Klap's magazine #5

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Août Septembre 2012 - #5

5

mo

de

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LA RéflexologiE PLANTAIRe

THE GENERAL ADDIKT

le

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The General

by

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c

JANE EYRE (Salles obscures)

+

Nouvelle

rubrique

VIDéo Game POwer !

:

LES MORUES (La bouquinerie) AYWA (­La boîte à rythmes) LES ESTIVALES (Enjoy the show)

MICHEL ET AUGUSTIN : MMMM... EUH ! LE CLUB DES SOTTES : UN DéLICIEUX OVNI DU WEB !


Ce n’est qu’un au revoir...

Oui, ce n’est qu’un au revoir ! Klap’s magazine.com évolue et s’adapte aux demandes d’aujourd’hui. Dès que le joli mois d’octobre pointera le bout de son nez, vous retrouverez Klap’s magazine.com sous la forme de blog avec les mêmes rubriques mode, dossier, ­culture, 5 sens, ... mais mises à jour plusieurs fois par semaine et avec une accessibilité qui répond aux besoins d’aujourd’hui : du rapide de bonne qualité ! Et aussi un moyen de rejoindre plus facilement l’article qui vous intéresse. Bref, du mieux mais toujours du Klap’s ! Un au revoir qui se fait en beauté avec une rubrique mode en partenariat avec The ­General (l’ancien So Fresh de la rue de l’Aiguillerie) et Addikt by The General, le sens du toucher mis à l’honneur avec la réflexologie aussi pour les femmes ­enceintes, et deux dossiers d’actu : Michel et Augustin, un délice ­gustatif, et une perle-ovni du web : Le Club des Sottes, à découvrir pour les filles AB-SO-LU-MENT ! Pour finir, nous vous offrons en petit plus une nouvelle rubrique : la rubrique jeux vidéos. Un cadeau “masculin” cette fois... Ce n’est qu’un au revoir donc que nous faisons avec plaisir car nous savons que c’est pour mieux nous retrouver ! Webmen et webwomen, à vos clics, préparez vos souris et ­rendez-vous à “notre” rentrée !

Joanne Thiel Rédactrice en Chef



mode p.6

culture p.42/p.44 p.50/p.56

le petit + p.62

dossier p.34/p.38

les 5 sens

p.58



THE GENERAL THE GENERAL et ADDIKT BY THE GENERAL à la base c’était So Fresh. ­Maintenant, ce n’est plus une mais deux boutiques sur Montpellier qui sont là pour apporter à chacun des vêtements stylés et surtout marqués par un look propre...mais pas que ! La devise ? De tout pour tout le monde ! Ouvert en 2009, So Fresh était situé rue de l’Aiguillerie. Pour ceux qui ne connaissent pas, c’était mixte et tendance street culture. Petit deviendra grand, après un succès grandissant, So Fresh est donc devenu tout d’abord THE GENERAL en avril 2012 et a donné naissance à ADDIKT BY THE GENERAL, peu de temps après, en juillet 2012. Tandis que THE GENERAL se veut plus streetwear et mixte conformément à l’ancien So Fresh, ADDIKT BY THE ­GENERAL est féminin et plus axé sur le rock-glamour-rétrobobo-kitsh et hype. Tout cela et bien plus encore ! En effet, THE GENERAL c’est tout de même un concept unique sur M ­ ­ontpellier, c’est-à-dire un shop qui vous propose en plus de ses “sneakers and ­clothing” (baskets et vêtements pour les ­néophytes comme moi), des séances de dédicaces et ­organise des après-midi sessions avec DJ. Bref, un shop ­complètement “street” auquel on devient addict ! Pardon pour le jeu de mot, mais il est sincère.

Oui, car que ce soit THE ­GENERAL ou ADDIKT, vous ne serez pas accueilli de haut ou de travers, mais avec le sourire et surtout l’ouverture d’esprit. Imaginez moi et mon look “fifille classique au possible” rentrer dans l’une ­ de ces boutiques... Et bien ce n’est pas du coin que l’on m’a regardée, mais dans les yeux et sans préjugé. Donc oui, les néophytes peuvent ­ découvrir ce monde. Validé par la ­patronne !


& ADDIKT BY THE GENERAL Parlons justement d’elle, même si elle n’aime pas ça. ­Jess est une ­ancienne ­basketteuse ­professionnelle. Au bout de dix ans d’entraînement sportif, elle en a marre et décide de ­réaliser son “rêve de gosse”. Forte de son caractère forgé par son ­passé de basketteuse ­professionnelle, elle ouvre So Fresh puis THE GENERAL et ADDIKT avec la farouche envie de créer des boutiques “­ identitaires avec chacune leur propre identité”. Donc non THE GENERAL et ­ ADDIKT ne s’opposent pas mais, au contraire, se complètent. Ce n’est pas pour rien que c’est ­ADDIKT BY THE ­GENERAL... THE GENERAL est donc street culture et habille les “men” et les “girls” et ­ADDIKT plus pointu ­habille ­seulement les filles. Mais ces deux boutiques ­répondent à une ­raison d’être : un ­concept unique qui s’échappe de tout le carcan des ­boutiques ­fleurissantes un peu ­partout sur ­Montpellier en ­proposant des ­produits choisis pour leur caractère. Tous les âges viennent s’habiller ici car, notamment chez ADDIKT, on peut aussi ­trouver le ­basique. Que ce soit donc pour la ­collection (fournie) de ­casquette, de sneakers ou le rock-glamour-rétro-bobo-kitsh et hype (mais pas ­prétentieux), que ce soit pour vous relooker ou pour t­rouver juste la pièce qu’il vous manque, THE GENERAL et ADDIKT c’est juste l’incontournable de Montpellier. Rendez-vous donc : en boutique :

THE GENERAL au 36 Grand’Rue Jean Moulin, 34000 Montpellier 04.67.92.53.45 ADDIKT en place et lieu de l’ancien So Fresh au 27 rue de l’Aiguillerie, 34000 Montpellier 04.67.54.15.63 Et sur Facebook : THE GENERAL

http://www.facebook.com/the.general.montpellier

ADDIKT

http://www.facebook.com/Addictmontpellier

P.S. : On vous le dit ou pas ? A THE GENERAL vous trouverez les très recherchées LA GEAR... que ­ ­ Jessica a spécialement faites venir de Los ­Angeles. Alors, heureux ? J.T.




























Michel et Augustin, nous (enfin moi !) les avons découvert au petit ­Monoprix de Paris gare de Lyon en 2006 avec la petite boîte bleue où se trouvaient des sablés. Un ­ packaging craquant, un goût qui l’était tout autant, et voilà ma gourmandise réveillée et ­ mes papilles qui crient « ENCORE !!! ».

Des

sablés bons et ronds

!

Les produits Michel et ­Augustin ont débuté par des sablés. Oui parce qu’on ne dit pas ­biscuits, mais « sablés bons et ronds » Vous v­ errez, vous vous y ferez : chez Michel et Augustin, chaque produit a un nom bien à lui. Revenons à nos fourneaux… ça sent bon là-dedans ! Après avoir rédigé un guide des boulangeries de Paris pour le plaisir du bon pain, Michel et Augustin, deux compères qui en avaient marre de ne pas ­trouver leur plaisir dans les rayons du supermarché, se sont lancés dans des produits, fruits, non pas de l’agriculture biologique, mais de l’agriculture du « bien manger ». Et ­croyez-moi, ­aveyronnaise d’origine, je m’y connais en bien manger !

Comme ils le disent, maintenant pour ­découvrir ce que contient ce que vous achetez pour vous nourrir, si vous n’avez pas un ­dictionnaire de chimie format poche dans votre caddie, vous ne savez pas ce qui va attaquer votre ­estomac. Pour la marque Michel et Augustin, c’est ­ simplissement simple, ils vous donnent la ­recette au dos du produit. Et tout se trouve dans les rayons dudit supermarché où vous vous trouvez : œufs, sucre, thym, romarin, crème, … Déjà, on peut dire que nous sommes en présence de (bonnes) choses connues ! Et si on assemble de bonnes choses, ça donne quoi ?

Une

gamme de produits de qualité

!

Oui, d’accord c’est plus cher que le yaourt de la marque ‘BIP’ du distributeur. En même temps, le sel de Guérande est bien meilleur que le sel dit « basique » lorsqu’on l’associe à la pâte à cookies en l’occurrence, croyez-en la pâtissière - non formée certes mais qui adore ça - que je suis ! Et ce fameux sel justement est un petit peu plus cher. Mais quand on aime hein… on compte si peu ! Et puis, c’est Made in France ! D’ailleurs, Michel et Augustin ne compte pas lorsqu’il s’agit de tester leurs prototypes : la recette est testée sous mille et une formes, avec mille et un dosages différents, et toute l’équipe est mise à contribution pour goûter (je sais, ça donne envie ! Rendez-vous dans l’interview pour la rubrique emploi). Et ils se tournent même vers leurs fans facebookiens et les passants de la rue pour leur demander leur avis. Proche des gens on vous dit !

Un marketing f ­ ou-fou.

transparent

et

un

peu

Outre les ingrédients clairement notés et ­expliqués sur l’emballage, lorsque vous a ­ chetez un produit de la marque Michel et Augustin, vous découvrez aussi une histoire de Kangoo, de


MICHEL ET AUGUSTIN : MMMM...EUH ! crâne un peu dégarni et de plantes vertes. Bref, la vie de personnes NORMALES. Au moins vous en savez un peu plus sur les patrons qui sont tout de même les premiers employés de cette « folle aventure »… Car ils se mouillent jusqu’aux genoux nos deux «trublions du goût» ! Entre l’hommage à Michel Jackson (non non, ce n’est pas une faute de frappe !) au supermarché, l’apparition d’une vache géante en pleine ville, et même une ­ chasse aux chameaux, les trublionnades ­répondent au schmilblick de cette aventure (on vous l’avait dit, un langage spécial Michel et Augustin !) où vous êtes invités à 1/ manger, 2/ boire, 3/ vous dandiner ! Rendez-vous sur leur site pour découvrir toutes ces rigolades !

­ T oujours dans cette politique d’aventure ­humaine, Michel et Augustin présente des ­produits avec des emballages faits pour faire sourire – et même rire ! – le consommateur. Du bleu, du rouge, du vert, du blanc, du orange, bref on ne va pas vous faire toutes les couleurs de l’arc-en-ciel, mais il vous faudra pas mal de Crayola pour dessiner celui de Michel et ­Augustin (psst : n’oubliez pas de dessiner la vache en-dessous de l’arc-en-ciel !).

D’ailleurs, parmi tous ces événements, ­campagnes «streetiennes» et «­facebookiennes» qui font de cette aventure une des meilleures aventures (gustatives) du supermarché et du quotidien, il y en a une qui nous a bien fait rire à Klap’s… Michel et Augustin ont sorti pour la (http://www.micheletaugustin.com) campagne présidentielle des vaches à boire et des petits sablés à l’effigie des différents ­couples (ou pas) qui prétendaient au titre de Se dandiner avec l’équipe ! Pour rencontrer l’équipe qui travaille jour Mister et Miss présidence 2012 ! Et nous, ça (et un peu la nuit aussi) pour ces produits nous a bien fait rire car oui la politique méritait ­totalement décalés du monde - si - industriel un coup de pied dans le gosier pour décoincer d’aujourd’hui, il y a la Bananeraie ! Là, vous un peu ce rire vissé ! Au moins, cette année on pouvez venir t­ oquer à la porte et discuter avec aura apprécié la campagne présidentielle ! l’équipe une vache à la main ! A boire, la vache. Quoique… Sinon, il y a aussi des manifestations Du goût, du fun, et une vache… délirantes et remplies d’oxygène (et, comme Pour tout cela et bien plus encore, merci qui ? vous le savez, l’oxygène est parfois source Merci Michel et ­Augustin ! d’euphorie…) présentes un peu partout, même si elles sont pour le moment beaucoup sur Paris.

Des

produits hauts en couleur

!

De la joie de vivre qui se retrouve sur les emballages colorés et couverts d’humour. ­

# 35


Pour en savoir un peu plus, voici les réponses de C ­ hristopher, travailleur heureux chez Michel et Augustin, à nos questions : Klap’s magazine.com : Comment se sont ­rencontrés Michel et Augustin au tout début ? Christopher : Ils se sont rencontrés sur les bancs de l’école en quatrième. Ils étaient voisins de table et ils ont fait un bon bout de leurs études l’un à côté de l’autre et ils se sont suivis jusqu’à se séparer pour travailler chacun de leur côté. K.M. : Après ils se sont retrouvés ? C. : Ils se sont retrouvés une première fois pour écrire le guide des boulangers de Paris qui était un premier projet qu’ils ont mené tous les deux et, ensuite, pour commencer à faire des ­recettes de petits sablés bons et ronds dans le four d’Augustin.

K.M. : Parlons de la Solidarité et du Partage et d’Entrepreneuriat. ­ Pourriez-vous nous parler un peu de l’association Bouée d’Espoir dont vous êtes un soutien actif ? C. : Bouée d’Espoir, c’est une association qui a été créée il y a une vingtaine d’années par JeanPaul TAMAS. Elle a pour objectif de donner un petit coup de pouce financier à des ­personnes qui passent par une période un peu difficile et qui ont besoin d’un coup de pouce ponctuel, ce n’est pas une assistance secondaire.

Par ­exemple, quelqu’un vient de passer son diplôme pour être cuisinier et est donc ­p o t e n t i e l l e m e n t ­embauchable Mais K.M. : Comment elle doit acheter son se sont mixées vos matériel qui est la valeurs (Joie de condition sine qua Vivre, ­Simplicité, non de son ­embauche. ­Solidarité et Partage, Mais ­cette ­personne ­E n t r e p r e n e u r i a t , n’a pas forcément les Sens de l’Effort et fonds pour le faire. Sport, NDLR) au fil Bouée d’Espoir dans du temps à t­ravers ces cas-là, plutôt vos produits et que de c­ommencer vos ­manifestations dans une spirale très ­gustatives ? compliquée, va lui ­ C. : Les valeurs de payer son matériel La Bananeraie Michel et Augustin sont des valeurs de deux pour qu’il puisse commencer à bosser. C’est personnes qui ont été intégrées dans l’ADN comme une bouée, on n’apprend pas aux gens ­ de cette aventure et qui sont, si tout se passe à nager, mais on les sauve quand ça ne va plus bien, retranscrites à chaque fois qu’on lance trop. un ­ nouveau produit ou qu’on organise un ­événement. K.M. : Comment vous vient l’idée d’un ­nouveau produit Michel et Augustin ? C’est très spontané, très incarné. Donc la C. : Très simplement, quand on va au meilleure façon de s’assurer que nos valeurs ­ ­supermarché, quand on fait les recettes chez sont bien présentes dans ce qu’on fait, c’est nous, quand on va à l’étranger. Au même titre de faire de cette aventure une aventure qui que quelqu’un au niveau personnel cherche une est ­ humaine, qui est incarnée, ce qui est recette de ce qu’il pourrait faire le soir, nous l’expression de ce qu’on fait dans la vie. on va la faire à la Bananeraie, on va faire des Ce n’est pas une présentation stratégique où on essais, on va ajuster en fonctions des goûts de se serait dit « tiens il faut qu’on mette de la chacun, des retours qu’on a lors notamment proximité dans tout ça », c’est que nous nous des journées portes ouvertes chaque 1er jeudi avions une envie profonde qui était de créer du mois, et il sort au final un produit qui se une aventure de partage, humaine et où l’on ­retrouve dans les rayons du supermarché. puisse échanger simplement.

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Pour toute information (ou pour postuler !), rendez-vous sur : www.micheletaugustin.com

J.T.


Parfums Serge Lutens L’Artisan Parfumeur Parfumerie Générale Editions de Parfums Frédéric Malle Parfum d’Empire Pafums Annick Goutal Bougies Parfumées

Qu’importe le flacon 8 rue du Petit Saint-Jean 34000 Montpellier 04.67.58.88.70 www.quimporteleflacon.com


LE CLUB DES SOTTES : Un jour (je ne sais plus lequel, ma mémoire me fait (souvent) défaut, mais c’était au début de l’été), je tombe sur cette vidéo : http://www.leclubdessottes.

com/2012/06/je-ris-toute-seule-je-me-r%C3%AAve-enquelquun-dautre-je-ne-respecte-pas-lheure-des-repasjaime-les-hommes-qu.html

Oui, c’est vrai le lien est un petit peu long... Alors parlons de ce que c’est !

Késako ?

Cette vidéo est la mise en image complètement ­déjantée du MANIFESTE DES SOTTES (à retrouver en-dessous de la vidéo). Oui et alors ? On n’est guère plus avancé... Alors en fait voilà. Je regarde cette vidéo une fois, deux fois, trois fois. Et je me dis “c’est quoi ça ?”, “Késako ?” (oui chez nous quèsaco s’écrit Késako), “où suis-je ?”, “mais c’est moi ça !”, “et ça, et ça, et ça aussi !”, pour finir par “moi aussi je veux un pingouin !” Et je me dis qu’il faut absolument-vraiment-­ complètement que j’en sache plus ! Je vais alors sur le site www.leclubdessottes.com (à l’époque la vidéo tournait sur YouTube). Et là je ­découvre une page avec des objets. ­Re-“késako ?”, “où ­suis-je ?” pour finir par “il est où le pingouin ?”. Et je ­découvre en farfouillant que je suis sur une boutique en ligne avec de (belles) choses et de ­ (beaux) mots (bien) agencés, on dirait au fil de l’envie de ce club des sottes. Me voilà donc à contacter ce club des sottes pour vraiment en savoir un peu plus. C’est Charlotte qui a pris de son temps pour me répondre et m’offrir une (très) (agréable) rencontre (magique).

Alors

en fait...

Alors en fait voilà bis. Le Club des Sottes (oui on met des majuscules maintenant qu’on en sait un peu plus), c’est bien une boutique en ligne où de jolis ­objets sont présentés (et donc ­vendus) ­accompagnés d’un texte (représentatif). ­Cette ­boutique, c’est une boutique à l’opposé de ces “boutiques où tu n’oses pas rentrer car tu as l’impression qu’il faut


UN DéLICIEUX OVNI DU WEB ! être une vraie parisienne pour rentrer et parce Une boutique en ligne donc, mais toujours avec qu’elles sont très chères”, une boutique où on cet esprit sotte. Mais d’ailleurs c’est qui une est là pour flâner, un peu comme on le ferait sotte ? chez une amie, avec des étagères sur lesquelles sont à chaque fois posé un objet trouvé au bout Une sotte, deux sottes, trois sottes... de plusieurs ­heures de recherche car Le Club Alors pour Le Club des Sottes (qui peut mieux s’y des Sottes a pour but “de rechercher ce que tu connaître qu’un club des sottes pour ­donner la ne peux pas trouver en deux secondes, chercher définition d’une sotte ?), c’est “juste une sorte quelques chose d’original et souvent fait main de normalité, je ne suis pas parfaite et j’ai du en plus !”. Ainsi on peut trouver des agendas : charme, de la personnalité, on m’aime pour ça et c’est très séduisant”, même si ­Charlotte (du Club des Sottes donc) ­considère que ce n’est pas quelque chose (ou plutôt quelqu’un donc) à conceptualiser, au contraire qui “juste ­existe déjà mais qui pose vraiment quelque chose sur une réalité : nous aussi on est ­fifilles on est ­coquettes, mais on correspond pas à ce qu’on nous impose”. des bracelets, colliers, bagues, broches :

des choses pour les cheveux :

des sacs :

Une sotte est donc une fille ­normale qui est “­ capable de faire des trucs bêtes comme ce qu’on raconte dans les ­ magazines mais pas de cette façon-là”. Na ! Et donc, si vous êtes une sotte, c’est que vous aussi vous en avez eu marre un jour de voir “600 commentaires sur une p ­ hoto de street-style” et “15 retweets de “mon chéri il m’a fait le café ce matin” et que vous avez donc préféré ­adhérer à ce club qui, en plus d’être une boutique, est ­aussi un lieu d’échange : vous pouvez adresser au club des sottes ­votre manifeste, expérience, ­moment du jour, ­humeur du moment, ou votre ­anectode, pensée, texte, bref de la liberté sans ­forcément de l’absurde, ou l’absurde tout en liberté ­sacrebleu ! Et aussi un lieu de découverte de bons mots à travers les ­patchworks.

Des

et plein d’autres choses qui se renouvellent au fur et à mesure que les étagères se vident !

# 39

jeux de mots et de phrases

?

- “Et c’est quoi les patchworks mamie ?” - “­Vois-tu mon enfant, un patchwork ce sont des bouts de tissus cousus ensemble pour faire une c­ ouverture. Tiens prends donc les aiguilles et le fil, et n’oublie pas ton dé à coudre mon ­enfant !” Euh, non. Enfin pas tout à fait. En fait si,


c’est ça. Les patchworks du Club des Sottes, avec une ­ adolescente qui lit Grazia dans le bus par exemple. Pour voir le résultat, c’est ici : http://www.leclubdessottes.com/de-lautrec%C3%B4t%C3%A9-du-miroir-1/). Dans tous les cas, c’est un assemblage de phrases dites (ou écrites plutôt) par d’autres afin d’en ­tirer l’essentiel. Ainsi, en plus du ­patchwork de ­Grazia, on peut trouver un patchwork de ­Beckett, des tweets attrapés alors qu’ils essayaient de s’envoler et même des mots d’autres sottes !

retrouverez là : http://www.leclubdessottes. com/les-h%C3%A9ro%C3%AFnes-ordinaires-1/ ,en compagnie d’autres jolis mots.

Un

Donc : BIENVENUE à TOI SOTTE !

patchowrk de sottes

?

Oui, il faut vous le dire pour que vous ­votre lanterne soit éclairée tout de même. Un ­ ­concours a été organisé par Le Club des Sottes et chaque sotte devait reprendre une des phrases du­­Manifeste des Sottes (que vous retrouverez ici ne l’oubliez pas : http://www.

leclubdessottes.com/2012/06/je-ris-toute-seuleje-me-r%C3%AAve-en-quelquun-dautre-je-ne-respecte-pas-lheure-des-repas-jaime-les-hommes-qu. html) et la continuer.

Cette participation des sottes à un manifeste aussi emblématique pour toute sotte qui se ­respecte a donné un (très) joli résultat que vous

Au

final...

En résumé, à travers cette présentation à l’image de la sotte assumée que je suis ­désormais, Le Club des Sottes c’est une boutique en ligne où chaque objet a sa personnalité, sa p ­ etite histoire, son (petit) prix et où chaque sotte ­ quelle qu’elle soit peut donner libre cours à soi.

Rendez-vous sur : la boutique en ligne : www.leclubdessottes.com

et sur la page Facebook :

http://www.facebook.com/leclubdessottes

J.T.



critiques STARBUCK

David Wozniak va dans les banques de sperme, cultive du cannabis, a des problèmes avec des dealers et, comme si il n’était pas assez dans la merde, il apprend qu’il est le père de 533 ­enfants… Ah si ! Il travaille aussi dans la boucherie familiale. Bref, vous l’aurez compris, David à la poisse et va encore être père, mais cette fois-ci avec sa copine. Une fois son sujet mis en place, l’humour et le savoir-faire canadien font des leurs et ça n’est pas pour nous déplaire. Les séquences s’enchaînent sans que l’on y prête ­attention et le film nous fait passer par ­différentes ­émotions, non sans titiller nos zygomatiques. « L’ascenseur émotif » trouve ici sa pleine définition car oui le film ne traite pas d’un sujet léger : la (multi-)paternité. La deuxième partie est moins loufoque mais tout aussi touchante car il ne faut pas oublier que le réalisateur à pris comme point de départ une histoire vraie. En effet, il existe en Amérique un vide juridique autour de l’anonymat du donneur de sperme. Ce vide juridique permet au réalisateur de parler d’une famille quasi-exclusivement masculine (la mère étant décédée et David n’ayant que des frères), de l’homme au sein de la

# 42

société jugé par sa parternité ou son absence de celle-ci et de la manière d’être père déclaré en tant que tel ou non. De plus, on peut ­remarquer qu’aucune figure féminine n’apparaît pour ­amplifier la vision masculine de l’histoire. Certains pourront critiquer ce parti pris, mais il rend encore plus attachant cet ­ éternel ­adolescent magnifiquement interprété par ­Patrick Huard. Le film reste moralisateur, mais réussir à faire une comédie sur un sujet aussi difficile est un acte de bravoure qui fait ­plaisir à voir en ces temps où chaque comédie se ­ressemble tant les schémas sont épuisés.


ciné/dvd

ff e J by

JANE EYRE

N’allez pas le voir ! Que ce soit pour ceux qui ont lu le livre ou les autres, on peut dire que cette adaptation ­cinématographique n’apportera aux premiers que déception, de la même manière que son ­insignifiance ne rendra pas les seconds plus curieux au sujet de cette grande écrivaine du 19ème siècle, Charlotte Brontë.

film. On retrouve les images du début (comme si on arrivait à la fin en bouclant la boucle... alors que nous n’en sommes qu’à un peu plus de la moitié du livre et que des chapitres ont été ­sautés !). Jane est alors r­ecueillie par une famille et devient institutrice pour les filles de paysan, bien loin de sa condition d’avant. Le maître de la maison, Saint John, la demande en mariage de complaisance dépourvu d’amour. Ce qu’elle refuse alors sous p ­ rétexte qu’ils sont devenus au fil du temps comme frère et soeur. Quel sacrilège ne fait alors pas le ­réalisateur en supprimant tout ­simplement le fait que Jane et lui sont réellement cousins ! Sans oublier, l’héritage... (courrez au livre !)

Le film débute par la fin du livre pour nous faire revivre en flash-backs l’histoire de ­cette jeune fille ayant été adoptée par sa tante et marquée par une enfance douloureuse. Déjà là l’histoire de Charlotte Brontë n’est pas r­espectée. En effet, le ­ réalisateur supprime le ­ pourquoi du ­comment elle se ­retrouve en ­institution, ce qui est tout de même un passage important dans le roman. Une ambiance romantique embellit peut-être le film mais sans pour autant nous communiquer On découvre ensuite l’évolution de Jane ­auprès son charme. Heureusement, Fassbender ­arrive du fameux Rochester (très bien interprété à sauver quelques meubles, tandis que Mia par Michael Fassbender) où Cary ­ Fukunaga Wasikowska est aussi pâle que l’hiver rude qui présente une relation d’amour interdite ­entre traverse ce film. Cary Fukunaga a donc réécrit une ­ gouvernante et son maître sans plus de (et non pas adapté) l’histoire, mais sans succès. ­profondeur, du moins jusqu’à la fin. Là ­encore, toute la force de l’amour qui habite le ­roman est effacée par une vision fade et qui arrive presque à dire que Rochester choisit Jane parce qu’il n’y a qu’elle. On oublie presque Blanche Ingram (pourtant assez présente dans Vous pouvez retrouver l’étagère JANE EYRE le livre) tant elle a peu de temps à l’image pour sur le site du Club des Sottes avec des objets ­développer le personnage. dignes de la vraie Jane Eyre et des passages magnifiques du livre de Charlotte Brontë : Enfin, après sa fuite du château de Monsieur Rochester, se dessine la dernière ligne droite du http://www.leclubdessottes.com/jane-eyre/

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critiques LES MORUES

« Bien sûr que ça ne marcherait jamais entre eux, ils étaient trop différents, il était un garçon, elle était une fille. Evidemment que c’était pourri depuis le début. Et alors ? En quoi ça les empêchait de vivre leur histoire et qu’elle fut sublime ? »

Non, Les Morues ça n’est pas un recueil de ­pêcheurs ni une brandade (de). Et non, ça n’est pas non plus un énième roman sauce « bobo parisien » et ­ ­ trentenaires débridés. En fait si, il faut bien l’avouer, les personnages sont ­trentenaires, ­parisiens, et très débridés. Oui, mais !! Les Morues, c’est un excellent ­roman d’amour, de politique, d’amitié, d’enquête, et tout cela à la fois ! Titiou Lecoq verse dans la pluralité et excelle dans chaque domaine en nous ­proposant un livre bien rempli, avec pour fil rouge une trame plutôt sombre… dans un décor plutôt gai ! Les Morues sont trois copines fidèles à des valeurs qu’elles ont-elles-mêmes définies, et qui ­refont le monde en s’imprégnant au préalable de quelques shooters bien trempés. Lorsqu’Ema, morue avant tout, perd son amie Charlotte dans des ­circonstances tragiques, Alice et Gabrielle s’empressent de lui porter secours. Au-delà du chagrin qui traverse Ema, cette dernière nie en bloc la thèse du suicide à laquelle l’entourage de Charlotte adhère, et c’est en véritable ­enquêtrice qu’elle va mettre son grain de sel dans l’histoire. Elle pourra alors compter sur Fred, son ami (qui lui va en profiter pour faire du ménage dans sa vie), sur les Morues bien sûr, Alice et Gabrielle, et ­peut-être aussi sur Blester, son plan cul qui veut désormais accéder au statut de petit-copain. Ouais, ben c’est pas gagné… Pas besoin de réfléchir, ce roman, on le lit ! Et en plus Titiou, bien inspirée, nous fait part à la fin de chaque chapitre de la playlist musicale qui l’a accompagnée dans la rédaction. Un seul mot à dire : Bravo !

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littéraires

e

by L

in v i d u

Les Morues, c’est un roman qui tape dans l’oeil de tous ceux/celles qui le lisent. D’ailleurs Sylvie Testud va en faire l’adapation sur grand écran. Mais ce n’est pas pour autant que Titiou prend la grosse tête et c’est tout naturellement qu’elle a accepté de répondre à nos ­questions ! Klap’s magazine.com : Les Morues... Ce ­roman va du début à la fin à la vitesse de la vie avec ses accélérations et ses ­ ralentissements. L’avez-vous écrit en plusieurs fois ? Titiou Lecoq : J’ai beaucoup travaillé dessus, un peu plus de trois ans, je l’ai même ­entièrement réécrit plusieurs fois. Je suis incapable d’écrire une histoire juste au fil de la plume. Pour ­amener les lecteurs d’un point A à un point B, sans qu’ils s’ennuient en cours de route, je pense qu’il faut vraiment avoir travaillé les ­intrigues, les arcs narratifs avant même de commencer à rédiger.

commencer à rédiger la première page, que je savais où j’allais. K.M. : De la politique et du romancier au ­milieu d’une analyse de relations humaines. Êtes-vous d’accord avec cette présentation de votre livre ? T. : Oui ! Ca me va très bien. “[...]parler de la France d’aujourd’hui, du pays dans lequel on vit” K.M. : Pourquoi justement avoir introduit ­cette notion de « politique » ? T. : Pour parler de la France d’aujourd’hui, du pays dans lequel on vit. C’est ce que j’aime beaucoup dans la littérature anglo-saxonne, elle est ancrée dans une réalité sociale. ­Alors que la littérature française classique l’est ­ beaucoup moins depuis le XXème siècle.

En ce qui concerne le rythme lui-même, je me souviens d’un jeune journaliste qui m’avait dit “j’ai pas l’habitude de lire des romans mais j’ai vachement aimé. Mais c’est bizarre, y’a plein de moments où les personnages sont seuls et ­réfléchissent”. Je lui avais répondu “oui, comme dans la vie. On n’est pas tout le temps en train de faire quelque chose.” C’était important pour moi qu’il y ait ces moments d’introspection, de En fait, au XIXème, la France a inventé le ralentissements. ­roman moderne avec Balzac ou Hugo. Et puis, le ­siècle suivant il y a eu les e ­ xpérimentations du “Le jour où j’ai eu l’idée du dénouement, ­Nouveau Roman et la littérature s’est ­coupée j’ai su que je pouvais commencer à rédiger la du monde. Or, la forme romanesque est ­parfaite pour ­ raconter une histoire et expliquer des ­première page” ­fonctionnements économiques et politiques au K.M. : Une histoire sans fin ou plutôt avec un lecteur. La RGPP dont je parle dans les Morues, fin que seul un réel auteur aurait pu faire. A si on lit un article dessus dans un journal bas les « on s’y attendait ». Aviez-vous déjà ­économique, c’est à périr d’ennui. ­Le roman prévu cette fin dès les premières lignes ? Quel permet de mettre en scène ces p ­ roblématiques, a été votre processus pour l’écriture ? de les exposer au lecteur. T. : J’ai mis du temps à trouver la fin. La forme policière m’obligeait à trouver une vraie fin, et K.M. : La caissière de la librairie a pris en en même temps, je ne voulais pas tomber dans ­photographie la couverture pour montrer ce une fin forcément attendue. Le jour où j’ai eu titre « Les Morues » à ses copines car c’est l’idée du dénouement, j’ai su que je pouvais également le surnom de leur groupe. Entre ce

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surnom relativement répandu dans les groupes des filles et le langage très ­courant, vous approchez au plus près le lecteur génération trentenaire (ou plus jeune, ou ­ plus vieux !). Besoin de rester naturelle ? A quel point ce premier roman est-il Titiou ? T. : C’est marrant parce qu’au début, je pensais que seules mes copines et moi on employait ce terme de Morue. Et puis, à la sortie du roman, j’ai rencontré je ne sais combien de bande de filles qui faisaient pareil. Sur le registre de langage, c’est toujours cette idée que je voulais écrire un roman moderne, qui se passe de nos jours. La langue française évolue, et l’argot fait partie de sa richesse. “Mon éditrice m’avait dit qu’on aurait des propositions d’adaptation et ça m’avait ­ ­paniqué” K.M. : Sylvie Testud va adapter votre ­roman en film. Elle choisit ses projets sur une ­«nécessité» qu’elle ressent de le faire, ce sont ses propres propos. Comment s’est passée votre rencontre ? Et, auparavant, ­ auriez-vous imaginé votre roman adapté en film ? T. : Dès le début, mon éditrice m’avait dit qu’on aurait des propositions d’adaptation et ça m’avait paniqué. C’est difficile de se dire qu’on va laisser son roman à quelqu’un d’autre qui va se l’approprier. Et puis, on a rencontré ­Sylvie et sa productrice, qui étaient supers et qui avaient eu un vrai coup de coeur pour le roman. Et on est tombées d’accord sur le fait qu’on leur ­laissait les droits et qu’on ne se ­mêlerait de rien. Sylvie Testud en fera autre chose, elle créera sa ­propre oeuvre à partir de mon roman, c’est comme ça que je vois les choses. K.M. : Avez-vous des projets en cours ? T. : Oui, je travaille sur un autre roman, j’essaie aussi d’écrire une série télé. Mais j’avoue qu’en ce moment, je suis plutôt en mode léthargique. Donc je glande sur internet en faisant semblant de bosser. K.M. : Parlez-nous un peu de votre blog ­girlsandgeeks.com. Depuis quand existe-t-il et de quoi parle-t-il ? T. : La date de création est aux alentours de ­juillet 2008. Ca faisait longtemps que j’avais

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envie d’expérimenter le format blog mais je n’osais pas trop. Je savais pas de quoi parler en fait. Et puis, j’ai quitté mon mec de l’époque et je me suis dit qu’une rupture amoureuse, c’était un bon point de départ pour le blog. Evidemment, au bout de quelques semaines, ­ j’ai élargi le ­sujet. J’y raconte un peu tout et n’importe quoi. A la fois, j’y poste des liens que j’ai trouvés sur internet et qui m’ont fait ­marrer, j’y raconte des bouts de ma vie. Maintenant, ça fait 4 ans, et j’aime bien m’imaginer qu’un jour je serai une ­grand-mère blogueuse qui écrira des vacheries sur ses ­petits-enfants.

Vous pouvez retrouver le blog de Titiou sur www.girlsandgeeks.com

Bondé, rempli, débordant, bref complet d’images, de phrases, de bons mots qui ne vous laisseront pas repartir sans un sourire grand jusqu’aux oreilles, ce blog est le deuxième (pardon troisième) compagnon de sa vie que nous sommes plus qu’heureux de partager. Ce bonheur du web “gilrsandgeeks.com” ­parle plus que franchement et c’est une ­ bouffée d’oxygène dans notre quotidien. On ne peut qu’approuver (et compatir ­parfois) les e ­ xtraits de vie que Titiou nous offre sur un ­plateau d’or et non pas d’argent - car on ne vous le dira ­jamais assez ses mots valent de l’or ! Allez, pour votre plaisir on vous a tiré quelques ­extraits. Mais pour connaître la suite, ­rendez-vous sur www.gilrsandgeeks.com !

J.T.


Quelques phrases tirées du blog : - “Coucou, il fait beau, Jésus a ­ressuscité, Lindsay Lohan est très choquée d’être ­condamnée à faire de la prison et Carla Bruni est enceinte. What a wonderful world my friends. Et mon voisin d’en face a décidé de m’imiter en se baladant à poil chez lui. Du coup, on se fait des saluts ­respectueux de loin, entre hippies naturistes.”

- “Je vais continuer ma grande aventure de sport mais aujourd’hui j’ai mal à la tête. Chose ­incompréhensible puisque ça fait deux semaines que j’ai arrêté de boire comme un trou. D’ailleurs, je pense que je vais bientôt être déchue de ma nationalité bretonne. Bref. [...] J’aime la vodka comme le koala aime l’eucalyptus c’est-à-dire avec une ­passion à la fois tranquille, mignonne et vitale.”

- “[...] j’ai vécu une expérience physique nouvelle. Et vu mon grand âge et mon ancien statut de blogueuse sexe qui m’obligeait à expérimenter toutes sortes de perversités, c’est pas si fréquent. Donc en résumé, on m’a vomi dans le nez.”

- “La première semaine des vacances, comme il avait le sourcil gauche froncé et l’iphone vissé à la main, j’ai cru qu’il avait reçu des infos inédites sur une attaque imminente de l’Iran par les Etats-Unis. La deuxième semaine, j’en pouvais plus de ce suspens alors je lui ai demandé cash « mais il se passe un truc ? Tu reçois des mails importants ? » Il m’a regardée l’air incrédule avant de me répondre « pas du tout. Je suis sur le site de MétéoFrance ». OMG.”

- “J’ai surtout commencé la semaine en me plaignant copieusement [...] Au bout de plusieurs jours à ce régime, (et suite à une humiliation télévisuelle que je conterai dans un futur et ­fascinant post) mon relationship a donc décidé de m’emmener « prendre l’air ». Là : Rhô c’est beau, c’est reposant, c’est romantique, c’est sérénité et réflexion sur la vie. (Même si je le soupçonne d’avoir envisagé de me jeter dans la flotte glacée pour me calmer.) Sauf que d’abord j’ai ­ ronchonné parce qu’il faisait froid. Ensuite, j’avais envie de faire pipi et merci bien la vue sur la fontaine. Mais finalement, il s’est passé quelque chose d’incroyable. J’ai vu un vol de mouettes et de canards. Et là, ça a été magie dans mon esprit d’enfant. C’est simple, j’ai commencé à m’arracher les cheveux et à les manger (je fais souvent ça quand je suis heureuse). Et puis je me suis balancée sur ma chaise en criant à tue-tête « coin-coin, y’a des coin-coins. Des COINSCOINS ». Ensuite j’ai aggripé le bras de mon ­merveilleux compagnon qui m’avait emmenée voir des canards et je l’ai secoué en hurlant : « T’AS VU LES COINS-COINS ?!!! ».”

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Ne t’inquiète pas pour moi

« Tu as l’air étonnée, maman, comme si on t’avait prise par surprise. J’ai l’impression que nous avons toutes les deux été prises par surprise. »

Des post-it sur un frigo, succincte correspondance entre une mère et sa fille, forment bout à bout ce roman sur la fragilité de la vie. Les échanges sont d’abord banals, Claire et sa maman se croisent plus qu’elles ne se voient. Liste de courses, recommandations scolaires, retard car bloquée au travail… Déjà on sent un lien ­ambigu, exclusif (pas de papa à la maison), tendre mais parfois acerbe : Claire est une ado. Jusqu’à ce jour où le ton se veut plus grave ; Claire comprend que sa maman est malade et qu’il ne s’agit pas d’un rhume. Viennent alors les discours maternels, les peurs enfantines, les pensées nostalgiques, et, par-dessus tout, l’amour évoqué. Un jour peut-être, il n’y aura plus de post-it sur ce frigo. C’est un roman qui se lit très rapidement mais qu’on n’oublie pas tout-à-fait. Le sujet abordé est grandement délicat, mais la rédaction du roman par petites bribes de discours empêche le lecteur de se plonger entièrement dans l’intimité des personnages. Ce recul permet de prendre moins à cœur le sujet traité, même si c’est ému et touché par ces deux femmes que l’on termine cette lecture.

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LOINTAIN SOUVENIR DE LA PEAU

« Les secrets et les mensonges vous bouffent de l’intérieur jusqu’à ce qu’il ne vous reste une peau mince et dure semblable à la coquille d’un de ces œufs dans lesquels on perce un petit trou pour les vider de leur contenu avant de les peindre pour Pâques. »

Œuvre magistrale. L’histoire de ce jeune délinquant sexuel, surnommé « Le Kid », bracelet ­électronique à la cheville, interdit de pénétrer dans un rayon de moins de 800 mètres où se ­situerait une école, un parc, un club de jeux, autant de lieux censés accueillir des enfants. ­Autant dire qu’il ne reste guère de possibilités dans cette ville de Floride, Calusa. Parce que les enfants, Le Kid n’a plus le droit d’en approcher un durant les dix années qui le lient à son foutu ­bracelet d’acier. Parce qu’un jour il a dépassé les limites. Mais elles sont fixées où, au fait, ces p…… de limites ? Celles qui, une fois franchies, te condamne à une vie de paria, d’éternel exclu ? Le ­Professeur, aussi large d’esprit qu’il ne peut l’être de taille, s’invite dans la petite vie du Kid, et le fait parler. Alors peut-être qu’il peut y avoir un avenir meilleur. Ou pas. C’est pas juste quand même : il le sort d’où, tout ce talent, l’ami Banks ? Quel bouquin ! Une écriture parfaite, contemporaine et classique à la fois, des descriptions tellement précises, un univers délicat voire prohibé, un personnage en marge mais qui suscite l’empathie, des animaux loufoques et amollissants … Russel Banks écrit sur l’Amérique de l’envers, sur les déviances de chacun, le bien et le mal, la honte et la culpabilité. À lire, rien à ajouter ; sinon de le faire vite.

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critiques

AYW un voyage à travers la musiq

Que ce soit raï, reggae, funk, rock, flamenco, qu’importe, l’essentiel est d ­«éclectisme» serait un pléonasme. Sur un fond de raï revisité dans ses racines l les styles, pourvu qu C’est donc dans cette ambiance festive et rythmée qu’Aywa glisse d Six ans après, on le voit déjà multiplier les ­concerts et les festivals avec son groupe créé un an ­auparavant : AYWA. Originaire de Tanger au Maroc, Adil arrive en France en 2005 avec une ­ambition bien différente de ses ­ambitions ­actuelles : faire du football. A l’époque, q ­uasiment rien ne liait le futur chanteur à la musique si ce n’est sa culture ­ raï. Pour le sport, la chance ne tourne pas en sa faveur : suite à une blessure il est ­obligé d’arrêter le football et se retrouve pris en charge en tant que mineur. Petit à petit, la musique vient à lui et il apprend davantage avec «sa petite guitare à ­ 300 ­dirhams» qu’il avait acheté quelques mois avant de ­quitter le Maroc. Il élargit ­également son ­répertoire musical ce qui lui permet avec le temps de faire des scènes avec divers m ­ usiciens au sein du groupe Simsim (groupe de ­flamenco arabo- andalous) pour arriver enfin à la ­naissance raï ­authentique. ­Authentique dans son message d’AYWA. de liberté, ses textes, son histoire. Composé de six membres : Adil Smaali, Damien Fadat, Laurent Eulry, Théophile Vialy, Guilhem Le but est aussi de faire voyager, à travers ­cette Chapeau et Daria Ginet ; chacun y apporte son diversité présente au sein du groupe, dans la univers musical, toujours sur cette même base de musique d’AYWA et surtout au sein du public musique maghrébine et plus ­particulièrement le qui se veut large et très ouvert à cette musique raï. Avec un style de musique aussi o ­ uvert, AYWA du monde, ou plutôt des mondes. parvient également à redonner des couleurs au raï, un genre musical étouffé par des a priori et En traduction littérale, AYWA en arabe est un que beaucoup associeraient aux bars à chichas. terme, voire une interjection qui appelle à la spontanéité, au fait de se rassembler. Deux Redonner des couleurs mais ­surtout revenir à un ­

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musicales

na i L by

WA : que pour s’ouvrir au monde

de vous faire voyager. Telle est la devise du groupe Aywa, pour qui le mot les plus profondes, Adil Smaali et ses musiciens n’hésitent pas à y ajouter tous u’il y ait de la joie. dans ses paroles un message de paix, d’espoir, et parfois de révolte.

valeurs qui occupent une place prépondérante dans la philosophie du groupe qui, lors de ses concerts, s’amuse surtout à briser les ­frontières, voyager à travers toutes les musiques du monde, jusqu’à atteindre l’état de transe.

Si la sortie d’un ­ album n’est pas d’actualité pour l’instant, la volonté y est et Adil n’hésite pas à rappeler qu’ils fonceront quoi qu’il arrive, moyens ou pas. Que leur souhaiter de plus, si ce n’est un « Aywa »d’encouragement !

Depuis sa création il y a un peu plus d’un an, AYWA s’est rapidement fait connaître au ­travers de ­concerts et festivals et a surtout su créer un lien de confiance entre sa musique et son ­public. Aux ­dernières dates figurent le Festival ­Arabesque et Les Transes Cévenoles.

Pages 51 et 52 : interview d’Adil Smaali. Desgin du logo d’AYWA : Tommy Zoller

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Rendez-vous sur le site officiel d’AYWA : http://www.aywa-band.com

et sur leur page Facebook :

http://www.facebook.com/pages/AYWA-officiel/143226969134243


Rencontre avec Adil Smaali, voix d’AYWA, aussi bien chanteur que p ­ orte-parole... mais plutôt à travers la technique vocale, ses ­chansons, son histoire. Beaucoup de ­personnes ne connaissent pas la réelle histoire du raï, d’où il vient, ­pourquoi il s’appelle ainsi … J’ai donc essayé de prendre le message le plus p ­ rofond qui est cette liberté d’expression. ­Ensuite, au niveau des paroles, je ne chante pas comme Cheb Hasni par exemple qui parle souvent d’alcool ou a ­utre … mais je parle plutôt de ©Mathieu Catonné problèmes sociaux de mon point de vue, de Klap’s magazine.com : AYWA est un groupe de mon raï par rapport à ce que je vis, que ce raï assez « fusionnel », pris dans le sens où soit p ­ olitique, vie quotidienne et j’ai pris le raï il ­mélange les genres. Peux-tu nous en dire comme ça. Je suis un musicien, je m’inspire plus ? de beaucoup de genres comme le ­flamenco, le Adil Smaali : Voilà, je suis chanteur-leader du funk, le reggae… et je cherche surtout à garder groupe, j’ai grandi dans une culture raï, en tout cette liberté d’expression du raï. cas dans la musique maghrébine, qu’il s’agisse de raï, de musique andalouse, ­ orientale, K.M. : Tu es arrivé en France à l’âge de 16 gnawa, chaabi, algérienne ou marocainne … ans avec un « passé » comme tu disais, est-ce Et du coup AYWA c’est un peu ça, il y a ­cette qu’il s’agit d’un passé musical que tu as eu technique vocale que je réalise, les paroles au Maroc , ou alors tu t’es servi de ce passé ­ sont en arabe et en français, tout ça inspiré en commençant la musique ? musicalement et mélangé avec toutes sortes de A. : Non, je ne suis pas du tout issu d’une genres musicaux. famille musicale , mais je suis quand même d’un pays comme les autres pays maghrébins où ­ rrivé en K.M. : Dans les cultures maghrébines, on a un la ­musique se joue beaucoup et je suis a regard mitigé envers le raï du fait qu’il n’est France en 2006 avec cette oreille musicale.Mais pas apprécié de tout le monde. Pourtant c’est vraiment le destin je pense . AYWA parvient à créer un raï très différent, Au lycée au Maroc, j’avais un ami qui avait une guitare et je voyais qu’avec six cordes on plus moderne et plus instrumental … A. : Oui, on cherche à ajouter cette petite ­pouvait faire pas mal de choses. Du coup j’avais touche acoustique, faire quelque chose de bien envie d’apprendre comment en jouer. Il plus profond, pour moi c’est ça le raï. J’essaie m’a alors conseillé d’acheter une guitare pas de l’étudier, non pas à travers ses paroles, trop chère à 300 dirhams. Mon ami m’a alors azee

©Alx imag


appris deux-trois accords, on était fin juin 2005. En décembre, je quitte le Maroc pour Montpellier avec derrière moi six mois de ­ ­guitare, quelques accords et des petits ­standards de raï. ­Initialement je venais à Montpellier pour le foot, donc rien à voir avec la musique, et puis je me suis tordu le genoux donc je pouvais plus jouer. Et là c’est tout un destin qui change, je me retrouve en tant que mineur étranger, pris en charge par le Conseil Général, mis en famille d’accueil et c’est ma vie qui change. ­Alors, petit à petit, je commence à apprendre un peu plus la guitare, d’autres chansons, et c’est là que je me rends compte que j’ai une oreille musicale. K.M. : Aywa en arabe est un terme assez positif, qui appelle au rassemblement, à la spontanéité. Est-ce que ce sont ces valeurs que vous cherchez à mettre en avant dans votre musique et auprès de votre public ? A. : C’est ça. Et ce qui est fou c’est qu’on ­entend souvent des gens nous dire qu’ils ont déjà entendu ce mot « Aywa » sans en connaître vraiment la signification. Il faut croire qu’Aywa sonne bien dans leurs oreilles et en montant le groupe on voulait avoir un nom qui «pique» et qui puisse présenter à la fois notre musique et le message qu’on veut faire passer. Parfois ce n’est pas si facile de trouver un nom de groupe simple qui percute et qui surtout colle à notre univers. On voulait pouvoir tout dire à travers un seul mot. K.M. : Est-ce par votre diversité des ­membres que vous défendez le métissage de votre ­musique ? A. : Surtout. Et puis AYWA c’est six musiciens, on a chacun notre monde et c’est comme si on était une vitrine de ce projet. On veut se baser sur l’humain avant cet effet de groupe, on est un groupe mais avant de l’être, c’est ­individuel. Et chacun par son histoire crée l’histoire d’AYWA. Dans ce monde nous très basés sur les marques, c’est-à-dire que chaque artiste doit se ­différencier et trouver quelque chose qui marche bien et justement avec AYWA nous voulions, avant de monter le groupe, ne pas nous enfermer dans un seul genre. Et du coup, c’est en mélangeant les genres comme on le fait, qu’on arrive à ne pas s’enfermer … Bien sûr sans se perdre à ­travers cette ­diversité, parce que c’est difficile de fusionner les ­musiques. Et il faut savoir bien maîtriser ça.

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©Mathieu Catonné

K.M. : Votre musique est joyeuse. Et en même temps vous parlez en profondeur de l’être humain. Certains peuvent en parler avec rage tandis que vous avez choisi la joie, pourquoi ? A. : Oui on est sur un message d’espoir, de paix, de révolte, sur beaucoup de choses. Et c’est ce qui est magique dans la musique, quand les p ­aroles se font dépasser par la musique, ça prouve que la musique touche le cœur et ça en devient une chanson d’amour, on tombe amoureux de cette chanson. En parlant de ­profondeur, on ne veut ni choquer ni blesser, on veut rester sur notre message, le tout dans la douceur, sans trop en faire non plus. Faut faire attention dans ce monde … K.M. : Ce métissage et cette diversité que vous mettez en avant fait voyager les gens ? A. : Au début de chaque concert, avant tout chose, on pose le décor, on présente AYWA, on dit qu’AYWA c’est avant tout positif, c’est du partage et on leur propose un monde de ­voyages. Et donc, à travers tout le concert, on voyage à travers le monde, la musique dans le monde, et à partir de là on casse les frontières, donc on met du raï, on met du gnawi, ­parfois de la musique indienne. Du coup on fait ­voyager les gens parce qu’on n’est pas sur un seul style. Le but c’est d’avoir un public large, que ­chacun y trouve son compte. Au fur et à mesure le ­public rentre dans cette transe, ils mettent un peu de temps, mais une fois qu’ils sont partis, ils s’arrêtent plus. Du coup ça a toujours été magique parce que les gens sont là, et y a gros potentiel à ce niveau . Lina Trabelsi


BRING ME HOME LIVE 2011

CHANNEL ORANGE

Après un magistral Soldier of Love sorti en 2010, ainsi qu’une tournée en 2011 Once in a lifetime tour, Sade nous o ­ ffre un ­élégant album live à la hauteur de son parcours ­ ­musical.

Suite à la déclaration publique de Frank ­Océan concernant sa bisexualité, de ­ nombreux ­commentaires n’ont cessé de jaillir accusant le chanteur de profiter de cette situation médiatique pour faire la promotion de son ­ premier album. Dans tous les cas, on pourra tout de même l’accuser d’avoir su profiter de la vague de succès dont a bénéficié Odd ­Future, le collectif hip hop dont il fait partie.

SADE

L’album est une fine sélection de 13 ­titres parmi lesquels figurent des ­titres ancrés dans l’histoire de Sade et son style que l’on peine encore à assimiler aux artistes soul, même les plus ­novateurs. Si le groupe a choisi des classiques de son répertoire, l’album se défend pourtant ­ indépendamment de ce choix musical. En ­ effet, la chanteuse et ses musiciens ont ­ su ­ revisiter de manière créative ces titres cultes dont parmi eux l’émouvant Jezebel ­ accompagné ici d’un solo de ­ ­ saxophone ou ­encore ­Paradise qui débute par une ­transition rock assez r­ ythmique. Du côté de la performance vocale de Sade Adu, on ne peut rien ajouter de plus si ce n’est que l’artiste ­nigéro-britannique donne toujours le meilleur d’elle-même que ce soit en studio ou sur scène, ­affirmant ainsi la dureté du groupe qui fêtera ses 30 ans l’an prochain.

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FRANCK OCEAN

En se démarquant des autres membres du ­collectif par son style et sa voix ­particulièrement animée, il en fait de même avec les ­chanteurs classiques de R’N’B. En e ­ffet, on ne sait ­exactement quel genre ­musical lui associer si ce n’est un R’N’B presque futuriste qui laisse s’entrouvrir de nouvelles voies à ce genre aujourd’hui typé. Malgré deux «modestes» collaborations avec John Mayer et André 3000 (Outkast), l’artiste peut se vanter de compter parmi les producteurs de son premier album le prodigieux Pharrell Williams, cerveau et voix du groupe N.E.R.D. L’album suit donc le même mot d’ordre que son propriétaire : se démarquer des autres. On peut donc noter des titres aux flows à la fois simples et soignés, d’autres avec des ­productions plus recherchées tels que Sweet Life, ou encore Thinkin’ bout you, titre façonné au détail près pour faire de Frank ­ Ocean la voix R’N’B de cet été 2012.


LIFE IS GOOD

VERSUS EP

Depuis Illmatic, il aura toujours suivi le même chemin, celui de la perfection. Avec Life is Good, Nas nous offre encore une fois une ­nouvelle performance en tant qu’un des ­meilleurs MC que le hip hop des années 902000 ait pu connaître et connaît encore à ce jour.

Avec un EP plus musique techno que musique électro, Mr Nô se promet une belle carrière en se rangeant ­auprès des grands noms de la techno ­française.

NAS

Encore une fois, l’album est travaillé sous tous ses aspects. Une écriture authentique, des textes autobiographiques pour certains des titres et des duos « glamour » qui ont su se fondre dans l’univers de Nas. Avec Bye Baby, c’est un recueil de sentiments dans lequel il raconte d’une façon à la fois humble et émouvante son histoire d’amour et rupture avec son ex-femme Kelis en lui offrant un dernier adieu. Toujours dans le domaine de la famille, il exprime dans Daughters, comme le montre le clip, ses difficultés rencontrées à éduquer sa fille du fait d’une notoriété parfois envahissante. Sur le plan musical, ­ ­Loco-motive et The Don sont indéniablement les deux bombes de l’album avec des flows aussi puissants que les paroles.

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Avec des noms comme Rick Ross, Mary J Blige, Anthony Hamilton et surtout la ­ regrettée Amy Winehouse, Nas a su orner son album des plus belles parures. Son duo Cherry Wine avec la ­ divine voix soul dépasse nettement les ­ chansons posthumes vendues peu après la mort d’Amy. Nas réapparaît donc avec un ­nouvel album dans lequel il procède à sa propre i­ntrospection pour en arriver à une ­ 55 conclusion : Life is good .

MR NÔ

A travers des beats et des basses qui s’entremêlent pour donner une rythmique à la fois sombre et parfois survoltée, on peut déjà remarquer l’influence musicale des deux ­héros masqués de la techno française : Daft Punk. Une valeur sûre pour le jeune ­Clermontois qui nous propose trois titres des plus prometteurs (Versus, The New Order et Onset) en ­matière de techno. C’est donc un EP assez révélateur du talent du jeune artiste et qui se clôture sur des valeurs sûres, histoire que le jeune ­Clermontois se repose tranquillement sur les marches du ­ ­podium des nouveaux talents de la musique techno française.


enjoy the

L’AGGLO FAIT SON CINéMA du 1er au 31 août 2012

Montpellier et ses festivals de cinéma... Avant le Festival CINEMED prévu du 26 octobre au 3 ­novembre 2012, se déroule tout le mois d’août le cinéma de l’Agglo qui organise des projections gratuites en plein air. Réparties sur les 31 communes de l’agglomération montpelliéraine, chaque projection débutera à 21h30 et sera d’accès gratuit. Cette année, les femmes sont mises à l’honneur. Depuis 2007, le public a traversé l’Australie, enquêté à travers les polars, partagé des bons moments en famille, rit et prit du plaisir en accédant à ces projections en plein air. A la date où sort ce dernier numéro de Klap’s, il sera encore temps de voir Hors de Prix, Les femmes du 6ème étage, Rumba, Million Dollar Baby, Thelma et Louise, Tout ce qui brille et True Grit. Un peu de tout donc pour tout le monde. Même le sexe masculin y trouvera son compte ! Un seul regret cependant, mais non pas des moindres, comme chaque année aucune séance n’est prévue sur Montpellier même. Les montpelliérains dépourvus de moyen de locomotion se­ ­demanderont donc pourquoi cette absence récurrente... A bon entendeur !

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Informations et programme à retrouver sur : http://www.montpellier-agglo.com/vivre/festivals/l-agglo-fait-son-cinema-/


show !

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LES ESTIVALES

du 25 juin au 7 septembre 2012 Ah Les Estivales... Elles aurons fait couler de l’encre l’année dernière. Espérons que cette année pour la huitième édition, la fête sera plus joyeuse ! La prévention est le mot d’ordre avec des moyens mis en place pour éviter la prise de volant par un conducteur dirons-nous éméché. Distribution d’éthylotests, de ticket de tramway pour ceux qui sont alcoolisés et en voiture, ... La ville souhaite donc passer des Estivales des plus “calmes”. Mais cette envie de “calme” n’empêchera pas la bonne humeur et la bonne dégustation ! Du vin et des tapas à ­déguster, entouré du marché nocturne et de musique dansante, bref Montpellier vivant. Et en plus sur l’agréable promenade de l’Esplanade Charles de Gaulle ! On pourra donc en profiter sur (presque) tous les points... En effet. Nous ne sommes pas dans le Sud-Ouest, la nourriture n’est donc pas au meilleur de sa forme et parfois chère, mais nous sommes avant tout là pour découvrir les vignerons et leurs ­productions. Le vin aidant...

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Informations et programme à retrouver sur : http://www.montpellier.fr/2317-les-estivales.htm


LA RéFLEXOLOGIE PLANTAIRE : Un

peu d’histoire...

La réflexologie plantaire est une technique ­thérapeutique par massage des pieds ayant pour effet de libérer les facultés ­d’auto-guérison du corps. On a retrouvé des documents ­ faisant état d’une méthode de traitement par les pieds ­remontant à 12 000 ans avant JC. Utilisé dans le monde entier par des peuples aussi ­différents que les indous, les chinois, les incas, cette ­technique reste empirique jusque dans les ­ années 1900 où le docteur ­ William Fitzgerald établi la correspondance entre

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c­ ertains points du pied et du corps notamment par des e ­ xpériences d’anesthésies locales dans le corps suite a des pressions sur le pied. Il faudra ensuite attendre 1938 et la sortie du livre Stories the feet can tell (littéralement ­traduit par Les histoires que peuvent raconter les pieds, NDLR) écrit par Eunice INGHAM, qui mit au point la méthode connue sous le nom de réflexologie que nous connaissons aujourd’hui. Elle publia notamment ses expériences, des protocoles thérapeutique et surtout les célèbre cartes représentant le corps dans les pieds.


AUSSI POUR LES FEMMES ENCEINTES La

réflexologie préventive...

du poids et par l’amollissement des ­ligaments, en vue de l’accouchement, par les ­hormones.

La réflexologie contemporaine déclenche les facultés d’auto-guérison du corps. Elle peut être Surviennent aussi des ­changements ­hormonaux pratiquée sur toute personne, du ­nourrisson à la importants qui influencent l’humeur : dépression, anxiété, exaltation... La femme ­ personne âgée. enceinte passe de l’un à l’autre sans pouvoir Il faut bien noter que la ­réflexologie ne sert forcément contrôler cette évolution. ­­ pas seulement à aller mieux, mais aussi à maintenir les p ­ ­ersonnes en bonne santé. L’utilisation préventive de la ­réflexologie pour des ­problèmes mineurs ­ permet ainsi d’éviter le développement de ­ nombreuses ­maladies majeures, tout comme une bonne ­ position au travail ­ permet d’éviter des ­problèmes de dorsalgie par exemple.

...aussi

pour les femmes ­enceintes

Parmi les nombreuses applications de la ­réflexologie plantaire, parlons de la grossesse… La grossesse est un ­bouleversement physique et psychologique. En ­ effet, le corps de la femme su­ bit des changements ­ hormonaux et ­ physiologiques pour permettre le bon d ­ éveloppement du fœtus et provoquant ainsi des changements émotionnels dus à cet état. Lors des neufs mois de grossesse, le corps des femmes enceintes change très vite pour suivre l’évolution du fœtus, ­ notamment au niveau des ­muscles, du squelette et des ­ hormones. Dès le début de la grossesse, des douleurs inhabituelles apparaissent dans le ­ dos ou les jambes. ­Celles-ci peuvent être ­provoquées par l’augmentation


La réflexologie est une thérapie non invasive qui traite facilement les douleurs, les nausées ­matinales, la constipation, les hémorroïdes, les aigreurs d’estomac et l’inconfort général, tout ces « mauvais » côtés de la grossesse qui sont plus ou moins développés selon chacune.

...et

les futurs papas

!

De nombreuses inquiétudes surgissent : la ­capacité à être mère/père, le temps qu’il ­restera pour le reste de la famille, sur la grossesse elle-même (surtout pour le premier enfant) et sur la santé de l’enfant. Les pères ne sont pas épargnés. Certains ­développent même des symptômes proches de ceux de leur conjointe comme des nausées ou des sautes d’humeur. La réflexologie apporte relaxation et réconfort aux futurs parents. C’est une médecine qui est basée sur la douceur pour apporter au corps humain un (bien) mieux-être général. Que vous soyez donc futur parent ou pas, la ­réflexologie plantaire est donc là pour vous ­soulager ou en prévention de douleurs plus ­importantes.

BON A SAVOIR ! Pendant l’accouchement Il est tout à fait possible de bénéficier d’une séance de réflexologie au moment de l’accouchement, à raison de 10 minutes toutes les heures pendant le travail. Ce genre de traitement aide à se remettre en état ­beaucoup plus rapidement car le corps retrouve vite son équilibre.

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La réflexologie est-elle dangereuse lors de la grossesse ? La réponse est définitivement non ! La sensation de bien-être et de soulagement ­ qu’elle apporte ne peut qu’être positive et il n’existe aucun effet secondaire négatif. La seule précaution est à prendre lors du premier trimestre dans le cas des patientes sujettes aux fausses couches. B.R.


NOUVEAU : Goûter-réflexo à Montpellier ! Benjamin Romane et Les fées gourmandes vous ­proposent tous les vendredis le “goûter réflexo”. Dans une ambiance chaleureuse ­empreinte de ­gourmandise et de sérénité, profitez d’une vraie coupure et ­abordez le week-end en douceur en prenant soin de vous avec une pause bien-être qui comprend : une séance de réflexologie plantaire de 40 minutes + une boisson aux fruits ou un thé ou un chocolat + un gâteau maison Le “goûter réflexo” : 37€ tous les vendredis (de préférence sur réservation) à compter du vendredi 24 août 2012. Les fées gourmandes est un salon de thé près de l’église St Roch qui propose des ­pâtisseries ­maisons réalisées par Anne l’artisan pâtissier, des boissons chaudes ou froides, des assiettes salées à midi (salades, quiches, verrines de fruits et légumes aux épices catalanes), ... Les fées gourmandes, salon de thé et artisan pâtissier, 12 Rue de la Fontaine, 34000 Montpellier (arrêt de tramway Observatoire) Contact téléphonique : 04.67.57.35.31

Benjamin Romane est un réflexologue diplômé qui pratique la réflexologie plantaire à domicile, en entreprises et en centre de soins sur Montpellier. Contact téléphonique : 06.64.07.83.94 (laisser un message si répondeur) Tarifs : 30€/40 minutes et 135€/5 séances.


VIDéO GAME POWER !

Notre spécialiste du jeu vidéo vous présente la nouvelle rubrique : Vidéo Game­ Power ! dans laquelle vous trouverez, bien évidemment, des critiques de jeux ­vidéos. ­Alors à vos manettes, 3...2...1... START !

SLEEPING DOGS

XBOX 360, août 2012 WHO LET THE DOGS OUT ? Au revoir True crime : Hong Kong, bonjour Sleeping DogS. Changement de nom et de décors pour la série True Crime. Fini les États-Unis pour ce troisième épisode pris en main par Square-Enix après son abandon par Activision en 2011. Se déroulant cette fois à Hong Kong, le jeu gardera pour base le dilemme flic et gangsters qu’incarne son héros. Ce troisième épisode de True Crime change donc de main et ça se voit. Aux commandes, on retrouve United Front Games qui nous a plus ­ habitué à des jeux de course comme ­ModNations Racers qu’à des jeux se passant en mondes ­ouverts. Le studio endosse la charge de ressusciter la licence en y apportant de nettes améliorations, tout en conservant son origine ­asiatique.

le dilemme propre à la série. Pris à cœur par sa mission, notre héros doit choisir entre ses obligations de policier ou le code d’honneur et l’appât du gain que représentent les Triades. Hong Kong devient donc le terrain de jeu où s’affrontent en permanence ces deux univers antagonistes.

Cette opposition est à l’image de la ville, ­véritable carrefour entre la culture ­occidentale cette On y incarne Wei Shen, qui, après quelques et orientale. Bien qu’assez petite, ­ années à San Francisco, revient sur sa terre ­ ­ dernière se révèle particulièrement bien ­natale : Hong Kong. Flic de métier, il doit ­infiltrer représentée. Divisée en quatre quartiers, le les Triades et grimper dans leur ­hiérarchie pour travail sur le son, les boutiques ou événements les faire tomber. Et c’est là que se résume tout aléatoires ­ (festivals de quartier…) la rendent

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particulièrement vivante et son ambiance ­palpable. Le choix esthétique des teintes vives fait ressortir ces différentes atmosphères en accentuant les panneaux publicitaires, les ­ temples religieux et autres environnements. Tout cet univers est largement inspiré des films d’action Hongkongais, tels ceux de John Woo et même Jackie Chan. Aussi cliché soit-elle sur ­ certains abords, cette ambiance devient pourtant très appréciable, car bien trop rare dans le jeu vidéo ces derniers temps.

d’acheter chez différents marchands ou de s’entraîner dans un dojo. Le taux de ­réputation représente la dernière barre d’expérience. Elle augmente en rendant des faveurs à des PNJ ou en accomplissant de beaux combats. Une grande réputation permet l’entrée dans de nouveaux lieux et notamment les magasins de ­vêtements. Car même le choix de ses habits influe sur le jeu. Haut, pantalon et chaussures assortis o ­ ctroient des bénéfices comme ­augmenter la résistance ou l’attaque par exemple. Quelle que soit la nature de ses actions, chacune apportera un ­ peu plus à la construction de son personnage. Sleeping Dogs se présente comme un GTAlike particulièrement orienté action. Comme pour la licence de Rockstar, la ville propose de ­nombreuses activités pour s’occuper entre deux missions. Entre la multitude d’objets ­disséminés dans la ville et les défis annexes offerts par des personnages secondaires, il y a de quoi faire.

A Wei de se faire une place dans cet ­univers où chacun de ses choix influence la suite des ­événements. Cet aspect RPG intégré à ­Sleeping DogS permet au héros en début de jeu de ne plus être le même à la fin. Les ­missions que l’on réalise et la façon de les ­mener octroient deux types d’expérience. Choisir les missions de ­police ou de Triades augmente l’expérience d’une des deux catégories, comme le fait d’aider des piétons agressés ou plutôt de les écraser. On débloque ainsi des aptitudes qui sont propres à l’arbre de compétence des ­Triades ou celui de A cela s’ajoute des petits jeux propres au ­genre la police. tel que du karaoké, des jeux de hasard ou des paris sur des combats de coqs. Mais il reste ­toujours possible de flâner dans les avenues, que ce soit à pieds ou à bords de la soixantaine de véhicules proposés. Voitures, motos, b ­ ateaux sont disponibles, il suffit de se servir. Et comme pour Pursuit Force sur PSP, on peut sauter d’une voiture à l’autre en plein course pour la voler. Du reste, la conduite est ­agréable, bien plus évidente que pour GTA IV. On peut facilement bousculer les autres ­ ­ véhicules ou D’autres arbres de compétences existent, pour ­tirer en course poursuite, la seule difficulté optimiser l’utilisation d’objets ou ­apprendre de étant de s’habituer à la conduite à gauche, Hong nouvelles techniques de combats. Y ­débloquer Kong ayant eu le malheur d’être longtemps la de nouvelles facultés nécessite cette fois propriété de la perfide Albion.

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Mais les courses poursuites se font ­aussi à pieds. Il ne suffit plus de ­courir d ­ errière sa cible, mais d’éviter les ­ obstacles habillement pour faire ­ véritablement du parcours. Le tout se finit le plus ­souvent par des ­ combats au corps à corps, l’un des ­ éléments les plus ­ intéressants du jeu. Proche d’Assassin’s Creed ou de Batman : Arkham City, un système d’enchaînement et d’esquive représente la base de ces ­affrontements. S’ajoutent les prises qui peuvent être ­exécutées avec les éléments du décor. Défenestrer son ­adversaire ou lui éclater la tête avec une portière devient un vrai plaisir. Pour aider à la tâche, il est possible de désarmer ses ­opposants pour s’en servir contre eux. Le principe reste le même pour s’armer lors des fusillades. Plus ­classiques, ces dernières permettent de se ­mettre à couvert ou de ralentir le temps en ­sautant par-dessus des obstacles comme dans Max Payne. Le jeu récupère donc ce qui se fait de mieux en termes de jouabilité pour un ­mélange particulièrement dynamique et ­prometteur. Si Sleeping Dogs apparaît comme une ­alternative dans l’attente du futur mastodonte que sera GTA V, il est malheureusement déjà dépassé techniquement du fait de son moteur graphique ancien qui pèche par l’animation parfois saccadée, des chargements trop long et une chartre graphique globale en deçà des productions actuelles. Mais ne le boudons pas trop vite, car en se démarquant par un univers attachant et original, il a aussi l’audace d’offrir une jouabilité variée et dynamique. La ville de Hong Kong regorge encore de nombreux secrets, reste à découvrir ce que vaudra le jeu sur la longueur et si les à-côtés seront suffisamment variés et prenant pour en faire un peu plus qu’un énième GTA-like.


GRAVITY RUSH (PS Vita, juin 2012) Gravity Rush, connu au Japon sous le nom de Gravity DAZE , repose sur la capacité du joueur à contrôler la gravité, offrant une ­ palette de mouvements et une navigation uniques. Le jeu se déroule dans la ville flottante ­fictive d’Hekseville. L’histoire commence par l’apparition du personnage que vous dirigerez, une fille nommée Kat qui a perdu la mémoire. Elle ­ ­rencontre un mystérieux chat noir qui lui ­offre la possibilité de contrôler la gravité. Kat va utiliser ce p ­ ouvoir pour protéger les ­habitants menacés par une tempête de gravité et des monstres Nevi apparus avec elle.

Le mécanisme de contrôle de gravité permet de voler dans les airs, marcher sur les murs et attaquer les ennemis à l’aide de coups de pied gravitationnels dévastateurs. Le gyroscope de la Vita est utilisé pour détecter le basculement de la console (d’ailleurs pas évident – au début). Gravity Rush contient également des ­éléments de jeu de rôle, comme la possibilité de gagner des niveaux, accomplir des quêtes ­annexes, combattre des ennemis optionnels et explorer de vastes environnements. Au fil du jeu, Kat gagne de nouvelles compétences telles que l’attaque gravitationnelle et le pouvoir de déplacer des objets à distance. Le jeu est réalisé par Keiichiro Toyama, ­connu pour avoir créer des jeux du genre survival horror tels que Silent Hill et Forbidden ­

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­Siren. Il a déclaré dans une interview avoir eu l’idée de Gravity Rush plus de dix ans avant sa s­ ortie, le décrivant comme le premier jeu qu’il voulait créer, avant même qu’il ne ­commence à ­travailler sur Silent Hill. Selon lui, les bandes dessinées de Moebius qu’il a lu étant jeune l’ont inspiré lors de la création du monde de Gravity Rush , ­citant ­notamment un de ses albums représentant des “images de personnes flottant dans l’air” comme une ­influence. Cependant, ­Toyama a ­également voulu ajouter des éléments de la c­ ulture ­manga, qu’on retrouve dans le ­ personnage principal Kat. Par exemple ses animations faciales, son regard. Le jeu sera disponible sous forme physique et numérique aux USA et au Japon. A l’origine, Gravity Rush n’était censé être distribué qu’en téléchargement en Europe mais Sony avait finalement confirmé qu’il sera disponible sous forme physique, ce qui est une bénédiction pour les personnes qui, comme moi, ne jure que part le matériel présent sur leur étagère! Pour tout cela, Gravity rush est un jeu ­impératif a quiconque possède une PS Vita. Malgré quelques soucis au niveau du ­gameplay, ­notamment avec le gyroscope, les ­chargements trop présents et la caméra parfois difficile a suivre, il vous e ­ nchantera par son univers riche, ses g ­raphismes, la musique et sa ­ direction artistiques. Il y a parfois des jeux a éviter, ­ mais dans ce cas il y a parfois des jeux à ne pas ­louper. Ces jeux se comptent sur les doigts de la main par génération de console, et Gravity Rush en fais partie. Succombez au charme de Kat.


Lollipop Chainsaw (PS3 & XBOX360, juin 2012) donc à un jeu d’action ­complètement survolté avec ce genre d’histoire. On est face à une ode aux séries Z, et les amateurs en auront ­vraiment pour leur plaisir. Au niveau du gameplay, Lollipop ­Chainsaw est un hack and slash classique, avec une ­maniabilité ressemblant à des jeux comme No More Heroes. Ici, Juliet possède différent types d’attaques. Des attaques légères et les attaques lourdes, notamment grâce à son accessoire de prédilection, sa tronçonneuse. Un exemple : Lollipop ­Chainsaw est un jeu vidéo d’action les attaques légères sont ­destinées aux hordes sorti sur PS3 et XBOX360 ­développé par de zombies ennemis, afin de les rassembler et Grasshopper ­Manufacture (Killer7, ­Shadow pour que Juliet les finissent, elle utilisera les of the Damned…). Il met en scène Juliet attaques lourdes. Starling, un chasseur/se de zombie pom-pom girl qui combats des zombies dans un lycée de Californie. Et rien que pour ce synopsis romeriens, cela mérite le coup d’œil. Lollipop Chainsaw se concentre donc sur le personnage complètement atypique, barrée, fou, de Juliet Starling qui combat des hordes de zombies au lycée San Romero (Romero… Zombies…euh non je ne vois pas !), dans lequel Starling était étudiante. Elle porte avec elle la tête coupée, mais il est encore vivant on vous l’assure, de son petit ami Nick (doublé par Michael Rosenbaum en anglais, d’ailleurs le doublage est d’excellente facture pour Juliet ­également), qui l’a décapité après qu’il ait subi une morsure de zombie.

Dans sa quête de destruction zombiesque, ­Juliet sera secondée par ses sœurs, Cordelia Starling et Rosalind Starling. Les zombies ennemis sont dirigés par « un groupe de seigneurs de zombie rock and roll » qui étaient d’anciens élèves et qui ont été ­transformés en zombies intelligents.

Tuer des ennemis et sauver des camarades de classe attaqués par des zombies fera g ­ rimper la jauge de pouvoir de Juliet, qui sera u ­ tilisé pour des super attaques. Nick, la tête ­désincarnée pendue à sa jupe, peut être ­utilisé à des fins ­diverses, y compris en coups de pied sur les ­ennemis ou mis sur le corps d’un zombie ­décapité pour le contrôler. Lorsque le joueur remplit certaines tâches dans le jeu, la ­tronçonneuse de Juliet pourra être améliorée. Pour résumer, un concentré d’action a ­priori non stop qui aura comme principal but de se ­ défouler après une journée de travail ­éreintante. ­Parfois quelques temps mort dans le jeu ­viennent ­par-ci par-là casser le rythme (avec des QTE ­ éliminatoires par exemple). L’utilisation des sucettes afin d’interrompre une action ­permettra une orientation ­beaucoup plus grand public que ce qu’on aurait pu ­espérer, ce qui est à la fois un bon comme un mauvais point.

Les harcore gamers crieront au scandale, mais par contre les moins nerveux auront le plaisir de jouer un grand moment de folie, et quoi de mieux L’épidémie de zombification a été causée par un qu’une pom pom girl muni d’une ­tronçonneuse ancien camarade de classe de Juliet, un ­sorcier pour se fendre la poire. D ­ onnez-moi un J, un U, maléfique gothique nommé Swan. ­Attendez-vous un L, un I, un E, un T…Juliettttt !

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