pose à tous les coupables : "Alors, quand je regarde tout ça, le passé, l'avenir, le présent... Rien à regretter, foutre non ! À me reprocher ? Absolument rien ! Jamais collaboré, ils me détestaient les nazis, interdisaient mes livres pourtant antisémites... N'ai jamais été facho ! Jamais coco ! Anar ! Socialo ! Gaulliste ! Jésuite ! Dominicain ! Ni chemise brune, ni chemise noire, ni soutane... Seulement un sarrau blanc, petit médecin de banlieue, Clichy, ancien combattant aussi, blessé de guerre, invalide à 75%, décoré, exilé et banni. La seule chose que je regrette, c'est d'avoir voulu protéger la France, servir en tortillant un moyen d'éviter la guerre, la catastrophe, la foire, la boucherie... Je le regrette parce que j'ai eu un tas d'ennuis avec tout ça... La haine, la prison, la censure, le procès et l'exil intérieur. J'ai tout perdu, ma santé, mes manuscrits, ma liberté, mais pour eux, tout ça est foutaise et pleurnicheries inutiles".

charabia d'une doctrine. L'argot est fait pour permettre à l'ouvrier de dire à son patron qu'il déteste : tu vis bien et moi mal, tu m'exploites et roules dans une grosse voiture, je vais te crever..." "Dans les Ecritures, il est écrit : "Au commencement était le Verbe.” Non ! Au commencement était l'émotion. Le Verbe est venu ensuite pour remplacer l'émotion, comme le trot remplace le galop, alors que la loi naturelle du cheval est le galop ; on lui fait avoir le trot. On a sorti l'homme de la poésie émotive pour le faire entrer dans la dialectique, c'est-à-dire le bafouillage, n'est-ce pas ?"

"Nous sommes, par nature, si futiles, que seules les distractions peuvent nous empêcher vraiment de mourir." "L'amour c'est comme l'alcool, plus on est impuissant et saoul et plus on se croit fort et malin, et sûr de ses droits."

Les extraits qui suivent sont tirés de diverses interviews que Céline a données, ils révèlent certains aspects de sa personnalité, de sa manière d'être, loin des accusations politiques… "Je ne suis pas un écrivain. Je suis tout ce qu'on voudra excepté un écrivain. Je n'ai pas la prétention d'apporter un message. Non, non et NON. Je vous assure que je ne suis pas dans le coup, dans aucun coup. Je n'ai eu aucune influence sur la génération de la "Drôle de guerre"... J'ai inventé un style, c'est tout ce qu'on peut me reprocher... Je suis un technicien, un styliste, un point c'est tout..." "Non l'argot ne se fait pas avec un glossaire, mais avec des images nées de la haine, c'est la haine qui fait l'argot. L'argot est fait pour exprimer les sentiments vrais de la misère, lisez L'Humanité, vous n'y verrez que le

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Voyage au bout de la nuit Alain


PLANTES_____________________________________________________________________

L'AROMA-PHYTOTHÉRAPIE AU JOURD'HUI Au fil des âges et dans toutes les parties du globe, les civilisations ont fait preuve d'un indéniable intérêt pour les plantes aromatiques aussi bien en médecine qu'en cuisine, en cosmétologie et en parfumerie. Ceci dans un seul but : le maintien de la santé et la recherche du bien-être. Dans les civilisations antiques, la connaissance des plantes, des remèdes associés était étroitement liée à la magie et aux rituels religieux. Le sacré occupait une place prépondérante dans les actes quotidiens. La maladie était perçue comme le reflet d'un déséquilibre de l'être. L'aroma-phytothérapie est une médecine naturelle qu'il est erroné de classer dans les médecines douces. Elle requière une excellente connaissance des plantes et de leurs constituants afin de mettre en place un traitement de fond adapté au terrain et besoins des patients. De nos jours il semblerait que de moins en moins de pharmaciens excellent en matière de phyto-aromathérapie, alors même que la demande de la part des patients augmente considérablement. Pourquoi donc cette méconnaissance de la part des pharmaciens ? La réponse est multifactorielle. Une bonne connaissance des plantes, de leurs usages thérapeutiques ne se réalise qu'à long terme, l'apprentissage est particulièrement exigeant. Dans ce domaine, plus on apprend plus on se rend compte qu l'on ne sait rien, en regard de la complexité des plantes. Parce qu’une plante est une matière vivante et ne peut se résoudre à une seule molécule médicamenteuse (comme de nombreux médicaments actuels), l'aroma-phytothérapie rencontre de multiples obstacles pour répondre aux exigences industrielles dont les mots clefs sont : standardisation pour l'obtention d'une qualité permanente reproductible, facilité de production rendement optimum…. Malgré toutes ces difficultés rencontrées, il va sans nul doute dire que ce genre de thérapie appartient à celles du futur, comme elle a toujours appartenue à celles de nos ancêtres,

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mais sous un nouveau visage. L'aroma-phytothérapie est et sera le traitement de fond assurant au quotidien le maintien de la santé et du bien-être, mais elle accompagnera aussi de façon complémentaire les thérapies modernes issues de l'évolution des biotechnologies.

L'action anti-infectieuse des huiles essentielles Face aux gros problèmes que posent les infections et les multiples résistances aux antibiotiques, les huiles essentielles s'avèrent être aujourd'hui une alternative séduisante et efficace reconnue par des médecins et des chercheurs. L'évaluation scientifique de l'activité bactéricide et virucide des huiles essentielles est établie par un aromatogramme, qui se réalise selon les mêmes principes qu'un antibiogramme en remplaçant les antibiotiques par des huiles essentielles. Ainsi, l'huile essentielle de Lavande stoechas aurait une action spécifique contre le bacille pyocyanique, présentant des résistances à de nombreux antibiotiques. Ce sont les huiles essentielles à géraniol, thymol, carvacrol, linalol, eugenol qui possèdent des principes antiseptiques intéressants ; les vapeurs d'HE de Cannelle, Citron, Lavande, Thym, Origan, Eucalyptus.. sont capables de désinfecter une pièce en quelques dizaines de minutes. In vivo, les HE n'agissent pas directement sur le germe incriminé et ne détruit pas la flore intestinale, leur action varie selon le terrain du patient et pourrait même être spécifique du terrain de tel malade ! L'efficacité de l’Eucalyptus indiquerait un terrain diabétique alors que celle de la Lavande révélerait un terrain spasmodique. Cependant on ne sait expliquer comme agissent réellement les huiles essentielles in vivo. L'aromathérapie est surtout une médecine de terrain, elle invite le corps à réagir face à la maladie. C'est en cela qu'elle puise une grande partie de sa puissance, notamment dans son caractère de complémentarité des thérapies curatives traditionnelles.


_____________________________________________________________________PLANTES

Un exemple d'usage d'huile essentielle :

L'Eucalyptus Eucalyptus globulus : Origine : Provence, Corse, Portugal, Espagne Composition : 1.8 cinéol en majorité renforcée par des monoterpenols, des cétones, des esters et sesquiterpénols. L'HE est spécifique de la sphère broncho-pulmonaire : elle agit comme expectorant, décongestionnant, mucolytique. Application thérapeutique cutanée : Toux grasses : 5 gouttes d'Eucalyptus globulus, 10 gouttes de Ravensare, 10 gouttes de Romarin dans 20ml d'huile de macadamia. A frictionner en massage thoracique matin et soir. Rhumes : 1 goutte d'Eucalyptus globulus, 2 gouttes d'Eucalyptus mentholé, 3 gouttes de Menthe poivrée dans un bol d'eau bouillante. NB : cette HE a une bonne activité antibactérienne sur Staphylococcus aureus. Elle doit être utilisée en très faible concentration en diffusion aromatique. Il existe 300 variétés différentes d'Eucalyptus dont les compositions de l'HE sont comparables à l'exception de E.citriodora.

90% des 300 tonnes produites annuellement sont rectifiées afin de les concentrer en 1.8 cinéol. Ces HE ainsi rectifiées ont perdues leurs qualités olfactives et ne sentent plus que l'eucalyptol. Elle n'ont plus aucun intérêt thérapeutique et sont déconseillées pour l'utilisation médicale.

Eucalyptus citriodora : Origine : Amérique du Sud, Chine Composition : cette HE est très riche en citronnellal, et contient très peu de 1.8 cinéole. Son action thérapeutique est donc différente de la précédente : c'est un anti-inflammatoire puissant qui s'associe facilement à d'autres HE. Application thérapeutique cutanée : Raideur de la nuque, torticolis : 10 gouttes d'Eucalytus citriodora, 15 gouttes de Ravensare, 5 gouttes de Camomille Noble dans 20ml d'extrait lipidique de Millepertuis. (Ne jamais appliquer avant une exposition au soleil !)

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BAMBOU


LA PAGE DU CEPHI_____________________________________________________________

L'ÉCHIQUIER DU CEPHI Rappel des faits précédents : mi-mai de 2003, Isabelle (ex-prés) a mis le doute en tête de Charlotte (actuelle-prés) "Il faudrait quelqu'un pour reprendre le CEPHI en main et je voudrais bien que ce soit toi." Défi peu évident à relever ne sachant pas trop ce qui vous attend. Que faire ? L'inconnu nous appelle… Charlotte voudrait bien plonger mais seule, c'est hors de question. C'est bien connu, on est plus fort en équipe… Après moult tractations et tergiversations, c'est décidé, on se lance dans la partie. Let's Go Baby ! Mais sur le plateau, il reste à définir le rôle de chaque pion car personne ne doit être négligé afin d'assurer le futur d'une association (on n'aimerait pas la couler notre chère assoc' !). Les deux fous ont donc choisi de vous présenter leurs coéquipiers présents sur l'échiquier. Commençons par les extrémités : les tours. Elles sont caractérisées par des mouvements rectilignes et sans limites, ce sont forcément des pièces conductrices, solides. Nous avons donc adjugé la première à Jean-Philippe (5ème année), notre trésorier. Carrée, précise, la gestion financière doit être entre de bonnes mains, chaque point pouvant être soumis à vérification à tout moment. Jean-Philippe jongle donc avec les factures, les chèques (en bois ?), la banque… La deuxième tour revient à Gwendoline (2ème année). Nos statuts nous l'imposent : il faut continuer l'annuaire des anciens. Choix du questionnaire, recherche des anciens élèves, travail de contact, récolte des réponses et classement définissent ses responsabilités, travail de fourmi qui ne se remarque pas forcément mais qui est prenant. Passons aux cavaliers : déplacements plus aléatoires, nous les avons sentis un peu plus libre. Suivant le déroulement du jeu, leurs mouvements peuvent encore être modifiés. Le premier cheval est donc accordé à Alexis (4ème année), notre responsable visite. Il reprend contact avec les entreprises qui nous ont déjà accueillis l'année dernière et cherche de petites nouvelles pour ne pas rentrer dans la routine : contacts avec les délégués communications, gestion de l'emploi du temps, affichage, encadrement des visiteurs et remerciements des accueillants, il ne faut surtout oublier personne. Le deuxième cheval est attribué à Célia et Emilie (2ème années) : poste un peu fourre-tout : recherche d'anciens pour répondre aux demandes du ministère (relayées par M. Spiess), prospections d'imprimeurs, formation d'un questionnaire, le but étant de mener de concrétiser une nouvelle idée : faire un petit trombi des étudiants de la 2ème à la 6ème pour faciliter les liens interpromos… (attention ceci est une idée que nous voudrions concrétiser mais on ne peut encore pas tout vous dévoiler) Maintenant un des postes les plus importants : le roi. Poste difficile puisqu'il est fragile, ses déplacements sont limités. Mais sans lui, c'est Game over. Nous avons donc pensé aux responsables sponsors : Charlotte et Florent (4ème année). Et oui, il ne faut pas se leurrer, sans argent, on ne va pas loin (en tant qu'étudiants nous sommes tout à fait au courant de ces choses là, n'est ce pas ?!). Pourtant la tâche est délicate : arriver à obtenir une subvention n'est pas toujours de

tout repos. Il faut monter un dossier béton, l'envoyer, rappeler les sponsors et les motiver. Ca a l'air simple sur le papier mais la diplomatie et l'optimisme sont fondamentaux. Venons-en au poste (certainement) principal : la reine. La pièce qui se déplace à sa guise et qui peut ainsi surveiller et protéger tout l'échiquier. Il n'y a pas trop de suspens, "And the winner is…. Charlotte" : notre présidente. Son rôle consiste à gérer toutes les tâches, sans froisser, sans perturber ses fidèles coéquipiers, tout en laissant une liberté d'action à chacun mais en sachant être là quand il faut. Ben oui c'est pas que de la rigolade ! En bref, il faut être le ciment du groupe. Notre petite présidente assume donc la supervision des conférences (gestion des conférenciers, de l'emploi du temps…) et rassemble les infos émanant de chaque pion présent dans le jeu. C'est un poste à haute responsabilité mais qui procure une bonne dose d'adrénaline et qui apprend beaucoup sur la gestion des relations humaines. Avant la fin, faisons quand même un petit zoom sur nos rôles de fous (pas de méprise, on n'a pas dit qu'on était les "bouffons" de service). Nous accomplissons un peu le boulot de maintenance : nous sommes un peu les intérimaires de l'assoc', présents là où le travail se présente. Bien sûr, Sandrine en sa qualité de secrétaire écrit des lettres, les comptes rendus des réunions, conf' et autres visites. Sofi en tant que viceprés' trouve des idées et met tout en œuvre pour les réaliser. Mais en plus, on produit des affiches, on manage les buffets de fin de conférences, on réceptionne des mails, on conseille les âmes égarées, on essaye en gros de soulager la reine et d'aider tous les autres pions (cf. photocopies de dernière minute, réalisation d'articles…) Voilà, il ne nous reste plus qu'à attribuer le poste des pions. Il vous revient à vous : les membres, aussi bien professeurs qu'étudiants puisqu'ils forment la barrière qui empêche une association de tomber. Bien sûr, nous tenons à remercier aussi ceux qui participent aux conférences et aux visites, et plus si affinité. Pour conclure, nous voudrions vous indiquer le but de notre article puisqu'il est double : faire un petit coup de projecteur sur toutes les personnes qui font le CEPHI cette année. vous montrer nos rôles et ainsi révéler quelques vocations pour reprendre le flambeau. Nous ne sommes pas éternels ! On serait déçu de voir nos idées retourner au fond des tiroirs parce que personne ne se rend compte qu'il ne faut pas toujours attendre que le voisin se décide. Tout lecteur est capable de rentrer dans la peau d'un de nos pions pour le faire avancer et pas seulement attendre que quelqu'un d'autre le remue. Alors bouge-toi ! Et pour ceux qui se disent que cela ne les concerne pas parce que les échecs sont trop complexes (du genre "comprend rien … !"), on vous refait l'explication version équipe de foot, ok ? Sofi et Sand P.S : juste un petit merci encore pour Florence qui met un peu de couleur sur les affiches qui ornent nos murs.

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LA 5 ÈME ANNÉE INDUSTRIE : ARNA QUE OU ÉCOLE DE LA VIE ? Cet article concerne principalement les futurs 5ème années industrie, mais peut aussi vous intéresser, anciens 5ème années industrie, lointains futurs 5ème années industrie (j'entends les 1ère Année), administratifs, professeurs, chercheurs…ou encore vous qui étiez en industrie avant de passer en officine après cette 5ème année (j'en connais) ! En effet, cet article décrit de façon chronologique les différents problèmes rencontrés en 5ème année industrie, dans son déroulement et sa structure, dans son caractère inégal par rapport à d'autres filières (et sachez que la filière Recherche pourrait en revendiquer autant selon moi…), et qui en font finalement une année peu évidente à gérer ! Attention ! Cet article n'a pas pour but d'attaquer qui que ce soit de façon personnelle (et toute ressemblance avec une (des) personne(s) ayant existé n'est que pure coïncidence), mais est bien un témoignage qui doit être pris comme tel, et qui dévoile les inégalités et les soucis rencontrés durant ces 12 mois par une majorité des étudiants en Industrie. Plus qu'une critique facile, ce texte a pour objectif de faire réfléchir sur certains aspects de cette 5ème année industrie, et ainsi se veut espérer être le point de départ d'une amélioration de la 5ème année industrie. Je vais donc essayer d'éclaircir certains côtés plutôt obscurs de ce carrefour que représente cette avant-dernière année d'études pour nous, futurs pharmaciens. Et tel un vrai carrefour aux heures de pointe (ceux qui empruntent celui de la Place de l'Etoile savent de quoi je veux parler), avec ses dangers et ses absurdités, la 5ème année industrie peut rendre fou à certains moments !

ment) exceptionnel. Imaginez quelle fut ma surprise lorsque j'appris, quelques mois plus tard, en début de 5ème année, que l'un des étudiants ne comptait plus faire son DESS (et je ne suis pas le seul à qui cette mésaventure est arrivée). J'ai souri nerveusement… car finalement cela faisait déjà la deuxième fois que je me faisais avoir, et la 5ème année était à peine commencée ! En effet, pour choisir ce stage de 6 mois en laboratoire, vous vous basez en général sur différents critères : le domaine (chimie, biologie, pharmacologie, etc…), le sujet, les techniques apprises (n'hésitez pas à aller voir les responsables de stage pour vous informer), le tuteur, mais aussi, il faut être honnête, la période du stage. Certains offrent la possibilité de faire l'un ou l'autre des semestres, d'autres qu'un seul. Pour ma part, le sujet correspondant à mon 3ème choix paraissait très intéressant, mais était programmé au second semestre, ce qui est synonyme de passer son été à la fac, vidée de ses étudiants, ce qui peut être un peu déprimant vu comme ceci. Je suis donc allé voir mon futur tuteur en demandant s'il était possible d'échanger la période du stage. Négatif… mon tuteur n'ayant pas besoin d'étudiants au premier semestre… Soit… Alors imaginez ma surprise lorsque j'apprends en début de 5ème année que mon tuteur a finalement accepté un étudiant recalé au concours d'internat (et passé en industrie) pour le …premier semestre !!! Je venais de me faire…doubler dirons nous (c'est un peu le sentiment qui vous envahit dans un tel cas) !!! Bref, ceci pour expliquer que vous sentez déjà une certaine injustice montrer le bout de son nez…

Tout d'abord la 5ème année industrie commence... dès le mois d'Avril alors que vous êtes encore en 4ème année… ! Et oui, on vous distribue une feuille de vœux vous demandant de choisir dans quel laboratoire vous désirez faire votre stage de 5ème année. Il y a différents sujets, superviseurs, laboratoires, et en règle générale vous obtenez l'un de vos 2 premiers choix… sauf si comme moi vous vous faites un peu "doubler"… Je m'explique… J'ai eu mon 3ème choix (ce que je ne regrette pas avec le recul) car mes 2 premiers choix ont été attribués à des camarades qui revendiquaient vouloir faire un DESS dans ces domaines. Et oui, le spectre de la Ssssélection (cela faisait longtemps !) vous revient et vous glace le sang, vous hérisse tous les poils du corps ! Bref, déçu mais comprenant ce choix du tuteur, je me rabattais sur mon 3ème choix, ce qui est (apparem-

Toujours en fin de 4ème année vous faites une même liste de vœux pour les hôpitaux. Vous devez classer les hôpitaux dans lesquels vous souhaitez faire votre stage hospitalier. Dans un premier temps vous ne choisissez que l'hôpital… Donc pas trop de problème pour cette décision, d'autant plus que de toute façon votre choix n'a aucune conséquence sur ce qui va vous arriver en début de 5ème année… J'y reviendrai, mais sachez une chose : que ce qui va décider de l'hôpital dans lequel vous serez fait partie de votre passé… ! Comment ça ? Patience, je vais m'expliquer en temps voulu… Arrive alors LA fameuse 5ème année…Lors de l'inscription vous êtes tout d'abord surpris de constater que vos camarades officinaux et internes ne paient pas de frais de Sécurité Sociale car ils vont

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5 AHU________________________________________________________________________ faire un an de stage hospitalier à mi-temps ce qui les exempt de frais de couverture sociale. Mais rassurez vous ! Comme d'habitude vous aurez le beau rôle : en tant qu'Industriel vous ferez 6 mois (supposés) à plein temps, pendant que les officinaux feront 12 mois à mi temps, vous travaillerez au final autant qu'eux à l'hôpital, mais vous aurez à payer la cotisation de Sécurité Sociale… pas eux ! Mystère ? Non, vous trouverez l'explication sous forme d'une démonstration très simple dans la partie traitant du stage hospitalier. Ensuite vous commencez tambour battant par 1 mois de cours intensifs, entre 4 et 8 heures par jour, répartis entre les cours de "préparations aux prises de fonctions hospitalières" (UVP) et vos cours d'option, lesquels sont divisés pour les industriels en une partie tronc commun et une partie optionnelle (que vous aurez choisi, durant l'été peu après vos examens, sans vraiment trop savoir si vous avez fait le bon choix). Les cours d'UVP sont une bonne idée dans le sens où ils font partie de la culture du pharmacien et où vous allez travailler en milieu hospitalier. Mais ils sont selon moi mal placés au cours de l'année car ils décalent les stages d'un mois, ce qui pose problème lors des examens de Juin. De plus l'application de cet enseignement lors du stage hospitalier n'est que très minime ! Je ne remets pas en cause leur utilité, juste leur placement dans l'année universitaire. Enfin, je sais, le calendrier est serré… Le but de cet article n'étant pas de critiquer uniquement, je tâcherai en dernière partie de proposer un exemple de solution. Fin Octobre vous passez vos examens… Ne comptez pas trop sur des révisions… mais honnêtement, selon moi toujours, une période de révisions n'est pas nécessaire, la plupart des épreuves étant avec document ! … mais faîtes attention, j'en connais 2 qui se sont fait piégés et qui ont dû repasser leur UVP en Janvier !!! Juste avant les examens, vous allez vivre une des plus grandes farces de votre vie… Vous cherchez les caméras cachées autour de vous !!! Vous ne voulez pas y croire ! Et oui, je veux bien sûr parler des trop fameux choix de service hospitaliers… Je me doute que répartir 85 étudiants dans différents services sur 2 semestres n'est pas aisé, mais je dois avouer que vous ne savez pas si vous devez rire ou pleurer à la fin des choix. Tout d'abord on vous communique la liste des différents services dans lesquels vous avez la possibilité d'aller, répartis dans les différents hôpitaux de Strasbourg et environs. Comme pour les stages labo, différents critères guideront vos choix et orienteront vos préférences : distance de votre domicile, service (même si finalement vous ne savez pas du tout ce qui vous attend !), tuteurs

(vous ne les connaissez pas mais vous vous dites que leur nom peut avoir une signification !!! Et oui on se raccroche à peu de choses…), mais aussi et surtout la possibilité de rater des matinées de stage par ci par là, l'heure à laquelle il faut être présent ! Et oui, je ne pense pas faire la Une en disant cela ! Après tout ce journal sert à communiquer ! Donc pour les utopistes, désolé de vous décevoir, mais sachez que ce dernier critère sera une priorité pour bon nombre de 5ème année! Cela est devenu une sorte de coutume, de rituel : trouver les 6èmes année qui restent encore à la fac en début d'année pour faire une enquête afin de déterminer les "bons plans", les stages "cool" ! Mais c'est là que vous allez vous rendre compte de la supercherie ! Car sachez que lors de ces choix, répartis en 2 sessions (la première pour ceux qui ont le stage hospitalier au premier semestre, la deuxième en Mars pour ceux qui l'ont en deuxième semestre, ceci dépendant de la période de votre stage en laboratoire), vos résultats aux examens de 2ème, 3ème et 4ème année seront finalement le seul critère à prendre en compte ! Et oui, vous aurez planché des heures sur la liste de choix de service, vous vous serez démenés pour avoir tous les renseignements possibles sur tous les services, et fait votre propre liste, du préféré à celui à éviter absolument… Mais perte de temps chers confrères ! Sachez pour information que vérifier ce classement des étudiants parait bien compliqué (des rumeurs disent que des coefficients seraient attribués aux différentes matières ou différents examens des différentes années, d'autres que le classement n'est pas logique : que les internes et officinaux sont privilégiés, etc…) Mais une chose reste sûre et certaine, pour l'avoir expérimentée une fois : ceux qui ont passé Septembre ne serait-ce qu'une fois sont assurés d'être parmi les derniers à choisir ! C'est pour ces raisons que je disais que votre choix de stage hospitalier se faisait sans le savoir bien avant la distribution des listes ! Alors si vous êtes comme moi, que vous avez passé Septembre, ou que vos résultats étaient limites à chaque fois, alors préparez votre stylo rouge et faites le chauffer car votre liste de 15 services "préférés" va se voir enfouie sous les tracés de crayon, votre désillusion augmentant à mesure que vous voyez vos choix pris par vos camarades classés devant vous… vous vous arrachez les cheveux, et c'est là que vous pensez au coup de la caméra cachée !!! Mais non, j'ai bien regardé partout, il n'y a pas de québécois en embuscade pour vous crier "surprise sur prise !!!"… Ô désespoir… Et là, c'est votre nom qui est appelé (surpris, en bien ou en mal) ! Il reste les labos d'analyse, Lyautey évidemment… alors vous prenez l'un des derniers choix parmi les services qui en sont réellement un… et vous essayez de

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Donc vous passez par exemple vos 6 premiers mois de stage à l'hôpital si vous êtes dans mon cas, plus ou moins bien, avec une présentation de cas clinique à faire durant le premier semestre. Le côté intéressant, à part celui d'évoluer dans un milieu inconnu, est que vous rencontrez des internes et externes en médecine. Les autres Industriels quant à eux sont en laboratoire de recherche à la fac (non payés je précise). Et là est le problème, et j'ouvre ainsi la partie financière… En tant qu'Industriel, vous êtes supposés faire du plein temps à l'hôpital (ce qui est rare, je l'avoue, et là aussi je ne pense pas dévoiler un scoop !). Voici donc la fameuse démonstration toute simple qui explique la plupart des inégalités dont je parlais précédemment : Vous faites, en tant qu'industriel, 6 mois de stage hospitalier en plein temps, payé environ 200 euros/mois. Puis vous faites 6 mois de stage en laboratoire, en plein temps toujours, non rémunéré cette fois-ci. Au total, le calcul est rapide, vous ferez 12 mois de stage en plein temps rémunérés, en moyenne, 100 euros/mois. Maintenant, un officinal ou un interne va faire 12 mois de stage hospitalier à mi temps, payé 200 euros/mois. Donc ces derniers font finalement 12 mois de stage, comme un industriel, mais attention, à mi-temps, et rémunéré 200 euros/mois en moyenne. Conclusion : un industriel, sur l'ensemble de la 5ème année, travaille 2 fois plus d'heures que les étudiants des filières officine et internat, mais est payé 2 fois moins !!! Et là est le scandale ! Je ne critique pas le salaire hospitalier, car être payé plus que 200 euros/mois vu le travail fourni par la plupart des étudiants (industrie, officine ou interne) serait du vol ! Non, je dénonce l'inégalité existant entre les filières, qui explique en grande partie l'absentéisme de la plu-

part des industriels les après-midi ! Cette démonstration explique aussi pourquoi les officinaux et internes ne paient pas de Sécurité Sociale à la rentrée : en résumé, c'est parce qu'ils sont payés le double des industriels sur l'année !!! N'y a-t-il pas quelque chose qui vous dérange dans la dernière phrase ? Relisez la… "Ils ne paient pas de cotisation de sécurité sociale car ils gagnent plus d'argent que nous en travaillant moins d'heures sur l'année" ! Je continue pour ma part à chercher la logique là dedans… Et vous …? Ce système de plein temps, inégal, a pour unique résultat le fait que peu d'industriels remplissent leur part du contrat, en ne faisant qu'un mi-temps officieux à l'hôpital au lieu du plein temps officiel… mais quoi de plus logique ? Entre la cotisation sociale de rentrée universitaire, et le salaire identique à celui des officinaux et internes mais pour le double d'heures théoriques passées à l'hôpital sur un semestre (je ne parle même pas du stage en laboratoire !) je ne vois pas comment les industriels pourraient se comporter autrement ! De plus, avec de tels horaires je ne vois pas non plus comment ils pourraient placer un "petit boulot" en extra dans la semaine pour vivre. Et ne me dites pas qu'avec l'indemnité de stage on peut vivre ! Car sachez aussi que durant cette 5ème année vous n'aurez plus ces 3 mois de vacances que vous passiez finalement à travailler pour payer les loyers de l'année, ou la rentrée scolaire, ou l'essence, ou tout simplement pour vivre ! Non, ne comptez pas dessus… Bref, encore un grosse farce qui fait le "charme" de la 5ème année industrie ! Je répète, je n'attaque pas les officinaux ou les internes… Je dénonce une inégalité qui n'est de loin pas justifiée ! Ce n'est pas comme si les internes ou officinaux apportaient plus à l'hôpital qu'un industriel ! Ce n'est pas le cas, donc j'aimerais savoir pourquoi ces inégalités… ??? Paco

Vous retrouverez la suite des péripéties de la 5ème année industrie dans le prochain numéro du Comprimé, à paraître en mai !

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Solution du jeu, page 30 : faculté

vous estimer heureux… mais c'est dur ! Cela aurait pu être pire, mais vous ne pouvez pas vous empêcher de penser que vous allez peut-être passer les 6 prochains mois dans un service qui ne vous plaît pas du tout… La chose rassurante est que parmi ceux qui étaient les premiers à choisir, certains seront dégoûtés de leur choix car après tout, vous ne savez pas du tout dans quoi vous vous lancez… Alors pour ceux qui ont eu parmi leurs premiers choix, ne criez pas victoire trop tôt ! Car vous aurez un pharmacien superviseur qui peut aussi vous en faire voir… Et le service dépend beaucoup des internes, des tuteurs, des infirmières… Donc même si le sujet est intéressant, le stage n'en sera peut-être que plus décevant ! Et inversement pour ceux qui n'ont pas eu leur premiers choix…c'est une façon optimiste de voir les choses…


SKI___________________________________________________________________________

SPONTANÉITÉ, CONVIVIALITÉ…

Puisqu’on vous dit qu’on a skié !

LE SKI À TIGNES , C'ÉTAIT LE PIED !

exacte ni même la façon étrange qui m'a permis d'arriver Une annonce sur la porte de l'amphi nous (plus ou moins) à l'heure au rendez-vous, mais les choses accueillit un beau jour de janvier avec un slogan déton- sont ainsi faites que tout le monde y était, même le bus. Vint le chargement des bagages dans un désornant : "Semaine de Ski !". Les rumeurs le prédre indescriptible, puis celui des étudiants dans voyaient depuis un moment déjà, mais nous n'éun demi-sommeil silencieux. Rien ni personne tions pas vraiment prêts à cette révélation. ne fut oublié et à 5h30, le voyage commença. Je D'autant que lesdites rumeurs précisaient avec parvenais enfin à tomber dans les bras de force et fracas : "viiite! En deux heures y'a plus Morphée lorsqu'on arriva à la douane Suisse, de place !". Et c'est la ruée… On court à l'amiavec tout ce que ça implique de projecteurs cale inscrire son nom sur la feuille… OK, c'est lumineux dans la tronche. J'en profitais alors bon ! Puis on court au RU chercher un sandwich pour observer les gens qui m'entouraient. avant ses TP… Loupé, il n'y en a plus… C'est pas grave, on est inscrit, et c'est le principal. Le réveil. Et là… Certains étaient bien organisés et avaient même Mais pour les novices, ça reste à ce moment-là C'est le drame ! prévu la table de belote, tandis que d'autres sirotaient déjà une bière (il ne faisait pas encore la grande inconnue. Les rumeurs vont toujours bon train et on nous annonce diverses choses pas tou- jour). Quelques bouchons plus loin et nous y étions (12h jours compatibles : beuveries, ski… Tant pis, on verra de voyage quand même). Tignes, attention à tes pistes, la bien ! Les réunions d'information se suivirent sans se res- Pharma va passer ! Nous prîmes rapidement possession de nos appartements, et installâmes sembler. Le week-end de repérage nos quartiers. Là, force est de cons(Cf. Le Comprimé n°9) avait porté tater que les organisateurs avaient ses fruits, on nous annonçait déjà bien fait leur boulot. Les apparts moult réductions sur les locations, étaient corrects, et leur équipement, mais également un gros chèque à à la hauteur de tout ce qu'un étudiant débourser. Re tant pis, le ski, ça vaut peut rêver : un lave-vaisselle ! Ô, ultile coup. me objet de désir, te voilà à nous… Rangement méticuleux des boisL'ultime Réunion : J-2 ! sons, rapide "mettage" en tas de tout Avant cette réunion, nous ne le reste, puis repos obligatoire car le connaissions que la date du départ soir même, un dur labeur nous atten(samedi 21 février) et le prix (plus ou dait : le Barathon. Rappelons au pasmoins 5%) du fameux pèlerinage… sage le concept de ce sport très couru. Il suffit tout simAprès cette réunion, nous apprîmes le numéro personnel de Titof (Ouais !), que la Kfet nous faisait des prix sur les plement de faire la tournée la plus exhaustive possible de boissons (Ouaiis !!), qu'on pouvait se mettre nu tous les endroits sympas que la station peut nous offrir, en (OUAIIIS !!!!) et l'heure du départ. Et là… C'est le drame. testant les breuvages locaux (les pitchers de bière). Rendez-vous à 4h30 dernier délai sur le parvis de la Kfet ! J'avoue ne pas avoir tenu bien longtemps et me fiais au Oulà. J'en connais un qui va avoir du mal. S'en suivit une jugement de mes camarades pour aller enfin me coucher. journée et demie de préparatifs à la hâte (qui s'occupe 22h sans dormir, c'est trop pour moi. des repas ? qui prend les obus ? qui a piqué mes skis ? quand est-ce qu'on fait les courses ? Oh, non, mon sac La semaine la plus épuisante de l'année ! L'avantage d'être sépaest plein et j'ai pas mis de fringues, on recommence !)… rés par chambrées de 4, c'est La vie est décidément faite de plaisirs simples. que chacun peut se coucher et se lever plus ou moins à sa Jour J guise. Le désavantage d'être en Le fameux jour tant chambrées de 4, c'est que chaattendu arriva enfin. cun peut se coucher et se lever à Mon réveil chaotique sa guise… Et ainsi piétiner sans ne me permet pas de vergogne ses camarades assouvous préciser l'heure pis en rentrant ivre comme une

Préparation du voyage

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___________________________________________________________________________SKI vache en pleine nuit. Certains courageux (qui a dit fous furieux ?) sont sur les pistes tous les jours dès l'ouverture, à une heure que la décence qui me caractérise m'interdit de citer. Certaines personnes plus prudentes y sont plus tardivement, d'autres enfin n'y vont pas. Bref, rappelons-le, chacun est là pour s'amuser et prendre du bon temps comme il veut, et la bonne entente générale y contribue grandement. En gros, l'intérêt d'une station comme Tignes est qu'il y a de la place pour tout le monde, ce qui limite les files d'attente aux remontées et permet de skier sur un grand domaine. Il a fait globalement beau un jour sur deux, mais en général très froid (vendredi -20°C). À noter quand même qu'une caisse d'Obus a explosé sous l'effet du froid… Bref, joli paysage, monitrices bronzées… Que du bon !

départ, nous continuâmes notre soirée. Passé 1h, un premier groupe se détacha des rescapés pour aller dans la boîte d'en face : "le Blue Girl", et nous fîmes la fermeture du bar à 4, avant de les rejoindre. Ces derniers furent bien contents de nous voir car ils en profitèrent pour s'éclipser en disant : "c'est nuul !". C'est vrai que la boîte ne payait pas de mine. Nous nous retrouvâmes donc à 5 à errer dans la rue en quête d'un endroit accueillant pour finir notre traquenard tranquillement. Cet endroit fut le "Melting Pot", qui nous (sup)porta jusqu'à 3h30, heure à laquelle nous décidâmes de rejoindre notre lit, fatigués, mais bourrés. Le lendemain, était organisée la Ça s'organise… soirée restaurant pour tous. Au programTous les soirs, vers 19h, un apéritif me : raclette ou tartiflette et vin. C'était auquel tout le monde est invité, est organiBonne humeur générale bien, bon et bon enfant. Nous avons sé dans un des appartements. A 40 dans un quand même tous fini à l'@robaze, tandis studio prévu pour 4, pas besoin de chauffage. Très convivial. Puis chacun retourne manger là où il que le dernier jour, après le bar, ce fut soirée au Melting veut. Enfin, dans la soirée, c'est rendez-vous généralisé à Pot, où se produisait un groupe Pop-Rock. La soirée se l'@robaze café, élu bar le plus mieux du coin lors du poursuivit pour certains jusqu'aux aurores. Barathon. Les soirées se déroulèrent La fin d'une légende Samedi matin, le programme était chargé… dans leur ensemble sur le même princi- Rangement, nettoyage, sortie de gueule de bois… Pas pe, très simple : un facile, tout ça ! D'autant que l'état des lieux suivait de près grand rassemble- (9h). Tout se passa bien et le bus était prêt vers 11h et ce ment d'étudiants en fut le grand départ. Belote, sieste, sieste, belote, magazipharmacie dans un nes people… la routine. Le voyage fut bref (9h) et le bar sympa, buvant chauffeur eut la sympathie de déposer les Mulhousiens des pitchers de bière chez eux avec pour les autres un retour en écoutant de la à la fac où la plupart se dispersèrent en musique, puis, l'al- silence, sauf quelques irréductibles qui cool aidant, se allèrent boire un coup à la Kfet… De l'avis général, ce fut un très retrouvant au milieu LA bouteille de à danser, en buvant bon séjour, bon esprit, convivial, doté survie des pitchers de d'une très bonne ambiance, d'une bière… Le patron a dû faire la meilleure semaine de sa bonne dose de ski et de fêtes, de vie. Il en a même profité pour nous en offrir quelques uns. gens qui se mettaient nus… Bref, Après ce grand rendez-vous incontournable, tout le tout ce qu'il fallait pour réussir une semaine de monde rentre se coucher par vagues. vacances. Citons quand même quelques Petite réserve : soirées qui se sont démarquées des il nous en fauautres. Il y eut tout d'abord la soirée drait deux autfoot. Un match était projeté au bar où res pour récunous avions l'intention de nous amuser, pérer… Mention compromettant fortement l'ambiance. spéciale aux Qu'à cela ne tienne, les paillardes organisateurs étaient là pour la rétablir et nous affirqui s'y sont donmer définitivement comme les maîtres nés à fond. des lieux ! Parlons ensuite de la soirée Chapeau bas, et carnaval. Deux énergumènes déguisés Soirée Carnaval... merci… en cow-boys sont arrivés pour faire de la pub pour la boîte d'en face. Ils ont cru bon de faire les malins, mais c'était sans compter sur cerL'Encéphale et Pdg tains d'entre nous pour leur montrer leur anatomie (metstoi nu !!), ils se sentirent donc obligés de faire de même (les rumeurs sur les noirs sont fondées). Après leur

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EN DIRECT DE L’AMPHI_________________________________________________________

LES EX AMS DE LA LOOSE Nous tenons à remercier officiellement par cet article la brillante faculté de pharmacie qui, cette année, s'est surpassée pour nous permettre de passer les examens de 3ème année dans des conditions vraiment optimales !! Au programme des réjouissances : Galé, Bioch, GG, PC, Pharmaco et Bactério… Mais commençons par le commencement :

LUNDI :

MARDI : Biochimie Rien à redire aux sujets légendaires qui font la renommée de cette matière. Cependant pour ajouter un peu de piment à la chose, nous avons eu la chance entre les deux épreuves, d'avoir la visite de messieurs Wehrle et Spiess venus nous annoncer l'annulation de l'épreuve de galé passée la veille. La nouvelle est tombée, rebelote, rendez-vous mercredi pour galénique II, le retour. Même joueur joue encore.

LA Galénique

Génie Génétique

C'est au rythme des coups de marteau que l'amphi Gehrardt a eu l'immense privilège de débuter l'épreuve de connaissance. Trois quarts d'heure et quelques toc toc plus tard, c'est le premier ouf de soulagement. Mais après cette petite mise en bouche, attaquons maintenant le meilleur ! Attention les oreilles, après le marteau, c'est l'alarme à incendie qui marque le début de l'épreuve de réflexion. Est-ce notre sixième sens ou le fait de voir les portes coupe-feu se fermer, mais nous l'avions bizarrement vu venir !! Mais voilà le hic : info ou intox sur cet éventuel incendie, les professeurs ne sont pas d'accord sur l'attitude a avoir : dans la salle 012, l'épreuve continue coûte que coûte car les sujets sont déjà distribués : "La galé avant tout même au péril de sa vie". Tandis que dans l'amphi, les sujets à moitié distribués, l'épreuve est temporairement suspendue : "Une seule idée : sauve qui peut !!". Et là c'est le drame. Après tout ce remue-ménage, l'amphi a droit à 5 minutes de plus pour composer : l'objet du délit. Et non, il faut croire que les professeurs surveillant l'épreuve n'ont pas tous la chance d'être dotés de ce sixième sens. Mais il semblerait pourtant que ceux de l'amphi Pasteur aient été un peu plus gâtés par Dame Nature car les 2ème années, eux, n'ont pas eu la chance de subir tous ces désagréments d'organisation, leurs surveillants ayant, en effet, attendu le calme pour distribuer les sujets.

ESPF (Etudiants sans place fixe), nouvelle espèce apparue durant ces partiels. En effet, 4 élèves ont été ballottés de la salle à l'amphi à la recherche désespérée d'un siège pour y poser leur derrière dans l'espoir de passer une épreuve "normale" de génie génétique. Mais erreur ! Car "normal" n'est pas pharma ! Et oui, l'aventure ne s'arrête pas là ! (N'est-ce pas Monsieur Gies) Tout le monde sait que le poids moyen d'un acide aminé n'est pas de 11 daltons mais de 110 daltons.

MERCREDI : Pharmacocinétique Tout commence par un beau matin d'hiver, la campagne a revêtu son beau manteau blanc et surtout l'autoroute… Résultat : pas de clé, pas de coffre, donc pas de trésor : à savoir les sujets… Et cette belle journée se poursuit par un décalage d'une demi-heure de toutes les épreuves. Mieux vaut tard que jamais, l'épreuve de connaissance commence avec des QCM limites hors-objectifs qui freinent les ardeurs des candidats plus motivés que jamais. Mais les valeureux étudiants que nous sommes ne désespèrent pas et se lancent avec courage dans l'épreuve de réflexion…. "Si le médicament est administré 5 fois en 8 heures, que peut-on dire…." Hein ?!!! HLI P V !!?!!! Nous aussi, nous avons eu la même réaction.

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_________________________________________________________EN DIRECT DE L’AMPHI Merci mesdames Kilhoffer et Pernot pour le décryptage tant attendu à un quart d'heure de la fin (encore une fois, mieux vaut tard que jamais) Encore une chose, si le deuxième exercice paraissait infaisable, c'est qu'il l'était. Et oui le poids d'une personne (homme ou femme on ne sait toujours pas) est de 70 kg, évident, non ?

"Galébis" Cette fois-ci les conditions étaient tellement optimales que les premières années ont voulu passer les examens avec nous. En effet, l'épreuve de galénique finissant à 12h45 à cause du retard et les concours blanc des 1ère années commençant à 12h dans l'amphithéâtre, et en supposant que le continuum espace-temps n'est pas modifiable à volonté : il y eut un problème. C'est donc à coup de porte qui claquent et à d'entrées magistrales de bizuths que l'épreuve de galénique s'est achevée.

mis sur le même pied d'égalité…. Mais qu’en est-il alors des différences de conditions entre la salle et l'amphi. D'autre part, il serait judicieux d'organiser correctement la distribution des sujets puis le ramassage des copies dans l'amphi, car là aussi les conditions du premier rang et du dernier rang sont loin d'être égales. Mais finalement, pour ces partiels même si les conditions n'étaient pas les plus favorables, au moins elles étaient les mêmes pour tout le monde (des conditions de m….) A cogiter, rendez-vous en juin.

JEUDI : Pharmacologie Pour finir, grande braderie, et oui madame et oui monsieur, ce n'est pas 1 demi-heure mais 2 demi-heures qu'on nous propose pour cette épreuve. Les soldes de janvier ont encore frappé !!!

Bactériologie Pour cette dernière épreuve de tronc commun, on ne pouvait pas y échapper le sort s'acharne : le sujet présente une erreur pour une question à 2 points. Mais finalement Gram positif ou Gram négatif, spirille ou spirochète, y-a-t-il vraiment une différence ?

Dignes de Koh-Lanta, ces partiels de janvier 2004 ont marqué les esprits, c'est le moins qu'on puisse dire. Espérons que le faible audimat et les nombreuses critiques recueillies par ces examens, pousseront la direction des programmes à ne pas reconduire une nouvelle session de cet essai pilote. Cependant, si nous pouvions nous permettre une petite remarque sur le paradoxe de l'équité des conditions d'examens : nous avons été contraints de recommencer la galénique car tous les étudiants n'avaient pas été

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Mag et Mel Ainsi que tous les troisièmes années qui avaient quelque chose à redire sur ces examens.


ARCHIMEDE___________________________________________________________________

L'INTERVIEW EXCL USIVE DE LA TEAM

RCHIMÈDE ! Le Comprimé : Aujourd'hui, nous recevons en exclusivité des gens hors du commun : la désormais célèbre équipe de Cours Archimède ® ! Bien, pour entrer dans le vif du sujet, dans un marché que tout le monde croyait dominé par les quelques ténors du genre, votre réussite fulgurante est aussi spectaculaire qu'inattendue… Comment expliqueriez-vous un tel succès ? Omar : Une équipe dynamique, une volonté de fer, et surtout beaucoup de travail et de patience… C'est la clé du succès ! PDG : Et bien sûr, une multitude de domaines couverts par notre équipe pédagogique et la proximité avec les gens. Avec des filiales en Moldavie, Bolivie, au Bengladesh, et j'en passe, nous pouvons nous permettre de toucher un maximum de personnes.

Le Comprimé : Est-il possible de connaître le nombre de vos adhérents ? PDG : L'annonce de nos nouveautés provoque souvent de grosses files d'attente, et notre site Internet (www.ifrance.com/coursarchimede) est régulièrement assailli par des hordes d'étudiants affamés de savoir… Nous estimons à environ 40 000 le nombre de visiteurs par mois. Le Comprimé : 40 000 ??! PDG : Eh oui, ça fait un Bercy. C'est la gloire ! Toutefois, le chiffre exact de nos adhérents est connu de nous seul et restera notre petit secret. Qui irait demander à Bill Gates combien il touche par mois ?

Notre dernière recrue...

Le Comprimé : Hem… Oui, bien sûr. Mais concernant vos tarifs ? Omar : Ils restent dans la moyenne de ce qui se fait de mieux actuellement, avec, en plus, des services exceptionnels qu'on ne trouve que chez nous ! PDG : Et c'est ça qui fait notre compétitivité ! En effet, qui peut prétendre avoir reçu une formation correcte à l'écriture de la lettre ? Qui peut dire qu'il a été formé à se mettre nu dans les règles de l'art ? NOUS le faisons, et à un prix défiant toute concurrence. C'est le plus Archimède !

Le Comprimé : En tout cas, vous pouvez être fiers de votre réussite.

Omar : Et nous le sommes ! Mais il ne faut pas oublier que c'est grâce au soutien d'étudiants que nous sommes désormais aussi connus. C'est leur réussite que nous voulons, et tant mieux si elle passe par la nôtre ! Le Comprimé : Ce qui est difficile à concevoir, c'est comment une telle infrastructure, aussi organisée et indépendante, ait pu se mettre en place aussi vite ! Au fait, à quand remonte la fondation de votre institut ? Omar : C'est simple : une équipe motivée et douée et la chance d'être au bon moment au bon endroit. Nous sommes également à l'écoute des clients et n'hésitons pas à satisfaire tous

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___________________________________________________________________ARCHIMEDE leurs besoins, tant en détente qu'en travail, en leur donnant accès à des formules innovantes et intéressantes comme notre stage de relaxation, qui affiche complet dès l'annonce des dates… Mais surtout, ce qui nous a porté aux sommets, c'est un réel besoin de sang neuf en la matière. Les marchés s'étouffent, les étudiants veulent des services, nous leur en avons proposés.

nitive. Nous avons peur de voir certaines innovations tomber entre des mains malveillantes, qui pourraient reprendre nos idées, comme ça a failli être le cas avec les examens blancs pendant la soirée du Banquet. Quelle joie pour les étudiants de pouvoir suivre le spectacle et travailler en même temps ! Ce fut une réussite pour nos finan… enfin, pour les participants…

PDG : Quant à notre fondation, elle remonte à début 2001, M. l’agent comptable lorsque nous avons pris consLe Comprimé : Une derniècience des besoins et lacunes des étudiants. re chose m'a intrigué en étudiant votre parDepuis, nous n'avons de cesse de nous élargir, cours… Comment trouvez-vous ces slogans jusqu'à offrir des succursales dans les pays les désopilants ? "Archimède, c'est TON plus reculés, ou donner des cours sur des remède !" ; "Archimède, ça t'aide", parmi tant matières laissées de côté. Par exemple, il est d'autres, ont dû bercer la vie de nombreux étutrès intéressant pour les préparateurs d'un diants… concours stressant de pouvoir suivre des Omar : Notre section Recherche & cours de chant, tou- Développement est très active, ce qui nous perjours en relation avec met de régulièrement sortir des rotatives une leur grande préoccu- nouvelle phrase-choc telle que "Archimède, pation du moment. c'est pas le Club Med" ou encore "Archimède, la Des compositeurs Pharma de A à Z"… travaillent pour nous et mettent à notre PDG : Nous mettons d'ores et déjà en ligne un disposition des chan- nouveau concours de slogan. La personne qui sons aux textes nous enverra le meilleur slogan sur notre mail se verra époustouflants qui (coursarchimede@ifrance.com) relatent les cours récompensée. N'hésitez pas à participer ! Un personnage qu'ils ont vus la veille. connu ? Le travail pendant la Le Comprimé : Euh… J'y penserai… Bien, je détente ! C'est la versatilité des préparations pense que nous avons fait le tour des choses… proposées qui font la force d'une entreprise Je vous remercie encore pour votre bien aimable participation. comme la nôtre. Le Comprimé : Et le financement ? PDG : Emplois fictifs, faux électeurs, pots-devin, la routine, quoi ! Tout est venu très vite. Le Comprimé : Tout cela augure de beaux projets pour l'avenir ! Pouvez-vous nous en dire plus ?

La Team : Tout le plaisir était pour nous. Nous sommes ravis d'avoir été lus par des centaines de cli… de personnes.

Un de nos meilleurs professeurs...

Omar : Les projets de Cours Archimède sont gardés secrets jusqu'à leur mise en place défi-

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INTERNATIONAL_______________________________________________________________

Jetons un oeil sur le milieu de la pharmacie dans le reste du monde !

Voici une affiche pour informer les étudiants de la faculté de Pharmacie de Madrid d’une soirée organisée par leur Amicale. 15 euros pour un open-bar ! Boobas (4ème année)

Voici une photo prise en Turquie en octobre 2003. Il s'agit bien entendu d'une vitrine de pharmacie !! A vous de reconnaître le médicament mis en avant ! Anne-Laure (1ère année)

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_____________________________________________________________________BIOLOGIE

POINT TROP N'EN FAUT ! Les plus fidèles lecteurs se souviennent sûrement du premier cas de Couillonus estudiantus identifié par Karl dans le numéro 3 (non ??.. eh bien conservez vos numéros !). Aussi avez-vous peut-être déjà repéré une autre espèce, beaucoup moins rare mais tout aussi endémique des contrées sud de Strasbourg, de Minimalis estudiantus. Dans le passé, sa dénomination déjà posa problème tant et si bien qu'on l'a souvent affublé (à tort ?!) des genres Desinvoltes, Glandouillis ou Fumistis. Le genre Minimalis lui fut finalement attribué dans le sens où, fragile aux efforts - tout particulièrement intellectuels -, cette espèce se satisfait du plus petit degré de compétences requises, bref du minimum qu'on lui demande ! En outre, si le sens du rendement est une notion lointaine pour le Minimalis estudiantus, le sens du ratio (entendez temps de loisirs/temps de travail) est un caractère quasi inné. Et s'il est fin nul à la description des événements cellulaires post-infectieux, il est fortiche à la belote, et fort de son expérience passée devant la télé, c'est un vrai spécialiste des événements sportifs. D'un naturel jovial, le Minimalis estudiantus se complaît dans les soirées, les bistrots et les cafés (et d'une manière générale, tous les endroits où l'on sert de l'alcool, son nutriment préféré !). Les

amphithéâtres et les bibliothèques sont de mauvaises conditions de survie pour le Minimalis estudiantus, qui n'est absolument pas du matin, à la différence de son cousin éloigné le Maximalis internatus. Beaucoup moins joyeux, l'internatus d'ordinaire hyper-flush survit en conditions hostiles pour le Minimalis estudiantus (A savoir qu'une mutation de l'un à l'autre n'est possible que dans le sens Maximalis vers Minimalis). Mais comment caractériser un Minimalis estudiantus ? Très souvent de génotype XY, le Minimalis se caractérise par un mode de reproduction facile, une alimentation presque saine, une hyperactivité nocturne. A l'origine neophytes, le Minimalis ne devient mature qu'après 3-4 ans en souche industrialis ou officinalis où il peut pleinement exercer ses propriétés. Malheureusement, très chers lecteurs, sachez qu'un grand nombre de ses congénères sont très sensibles à 6 mois d'hospitalothérapie… Allez, si certains d'entre vous se sont reconnus dans quelques observations, dites vous que finalement, c'est ptet bien vous qu'avez raison… DON'T WORRY, BE HAPPY !

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Phil.


INTERVIEW____________________________________________________________________

COUP DE PROJECTEUR :

MARCEL HIBER T

- Une question que sûrement beaucoup d'étudiants se posent : quel a été votre parcours depuis votre bac ? J'ai passé mon BAC en 1972 dans la banlieue Parisienne, puis j'ai fait Math Sup et Math Spe où j'ai eu ma vocation pour la chimie organique (CO)…ensuite j'ai intégré l'Ecole Nationale Supérieure de Chimie de Strasbourg, comme C. HASSELMANN. Puis j'ai commencé une thèse en CO toujours à l'Ecole de Chimie. Pendant cette thèse j'ai eu un coup de foudre pour la CO appliquée à la biologie grâce à la conférence sur les phéromones d'un directeur de recherche à l'INRA, le Dr Descoins. Au lieu de faire de la chimie pour la chimie, j'ai décidé de faire de la chimie appliquée à la biologie. A ce moment là, en 2ème année de thèse j'ai décidé de suivre un 2ème DEA, celui organisé par le professeur WERMUTH. C'était un DEA d'interface chimie-pharmacologie et je crois que j'étais l'un des premiers à Strasbourg à faire le double DEA : d'abord de CO puis de pharmacochimie. C'était une super ouverture ! Et depuis tous les ans, 2 ou 3 chimistes suivent ce double DEA. Ce DEA a ouvert un peu les portes de la biologie aux chimistes purs et durs. Après ma thèse en 1980, j'ai fait une année de stage post-doctoral chez C. WERMUTH. Là j'ai appris à concevoir et optimiser des médicaments à l'aide de la modélisation moléculaire et je me suis frotté à des pharmacologues. A l'époque C. WERMUTH introduisait en Europe la modélisation moléculaire pour essayer de rationaliser la conception de médicament. Il a eu dans son laboratoire le premier ordinateur graphique qui permettait de modéliser des molécules dans un but thérapeutique. Donc chez Camille WERMUTH, j'ai appris à penser médicament. Ensuite, je suis rentré dans l'industrie, à Strasbourg, dans un centre de recherche qui était exceptionnel : MERRELL TORAUDE. C'était un centre expérimental où l'on donnait liberté totale aux chercheurs pour démarrer leur propre projet, avec des moyens illimités. C'était des moments extraordinaires. Mais les complications ont commencé à peu près 1 an après avec une succession de fusions : Merrell Dow, Marion Merrell Dow, Hoechst Marion Roussel, Synthélabo… Aujourd'hui ce centre est devenu SANOFI SYNTHELABO qui est maintenant en train de racheter AVENTIS… et cela aboutit à complètement tuer la recherche. Mais jusqu'aux année 90, ce n'était pas encore trop ravageur car il y avait moins de pression pour faire du profit à court terme. Depuis 90 par contre, le but était devenu par exemple de passer de 17% à 20% de bénéfices en 1 an ! Cela changeait du management classique des industries pharmaceutiques familiales (SERVIER, Pierre FABRE, Hoffman La Roche…) où la société était considérée comme le bébé et le patrimoine de la famille. Les propriétaires voulaient la voir grandir et se pérenniser. Il n'y avait pas de pression immédiate. Les entreprises avaient une perspective à long terme et absorbaient les chocs qu'il pouvait y avoir à

cause du marché ou d'aléas divers… en essayant de ne pas licencier du personnel lors des périodes difficiles. Aujourd'hui les sociétés sont dirigées par des actionnaires dont le souci est d'avoir une rentabilité à court terme. Les propriétaires de société sont remplacés par des gestionnaires dont la mission est d'atteindre ce but. Les stratégies actuelles des sociétés ne sont plus dictées par la pérennité de l'entreprise… mais il s'agit avant tout de faire en sorte que les actionnaires soient contents. La recherche étant un investissement à long terme, les sociétés préfèrent croître en rachetant des sociétés plus petites innovantes. Depuis 90, cette stratégie économique secoue toute la profession. Dans tout ça, j'ai donc débuté comme jeune chercheur naïf et enthousiaste, puis je suis passé responsable de groupe, puis j'ai dirigé les Département de Chimie et de Biologie Structurale. Dans les dernières années, je représentais la recherche sur le Système Nerveux Central dans tout le groupe. Malgré ça, j'ai décidé de partir, pour plusieurs raisons. D'abord parce que dans les dernières années, je me rendais compte que les projets de recherche que nous démarrions n'avaient aucune chance d'arriver à leur terme à cause des fusions répétées. J'ai vu des projets qui marchaient très bien, tués simplement pour des raisons de logique (ou d'illogique) industrielle et financière. D'où la frustration des chercheurs. La deuxième raison de mon départ est liée à une prise de conscience des impératifs économiques et de la spirale dans laquelle nous nous enfoncions. Au début, les employeurs nous disaient que l'on travaillait pour le bienfait de l'humanité…on y croyait ! Mais le masque est vite tombé et dans les dernières années, ils avouaient clairement : "on travaille pour que nos actionnaires soient satisfaits !". Donc les projets n'étaient financés que s'ils étaient a priori rentables. Nous avons ainsi assisté aux effets pervers de la concentration industrielle : en grossissant, les sociétés élargissent leur infrastructure et augmentent leurs coûts de fonctionnement. La conséquence est que ces grosses entreprises ne s'intéressent plus qu'à des maladies correspondant à de gros marchés : le vieillissement, l'obésité, les troubles cardiovasculaires, le "confort" et éventuellement les grands cancers. On nous a par exemple fait arrêter un projet prometteur sur le SIDA car le lobby des malades du SIDA aux Etats Unis était considéré comme trop puissant et imposerait un prix de vente du médicament qui ne serait pas suffisamment rentable pour l'industrie. Nous avons également arrêté un projet sur la maladie de Parkinson car le nombre de malades est considéré comme trop faible. Je ne parle même pas des maladies rares ou de celles des pays "non-solvables". Enfin, la troisième raison de ma reconversion : avec le temps, j'ai eu des postes de responsabilité de plus en plus proches de la direction générale et j'ai constaté que plus on monte dans la hiérarchie, plus ça pue ! J'ai

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____________________________________________________________________INTERVIEW constaté un certain nombre de décisions et de procédés qui sont inacceptables : on m'a demandé par exemple, pour que ça coûte moins cher à la société, de repérer les personnes les moins performantes de mon département et de les dégoûter par tous les moyens pour qu'ils démissionnent d'eux-mêmes, au lieu de les aider à devenir meilleurs ou de les licencier dans des conditions descentes et dignes. C'est bien sûr inacceptable pour qui respecte ses collaborateurs et veut garder leur respect. C'est même idiot d'un simple point de vue de gestion des ressources humaines. Donc au bout d'un moment tu te demandes : qu'est ce que je fais de ma vie ? Est ce que je continue là dedans ? Est ce que je continue de manager, d'encaisser un salaire archi-confortable, mais à avoir du mal à me regarder dans le miroir ? ou est ce que j'essaye de travailler le reste de ma vie en accord avec mes valeurs ? Ça aurait été très facile pour moi de rester dans cette société mais j'ai dit non. Quand on arrive à l'age de 40-45 ans, c'est le moment où il faut se décider, la dernière chance de faire basculer son destin ! J'ai hésité à ce moment là à devenir journaliste scientifique, instituteur ou enseignant chercheur à l'université. C'est alors que C. WERMUTH m'a demandé, 4 ans avant sa retraite, si j'étais intéressé à revenir à l'université et prendre sa succession. Nous y avons réfléchi avec l'ensemble des chercheurs du laboratoire qui ont accepté ce scénario. J'y ai laissé les deux tiers de mon salaire, mais la liberté et le plaisir n'ont pas de prix ! Cela fait 7 ans mine de rien que je suis ici… - Si vous deviez donner des conseils aux jeunes qui s'engagent dans l'industrie ou la recherche, vous diriez quoi ? Sachant qu'en recherche il y a des petits problèmes… Non : la recherche a d'énormes problèmes. Il y a actuellement un mouvement assez exceptionnel : "Sauvons la recherche !". 40 000 chercheurs ont signé cette pétition et plus de 60% des directeurs de recherches aux CNRS menacent de démissionner le 9 mars [c'est fait !, NDLR]. Cela n'a rien à voir avec une revendication politique ni catégorielle, les chercheurs ne réclament pas d'augmentation de salaires (pourtant les salaires des débutants sont minables…). Ils souhaitent qu'on s'arrête et qu'on réfléchisse à la place de la recherche dans notre pays. - Mais aussi on dit qu'il y avait beaucoup de gâchis au CNRS : beaucoup de personnes étaient payées à ne rien faire. Evidemment, on est rentré dans une campagne de bras de fer et de désinformation entre le gouvernement et les chercheurs qui revendiquent. Mais c'est partout pareil : on peut aussi dire que les étudiants de pharma sont tous des glandeurs ou des alcolos. C'est facile à démontrer : il suffit d'en prendre quelques uns en photo à la K'fet et de le diffuser sur le net… il y effectivement du gâchis au CNRS. On est les premiers à le dire, à le dénoncer et les premiers à demander une réforme. Il y a des gens à l'université, au CNRS, qui, arrivés à 40-50 ans, travaillent moins parce qu'ils ont été complètement découragés, aigris par la système, parce qu'ils n'ont plus

les moyens de travailler, parce qu'il n'y a plus de perspectives. Ainsi le CNRS produit ses propres frustrés et les moins motivés finissent au bout d'un certain temps par désespérer. Avec un salaire de 13000 francs, en constatant qu'en début d'année tu n'as aucun centime pour mener ta recherche, que l'été, t'es obligé de laver les chiottes parce que la fac n'a plus les moyens de se payer des femmes de ménages… il y a de quoi être découragé, démotivé et aigri. De manière incroyable, cela ne touche, je crois, pas plus de 10% des chercheurs. Le pourcentage d'aigris et de planqués dans l'industrie était au moins aussi élevé… ! La perspective est dramatique et positive. Dramatique parce que l'Etat veut actuellement se désengager totalement de la recherche publique. En gros, les dirigeants veulent que la recherche française soit financée par les industriels français (qui n'existent pratiquement plus !) ou par la charité publique. On abandonne ainsi la recherche fondamentale et la quête de connaissance pour se tourner exclusivement vers de la recherche appliquée, si on peut se la payer. Les chercheurs deviendront les larbins de l'industrie ou des mendiants auprès des associations caritatives. La perspective reste cependant positive parce que la mobilisation est forte et que le dialogue et la réforme viendront. - Il y a quand même des domaines qui se développent. Les domaines qui sont soutenus sont le nucléaire, l'espace, les communications, mais tout le reste est pénalisé. La France est en train de plonger alors que les Etats-Unis et l'Asie sont au contraire en train d'investir. Ce qui nous fait râler, ce n'est pas les salaires. Nous voulons juste que l'on s'arrête, que l'on regarde ce qui se passe autour de nous, que l'on ait une vision pour la recherche, qu'on fasse le ménage, qu'on évite le gâchis et que l'on rebâtisse ensemble une stratégie qui a un sens. Aujourd'hui il n'y a pas eu d'analyse sérieuse de la situation. La conséquence est que le système se décompose, que l'on tue la recherche fondamentale et l'innovation, que l'on coupe la source d'émergence de start-up et d'emplois, que l'on sacrifie une génération d'étudiants. - Dans ce cas, ne vaudrait-il pas mieux faire de la recherche directement dans une industrie ? Ce serait plus motivant. Le boulot doit aussi être moins stressant ici. Quand tu dis que les chercheurs sont fonctionnaires, mous, pas motivés… je viens quand même ici à 7h30 - 8h00 le matin et je pars à 19h00. Je prends 5 jours de vacances par an depuis que je suis là. Dans mon labo, personne ne fait moins de 40 heures par semaine et seule la passion les pousse. Je suis en fait, beaucoup plus stressé ici qu'en industrie. Infiniment plus. En industrie, tu es sur des rails confortables. Si tu es chimiste, ton seul boulot est de faire de la chimie. Dans le public, tu dois tout faire : la gestion de ton budget, ton secrétariat, laver les chiottes… (je prends mon tour de lavage de chiotte comme tout le monde en été). 1/6 du budget du labo vient du gouvernement. Tous les ans, on doit chercher les 5/6 du budget de recherche. Dans l'industrie, tu rédiges un projet. S'il est accepté, on te donne tout et tu le fais. Dans le public tu

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INTERVIEW____________________________________________________________________ dois trouver l'argent pour les équipements, les locaux, les crédits de fonctionnement, les bras, les cerveaux… Nous acceptons cependant tout ça, parce que nous avons la vocation pour la recherche, une liberté d'esprit certaine, et le sentiment d'être parfois utile à la communauté, sans considérations mercantiles. Du point de vue personnel, c'est suffisamment gratifiant pour renoncer au reste. - Vous avez l'habitude de tutoyer vos élèves, ceci est très inhabituel pour un élève. Comment vous définissez-vous par rapport à vos élèves ? Je ne tutoie pas seulement les élèves, je tutoie, en gros, toute personne qui a mon âge ou moins. Le constat est que s'il y a une chose importante dans vie, c'est le contact humain. La vie passe trop vite. Le tutoiement me vient naturellement… Je pense que c'est un raccourci pour casser les barrières et pour aller rapidement à l'essentiel. Ce n'est pas une question de respect ou pas, mais simplement le fait de casser les barrières. La vie, c'est génial ! Ça peut s'arrêter n'importe quand et il faut tirer le maximum de chaque instant en tombant les masques. Et puis un autre constat : vis-à-vis des étudiants, je me dis que si c'était mon voisin d'à côté ou un copain de mon fils, je le tutoierais. Donc je ne vois pas pourquoi je ferai la différence ici. Tous les étudiants de mon labo, à quelques exceptions près, me tutoient. J'aime bien que ce soit réciproque. Il ne faut surtout pas le prendre comme du mépris ou autre, au contraire. Et le tutoiement n'empêche pas le respect. - Surnommé, Zorro ou encore d'Artagnan ! Votre moustache fait fureur ! Si un jour vous étiez amené à vous raser la moustache, comment réagiriez vous ? C'est comme la 2 chevaux. Depuis que je ne l'ai plus, je me sens comme complètement nu et sans moustaches, c'est vrai que ce serait un peu la même chose. Il faudrait que l'enjeu soit significatif… pour sauver la recherche peut-être, je raserais la moustache… si tous les étudiants de pharma signent la pétition "Sauvons la recherche !", alors là, je me raserai la moustache. - Vous avez aussi un côté "artiste" bien prononcé. Estce une façon d'équilibrer votre profil scientifique et d'aller plus loin dans la recherche (ou la découverte) ? Non, je pense simplement que la démarche d'un bon chercheur est strictement identique à celle d'un artiste. Un chercheur doit être un artiste parce que les sources de motivation d'un artiste sont la curiosité et l'envie de

créer. Un chercheur possède les mêmes sources de motivation. Sinon ce n'est pas un bon chercheur. De la part de l'éducation nationale, à l'époque, je n'avais eu aucun enseignement en art, en musique… j'ai été strictement inculte dans ces domaines. A partir d'un moment, j'ai décidé d'aller vers les artistes, en organisant, pendant 8 ans, des expo d'art contemporain dans la société où je travaillais. Tous les mois, un artiste venait et le constat était toujours le même : les artistes venaient toujours extrêmement impressionnés par les chercheurs et les chercheurs étaient eux aussi extrêmement impressionnés par les artistes. Puis dès que l'on se mettait à parler ensemble, on se rendait compte qu'on était absolument identiques : mêmes motivations, mêmes soucis… : toujours se remettre en question, faire du neuf, innover… - Quels sont les artistes qui vous marquent, quel genre d'art aimez-vous ? Je respecte absolument tout et surtout la sincérité de l'artiste. Pour moi l'art est un moyen de faire connaissance avec l'artiste…. Ça facilite le contact et le dialogue direct avec l'artiste. Un tableau, c'est une sorte de main tendue pour parler de l'essentiel tout de suite. Ce que je déteste, c'est perdre du temps avec des choses peu signifiantes… ça peut paraître un peu prétentieux mais je voulais surtout dire que notre temps est compté et que j'essaye de tirer le plus fort de chaque instant. - Vous aviez parlé tout à l'heure de votre vieille 2 CH. Qu'est-elle devenue ? J'ai roulé pendant 4 ans sans contrôle technique… et ce n'est pas bien ! Aucun garage n'a voulu me la remettre en conformité et surtout je trimballais beaucoup d'enfants, les miens et d'autres. J'ai donc du la changer : regrets éternels. - Y a t'il des personnages historiques ou contemporains que vous admirez ? … Non je n'ai pas d'idole. Il ne faut jamais avoir d'idole. Mais s'il faut citer un seul nom, mon maître à penser est Albert CAMUS, parce que c'était un mec qui a eu raison sur tout mais qui a douté tout le temps. - En quelques mots, si vous deviez vous définir… Mourir en surmené et n'avoir rien accompli…

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Jenclod et Plantafin


_____________________________________________________________________ALSACIEN

“ D'R SEPPI GEHT IN'D MEINAU ” D'r Seppi hat am a loto 2 Platz gwuna fer "Strossburg - Sochaux". Ar hat scho Johra Strossburg nehm gsah, den sie Doktor hat's ehm ferbota waga sinem blüaddruck. Ar hat sech emmer zfiel ufgragt venn er en dana elf Geisa zuagluakt hat und ewerhaüpt as'r dia Nahma fu da Speler wu d'r Trener Le Roy for 4 Johre gabrocht hat, net rechtig kenna saga : N'Janka, Doukantie, Hemdani, Mezriche, Luyindula, Ljuboja. Da Racing hat'r eifach net kenna schmeka. Also esch'r met sinem Kolleg, der Nesti, an da Stade de la Meinau akuma. Sie mian zercht eri "Billets" zeiga awer jetza well a "Koloss" der Seppi ussuacha. "C'est quoi cet objet que vous avez dans votre veste Monsieur ?" "C'est ma radio de poche pour écouter les commentaires éclairés de France Bleu Alsace." antwortet d'r Seppi. "Ya wurum hasch a Radio met gnuma ?" frogt'm der Nesti. "Sech doch kaï Radio du Dermel, sech mini Schnaps flasch fer uns uf z'werma. Kom-bouaré esch yo der trener, net ?" "Tribune Est setza mer. Das esch do dura mein'i !" seit der Seppi. "Wacht, er hahn a "Boussole" met gnuma as mer uns net verliara ; Er luag wu duch as d'Est esch !!" antwortet der Nesti. (Ar esch nor bleder as der Seppi !!) "Das brurch net du Dodel, sech do doura !" Andlig setza si, s'fangt an. No der sevet minut fiart Sochaux scho eins zu nul... "Nul" sind dia Strossburger und ewerhaüpt da Dorsin wu der Seppi scho abrialt : "Dor-sin verwach anstatt schloffa, da Frau lacht di jo us du Idiot !!" (Zum guata Gleck hat'r si Schnaps Flaschla.) "Hors-jeu, Uffsit, hors-jeu" brialt der Seppi wen Sochaux s'zweita Gool schiasst. 0-2 an der halb Zit, awer si geht doch metnander eins gesuffa.... (vilicht eins zviel...) Der Arbiter pfifft weder, Strossburg drückt und well a Gool schiassa am Afang fu dar zweit halbzit...und der Seppi wurd Verrückt. Der Niang rennt uf's Gool wen eina ehna umrumbelt : "Pénalty, elfer, Pénalty" brialt'r awer der Arbiter gebt kenna. "Was asch gega d'Elsasser du Saü Hund, s'nehmt mi keh Wünderas a Mol dia Nelly Viennot a "pétard" uf's Hern bikuma hat. Hasch "chance" as mini Flasch noch net lahr esch !!!" Der Chapuis schiasst üf der Pfoschta und deshalb meïnt der Nesti as der Goolman a Arsch wia si Fraü hat ! "Ins Loch, ins Loch, mach doch d'pass ins Loch, Chapuis... Da esch noch meh as Nul, wu han sie weder da Banana-schedler gfunda?" "C'est Leeds, dernier en Angleterre, qui a fait des pieds et des mains pour s'en débarrasser" antwortet der racht Nochbar vum Seppi. "A Trett en Arsch verdiant'r !!" S'publikum esch net froh und brialt : "LePen, LePen" as'r uf der Platz kummt. Der Nesti emmer noch so schlau: "Sen jetzt boll Wähla ?" "Sech a Speler, Ullrich LePen heïsst'r." Der Match esch fertig, Strossburg hat verlora und ehm Seppi sini Flasch esch lahr... awer, zum guata Gleck, esch a Wirtschaft net witt !!!!! BELEK

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RETRO_______________________________________________________________________

LE POIREAU Le poireau, du latin porrum, se présente sous la forme d'une tige dont la longueur est variable suivant l'age du sujet. Nous considérons dans cet exposé uniquement le cas du poireau adulte. Il se distingue par un bulbe oblong, garni de poils abondants à l'une de ses extrémités, d'une saveur fade et d'une odeur acre. L'origine du poireau est très ancienne. C'est notre ancêtre Adam qui l'introduisit le premier et pas seulement dans les bouches du Rhône, comme le prétendent certains. Dès le début, le poireau fut introduit dans le corps enseignant. Henri IV voulut mettre le poireau dans le pot. Bien que cet usage ne soit pas entré dans les mœurs, il est encore pratiqué de nos jours. Plus tard, vers le dix-huitième siècle, Saint Germain, qui en possédait un beau spécimen, l'introduisit un peu partout en France. La culture du poireau, florissante jusqu'à nos jours, a eu de nombreuses maisons spécialisées dans l'art de la plantation. Depuis quelques années, ces maisons sont fermées, mais la plantation du poireau n'a nullement souffert de cet état de chose puisque, depuis elle se propage d'une manière artisanale et familiale. Il y a différentes façons de planter le poireau. Il est bon de le planter dès que sa longueur atteint 15 cm. Prendre alors le poireau adulte ferme et barbu à souhait, l'enfoncer par la tête de préférence dans des terrains vierges de toute culture, bien ombragés et humides. Il réussit particulièrement dans les terrains gras situés dans les vallées. Le poireau s'accommode très bien du voisinage de l'oignon qui dans certains cas favorise son développement. Dans sa jeunesse, le poireau se plante souvent derrière l'église et comme le fait remarquer le spécialiste alsacien Schputz, sa culture sur les bords de la Vistule donne de bons résultats. Par contre, le voisinage de la mer lui est néfaste, les maladies du poireau s'attrapent au bord d'elle.

Il est recommandé avant de planter le poireau, de le faire fumer. Il est signalé que certains engrais, comme le bromure, sont contraires à son développement. On constate souvent un durcissement subit du poireau, particulièrement lorsqu'il est légèrement effleuré ou trop longtemps manipulé, il perd alors de son jus et s'amollit. Il suffit dans ce cas de le laisser attendre un certain temps. C'est ce que l'on appelle faire le poireau. Il retrouvera ensuite ses qualités premières. Selon certains, le jus de poireau sert à arroser le persil, selon d'autres il sert à confectionner le café des pauvres. Mais ceci est une affaire de goût personnel. Le poireau véritable et recherché, parait être, lui, assez âgé, et sa taille et sa valeur sont appréciées des connaisseurs. Il est également très recherché des ménagères qui le mettent dans leur pot-au-feu, accompagné souvent d'un morceau dans la culotte. L'abus du poireau donne aux ménagères une tendance à l'embonpoint. Pour éviter cet inconvénient notamment dans le cas du poireau à la crème, il est recommandé de le préparer suivant la vieille méthode dite anglaise. En Bretagne, on met le poireau dans les modes marinières. Certaines personnes prétendent qu'il existe 32 méthodes de présenter le poireau. A Paris dans le quartier des halles, il est très courant d'entendre proposer la botte. Nous vous mettons en garde contre de tels procédés, la marchandise s'avérant souvent défraîchie. Il est préférable de mettre la main au panier pour se rendre compte de la qualité. Nous vous signalons enfin que la plupart des maladies du poireau sont incurables. Bien traité et accommodé, le poireau est prêt à servir à n'importe quel moment. Usez donc du poireau, qui vous donnera de beaux enfants, surtout si vous en faite un usage judicieux.

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L'HEROINE


___________________________________________________________LANGUE FRANCAISE

JE VAIS T'APPRENDRE À T'EXPRIMER, P'TIT CON Comme à son habitude, cette petite chronique va vous replonger dans le sens le plus profond (j'en vois qui frémissent d'impatience) des expressions de notre chère langue française. Ne lisez pas cet article comme une corvée mais plutôt comme une ouverture d'esprit vers des domaines un peu moins scientifiques. Je vous propose cette fois-ci ces quelques locutions tirées de faits historiques : Un blanc isabelle Cette couleur est mitoyenne entre le blanc et le jaune avec toutefois une prédominance de ce dernier. L'expression s'emploie principalement pour décrire la robe d'un cheval, un isabelle. Cette nuance viendrait en réalité du vœu fait par Isabelle la Catholique au XVème siècle. A cette époque, le royaume de Grenade, au sud de la péninsule ibérique, était aux mains des Maures, des Infidèles, depuis 756, date de sa fondation par les Arabes. La ville de Grenade, dont les monuments actuels témoignent encore de la magnificence, devint la capitale du royaume musulman. Cette épine au talon de la très religieuse Espagne irritait les souverains catholiques Ferdinand II et Isabelle. Cette dernière fit vœu de ne point changer de vêtements tant que la ville de Grenade ne serait pas libérée des musulmans. Elle dut attendre jusqu'en 1492 et imperceptiblement ses chemises, jupons et autres sous-vêtements, qui avaient été un jour immaculés, prenaient une couleur et une odeur moins agréables aux yeux et aux narines. Le blanc isabelle était né. Si vous aussi avez l'intention d'ajouter une couleur à votre prénom en plus de la palette déjà existante, réjouissez vous : il reste en stock la teinte verte purulente que prend la peau après une plaie non désinfectée et vraiment nécrosée, la teinte brune des règles datées sur une petite culotte ou le rose pastel d'un camembert en train de moisir dans vos picots. Je laisse libre cours à votre imagination pour agrémenter de votre touche personnelle d'autres nuances pour que notre monde soit encore plus haut en couleur.

çaise : le verbe hazebroucker de la ville de Hazebrouck, suite à la mutation autoritaire dans cette ville d'un juge parisien quelque peu encombrant. L'origine de "limoger" remonte à septembre 1914. Le maréchal Joffre, le vainqueur de la Marne, affecta d'autorité à Limoges 134 officiers généraux qui furent jugés incapables ou inaptes à faire campagne. Voilà vous connaissez désormais l'origine d'un mot que plusieurs auront à appliquer dans leur futur (hautes responsabilités obligent). Défenseurs de la langue française, je vous salue bien bas,

Limoger "Priver un officier ou un fonctionnaire de son emploi par révocation, déplacement…". Telle est la définition que nous donne le Petit Larousse pour le mot limoger. Associé à la ville de Limoges, l'idée de limogeage n'est certes pas agréable et nombre d'habitants déplorent depuis longtemps l'amalgame fait entre leur ville et cette mesure impopulaire. Dans les années 80, un autre mot apparut brièvement dans la presse fran-

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Fisher


JEU__________________________________________________________________________

MOTS MÊLÉS D

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I

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U

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Afin de trouver le mot caché, il vous suffira de découvrir les mots correspondants aux définitions suivantes puis de les rayer dans la grille ci-contre. Ceci fait, il vous restera 7 lettres à remettre dans l'ordre dans les cases prévues à cet effet.

2 LETTRES

5 LETTRES

1) Symbole chimique du mercure. 2) Source de convoitise pécuniaire. 3) Mets-toi… !

18) Qui frappe le mortier. 19) Grande pièce semi-circulaire contenant une scène où la star est le prof et les spectateurs les étudiants. 20) Saint Breuvage Alsacien. 21) Symptôme d'Alzheimer 22) Remplisseur de bibliothèques.

3 LETTRES 4) Animal faisant souvent don de son corps à la science… 5) Comptoir à boissons. 6) Partie anatomique composée de deux hémisphères. 7) Période de révision des septembristes.

4 LETTRES 8) Arme de guerre pouvant contenir de la bière. 9) Adjectif caractérisant la personne qui a abusé de la définition précédente. 10) Lieu d'usure de nos fonds de culottes. 11) Antre de l'étudiant assoiffé et repaire du joueur de Belote. 12) Couleur Pharma. 13) Bande à part. 14) Moyen de transport s'avérant utile lorsque la définition suivante est en grève. 15) Transport en commun. 16) Pour les essais. 17) Rassemblement du jeudi soir.

6 LETTRES 23) Vêtement indispensable pour ne pas rentrer de TP aussi troué qu'une tranche d'emmental. 24) Groupie du premier rang. 25) Jeux de carte pharma.

7 LETTRES 26) Animal emblématique. 27) 37ème édition en 2003. 28) Couvre-chef étudiant.

8 LETTRES 29) Notre Journal adoré.

Solution page 15 Par P’tite Pomme.

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CALENDRIER POUR LES TRAVAUX URGENTS Vendredi Vendredi Vendredi

Jour de belote

Mardi

Mercredi

Jeudi

8

7

6

5

4

3

2

16

15

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12

11

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Ceci est un calendrier spécialement conçu pour traiter les travaux urgents, du genre rapports de TP. Comme chacun sait, un rapport de TP est souvent demandé pour hier. Grâce à ce calendrier, un rapport peut être demandé pour le 7 et rendu le 3. La plupart des rapports sont demandés pour le vendredi, c’est pourquoi il y a 3 vendredis par semaine. Six jours supplémentaires ont été créés pour tenir compte des paniques de fin de mois. Les redémarrages pénibles du lundi matin n’existent plus puisque les lundis ont été supprimés, ainsi d’ailleurs que les samedis et dimanches qui sont improductifs. Un nouveau jour appelé “Jour de belote” permet de libérer les autres jours des perpetuels allers-retours d’étudiants à la Kfet.

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AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ

Le laboratoire Tampix vient de mettre sur le marché un nouveau remède contre les troubles du comportement accompagnant la menstruation chez la femme. Ce médicament homéopathique est particulièrement adapté pour réduire l’irritabilité et les accès de gourmandise (grâce à son excipient au chocolat).

Nous remercions nos partenaires répartiteurs qui nous aident à distribuer le Comprimé dans toutes les officines d’Alsace.

Directeur de publication et mise en page : Florent BUTTAZZONI Responsable de la rédaction : Philippe BERINGER Reproduction : Imprimerie MACK à MEYENHEIM (68) Date de publication : 29 MARS 2004 Numéro édité à 800 exemplaires


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