Klap's Magazine #3

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Avril Mai 2012 - #3

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EIKAZ LADYSONP

LA MODE DU MACARON SALÉ L’ ÉPILATION ORIENTALE CERISE LA CASTAGNE QU’IMPORTE LE FLACON...

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SILENT HILL

ANTIGONE 34

é cin Interview de Dominique Choisy

Film LES FRAISES DES BOIS

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LA GÉNÉRATION Y VUE PAR ELLE-MÊME Interview de Julia Tissier

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F.I.S.E.

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Musique :

KUSSAY AND THE SMOKES

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CHEZ BARTH


Sous le soleil exactement...

En avril, ne te découvre pas d’un fil. Un proverbe qui peut ­s’oublier à Montpellier, et pas uniquement pour la rime ! Le beau temps arrive, les ­barbecues sont de retour sur les balcons (ou les jardins !) et le bronzage commence à ­pointer le bout de son nez doré… Alors attirez le soleil qui s’est éclipsé pour quelques jours en ­montrant vos bras grâce à nos ­tee-shirts. Mais ­attention, des tee-shirts d’artiste ! ­Découvrez cette rubrique mode un peu spéciale... Puis, ­enchaînez les ­découvertes avec l­’holophonie et le film qui mérite d’être connu Les fraises des bois (avec, en prime, l’interview de son réalisateur Dominique Choisy). Parlons un peu de nous grâce au livre La ­génération Y vue par e ­ lle-même : J­ ulia ­Tissier, une de ses ­auteurs, a pris le temps de répondre à nos ­questions. Faites une pause en allant ­déguster les petits plats de Chez Barth, sans oublier auparavant de d ­ éguster un ­macaron salé afin de vous ouvrir l’appétit ! Pour ­digérer, ­pendant que les hommes se plongeront dans le dossier Silent Hill, les femmes se renseigneront sur ­l’épilation orientale. ­Enfin, nous vous ­parlerons de la série qui a fait couler de l’encre : Antigone 34. Partez à l’exploration du magazine pour découvrir l’article sur le F.I.S.E. et les autres articles que nos journalistes ont concoctés pour vous ! Du ­nouveau, du fun et du sérieux, c’est aussi ça Klap’s ­magazine.com ! Joanne Thiel Rédactrice en chef #2


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Qu’importe le flacon 8 rue du Petit Saint-Jean 34000 Montpellier 04.67.58.88.70 www.quimporteleflacon.com


# 06 Eikaz # 07 LadySonp

# 22 Antigone 34 # 26 Silent Hill

# # # # # 48 L’Ouïe # 49 Le Toucher # 50 La Vue

30 36 40 46

Salles Obscures La Bouquinerie La Boîte à Rythmes Enjoy the show !

# 58 Le Goût # 60 L’Odorat

# 63 Chez Barth

# 64 Tattoo Convention


Épilation orientale et classique Soins du visage et du corps Beauté des mains et des pieds Maquillage & relooking Massages esthétiques Vente de produits naturels orientaux Vente de produits professionnels

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EIKAZ

EIKAZ, c’est une micro-entreprise d’auto-édition de livres et de fanzines dans lesquels on peut retrouver l’art d’Etienne Lescure. Etienne Lescure, c’est un artiste qui explore le plaisir de dessiner à travers ce ­retour au style «dessin d’enfant». S’affranchir des limites du «beau conventionnel» pour s’évader dans un autre monde, laisser courir le feutre et entraîner avec lui le spectateur, voilà le travail d’EIKAZ. Klap’s magazine.com : Ton parcours scolaire t’entraîne à 16 ans vers la comptabilité, un peu de force apparemment. Est-ce ce milieu très «carré», régi par la loi de la perfection, la moindre erreur faussant tous les calculs, qui t’a poussé vers le milieu plus libre du dessin ? Eikaz : À la fin du ­collège, les élèves comme moi sont poussés à faire un choix et à ­s’orienter vers une filière dite ­«professionnelle». Je ne savais pas quoi faire de mon avenir. ­J’aimais bien le ­dessin mais je voulais, dans un sens, ­ressembler aux ­personnes qui ­m’entouraient et avoir ­encore un peu ­l’impression d’un ­avenir ouvert. Avec mes parents, nous somme allés à un ­rendez vous avec la conseillère ­d’orientation du ­collège et, moins d’un quart d’heure plus tard, c’est la ­comptabilité par dépit et ­élimination qui est ressortie.

« Le CAP peintre en lettres a éveillé mon appétit créatif » Mes études en comptabilité ­m’ennuyaient beaucoup et j’étais devenu encore plus ­mauvais élève. Je suis resté trois ans au lieu de deux. Ces ­années, je les ai passées dans un état ­second, proche d’une ­certaine méditation où le monde se ­regarde comme un film dont on n’est que ­spectateur. Le dessin prenait plus en plus de place dans ma vie et, pour sortir de ­l’univers ­comptable dans lequel je ressemblais à un spectre idiot, il me fallait réussir mon ­examen. J’ai ­triché ­régulièrement aux ­différents contrôles, il n’y avais plus que cette solution pour passer de l’élève nul à ­passable. Par la suite, je suis ­retourné en classe de ­seconde pour suivre un

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CAP de peintre en lettres où j’ai découvert la peinture et éveillé mon appétit créatif. K.M. : Tes dessins sont très enfantins. ­Qu’est-ce que cela veut dire pour toi ? E. : Oui, je pense que c’est quelque chose que j’ai toujours essayé de conserver quelque part. Les dessins très bien faits, propres et ­sérieux, m’ennuient très vite, à faire ou à ­regarder. J’aime l’improvisation, la création libre et ­directe sans croquis, ni trop d’esquisses. J’aime aussi parfois corser le travail avec des éléments difficiles à ­réaliser. Et puis, pour le spectateur, une apparence «enfantine» se lie ­toujours au plaisir et à la joie, ça permet beaucoup d’ouverture et de raconter énormément. K.M. : Comment as-tu choisi le ­ dessin que tu as mis sur tes ­tee-shirts ? E. : Eikaz est une structure ­d’édition libre et indépendante. Je fais des livres ou recueils illustrés par mes dessins. On appelle parfois cela des fanzines. C’est vraiment ­l’activité principale de Eikaz. Les dessins ­imprimés sur d’autres supports (sacs, ­tee-shirts, posters) sont tirés de mes livres. K.M. : Que veut dire EIKAZ ? «Eikaz», c’est un mot qui a une bonne ­sonorité et qui est graphiquement intéressant. C’est ce que je cherchais. Eikaz est l’une de mes ­implications artistiques. J’en ai d’autres comme Huître Production et Zuma-exp. Pour retrouver EIKAZ : http://eikazwebsite.blogspot.fr/ J.T.


LADYSONP LADYSONP. Artiste au féminin, elle a vécu en Inde, Indonésie, ­Nigéria, ­Nouvelle-Guinée,... et a posé ses valises à Montpellier. Vous avez ­peut-être déjà vu ses graffs en ville : de la couleur et des formes, voilà en résumé son style artistique. Ses petites «sonpies», sauront vous charmer ! Mais c’est un autre dessin qu’elle a posé sur son ­tee-shirt... ceci n’a rien à voir avec cette ­affaire ! Ça Klap’s magazine.com : Tu graffes depuis n’a ­absolument aucun sens ! (rires) Non, plus ­combien de temps ? ­sérieusement, c’est forcément plus facile quand LadySonp : En fait, je suis arrivée en France tu as une jupe, des talons et tout ce qui va avec à l’adolescence et le changement fut assez pour faire connaissance avec les murs... ­radical pour moi. Au début, je ne sortais pas L. : Elles ont toujours été en ­évolution en ­réalité. trop de chez moi et j’étais en ­admiration sur Je dessine des personnages féminins ­depuis les feuilles de ­lettrages et de purs persos que ­crayonnaient mon grand frère et ses potes... K.M. : Comment as-tu créé ton style de Moi qui ­dessinais ­depuis toute jeune, je ­voulais ­«ladies» ? aller peindre avec eux, mais je n’ai pas eu cette toute petite, la seule chose qui n’a ­jamais vraichance car la «p’tite soeur» devait rester bien ment changé, c’est le côté «toon» ­supra-coloré. ­sagement à la ­maison !! (rires) J’en suis vite En cours, avec une amie, on ­passait notre ­arrivée au tag avec pour seul but laisser une temps à ­s’échanger des ­copies avec trace. Tu es solo et tu te sens ­pousser des ­pin-ups style tex avery qu’on des ailes avec ­l’adrénaline... ­dessinait en classe. Je ­n’aimais J’avais envie de «dessiner» sur les ­dessiner que des filles, je trouvais murs les ptites ­nénettes que je ça plus facile, sans doute parce croquais tout le temps sur papier. que j’en suis une. Les ­attitudes, les Mais rien de très coloré pendant formes, les ­vêtements, ... tu peux quelques années... J’ai réellement faire ­tellement de choses avec des ­commencé à ­attaquer la street en ­personnages ­féminins ! Pour 2007, mais j’ai mis du temps avant ­l’instant elles m`inspirent toujours, de ­sortir des ­terrains ­légaux ou des mais je pourrais aussi bien faire des ­endroits ­cachés. Je ­n’arrivais pas ­Chewbaccas Sonp dans trois ans et à être satisfaite, j’avais honte... Il tu ne verras plus une seule ladies ! te faut un temps pour ­t’adapter au (rires) début, et, au final, tu ­réapprends L. : À la base, le visu se trouvait être une toile com­plètement à ­«dessiner», c’est pour ça que qui était en exposition au shop SO FRESH 34 qui j’ai toujours voulu prendre mon temps avant d’imposer mes couleurs aux gens. Puis il y avait K.M. : Pourquoi as-tu choisi ce dessin pour aussi les conseils des «grands» qui te disent tes tee-shirts ? ? de t’acharner en terrain avant de commencer a rapidement trouvé un acquéreur, au grand à envahir la ville de croûtes. Je comprends ­regret de la gérante qui est aussi une amie. ­maintenant ce qu`ils voulaient dire... Du coup, elle m’a proposé de la mettre sur un K.M. : Être une fille qui graffe, ça veut dire ­tee-shirt. C’est une Spike Lee «sonpinisée» vue sous l’angle d’un fish-eye. Elle se dénote pas quoi ? mal des autres nénettes que j’ai pu faire, par le L. : Chewbacca est un ­wookiee de la ­planète fait qu’elle est plus réaliste et aussi que je ne Kashyyyk qui réside sur Endor… ­Pourquoi un l’ai dessinée qu’en noir et blanc. ­wookiee de 2m40 ­choisit de vivre en compagnie de tout petits Ewoks ? Si l’on y ­réfléchit, cela Pour retrouver Lady Sonp : n’a aucun sens, nous sommes d’accord ? Mais J.T. www.ladysonp.com la question est : ­« qu’est-ce que ceci à avoir avec cette affaire ? ». Mesdames et ­messieurs,

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e i s s do

ANTIGONE 34

Antigone 34 a été annoncée, à grand ­renfort de publicité, comme «LA série française à ne pas manquer», surtout pour les montpelliérains. À l’issue de la saison 1, qu’en est-il du résultat ? Plantons le décor...

Au début, une audience décevante...

Antigone 34, c’est une mini-série télévisée La diffusion du premier épisode a été suivie dont la première saison comporte 6 épisodes par 3,3 millions de téléspectateurs (N.C.I.S. de 52 minutes chacun. Sa diffusion s’est faite en a fait le double). France 2 se place donc sur France 2 à une fréquence régulière de deux en 3ème position pour cette tranche horaire. épisodes à la suite chaque vendredi soir. Son Un peu de déception sur ces chiffres, mais héroïne ­principale est Léa Hippolyte (jouée par ­ceux-ci peuvent justement s’expliquer par Anne Le Nen), capitaine au comissariat ­Antigone la ­diffusion sur M6 de la série très connue et 34. Elle est entourée de Ravel ­(Aubert Fenoy), appréciée des ­spectacteurs N.C.I.S. Que peut ­lieutenant, H ­ élène de alors faire une toute Soyère (Claire Borotra) qui ­nouvelle série ­télévisée est ­psycho-criminologue, et ­française face à une ­série d’un personnage ­extérieur ­télévisée ­américaine déjà au ­comissariat mais qui va ­installée en France ­depuis les ­accompagner tout au ­longtemps ? La p­ublicité long de la ­saison, Victor mise en place pour le Carlier (Bruno ­Todeschini), ­lancement ­d’Antigone 34 médecin ­spécialisé en (grands ­panneaux et spots ­chirurgie esthétique qui à répétition sur le ­petit pratique sa médecine écran et dans la ville, La série a pour décor Montpellier ­illégalement et auprès des page ­Facebook de la ­série plus démunis. Les scénaristes n’ont pas oublié créée en février 2011, ­application pour IPhone les flics «ripoux», Pérez (Bruno Lopez) et Libert et IPad, bonus et ­épisodes en avant-première (Fred Tournaire), tous les deux ­lieutenants. pour les fans, ...) rapportera à la chaîne «moins Tout se passe à ­Montpellier et ses alentours de ­ téléspectateurs que lors de la soirée de proches, et, sur fond de ­bizutage, de pêcheurs ­lancement de la série Les hommes de l’ombre, ­transformés en passeurs, de ­construction de série p ­olicière mais sur fond de ­ politique, nouvelle ligne de tramway, se déroule une ­ diffusée précédemment sur la même chaîne ­histoire qui sera le fil rouge de la saison. (5,2 millions de téléspectateurs)»*.

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* source : www.midilibre.fr


Beaucoup de défauts pour cette nouvelle série... Une caméra qui tremble...

... un peu trop ! En effet, le manque de plan fixe est trop important. Cette caméra à l’épaule trop présente pourrait s’apparenter à un acte manqué : elle nous donne le tournis, l’oeil du spectateur a du mal à se fixer sur ce qu’on veut lui montrer, ... Au final on n’y voit pas clair !

Des plans trop courts...

En plus d’être tremblotants, les plans sont très courts. On ne peut donc pas avoir le temps ­d’habituer sa rétine à cet effet pour ­comprendre le plan qui nous est présenté. Un peu plus de longueur serait la bienvenue.

Et les acteurs ?

Ce n’est sans doute pas uniquement de leur faute s’ils paraissent comme détachés de ce qui se passe, mais peut-être que la mise en scène mériterait d’être plus travaillée (tant au niveau de la direction des acteurs, qu’à celui du ­placement des caméras). Bruno Todeschini est l’exception, c’est celui qui nous fait le plus ressentir d’émotions.

...Que

les téléspectateurs

­pardonnent.

Du mieux sur la fin...

Les deux derniers épisodes sont un peu moins tremblotants et les personnages semblent un peu plus impliqués. On se repose donc l’oeil et on peut ainsi mieux se concentrer sur ce qui se passe. Les effets de surprise sont plus ­surprenants et les acteurs s’ouvrent un peu plus à nous. Mais le nombre de téléspectateurs était en baisse avec une moyenne de 2,8 millions.

Une saison 2 attendue...

On peut donc espérer qu’avec ces efforts faits sur la fin de la saison 1, France 2 ­laissera une ­seconde chance à la série et offrira aux ­montpelliérains une saison 2 que les fans ­attendent impatiemment !

Des lieux peu crédibles...

Le montpelliérain sera déçu de l’adaptation faite de sa ville au sein de la série. ­Effectivement, la logique n’est pas maîtresse de la caméra ! Là où ils auraient pu gagner du public, ils présentent au spectateur un circuit que les montpelliérains sauront improbable.

Anne Le Nen, Bruno Todeschini et Claire Borotra

Et sur les réseaux sociaux, on dit quoi ? «Des acteurs du terroir auraient été ­ référables... Quitte à faire une série sur p notre belle ville, autant mettre en scène de jeunes talents de chez nous... Et puis ­peut-être mettre plus en valeur la ville...» «Une seule saison qui nous laisse sur notre faim ? Impossible ! Je veux une suite à ­#Antigone34 En manque d’@AnneLeNenCOM» «Finalement l’innovation télé à la française, c’est faire une série télé qui ne se passe plus à Paris, genre Antigone34 ! Le reste compte pas»

La vue extérieure du commissariat d’Antigone 34 le situe en fait au sein de l’Hôtel de l’Agglo... Les montpelliérains n’ont pas été dupes !

propos extraits de Facebook et Twitter

J.T. & G.T.

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u t c a ’ d r

e i s s do

SILENT HILL

Alors qu’est sorti depuis quelques jours un nouvel opus vidéo-ludique de la ­série Silent Hill (Silent Hill Downpour), ainsi que la compilation HD des ­épisodes 2 et 3, revenons ensemble sur la genèse de cette série trop souvent mise à l’écart.

Silent Hill est à l’origine un jeu vidéo d’action-aventure de type survival horror développé par Konami en 1999 sur PlayStation. Réputé pour avoir révolutionné le jeu d’horreur par son ­approche psychologique de la peur, le titre de Keiichiro Toyama a connu un succès international. Il marque les débuts d’une longue série de jeux qui s’est poursuivie jusqu’à ces derniers jours. Silent Hill possède une identité souvent jugée plus aboutie que d’autres titres de l’époque, comme ceux de la série concurrente Resident Evil. Les idées originales de gameplay, la mise en scène ­ingénieuse (positionnement des caméras, expressivité des personnages...), la bande-son maîtrisée d’Akira ­Yamaoka et le scénario très alambiqué (on pense à L’Échelle, de Jacob d’Adrian Lyne, auquel le jeu emprunte un bon nombre d’éléments visuels, à certains films de David Lynch ou encore à l’univers de H. P. Lovecraft) font de cette production une oeuvre notoire de la cinquième génération de console.

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La

série de jeux vidéos

Silent Hill

Silent hill 2

Sorti fin 2001 sur PlayStation 2, Silent Hill 2 tire parti des capacités de la console, au point de donner à certaines séquences un aspect ­«photo-réaliste». L’histoire n’a pas de lien ­direct avec le premier épisode. Plus travaillé que dans l’opus précédent, le scénario plonge le joueur au coeur de la tourmente ­intérieure de son héros.

Silent hill 3

C’est l’épisode de la série le plus tourné vers l’action. Ses créateurs l’ont ­voulu plus nerveux en augmentant le nombre d’armes disponible et le nombre ­d’assaillants lors des phases de ­combat. L’ambiance du jeu n’en demeure pas moins oppressante. De nombreuses trouvailles graphiques (telles que les murs suintants, les textures mouvantes ou les expressions des ­visages) lui donnent un cachet remarquable.

Silent hill 4

The Room, sorti en 2004, pourrait être ­présenté comme une pseudo-suite de Silent Hill 2, si l’on tient absolument à lier les épisodes deux par deux. ­Pseudo, car seuls quelques clins d’oeil et allusions au deuxième volet de la série ­éponyme viennent étayer cette thèse. Silent Hill 4 est un épisode résolument à part de la série, de par son scénario, mais également à travers sa ­jouabilité, ­légèrement divergente des ­précédents opus. Ce qui ne l’empêche pas de rester très ­intéressant à bien des égards.

Silent hill Origins

Sorti en 2007, l’histoire de ce jeu se déroule avant les évènements de l’épisode original Silent Hill et met en lumière les évènements qui sont à ­l’origine de la série. On y retrouve les ­ingrédients de gameplay propres à la série (les créatures horrifiques, le monde altéré, les énigmes à résoudre, ...) et des ­nouveautés comme des séquences de Quick Time Event ­durant les ­combats.

Silent hill Homecoming

Il est sorti en 2009. Les développeurs désiraient proposer une ambiance se ­rapprochant de Silent Hill 2 et l’histoire devait être relativement ­indépendante des autres épisodes. L’influence du film L’Échelle de Jacob, source ­d’inspiration bien connue de la série, demeure.

Silent hill Paly Novel

Sorti uniquement au Japon en 2001, ce spin-off de la série (unique portage de la série sur Game Boy Advance) reprend des cinématiques de Silent Hill premier du nom. Il raconte les aventures de Cybil dans la ville de Silent Hill et les exploits d’un garçon nommé Andy. Le jeu est constitué d’une succession d’images fixes

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La

colline silencieuse refait parler d’elle

!

On aurait pu penser qu’après ­l’épisode ­Homecoming, la licence Silent Hill ne se ­releverait pas, ou ­difficilement. Nous ­voila donc en face de ce ­septième épisode ­original qui a pour mission de redorer un blason quelque peu terni par les années. Nous y revenons cette fois-ci avec un ­personnage nouveau, Murphy Pendleton, qui va malgré lui, comme ses prédécesseurs, se retrouver à ­errer dans le ­brouillard de Silent Hill. À l’insertion du ­Blu-ray, on se dit que tout ­recommence comme dans les autres ­épisodes : un personnage ­ravagé, un ­problème de ­voiture, un ­accident, et, nous y voilà, le brouillard et cette sirène qui ­retentit. Mais on se rend vite compte que cela ne sera pas ­totalement vrai. Il faudra en effet faire face à de nouveaux monstres, certes pas tous ­réussis, à cette eau présente ici comme un ­élément a part entière qui donne ou prend la vie, et ­surtout à un ­environnement ­totalement inconnu : une partie de la ville ­encore ­inexplorée. Fini l’hôpital et ses ­infirmières sexys des ­précédents Silent Hill.

Le

film

­ alheureusement, une fois ces ­nouveaux M ­éléments découverts et la première heure de jeu passée, on se retrouve face à un jeu qui ­subit les ­ravage du temps ainsi que la ­conccurence (le ­futur Resident Evil 6 ?), avec un ­gameplay antique et raté (­préférez fuir ­plutôt que de vous battre). Malgré une ­histoire somme toute intéressante, des énigmes bien ­pensées et un ou deux moments stressants, les fans seront divisés, comme pour le précédent opus. En résumé, un ­épisode qui ne rattrape pas les lacunes accumulées, en amène au contraire d’autres, mais qui a le mérite de proposer une histoire ­intéressante. Pour les ­connaisseurs, ­partez de nouveau à la ­découverte de cette ­vi­lle, pour les autres, ­préférez ­rebrancher la PS2 ou ­tenter ­l’expérience HD avec la ­compilation des ­épisodes 2 et 3.

Silent Hill

Pour terminer, parlons un peu du film, qui, pour moi, est à ce jour la meilleure adaptation de jeux vidéos sur grand. écran. Pour vaincre les crises de somnambulisme aiguë de sa fille, au cours desquelles celle-ci se retrouve en danger, Rose est prête à tout. Elle va se retrouver piégée dans un monde de ruines et de désolation peuplé d’inquiétantes créatures... Le film, réalisé par Christophe Gans, est sorti en 2006. Durant le tournage, il prit le nom de code de Centralia, nom d’une ville de Pennsylvanie qui a connu un incendie de mine et qui est ­désormais inaccessible à cause des émanations toxiques qu’il y a encore, tout comme à Silent Hill. La trame de ­l’histoire ­s’inspire ­principalement du scénario du premier Silent Hill. L’esthétique provient de Silent Hill 2 et les plans de caméra sont souvent ­empruntés à Silent Hill 4. Lors de la réalisation du film, ­Christophe Gans aurait reçu de nombreuses menaces de mort de la part de fans du jeu, ceux-ci ne voulant pas voir leur monde favori trahi par un long métrage qui n’aurait pas été conforme à l’esprit de Silent Hill. Cette ­année, un deuxième film devrait sortir au cinéma.

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Arnaud



s e r scu

b O s alle

S

LES FRAISES DES BOIS

Gabriel et Violette, deux personnages aux existences opposées, l’un travaillant dans un ­supermarché, l’autre étant fille de riches propriétaires agricoles. Malgré ces différences, ils ­subissent tous deux le poids de leur existence. Chacun porte un secret. Leurs chemins vont se croiser et les obligeront alors à se révéler.

« Un pari risqué, mais relevé avec brio ! » Dominique Choisy use du cadre et bord-cadre*. De plus, la majeure partie des plans est fixe. Tout cela était un pari risqué, mais relevé avec brio ! Le début du film peut déconcerter le spectateur, mais, la première demie-heure passée, celui-ci ne peut plus décrocher de l’écran. Les acteurs, authentiques, ne surjouent pas. On se laisse alors guider par eux. Violette prend ensuite le ­dessus et révèle une personnalité insoupçonnée, tandis que Gabriel, pas en reste, décide d’agir. Leurs destins sont liés à jamais. Cette seconde partie ­est époustouflante, le spectateur est attrapé pour ne plus être lâché qu’à la fin... Pas tout à fait, puisqu’il n’en sortira pas indemne...

Un film décalé, un film beau, un film qui vous marquera, un film réussi. Bref, un film à voir ­absolument ! G.T. *ce qui est filmé n’occupant qu’une petite partie du cadre

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Dominique Choisy avait déjà réalisé Confort Moderne en 2000. Il revient avec Les Fraises des bois, film qui a reçu deux ­nominations lors du festival Chéries-Chéris en 2011 : grand prix/longs métrages et prix du jury. C’est l’artiste EIKAZ qui nous en a parlé. Nous l’avons regardé et nous avons alors absolument tenu à vous le présenter. En attendant de voir le film au ­Diagonal à ­Montpellier (sortie prévue en mai), voici l’interview très intéressante de son ­réalisateur ! Klap’s magazine.com : On sent que vous aimez Gabriel. Donner des moments de sa vie sans laisser la caméra tourner pour permettre au qu’on ait l’impression qu’elle se « déroule », mais réel de surgir. Cela peut nous faire penser plutôt qu’elle est une succession de routines, à Éric Rohmer. Vous a-t-il inspiré pour la de « tâches » à accomplir, d’obligations. Et réalisation ? du coup, comme à chaque fois que Gabriel apparaît, il n’est « relié » à rien, cela renforce Dominique Choisy : C’est amusant cette question cette impression d’isolement qu’on a de lui ; parce que dans le numéro d’hiver 2011 de la c’est une façon de donner sa profonde solitude, revue Vertigo, on dit du film que c’est « Rohmer presque de façon frontale. C’est vrai que le chez Clint Eastwood ». J’ai d’abord bien ri, et début du film est assez brutal. Mais dès que le j’ai été très flatté par ces impressionnantes personnage de Violette apparaît, la proposition références, mais je me suis dit que c’était change, et commence alors un jeu avec les certainement beaucoup plus Jacques Rivette qui entrées et les sorties de champ, avec les avait guidé nos pas. Je ne m’en suis pas rendu bords du cadre, et le mouvement commence à compte en faisant le film, car avec l’équipe reprendre le dessus, même si le film est tourné nous n’avons jamais évoqué vraiment de figure presque exclusivement en plans fixes. tutélaire qui serait une sorte de référence absolue (et d’ailleurs j’entends beaucoup dire K. M. : Gabriel est un personnage passif, du film qu’il ne correspond à aucun genre, qu’il alors que Violette est celle qui actionne le est inclassable…). Et c’est peut-être là que mécanisme dans l’histoire. Son personnage Rivette me parle plus que Rohmer, avec cette est vraiment surprenant. Qu’est-ce qui vous façon qu’il a de jouer avec le genre, avec ce a inspiré pour le développer ? qui est imparfait, avec ce qui n’est pas abouti ; cette façon que ses films ont d’accueillir le D.C. : J’évoquais le fait qu’on n’arrivait pas déséquilibre, la dérive, l’incertain. J’aimerais à définir le « genre » du film. Et j’avais envie beaucoup que Les Fraises des bois distillent de pousser les choses jusqu’à ce qu’on se pose le même mystère terrible et charmant que la question du « genre » des personnages, de certains films de Jacques Rivette. Et puis dans créer également une confusion à ce niveaumon précédent film et dans ­celui-ci, il y a la là. Et finalement, c’est Violette qui tient le présence de Nathalie Richard qui a joué dans rôle masculin, et Gabriel le rôle féminin. Enfin deux très beaux Rivette : La bande des quatre comme on l’envisage de façon plus classique et Haut, bas, fragile, ce n’est évidemment pas dans la plupart des films, c’est à dire le « masculin » comme moteur de l’action, et le un hasard ! « féminin » comme plutôt passif et spectateur. K. M. : Au début, il y a beaucoup de cadre en extérieur, certains font penser à une photographie. Était-ce une volonté de votre part de ne pas mettre beaucoup de mouvement dans l’image ? D.C. : Oui, absolument. Nous avions envie de débuter le film en jouant sur une juxtaposition assez raide des plans. En ne les liant avec aucun autre élément que le raccord. Nous souhaitions proposer comme une succession de vignettes pour fragmenter l’univers du personnage de

Julien Lambert (Gabriel) et Stéphane Lara (Franck)

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Là, nous avons vraiment inversé la donne, et ça a été d’autant plus amusant que Julien Lambert (qui interprète Gabriel) a un corps et un physique sans ambiguïté, et que Juliette Damiens (qui interprète Violette) donne le sentiment d’être, au début du film en tout cas, fragile et perdue. C’est en se mettant en chemin l’un vers l’autre que les vraies personnalités de l’un de l’autre vont s’affirmer, et ne pas correspondre à ce que l’on voit d’eux. C’était effectivement un moyen de créer une tension dans la narration, de provoquer des surprises, des inversions de tendance. Et de maintenir une forme de suspens aussi : qui est capable de quoi…? Qui va faire quoi…? En fait, cette idée est venue de ce que sont profondément Julien et Juliette ; lui qui peut parfois donner à voir une grande vulnérabilité, et Juliette dotée certainement d’une grande force. K. M. : Julien Lambert et Juliette Damiens ont l’air imprégnés par leurs personnages dans le film. Quel a été, tout d’abord, votre parcours pour choisir ces deux acteurs ? Ensuite, comment les avez-vous préparés à leur rôle respectif ? D.C. : En ce qui concerne Juliette, je l’ai rencontrée à la faculté des Arts d’Amiens où je donne des cours. En fin d’année, les étudiants doivent tourner un film qu’ils ont écrit dans mon cours de scénario, et Juliette apparaissait dans trois ou quatre de ces films, proposant à chaque

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fois un personnage différent, une interprétation nouvelle. Sa palette me semblait incroyable, et sa présence inédite… Le personnage de Violette est né de cette rencontre, du visionnage des films des étudiants. En fait, j’ai écrit le personnage de Violette en pensant à Juliette. Je l’ai écrit vraiment pour elle. Le personnage de Gabriel lui, et venu de façon plus éclatée. Il n’a pas été motivé par une rencontre, même si, en y pensant, il y a quelqu’un à qui j’ai beaucoup « pris » pour imaginer Gabriel, surtout pour ses silences, pour son indétermination, sa façon de subir le quotidien. Une fois le scénario écrit, l’idée était de trouver un comédien qui pourrait « tenir » face à Juliette, qui pourrait s’imposer.

« J’ai vu que leur association fonctionnait à merveille » Je connaissais très bien le travail de Julien car il a beaucoup joué à Amiens, mais c’est en le voyant dans un rôle muet, à l’Odéon, dans Gertrude (le cri), d’Howard Barker et mis en scène par Giorgio Barberio Corsetti, que j’ai été certain qu’il devait être Gabriel. Il se dégageait de lui une telle poésie que j’ai eu envie de les voir ensemble, lui et Juliette. Et quand ils se sont rencontrés et que nous avons commencé à travailler, j’ai vu que leur association fonctionnait à merveille, bien au-delà de ce que j’avais espéré ! Le travail avec eux a été très simple, limpide… Ils se sont approprié leurs


rôles de façon très tranquille. Comme Julien travaille aussi en Italie où il vit à présent, nous n’avons pas pu nous voir beaucoup avant le tournage tous ensemble, mais comme le film se passe sur trois saisons, entre chaque session, nous avions le temps d’évoquer ce que nous avions fait, ce vers quoi nous allions, ce qui pouvait changer entre l’hiver et le printemps, entre le printemps et l’été, et tout s’est déroulé, de façon très naturelle. Sur le tournage, nous étions parfaitement « synchrones », et il n’y a eu que quelques réajustements à faire. Ça a été un très grand plaisir pour moi de travailler avec eux, ainsi que pour leurs camarades de jeu. Ils ont une grande, disponibilité, une grande écoute ; et comme ils sont également extrêmement drôles, on a aussi beaucoup ri en faisant le film ; c’est un excellent souvenir !

K. M. : Avez-vous des projets ? Un prochain film tourné en Picardie, par exemple (sourires) ? D.C. : Alors je suis dans une phase où je suis un peu fâché avec la France… Je trouve que nous sommes devenus bien peu fantaisistes, bien peu bienveillants, bien peu ouverts… Pour moi, faire des films, c’est avant tout pour explorer, pour chercher, pour essayer de découvrir des espaces différents, surtout pas pour correspondre à une mode, à un genre (on y revient !), à ce qu’on attend de vous… Quitte à se planter, quitte à décevoir… Or, cette

manière d’envisager la fabrique de films n’est pas très bienvenue en ce moment, où tout doit être tellement « nécessaire »… Il y a encore des personnes ici pour croire en cette façon de faire, heureusement ! Mais je pense qu’est venu le temps du mélange, de s’associer avec d’autres pays…

« J’écris un film qui se déroulerait à Montréal [...] avec une fée qui vend hamburgers, une petite nonne ­amoureuse, Miss Monde qui achète des poireaux, ... La vie, quoi... » J’adorerais faire un troisième film en Picardie, car c’est une région qui m’inspire, vraiment…! Mais on n’y finance plus les ­­longs-métrages, en tout cas pour l’instant. Et toute production un peu sensée vous dira d’aller tourner dans une région où l’on peut tenter de décrocher une subvention… Alors quitte à tourner ailleurs, autant le faire franchement, et j’écris en ce moment un film que se déroulerait à Montréal. Une dizaine d’histoires qui se croisent, particulièrement dans le métro, avec une fée qui vend des hamburgers, un jeune chanteur aveugle et finalement pas, une petite nonne amoureuse, un travesti au prise avec la pègre, un strip-teaser gravement malade, et Miss Monde qui achète des poireaux… La vie, quoi… G.T.

Juliette Damiens (Violette) La sortie du film Les fraises des bois est ­prévue dans le prochain numéro du Diagonal (5 rue de Verdun, 34000 Montpellier), soit en mai 2012. Klap’s m ­ agazine.com vous ­précisera la date dans ses NEWS sur son site www.klapsmagazine.com

En attendant, allez vite voir la page Facebook du film : Les-fraises-des-bois Julien Lambert (Gabriel)

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f by Jef My week with Marilyn

critiques ciné/TV/dvd

« Une fabuleuse Michelle Williams » Attention, ceci n’est pas un biopic ! Mais une plongée dans le monde du cinéma à travers les yeux d’un jeune homme ­­­« ­innocent ». D’emblée on se retrouve collé à Colin qui fera tout pour travailler dans le monde du cinéma, et même tomber amoureux de Marylin... Ce film tend à casser le mythe Marylin Monroe en nous parlant d’un fan qui approche son idole, en nous présentant une star ­accessible. ­Celle-ci se dévoile alors. À travers cet adaptation cinématographique du livre éponyme Colin Clark, on découvre une fabuleuse Michelle Williams qui rayonne et colle trait pour trait au ­personnage de Marylin, tantôt perdue, tantôt espiègle. Trouver des acteurs typiquement anglais, tels que Kenneth ­Branagh et Judi Dench, auprès d’une figure américaine, est bien pensé. La reconstitution historique (costumes, décors, équipement, …) est également soignée. Le film nous laisse un peu sur notre faim, même si on aura pu toucher du doigt la plus connue des pin-up.

The descendants

« Un George Clooney à contre-emploi » Cela se passe à Hawaï, île paradisiaque. George Clooney ­incarne un père de famille qui découvre que sa femme le trompe alors que cette dernière est dans le coma suite à un accident. Faut-il pardonner les erreurs d’une personne qui voit sa mort ­approcher ? Comment continuer d’avancer sans en vouloir à l’autre ? Ce sont autant de questions auxquelles ce film va essayer de répondre. Une fois la problèmatique posée, le film ­bascule dans un autre registre, plus doux et moins torturé, qui nous rappellera Little Miss Sunshine dans ses meilleurs moments. L’introspection familiale est de mise avec sa fille aînée qui pousse Matt King (George Clonney) à retrouver l’amant de sa femme. Cette partie est tout simplement jubilatoire. Alexander Payne nous livre ici un George Clooney à contre-emploi en père à côté de la plaque. Voir cet acteur adulé par les femmes dans un registre différent est le bienvenu car cela apporte son lot de surprises. George Clooney, dans ce rôle de composition, est à ne pas manquer.

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LA GÉNÉRATION Y VUE PAR ELLE-MÊME

« Certes, nous sommes exigeants, mais nous sommes devenus flexibles à force de côtoyer la précarité. Et plutôt que de nous laisser paralyser, nous sommes en train de découvrir comment la tourner à notre avantage » Enfin un livre sur nous ! Un livre sur la génération Y, celle désignant les 18-30 ans, un livre écrit avec la tête et le cœur de deux jeunes journalistes, un livre dont devraient s’inspirer quelques « vieilles » mauvaises langues, un livre qu’il faut s’empresser de mettre dans les toilettes de nos parents pour qu’ils n’oublient pas d’y jeter un œil… Myriam et Julia ont opté pour une ­organisation en plusieurs chapitres, chacun d’eux étant titré d’un stéréotype qui colle à la peau de la ­génération Y, type « ils sont instables au ­travail » ou « ils sont dopés au porno ». Une fois la ­couleur annoncée, elles s’emploient à démonter un à un ces clichés faciles en expliquant le pourquoi du comment, bref, la manière dont les 18-30 ans trouvent leur place dans la société.

« Et oui, le « jeune » n’est pas un flemmard invétéré » Elles ­comparent la force et la faiblesse du contexte actuel à ­celui dans lequel s’inscrivait la ­génération X (les ­quadras d’aujourd’hui), en ­mettant ­particulièrement l’accent sur la ­révolution int­ernet. Parce ­qu’internet aujourd’hui est aussi vital que ne l’était ­l’encyclopédie en 1950. On ne nous laisse même plus le choix : gare à celui qui aujourd’hui renie la « toile » et les « réseaux sociaux », sans quoi il risque de se faire traiter d’excentrique par, éventuellement, un potentiel employeur. Et oui, le « jeune » n’est pas un ­flemmard invétéré (ça vous surprend ?), il tente de se construire un avenir, comme ses parents. Que ceux qui osent penser le contraire lisent ce livre, ou se taisent à jamais… Ludivine Vegnaud

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Julia Tissier et Myriam Levain, toutes deux journalistes avant tout, se sont lancées dans l’aventure de l’essai. Essai réussi ! Julia Tissier a accepté de répondre à nos questions malgré son emploi du temps très chargé ! Voici ses réponses :

Klap’s magazine.com : Pourquoi avoir choisi de parler de la génération Y ? Qu’est-ce qui vous a inspirée ? Julia Tissier : Nous travaillons toutes les deux dans un magazine féminin qui s’intéresse précisément à cette tranche d’âge, aux 18-30 ans, et cela faisait plus d’un an que nous faisions des recherches sur cette génération lorsque nous avons eu l’idée du livre. Évidemment, nous ne regardions pas seulement ce qui se passait chez les filles, mais aussi ce qui se passait chez les garçons. Et, à chaque fois, nous lisions des choses souvent négatives, qui, de surcroît, ne correspondaient pas à la réalité. On a donc eu envie, en nous servant de notre métier de journaliste, de dresser un portrait positif de notre génération. K.M. : La génération Y ­s’attache plus au fond qu’à la forme en repoussant des ­ attaches lorsqu’elles ne ­ correspondent pas à ce qu’elle recherche, comme en refusant par exemple un CDI dans une entreprise qui ne ­répond pas à ce qu’elle a envie d’avoir. Les ­générations antérieures prônent plutôt le « soit déjà content de travailler, ne cherche pas à avoir du plaisir mais quelque chose de concret, ... ». À votre avis, à ce niveau-là, la génération Y doit-elle faire des progrès ? J.T. : J’ai envie de répondre non car on a des ­visions effectivement à court terme et l’idée qu’on est en quête de sens dans ce qu’on fait, dans notre travail, et aussi en quête de ­plaisir, est lié certainement au fait qu’on peut ­difficilement se projeter vu la ­précarité dans laquelle on ­évolue. Et donc l’idée, c’est ­forcément de prendre son pied tout de suite et maintenant. On n’est pas dans l’esprit « on va trimer et on profitera à la retraite ». On ne peut pas fonctionner comme ça, étant ­donné que dans trente ans, si ça trouve, on aura ­changé dix fois de travail et quinze fois de boîte.

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Tel un Don Quichotte des temps modernes, le jeune «Y» est également dans une quête, mais une «quête du plaisir immédiat»

La société telle qu’elle est ­aujourd’hui nous ­permet très difficilement de nous projeter sur le long terme. Il est donc normal que l’on soit dans une quête du plaisir immédiat. Mais ce n’est pas très grave, je pense qu’on a collé aux ­évolutions de la société telle qu’elle existe aujourd’hui. Mais ce n’est pas à réparer ou à changer, c’est juste que la société a changé et que nous nous sommes adaptés. Aujourd’hui, on ne travaille plus de la même façon, les trente glorieuses sont loin, nous avons assimilé tous ces ­changements sociétaux.­ suite de l’interview page 33

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K.M. : Précisons que cet essai nous met l’eau à la bouche de par sa qualité. Va-t-on avoir le plaisir d’en déguster un autre ? J.T. : (rires) Je ne peux pas te répondre. On ­l’espère évidemment, on trouve cette ­expérience géniale et nous sommes ravies que, grâce au livre, on parle un peu plus des jeunes en France, c’était le but. Évidemment, nous avons envie de recommencer, mais après nous ne savons pas encore sur quel sujet. K.M. : Une anecdote pour le lecteur sur la rédaction du livre ?

©KO

«Ce sont de grands enfants» : un des préjugés qu’ essaient de combattre Myriam et Julie dans leur livre.

J.T. : (hésitations) Non... Peut-être le fait qu’avec Myriam on travaille ensemble donc on passe cinq jours sur sept l’une en face de l’autre et avec le livre on passait nos soirées et nos week-ends ensemble. On avait l’impression d’être devenu un vieux couple et quand on ne se voyait pas pendant deux jours, c’était énorme. On est très différentes toutes les deux mais le duo a bien fonctionné, on se complète bien. Et même après autant de temps passé ensemble, on arrive à ne pas se taper dessus (rires). Nous sommes plutôt un bon duo.

K.M. : Le ton de votre essai n’est pas ­humoristique, hormis dans les remerciements, alors que vous dîtes dans votre livre que la ­meilleure publicité serait l’ humour. Pourquoi alors avoir fait le choix de ce ton neutre ? J.T. : Il y a quand même, je crois, des passages assez drôles, le ton est un brin sarcastique ­parfois. K.M. : Alors plus sarcastique oui. Mais disons que ça ressort tout de même très sérieux au final. J.T. : Nous sommes deux jeunes journalistes et en France, c’est ce qu’on dit d’ailleurs dans le livre, lorsqu’on a moins de trente ans, on n’existe pas. En plus, nous sommes deux femmes. Ces deux caractéristiques n’aident pas pour être crédible. Il fallait donc que l’enquête journalistique soit effectuée avec sérieux.

J.T.

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critiques littéraires

ne i v i d u by L Mon doudou divin

« Elles sont étranges, les journées ici à la ­Béatitude. Des journées solitaires, bien que nous soyons un groupe. » Voici l’histoire de sept personnes qui se confrontent à la foi et au ­questionnement spirituel qui va avec, dans un lieu ­retiré ­répondant au doux nom de La ­béatitude. Enfin, la ­béatitude, c’est ­surtout une vieille ferme scout au ­décor louveteaux et ­castor. Bref. Tout commence avec Wera, ­journaliste ­pigiste d’une petite ville ­ennuyeuse, à l’affût d’un bon article à se mettre sous la dent. La quête de soi à travers la religion, c’est ­plutôt à la mode, alors quand Wera voit une affichette proposant un stage de ­spiritualité de 3 semaines, elle fonce et se retrouve au milieu d’individus plutôt louches, disons-le franchement : un apprenti-gourou pas très inspirant, sa femme ­Annette féministe à ses heures, un jeune iranien musulman aspirant à une union des religions, ­Madeleine, une martyre s’infligeant la charge constante d’un sac à dos assez lourd, un médecin radié et la « dame grise », dont on ne sait si elle est réelle ou non. La vie à la béatitude est rythmée par les prêches de chacun, tandis que certains secrets sont révélés… Alors là, j’avoue, je ne sais pas quoi penser. Mazetti nous a séduit avec Le mec de la tombe d’à côté, même si ça ne fait pas ­encore d’elle une valeur sûre dans le ­milieu littéraire. Avec Mon doudou divin, elle tient un bon sujet, mais il s’agit de l’avoir étudié à fond, et de travailler la ­singularité de son écriture. Peut-être aurait-il fallu attendre quelques mois avant de le publier ? On signe quand même pour la plume ­comique et ­légère et le suspens un tant soi peu mis en place à travers les révélations des ­personnages. Mais attention ­Katarina : la prochaine fois, on ne veut pas du ­low-cost !!

Un coup à prendre « Les gens se séparent parce qu’ils se voient tous les jours, ­c’est-à-dire pas assez. Se voir, ce n’est pas se ­croiser. Se ­croiser, c’est finir dans le fossé.Bien se voir, ça prend du temps. » Un coup à prendre s’apparente à un témoignage, par sa volonté à ­narrer les faits tels qu’ils le sont pour tous. Pas de mise en scène surréelle, pas ­d’ornements superflus, ­l’histoire est cash et gagne en profondeur. Quand ­Antoine Duhamel ­décide de ­quitter sa femme après 10 ans de vie ­commune et deux enfants, il le fait suite à un besoin de renouveau du désir, jugeant sa femme Alice trop entravée par son rôle de mère. Reviennent alors en lui les besoins fougueux de sa jeunesse : l’alcool, le sexe, la chaleur de bras inconnus la sensation de se sentir vivant loin du carcan familial. Mais cette période est courte. Vient le temps des regrets. Et il n’est pas seul, puisqu’une semaine sur deux ses filles, Alma, 7 ans, et Claire, 3 ans, sont là pour lui rappeler qu’il est père, statut qui, jusque-là, ne l’avait pas franchement ­intéressé. Ainsi, cet homme, tout en prenant conscience de l’étendue de son geste, va ouvrir grand les yeux sur ses filles, ­apprendre à s’en occuper, réapprendre la ­tendresse… tout ce qui constitue désormais sa vie en fait un homme fragile et nostalgique du temps où Alice était là. Est-il possible de revenir en arrière et réparer ses torts ? Ce premier roman de Xavier De Moulins est soigneusement ficelé et il est plaisant de capter enfin un regard masculin sur un thème largement récurrent au sein de notre société.

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e t î o b s la e m h t y r KUSSAY AND THE SMOKES à Avec l’arrivée des beaux jours caniculaires languedociens, rien de mieux qu’un groupe frais et 100 % made in Montpellier pour ­entamer le mois d’avril. ­Kussay & The Smokes (ou K.A.T.S pour les ­flemmards) est un groupe de ­blues-rap, issu d’un métissage entre textes ­engagés, blues originel et chants ­poignants. Aujourd’hui groupe confirmé de la scène hip-hop ­montpelliéraine, Kussay And The Smokes ont du chemin derrière eux et un parcours prometteur … Attention, talent à mettre sous haute surveillance !

Des rues de quartiers populaires aux champs du Mississipi… Le décor est posé, jusqu’à ce que le son prenne le dessus. C’est en avril 2010 que l’on découvre les visages de Kussay & The Smokes, avec son rappeur éponyme Kussay, leader vocal, Jalley la voix blues, Siryel vocaliste et guitariste, Yan à la basse et Sam à la batterie. Même si le groupe est né il y a deux ans de cela, il n’en est pas de même de ­l’expérience de ses musiciens. Kussay commence la musique 10 ans plus tôt, puis décide ­finalement de lier les deux styles qui l’ont marqué dans sa jeunesse. Au final, Kussay & the Smokes ­parvient à prendre la peau ­d’alchimistes en combinant les deux styles aux histoires ­différentes et en ­dégageant les émotions communes qu’elles transmettent. Cette émotion ­commune, Kussay la révèle dans ses textes avec un large panel de sujets : amour, famille, philosophie, spiritualité, mais aussi des thèmes plus sensibles mais véridiques comme le racisme, l’exclusion ou encore la violence.

Siryel

Sam Yan

Kussay Jalley # 40


C’est en s’imprégnant de ces valeurs, avec un message d’espoir en background, que Kussay & The Smokes ont tracé leur chemin musical, parfois semé d’embûches avec plusieurs évènements, ­encourageants ou au contraire, qui ont fait que le groupe a toujours continué d’y croire. Leur participations à des concour ­musicaux ont été ­d’importants tremplins à leur carrière et à leur ambition. Mais cela a aussi été l’occasion de montrer que le hip-hop d’aujourd’hui peut aussi s’orienter vers des horizons différents, tout en gardant la base de ce dernier qui, au final, ne fait que se moderniser tout en s’opposant à l’idée du «mauvais» ou du «bon» rap, ou du « c’était mieux avant ».

Tout en défendant leur cause, Kussay & The Smokes défendent aussi la cause du hip-hop et son rôle dans le milieu culturel urbain montpelliérain, le fait qu’il ne soit pas assez mis en valeur malgré son ­importance et sa richesse artistique, au ­détriment de ­conséquences qui ne pourraient qu’être ­positives. Aujourd’hui, le nom de Kussay & The Smokes ­apparait dans la ­mémoire de ­beaucoup de ­personnes comme un nom en ­police blanche sur fond bleu avec ­l’immense ­visage de TalibKweli au premier plan. ­Effectivement, le 12 mars ­dernier, les K.A.T.S ­assuraient la première partie de ­TalibKweli, prestation live ­intense sous les yeux d’un public plutôt mitigé entre fans, jeunes initiés et ceux qui n’attendent que de voir se produire l’un des ­meilleurs Mc East Coast. Qu’importe, il suffit de très peu pour que ­l’étincelle de ­Kussay & The Smokes ne se ­transforme en un feu ­d’artifice sous les rythmes envahissants du ­blues, des cordes ­indestructibles de ­Jalley et les mots transperçants de Kussay.

Retrouvez l’interview de Kussay page 38 ! Lina Trabelsi

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Kussay & the Smokes, c’est une fabuleuse dualité dans ­laquelle rap engagé, poétique et contestataire se mêlent aux chants mélancoliques et déchainés du blues ­traditionnel et de guitare saturée ; un rap qui fait le récit de la galère ­quotidienne tout en ­diffusant un message riche. Voici l’interview de celui qui écrit cette galère : Klap’s Magazine. com : Kussay and The Smokes, c’est du chant hip-hop avec des textes ­poétiques et assez engagés, le tout dans un fond de blues assez traditionnel. Comment t’est venue l’idée de mélanger ces deux styles différents ?

qui nous a permis d’y croire à fond : c’est le fait d’avoir organisé un petit concours ­musical, d’avoir joué au Théâtre de la Mer à Sète et ensuite à Paris à la Flèche d’Or. Ça nous a ­permis d’y croire. Et un événement qui nous a donné la conviction qu’il fallait qu’on aille plus loin dans notre propre cheminement artistique, c’était le Buzzbooster.

Kussay : Depuis que je suis ­petit, les deux ­musiques qui m’ont le plus ­bouleversé ont été le rap et le blues : le rap quand j’avais 12 ans et le blues peut être un ou deux ans plus tard en ­regardant la télévision : une fois, je suis ­tombé sur du blues et ça m’a bouleversé. Je ne ­comprenais pas encore ce que les bluesmen ­racontaient dans leurs chansons, mais je sentais que dans l’émotion qui était donnée, il y avait énormément de rage mais aussi ­énormément d’espoir ; ce qui me faisait penser au rap. Je me suis alors dit qu’il fallait qu’un jour je monte un groupe de blues et de rap.

« Notre défaite au Buzzbooster nous a donné encore plus d’énergie dans le ventre »

K. M. : Et c’est à ce moment-là que tu as su que tu ferais de la musique ? K. : Non, je me suis mis à la musique trop tard finalement. Je m’y suis mis à 20 ans, cela fait donc dix ans maintenant. Je faisais du rap mais je le faisais surtout pour le plaisir, avec des amis. Nous n’avions pas de son particulier, on jouait dans les bars, la rue, en soirée, … Puis, il y a deux ans, je me suis penché plus ­sérieusement en rencontrant en particulier Grems, Bunk aussi de Set&Match qui, eux, se bougeaient à fond et qui m’ont dit que c’était dommage que je passe à côté de mon potentiel en ne sortant jamais rien. Donc je me suis dit tant qu’à faire, autant avoir de grandes ­ambitions et sortir quelque chose qui me fasse rêver. Je suis alors allé voir des musiciens que je connaissais depuis ­longtemps et on a monté le groupe de blues-rap ensemble. K. M. : Est-ce qu’il y a eu, depuis, un ­événement dans l’histoire du groupe qui t’as particulièrement marqué ? K. : Il y a plein d’événements ­marquants, mais on va dire qu’il y en a un qui m’a donné envie,

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Cette ­année, on nous a fait perdre en ­demi-finale, ­visiblement parce que notre ­musique n’était pas assez ­hip-hop et trop ­mélangée, que les guitares saturées ont fait peur à certaines p­ersonnes du jury. C’était le genre de personnes à ­n’écouter que leur ­musique qui ne marche plus et qui ont donc envie de saquer les nouveaux qui arrivent. Et en fait, curieusement, le fait que nous ne soyons pas passés, cela nous a donné encore plus ­d’énergie dans le ventre, ça nous a ­donné la rage et ça nous a fait comprendre que si on voulait faire aujourd’hui quelque chose de notre musique, c’était en allant plus loin encore dans la ­recherche du mélange entre le blues et le rap. K. M. : En parlant de vouloir aller encore plus loin, quel est maintenant l’objectif ultime à atteindre ? K. : L’objectif ultime, c’est ­évidemment, comme tous les musiciens qui sont en voie de professionnalisation, de pouvoir devenir ­professionnels, vivre de notre musique, que ça marche pour nous. Pour l’instant c’est mon plus gros objectif. J’en ai d’autres derrière, mais je ne les dévoile pas encore … Je parle bien ­d’objectifs artistiques (sourire). K. M. : Pour l’instant, quels sont vos projets ? Vous allez apparemment sortir un ensemble de 7 titres. Ce sera un album, un EP, … ? K. : Non, ce sera juste un maxi 7 titres. Mais on ne sait pas quand il sortira… Nous avons pris du retard et nous allons même prendre le temps de


prendre du retard pour le sortir dans ­les meilleures conditions. Nous sommes en plein mixage. On écoute chaque morceau, on le ­retravaille, on remonte, on baisse les ­volumes, … Nous allons l’envoyer au master très bientôt et puis quand on sera prêt on le sortira en même temps qu’un premier clip, histoire de poser un peu le décor.

reconnaissent, effectivement, mais c’est aussi parce que j’essaie de traiter mine de rien le ­sujet de manière universelle. Parce ­qu’aujourd’hui, évidemment que la ­situation dans les quartiers populaires et pour les ­communautés d’origine immigrée est plus que dramatique, mais on ­oublie aussi ­souvent de parler des gens dans les zones rurales qui sont eux aussi souvent dans K. M. : Et tu racontes quoi à travers ces 7 des situations difficiles. Je parle des retraités. titres ? Pas des retraités bourgeois, mais de ceux qui K. : Je parle beaucoup de moi. D’ailleurs, sont tout en bas de l’échelle. Mon père vient de on ­reproche souvent aux rappeurs de ­parler rentrer à la retraite et je me rends compte des ­beaucoup d’eux, mais on ne le reproche pas difficultés financières que cela amène. ­J’essaie aux chanteurs de ­chansons françaises. C’est juste de faire en sorte que mes chansons soient un ­petit peu énervant qu’on leur passe plus de universelles et d’ailleurs ça se vérifie : le public choses dans leurs actes et leurs ­paroles qu’à qu’on a est âgé de 17 à 77 ans, ils sont de toutes nous autres, rappeurs. Il y a ­toujours une sorte les couleurs et c’est ce qui me plaît. de ­mépris qui cache bien souvent du ­racisme ­derrière ­l’opinion générale. Mes ­chansons K. M. : Comment pourrais-tu décrire ta parlent de ma vie, d’exclusion, de racisme, de ­relation avec le public en un seul mot ? violence, mais aussi de famille, d’amour, de K : En un seul mot ? J’aimerais pouvoir dire travail, de valeurs. fusionnelle… Et c’est le but. Notre but c’est d’avoir une relation fusionnelle avec le public.

« Je raconte [...] tout simplement des chansons de galère ordinaire. Ce sont aussi des états d’âmes philosophiques »

Ça raconte aussi mes ­élucubrations nocturnes, ça parle des autres, … Mine de rien, je raconte la vie des gens qui vivent la même vie que moi, ce sont tout ­simplement des chansons de ­galère ­ordinaire. Ce sont aussi des états d’âmes ­philosophiques : la religion, la spiritualité, l’homme et sa place dans le monde. C’est un petit peu tout ça ­mélangé. K. M. : En racontant tes histoires à toi, en parlant d’exclusion, de racisme,… tu cherches aussi à rassembler les gens. Est-ce que tu penses que beaucoup de personnes se reconnaîtront dans tes chansons ?

© Romain Saucourt

Vous pouvez retrouver les K.A.T.S. sur Facebook : Kussay-and-the-Smokes et écouter leur musique :

http://soundcloud.com/kussay K : Oui, et puis même si je parle de ça, je ne (d’autres titres sur YouTube) m’en contente pas seulement, j’essaie d’être sans complaisance vis-à-vis de ma propre « communauté ». Je n’aime pas ce mot-là, je Les Kussay & the Smokes seront en concert le suis vraiment anti-communautariste, je suis 11 mai 2012 au Black Sheep (21 boulevard pour le brassage, le métissage. Ma musique est Louis Blanc, 34000 Montpellier). métissée, j’ai un enfant métisse, je suis pour le mélange et le métissage justement. Je ­reviens sur ce mot parce que c’est un mot que je trouve très beau. Je pense que beaucoup de gens se Lina Trabelsi

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critiques m

La Suite

« La suite… de la génération rap français » Après un premier succès avec La Source, 1995 nous pose son nouveau projet La Suite, histoire de dire que nous ne sommes pas prêts de les voir disparaitre de sitôt. Après un ­premier EP (disque entre le single et l’album) qui analyse et retravaille le rap old school français des années 90 à la sauce d’une nouvelle ­génération (dont on ne peut nier le triomphe grâce au buzz créé sur le net), c’est un deuxième EP ­beaucoup plus posé, aux flows simplifiés mais pas ­simplistes, et aux ­sonorités nettement plus jazzy. En c­onséquence, il est clair que ce nouvel EP montre que les « un double neuf cinq » ont quelque peu pris du recul (prouvant qu’ils ont beaucoup appris), mais ­peut-être pour marquer un temps de pause avant leur 1er album… assez attendu.

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« La métamorphose » Après avoir annoncé un an auparavant la sortie d’un nouveau projet en association avec le ­producteur Dot Da Genius, Kid Cudi annonce enfin la couleur : un album rap qui s’aventure dans le rock expérimental. ­Fidèle à lui-même, l’enfant de Cleveland n’a pas eu peur de se démarquer de la scène hip hop et d’expérimenter un nouveau genre dans lequel il n’est pas si mauvais. Si ­l’album ­débute de manière assez sombre dans les deux premières ­chansons The Arrival et High Off Life avec des riffs assez brutset et un rythme plutôt ­statique, il se rattrape dans son duo avec Empire of The Sun The Dream Time Machine, dans lequel on ­retrouve le Kid Cudi que l’on connaît et une association rap-rock assez intéressante. Idem pour Teleport 2 Me, dans laquelle on peut reconnaître le son d’ Under your spell de Desire (une des chansons phares de la B.O. du film Drive) ainsi que la reprise de Where did you sleep last night, bel hommage à un classique du rock. En comparant ces trois chansons avec le reste de l’album, on peut arriver à la ­conclusion que Kid Cudi réussit davantage dans ses capacités de rénovateur que de créateur rock… On sent ­l’intention d’expérimenter le nouveau genre, mais le style originel du chanteur l’emporte ­largement et le trahit quelque peu dans son envie de métamorphose, ­toutefois réussie.

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musicales

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by Lin

Wrecking Ball

« Bruce Springsteen qui se lâche plus que jamais »

Quand Bruce Springsteen se mêle de la crise, cela donne Wrecking Ball, un ­album contestataire d’un artiste ­démonté. Avec cet album, l’un des piliers ­modernes de la country folk music montre son ­engagement et son amour envers son pays en y ­traçant un portrait assez sombre mais ­réaliste, et ­dénonce la situation de la ­société ­américaine sous l’étau de la crise ­économique. Du coup, c’est une musique tout en accord avec des paroles qui se démarquent avec beaucoup de force : des percussions aux rythmes ­semblables à celui d’une marche militaire, toujours des accords résonnants et ­puissants, le tout accompagné de chœurs assez nombreux… comme pour rappeler la solidarité dont Bruce Springsteen a toujours fait preuve. Et qu’il revendique encore une fois en guise de message optimiste.

The Lion’s Roar

« Les nordiques à la voix chaleureuse »

À les entendre, on se croirait déjà ­transportés vers quelque campagne de l’Amérique ­profonde, tant le folk des First Aid Kit est pure. Il est d’ailleurs assez étonnant de voir comment ces deux sœurs aux allures de tops models et venant tout droit de Suède ­s’approprient la musique folk. Sous les accords ­harmonieux des guitares acoustiques -­instrument ­prédominant dans cet albumet des voix à la résonnance réciproque des deux ­chanteuses, se dénotent à la fois constance et simplicité. Reste à espérer qu’elles ­redonnent un coup d’éclat au style quelque peu oublié tant il a été écrasé par la pop… En attendant, on s’accrochera au sloggan « La Suède vous fait du bien » !

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F.I.S.E.

Le Festival International de Sport Extrême, ­largement plus connu sous son diminutif le F.I.S.E., se déroulera du 16 au 20 mai 2012 à Montpellier. Faisons le point sur cet événement incontournable pour les ­professionnels de sports extrêmes, où b ­ eaucoup de ­montpelliérains s’y donnent rendez-vous en tant ­qu’amateurs ! C’est à Hervé Andre-Benoit, un passionné des sports de glisse que l’on doit la création du F.I.S.E. Celui-ci était encore étudiant à Sup de Co à Montpellier lorsqu’il lance en 1997 la ­première édition du Festival ­International de Sport Extrême. Avec presque 100 riders, ce ­festival attirera pour sa première édition 35 000 spectateurs. Trois jours pour admirer les ­professionnels de la rampe, du dirtet du ­funboard. Depuis, le F.I.S.E. a beaucoup évolué, a ­largement multiplié par dix le nombre de ses spectateurs et a intégré de nouvelles disciplines comme le BMX, le skateboard, le V.T.T., ... ­Saviez-vous également que le F.I.S.E. se décline en plusieurs festivals ?

Le FISE Montpellier

Celui que le public non initié connaît le plus. Il se déroule depuis 2007 en centre-ville, sur les berges du Rives-du-Lez. Plus de visibilité, plus d’accessibilité.

Le FISE Xpérience

C’est une tournée à travers toute la France qui, depuis 2007, s’est ­imposée comme LA tournée française 100 % Freestyle. Des ­compétitions sont sanctionnées par des récompenses financières et des ­qualifications pour le FISE Montpellier, ainsi que des lots offerts par les partenaires.

Le FISE Winter

Lancé en 2009, le FISE Winter (ou Winter FISE c’est selon) est l’exportation du Fose dans les stations de ski. Pour la première édition, il s’exporta en Hautes Pyrénées, dans la sation de Peyragudes.

Le FISE World

Le FISE s’internationalise ! Depuis 2003, il est parti se présenter à Dubai, au Liban, en Algérie, en Tunisie, au Koweit, ... C’est à chaque fois une ­nouvelle preuve que le FISE est LA référence en terme de festival de sports extrêmes.

Le FISE Agglo

Petit dernier, il a été lancé pour la première fois cette année à Castelnau-le-Lez le 14 avril ­dernier. Entre compétitions et initiations, cela a permis d’attirer de ­nouveaux spectateurs et de faire patienter les inconditionnels du FISE Montpellier !

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Le F.I.S.E. Montpellier fêtera cette année ses 16 ans. Pour l’occasion, un nouveau site internet, un nouveau logo, des compétitions féminines, et toujours des initiations gratuites ! Beaucoup de choses à découvrir donc, dans une ambiance festive et chaleureuse.

Alors, du 16 au 20 mai ­prochain, venez profiter du show !

Site officiel du FISE : www.fise.fr

J.T.

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THE VIRTUAL BARBER SHOP

Depuis quelque temps, des enregistrements audios circulent sur internet en vous présentant un son digne de la 3D. Nous avons voulu en savoir plus sur ce qu’était ce phénomène qui s’appelle « l’holophonie ».

Qu’est-ce que l’holophonie ?

L’holophonie est une méthode ­d’enregistrement qui donne à l’auditeur l’illusion que les sons qu’il entend proviennent d’endroits différents. Un peu comme le doulby surround !

On peut faire ça seulement avec des voix ?

Non, on peut le faire avec des bruits ­également, tous les sons sont diffusés en «3D». Dans The Virtual Barber Shop, vous entendrez les voix ­étouffées lorsqu’on vous mettra un sac sur la tête, vous entendrez le ciseau près de vos oreilles, ... Un autre exemple est celui de la boîte Comment ça marche ? Cette méthode d’enregistrement n’a ­jamais d’allumettes. Également très ­impressionnant, été précisée, mais elle équivaudrait à celle si vous fermez les yeux vous aurez l’impression ­appelée ­méthode binaurale, consiste à ­placer d’avoir la boîte d’allumettres qui tourne autour deux ­microphones dans chacune des oreilles de vous ... Presque flippant ! d’un ­mannequin. Placés à distance, c’est la ­vitesse du son qui donne à l’enregistrement cet Comment je choisis mon casque ? effet «3D». Des calculs Sans casser toute votre ­mathématiques sont à la ­tirelire, il suffit de base du ­placement des ­demander au vendeur ­microphones. un bon casque, sans ­forcément dépasser la cinquantaine ­d’euros, un Résultat ? peu moins pour de bons Une impression d’être écouteurs. Par contre, au sein de l’action ! une fois installé(e) ­Cependant, pour que ­devant votre ordinateur, cela fonctionne, il faut ­coupez votre portable, écouter le son émis avec débranchez la sonnette un bon casque ou de bons de votre ­maison et ­fermez écouteurs. les yeux le temps de la vidéo ! Vous serez alors dans les meilleures conditions ­possibles pour C’est nouveau ? Alors là, on rentre dans la polémique. Hugo vivre l’effet 3D ! ­Zuccarelli se ­déclare comme l’homme qui a ­«inventé», ou du moins déposé la marque, de l’holophonie et l’a ­présentée comme Vous pouvez retrouver sur ce site ­l’équivalent audio de ­l’holographie. Mais ­l’enregistrement réalisé par il n’a jamais ­déposé sa propre ­technique QSounds Labs en 1996 : ­d’enregistrement et ses ­résultats sont ­équivalents à ceux réalisés avec la méthode dont nous avons parlé plus haut et dont l’effet http://www.qsound.com/demos/virtualbarbershop_long.htm a été découvert en 1839 par ­Heinrich Wilhelm J.T. Dove.

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L’épilation orientale

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Une peau toute douce, on a tou(te)s rêvé(e)s ! Pour ce nouveau numéro et avec l’arrivée des beaux jours qui nous pousse à nous dénuder un peu plus, Klap’s magazine.com a testé pour vous l’épilation orientale ! «Tu piiiiiiques !» Que celui ou celle qui n’a jamais entendu ou dit cette phrase lève la main ! Lorsque les poils repoussent, qu’ils aient été rasés ou dépilés, c’est toujours en force et très durs. L’épilation est depuis toujours la meilleure des solutions. Oui mais... C’est cher ! En effet, l’épilation à la cire, que ce soit en institut ou chez soi, ça coûte cher ! Ça ne dure pas si longtemps que ça ! Oui, l’épilation à la cire, froide ou chaude, casse parfois le poil. Alors, au bout de quelques jours, voilà déjà des petits poils qui pointent le bout de leur nez ! C’est très très très dur à enlever ! Alors là, on approuve ! On est tou(te)s pressé(e)s de filer sous la douche une fois l’épilation ­terminée afin d’enlever les résidus de cire collés à notre peau. Toutes les méthodes sont bonnes : dissolvant (idéal pour se brûler la peau) ou gant de crin (parfait pour irriter la peau), dans tous les cas on frotte ! Mais nous avons trouvé la solution ! Et nous vous présentons : l’épilation orientale. À base de sucre, d’eau et de citron, la cire utilisée pour l’épilation dite orientale peut donc être faite soi-même. La recette est simple, mais c’est l’application qui est plus difficile. En effet, il faut un certain coup de main pour former la boulette avec le caramel durci, attraper les poils en étalant la cire sur la partie à épiler et arracher d’un coup sec le tout. À priori, la méthode semble identique à l’épilation dite classique. Oui mais... C’est moins cher ! Ça dure plus longtemps ! C’est très facile à enlever ! Oui oui : un peu d’eau chaude et zou ! plus rien ! En plus de cela, l’épilation orientale favorise le retour veineux, limite les risques d’allergies grâce à sa composition nautrelle, retarde la repousse du poil et l’assouplit (ça repousse plus doux !), réduit les risques de poils incarnés, élimine les cellules mortes et rend la peau douce car c’est en même temps un gommage. Alors en attendant d’apprendre à se le faire soi-même, Klap’s ­magazine.com vous a déniché une perle : Sanâa. Nous l’avons testé et nous approuvons ! Elle nous a converti à l’épilation orientale. Et c’est aussi grâce à son service à domicile. Mais que vous alliez chez elle ou qu’elle vienne chez vous, dans tous les cas votre ­porte-monnaie vous remerciera : pour les demi-bras et le maillot intégral nous avons payé 40 euros, soit 25 euros de moins que notre ­institut habituel ! La douleur est un peu moins forte que lors d’une épilation traditionnelle, mais, surtout, notre peau est beaucoup plus douce et le reste plus longtemps ! Alors, vous voulez tester ? Son site : sanaaesthetic.centerblog.net

J.T.

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CERISE LA CASTAGNE Cerise la Castagne est une jeune ­illustratrice passionnée par le monde du rockab’ et du punk, ainsi que celui des pin-up. Elle provoque avec des images agressives et féminines. À la fois brutal, frontal et très fin, son art hurle et résonne.

Klap’s magazine.com : Pourrais-tu décrire, en parallèle, à la fois ton cursus scolaire et ton évolution graphique ? Qu’est-ce qui t’a donnée envie de faire ce métier ? Cerise la Castagne : En fait, je dessine depuis la ­maternelle. Sinon, sans faire un ­flash-back jusque là, disons que ça s’est d’abord ­décanté en fac, pendant ma licence de Lettres Modernes. À ce moment-là, c’était encore un peu flou. Mais je dessinais déjà des petits ­personnages dans le journal de la fac ! Et c’est en ­poursuivant mes études en master Édition que j’ai réussi à ­trouver mon style. Mais c’est ­principalement le fruit de rencontres...

« Il me faut ma dose quotidienne de dessin » En fait, c’est ­simplement la passion pour le ­dessin qui m’a donné ­envie de ­devenir ­illustratrice ! Il m’en faut ma dose ­quotidienne. C’est à la fois un moyen de faire partager des choses qui font rêver ou qui nous ­indignent, et la ­possibilité de créer une sorte de « monde parallèle » : c’est comme un jeu de SIMCITY où tu gères tout de A à Z sans contrainte, ou presque, et où le ­cheminement ne ­s’arrête jamais. Tu ­retrouves tes ­personnages, tes idées, les lieux qui ­t’enchantent, ceux qui ­t’effrayent, qui ­t’inspirent et peu à peu viennent s’y greffer, au gré des ­rencontres et des voyages, tout un tas de nouveaux ­éléments. C’est ça qui donne envie : créer sans limite ! C’est quand même une sacrée liberté !

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K.M. : Quels sont les artistes ou les styles qui t’ont influencée ? Tes artistes préférés ? C. : La musique dans un premier temps ! Je ­dessinais, puis un jour j’ai découvert le Punk et le Rockab’. Et là, ça a été la ­révélation ! ­Sinon, dans les artistes graphiques que j’adore et qui m’ont influencée, on retrouve surtout des ­dessinateurs de BD en noir et blanc, à ­savoir ­Jamie Hewlett (I’m in love with Tank Girl), j’aime Hernandez et ses Locas, ­Guillaume ­Griffon et Ted Naifeh. Je pense que Tim ­Burton et ­Kusturica ont aussi beaucoup influencé ­l’univers que je construis. Mes artistes ­préférés ? Ça devient très compliqué... Ça se recoupe souvent avec ceux qui m’ont influencée. Mais il est trop dur de faire une liste ! K.M. : Tu as un style très caractéristique. Tu ne fais que ce dont tu as envie ? Ou si demain on ton demande une aquarelle du ­ Mont ­St-Michel il n’y a pas de problème ? C. : Pour l’aquarelle du Mont St-Michel, je ne suis pas sûre (sourires)! En fait, ce sont ­vraiment les personnages et leurs ­histoires qui ­m’intéressent pour l’instant, leurs ­bizarreries, leurs ­sensibilités, leurs colères et leurs joies ! Après, on ne sait jamais, ­peut-être que dans vingt ans je ­ferai des aquarelles du Mont ­Saint-Michel... Mais je risque bien d’y ­cacher un ­bassiste punk quelque part (rire)! Question outil, je ne suis pas non plus friande de l’aquarelle. Je préfère des techniques qui rendent des couleurs plus tranchées et plus vives comme l’acrylique. Mais tout évolue...


« Je serai heureuse pourvu que je puisse créer ! » K.M. : Vers quoi désires-tu aboutir ? C. : Je n’ai pas d’idée précise ! Je pense que je serai heureuse pourvu que je puisse créer ! Ce qui est sûr, c’est que j’aimerais ­pouvoir vivre totalement de mes créations, qu’il s’agisse ­d’illustrations, de BD ou de créations en terme de communication. Je serai ­aussi ­heureuse en étant dessinatrice de BD ­qu’en assurant la communication d’une ­maison de ­production que j’aime, qu’en ­trouvant ma place au sein d’une troupe de ­circassiens­ ! Tout est possible, et c’est ce qui est bien ! Advienne que pourra (sourire)!

K.M. : Quelles sont les principales étapes dans ton travail, du croquis au final ? C. : En gros, c’est souvent deux bonnes pages de brouillon, un album de Rockab, de Punk ou autre, selon l’humeur et un litre de café ! Après cette étape, le tout ressemble à un amas de gribouilles quasi-illisibles. J’en fais alors un croquis qui, soit correspond ­directement au rendu voulu, soit devient un post-croquis que je redessine ensuite au propre à la table ­lumineuse. Enfin j’encre aux feutres et à l’encre de chine. Et si jamais couleur il y a, c’est sur Photoshop que ça se passe en général.

K.M. : Quels sont les thèmes que tu ­désirerais le plus aborder ? À travers quel support : BD, illustrations, graphisme, ... ? C. : C’est plutôt réducteur parce que le spectre des possibles grandit à chaque ­seconde, mais s’il faut donner une grande ligne, je ­dirais... la liberté ! Dans toutes ses déclinaisons : la révolte face aux manques de liberté, la liberté d’être soi, de s’affirmer, la liberté de l’esprit et du corps, la liberté révoltée comme la ­liberté ­poétique ! Et au niveau de la forme, j’ai trois ­préférences qui peuvent ­aisément s’entrecouper, à savoir, la BD, ­l’illustration et la rédaction. Les trois sont une ­manière d’appréhender les thèmes différemment. C’est ce qui est intéressant !

K.M. : Un dernier mot ? C. : Do It Yourself !

Retrouvez Cerise la Castagne sur son site internet :

http://www.cerise-la-castagne.com/ ou sur Facebook :

CERISE-LA-CASTAGNE

Mélanie Dassonville

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LE MACARON SALÉ

Qu’il vienne de Lorraine, de Hollande ou de Nancy, peu importe au final. Le macaron, ce ­délicieux petit assemblage de deux coques séparées par une garniture, connaît un succès grandissant. La recette de base reste toujours la même : poudre d’amandes, sucre et blancs d’oeufs, et la touche finale : le parfum. Chez Klap’s magazine.com, nous avons décidé de nous intéresser à une palette de parfums en particulier : celle du macaron salé ! Tout d’abord, un macaron salé, c’est avant tout un macaron. Grand succès depuis quelques ­années, chaque cuisinier (débutant ou non) s’y met. La maison Ladurée est la plus connue et c’est la ­spécialiste du «macaron parisien» (macaron tel qu’on le connaît aujourd’hui). Le saviez-vous ? Il existe même une journée internationale du macaron ! Elle se déroule le 20 mars de chaque année et a été créée par Pierre Hermé (chef pâtissier reconnu). Chaque année, le Jour du Macaron fait également preuve d’une grande générosité en aidant une association. En 2012, c’est pour ­l’association Autistes sans Frontières que chacun s’est mobilisé. Pour changer un peu des macarons sucrés ou pour un apéritif un peu chic, le macaron (sucré-)salé est idéal ! Tout comme un macaron sucré, la palette de goûts est infinie est permet quelques folies du ­classique macaron à la tapenade, au plus particulier macaron à la gelée de ­piment, en passant par celui au concombre-surimi ou au foie gras. Nous avons déniché pour vous une recette chèvre-basilic très printanière et idéale pour ce mois d’avril. La voici, mais vous pouvez la ­retrouver dans le livre MACARON de Myriam Darmoni, chez Hachette Pratique :

Pour un vingtaine de petits macarons : 40 coques nature, 1 fromage de chèvre (type Chavroux®), 5 cl de crème liquide, 4 branches de basilic, 2 cuillères à soupe d’huile d’olive, poivre. 1/ Effeuillez et hachez le basilic. 2/ Écrasez le fromage de chèvre à la ­fourchette avec le ­basilic haché et l’huile d’olive. Poivrez. 3/ Montez la crème en ­chantilly et incorporez-la au chèvre. 4/ Garnissez la moitié des coques avec cette crème. 5/ Assemblez-les avec le reste des coques. 6/ Réservez quelques heures au frais avant de déguster. ©Valérie Guédes, photographe, Natacha Arnoult, styliste et Margot Lhomme, assistante-styliste.

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Où trouver des macarons salés à Montpellier ?

Pour ceux qui ne connaissent pas (encore), le magasin-atelier de Thierry Papereux et Nadine Lafay se situe au 8 rue Saint-Paul, place de l’église Saint-Roch. Ils vous accueillent du lundi après-midi (14h-19h) au samedi soir (du mardi au samedi ouverture non-stop de 9h30 à 19h). Créée en 2006, cette maison a pour spécialités les chocolats, les pâtes de fruits, les caramels, les fèves de cacao caramélisées et bien sûr les macarons ! Entre sucrés et salés, ils feront balancer votre coeur ! Pour les macarons salés, vous pourrez choisir entre tomate-basilic-parmesan, roquefort et noix, poivron caramélisé, chorizo chocolat, ... durant tout l’été ou sur commande le reste de l’année. Tél. 04.67.63.90.64 - 8 rue Saint-Paul, 34000 Montpellier (place de l’église Saint-Roch)

Pour répondre à vos questions, voici l’interview de Pauline, cuisinière amatrice spécialiste des macarons ! Klap’s magazine.com : Quand avez-vous ­commencé à cuisiner des macarons salés ? Pauline : Au travail, nous sommes ­habitués à amener souvent des petites douceurs et, un jour, j’ai voulu faire plaisir à quelqu’un qui ne vient pa souvent en lui disant que je lui ­amènerai des macarons. Il m’a répondu ­«d’accord, mais moi je n’aime pas le sucré. ­Est-ce que tu peux m’en faire des salés ?». Et j’ai relevé le défi ! K.M. : Est-il plus facile de faire des macarons sucrés ou des macarons salés ?

P. : Je n’ai aucune ­préférence. J’ai juste l’habitude d’en faire pour mon entourage qui préfère les sucrés. K.M. : Justement, les gens que vous ­connaissez habitués à manger du ­sucré, sont-ils ouverts aux macarons salés ? P. : Il y a une petite ­réticence car ils associent vraiment le ­macaron à sucré et pour eux c’est donc un peu une ­hérésie de faire un macaron salé.

P. : C’est exactement le même procédé, à la ­différence qu’une partie de la poudre d’amandes K.M. : Quel est le macaron salé que vous utilisée pour faire les coques va être remplacée ­préférez ? par de la poudre de noisettes. Sinon, c’est le P. : Le macaron chocolat-foie gras de chez même temps de préparation, de cuisson, ... ­Hermé ! K.M. : Quels sont ceux que vous préférez J.T. faire ?

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Qu’importe le flacon...

Le parfum.... C’est notre marque personnelle, c’est la touche finale lorsque nous nous p ­ réparons, c’est la représentation olfactive de ce que nous aimons, c’est aussi nos plus lointains souvenirs avant même les images. L’odeur de l’eau à la rose que mettait notre grand-mère, l’odeur de l’eau de Cologne ou de la violette que vaporise notre mère sur son cou avant de sortir, … Nous sommes tous attachés à un parfum, à l’odeur naturelle ou non de la peau de celui ou celle qui nous ­accompagne dans la vie. Dans le célèbre roman de Patrick Süskind, Le Parfum, Jean-Baptiste Grenouille, un personnage sans odeur corporelle devient tueur en série de jeunes filles afin de créer LE parfum ultime. Ce personnage est présenté comme quelqu’un qui n’a pas d’identité puisque pas d’odeur. De là à dire que notre parfum est notre identité, il n’y a que l’évidence. Il existe à ­Montpellier une ­parfumerie que nous ­qualifierons ­d’extraordinairement ­traditionnelle. Fini les ­parfumeries de chaîne où, lorsque vous rentrez, trop d’odeurs sont mélangées, et où vous ressortez avec finalement un parfum qui est le même que celui de votre voisin ou de votre voisine, alors que vous n’êtes pas du tout la même personne ! ­Qu’importe le flacon est un lieu où l’on ne rentre pas pour trouver du ­Chanel, du Lolita Lempicka ou du Dior, mais pour y trouver son identité olfactive. C’est un vrai métier que fait Anne Péricard, un métier où vous écouter est essentiel pour vous guider dans votre recherche. Pour en apprendre un peu plus, voici une belle rencontre... Klap’s magazine.com : Qu’est-ce qui vous a poussée vers le parfum ? ­Anne Péricard: Depuis l’adolescence je voulais ­travailler dans ce monde. Mon père ­m’emmenait ­beaucoup dans les parfumeries traditionnelles qu’on ne trouve plus du tout ­aujourd’hui parce qu’en fait il était kiné. Il ­mettait toujours du talc sur ses patients, et le talc se trouvait en ­parfumerie. Je crois qu’il y a quand même un ­souvenir de cette caverne ­d’Ali-Baba où on trouvait tous ces parfums ­extraordinaires. Et puis j’ai ­toujours été assez ­sensible aux odeurs. Je voulais donc travailler dans ce monde.

de soins. À trouver des parfums de parfumeur qui ne font que ça, leur métier. Aujourd’hui, ­quasiment toutes les marques de parfums sont avant tout des marques de mode. Ici, il faut s’attendre à trouver quelque chose de ­différent. K.M. : Pourquoi avoir mis des petites gazes en verrine pour sentir les ­parfums, plutôt que les traditionnels ­bâtonnets de papier ?

A. : Les bâtonnets sont faits pour le parfumeur, pour voir quelque chose de précis dans le parfum. La personne qui achète le ­parfum ne doit pas voir ce quelque chose de précis. Elle doit voir quelque chose d’ensemble. Le système de ­verrine K.M. : À quoi doit-on s’attendre lorsqu’on permet de sentir la note de fond. Le parfum tient vient dans votre boutique ? sur la gaze comme il tiendrait sur un ­foulard ou A. : On doit s’attendre à ne trouver que des un col. C’est ce qu’on va ­sentir quand on va parfums, c’est-à-dire pas de maquillage, pas ouvrir sa garde-robe. C’est ­vraiment le sillage.

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K.M. : Quels prix pratiquez-vous ? A. : C’est assez vaste en fait. Cela va des prix de parfumerie classique avec l’Artisan ­Parfumeur à 70 euros pour une eau de toilette en 50 ml, chez Lutens on commence à 79 euros pour une eau de parfum, ... Chez Frédéric Malle, je ­dirais qu’en-dessous de 100 euros vous n’aurez rien, il faut commencer à 100 euros pour une eau de parfum en 50 ml.

J’ai créé ce système de gaze et de verrine pour que les gens n’aient pas que la note de tête du parfum. Celle-ci ne dure en effet que dix ­minutes, alors que pour le fond il faut attendre une heure et demie, deux heures. Après on ­essaie sur la peau. Les gens ont alors la note de tête et la note de fond. Qui est la plus ­importante puisque c’est celle qui reste. K.M. : Comment se passe le processus du choix du parfum ? A. : Avant tout il faut avoir l’envie. Je vais faire un vrai boulot, il faut que la personne soit ­disposée à cela. Si la personne veut juste faire un tour, elle aimera tout et ne pourra pas repartir avec un parfum qui lui correspondra vraiment. Les gens vont m’expliquer ce qu’ils portent. Les adjectifs souvent employés «boisé, floral, épicé» ne correspondent souvent pas à ce que veulent dire les gens. Parce que le langage du parfumeur ne s’apprend pas à l’école. Je leur demande donc de me citer les parfums qu’ils aiment, qu’ils portent. Cela me donne ainsi une idée d’une grande famille olfactive qui ressort. À partir de là, je fais sentir aux gens six parfums maximum. Après, c’est à leurs risques et périls parce que le nez, même si on sent toujours un peu, est vraiment saturé. On en a toujours en général deux ou trois qui resssortent. On essaie alors sur le poignet et dans les verrines afin de choisir.

K.M. : Justement, avec quelles maisons ­travaillez-vous ? A. : Alors, les Éditions de parfum Frédéric Malle, Annick Goutal, l’Artisan Parfumeur, Parfumerie Générale, Parfum d’Empire et Serge Lutens. K.M. : Comment choisissez-vous les maisons avec lesquelles vous travaillez ? A. : J’ai choisi les maisons que je voulais. Je n’en veux d’ailleurs pas d’autres, même si je suis très sollicitée par des maisons, anciennes ou nouvelles. Je venais de chez Frédéric Malle, juste avant lui j’étais chez l’Artisan ­Parfumeur, et je me suis toujours parfumée Goutal. Donc ces trois maisons étaient déjà choisies ­d’office. Pour Serge Lutens, j’ai ­toujours aimé. ­Parfumerie Générale et Parfum d’Empire, je les ai ­rencontrés par hasard et j’en suis très contente. Ces six maisons, c’est ma «­dreamteam». Et je n’en veux pas d’autres. Je suis bien avec elles.

K.M. : Pouvez-vous créer des parfums ­ sur mesure ? A. : Non. Et je refuse. Justement parce que les gens n’ont pas le vocabulaire du parfumeur. Et parce que le parfumeur n’est pas psychologue et ne pourra donc pas deviner ce que veut la personne.

Qu’importe la flacon 8 Rue Petit Saint-Jean 34000 Montpellier

04.67.58.88.70 www.quimporteleflacon.com J.T.

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CHEZ BARTH

La Brasserie Chez Barth a été créée en mai 2009 par Olivier Soulier. C’est en décembre 2010 qu’il s’associe avec le chef Pilou dont nous vous ­avions parlé dans le #2 de Klap’s ­magazine.com. ­Pierre-Louis Marsac ­(Pilou) est donc le chef ­cuisinier de cette brasserie dont le ­maître-mot est le fait-maison ! Pas de fraises en hiver et une crème anglaise à tomber par terre, du boeuf de l’Aubrac et une soupe de fruits à la noix de coco, ... Chez Barth on mange bien et pas cher ! 13€50 le menu du midi entrée + plat + dessert et 12€50 pour l’entrée + plat ou plat + dessert (mais, honnêtement, vos papilles réclameront le dessert !). Voilà de quoi contenter votre estomac et votre banquier ! Un service au top également avec un accueil ­chaleureux (nous y sommes allés cinq fois) quel que soit le jour de la ­semaine. Un grand ­bravo donc pour cette ­brasserie ouverte du lundi au ­vendredi de 7h30 (pour le café) à 17h (pour le thé) et qui fait aussi ­ traiteur et ­ livraison de repas pour vos ­ réceptions et vos soirées. Pressé(e) ? Chez Barth on y a pensé et la brasserie fait également ­sandwiches et plats à ­emporter à toute heure ­pendant l’ouverture de la brasserie ! Pour Klap’s ­­magazine.com, c’est devenu LA valeur sûre du ­restaurant du midi. Ah oui, autre chose : Chez Bart, c’est aussi un lieu ­d’exposition. Venez réveiller vos pupilles en même temps que vos papilles ! Site internet : http://www.la-cuisine-de-pilou.com/chez%20barth.htm

Le chef de Chez Barth vous donne sa recette de la crème brûlée miel et romarin ! 1/ Faire infuser du romarin (une belle branche) dans 50cl de crème fleurette. 2/ Mélanger 5 jaunes d’oeuf, rajouter 50 g de miel et 50 g de sucre, puis la crème infusée au romarin. 3/ Passer le mélange au chinois pour enlever la branche de romarin et ses petits morceaux. 4/ Remplir vos récipients (idéalement des cassolettes), les mettre dans un bain-marie au four et les cuire entre 70°C et 100°C pendant environ 1h. 5/ Laisser refroidir, puis parsemer de cassonade et caraméliser au chalumeau ou grill. ASTUCES DU CHEF : ne pas laisser les jaunes au contact du sucre sans remuer, ils ­cuiraient et ­formeraient des grumeaux. Ne pas dépasser les 100°C, sinon la crème bout et la texture ­devient cassante. Vérifier la température du four avec un thermomètre à four. J.T.

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+ t i t pe

Convention Tattoo

Pour ce petit +, nous avons décidé de vous faire partager un coup de coeur ­visuel... Vous les avez peut-être déjà vues, accrochées sur les murs ou partagées sur Facebook, les affiches de la 1ère convention de tatouage à Montpellier ne manquent pas de style ! Voici donc un peu d’humour, de pin-up et ­d’originalité dans votre magazine !

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Klap’s magazine.com est un webzine bimestriel édité par l’association Loi 1901 Klap’s. Directrice de la publication et rédactrice en chef : Joanne THIEL. Siège social : 1 rue Lapeyronie, 34000 Montpellier Crédits photos couverture, mode et FISE : ©KRX Assistants photo : Kelly O. et G.T. Rédaction : Arnaud Lacroute : Dossier Silent Hill G.T. : Salles Obsures - Dossier Antigone 34 J.T. : Antigone 34 - Le Goût - L’Odorat - L’Ouïe - Le Toucher Resto - Le petit + - Enjoy the Show - Mode Lina Trabelsi : La Boîte à Rythmes Ludivine Vergnaud : La Bouquinerie Mélanie Dassonville : La Vue Mannequins : Noémie, Caro, Julie et Tony. Nous remercions EIKAZ et LADYSONP pour nous avoir accordé leur temps et pour le prêt des ­tee-shirts. Nous remercions bien chaleureusement Dominique Choisy et Julien Navarro pour leur aide et leur investissement très précieux. Nous espérons de tout coeur que le plus de personnes possible verront le film Les fraises des bois. Merci très sincèrement à Anne Péricard pour sa patience des contre-temps et pour tout le temps qu’elle nous accorde. Une belle rencontre... Merci à la brasserie Chez Barth de faire d’aussi bons plats et d’offrir aux montpelliérains un lieu aussi convivial ! Merci à Julia Tissier de nous avoir donné de son temps précieux ! Que beaucoup lisent La ­Génération Y vue par elle-même. Merci à Kussay pour son interview ! Kussay and the smokes, un groupe à découvrir ! Merci à Cerise la Castagne pour son investissement et ses encouragements ! Cela fait chaud au coeur ! Bienvenue à Arnaud, nouvelle recrue bénévole ! Et félicitations pour son premier dossier, réussi ! Merci beaucoup à Pauline pour cette découverte du macaron salé ! Merci à Sanâa de nous avoir fait découvrir l’épilation orientale ! Que nous continuerons !

Merci à tous nos lecteurs, c’est grâce à vous que nous vivons !!


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