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Décembre 2011 Janvier 2012

Dossier Entreprise, entre rêve et réalité

Spécial Noël idées cadeaux économie décryptée Agence de notation Dette souveraine

Cinéma

DONOMA Interview

Radikal MC


édito... Fish Pédicure Massage Foot Thai Réflexologie Beauté des pieds Pose de vernis Enrobages argile & huiles essentielles

MODE ACTUALITE MONTPELLIERAINE

ECONOMIE CULTURE OÙ SORTIR

5 rue Anatole France (face à l’Antirouille) 34000 MONTPELLIER 09.52.55.67.45 delicefishspa.fr.ht

Un plaisir pour vos pieds

LE PETIT PLUS


Sommaire... MODE COUVERTURE Modèle : Kelly O. Maquillage : C. Flores

ACTUALITé MONTPELLIé

éCONOMIE Magazine bimestriel édité par l’association Loi 1901 KLAP’S

CULTURE

Directrice de la publication & rédactrice en chef : Joanne THIEL

Journalistes :

OÙ SORTIR

G.T. - Salles Obscures Izi Kubo - Actualité montpelliéraine J.T. - Mode au masculin, économie, Show Must Go On, On va où & Spécial Noël Laurène B. - On va où Leila Santiago - Actualité montpelliéraine & La Bouquinerie Lina Trabelsi - La Boîte à Rythmes Ludivine Vergnaud - La Bouquinerie Mélanie Dassonville - Mode au féminin

Couverture et photographies mode : © Christophe Besson

Nous remercions particulièrement :

Fanny de Tiket Créations, toute l’équipe de Square, Billabong (et spécialement Nathalie), Majestic, DeLaLuce, les étudiants de l’université Paul Valéry, Julien de J&G Coiffure et Sandra de Délice Fish Spa

pour leur précieuse contribution à ce numéro. Remerciements avec mention spéciale à : Frédérique Deghelt, D. Ego et Laurent, Laurent Malsert et Fabien Kouachi

qui nous ont ouvert leurs portes avec beaucoup de gentillesse. Merci encore. Siège social :

1 rue Lapeyronie, 34000 MONTPELLIER


Mode au féminin

Collection Tiket :

vêtements et accessoires pour femmes uniques

!

Avis aux modeuses ! Une créatrice de vêtements vient d’ouvrir un nouveau site internet, ainsi qu’une boutique en plein centre de Montpellier. Nos mannequins de ce premier numéro portent ses créations... Fanny Bannes, cette créatrice, F.B. : Sur mon site, on trouve nous explique son parcours et la une collection de vêtements naissance de son projet. C’est originaux, un design résolument une jeune femme engagée, moderne et accrocheur ! Je dynamique, qui espère qu’avec fabrique des pièces rares ses idées originales aux prix moi-même dans mon atelier, en abordables, elle fera la séries limitées. Je crée mes vêtements comme une œuvre différence ! d’art pour des femmes KLAP’S magazine.com : Fanny, modernes. En ce moment, je pouvez-vous m’expliquer travaille sur les collections votre parcours ? de Noël et de mariage. Fanny Bannes : Depuis toute

petite déjà, je commençais à créer des vêtements avec des bouts de tissus. Même adolescente, j’ai toujours été attirée par la création de vêtements. Je suis une passionnée de mode. J’ai commencé par faire une remise à niveau en art contemporain, puis j’ai intégré un BTS Design, pour ensuite faire une licence pro graphisme. Ensuite, j’ai ouvert ma boutique.

K.M. : Comment est née l’idée

K.M. : A qui s’adresse la

collection Tiket ? F.B. : Tiket s’adresse à toutes les femmes. Je reçois dans ma boutique aussi bien des femmes de 25 ans que de 70 ans !!! K.M. : Comment s’organise votre travail au quotidien ? F.B. : La boutique est ouverte du mardi au samedi, de 10h30 à 13h, puis de 14h à 19h. Sinon, je suis là tous les jours dans l’atelier. Je dessine les modèles, choisis les tissus, mais je fais appel à des fournisseurs pour tout ce qui est matière première. Je fais aussi de la vente puisque je suis sur place, dans ma boutique.

de créer votre ligne de vêtements Tiket ? F.B. : C’est difficile de répondre à cette question car ce n’est pas une idée qui est venue du jour au lendemain. Cela s’est concrétisé au fil du temps, en K.M. : Vous êtes vous inspirée regardant les gens dans la rue. de grands couturiers ? C’est un travail du quotidien. F.B. : Non, je ne me suis pas inspirée de grands couturiers, K.M. : Que trouve-t-on sur mais plutôt du style de la rue, votre site ? Quel est le style des gens au quotidien. des collections que vous proposez ? K.M. : Comment s’annonce

l’année 2012 ? F.B. : Toujours mieux ! Je peaufine les collections, je refais 5 pièces du même modèle en différentes tailles. J’ai toujours plus de demandes pour les robes de mariage. Vous pourrez me retrouver notamment sur le marché de Noël, place de la Comédie, et dans les salons d’expositions 2012. K.M. : Un dernier mot ? F.B. : C’est une très grande

chance pour moi de vivre de ma passion et je le souhaite à tous. Je vous invite à me rendre visite dans ma boutique (sourire). Mélanie Dassonville

Boutique Tiket Créations 2 rue Glaize 34000 MONTPELLIER Tél. : 09.52.17.61.01 Horaires d’ouverture : du mardi au samedi 10h30/13h - 14h/19h En cliquant sur la photo, vous pourrez retrouver le site internet de Fanny.

Robe Tiket Chaussures DeLaLuce


Ody : Manteau Tiket Bague Swarovski Chaussures Square

Katia : Robe Tiket Bague Swarovski Chaussures DeLaLuce


Mode au masculin

Billabong et Majestic : deux modes complémentaires

!

Nos deux mannequins masculins portent chacun une marque différente. Nous avons voulu vous faire découvrir ce sur quoi nous avons craqué pour cet hiver, pas si frileux que ça... Billabong est une boutique située 3 rue de l’Aiguillerie, en plein coeur de Montpellier. Implantée chez nous depuis 2004, cette marque créée avant tout des vêtements pour les surfeurs. L’équipe de Montpellier vous accueille pour vous guider et vous offrir un large choix de vêtements et d’accessoires. Fille ou garçon, homme ou femme, pros de la glisse ou juste amateurs de vêtements sportswear et décrontractés, vous trouverez votre bonheur chez eux ! Ils vous proposent également d’autres marques comme Nixon, Element, Von Zipper, Dakine, Van’s... Leur mission est de vous satisfaire et ils ont de quoi : un large choix, une boutique en ligne, des prix abordables, des nouveautés qui tombent à pic et des promotions régulières ! Majestic est une boutique proche de la Comédie, au 22 rue de la loge. C’est une marque représentative du “chic dans les basiques” depuis sa création en 1989. Cette grande maison parisienne a ouvert ses portes chez nous. L’équipe montpelliéraine de Majestic est là pour vous présenter les dernières tendances. Elle vous aidera à assortir couleurs et styles différents afin que vous fassiez la différence entre vous et les autres. Pour les hommes, vous trouverez tout ce qu’il faut pour vous habiller et vous accessoiriser. Une boutique Majestic Femme a également ouvert ses portes à Montpellier récemment. Des coups de coeur testés par l’équipe, un style moderne et résolument élégant, des intemporels à remettre à chaque saison, vous êtes bien chez Majestic !

Robe Tiket Bijoux Swarovski Chaussures Square

En cliquant sur les photos, vous retrouvez le site internet de Billabong.

J.T. En cliquant sur les photos, vous retrouvez le site internet de Majestic.


Tenue : Majestic

Tenue : Billabong


Chris : Tenue Billabong Jeff : Tenue Majestic


Actualité montpelliéraine

Montpellier,

Le réseau des cultures

La ville montpelliéraine est une ville dynamique, bouillante et animée. Il suffit de se rendre sur la place de la Comédie pour le constater. La place de la Comédie. Lieu d’une culture produite par l’histoire où trône la statue-fontaine des Trois Grâces. Lieu d’une culture en évolution perpétuelle où ondule un arc-en-ciel humain qui mue sans cesse. Le comique de la Comédie, c’est le métissage culturel qu’elle offre, la diversité de l’expression artistique qui plane dans ses airs…

Billabong Montpellier 3 rue de l’Aiguillerie, 34000 Montpellier

04 67 86 46 68 http://www.newfashionsurfwear.com

De Mosson à Odysseum, le vaisseau culturel

Mosson, terminus Tram 1. La locomotive se remplit. Nous sommes assis à l’arrière. Un groupe d’hommes et de femmes se précipite dans la « trame ». Les portes se ferment et les bouchent s’ouvrent. Entre Mosson et Euromédecine, Occitanie et Corum, Comédie et Odysseum, nous avons pu entendre sept langues différentes. À travers ce vecteur de la mobilité urbaine qu’est le tramway, on peut aussi emprunter le vecteur de la mobilité culturelle qu’est la langue. On serait même tenté de penser que, par la simple rencontre des personnes au quotidien dans les transports, on peut apprendre des langues. Hey oui ! Pourquoi pas ? Il faut seulement se donner la peine de dire bonjour et de sourire à l’autre. Même avec deux mots par semaine, on apprendrait plus rapidement que dans une classe de langue à répéter la phonétique. En tout cas, nous l’avons expérimenté et, au terminus Odysseum, nous pouvions dire « bonjour » en japonais : konnichi wa, en djula (parlée au Mali Côte d’Ivoire, Burkina) : anissoroman et enfin en turc : merhaba. Nous avons, au cours du trajet, rencontré des personnes avec lesquelles nous ne pouvions discuter parce qu’elle ne parlent guère le français et que nous ne comprenions point leur langue. La langue serait-elle alors un frein au dialogue interculturel ? NON.

«C’est à travers la différence de l’autre que nous nous reconnaissons »

Dialogue des cultures :

“Le progrès naît de la diversité des cultures et de l’affirmation des personnalités” [Pierre Joliot] Nous avons réussi à réunir autour d’une table des personnes venant des quatre coins du monde. Le rêve de toute l’humanité ! « N’est-ce pas beau ce mélange ? », s’interroge Maiza la brésilienne. « Oui, c’est beau ! », répond Fong le chinois. Ils habitent tous Montpellier et sont étudiants. Dans leur formation, aucun n’est du Languedoc-Roussillon. C’est l’exemple par excellence du mélange. Certains viennent de Russie, du Mexique, du Cameroun, du Brésil, de l’équateur et d’autres de France, de Chine et d’Algérie. Pour les uns, c’est à travers la différence de l’autre que nous nous reconnaissons, que nous prenons conscience même de notre identité. C’est dire que la confrontation avec l’autre me permet de me poser des questions sur moi, de découvrir mes propres richesses. Pour les autres, le frottement avec des personnes d’origines différentes représente une lucarne sur le monde : « nous voyageons en restant chez nous, nous apprenons quelques mots de leur langue, nous découvrons leur gastronomie avec tous les restaurants exotiques qui existent sur la ville, nous écoutons de la musique de là-bas et nous restons chez nous ». Sans doute est-ce la vraie forme du voyage responsable et durable qui respecte réellement l’environnement. « L’expérience est enrichissante pour nous parce que nous apprenons aussi la langue française qui est une bien belle, difficile et agréable langue avec sa grammaire et ses règles


Actualité montpelliéraine

Actualité montpelliéraine complexes ». Mieux : chacun met son identité en partage. D’ailleurs, le concept du dialogue des cultures comme le voulait le célèbre Léopold Senghor, c’est « un rendez-vous du donner et du recevoir ». Fong (de Chine), Edma (du Mexique), Bertrand (du Cameroun) et Anne-laure (de France) vivent dans le même appartement à Montpellier. Pour Anne-laure, un vrai dialogue, que ce soit des cultures ou des religions, exige un certain nombre de conditions. Ce n’est pas si facile d’accepter certains comportements et réactions.

Vers une culture des cultures? Il faut que nous prenions conscience que le monde s’homogénéise et que « l’humanité deviendra UNE », pour reprendre cette belle expression du politologue burkinabé Laurent Bado. En effet, si la culture a peu fait l’objet d’attention dans le diagnostic urbain jusqu’au XXIème siècle, elle s’impose aujourd’hui comme une capacité des sociétés à survivre et à s’adapter au changement. Elle contribue à orienter les stratégies de développement dans une régulation entre compétition mondiale et tensions locales.

La culture comme facteur d’identité lié à un territoire renforce la cohésion et l’appartenance à une ville. Mais, parallèlement, dans des villes de plus en plus multiculturelles et multiethniques, se créent des tensions et l’on devrait parler non plus d’ « une ville », mais « des villes ». C’est l’expérience «états-unienne » où est supposé être constitué un bouillon de culture, un « meltingpot» semblable à celui des Antilles. Or, là-bas, les Chinois vivent leur sinitude dans Chinatown, les Noirs leur négritude dans les ghettos, les hispaniques leur latinité dans les Barrios et les Blancs leur caucasianité Oui, un dialogue exige d’abord la dans les white suburbs. C’est ce qui s’appelle reconnaissance de l’égalité : « l’égalité le communautarisme. en droits et en dignité de la personne avec laquelle on dialogue, l’égalité aussi « On est en droit d’affirmer entre les cultures. Chaque culture possède que nous tendons vers un ses savoirs, ses arts, ses arts de vivre, commerce, sinon une ses sagesses, ses superstitions et ses prostitution, de la culture » illusions. Une fois le dialogue entamé, nous passons au stade de compréhension, la compréhension des différents aspects En France, la question se pose autrement. et de la complexité de l’autre culture, L’assimilation pour s’intégrer comme le voudrait plutôt que sa réduction à un seul trait, quelqu’un est synonyme d’engloutissement souvent négatif ». C’est grâce à ces idées, très dans une identité unique. On ne peut chères au sociologue français Edgar Morin, plus alors parler d’échange culturel, que nos amis arrivent à cohabiter, à mais plutôt de rechange culturel. Et si le manger à la même table et même à rechange culturel doit devenir la seule voie partager le même lit. pour l’intégration, on est en droit d’affirmer que nous tendons vers un commerce, sinon Ainsi, entre nos amis, on pourrait une prostitution, de notre culture. C’est parler d’une culture qui naîtrait de la fusion pour cela que nous parlerons avec Senghor des efforts d’adaptation et d’intégration de métissage culturel (voir Liberté 5 : Le des uns et des autres. Cette nouvelle culture, la dialogue des cultures, paru aux éditions culture de tous en un, serait-elle la culture Le seuil). Comme nous l’avons dit plus des générations futures ? haut, chacun met son identité en partage.

« Il s’agit d’assimiler culturel pour sauver la diversité culturelle. la culture de l’autre Tout ce que nous pouvons en dire, c’est sans se laisser qu’il ne sera pas plus intéressant de vivre assimiler ». En fait, dans un monde uni-culturel. On finirait tout il s’agit d’un autre simplement par s’ennuyer. rendez-vous du donner et du recevoir qui met La rencontre des cultures doit garantir davantage l’accent sur l’intégrité des cultures fragiles en voie la sauvegarde des d’extinction. Elle ne doit pas être le lieu ou identités premières l’occasion de dégradation de la culture de que sur la disparition l’autre, encore moins de la nôtre. Favoriser de ces identités au profit d’une identité l’expression artistique et culturelle peut être de synthèse. un moyen de préservation. Encore faut-il accepter avant cela que le centre du monde La mondialisation tend à est partout. l’uniformisation culturelle. La colonisation Izi Kubo et la libéralisation des échanges depuis l’effondrement du mur de la honte en 1989 ont été, entre autres, les éléments Il existe sur Montpellier de nombreux moyens déclencheurs de cette homogénéisation. Dès d’échanger, culturellement parlant : des lors, on assiste à une diffusion effrénée du rencontres dans les cafés, des festivals, des modèle culturel occidental au reste du monde. jumelages avec d’autres villes étrangères, ... Ce qui est dommage, c’est que ce modèle Voici quelques-unes des associations de n’est plus un « modèle » au sens étymologique. Montpellier qui nourrissent le lien entre Les pays du monde entier ont été touchés la culture française et celle d’un autre pays : par l’évolution de différents éléments engendrant cette homogénéisation. Notre ami Nico nous raconte ce qui lui est arrivé lors de son dernier voyage : « Je suis parti au Maroc pour rencontrer et découvrir des populations d’ailleurs, une culture autre que la mienne. Jai été surpris de retrouver certaines pratiques identiques qu’en France chez les jeunes. Et là, je me suis dis : il y a un problème ! Moi qui y était allé pour retrouver des repères perdus chez moi, voilà que je me retrouve chez moi ».

« Repenser le métissage culturel pour sauver la diversité culturelle » A tous ces jeunes d’ailleurs qui veulent à tout prix vivre et faire comme nous, on est tenté de dire : si seulement ils savaient ! Ainsi, pourquoi voyager si l’ailleurs est pareil à notre résidence habituelle ? C’est l’hétérogénéité des populations et des cultures qui anime le mouvement touristique. Il ne s’agit pas tant de savoir à qui profite cette homogénéisation, que de se demander s’il ne faut pas repenser le métissage

Association HISPANOTHEQUE 18 rue Albert Leenhardt 34000 MONTPELLIER hispanotheque@gmail.com www.hispanotheque.wordpress.com

Association UNIFRAMEX (Union Franco-Mexicaine des échanges) 4 rue François Mireur 34070 MONTPELLIER information@uniframex.com www.uniframex.com

Association Africa Djemeya 30 rue Fontaine St Berthomieu 34070 MONTPELLIER africa-djemeya@laposte.net www.africa-djemeya.com


Actualité montpelliéraine

Créer son entreprise,

Entre rêve et réalité

L’année 2010 a vu naître plus de 600 000 entreprises en France, un record absolu qui est venu confirmer une tendance à l’œuvre depuis une dizaine d’années. Face aux difficultés du ©Lou Able marché de l’emploi, la création d’entreprises représente une solution tentante, notamment dans une région comme celle de Montpellier où le taux de chômage est le plus élevé de France (13,4 % au deuxième trimestre 2011 selon l’INSEE). Toutefois, la difficulté majeure reste de trouver du soutien de la part de la France et de tenir sur la durée (environ 50 % des jeunes entreprises ne dépassent pas les cinq ans d’existence, toujours selon l’INSEE), d’où l’intérêt d’avoir un projet bien ficelé, une motivation à toute épreuve et de ne pas se lancer à la légère. Créer une entreprise est un pari risqué !

Devenir entrepreneur à Montpellier, c’est profiter d’une région active Malgré ses statistiques assez alarmantes concernant le chômage, la région montpelliéraine a été classée par le magazine L’entreprise au quatrième rang du top 100 des villes où il fait bon entreprendre, juste derrière Rennes, Strasbourg et Caen. Ainsi, 2 305 entreprises ont été créées à Montpellier en 2010 selon la C.C.I.T. (Chambre de Commerce et d’Industrie Territoriale) de Montpellier. Comment expliquer un tel engouement pour la région ? Peut-être parce que le cadre de vie y est plus agréable qu’ailleurs. Quitte à être au chômage et s’épuiser dans la recherche d’un emploi, autant le faire au soleil ! C’est ce que semblent penser de nombreuses personnes venant s’installer chaque mois à Montpellier. La région montpelliéraine est une région attractive qui présente des atouts non négligeables : une situation géographique et des réseaux internationaux, une évolution démographique rapide, un fort soutien à l’innovation, une main-d’œuvre qualifiée et opérationnelle et des coûts d’implantation compétitifs. L’agglomération montpelliéraine, sûrement pour pallier à ses problèmes de chômage, déploie de gros efforts pour favoriser l’entreprenariat. Elle peut ainsi être fière de sa politique de développement économique en matière d’accueil et d’accompagnement aux entreprises au niveau administratif de la création.

En déployant une offre de foncier et d’immobilier d’entreprise fournie avec dix-huit parcs d’activités, deux pépinières primées « 1er Incubateur Mondial » en 2007, trois hôtels d’entreprises et deux villages d’entreprises artisanales et de services, Montpellier Agglomération s’est engagée depuis une vingtaine d’années, sous l’impulsion de Georges Frêche, en faveur des filières innovantes et des porteurs de projet. Le Montpellier Méditerranée Technopole est un des acteurs les plus importants de cette politique économique. Il représente un tremplin pour les porteurs de projet et propose un accompagnement personnalisé aux créateurs d’entreprise (notamment par le biais du Pack Croissance, un programme professionnel d’aide aux entreprises, validé par des dirigeants de TPE/PME, visant à conseiller les entrepreneurs dans la réalisation de leurs projets de développement). Pour autant, même dans un département aussi favorable à la création d’entreprises que l’Hérault, le parcours d’un porteur de projet est semé d’embûches et créer sa boîte n’est pas une mince affaire.

« Trouver une idée permettant de monter un projet viable et performant »


Actualité montpelliéraine

Monter une entreprise : quelques conseils pour se lancer Une bonne idée avant tout : la première étape dans la création d’une entreprise est bien entendu de trouver une idée permettant de monter un projet viable et performant. Quelle qu’en soit l’origine, il s’agit souvent au départ d’une intuition ou d’un désir qui s’approfondit et mûrit avec le temps. Aucune idée n’est supérieure à une autre, mais le véritable challenge est de trouver un projet original qui réponde à une demande existante de la part des consommateurs ou de déceler une opportunité (nouveau produit ou service, application nouvelle d’un produit ou d’un service, transposition d’une idée étrangère au marché français,…). à retenir : plus une idée est nouvelle, plus il faut s’interroger sur la capacité des futurs clients à l’accepter ; plus une idée est classique ou banale, plus il faut réfléchir à sa réelle utilité par rapport à l’offre déjà existante sur le marché. Prendre le temps de la réflexion et ne pas se précipiter. Il est naturel d’avoir envie de mettre son idée en pratique au plus vite, ne serait-ce que pour ne pas manquer le coche et voir quelqu’un se l’approprier plus rapidement. D’autant plus qu’il est difficile de protéger une idée, contrairement à un produit ou une marque. Pour autant, il est très important de prendre le temps d’en discuter autour de soi et de faire de véritables études de marché. C’est une étape essentielle pour affiner les contours du projet, établir ses prévisions et s’assurer de sa viabilité. Un projet trop peu réfléchi en amont a peu de chances d’aboutir… Se renseigner et se faire aider : de nombreux organismes ayant pour vocation de conseiller et soutenir les créateurs d’entreprise existent. Ils sont à la disposition des porteurs de projet afin de les aider dans toutes les étapes de la création : la définition de leur idée, leurs démarches administratives, la réalisation d’études de marché et de prévisions financières, la recherche de financements, … Au niveau national, l’Agence Pour la Création d’Entreprises (A.P.C.E.) assure la triple mission de promouvoir l’esprit d’initiative, d’informer sur les mesures prises en faveur de la création-transmission d’entreprises et sur les dispositifs en place

Actualité montpelliéraine aux niveaux local et national, et d’orienter les entrepreneurs dans leurs démarches. Les chambres de commerce et d’industrie régionales, ainsi que les chambres des métiers, proposent également ce type d’aide. Le réseau France Initiative, qui dispose d’antennes régionales, propose des parrainages de jeunes entrepreneurs par des chefs d’entreprise confirmés. à ceux-ci viennent s’ajouter les boutiques de gestion, le réseau Entreprendre, les pépinières, … En pratique, comme nous l’ont expliqué les jeunes entrepreneurs que nous avons interrogés (voir encarts), il faut s’armer de patience : entre la lenteur de l’administration et la tendance à vouloir faire rentrer un projet dans leurs propres critères, ces organismes peuvent aussi se montrer décourageants. Julien a créé il y a un an son salon de coiffure à Montpellier. Nous l’avons interrogé sur ses motivations à créer son entreprise et sur les difficultés qu’il a rencontrées dans ses démarches. Lassé de travailler pour les autres, il déclare aujourd’hui être « plus épanoui» et pouvoir « travailler comme il en a envie », sans autres contraintes de temps et de rendement que celles qu’il s’impose. S’il ne compte pas ses heures, le fait de gérer lui-même tous les aspects de sa boîte est très gratifiant. Aujourd’hui, les déboires administratifs sont loin, mais il déplore tout de même le manque d’assistance de la part des organismes d’aide à la création d’entreprise qui s’avèrent lents et peu disponibles, ainsi que l’absence de suivi une fois que l’entreprise est lancée. Durant notre entretien, il a ainsi insisté sur le fait que créer une entreprise est une affaire de conviction et de prise de risques ! J&G Coiffeur-Créateur, 5 rue du Plan d’Agde, 34000 MONTPELLIER Tél. : 04.67.92.80.33 / du lundi au samedi de 10h à 20h

Les difficultés fréquentes et les erreurs à ne pas commettre Prendre le temps de mûrir son projet et être bien entouré ne permet pas pour autant d’éviter toutes les difficultés qui se présentent à tout nouvel entrepreneur. En effet, une fois dans l’arène, il faut savoir se protéger et déjouer les pièges pour ne pas faire partie des 50 % des entreprises qui ne dépassent pas les cinq ans d’existence. Car si tout

le monde peut créer une entreprise, tout le monde n’est pas capable d’en gérer tous les aspects. Selon l’APCE, 27% des échecs sont dus à des problèmes de direction (mauvaise gestion, manque de fonds propres au démarrage, manque de formation, …), 23 % sont dus à un problème de trésorerie (on ne tient pas compte des impayés, d’une croissance trop rapide, …), 23 % sont dus à des problèmes commerciaux (baisse de la demande, fonction commerciale défaillante, …) et les 8 % restant à d’autres types de problèmes (maladie du dirigeant, sinistres, malversation,...). La création d’une entreprise n’est pas une mince affaire, mais cela demande beaucoup de motivation et une grande confiance en son projet. Mais exploiter efficacement le potentiel d’une idée, cela impose de suivre certaines étapes et de ne rien oublier. Voici quelques-unes des erreurs à éviter quand on monte une entreprise : - négliger certains aspects de la gestion d’une entreprise, par manque de connaissances sur le sujet : si l’on ne se sent pas capable de gérer certains domaines (juridique, comptable ou financier par exemple), prendre le temps de se former et s’entourer de personnes compétentes est très important pour ne pas être pris au dépourvu et prendre des risques inutiles, - s’associer avec les mauvaises personnes : travailler entre amis est tentant, mais pour gérer un business efficacement, il est nécessaire d’être complémentaire et de savoir dissocier l’amitié de la relation professionnelle. Deux très bons amis dans la vie peuvent ne pas s’entendre sur le plan professionnel, - se lancer sans expérience : avant de se lancer dans un domaine particulier, il est indispensable d’avoir les compétences qui lui incombent et de connaitre tous les aspects du secteur, - disperser le capital de l’entreprise : lorsque l’entreprise grandit, il est plus difficile de récupérer le capital éparpillé entre plusieurs investisseurs.

Vous avez une idée d’entreprise mais vous ne vous sentez pas encore prêt à vous lancer ? Les couveuses sont là pour vous ! Elles vous permettent de tester votre idée dans les conditions réelles, sans vous immatriculer, avant d’ouvrir votre vraie boîte. Comment ? Les couveuses offrent un hébergement juridique et économique permettant de tester l’activité : démarcher des clients, trouver des fournisseurs, rédiger des supports de communication, gérer ses premières dépenses et rentrées d’argent… Autant d’éléments qui permettent aux projets ayant parfois des contours flous de devenir une entreprise ! Plusieurs couveuses existent dans la région montpelliéraine. N’hésitez pas à vous renseigner si vous voulez tester votre projet. Sandra est à l’origine de la création du premier salon de fish pédicure dans la région montpelliéraine. Ancienne coiffeuse et responsable de plusieurs franchises, elle aussi a pris beaucoup de risques pour mener à bien son projet, d’autant qu’elle n’a reçu aucune aide extérieure. Selon elle, sous ses airs protecteurs, la France est, en fait, très en retard en ce qui concerne la création d’entreprise et le soutien existant envers les porteurs de projet est largement insuffisant. Mais le fait de travailler à son compte et de pouvoir s’occuper de ses clients comme bon lui semble est pour elle le plus gros avantage et sa principale motivation. Elle explique également qu’il existe une véritable solidarité entre les commerçants de son quartier et que cette dynamique la booste dans les moments difficiles. Délice Fish Spa, 5 rue Anatole France, 34000 MONTPELLIER Tél. : 09.52.55.67.45 / du lundi au samedi de 10h à 19h

Leila Santiago


Economie

Agence de notation financière & Dette souveraine

Aujourd’hui, nous avons décidé de vous définir deux termes économiques que nous entendons dès que nous nous intéressons aux informations. “Triple A”, “dette”, “défaut de paiement”, “Standard & Poor’s”, ... tout cela paraît complexe, mais c’est en réalité assez simple. Nous avons retenu deux expressions afin d’éclaircir ce que les informations ne vous expliquent pas forcément... Agence de notation financière : ce sont des agences qui attribuent une note à un pays concernant son état financier à un moment donné, ou une dette qu’il émet sur le marché financier. C’est-à-dire que les agences financières évaluent selon des critères financiers précis le risque de défaut de paiement ou de faillite d’un pays. Il existe trois grandes agences de notation financières qui ont le quasi-monopole de ces études : Standard & Poor’s, Moody’s et Fitch Ratings. Les notes vont de « AAA » à « D » (ou « C » pour l’agence Moody’s) et passent par des intermédiaires (« AA » ou « Aa », « A », « Baa » ou « BBB », « Ba » ou « BB », « B », …). Le fameux triple AAA est la meilleure note qui indique que le pays est solvable, c’est-à-dire que le risque de défaut de paiement est quasi-nul. Cette note permet aux prêteurs de se positionner face au demandeur (le pays noté) et ainsi de prêter avec un taux plus ou moins élevé d’intérêts (moins la note sera bonne, plus le taux d’intérêts sera élevé).

méthodes de notation ne sont pas claires. Le deuxième est le monopole du marché de la notation financière par trois grands groupes qui freinent la concurrence et donc la recherche incessante d’une bonne qualité des notations qui serait de mise si plus d’agences se disputaient le marché. Le troisième est la crédibilité. En effet, ces agences de notation sont payées par le pays qu’elles notent. Ainsi, si elles ont des parts dans le produit concerné par la dette mise sur le marché, elles pourraient avoir tendance à « sur-noter » le pays afin qu’il obtienne plus facilement l’aide financière voulue. De plus, les agences de notation financière ne peuvent pas forcément anticiper le risque de défaillance du pays qu’elles notent. Elles peuvent ainsi donner un triple A à un pays qui se retrouvera en défaut de paiement le lendemain. Elles ne sont néanmoins qu’une opinion donnée sur un état financier à un moment donné. Au 30 novembre 2011, la Grèce n’était plus en défaut de paiement, mais elle Ces agences de notation sont remises était quand même notée Ca (Moody’s), CC en cause sur plusieurs points . Le premier est (Standard & Poor’s) et CCC (Fitch Ratings). leur transparence. Leurs critères et leurs Quant à la France, elle conservait son tripe A.

Economie Dette souveraine : c’est la dette publique émise sur les marchés financiers, c’est-à-dire l’ensemble des emprunts financiers réalisés par le pays, les collectivités ou les organismes qui en dépendent directement (comme la Sécurité Sociale en France par exemple) que l’on appelle emprunts d’État. C’est donc la dette du pays, ou de sa banque centrale si celle-ci est garante des emprunts. Il existe une banque centrale par pays. L’association de la dette intérieure et de la dette extérieure forme la dette publique. La dette intérieure, aussi appelée interne ou domestique, est l’ensemble des créances sociales (salaire des fonctionnaires, ....), commerciales (fournisseurs de l’État, ...) et fiscales (crédits de T.V.A., ...). Pour le citoyen, cela correspondrait aux dépenses courantes (nourriture, essence, ...). La dette extérieure représente les créances dues par l’État aux autres pays. Pour le citoyen, ce serait l’équivalent des crédits (voiture, maison, ...). Si l’État titulaire de la dette extérieure refuse ou ne peut plus la payer, il se retrouve alors en défaut de paiement et donc dans

l’impossibilité d’emprunter à nouveau. Au niveau du citoyen, cela équivaudrait à l’interdit bancaire. Le remboursement de la dette souveraine devient difficile si, sur le long terme, la richesse économique produite par l’État en un an ne couvre plus le remboursement des intérêts de cette dette en plus du remboursement du déficit public. Le déficit public est le résultat négatif sur le rapport de comparaison ressources / dépenses : s’il y a plus de dépenses que de ressources au sein du pays, celui-ci se trouve en déficit public, tout comme le citoyen se retrouverait à découvert sur son compte bancaire. Le traité de Maastricht indique que, pour pouvoir rester européen, un État doit avoir une dette publique inférieure à 60 % de son P.I.B. (le produit intérieur brut est la valeur totale des biens et des services créés par un pays sur une année). Au mois de novembre 2011, la France avait une dette souveraine bien au-dessus des 60 % du P.I.B., puisqu’elle était à 84,7 % (source : lepoint.fr). J.T.

Le saviez-vous ? Il existe sur France 5 un court programme de quatre minutes : Dr CAC, présentée par Christian CAC, CAC comme C’est Assez Clair. Ce docteur en économie vous présente avec beaucoup d’humour et de simplicité des notions économiques très diverses, allant de l’explication de l’augmentation de la facture d’électricité à celle de comment Facebook gagne de l’argent, en passant par la réponse à la question du pourquoi les chinois font flamber le vin ! C’est une excellente émission de vulgarisation économique, avec des images d’archives rétro, qui détourne avec amusement les personnages et les situations réelles. Ne manquez pas de la regarder du lundi au vendredi à 20h20 (ou vers 23h35 pour les couche-tard). Une session de rattrapage est prévue le dimanche à 19h50 où tous les sujets de la semaine sont rediffusés avec des petits plus tels que le rébus économique et les bonnes affaires de la semaine. En cliquant sur cet article qui présente Dr CAC, vous retrouverez le site Pluzz de France 5 qui vous permettra de revoir les différents épisodes de cette émission.


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Culture

Culture

Salles Obscures Donoma

Time Out Un film de Andrew Niccol sorti le 23 novembre 2011

Avec Amanda Seyfried, Justin Timberlake, …

Un film de Djinn Carrénard sorti le 23 novembre 2011

Le film n’arrive pas à trouver un second souffle...

Avec Emilia Derou-Bernal, Sékouba Doucouré, Salomé Blechmans, Matthieu Longatte, … Donoma (*le jour se lève en sioux) est un film réalisé avec 150 euros. Il suit le parcours de trois personnages : une enseignante tombe amoureuse d’un élève de sa classe, une jeune fille décide de laisser la place au hasard pour trouver l’amour avec la contrainte de n’utiliser que le langage du corps pour communiquer, une autre jeune fille partage sa vie entre sa sœur leucémique, son petit ami et son questionnement sur la foi.

« On va clairement se

laisser happer par cette énergie enivrante » Dès la première scène, le réalisateur pose les bases de son film : caméra virevoltante, mise au point constante, on assiste à une dispute de couple dans un escalier. Dialogues francs qui claquent, joués avec une aisance déconcertante, caméra épaule prête à capter la moindre expression sur les visages des acteurs, tout ceci combiné à la qualité de l’image finit de vous achever (filmé avec un petit budget, ne l’oublions pas). On va clairement se laisser happer par cette énergie enivrante.

confrontation n’est pas constituée d’un traditionnel champ/contre-champ (alternance de plans face à face), mais la caméra réunit les deux protagonistes dans un même champ. Face à cela, le spectateur passe de « trop facile » à « pas bête », pour arriver à devenir contemplatif de cet œuvre.

« Tout le film sent l’inspiration pure »

Djinn puise son inspiration dans tout ce qu’il trouve. Il a notamment choisi de s’inspirer de ses proches et d’un documentaire sur la photographe Nan Goldin pour les personnages de ce film. On reconnaît aussi ses influences pour la mise en scène : Alejandro Gonzalez Inarritu pour les histoires qui s’entrecroisent ou Eric Rhomer pour Cette énergie, c’est l’ « urgence » que l’on certains dialogues et sa volonté de ne ressent à travers les images. C’est-à-dire cette pas faire appel à des acteurs professionnels. envie pressante du réalisateur de donner vie à son projet. L’équipe de Donoma a cependant Tout le film sent l’inspiration pure et c’est pris le temps de tourner ce film qui transpire pour cela qu’on ne voit pas passer les 2h13 leur volonté d’aller au fond des choses. du film. Djinn Carrénard, un réalisateur à suivre ! Le réalisateur a donné aux acteurs la liberté d’improviser. Cette prise de risque s’avère G.T. payante puisque, d’une phrase à l’autre, on ne sait pas de quoi va être fait le prochain Toute l’équipe a fait le “ Donoma Tour ” afin de présenter le film dans les grandes villes de France pour terminer dialogue. Il en est de même pour par la sortie nationale le 23 novembre 2011. l’enchaînement des plans : une simple scène de DONOMA est projeté au cinéma UTOPIA à Montpellier.

Dans un monde où le temps a remplacé l’argent, pendant qu’une majorité vit au jour le jour pour gagner quelques « minutes », une minorité de puissants ont l’éternité. Dans ce monde, Will Salas se voit accusé d’un meurtre qu’il n’a pas commis. Dans sa cavale, il va croiser une alliée de poids, la fille d’un puissant qui rêve d’autre chose que de rester enfermée dans sa tour d’ivoire. à eux deux, ils vont mettre en branle les règles établies. Andrew Niccol, réalisateur de Lord of War,

dont la séquence d’ouverture qui suit le trajet de la fabrication d’une balle jusqu’à son utilisation est encore dans nos mémoires, se (re)lance dans le film d’anticipation. Il s’attaque une fois de plus avec originalité à des thèmes chers à son cœur (société totalitaire, perfection,…). Mais passée la première demi-heure, l’intérêt s’estompe pour laisser place à une cavale à la Bonnie & Clyde. à part quelques bonnes idées et malgré les efforts des deux comédiens principaux, le film n’arrive pas à trouver un second souffle. Aussi vite vu, aussi vite oublié. G.T.

A Dangerous Method Un film de David Cronenberg sortie le 21 décembre 2011

Avec Viggo Mortensen, Keira Knightley, Michael Fassbender, Vincent Cassel, … Ici, point de virtuosité ou de surfait. Cronenberg laisse la part belle aux acteurs. Sabina Spielrein, souffrant d’hystérie, est soignée par le psychanalyste Carl Jung. Au fur et à mesure de leurs entretiens, ils deviennent amants. Leur relation est mise à jour lorsque Sabina rencontre Sigmund Freud. David Cronenberg nous catapulte dans le passé avec cette relation ambigüe entre un psychanalyste, sa patiente et son mentor. Ici, point de virtuosité ou de surfait. Cronenberg adapte la pièce de Christopher Hampton en laissant la part belle aux acteurs (mention spéciale à Keira Knightley qui nous révèle dans ce film toutes ses qualités d’actrice). Malgré le trop

peu de temps où il apparaît à l’écran, Viggo Mortensen nous surprend encore et toujours de par son jeu. Michael Fassbender (au casting du très attendu Prometheus de Ridley Scott) nous démontre qu’il est un acteur avec qui il va falloir compter dans l’avenir tant son jeu tout en retenue nous subjugue. Il s’agit aussi de la naissance de la psychanalyse où deux hommes cherchent à sonder les abymes du cerveau humain, non sans mal. Avec ce film, Cronenberg fascine toujours autant. G.T.


Culture

Culture

La Bouquinerie La grand-mère de jaDE

Frédérique Deghelt est une auteure discrète. Résidant à Paris, sur la butte Montmartre, le voyage l’inspire et la fait vivre à l’étranger régulièrement. C’est à 28 ans qu’elle se lance dans l’écriture de roman, se contentant jusqu’alors de textes écrits par-ci par-là. La nonne et le brigand, Le cordon de soie, La vie d’une autre, … et bien sûr La grand-mère de Jade sont les témoins précieux d’une plume remarquable. Cette auteure, très proche de ses lecteurs, a tout de suite accepté de répondre à nos questions. © Francesca Mantovani

KLAP’S magazine.com : D’où vous est venue l’inspiration pour ce roman ?

Un roman de Frédérique Deghelt 6€70 (édition J’ai Lu 2011) Paru chez Actes Sud en 2009

Frédérique Deghelt : L’inspiration pour ce roman comme pour les autres vient des personnages. J’ai un petit bout de début d’histoire qui m’est soufflé par un personnage et le reste suit. Dans ce cas-là, c’était Jade qui a raconté sa révolte contre la décision de ses tantes et son envie de partir chercher sa grand-mère, là tout de suite.

« Quand je lis, je n’ai plus d’âge, je suis à temps dans la vie des personnages, j’épouse, me sépare, je trahis aussi, ou je me trompe. »

« Je pourrais bien t’aider moi... » Née paysanne, Mamoune se doit de vivre paysanne. Dans ce monde certes honorable, la richesse a l’obligation morale d’avoir le goût de la terre, et non celui plus intellectuel de la littérature… À 80 ans, un petit malaise coûte le placement en « maison de repos » de Jeanne. C’est sans compter sur sa petite-fille, Jade, qui kidnappe sa Mamoune, bravant l’humeur de ses tantes, et l’invite à s’installer dans son petit appartement parisien.

C’ est pourquoi elle répond « Je pourrais bien t’aider moi.. » lorsque Jade lui confie son désarroi face aux nombreux refus des maisons d’édition qu’elle a essuyés en réponse à son manuscrit. Mamoune, digne et tendre à la fois, va à son tour venir en aide à sa journaliste de petite-fille, trentenaire célibataire tournant le dos à une histoire sentimentale plate et inodore, une Jade encore pas tout-à-fait révélée.

« Coup de foudre littéraire fortement recommandé »

De l’entraide et du partage naît une relation particulière entre ces deux femmes, celle de la pudeur, du parfum de violette, de la complicité inconditionnelle, de l’instinct plus que de la raison. Un instinct qui pousse nos héroïnes à délier leurs bras et recevoir l’amour, celui qui les révèlera à elles-mêmes. Ces portraits de vie mis en parallèle sont bouleversants, émouvants, comiques par moment, et chacun de nous, lecteurs, ne pourra s’empêcher de s’y reconnaître. Un final grandiose parachève ce livre, coup de foudre Cachée dans ses montagnes de littéraire fortement recommandé. Haute-Savoie, Mamoune enrichissa sa pensée à Ludivine Vergnaud travers Voltaire, Jules Verne, et tant d’autres. Cinquante ans séparent ces deux femmes et toute la symbolique qui en émane. La perception et la découverte de la vieillesse vaut à Jade quelques bonnes surprises (il est toujours intéressant d’observer le délicat maniement d’une souris d’ordinateur placée entre des mains âgées), puis vient le temps des mots, des révélations, ces profonds secrets enfouis depuis de si longues années : Mamoune est une lectrice, de grande qualité, et c’est avec les livres qu’elle trompa Jean, son défunt mari.

K.M. : Dans quel contexte l’avez-vous écrit : vous êtes-vous isolée, était-ce suite à une rupture familiale, ... ? F.D. : Je ne m’isole pas pour écrire parce que je vis dans une famille nombreuse et comme j’écris tout le temps, cela reviendrait à un divorce immédiat avec toute cette famille ! Parfois je m’éclipse pour finir une partie, ou le livre mais ça ne dure guère plus de trois ou quatre jours. Et comme la vie réelle n’a rien à voir dans l’écriture de mes histoires, je n’ai pas écrit à la suite d’une rupture… Même si je ne nie pas que nous puissions être présents dans certains passages ou certaines anecdotes. Pour finir la grand-mère de Jade, je suis partie habiter dans un arbre… à voir sur mon site, le journal de ces jours-là. K.M. : Êtes-vous Jade ? Pourriez-vous vous identifier à elle ? F.D. : Je ne suis pas Jade et ne pouvais pas m’identifier à elle. à l’âge de trente ans, j’étais déjà mère et pas du tout dans ces interrogations angoissées de trentenaire un peu perdue…

Mais j’ai rencontré beaucoup de jeunes femmes un peu comme Jade. Curieusement, je me suis bien plus plongée dans la vie de Mamoune, alors que je n’avais pas encore son âge. K.M. : Quelles sont les relations que vous entretenez avec vos personnages ? F.D. : De très bonnes relations la plupart du temps. Je ne veux pas toujours les écouter et je leur complique la tâche au moins autant qu’ils me malmènent en me baladant dans des lieux de leurs histoires que je ne veux pas connaître. Mais on se respecte finalement et on arrive à s’en sortir en y trouvant chacun notre compte. K.M. : à travers l’histoire de Mamoune, on perçoit une réticence quant au placement en maison de retraite des personnes âgées. Quelle est votre position par rapport à cela ? F.D. : Ce n’est pas une réticence qui est exprimée par le livre mais, suivant la lecture de chacun, on peut y voir un désaccord, une indifférence, ou une acceptation. Il est évident qu’il existe plusieurs lectures possibles du début à la fin du livre. Le propos d’un livre c’est toujours de poser des questions dangereuses. Mais ce n’est pas à lui d’y répondre et encore moins à l’auteur… K.M. : Vous accordez dans ce roman une grande place au plaisir de lire. Comment vous êtes-vous initiée à cet art ? F.D. : à un âge ou ce n’était ni un art, ni une initiation, ou en tout cas je ne le voyais pas ainsi ;

dès que j’ai su lire seule, et même si on me lisait encore des livres, j’ai pris cette liberté que l’on m’offrait et je me suis enfuie… Je ne saurais pas dire comment cela s’est fait, mais en tout cas je me suis retrouvée en terre de lecture avec l’intention d’y acquérir un temps incompressible pour le restant de mes jours. K.M. : “Je pourrais bien t’aider moi...” déclare Mamoune à Jade pour la correction de son manuscrit. Avez-vous également quelqu’un qui vous aide dans votre travail d’écriture ? F.D. : Le seul qui m’aidait jusqu’à maintenant, c’était mon éditeur (Hubert Nyssen) et il était aussi le premier qui lisait le livre fini. Et c’est très bien ainsi car c’est le rôle d’un éditeur. Quand je suis à la troisième ou quatrième version, j’ai besoin d’un regard qui ne peut pas être un autre que celui de l’éditeur ou de l’éditrice (je vais prochainement travailler avec une éditrice de la maison Actes Sud). Cette relation est très importante et c’est un métier tout à fait particulier. Un éditeur n’est pas un lecteur. Il accompagne,il sait où nous avons peur d’aller, il nous y pousse, il voit ce que nous croyons avoir écrit, il décèle et révèle, mais n’écrit pas à notre place. Un éditeur est quand même le type qui va prendre le risque d’offrir à des milliers de gens ce que nous avons écrit ; ça ne peut pas être un lecteur comme les autres. Hubert Nyssen est décédé le 12 novembre dernier. Vous pouvez découvrir une magnifique page hommage sur le site de Frédérique Deghelt (ici). Vous pouvez également retrouver Frédérique Deghelt sur sa page Facebook.

J.T.


Culture

Culture

Le chœur des femmes

Dans les forêts de Sibérie

de Martin Winckler

de Sylvain Tesson

8€90 (éditions Folio 2011) Paru chez P.O.L en 2009

17€90 (éditions Gallimard 2011)

« Ah, ce qu’on fait ici est moins passionnant que faire sauter des utérus ou engraisser des bourgeoises pressées, dit-elle en prenant une grosse voix. Mais c’est au moins aussi important… » C’est toute la question éthique et humaine de la pratique de la médecine gynécologique que Martin Winckler pose dans ce livre, à travers les (més)aventures de Jean Atwood, interne brillante dont l’ambition pourtant démesurée n’excède finalement pas le CAP boucherie. Ce qui l’intéresse ? De la bonne vieille chirurgie bien sanglante, des organes génitaux à découper en tranches, des partenariats fructueux avec des laboratoires pharmaceutiques douteux. Avant d’être diplômée, il reste à cette conquérante un passage obligatoire dans le service de Franz Karma, unité 77, « la médecine de la femme ». Il n’est alors plus question de scalpel. Jean Atwood, désemparée, y découvre une force de

parole et de communication entre le soignant et le patient, des récits troublants de femmes qui subissent quotidiennement règles, avortement, détresse sexuelle, ménopause, viol, ... Un regard bien différent de celui qu’elle portait avant, mais surtout, et c’est ce qui donne toute sa force à ce livre, un parallèle mystérieux entre l’unité 77 et l’identité déroutante de cette interne que l’on finit par prendre en sympathie. Un livre magnifique et bouleversant, que les femmes apprécieront pour son authentique rapport à la réalité, mais qui est également destiné aux hommes qui se sentiraient le besoin de percer les mystères encore trop tabous de l’intimité féminine. Ludivine Vergnaud

Demain j’arrête !

Pour contourner le chaos quotidien auquel contraint la vie civilisée, certains le fuient en mettant une distance raisonnable à trouver un lieu de repli sur soi. On parle alors de voyage initiatique. Celui de Sylvain Tesson dure 6 mois. Le lieu invoqué : les bords du lac Baїkal, au cœur de la Sibérie. De février à juillet, c’est en ermite que l’auteur choisi de vivre dans une cabane où seul le temps est maître, car c’est l’unique force contre laquelle on ne peut lutter. Mais le temps est aussi synonyme de liberté quand il s’écoule sans condition. Sylvain Tesson profite de cette accalmie pour lire, pécher, observer, penser, écrire et, c’est récurrent chez lui, boire de la

vodka. Il nous invite à admirer la nature en hiver, les températures extrêmes (-35°C), le lac gelé, la taїga (forêt boréale) enneigée, puis le printemps libère l’eau, la mousse, les insectes, les ours. Une sérénité enviable habite l’auteur dans cette adéquation de l’homme, du végétal et de l’animal (il s’entoure de deux chiens). Puis une faille, malsaine, émanant de sa vie « d’avant », vient bouleverser la fin du séjour. Le récit se teinte alors d’une encre émotionnelle, les mots sont plus lourds, les nœuds sont serrés. Ce journal de bord est un véritable exutoire, que l’on savourera encore plus en s’imprégnant de photos du lac Baїkal sous un ciel hivernal et estival. Ludivine Vergnaud

Very Bad Twinz de Margaux Motin et Pacco

de Gilles Legardinier

12€ (éditions Fluide Glacial 2011)

18€90 (éditions Fleuve noir 2011)

« Si chaque rencontre entre deux humains pose autant de problèmes, il est clair que l’on ne va pas se reproduire assez vite pour empêcher les chats de prendre le contrôle de la planète » Daniel Picouly a dit : « Comme ça lave, un bon rire ! ». Et bien soyez certains que vous serez très propre après la lecture de ce roman. Julie, jeune femme relativement déjantée, va voir son univers bien tranquille se transformer lorsqu’elle découvre le nom du nouvel occupant du troisième étage : Ricardo Patatras. On ne parle pas là d’un simple intérêt pour ce nom farfelu, non, c’est d’une obsession qu’il s’agit. Julie n’a alors plus qu’un seul objectif : découvrir qui se cache derrière Ricardo Patatras. Oui, vous l’aurez compris, Julie va tomber éperdument amoureuse. Mais

« Notre péché à nous autres, les hommes, c’est d’avoir perdu cette fièvre du chien à rapporter le même os »

elle y met les formes. Et avec elle, c’est du théâtre chaque minute. Tout est orchestré pour que la séduction soit parfaite, de stratégie en stratégie, voilà Julie au cœur d’une histoire dingue dont la fin en surprendra plus d’un ! Qu’est-ce que ça fait du bien ! Passées les vingt premières pages, on ne lâche plus ce livre et on va de fou rire en fou rire, on transpire pour Julie, on croise les doigts pour que cette fois-ci, ça marche, on est à fond ! L’auteur nous régale dans ce registre comique, lui qui est plutôt un habitué de la sphère polar. On a envie de lui dire une seule chose : « Pitié, Gilles, ne t’arrête pas ! » Ludivine Vergnaud

« Dans le monde de Pacco et Margaux Motin, l’enfer est loin d’être pavé de bonnes intentions…» Pacc et Gomar sont deux démons. Elle s’ennuie à mourir en enfer, il n’aspire qu’au calme et à la tranquillité. Bien entendu, ils passent leur temps à se disputer parce que lui sait que toutes ses idées saugrenues à elle ne vont lui attirer que des ennuis. Et il n’a pas tort… Envoyés sur terre pour une mission secrète, rien ne va se passer comme prévu, d’autant plus que chacun va se retrouver dans le corps de l’autre. Un démon mâle lunatique et un peu macho en minijupe face à un démon femelle complètement barré qui peut enfin pisser debout, c’est l’ordre du monde tout entier qui pourrait s’en retrouver chamboulé ! Pacco et

Margaux Motin, deux pointures de la blogosphère BD, mêlent avec bonheur leurs styles et leurs univers dans cette première bande dessinée à quatre mains loufoque et hilarante. On apprécie la qualité de leurs dessins, les dialogues savoureux (et, il faut bien le dire, un brin grossiers !) et le casting haut de gamme avec, en guest stars, Florence Foresti et Omar Sy, dans des seconds rôles bien sentis. Loin de leurs chroniques de la vie quotidienne habituelles, les deux auteurs jubilent et on en redemande ! Premier d’une série de trois tomes, cet album très prometteur nous met l’eau à la bouche, et on ne trouve qu’une chose à regretter : c’est trop court ! Leila Santiago


Culture

Culture

La Boîte à Rythmes Radikal mc Artiste musical Maturité (label Triomphe Records 2010) #Kicktape (label Triomphe Records 2011) Lever l’encre (label Triomphe Records 2012)

Vous ne l’avez peut-être pas encore écouté, mais vous allez aimer ! « Un album sincère où il s’exprime de manière franche et sans arrogance »

ressentiment en tant qu’enfant de sourds-muets, mais il y dénonce beaucoup plus profondément la « lutte contre l’ignorance ». C’est donc là Radikal MC, artiste rap/hip-hop, a une belle leçon de vie qu’il nous enseigne. débarqué sur la scène musicale il y a environ cinq ans. Il s’est fait connaître lors du concours One Beat aux côtés de Mc Strat et Mr Yelo. « Il donne à ses «auditeurs» une place prépondérante dans sa carrière » à l’époque, l’artiste porte en lui un bagage musical qui n’est pas à prendre à la légère : un premier texte à l’âge de 10 ans, quelques Une qualité ? Sa générosité : le jeune années au sein du groupe F.A.L.T à partager homme aime partager et transmettre sa passion, les scènes des fondamentaux du rap français, mais aussi son rêve qui devient réalité. Ainsi, il telles que Sinik ou 113, sans oublier son premier met constamment à jour ses actualités musialbum Maturité sorti le 25 janvier 2010. cales sur les réseaux sociaux en donnant à ses « auditeurs » une place prépondérante dans sa Cet album, signé sous le label carrière. Triomphe Records, est un produit purement façonné par Radikal MC en collaboration avec D’un point de vue musical, le jeune artiste le Dj D.Ego (son producteur, mentor et ami) : revendique une évolution du hip hop en accord un album sincère, où Radikal MC exprime d’une avec son temps et qu’ « il n’y a pas de meilleur manière franche et sans arrogance ce qui le hip hop, ou de moins bon selon les époques »… dérange, son point de vue sur le monde et les Tout est dit : Radikal MC, un artiste à part hommes, la vie en général. De même, ce disque, entière mais pas une star, radical dans ses mots fruit d’un long projet - mais aussi un objectif mais pas dans sa musique. Lina Trabelsi pour lui - illustre son parcours, ses expériences réalisées au cours de la préparation de ce disque et ce que peut éprouver un jeune artiste après un premier album. Radikal MC parvient également à montrer que franchise et émotion ne sont pas indissociables, notamment dans la chanson « Les Signes » qu’il a interprétée lors des Francofolies de l’été 2011. Il y décrit certes son

En cliquant sur cet article, vous retrouverez la page Facebook de Radikal Mc.

Né en 1987 sous le prénom de Laurent, ce futur rappeur parisien grandit à Châtillon, au milieu d’une « mosaïque de cultures » comme il le dit lui-même. Il découvre le rap dix ans plus tard. Et quelques années après, Radikal MC est en train de devenir un des meilleurs acteurs de ce mouvement musical. à quelques semaines de la sortie de son nouvel album, il prépare également la sortie de sa KickTape. Nous l’avons contacté afin de lui poser quelques questions pour apprendre à mieux le connaître... Voici donc un peu de Radikal MC que nous vous transmettons à notre tour. KLAP’S magazine.com : Imaginez que vous deviez faire un film pour votre parcours, quels sont les moments les plusimportants que vous garderiez? Radikal MC : Les souvenirs sont nombreux… et sont liés à des éléments totalement opposés de ma vie. Si je dois parler des éléments les plus importants de ma vie, il y aurait : le handicap, la musique, ma famille, la langue des signes, la langue française, … . K.M. : Vous tenez un contact permanent avec vos fans sur Facebook ou Myspace... Quelle place occupent-ils dans votre carrière ? R.MC : Je préfère parler d’auditeurs, plutôt que de fans. Et je pense que les auditeurs sont les premiers concernés par ce qu’on produit quand on prétend faire de la musique. Donc après nous, auteurs, ils sont les premiers à qui on doit se fier. K.M. : Pendant les Francofolies de l’été dernier, vous avez interprété la chanson « Les Signes » devant vos parents sourds-muets. Est-ce que pour vous la chanson, ou tout simplement la musique, a été un moyen de leur donner la parole en quelque sorte, c’est-à-dire d’exprimer certaines choses qu’eux mêmes voudraient pouvoir dire ? R.MC : À vrai dire, non. Entre les lignes, il y a un message de fond, c’est la lutte contre l’ignorance. Et en ça, on peut dire que je leur donne la parole. Mais ce titre est destiné aux entendants. C’est un titre assez personnel, ce n’est pas un hymne aux sourds ou

aux enfants de parents sourds, je n’ai pas la légitimité pour parler au nom de tous. C’est un jet d’écriture spontané, qui est le reflet de ce que j’ai pu ressentir à plusieurs moments de ma vie en rapport avec le handicap. Si certains se reconnaissent à travers ça, c’est tant mieux. K.M. : Vous avez choisi d’intituler votre album “Maturité”. Qu’est-ce que ce mot représente pour vous et pourquoi l’avoir choisi ? R.MC : Maturité, parce que c’était un objectif. Ça l’est toujours d’ailleurs. La maturité se construit avec nos expériences. Un premier album est quelque chose d’important et révélateur pour un artiste. Et, en effet, j’ai appris énormément de choses à travers ce projet. La maturité est la capacité à distinguer opinions et vérités, prendre du recul sur des évènements le plus raisonnablement, même quand on est le premier concerné. Conscience, responsabilité, unité, amour, partage, sérénité, respect… Je pourrais continuer encore longtemps ! (rires) K.M. : Quels sont vos projets musicaux à venir ? R.MC : Un nouvel album, Lever l’encre, qui contiendra environ une quinzaine de titres et sur lequel nous avons beaucoup travaillé, est prévu pour début 2012. Il succédera donc au projet Maturité qui était un mini-album (9 titres) sorti en janvier 2010 et sur lequel justement on peut retrouver le titre « Les Signes ». Mais, auparavant, une mixtape

est prévue pour le 24 décembre 2011 : la #KickTape. C’est un projet qui sera offert gratuitement à nos auditeurs pour Noël sur le site du label Triomphe Records.

Actualités : Début 2012, Radikal MC sort son prochain et deuxième album d’une quinzaine de titres intitulé Lever l’encre. Après Maturité, l’artiste cosmopolite (origines senégalaises et libanaises) nous fera peut-être voyager vers de nouveaux horizons... Pour le jour de Noël , l’artiste publiera la Kicktape, une mixtape en téléchargement légal et gratuit sur le site Triomphe Records. Soyez à l’affût et suivez son actualité sur le net ! www.triomphe-records.com www.facebook.com/radikalmc www.twitter.com/radikalmc Lina Trabelsi


Culture

Culture

Venus Gets Even

Audio, Video, Disco

par Nadéah

parJustice

Label Cinq7/Wagram, 2011

Label Ed Banger Records, 2011

Un album à écouter en toute occasion ! © Surface2Air

Une fraicheur en provenance d’Australie ! Après avoir fait les premières parties d’artistes pop comme Charlie Winston ou Franz Ferdinand et s’être promenée dans les scènes du monde, Nadéah sort enfin son premier album. On découvre une voix chaleureuse qui rappelle une certaine Sia, en un peu moins loufoque et en un plus pop-folk, avec des accompagnements piano à la Pink Martini, particulièrement dans la chanson « Odile ». Son album Venus Gets Even compile morceaux pop-rock comme « Whatever lovers say », avec d’autres chansons beaucoup plus calmes qui nous parlent.

Résultat : Un album qui nous rend la vie plus douce pendant un instant… et qui peut mettre de la pêche dans nos réveils. à écouter en toute occasion ! Nadéah est actuellement en tournée dans toute la France. Vous pouvez la suivre sur son site internet ou ses pages MySpace et Facebook. www.nadeah.com MySpace : www.myspace.com/nadeahmusic Facebook : Nadeahmusic Lina Trabelsi

Birth, School, Work, Death

En un mot : Apogée ! En effet, avec ce second album, Justice se situe peut être au summum de son parcours musical… Du moins Audio Vidéo Disco marquera son empreinte. Cet album propose un son très puissant, assez futuriste, qui mêle science-fiction et aventure épique : on remarque d’ailleurs cette association à travers « Canon Primo » et « Canon », deux chansons distinctes mais qui se complètent assez bien. Il s’agit là pour Justice de montrer son évolution à travers un rythme beaucoup plus électro. La voix que l’on retrouve dans certains titres comme

En un mot : Apogée !

« On’n’on » ou « Audio Video Disco », ainsi que les chœurs qui l’accompagnent, ajoutent une dimension assez décalée mais qui donne au final un ensemble composite qui mélange les genres, le tout dans un son purement électro. Justice fera un World Tour en 2012, durant lequel il passera par la France en début d’année. Vous pouvez les retrouver sur leurs pages MySpace et Facebook. MySpace : www.myspace.com/etjusticepourtous Facebook : etjusticepourtous

Lina Trabelsi

Take Care par Drake

par Hyro Da Hero

Label Young Money/Cash Money/Universal, 2011 Produit par Ross Robinson, 2011

Il s’agit de faire revivre l’ancienne culture hip-hop.

Si le nom de l’album et de l’artiste laissent à penser qu’il s’agit d’un groupe métalleux japonais, Hyro da Hero n’a cependant pas fini de vous étonner ! Sous sa voix quasi-identique à celle de Zack de La Rocha (Rage Against The Machine), Hyro da Hero nous offre un étonnant métissage entre hip-hop et rock/punk dans le même esprit que Rage Against the Machine. L’album débute avec un son très rock qui laisserait douter qu’il s’agit avant tout de faire du hip-hop. Mais rassurez-vous, des chansons comme « Grudge » ou « Man in my city » rééquilibrent très vite le mélange. Ainsi,

à travers cet album « gangsta rock », Hyro da Hero donne le ton : il s’agit de faire revivre l’ancienne culture hip-hop , loin de l’image actuelle « Get Money , FuckBitches » que l’on en a et de lui donner un nouveau visage à travers un esprit jeune et un son purement rock. Si la nuance peut être difficile à saisir, le son reste très intéressant. Vous pouvez rejoindre Hyro da son site internet ou sur Facebook :

Hero

sur

www.hyrodahero.com Facebook : HyroDaHero

Lina Trabelsi

Une musique un peu lounge qui reste agréable à écouter.

Le tant attendu, le tant convoité et nouvel album de Drake, Take Care, est enfin dans les bacs ! C’est l’album de la maturité, de la progression… En effet, Drake avouait que son album précédent, Thank me later, avait été fait à la va-vite, sans avoir réellement été soumis à des arrangements conséquents avant sa mise en vente. à travers Take Care, Drake veut donc montrer qu’il a retenu la leçon et qu’il est « dans le bain ». Sur le plan musical, l’album offre un son assez plaisant avec des rythmes Groovy et R’N’B, tout en se différenciant des rythmes habituels pour un chanteur R’N’B. Au final, on obtient une musique un peu lounge comme la pochette

d’album le laisse supposer : un Drake qui prend de la distance par rapport au cliché « bling-bling », devenu aujourd’hui systématique. La dimension donnée par Drake à cet album dépasse de loin son parcours musical en tant qu’artiste reconnu. En effet, le talent ne détermine pas la grandeur d’un artiste. Sinon, l’ensemble reste agréable à écouter. Vous pouvez suivre Drake sur internet : www.drakeofficial.com/ MySpace : www.myspace.com/drake Facebook : Drake

Lina Trabelsi


Culture

Culture

Show Must Go On ! FESTIVAL I LOVE TECHNO FRANCE Samedi 17 décembre 2011 de 19h00 à 5h30 Parc Expo de Montpellier, 33€/35€ Festival de musique techno

Le festival I LOVE TECHNO débarque chez nous ! « Forever Yours »

The European Techno Tour, créé par Johan Devylde et Donatien Pochet, débarque chez nous ! Ce festival de musique techno se déroule à Gent, en Belgique, et s’appelle désormais I LOVE TECHNO (suite à la reprise de son organisation par Peter Decuypere). En 2005 sont fêtés les 10 ans du festival sous le slogan Forever Yours (traduction : pour toujours le vôtre). Cette année-là, plus de 35 000 personnes font le déplacement pour participer à ce grand évènement. Chaque année, les réjouissances de cette nuit de fête se déroulent dans six salles : cinq respectant chacune une « line-up » de couleur spécifique : blue, red, orange, yellow et green room ; la sixième étant la « switch room » qui permet de faire un « break sonore ». En effet, elle est équipée de sièges et le volume de la musique y est un peu atténué. Il y a des écrans géants pour que les technivaliers puissent voir ce qui se passe dans chaque salle et de se diriger ainsi vers celle qui l’intéresse (d’où le nom de switch room, autrement dit salle d’échange).

Aujourd’hui, les fans français de techno vont pouvoir accueillir à domicile des DJ’s internationalement reconnus (comme par exemple Dave Clarke et Sébastien Devaud, alias Agoria) et en découvrir d’autres un peu moins connus (comme Madeon ou le « Contest Winner » qui aura remporté le concours TREMPLIN). Nous aurons même l’honneur d’accueillir une DJette : Ellen Allien. Cet événement incontournable se déroulera à Montpellier dans la nuit du 17 au 18 décembre 2011. Entre 20h00 et 5h00 du matin, vous pourrez danser non-stop près des enceintes au son de la techno des meilleurs DJ’s sur deux scènes du parc des expos de Montpellier : la Red Room (scène techno) et la Green Room (là où la musique sera plus électro). Cette soirée qui se promet d’être électrique permettra également aux amateurs d’électro et aux DJ’s en herbe de participer au TREMPLIN I LOVE TECHNO France, organisé par le festival I LOVE TECHNO et FUN RADIO MEDITERRANNEE. Ce concours permettra au gagnant d’assurer l’ouverture de la scène de la Green Room et de jouer de 20h00 à 21h00 face à un public venu voir les plus grands DJ’s ! Une occasion unique qui donne à nouveau le ton du festival tenu depuis 2005 : Forever Yours.

Si ce festival accueillait jusqu’alors entre 30 et 40 000 personnes à chaque saison, c’était parce que les DJ’s venaient des quatre coins du monde (Daft Punk, Boys Noize, Justice, Dave Clarke, Underworld, Sven Väth, Vitalic, Miss Kittin, Marco Bailey, …). Ainsi, une population internationale de fans se déplaçaient jusqu’à Gent pour écouter leur DJ favori mixer. En cliquant sur cet article, vous retrouverez le site officiel du festival I LOVE TECHNO FRANCE.

J.T.

Pour mieux comprendre ce festival et pourquoi il arrive chez nous (ce qui est tout de même une très bonne chose, il faut bien l’avouer ! ) nous avons contacté l’organisation qui gère le festival en France. Fabien Kouachi, Promotion Manager du festival I LOVE TECHNO France, a très gentiment accepté de répondre à nos questions concernant cet évènement exceptionnel. Klap’s magazine.com : Le festival I LOVE TECHNO arrive en France après avoir rencontré un franc succès en Belgique. Pourquoi avoir choisi Montpellier pour une première en France ? Pensiez-vous que cela serait gage de succès ?

convaincre la production de l’édition belge originelle que le projet avait une carte à jouer en dehors de son cadre premier… Bref, quelques obstacles logiques à surmonter afin de proposer un évènement à la hauteur de ses ambitions.

peuvent effrayer les filles. Mais, heureusement, cela ne les décourage pas puisque celles qui émergent sont en majorité bouleversantes de talents et deviennent bien souvent incontestables. Ellen Allien en est un exemple frappant.

Fabien Kouachi : Il s’agit historiquement d’une place stratégique pour les musiques électroniques. Un territoire qui touche à la fois la France, l’Espagne et l’Italie. Un bassin étudiant de plus de 60 000 personnes avec des infrastructures adaptées et incroyables ! Montpellier est suffisamment éloigné de Gent en Belgique pour ne pas parasiter l’un ou l’autre des événements. L’édition française est la première édition hors Belgique. La programmation et le prestige de la marque I Love techno font de cette édition un événement national.

K.M. : Comment sont choisis les K.M. : Vers quel pays allez-vous DJ’s programmés ? F.K. : Le choix des DJ’s maintenant vous envoler ?

K.M. : Combien de temps vous a-t-il fallu pour faire venir cet évènement chez nous ? Quels ont été les obstacles que vous avez rencontrés ?

K.M. : Ellen Allien est une DJette présentée pour cette nuit. On voit encore peu de femmes dans ce milieu. à votre avis pourquoi ? Est-ce plus difficile de percer en tant que DJette, ou est-ce qu’il y a plus de filles qui préfèrent être sur le dancefloor que derrière la table de mixage ?

F.K. : Dix ans… (sourire). évidemment, monter un nouvel événement électro, quelle que soit la ville de France, devient de plus en plus compliqué. Sécurité, intégration civique dans l’espace urbain, rassurer les autorités locales, trouver le bon créneau, la bonne période, trouver la bonne programmation et évidemment

pour la programmation d’un tel évènement dépend de nombreux paramètres : cohérence artistique avec l’idée du festival, disponibilité et actualité de l’artiste, ou encore intérêt du DJ pour le festival. La bonne formule est très certainement un savant mélange entre artistes mythiques, nouvelles bombes et bien entendu pépites en devenir. Challenge qui nous semble réussi pour cette première édition.

F.K. : Je ne pense pas qu’il soit plus difficile de percer dans ce milieu parce qu’on est une femme. Certes, le métier peut encore souffrir de quelques vieux clichés qui

F.K. : Notre priorité est d’abord d’installer et de pérenniser le projet sur ce nouveau territoire avant, peut-être, de l’exporter au-delà.

K.M. : Le 17 approche à grands pas, tout est prêt ? F.K. : Tout se met en place correctement, sans inquiétude, tout sera prêt le 17 décembre pour accueillir nos festivaliers pour une nuit qu’ils n’oublieront pas…

J.T.


Culture

Culture

Montpellier Gospel Festival

Autochtone

Tout le mois de décembre 2011 Différentes salles sur Montpellier, gratuit/15€

Du 21 au 24 décembre 2011 Domaine d’Ô à Montpellier, 5€/14€

Festival de Gospel

Spectacle de cirque-danse

à partager et à consommer sans limite !

De l’amour, de la joie, du partage, des chanteurs d’âme… La 5ème édition du Montpellier Gospel Festival vous permettra de découvrir ou de revivre des moments magiques grâce aux chants de Gospel. Du 1er au 23 décembre 2011 (avec deux dates supplémentaires, le 23 et 24 décembre, à Béziers), vous allez recevoir et partager cette chaleur humaine en vibrant au son du Gospel. Ce festival, créé par Sylvain Padra en 2007, est né de son envie d’ « organiser un évènement autour de cet art vocal et musical, hautement fédérateur ». Tous les chanteurs et les chanteuses offriront leur voix et leur « chœur » pour que chaque spectateur soit touché et passe un

Improspectus V.S. F.B.I.

moment merveilleux. Une très belle rencontre entre amateurs et professionnels, novices et initiés, artistes et spectateurs, qui se déroulera sur plusieurs endroits de Montpellier : l’Antirouille, l’Eglise Saint-Denis, le Café Joseph, … . Le week-end du 17 et 18 décembre, le Gospel Héritage déambulera même dans le Polygone pour rajouter de la magie en cette période de Noël. Très accessible, vous pouvez y emmener les enfants pour leur faire découvrir cette aventure humaine. à partager et à consommer sans limite ! Retrouvez ici la programmation du Montpellier J.T. Gospel Festival.

Le spectacle de cirque-danse Autochtone vous ramène à l’origine de l’Homme, lui retire toute sa superficialité et ne lui laisse que le corps pour s’exprimer avec le peu de liberté qu’il lui reste face à la société qu’on lui impose. Pas de mots, pas de phrases, la compréhension se fait avec ce qu’il y a de plus sincère, la substance physique de son être. Des membres articulés, désarticulés, des acrobaties, des jongleurs, des lanceurs de couteaux, des carottes même, ce cirque contemporain que vous présente le Collectif AOC vous entraîne dans les remous du corps humain. Du relâchement des muscles dénoués à l’énergie folle de la voltige, vous vibrez, ressentez mais

Ce spectacle vous entraîne dans les remous du corps humain.

ne vous ennuyez jamais. La musique n’est pas en reste et elle soutient admirablement bien le spectacle. La chorégraphe Karin Vyncke a réalisé un spectacle où le « corps se manifeste alors de différentes manières sur ce qu’il lui reste de territoire ». Chaque artiste du collectif nous prête son corps le temps d’une soirée et nous entraîne avec la danse, l’acrobatie et les jeux du cirque à vivre à travers lui la peur, la souffrance, la recherche, l’envahissement de l’espace. Vous êtes immergés dans le monde qui vous est offert et votre cœur ne s’arrêtera pas de battre au rythme des échanges émotionnels. Vous sortirez de là saisi par ce que vous avez découvert sous ce chapiteau… . J.T.

Protest Swing

Vendredi 16 décembre 2011 à 21h00 Maison pour tous Voltaire à Montpellier, gratuit

Samedi 21 janvier 2012 à 20h30 Salle Victoire 2 à Saint-Jean de Védas, 5€/14€

Match d’improvisation théâtrale

Concert de musique swing

Du rire, du rire et du rire !

Un Match décisif se prépare… Après les avoir reçus en novembre dernier, le F.B.I. de Béziers se prépare à affronter les Improspectus de Montpellier sur leur propre terrain ! Ce match sera régi par des règles très précises, avec un arbitre impitoyable certes, mais surtout soudoyable ! Allez, un peu de sérieux pour vous présenter ce match d’improvisation théâtrale. Vous ne connaissez pas l’improvisation théâtrale ? Vous allez adhérer et adorer ! C’est une soirée au cours de laquelle deux équipes de comédiens s’affrontent sur des scènes courtes. Les improvisations des scènes se font à partir d’un

mot, ou d’une phrase, donné par le public. Des règles précises sont à suivre : la nature de l’improvisation, le nombre de joueurs, la catégorie et la durée. Toutes ces règles sont choisies et énoncées par l’arbitre. Suite à cela, les deux équipes improvisent et le public vote. C’est l’arbitre qui, selon son humeur, décide de suivre ou non l’avis des spectateurs. Vous allez donc passer une excellente soirée à rire ! Les Improspectus et le F.B.I. sont là pour s’assurer du bon entraînement sportif de vos zygomatiques… . À vos marques… prêts… riez ! J.T.

Bouger son corps et vider sa tête...

De la musique jazz, du rock’n roll, un peu de punk, du rythm’n blues, un peu de musique latine… et surtout du swing ! Ce soir-là vous allez revivre les années folles et les soirées dansantes grâce à l’Oncle Strongle, au groupe Le Comptoir des Fous et les Hot Gang. Réunissez-vous pour le Protest Swing et venez donc faire bouger vos hanches au rythme de la joie ! L’association STeamProd réunit pour la première fois ces trois groupes pour notre plus grand plaisir. Ce concert vous entraîne dans son « mouvement de protestation contre la normalisation ambiante ». Vous y retrouverez trois groupes différents soudés pour

vous présenter le swing du XXIème siècle. Un vent de folie soufflera sur vos jupes mesdames, pour le grand bonheur de ces messieurs ! Venez travailler votre swing : votre corps retranscrira votre perception physique du mouvement musical, pendant que la musique enivrera votre tête jusqu’à ce moment ultime de bonheur, voire de transe… . Bouger son corps et vider sa tête sera bienvenu en ce mois de janvier, après les excès des fêtes de fin d’année. Un moment de fête à partager pour faire un bond dans un rétro délicieusement actuel ! J.T.


Où sortir

Où sortir

On va où ?

Le Gargantua

Café Guste 04.67.66.18.80 3 rue des Teissiers, 34000 MONTPELLIER Ouvert tous les jours de 12h à 14h et de 19h à 22h30 pour manger, bar jusqu’à 1h. Soirées à thème organisées régulièrement (corse, espagnole, loto-cycliste, ...). Réservations pour mise à disposition de la salle du sous-sol possible. Vous ne savez pas où aller manger ce midi, aucune envie d’une restauration rapide, pas trop d’argent mais l’idée de bien manger vous trotte de plus en plus dans la tête… Vous continuez votre tour dans les rues de l’Ecusson, et vous tombez sur le Café Guste. Entrée + plat ou plat + dessert : 10 € tout rond ! Pourquoi pas ? Vous entrez alors dans ce bistrot du midi (qui fait également restaurant et bar le soir) et vous êtes séduits par l’accueil courtois et très agréable, et les plats véritablement faits maison ! Gilles et Pierro sont deux frères qui se sont lancés dans l’aventure le 1er mars 2011. Cette équipe familiale n’a qu’un seul objectif : « gagner des sous » (à prendre au troisième degré !) et ils le font bien (à prendre au premier degré !). Le rapport qualité/prix est vraiment

excellent sur la formule du midi et votre mémoire gustative s’en trouvera marquée pour longtemps… Le chef partage même avec vous un de ses secrets (vous trouvez ci-dessous la recette de sa fameuse « seiche à la persillade ») ! La carte cuisine traditionnelle s’accompagne de la spécialité de la maison qui est la bonne humeur et l’envie de faire plaisir aux clients. Vous pouvez même demander un jus de banane à 23h00, ils vous l’apporteront avec le sourire ! Un bistrot où emmener manger ses collègues le midi, un restaurant où faire un petit repas en amoureux et un bar où passer une bonne soirée entre amis, que ce soit le midi ou le soir, le Café Guste vous accueille pour passer un bon moment ! J.T.

Recette de la Seiche à la Persillade 1/ Dans une casserole d’eau froide, blanchir la seiche sur feu moyen. La retirer juste avant que l’eau bout (dès qu’elle a pris la forme, c’est-à-dire dès qu’elle est gonflée). 2/ Ensuite, faire revenir la seiche dans une poêle, soit avec du beurre, soit avec de l’huile d’olive, jusqu’à ce qu’elle soit colorée. 3/ Préparer une persillade à la poêle avec de l’huile d’olive, du persil, de l’ail, de l’échalote, du sel et du poivre. 4/ Recouvrir la seiche de la persillade et décorer d’une tranche de citron. 5/ Accompagner d’un écrasé de pommes de terre ou d’une julienne de légumes (courgettes, carottes, champignons) préparée à la vapeur ou à la poêle.

04.99.06.91.51 8 rue du Pila Saint-Gély, 34000 MONTPELLIER Ouvert tous les soirs de 19h à 23h et le midi sur réservation. Formule buffet dinatoire composée de 4 entrées, 4 plats et 4 desserts de la carte présentés en grosses verrines sur réservation de groupe. Réservation de la salle cosy du fond possible.

Le Gargantua… Un restaurant comme on n’en trouve plus ! Situé en plein centre historique, il est né de l’entente entre Floris (La Distillerie) et Youcef (Le Chat Perché) et a ouvert ses portes le 17 février 2011. Récemment ouvert ne veut pas dire amateur et Le Gargantua ne cesse de vous étonner depuis votre arrivée jusqu’au départ du restaurant. Dans l’ordre de découverte, voici le point fort numéro 1 : l’accueil. Un patron et une serveuse sincèrement sympathiques. Pas de sourires surfaits, pas de pommade passée, non, un accueil chaleureux mais non intrusif. Juste ce qu’il faut. Point fort numéro 2 : le cadre. Des pierres, une musique d’ambiance très plaisante (tendance jazzy), une vaisselle vraiment propre (ce qui n’est pas toujours le cas

dans les restaurants), et une lumière tamisée juste ce qu’il faut. Et point fort numéro 3 (on garde le meilleur pour la fin !) : une cuisine savoureuse ! Enfin un endroit où la soirée est agréable de A à Z. Dans ce restaurant à la carte très abordable (entrée, plat et dessert pour 24€90 seulement), vous pourrez déguster les plats préparés par un chef qui n’en finit pas d’émerveiller vos papilles, tout en relâchant la pression grâce à la prévenance de la serveuse et à l’humour du patron. Le but de l’équipe soudée du Gargantua est de faire durer cette aventure. Ils accomplissent très bien cette mission et font de cette adresse une valeur sûre que l’on place en tête de notre carnet d’adresses, que ce soit pour une soirée en amoureux, entre amis ou avec la belle-famille !

J.T.

Le Twins 04.67.29.78.69 13 rue du Grand Saint-Jean, 34000 MONTPELLIER Ouvert du jeudi au samedi de 20h à 6h. Bar musical, club, restaurant

Danser avec des écouteurs en boîte ? C’est maintenant possible sur Montpellier ! Le Twins s’offre une cure de jouvence avec des soirées innovantes : on a testé pour vous les « soirées casques » du jeudi soir. Dans cette petite boîte de nuit située à deux pas du cœur historique de Montpellier, on se prête au jeu et pose sur nos oreilles les fameux casques qui nous sont remis à l’entrée. On descend au sous-sol et le DJ garde sa prestance : il choisit les musiques diffusées et assure l’ambiance de la soirée. Sur le casque, trois alternatives musicales nous permettent de

choisir sur quelle musique on veut danser. Finies les heures passées à subir les lubies de certains DJ’s : au Twins, le client est maître de sa musique. Autre avantage, on peut s’offrir une bonne conversation sans hurler. Ce qui reste un luxe en boîte de nuit ! Ainsi, cette option casque permet de réunir les incontournable des soirées « bars ou appart’ » et ceux qui préfèrent se défouler sur le dancefloor. En ôtant les casques, le Twins se transforme en un endroit calme et convivial, en les remettant il se transforme en un lieu de danse et de fiesta. À tester d’urgence !

Laurène B.


Le petit plus

Le petit plus

Spécial Noël !

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1 . Téléphone fixe Sagem Sixty (existe en différentes couleurs) 89€ 2 . Amplificateur Horn Stand pour IPhone 4 (existe en différentes couleurs) 19€90 3 . Lampe Ubiqua Seletti chez Square 125€ 4 . Machine à thé Spécial. T by Nestlé 119€ 5 . Bracelet Flash Code personnalisable (existe en différentes couleurs) chez Metropolitan 25€ 6 . Coffret de parfum Si Lolita de Lolita Lempicka 66€ 7 . Combiné Pop Phone pour téléphone portable chez Metropolitan 29€90 8 . Pelle et plat à tarte Coco Bohème chez Square respectivement 15€ et 40€ 9 . Table portative Tor by Lambie & Van Hengel (existe en différentes couleurs) chez Metropolitan 179€ 10 . Lampe Résille Entreautre chez Square 160€ 11 . Appareil photo Samsung MV800 279€ 12 . Punching ball Seletti chez Square 150€ 13 . Coffret de parfum Kokorico de Jean-Paul Gaultier 70€ 14 . Grille-pain Bistro 69€ 15 . Tabouret de bar Koncord by Slide Design 269€


30 rue Foch 34000 MONTPELLIER TEL : 04 67 67 18 70 www.metropolitan-ad.com


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