Citymag 54

Page 1

:

Nouakchott

citymag A la rencontre des Touaregs de Nouakchott

Juin 2012 N째 54

INFOS LOCALES - PETITES ANNONCES - GRATUIT ! - 46 04 97 00

Oumar Ball, peintre libre p. 16-17

Tagant, paradis vert p. 15


2


Arts de la table • Literie et linge de lit Hygiène et propreté • Décoration

A 300 mètres du carrefour Cité Smar vers la route de Soukouk Tél : 25 04 12 36 / 36 33 14 62 Email: s_m_confort@yahoo.fr De 11h à 14h et de 16h à 21h (fermé le vendredi)

s r e i l u c i t r a p t e s é t i v i t r collec

Pou

3


: news :EN BREF9 Le basket mauritanien n’est pas mort Q

l’eût cru? Le nom de famille du nouveau premier ministre français JeanMarc Ayrault est source d’embarras. Pas pour lui, mais pour les médias de certains pays du Proche-Orient, où la transcription du mot tel qu’on l’entend («Airo») est synonyme de «pénis». La solution est finalement venue du ministère français des Affaires étrangères qui a fourni à la presse une transcription officielle: les médias arabophone s devront donc écrire «Ayrault» en toutes lettres quand bien même le «l» et «t» ne se prononcent pas.

T

out bon: c’est le verdict de la mission du FMI qui a visité la Mauritanie au début du mois de mai. Taux de croissance du PIB de 4%, inflation «maîtrisée à 5,7%», performance budgétaire meilleure que prévue, les éloges ont plu sur les autorités du pays. Les prévisions pour 2012 reflètent le même optimisme: croissance à plus de 5,5% et inflation «contenu» aux alentours de 6%. «Toutefois, mentionne encore le rapport de la mission, ces bonnes performances macroéconomiques n’ont pu enrayer le chômage et la pauvreté qui demeurent élevés». C’est déjà bien de l’avoir remarqué.

4

d’Afrique en 1978 et en quart de finales du Championnat maghrébin en 2001, les cadets ont remporté la coupe au Maroc en 2003.» Hélas, des problèmes budgétaires, entre autres, ont ensuite précipité le basket mauritanien au creux de la vague.

ui

«Mais le basket n’est pas mort!, reprend Yacoub Koné. On organise des championnats scolaires, l’équipe nationale senior a été invitée en Gambie cette année, et les minimes au Maroc. Nous avons aussi des professionnels qui évoluent à l’étranger, au Maroc, en Algérie, au Qatar, et même aux Etats-Unis.» Vendredi 25 mai au terrain de l’ancienne maison des jeunes, l’équipe d’Arafat (en rouge) affrontait celle de Riyad.

Le championnat 2012 de basket bat son plein en ce moment à Nouakchott et ailleurs. Les clubs s’affrontent en vue des phases finales qui se tiendront dans la capitale au mois d’août. En attendant, il y a de l’ambiance chaque weekend au terrain de basket de l’ancienne maison des jeunes.

Le hassaniya en 43 leçons

«Le basket mauritanien marchait bien à une époque, se souvient Yacoub Koné, président du comité d’organisation du Championnat régional de Nouakchott, ancien joueur et entraîneur-fondateur de l’Arafat Basket Club (ABC). L’équipe nationale seniors est arrivée en demi-finales du Championnat

Tout le monde ne le sait pas, mais il existe une méthode d’apprentissage du hassaniya. Elle compte trois volumes et un CD et est disponible à la bibliothèque de la Mission catholique de Nouakchott. Ceci précisé, sachez donc qu’à présent il en existe une nouvelle. Complémentaire à la première, elle est l’oeuvre d’Edda Ould Hama, 27 ans, originaire d’Atar, étudiant de 2e année à la Faculté de droit de l’Université de Nouakchott et également enseignant de hassaniya. C’est en 2005 à Atar que tout a commencé, lorsque Edda rencontre le père Marc Botzung. «A l’époque je ne pensais pas être capable d’enseigner», se souvient le jeune homme. Mais le père Marc lui confie quelques élèves, pères et soeurs. Une vocation était née. «Puis l’idée m’est venue d’écrire une nouvelle leçon, avec un vocabulaire plus actuel que l’ancienne méthode qui était destinée à l’origine aux travailleurs de la MIFERMA (l’ancêtre de la SNIM, ndlr)», raconte Edda. Encouragé par la soeur Mia Dombrecht, il poursuit sa tâche et donne ainsi naissance, en près de quatre ans de travail, à une nouvelle méthode en 43 leçons articulées autour de scènes de la vie quotidienne (au marché, lors d’un mariage, etc). C’est ainsi que l’apprentissage d’un vocabulaire usuel se mêle à la découverte de la culture et des traditions de la Mauritanie. Assortie d’un CD, la méthode contient aussi bien entendu des exercices, ainsi que des fiches de grammaire et de conjugaison. Le livre et son CD sont disponibles à la bibliothèque El Vejer (derrière l’église de Nouakchott), au prix de 10’000 UM.

Et il y a, donc, ces championnats régionaux qui s’achèveront en apothéose lors des phases finales. Y participeront les vainqueurs et les seconds classés des championnats régionaux de Nouakchott, Nouadhibou, Rosso, Kaédi, Boghé ainsi que l’équipe de la SNIM; côté filles, les clubs de Nouakchott, Nouadhibou, Bababé, Mbagne, Rosso, Kaédi et Boghé seront présents. Ce sera donc au mois d’août, au terrain de l’ancienne maison des jeunes toujours.

Des armées du savoir en compétition

Ces concours ont plus de public qu’un match de foot à Nouakchott. Le parc du village de la biodiversité a accueilli samedi 2 juin les finales des concours Epelle-moi et Génies en Herbe, organisées par Tall Samba Mamadou et les membres du club «Planète Jeunes». Durant quatre heures les équipes se sont succédées sur l’estrade du parc de la biodiversité pour défendre l’honneur de leurs établissements respectifs. Quatre heures de compétition, de stress, d’angoisse... et enfin c’est le soulagement pour les gagnants. L’équipe de l’école El Hadji Moctar Kelley termine sur la première marche du podium dans le concours Génies en Herbe des lycées. Les mérites reviennent également à ces

écoles: Baobab, deuxième du concours Génies en herbe des lycées; Diam Ly, victorieuse du concours Génies en herbe des collèges devant le Tufunde Gandall; Baobab encore, qui gagne le premier prix du concours Epelle-moi des collèges, suivi par El Medina; El Medina qui remporte également sans aucune difficulté la finale du concours Epelle-moi des écoles primaires devant Diam Ly. «Dans tout les cas c’est l’école mauritanienne qui gagne, et c’est le plus important pour nous», se réjouit Tall Samba Mamadou. A noter aussi la participation massive des jeunes filles. C’est un grand changement car il y a de cela quelques décennies seulement, les filles étaient peu présentes dans les écoles.

A la rencontre des traditions

Sympathique initiative que celle du CIMAN (Conservatoire international de la musique et des arts de Nouakchott): à compter du jeudi 31 mai, il propose quatre soirées thématiques «A la rencontre des traditions» des communautés qui peuplent la Mauritanie. Après les Soninkés le 31 mai, ce sont les Maures qui seront à l’honneur le 12 juin (exceptionnellement un mardi). Ils présenteront le rituel de mariage traditionnel, des fiançailles au jour des noces, puis une danse traditionnelle (le jarr), des medhe (louanges au prophète) et un défilé de tenues traditionnelles, le tout assorti d’un repas traditionnel composé de mechoui et m’bir m’billi. Le jeudi 26 juin, la communauté wolof proposera un programme analogue, avec rituel de mariage, danses (simbe et goumbe), tenues traditionnelles et, au menu, n’galakh. Le 2 juillet finalement, le public assistera à un rituel de mariage de la communauté peulhe, suivi d’une séquence de danse (yella) et chant (pekane, le chant des pêcheurs) et d’un défilé. Ce sera aussi l’occasion de goûter au hako. • Le CIMAN se trouve non loin l’hôtel Aziza: à droite en face de l’Université intercontinentale > première rue à droite > dernière maison à droite. Les soirées débutent à 19h.


Festival Assalamalekoum: hip hop mais pas seulement On s’est demandé un moment s’il aurait lieu ou non. Les amateurs de musique en général et de hip hop en particulier seront ravis d’apprendre que la réponse est oui: il y aura bel et bien un Festival Assalamalekoum cette année à Nouakchott. Plutôt qu’à fin mai comme d’ordinaire, cette 5e édition se tiendra du 21 au 29 juin: elle a en quelque sorte été mariée à la Fête de la musique, les deux événements étant orchestrés par le même homme, le rappeur et manager de Zaza Productions Monza.

On se souvient que les années passées, Zaza Productions et ses partenaires nous avaient amené à Nouakchott des pointures de la trempe de Tunisiano, Seyfu, La Fouine ou Awadi. Eh bien ils ne font pas moins fort cette année: le percussionniste et compositeur Steve Shehan, les rappeurs français Medine et sénégalais Simon, la reine libanaise du hip hop Malikah, ainsi que les Sénégalais Pape Thiopett et Adiouza animeront les nuits nouakchottoises de ce mois de juin 2012.

Le programme jour après jour

Ce qui précède le démontre: le festival est resté fidèle à sa ligne hip hop d’origine, mais cette édition 2012 est toutefois marquée par une volonté d’ouverture à d’autres courants: «On a trouvé le moyen de diversifier, explique Monza. Il le fallait, sinon on sert toujours le même plat et on a toujours le même public». C’est ainsi que Bakhan, finaliste du concours RFI Découverte 2009 (voir interview en page 7), et Walfadjiri, lauréats du prix Afro Pépites Show 2012, seront par exemple sur la scène de l’Institut français de Mauritanie le 21 juin. Slam, défilé de mode, cracheurs de feu, exposition de photos, on en passe et des meilleurs, sont également à l’affiche de ce festival 2012. Le programme cidessous vous dira presque tout: pour être complet, il aurait fallu y ajouter les ateliers et résidences proposés aux artistes mauritaniens, mais la place nous a manqué: Assalamalekoum Festival, c’est du lourd! > www.assalamalekoum.com SPECTACLES

Samedi 23 juin de 17h à minuit à l’ancienne maison des jeunes • BATTLE DE DANSE CONFERENCES 17h: «Nouakchott s’exprime en danse» Ensemble de jeunes danseurs de Dimanche 24 juin à 16h à l’Université Nouakchott • RENCONTRE • DEE JAYING 16h: Malikah, «Queen of Hip Hop Arab» 19h: Break the Turntables DJ Gee Bayss (Liban) (Sénégal) • PROJECTION • DANSE 16h05: Qui est-il?, film sur EJM, précur- 20h: «Cracheurs de feu & Thiakaba» seur du hip hop en France (France) • RAP • DEBAT - 20h45: première partie (Mauritanie) 17h05: «La particularité du hip hop en Une dizaine de groupes de rap pré-sélecarabe et des artistes musulmans de hip tionnés parmi les nouveaux talents hop» - 22h: Kingza (Guinée) Avec Malikah, Médine, Mister X et Monza - 22h30: Sa3r Man (Maroc) Mercredi 27 juin à 17h à l’IFM • PROJECTION - 17h15: Les pas de la presse, de Yero Djigo - 17h30: Etats-Unis d’Afrique, de Yanick Letourneau (AVANT-PREMIERE) • LIVRE 18h30: Présentation du livre Afrique espérance, du Pr Cheikh Saad Bouh Kamara • DEBAT Dialogue sur les droits d’auteur et Ies doits voisins (19h30) Avec Matala, conseiller technique à la culture, La Maison des Cinéastes et le Pr Cheikh Saad Kamara EXPOSITION Du 21 au 29 juin à l’IFM • PHOTOGRAPHIE - Bechir Maloum: Rappeurs en scène - Sélection de photos issues du concours de photographie IFM & Sahel Production • STREET WEAR From Fouta et I am Mauritania design

Dimanche 24 juin dès 17h30 à l’ancienne maison des jeunes • STREET BASKET • RIRE, RAP & SLAM - 17h30: Tout flow, tout slam (ensemble de jeunes slameurs mauritaniens) - 20h: Beuneu - 20h30: Rappeurs de Nouakchott CEREMONIE PRIX ASSALEMALEKOUM DECOUVERTE 2012 Lundi 25 juin à l’IFM • SPECTACLE D’OUVERTURE 19h: Les talibés chantent leurs droits • PROJECTION 19h15: Le message: deux sans corruption, un film de Zaza Productions • THEATRE 19h30: ensemble de sketches sur le «zazou» (les sachets plastique) • CEREMONIE 20h05: Remise des prix Assalamalekoum • CONCERT - 21h: Steve Shehan & John Banzai (France)

CONCERTS ASSALAMEKOUM «FAITES DE LA MUSIQUE» Jeudi 21 juin • STREET BASKET 15h45 à l’ancienne maison des jeunes: lancement du tournoi Street Handi Basket • CONCERT D’OUVERTURE 19h30 à l’IFM: voir programme en page 22 du présent magazine Vendredi 22 juin à l’IFM à 19h30 • CONCERT - 6 groupes de rap mauritanien - Castro (Tchad) - Berey Koy (Niger) - Medine (France) Vendredi 29 juin de 20h à 00h30 au stade du Ksar • CONCERT - Première partie: groupes de rap et de musique traditionnelle mauritanienne - Malikah (Liban) - Canabasse (Sénégal) - Pape Thiopett (Sénégal) - Adiouza (Sénégal) PROGRAMME «OFF» Vendredi 22 et samedi 23 juin au Parc de la biodiversité à 20h • PROJECTIONS Du dimanche 24 au jeudi 28 juin à 20h dans les quartiers • ECRAN MOBILE Programmation vidéo par la Maison des Cinéastes - 24 juin: El Mina - 25 juin: Dar Naïm - 26 juin: Sebkha - 27 juin: Arafat - 28 juin: Basra

5


6


: Interview bakhan

«Je retrouve mon chez-moi» Les amateurs avertis de musique mauritanienne le connaissent: Bakhan, c’est l’ancien leader des Black Muslims, l’auteur de l’album «Nebghi Mauritanie» avec le rappeur Papis Kimmi, le finaliste du Prix RFI Découvertes 2009. Ce jeune chanteur à la voix d’or et aux compositions mélodieuses se produira le 21 juin à l’Institut français de Nouakchott à l’occasion de la Fête de la musique. A ne pas manquer! Propos recueillis par Claire Jeannerat  Bakhan, vous êtes connu ici comme le Mauritanien qui a été finaliste du Prix RFI Découvertes. Que vous a apporté la participation à ce concours? - Cela m’a permis d’acquérir d’abord plein d’expérience, d’avoir l’avis des autres, des critiques et des conseils sur ma musique par des professionnels qui m’ont aidé à orienter mon chemin musical, des contacts, mais aussi du soutien car c’est par la suite que j’ai participé aux compilations de la Francophonie 2009 et 2010 et que mon premier album a été coproduit par la SACEM en France.  Votre biographie dit que vous avez commencé à chanter à l’âge de 10 ans. Vous avez donc toujours su que vous seriez chanteur? - Oui, j’ai commencé à chanter même un peu avant parce qu’avant 1989, il existait les scouts à Rosso, ma ville natale, dirigés par mon oncle et ses amis. On y jouait de la guitare, chantait et dansait souvent. Aussi, nous étions voisins de la grande famille de percussionnistes de Rosso qui jouait chaque soir. Dans les camps de réfugiés, chanter et danser nous faisait oublier la misère, la faim et la tristesse. En somme, j’ai très tôt eu l’influence de la musique, mais en fait c’est beaucoup d’années plus tard, en 2002, après trois ans de hip hop, que j’ai su que j’étais fait pour ça.  En 2006, vous avez quitté le pays pour vous former d’abord à Dakar, puis à N’Djamena, au Tchad. Est-ce que cela signifie que pour faire une carrière musicale il faut obligatoirement sortir de la Mauritanie? - Cela dépend de ce qu’on entend par carrière, mais pour faire une certaine catégorie de musique c’est compliqué de rester dans un pays où il n’y a aucun soutien dans le domaine culturel. Les quelque structures qui sont censées nous aider ne font pas grand-chose et le peu de professionnels qui essaient d’encadrer les jeunes talents y arrivent difficilement faute de moyens. Je pense que les rencontres, l’ouverture vers les autres, chercher à s’améliorer sont nécessaires pour développer sa musique. Donc ça peut être bien de partir, mais il faut revenir et tous ensemble faire en sorte qu’une vraie carrière musicale soit possible en Mauritanie comme ailleurs. Je profite d’ailleurs de l’occasion pour lancer un appel à tous ces jeunes Mauritaniens qui se sont découragés et sont partis: ne baissez pas les bras, une fois que les choses commencent à marcher, revenez au pays, nous en avons besoin.  Venons-en à votre album, «Ndeysan». Comment le décririez-vous? - Ndeysan, c’est le fruit de tous ces voyages, ces rencontres, ces expériences que j’ai vécus avant, c’est le résultat de toutes ces années de recherche musicale, c’est mon premier album. C’est aussi un message d’écoute, de partage et de tolérance entre toutes les ethnies de Mauritanie. C’est un voyage musical riche en sonorités et langues mauritaniennes. Pour moi, c’est un nouveau début, le début d’une carrière musicale, celle de Bakhan avec sa guitare.  Depuis quelques années, vous vous êtes produit au Tchad, au Cameroun, en Guinée équatoriale, au Togo, en France, mais pas en Mauritanie. Comment voyez-vous ces

BIO EXPRESS

Né en 1981 à Rosso, Bakhan est issu d’une famille mêlant les quatre composantes de la Mauritanie: peule, maure, wolof et soninké. Réfugié au Sénégal avec sa famille à la suite des événements de 1989, il débute très tôt dans la chanson et se produit au Sénégal et en Mauritanie pendant plusieurs années. En 1999, alors qu’il est le leader des Black Muslims, il écrit et réalise avec le rappeur Papis Kimmi l’album Nebghi Mauritanie, qui rencontre un vif succès. De 2003 à 2006, on le retrouve sur scène avec les groupes Mbeuguel Africa, puis Cheikh et Al Benatt. En 2006, Bakhan décide de mettre la scène entre parenthèses et de suivre une formation musicale: il débute le piano et se perfectionne à la guitare et au djembé au Département des arts scéniques de l’Ecole des arts de Dakar. En 2008, il se rend au Tchad pour participer à l’atelier «Les voix du Sahel» organisé par l’Institut français. L’année suivante, il se lance un nouveau défi: participer au Prix Découvertes RFI. C’est à ce moment-là qu’il adopte son nom d’artiste, Bakhan («la bonté» en wolof), sous lequel il enregistre la maquette de l’album Ndeysan à Nouakchott et Dakar. Sélectionné parmi les trois finalistes du prix (sur 400 candidats au départ), il ne décrochera pas la distinction suprême mais enregistrera néanmoins son album, sorti en France l’année dernière. retrouvailles avec le public d’ici? - C’est vrai que mon dernier concert à Nouakchott remonte à 2005 au Festival des musiques nomades, donc je retrouve mon public qui m’a tant manqué, je retrouve mon chez-moi et c’est toujours agréable de rentrer à la maison. Je leur ramène le résultat de mon travail et ça n’est que du bonheur car il n’y a qu’un Mauritanien qui peut comprendre toutes ces langues que j’ai utilisées dans mon album. Je pense que ce sera positivement différent pour moi des autres spectacles que j’ai donnés dans les autres pays.  Quels sont vos projets après cette tournée? - Avec mon association, on essaie de monter des projets de sensibilisation des jeunes du Sahel et particulièrement les Mauritaniens sur la paix, la santé, l’éducation et faire aussi la promotion de la musique mauritanienne en travaillant avec des talents. On va aussi continuer la promotion de Ndeysan dans la sous-région, des concerts se mettent en place.L’enregistrement du deuxième album ou une grande partie sera fait à Nouakchott…  Quel conseil donneriez-vous à un jeune Mauritanien qui rêve d’une carrière musicale? De travailler et de s’ouvrir aux autres; je lui conseille de sortir de ce système séparatiste dont pendant des années nous avons été victimes, on ne peut pas être raciste si on veut faire de la musique hors de nos frontières, c’est une langue universelle; je lui conseille de ne pas avoir le complexe de demander, de partir s’il le faut, d’écouter et encore de tout le temps travailler. La musique, c’est des heures et des heures de travail.  > Bakhan jouera également le 12 juillet à Rosso et le 19 juillet à Nouadhibou.

7


: À LA UNE

Terminus Nouakcho parcours des réfug Vendredi 18 mai au Stade olympique, un concert de solidarité avec les réfugiès touaregs organisé par Tahra Mint Ennanna (au premier plan) et sa famille a réuni de nombreux musiciens mauritaniens et touaregs. Parmi ces derniers, Amano Ag Issa et son groupe Tadiazt.

Les événements de ce début d’année au Mali ont jeté sur les routes près de 200’000 personnes qui ont trouvé refuge dans les pays voisins. A elle seule, la Mauritanie accueille 70’000 Touaregs, dont la plupart ont trouvé refuge à M’bera, au sud-est du pays, dans un camp dressé par le HCR. Mais 3000 d’entre eux se sont installés à Nouakchott, où ils tentent de redonner à leur vie une apparence de normalité. C’est à la rencontre de ces derniers qu’est parti Citymag. Claire Jeannerat

I

ls s’appellent Saada, Amano, Intagrist, Mohamed. Ils ont quitté Kati, Bamako, Léré. Ils vivent à Cité-Plage, Dar Naïm, sur la route de Nouadhibou, à Fassala. Ils sont créatrice de bijoux, griot, journaliste, ancien fonctionnaire. Et touaregs. C’est leur fierté, et leur infortune. Car c’est à cause de cette appartenance culturelle qu’un jour de février dernier ils ont dû quitter précipitamment leur maison, abandonnant leurs possessions, leurs papiers, leur vie telle qu’ils la connaissaient.

8

«C’était le 7 février dans la matinée. Mon mari et ma fille étaient à Bamako, à 15 kilomètres de Kati où nous habitions, raconte Saada Mint Souedi (son père est un Maure de Tombouctou, sa mère une Touarègue). Tout à coup on a entendu du bruit à l’extérieur. Mon mari, un exgendarme, a su qu’il se passait quelque chose, alors il a appelé le commandant

pour qu’il fasse sécuriser la maison. En fait, le gendarme qui est venu nous a fait sortir de la maison, mes trois frères et moi. Nous sommes sortis les mains vides, complètement. Et au moment où nous entrions dans la voiture, ils arrivaient avec des bâtons, des machettes... comme des criquets pèlerins... des hommes, des femmes, des enfants...»


ott: le douloureux giés touaregs

à l’Etat malien, ils étaient intégrés aux populations du Sud, aux points de vue linguistique, économique, etc. Zakiatou a même été décorée pour les services rendus au peuple malien. Ça veut dire: «Les Touaregs, on n’a plus besoin de vous»». bamako-nouakchott par tous les moyens C’est à ce moment-là que de nombreux Touaregs (ou plutôt Tamasheqs, comme ils se désignent eux-mêmes) ont décidé de fuir le Mali, chacun à sa façon et selon ses possibilités. Intagrist a trouvé une voiture et a pris la route avec sa mère, sa femme enceinte et la fille de son frère. Momo, qui après une attaque du MLNA sur sa ville de Léré s’était installé à 15 kilomètres au nord (sa famille craignant des représailles de l’armée malienne) est parti pour Fassala avec deux voitures. Saada, qui compte de nombreuses amies dans la communauté expatriée, a pu obtenir un nouveau passeport (le sien était resté à la maison) et prendre l’avion pour Nouakchott avec son mari et sa fille. «La situation était tendue, racontet-elle. L’amie américaine qui a payé nos billets est restée à l’aéroport avec nous de 19h à 2h du matin, de peur qu’on se fasse agresser.» Pendant ce temps ses frères, dépourvus de papiers, se faisaient conduite à la frontière par une voiture. Et le célèbre griot Amano Ag Issa, avec sa femme et ses enfants, est monté à 4h du matin dans un bus de la SONEF qui l’a déposé à la frontière 12 heures plus tard. «Il fallait voir les convois ce jour-là!», se souvient-il. A leur arrivée à Nouakchott, Amano et sa famille ont pu compter sur une cousine, mariée à un Mauritanien, qui les a hébergés chez ses beaux-parents le temps qu’ils trouvent une maison à Dar Naïm. Saada et les siens ont été accueillis quelques jours par un Mauritanien de leur connaissance, puis se sont installés à Cité-Plage. Et Intagrist a trouvé un refuge temporaire chez un cousin avant de prendre une maison sur la route de Nouadhibou. réfugiés sans statut

«A partir de la grande attaque d’Aguelhoc, les familles des militaires tombés au Nord se sont révoltées à Bamako, explique Intagrist El Ansari, journaliste indépendant et réalisateur. Elles s’en sont prises directement aux familles touarègues et maures qui vivaient à Bamako et à Kati (la ville abrite une base militaire malienne, ndlr).» «Ils s’en sont pris aux

biens de nos parents, poursuit Mohamed Ag Malha, mieux connu dans sa communauté sous le diminutif de «Momo». Ils ont attaqué la clinique du Dr Elmehdi Ag Hamahady, puis la propriété de Zakiatou Wallet Halatine, ex-ministre de l’Artisanat et du tourisme. C’est là que nous avons compris que c’était un message. Car ces gens-là étaient les plus fidèles

Momo, lui, a opté pour le camp de réfugiés de M’bera dans l’intention d’apporter l’aide qu’il peut aux 67’000 compatriotes (et sans doute davantage aujourd’hui, puisque selon les témoignages des dizaines de personnes arrivent jour chaque au camp) dont il partage les conditions de vie. «Nous avons été dignement accueillis par les populations et par l’Etat mauritanien. Mais dans le camp, nous sommes sous des tentes qui nous

9


: À LA UNE protègent mal du soleil; pour les soins, ce n’est pas évident; concernant le ravitaillement en eau, Médecins sans Frontières a déployé les grands moyens, mais le nombre de citernes est insuffisant vu l’effectif des réfugiés», témoigne-t-il. Vivant au camp, Momo bénéfice du statut officiel de réfugié. Ce n’est pas le cas de Saada, Intagrist, Amano, leurs familles et leurs semblables installés à Nouakchott. Ces «non-réfugiés» seraient, selon les estimations de l’Association des réfugiés victimes de la répression de l’Azawad, au nombre de 3000 dans la capitale. «Mais ça fluctue, prévient Abdourahmane Ag Mohamed El Moctar, le président de l’ARVRA. D’un côté, il y a rarement un avion venant du Mali qui n’a pas à son bord quelques personnes. De l’autre, certains, vu la précarité de la situation, choisissent de rejoindre le camp de M’bera pour bénéficier des aides accordées aux réfugiés.» 317 volontaires avaient été recensés par l’ARVRA lors de notre visite, et le premier convoi venait de quitter Nouakchott. «Une vie egale une vie» L’ARVRA met tout en oeuvre pour que le statut de réfugiés soit accordé aux Touaregs (et aux Maures du Mali, nettement minoritaires toutefois) de Nouakchott comme à leurs frères de M’bera. «Une vie égale une vie», assène Abdourahmane Ag Mohamed El Moctar. Mais jusqu’ici, «le HCR et l’admininistration nous disent: «On va voir»». Mais la vie, elle, n’attend pas. A Dar Naïm, la communauté touarègue célèbre un mariage au son du «teherdent» d’Amano; à Tevragh-Zeina, la fille d’Intagrist El Ansari, née peu après l’arrivée de la famille à Nouakchott, s’endort dans son berceau. La vie reprend ses droits, et là où ils ont posé leurs bagages (lorsqu’ils en avaient) les Touaregs de Nouakchott s’efforcent de réorganiser leur existence, souvent à partir de rien. «Grâce à nos amis et nos enfants - j’ai une fille qui est en France - on a pu s’installer et recommencer le travail, raconte Saada. On ne peut pas compter sur les parents, ils sont dans la même situation que nous.» Dans un minuscule coin de sa maison, elle s’est aménagé un petit atelier où elle fabrique ses bijoux. «C’est moi qui fait vivre la famille», observe-t-elle. Un timide recommencement pour cette bijoutière dont les créations ont autrefois été exposées, entre autres, à Paris et Washington. Comme pour Amano, le plus éminent représentant de la musique touarègue traditionnelle, qui se trouve bien désoeuvré à Nouakchott. Il faut que les adultes travaillent, il faut que les enfants aillent à l’école. L’ARVRA a plaidé leur cause, avec succès: «Le ministère de l’Enseignement a ouvert les portes des écoles publiques aux enfants touaregs, se réjouit Abdourahmane Ag Mohamed El Moctar. Ce sont des écoles bilingues, mais c’est un acquis: les enfants qui le veulent peuvent aller à l’école.» Dans le domaine sanitaire finalement, l’association a recensé les personnes vulnérables (personnes âgées, enfants en bas âge, femmes enceintes), ce qui a notamment permis au Ministère d’’organiser une campagne de vaccination contre la polio. «En revanche, déplore le président, la nourriture et les médicaments n’ont pas été pris en charge.» La Communauté urbaine de Nouakchott s’est toutefois penchée sur le dossier. «on ne peut pas briser notre volonte» Un retour est-il possible? Ou bien Intagrist, Saada, Amano et les autres s’ancreront-ils dans ce Nouakchott à la fois si proche et si différent, à l’image d’Abdourahmane Ag Mohamed El Moctar, arrivé en Mauritanie en 1992 au moment de la précédente rébellion touarègue et qui y est resté? Ils l’ignorent. «La seule chose qu’il nous faut, dit Amano, c’est la paix». Or justement, on en est assez loin. Sur le plan politique, Abdourahmane et Momo, certes militants de la cause touarègue mais également observateurs politiques avisés, partagent la conviction que cela va prendre du temps. «On ne peut pas briser notre volonté», assène Momo, devenu un fervent séparatiste. La conclusion s’impose: si le problème dure, la présence des réfugiés touaregs sur le sol mauritanien est elle aussi appelée à durer.  > Amano & Tadiazt: 48 16 03 27 E-mail: medisse.ag@gmail.com / abdallahagamano@gmail.com > Saada: 48 11 41 60

10

De haut en bas: Saada Mint Souedi, créatrice de bijoux; Amano Ag Issa, griot; Mohamed Ag Malha, ancien fonctionnaire.


Grande boucherie mauritanienne La meilleure adresse de Nouakchott pour vos viandes, poissons, fruits et légumes.

Tél: 36 62 82 84 / 45 29 49 26

Akid

Des produits tunisiens de qualité à petits prix à la foire 11 permanente des produits tunisiens (Akid)


: À LA UNE

L’indépendance sinon rien

A

travers les témoignages des Touaregs que nous avons rencontré à Nouakchott, une certitude se dessine: les événements de ce début d’année ont marqué un tournant. «Aujourd’hui je ne me sens plus Malienne, déclare Saada. Les Maliens sont au Mali, ils n’ont pas été pillés, ils n’ont pas été chassés.» Après son départ, a-t-elle appris par ses voisins, sa maison a été saccagée: «Même les portes et les fenêtres sont partis. Les Maliens, ce sont eux qui nous ont pillés. Et personne n’a condamné ce qui nous est arrivé». «Je fus un radical contre la rébellion, affirme pour sa part Mohamed Ag Malha, alias Momo. J’ai toujours oeuvré contre la partition du pays». Mais aujourd’hui, à l’instar de beaucoup d’autres, il ne voit plus d’autre issue. Les précédents sont trop nombreux: le soulèvement de 1963 qui fut «réprimé dans le sang»; la rébellion de 1990-1991 qui a poussé, déjà, des milliers de Touaregs en direction de la Mauritanie (dont Amano Ag Issa et Intagrist El Ansari, entre autres); l’insurrection sanglante de 1994; une nouvelle rébellion en 2006. «A chaque fois c’est le même scénario: on nous appelle à la table des négociations, on discute, le résultat est mis dans des tiroirs, l’argent de la communauté internationale est détourné. Il est clair que les autorités politiques du Sud ne sont pas prêtes à intégrer les populations du Nord.»

C’est le constat que dresse aussi l’ARVRA, qui en-dehors des périodes de crise s’efforce de donner un écho international aux revendications des Touaregs: «Cinquante ans après l’indépendance, écrit-elle dans un plaidoyer, nos enfants ne vont pas à l’école (...), nous ne sommes pas soignés, nous n’avons aucun droit sur les terres qui nous ont vu naître (...). Aucun effort n’est fait pour nous présenter une offre de services (gouvernance, éducation, santé, justice, sécurité, développement économique) prenant en compte les spécificités de notre société, de notre mode de vie, de notre environnement». «nous faisons les frais d’un régime gangrené» Pour l’heure sur le terrain, le MNLA (le Mouvement national de libération de l’Azawad) défraie la chronique autour de ses relations «Je t’aime moi non plus» avec les islamistes d’Ansar Dine. «Nous sommes en train de faire les frais d’un régime gangrené, qui a fait de notre région un nid d’Al Qaida au Maghreb islamique et de trafiquants de drogue», affirme Momo. «AQMI est là depuis dix ans, renchérit Abdourahmane Ag Mohamed El Moctar, entretenu par l’ancien président, sans que personne ne lève le petit doigt. Et maintenant on voudrait nous faire croire c’est une nouvelle menace!» «Nous sommes des musulmans et fiers de l’être, conclut Momo, comme pour rassurer la communauté internationale. Mais personne ne va nous imposer un islam préfabriqué». 

12

En haut: Abdourahmane Ag Mohamed El Moctar, président de l’Association des réfugiés victimes de la répression de l’Azawad (ARVRA); à droite: Intagrist El Andari, journaliste et réalisateur


POUR VOTRE COMMUNICATION A NOUAKCHOTT, POURQUOI RESTER PETIT JOUEUR ? Citymag publicité 46 04 97 00

13


14


: evasion (publireportage) Tagant, épisode 3

A la poursuite des crocodiles

Avec ses hautes dunes et le tapis vert de son oued, Nbeika offre un décor idyllique pour poser sa tente et explorer les alentours, par exemple la fameuse guelta de Matmatah. C’est la dernière étape de notre balade au Tagant. Reportage Claire Jeannerat

Nous voici donc au seuil du plateau du Tagant. Quelques kilomètres plus loin, toujours sur la route goudronnée, Nbeika nous attend. Rien ne distingue cette petite ville des autres cités contemporaines de Mauritanie, si ce n’est l’écrin dans lequel elle est posée - et le panorama est encore plus spectaculaire dans l’autre sens, au retour de Tidjikja. Nbeika se love entre dunes majestueuses et étendues de sable clair parmesées d’éclats vert tendre: palmiers bien sûr, mais aussi acacias et champs cultivés. de l’eau en toute saison En pleine période de sécheresse, alors que le reste du pays se lamente sur la disparition des pâturages, la vision des cultures de mil et de sorgho au fond de la Tamourt en Na’aj fait l’effet d’une hallucination. C’est que cette dépression qui recueille les eaux de pluie ne s’assèche jamais complètement- en tout cas nous y avons vu de l’eau en ce mois de mars 2012. Tout cela fait de Nbeika et ses environs un point de chute fort attractif: y poser sa tente quelques jours, jouir de la tranquillité et de l’harmonie des lieux, le programme se suffirait presque à luimême.

Photo Alika Nakash

S

ur la route de l’Espoir, ous avons laissé derrière nous Sangrafa, puis dépassé Letfatar et Moudjeria pour partir à l’assaut de la passe d’Acheft, porte d’entrée du Tagant. Au sommet, arrêt obligatoire pour le superbe point de vue que l’on découvre sur l’ancienne ville de Moudjeria, l’alignement colonial de ses rues et le doux moutonnement des dunes aux alentours.

Avec ou sans crocodile, le panorama de la guelta de Matmatah est impressionnant.

Mais il y a mieux, puisque Nbeika est aussi le point de départ de la visite de Matmatah, la plus célèbre des gueltas à crocodiles du Tagant. La piste longe la Tamourt, puis quitte l’oued et s’engage sur un chemin rocailleux au détour duquel on croise des constructions rondes en pierre: ce sont les vestiges de greniers datant de l’époque des Gangara, qui peuplaient la région il y a environ 2000 ans. Quelques kilomètres plus loin, il faut garer la voiture et parcourir à pied les quelques dizaines de mètres qui mènent à la guelta, ou plus exactement aux rochers qui la surplombent. Le point de vue est impressionnant et la balade fort agréable, même lorsque les crocodiles ne daignent pas faire leur apparition, ce qui hélas fut le cas le jour de notre visite. Et pourtant ils sont bien là, ces «témoins d’une époque plus humides et d’un Sahara bien différent du nôtre», comme l’écrivait Théodore Monod dans Méharées. Peut-être aurez-vous plus de chance que nous, cher lecteur?

BON A SAVOIR • Nbeika-Matmatah: trajet.

compter 1h30 de

• Carburant: Station à Nbeika. Mais il est toujours recommandé e faire le plein à chaque occasion. • Nourriture: pas de restaurant à Nbeika. Il est indispensable donc de prévoir l’autonomie, tout en sachant que l’on peut tout de même compter sur les boutiques de la ville pour se dépanner.

15


: en ville

Visite chez

Le rideau est tombé le 14 juin sur l’exposition «Oumar Ball et l’autre monde» à l’Institut français de Mauritanie. Ce fut un succès, et les connaisseurs prédisent un avenir exceptionnel à ce jeune peintre dont le talent n’a d’égal que la gentillesse. Citymag l’a rencontré dans son atelier de Basra. Claire Jeannerat

U

ne demi-douzaine de chèvres et un âne broutent placidement un tas de sachets plastique. Devant la porte, un chien jaune somnole. Oumar Ball jubile: «Tu as vu, ils sont partout!». «Ils», ce sont les animaux, ses «voisins» comme il dit, omniprésents dans l’oeuvre du jeune peintre et scuplteur. Du 15 mai à ces derniers jours, les cimaises de l’Institut français de Mauritanie étaient recouvertes d’ânes, poules, chèvres, chevaux, chiens, poissons, chameaux. Un hommage joyeux et coloré à cet «autre monde» (c’est

16

Oumar Ball

le titre de l’exposition) qu’Oumar côtoie depuis l’enfance... et peut-être même avant: «Ça vient de loin je crois. Non seulement Bababé, d’où je viens, est un lieu de cohabitation entre les gens et les animaux, mais aussi mes ancêtres peuls étaient des éleveurs nomades. Je crois que c’est l’amour de mes ancêtres qui m’a suivi». Nous voilà donc dans l’atelier de l’artiste, sur le toit de la maison familiale de Basra «face 2». La lumière et l’air frais se déversent par la fenêtre et la porte ouvertes. On s’y sent bien, dans cet atelier, quand bien même il était un peu dépouillé lors de notre visite: presque tous les travaux du peintre - sept tableaux grand format et plus de cent dessins étaient à l’IFM, ainsi que son chevalet, ses pots de peinture et ses carnets de croquis. Pas trace donc sur les murs de chèvres gambadant, de poulets picorant ou d’ânes forniquant. Tant pis. Animaux et fil de fer Or donc, Oumar Ball est peul. Il naît en 1985 à Bababé dans une famille peu banale, puisque son père Issa est photographe, à une époque où peu l’étaient en Mauritanie, et peintre, à une époque où encore moins l’étaient. Ce père sera pour Oumar un guide sur le chemin de l’art, encore que le jeune homme a montré très tôt de rares dispositions personnelles.

Enfant, il fabrique ses propres jouets, animaux déjà, ou petites voitures, à l’aide de matériaux de récupération, en particulier du fil de fer: de la sculpture qui ne disait pas encore son nom.

Au décès des grands-parents, les temps se font plus durs et la famille vient s’installer à Nouakchott. Oumar a 13 ans, son père lui fait rencontrer des artistes de la capitale. En 2001, les Ball père et fils participent à une exposition collective au Musée national. C’est la première fois qu’Oumar montre ses oeuvres au grand public. A la même époque, il se met à vendre des sculptures, d’oiseaux notamment, en fil de fer et caoutchouc devant le Centre culturel français. C’est là qu’une artiste française, Nicole Vignote, lui ouvre, à lui et à ses oiseaux, les portes du CCF pour une exposition sur le Parc national du Banc d’Arguin. De la sculpture à la peinture Un an plus tard, en 2003, Oumar Ball présente sa première exposition individuelle, au CCF toujours. En 2005, il est invité à Blayes, en France; suivront une exposition-résidence à Ségovie, en Espagne, et beaucoup d’autres, ici et ailleurs. L’ascension est fulgurante, l’évolution du jeune homme aussi. Enthousiaste et surdoué, il multiplie les expérimentations,


sans pourtant dévier de sa ligne personnelle: «A mon arrivée à Nouakchott, des gens disaient à mon père: «Ce que ton fils fait. là, ce n’est pas bien. Notre religion l’interdit, il faut lui faire arrêter ça.» Il m’a donc fait abandonner la sculpture pour la peinture. Mais en grandissant je me suis aperçu que je ne pouvais pas lâcher la sculpture. J’avais grandi avec elle. J’entends encore ce genre de remarques parfois. Mais jusqu’à présent je n’ai pas vu une phrase dans notre religion qui dit que la sculpture est interdite. Si tu ne le fais que pour t’exprimer artistiquement, il n’y a rien de méchant.» Appuyé contre le pied d’un table, un rouleau de fil de fer témoigne de l’indéfectible passion d’Oumar Ball pour la sculpture, et pour ce matériau en particulier. L’on se souvient de son installation «Les oiseaux du Banc d’Arguin, Les oiseaux du désert», en décembre dernier, où il avait peuplé la galerie Sinaa de hérons, spatules, etc, en fil de fer. Dans ses travaux les plus récents, l’artiste s’efforce même d’abolir la frontière entre ses techniques favorites: «Je voudrais, explique-t-il, que mes peintures reflètent mes sculptures». Il se lève d’un bond, décroche un dessin du mur, un portrait de femme à l’aquarelle où méandre une fine ligne grise. «Finalement, s’amuse-t-il, le fil de fer est devenu comme un enfant qui a grandi avec moi». Et qui songerait à se séparer volontairement d’un enfant?

«L’art a toujours été présent en mauritanie» Fidèle à ses techniques aussi bien qu’à ses sujets, Oumar Ball entend poursuivre l’exploration de cet «autre monde» qu’il affectionne tant. «Les animaux ont leur monde, leur manière de vivre. Quand je marche pour les dessiner, je les respecte, je ne fais pas de bruit pour ne pas les déranger. Donc forcément on retrouve dans mes dessins des animaux dans toutes les situations, des animaux qui sont dans les poubelles, qui se bagarrent ou qui baisent. Tout cela fait partie de leur monde.» Ces «bêtises», comme il appelle en souriant ces dessins sans complexe, font parfois tiquer certains visiteurs. Oumar Ball soupire: «Je leur explique, et certains comprennent. Mais ici la clientèle est rare et les lieux d’exposition peu nombreux. Pourtant l’art a toujours été présent en Mauritanie, il n’y a qu’à voir les peintures rupestres. Ce sont seulement les gens qui n’y ont pas prêté attention. Ils ne comprennent pas que l’art est l’un des éléments les plus importants de la vie.» Voilà pourquoi Oumar et d’autres jeunes artistes mauritaniens associés dans le collectif M-Art ont créé le festival Libre Art, afin de sensibiliser les enfants à l’art: «Ce sont eux qui sont l’avenir.» Eux, et lui aussi bien sûr.

Nouakchott la belle

«A peine 100 images pour évoquer une ville, sa diversité, son activité, son mouvement»: c’est le pari tenu par Oumar Ball et Patrick Froissart, professeur d’anglais et photographe à ses heures, dans Nouakchott la Belle. Un livre d’images brutes où les croquis de l’un font écho aux clichés de l’autre, sans autre ambition que de partager avec le lecteur leur amour commun pour cette capitale, qu’Oumar Ball résume ainsi: «Nouakchott est comme un carrefour où se rencontrent les beautés de toutes les cultures de la Mauritanie.» Mûri pendant 3 ans, le projet a trouvé son aboutissement ce printemps, juste à temps pour le vernissage d’Oumar à l’IFM. > En vente à l’Institut français de Mauritanie et au Bla Bla Thé

17


Vous rapprocher du monde nous tient à cœur. 2 nouveaux vols hebdomadaires directs vers la Grande Canarie, qui continuent ensuite jusqu’à Madrid.

Grande Canarie

Madrid

Barcelone

Paris

Casablanca

141.380 185.080 207.410 183.410 139.710 MRO

MRO

MRO

MRO

MRO

iberia.com Au départ de Nouakchott. Offre valable jusqu’au 30 juin sans restriction quant à la date du vol. Prix dans la limite des places disponibles. 2 bagages de 23 kg en touriste et 3 bagages en Business. Pour en savoir plus, consultez votre agence de voyage, agence Iberia ou iberia.com

18

Pag.Nuakchot(Fra)_Mauritane1_210x270.indd 1

29/05/12 17


7:59

: TECHNO-SCIENCES Téléphone sans SIM Voiture sans pilote Téléphoner sans carte SIM et sans réseau: certains en rêvaient, Serval l’a fait. Serval, c’est une application destinée aux téléphones mobiles équipés du système Android. Une fois installée, elle permet aux utlisateurs de communiquer sans passer par les réseaux des opérateurs traditionnels. S’ils sont suffisamment proches l’un de l’autre (quelques centaines de mètres nous dit-on), ils seront reliés en «direct». Dans le cas contraire, la communication se fera par l’intermédiaire d’autres téléphones équipés de Serval, selon le principe dit du «maillage». Le concept est donc très séduisant, mais il suppose: 1) de posséder un smartphone 2) de faire «désimlocker» celui-ci 3) d’avoir autour de soi suffisamment d’utilisateurs de l’application pour que le maillage puisse se faire. Parce que dans le cas contraire, si ce n’est que pour téléphoner à ses plus proches voisins, autant aller les voir, non?

Le glas de la souris?

Le Leap tuera-t-il ou non la bonne vieille souris d’ordinateur? Le débat est ouvert. En tout cas cette invention d’une start-up de San Francisco est assez bluffante. Grâce à ce minuscule boîtier USB, votre ordinateur vous obéit au doigt... et au doigt. Un peu comme la Wii qui reconnaît les mouvements du corps, mais en 200 fois plus précis. La vidéo à visionner sur le site www.leapmotion.com vous en dira plus qu’un long discours. Sachez aussi que les précommandes sont d’ores et déjà possibles au prix de 70 dollars. Premières livraisons annoncées fin 2012début 2013.

Dans la série «On n’arrête pas le progrès», voici... la voiture qui se conduit toute seule. Si, si, ça existe. Derrière ce projet digne d’un film de science-fiction, Google, encore lui. Le premier modèle, une Toyota Prius équipée de caméras vidéos, de radars et d’un capteur laser lui permettant de percevoir le trafic environnant, a été immatriculé tout récemment dans l’état du Nevada, aux Etats-Unis. On est encore, faut-il le préciser, en phase de test. Mais on peut déjà rêver aux applications possibles: envoyer la voiture chercher les enfants à l’école alors qu’on boucle un dossier urgent ou qu’on surveille la cuisson des pâtes, rentrer chez soi sans encombre après une soirée bien arrosée... Il paraît qu’elle s’arrête aux stops et aux feux rouges, qu’elle respecte les limitations de vitesse, et qu’on peut sélectionner différents modes de comportements, d’une conduite calme à une conduite agressive (on ne sait pas s’il y a une liste d’injures présélectionnées). Il y a bien sûr aussi la possibilité pour le conducteur de reprendre le contrôle en cas d’événement inattendu ou s’il le souhaite, tout simplement. Parce que, bon, des gens qui aiment conduire et qui préfèrent ne pas remettre leur vie entre les mains d’un ordinateur, on en connaît.

Piercing 2.0

Dave Hurban, tatoueur de l’extrême: cet habitant du New Jersey s’est littéralement greffé un iPod Nano! La technique: quatre piercings aimantés implantés sous la peau au niveau du poignet, sur lesquels vient se poser le mini-lecteur d’Apple. Il y a pourtant d’autres moyens d’obtenir un résultat analogue, tels que les bandeaux ou bracelets proposés par la marque. Mais pourquoi faire comme tout le monde quand on peut se faire remarquer?

: numéros utiles 45 25 20 80 Gendarmerie Etat major Brigade mixte Brigade douanière

Police Aéroport

Tevragh Zeina Arafat El Mina Sebkha Voie publique

Services publics Aéroport de NKT Ch. de commerce C.I.M.D.E.T. C.N.S.S. Douanes Etat civil Mauripost Somelec S.N.D.E. Université de NKT Ambassades Algérie Allemagne Afrique du Sud Chine Egypte

Espagne

45 25 11 41 45 25 21 16 Etats-Unis 45 29 96 99 45 25 25 18 France 45 25 09 77 45 25 21 22 Japon Mali 45 25 40 78 45 25 14 11 45 25 21 83 Maroc 45 25 19 73 45 25 23 10 Russie 45 25 72 90 45 25 10 13 Sénégal 45 25 27 54 45 25 12 97 Syrie 45 25 21 24 45 25 38 21 Tunisie 45 25 28 36 45 25 29 65 Rép. dém. Congo Délégation CE 45 25 27 24 45 25 83 19 Consulats 45 25 49 70 45 25 22 14 Autriche 45 25 24 82 45 29 28 82 Belgique/Pays-Bas 45 29 26 98 45 25 16 29 Canada 45 25 15 56 45 25 63 04 Côte d’Ivoire 45 29 96 99 45 25 75 44 France 45 25 56 56 45 25 72 27 Italie 45 25 11 11 45 25 23 08 Mexique 45 25 22 02 45 25 22 48 Royaume Uni 45 24 28 66 45 25 39 77 Suisse Compagnies aériennes 45 25 20 59 45 25 40 07 Air Algérie 45 25 18 08 45 25 17 29 Air France 45 25 47 67 45 24 55 90 Mauritania Airlines 45 29 63 63 45 25 20 70 Sénégal Airlines 45 25 35 64 45 25 21 92 Royal Air Maroc

Tunisair Régatours

45 25 87 62 45 24 04 22

Hôpital national Hôpital militaire

45 25 21 35 45 25 70 15

IFM (ex-CCF) C.C. marocain Lycée Th. Monod DHL

45 29 96 31 47 13 69 20 45 25 18 50 45 25 47 06

Com. de police Aéroport

45 46 43 22 45 46 50 08

Brigade douanière

45 74 51 49

Hôpitaux Divers

Atar

Nouadhibou

RADIOS Radio Mauritanie 93.3 FM et 98 FM Mauritanid FM 100.5 FM à Nouakchott / 101.5 à Nouadhibou RFI Programmes francophones 24h/24 sur le 103.3 FM à Nouakchott Al Jazeera: 96.5 et 106.9 FM à Nouakchott Monte Carlo 90.2 FM Radio Chine Internationale 95.7 FM

:EN BREF9

L’

Américain blanc est-il une race en voie d’extinction? La question n’est pas totalement absurde au vu de ces chiffres publiés par le Bureau américain du recensement: entre août 2010 et juillet 2011, le nombre de bébés nés sur le sol des Etats-Unis et issus des minorités ethniques a été plus important que celui des bébés blancs: 50,4% contre 49,6%. C’est la première fois, et ça oblige à réfléchir à deux fois avant d’utiliser le mot “minorité”...

Q

u’est-ce qui est vraiment important pour vous dans la vie? Le logement, les liens sociaux, la sécurité? A l’adresse www.oecdbetterlifeindex.org/ fr, l’«indicateur du vivre-mieux» de l’OCDE vous permet de fabriquer votre propre indice de qualité de vie par pays en fonction de vos priorités.

Devinette «Je suis très long mais je n’ai pas d’ombre. Qui suis-je?». C’était la devinette du mois passé. La réponse: la route.

«Je suis né aujourd’hui, je vis aujourd’hui et je meurs aujourd’hui». De qui ou de quoi s’agit-il? C’est la nouvelle devinette de Citymag, dont vous aurez la réponse dans un mois.

19


: city guide Distances de ville à ville NKC <> Nouadhibou 525 NKC <> Cap Tafarit 245 NKC <> Akjoujt 256 NKC <> Atar 451 Atar <> Chinguetti 120 Atar <> Ouadane 240 Atar <> Zouérate 322 NKC <> Boutilimit 154 NKC <> Aleg 263 NKC <> Tidjikja 610 NKC <> Kiffa 604 NKC <> Ayoun 819 NKC <> Nema 1099 NKC <> Bassikounou 1299 NKC <> Rosso 204 NKC <> Boghé 332 NKC <> Kaédi 437 NKC <> Sélibaby 672 NKC <> Saint Louis 299 NKC <> Dakar 580 NKC <> Bamako (v.Nioro) 1477 NKC <> Dakhla 850

BAC DE ROSSO Tous les jours de 8h30 à 12h et de 15h à 18h. Gratuit pour les passagers. Tarif indicatif pour une voiture: • Aller simple: 5000 UM • Police: 1000 UM • Douane: 1000 UM •Taxe communale 500 UM • Police sénégalaise: 2000 FCFA • Passavant: 2500 FCFA

quelques tarifs (au 8 juin 2012)

1 euro 362 UM 1 dollar 291 UM 1 dirham marocain 33 UM 1000 CFA 553 UM 1 taxi (course moyenne) 200 UM 1 taxi-brousse / bus pour Atar 4’500 UM 1 location 4x4 Hilux (jour) 15’000 UM 1 litre de gasoil 352 UM 1 sandwich chawarma 600 UM 1 salaire mensuel d’ouvrier 30’000 UM

lOCATION DE VOITURE Avis Europcar

45 24 30 94 45 25 24 08 45 25 11 36 europcar@mauritel.mr

: citymag

TOUS LES HORAIRES DES VOLS ONT ETE ACTUALISES

Horaires des marées

Les marées indiquées sont valables au niveau de Tiwilit, 80 km au nord de Nouakchott, en horaire GMT. Pour Nouadhibou, ajoutez une heure (+ 1h). Pour Saint Louis (Sénégal), retranchez une heure.

JUIN - JUILLET

Tous les vols

depuis Nouakchott Tunisair

• Nouakchott → Tunis: lundi, mercredi, vendredi et samedi Départ de NKC: 00h30 - arrivée à Tunis: 5h45 • Tunis → Nouakchott: dimanche, mardi, jeudi et vendredi Départ de Tunis: 19h45 - arrivée à Nouakchott: 23h40 Renseignements et réservations au 45 25 87 62 Sénégal Airlines • Nouakchott → Dakar: Di et ve: départ de NKC: 11h15 - arrivée à Dakar: 12h15 Ma, me et je: départ de NKC: 21h50 - arrivée à Dakar: 23h • Dakar → Nouakchott: Di et ve: départ de Dakar: 9h30 - arrivée à NKC: 10h30 Ma, me et je: départ de Dakar: 20h10 - arrivée à NKC: 21h20 Renseignements et réservations au 45 29 63 63 / 45 29 53 53 Air Algérie

• Nouakchott → Alger: tous les jeudis Départ de NKC: 2h45 - arrivée à Alger: 7h30 • Alger → Nouakchott: tous les mercredis Départ d’Alger: 22h - arrivée à Nouakchott: 1h25 Renseignements et réservations au 45 29 09 92 Royal Air Maroc • Nouakchott → Casablanca: tous les jours Départ de NKC: 7h10 - arrivée à Casablanca: 9h50 • Casablanca → Nouakchott: tous les jours Départ de Casablanca: 20h45 - arrivée à NKC: 23h45 Renseignements et réservations au 45 25 35 64 / 45 25 30 94 Air France • Nouakchott → Paris: lundi, jeudi et samedi Départ de NKC: 23h05 - arrivée à Paris: 6h • Paris → Nouakchott: lundi, jeudi et samedi Départ de Paris: 10h30 - arrivée à NKC: 13h45 Renseignements et réservations au 45 25 18 08 Mauritania Airlines • Nouakchott → Dakar: dimanche et jeudi à 12h (continuation sur Conakry et Abdijan) • Dakar → Nouakchott: dimanche et jeudi à 18h (arr. à 18h50) • Nouakchott → Nouadhibou: di, lu et me à 10h + je à 20h • Nouadhibou → Nouakchott: di, lun et me à 14h20 + je à 21h20 (arr. à 22h) • Nouakchott → Zouérate: di, lu et me à 10h • Zouérate → Nouakchott: di, lu et me à 12h50 (arr. à 15h) • Nouakchott → Casablanca: dimanche et jeudi à 9h30 • Casablanca → Nouakchott: di et je à 16h30 (arr. à 19h20) • Nouakchott → Bamako: lundi, mercredi et vendredi à 7h (continuation sur Abidjan, Cotonou et Brazzaville) • Bamako → Nouakchott: mardi, jeudi et samedi à 17h20 (arr. à 18h50) Renseignements et réservations au 45 25 67 47 Regatours

20

Régatours Location d’avions à la demande: évacuations sanitaires / avion médicalisé, relève de personnel, vols VIP. Disponibilité 24h/24h. 640, avenue Charles de Gaulle, Nouakchott Tél: 45 24 04 22 Mobile: 36 33 14 07. Fax: 45 24 04 25 Email: resa@regatours.com Class Aviation Toutes destinations / Disponibilité opérationnelle 24h/24h. Transport de passagers - Location d’avion avec équipage Affrètement aérien - Evacuation sanitaire. Ilot C 479, BP 776, Nouakchott Tél/fax: 45 29 50 90. Mobile: 36 32 57 90 / 22 02 06 64 / 36 35 30 69 / 22 35 30 69. E-mail: raiseyni@yahoo.fr


ZGE 655 • Ksar • BP5108 Avenue du Prés. Bourguiba Nouakchott, Mauritanie Tel + 222 529 83 94 525 43 11 • 661 69 43 Fax + 222 525 44 62 Email maurittech@maurittech.mr SERVICE TECHNIQUE ET RÉPARATION TOUS PRODUITS

Le tout est chez

Découvrez les talents marocains dans une exposition «vivante» Tableaux - Poterie - Luminaires - Colliers - Babouches Caftans - Djellabas - Produits cosmétiques (huile d’argan, savon, argile, henné) - Etc... Les objets exposés seront remplacés par d’autres tout au long de l’année

Le seul Distributeur Agréé, le seul Service Après Vente à Nouakchott

Ouvert de 10h à 13h et de 16h à 21h Cité Smar Sur l’avenue Mokhtar ould Daddah entre Mauricentre et l’hôpital Bouamatou Tél: 36 30 20 85 - 22 30 20 85 - 37 29 05 07

21


: sortir à nouakchott CENTRE CULTUREL MAROCAIN Tél: 45 29 47 45

Khalili Tfeila Mercredi 20: Chor Ghanm elaarrad Mercredi 27 juin: Chor Gowlou Gowlou.

Exposition

CINEMA

Du 4 au 14 juin Le CCM organise une miniexposition de livres comprenant 28 nouveaux ouvrages des éditions du Ministère marocain des Habous et des Affaires Islamiques, concernant divers domaines de recherches, notamment la théologie, l’histoire et l’économie. Ateliers Mansour Kébé Du 18 au 28 juin. Vernissage le lundi 18 juin à 18h

Sur le thème «A l’école de l’art pictural», 3e édition de l’exposition d’art plastique des élèves de l’atelier Mansour Kébé que le CCM abrite depuis trois ans.

ATELIERS DE TRADUCTION POETIQUE

Tous les mercredis de 17h30 à 19h30 Séances hebdomadaires de traduction poétique de poèmes hassaniya vers le français, avec Abdel Vetah Ould Mohamed, Mick Guewinner et Manuel Bengoéchéa. Cycle Famille Ould Heddar Pour le mois de juin, nous continuerons la traduction des quatrains hassaniya, dits «gav chor». Mercredi 6 juin: Chor El Mah Mercredi 13 juin: Chor

22

Cycle «histoire

et aventures»

Dimanche 3 juin à 18h Robin des Bois, de Ridley Scott (2010) À l’aube du XIIIe siècle, Robin Longstride, humble archer au service de la Couronne d’Angleterre, assiste en Normandie à la mort de son monarque, Richard Coeur de Lion, tout juste rentré de la Troisième Croisade et venu défendre son royaume contre les Français. Dimanche 10 juin à 18h The Eagle, de Kevin MacDonald (2011) En 140 après J.-C., l’Empire romain s’étend jusqu’à l’actuelle Angleterre. Marcus Aquila, un jeune centurion, est bien décidé à restaurer l’honneur de son père, disparu mystérieusement vingt ans plus tôt avec la Neuvième Légion qu’il commandait dans le nord de l’île. Dimanche 17 juin à 18h Gladiateur, de Ridley Scott (2000) Le général romain Maximus est le plus fidèle soutien de l’empereur Marc-Aurèle. Jaloux du prestige de Maximus, et plus encore de l’amour que lui voue l’empereur, le fils de MarcAurèle, Commode, s’arroge brutalement le pouvoir, puis ordonne l’exécution du général. Maximus échappe à ses assassins mais ne peut empêcher le massacre de sa famille. Capturé par un marchand d’esclaves, il devient gladiateur et prépare sa vengeance. Dimanche 24 juin à 18h Le dernier des Mohicans, de Michael Mann (1992) En 1757 dans l’Etat de New York, alors que la guerre fait rage entre Français et Anglais pour l’appropriation des territoires indiens, un jeune officier anglais, Duncan Heyward, est chargé de conduire deux sœurs, Cora et Alice Munro, jusqu’à leur père. Ils sont sauvés d’une embuscade par Hawkeye, un frontalier d’ori-

gine européenne, élevé par le Mohican Chingachgook et son fils Uncas. Les trois hommes acceptent d’escorter les deux jeunes filles jusqu’à leur destination.

INSTITUT FRANÇAIS DE MAURITANIE

MUSIQUE FETE DE LA MUSIQUE Tarif unique pour les soirées des 21 et 22 juin (Festival Assalamalekoum): 500 UM Jeudi 21 juin à 19h30 Concert forum

Tél: 45 29 96 31.

CONFéRENCES Lundi 11 juin à 18h30 Les assises de la citoyenneté Avec Amadou Sall, Baudoin Dupret, El Ghassim Wane Elles s’inscrivent dans une série de manifestations ayant pour objective d’élargir, d’approfondir et de favoriser le débat en Mauritanie sur les questions de la citoyenneté, des modalités d’exercice de la démocratie et enfin des formes de négociation sur des problématiques majeures et structurantes de la nation. Mardi 19 juin à18h30 Les nouvelles guerres humanitaires Par Rony Braumann Depuis la fin de la guerre froide, les interventions militaires internationales se sont multipliées. L’adoption par le Conseil de sécurité de l’ONU de la résolution sur la «responsabilité de protéger» durcit cette tendance. Rony Brauman reviendra sur cette évolution. Rony Brauman fut président de Médecins sans frontières de 1982 à 1994. Il est actuellement directeur d’études à la Fondation Médecins sans frontières.

EXPOSITION

PHOTOGRAPHIES Juillet Le piéton de Paris Notre «piéton de Paris» arpente la ville. Il croise de belles parisiennes, s’arrête ému devant des gamins. Le piéton de Paris aime aussi se détendre au côté des pêcheurs du pont Saint Michel ou d’un «gavroche»,béret sur la tête. Avec Eugène Atget, Louis Vert, Jacques Henri Lartigue, Robert Doisneau, les frères Séeberger ou Neurdein, Bernard Plossu, Denis Darzacq, Valérie Jouve ou Frédéric Nauczyciel, Patrick Tosani.

3D (Deaf, Drums and Dance) (Mauritanie) Danse et percussions avec de jeunes artistes de l’école des sourds de Nouakchott Lauréat d’Assalamalekoum découverte (Mauritanie) Découvrez le jeune talent du rap mauritanien de l’édition 2012! Walfadjiri (Mauritanie) Six jeunes gens fusionnent des musiques venues du Sahara avec celles des terres argileuses de la vallée du fleuve. En 2012, Walfadjiri remporte la finale de l’Afro Pepites Show avec son titre Kaaw. Bakhan (Mauritanie) Bakhan propose une musique nourrie de la richesse culturelle de son pays, de son histoire, de ses voyages et rencontres. Mohamed Chighaly (Mauritanie) Simon (Sénégal) Leader du groupe Bis Bi Clan, Simon s’affirme sur la scène dakaroise et internationale. Issu d’une famille à la fois musulmane et chrétienne, Simon tire sa force et son originalité de ces deux cultures. Aujourd’hui en équipe avec le 99 PRO-G, il se focalise sur de nouveaux projets artistiques, notamment la sortie de son deuxième album à Dakar.


Festival Assalamalekoum Vendredi 22 juin à 19h30 à l’IFM Rap mauritanien Castro (Tchad) Berey Koy (Niger) Medine (France)

Voir le programme complet du festival en page 5.

CINEMA Dans toutes les directions Lundis 4 et 18 juin à 20h30 Et maintenant on va où? Lundi 11 juin à 20h30 Case départ Sur un air de vacances Lundi 2 juillet à 20h30 Les grandes personnes Lundi 9 juillet à 20h30 Nos jours heureux

THEATRE

CINE-Jeunes

Mercredi 6 juin à 20h30 Résultat des ateliers de théâtre menés par Aziz Wane à l’IFM.

Lundi 4 juin à 16h30 La reine soleil

Jeudi 5 juillet à 20h30 Mosaïque poétique? 3ème édition «La trame d’auteurs» Ce spectacle se veut une rencontre entre poésie, danse, théâtre, chant et musique, à travers des poèmes clamés en hassanya, pulaar, soninké, wolof ou français, et théâtralisés, illustrant la diversité culturelle et linguistique en Mauritanie

CONTES

Mercredi 13 juin à 16h30 Nocturna la nuit magique Lundi 2 et mercredi 11 juillet à 16h30 Le roi et l’oiseau Mercredi 4 et lundi 9 juillet à 16h30 Vaillant

La médiathèque sera fermée au public à partir du 9 juillet. L’IFM sera fermé du 15 juillet au 9 septembre inclus.

heure du conte

Jeudis 7 et 14 juin à 17h30 Ces heures du conte animées par l’association des Conteurs du désert seront l’occasion de savourer des lectures pleines de rythme et de jouer avec les mots et l’imaginaire pour les grands et les plus petits. Jeudi 12 juin à 20h30 Spectacle de contes par «Les conteurs du désert» L’Assemblée des animaux, La traversée du fleuve, La montagne des vieux, Les trois sourds, les quatre inséparables et Le Partage du lion: toutes ces histoires sont à découvrir en famille et sous la khaima lors de cette soirée. L’association «Les conteurs du désert» a été créée en 2004 et a pour objectif de former de nouveaux conteurs afin qu’ils assurent la relève en collectant et sauvegardant les contes mauritaniens.

MAISON D’HOTES JELOUA Tél: 36 36 94 50

SEQUENCES CINEPHILES

500 UM. Tous les dimanches soirs à 20h. Programmation à l’adresse http://cinephilesjeloua.wordpress.com

GALERIE SINAA Tél: 36 68 82 39 46 51 74 65

DEGUSTATION

Samedi 9 juin de 10h30 à 12h45 Dégustation-vente de produits à base de mangue. • Graine de Sable: confitures mangue/piment/cannelle/ gingembre - gâteaux aux mangues - savons. • Restaurant Tissayade: glace «maison» à la mangue mangue - chutney de mangue. • Plants de manguiers. • Etc.

VILLAGE DE LA BIODIVERSITE Tél: 36 31 76 15

Tous les vendredis de 16h à 21h Journées pédagogiques des écoles privées Tous les lundis soirs dès 20h Tournage de l’émission télévisée «Angam»

CIMAN (Conservatoire international de la musique et des arts de Nouakchott) Tél: 46 85 51 61

Mardi 12 juin à 19h A la recontre des traditions maures Jeudi 26 juin à 19h A la recontre des traditions wolof Jeudi 2 juillet à 19h A la recontre des traditions peulhes Pour plus de détails sur ces soirées, voir en page 4 du présent magazine.

La galerie Sinaa ferme ses portes pour les vacances estivales le samedi 23 juin à 19h30.

: LIRE Rencontre avec Odette du Puigaudeau On ne présente plus Odette du Puigaudeau, auteure et ethnologue française, aux amoureux de la Mauritanie, qui ont nécessairement lu ou au moins entendu parler de ses livres Pieds nus à travers la Mauritanie et Tagant – Au cœur du pays maure 1936-1938. On ne la présente plus, quoique... Comme l’écrit Théodore Monod dans la préface d’Une Bretonne au désert, de Monique Vérité: «[S]a personnalité était jusqu’ici, il faut l’avouer, restée dans l’ombre. On connaissait un peu l’auteur de quelques livres […], mais que savait-on de la personne elle-même, de ses origines, […de son] enthousiasme et [sa] critique au double contact de la vie bédouine et de la réalité coloniale?». Grâce à cette biographie signée Monique Vérité et qui vient d’être rééditée, le lecteur (re)découvrira de nombreux détails sur la vie d’Odette du Puigaudeau. Sur 429 pages, cet ouvrage couvre son enfance, le temps de la rencontre avec Marion Sénones, la compagne dont elle partageait non seulement les voyages, mais aussi la vie. Avec Monique Vérité, on suit les traces des voyages de cette grande dame en Mauritanie, jusqu’à sa décision en 1961 de rester au Maroc où elle mourra en 1991: «Odette vit maintenant sa sédentarité au Maroc comme un long exil, coupée de son pays d’origine, la Bretagne, et de son pays d’adoption, la Mauritanie, éloignée de ses attaches naturelles et de ses attaches électives.» Si vous aimez les livres de cette exploratrice féminine, vous adorerez cette biographie profonde riche d’informations sur cette vie exceptionnelle. : Odette du Puigaudeau, une Bretonne au déset, Monique Vérité, Editions Payot et Rivages, 2011. En vente à la librairie Vents du Sud.

23


: annuaire Centre sportif

Location de véhicules

Centre sportif pour le corps et la santé

Immobilier Appartements & bureaux a louer

Tél: 46 90 52 72 Derrière le marché des femmes

ETS CHINGUITTY VOYAGES LOCATION DE VEHICULES

Offre son parc automobile neuf Véhicules (Toyota Hilux nouveau modèle 4 x 4) Avec de bons chauffeurs et guides Contact : (00222) 22.38.43 45 – 46.44.02.01 – 45.29.14.14 E-mail : cchingutt.voyage@yahoo.com Nouakchott/Av.Charles de Gaulle/ZEA SOCO/Immeuble El Khair

Rez-de-chaussée + 7 étages en plein centre-ville

sur l’axe Société Générale-Ambassade de France

vidéosurveillance - vigile 24h/24 parking - ascenseur - groupe électrogène

Beauté/Bien-Être • Musculation • Aérobic • Programme

Graine de Sable

Produits naturels, locaux et équitables

spécial régime

• Salles climatisées

Inscription: Hommes: 9000 UM/mois Femmes: 7000 UM/mois

Cosmétiques

Confitures

Argan

Miel

Savons

Plantes médicinales

Points de vente: Galerie Sinaa / Maison d’hôtes Jeloua Renseignements: 37 20 07 15 / grainedesable@yahoo.fr

Agence de voyages

lignes de bus

28 Novembre • Nouakchott<>Nouadhibou: tous les jours, matin et soir. Tarif: 5000 UM. Réservations: 45.23.02.59 et 45.23.02.62 (Nouakchott) / 45.74.02.92 et 45.74.02.91 (Nouadhibou) Arguin Voyages • Nouakchott<>Nouadhibou: tous les jours, le soir. Tarif: 4000 UM. Réservations: 45.03.61.83 (Nouakchott) / 45.03.61.84 (Nouadhibou) Bani Transports • Nouakchott<>Bamako: mardi et samedi. Convocation à 6h, départ à 7h. Tarif: 16’000 UM. Réservations: 22.38.52.12 Bon Voyage • Nouakchott<>Nouadhibou: tous les jours, matin et soir. Tarif: 5000 UM. Réservations: 25.04.01.05 et 22.36.36.82 (Nouakchott) / 25.03.62.32 (Nouadhibou) • Nouakchott<>Atar: tous les jours, matin et soir. Tarif: 4500 UM. Réservations: 25.03.91.96 et 22.09.13.75 (Nouakchott) / 25.03.91.97 (Atar) El Bourragh • Nouakchott<>Nouadhibou: tous les jours, matin et soir. Tarif: 5000 UM. Réservations: 22.03.11.42 (Nouakchott) / 22.03.11.41 (Nouadhibou) • Nouakchott<>Atar: tous les jours, matin et soir. Tarif: 4500 UM. Réservations: 22.30.49.98 (Nouakchott) / 22.38.84.04 (Atar) El Ghasswa • Nouakchott<>Nouadhibou: tous les jours, matin et soir. Tarif: 5000 UM. Réservations: 22.63.22.06 (Nouakchott) / 22.63.22.07 (Nouadhibou) El Moussavir • Nouakchott<>Nouadhibou: tous les jours, matin et soir. Tarif: 5000 UM. Réservations: 47 72 34 54 (Nouakchott) / 47 72 34 55 (Nouadhibou) • Nouakchott<>Atar: tous les jours, matin et soir. Tarif: 4500 UM. Réservations: 44.48.14.39 (Nouakchott) / 44.48.14.43 (Atar)

Les numéros d’urgence Police secours : Pompiers: Urgences hôpital: Médecin: Dr Cherif Médecin: Dr Hanna Gynéco: Dr Tandia-D. Opht.: Dr Kansao Dent.: Dr Hoballah Pharmacie: Kennedy Vétérinaire: Dr Ba

24

45 45 45 45 45 45 45 45

25 25 25 29 25 25 25 25

21 15 23 27 24 14 36 68

17 18 35 71 98 27 33 48 93 88

Essevir Voyages • Nouakchott<>Nouadhibou: tous les jours, matin et soir. Tarif: 5000 UM. Réservations: 25.04.27.01 (Nouakchott) / 25.04.27.02 (Nouadhibou) Global • Nouakchott<>Nouadhibou: tous les jours, matin et soir. Tarif: 5000 UM. Réservations: 25.02.81.45 (Nouakchott) / 22.03.72.47 (Nouadhibou) • Nouakchott<>Atar: tous les jours à 17 h. Tarif: 4000 UM. Réservations: 22.61.66.60 (Nouakchott) / 22.21.11.72 (Atar) • Nouakchott<>Kaédi: tous les jours, à 8h et 10h. Tarif: 3000 UM. Réservations: 25.02.81.45. • Nouakchott<>Néma: dimanche, mardi et jeudi. Tarif:

36 30 21 31 / 22 30 21 31 45 25 19 81 / 45 25 19 82 Fax : 45 25 19 83 immeubleemel@yahoo.fr

10’000 UM. Réservations: 25.02.81.45. • Nouakchott<>Bamako (changement de bus à Aïoun): dimanche, mardi et jeudi. Tarif: 15’000 UM. Réservations: 25.02.81.45. Salam Transports • Nouakchott<>Nouadhibou: tous les jours, matin et soir. Tarif: 5000 UM. Réservations: 22.08.00.67 (Nouakchott) / 22.61.05.06 (Nouadhibou) • Nouakchott<>Kaédi: tous les jours, matin et soir. Réservations: 22.08.00.67 (Nouakchott) / 22.28.14.07 (Kaédi) Somatir • Nouakchott<>Nouadhibou: tous les jours, matin et soir. Tarif: 5000 UM. Réservations: 45.22.48.84 et 22.17.10.78 (Nouakchott) / 45.74.00.58 et 22.08.38.10 (Nouadhibou) SONEF • Nouakchott<>Nouadhibou: tous les jours, le soir. Tarif: 4000 UM. Réservations: 22.11.43.31 (Nouakchott) / 22.11.43.21 (Nouadhibou) • Nouakchott<>Bamako: tous les jours, le matin. Tarif: 18’000 UM. Réservations: 22.11.43.31 et 22.11.43.32. Correspondances pour Abidjan, Cotonou, Dakar, Lomé, Niamey, Ouagadougou. • Nouakchott<>Nema: tous les jours, le matin. Aleg: 3000 UM / Magta Lajar: 4000 UM / Guérou: 6000 UM / Kiffa: 6500 UM / Tintane: 7500 UM / Aïoun: 8500 UM / Koubenni: 9000 UM / Gogui: 10’500 UM / Leweinatt: 8500 UM / Timbedra: 9000 UM / Nema: 10’000 UM. Réservations: 22.11.43.31 (Nouakchott). Transport La Palmita Maha • Nouakchott<>Nouadhibou: tous les jours, le matin. Tarif: 4000 UM. Réservations: 22.42.53.85 (Nouakchott) / 47.42.53.85 (Nouadhibou) Zem Zem Transports • Nouakchott<>Nouadhibou: tous les jours, le matin. Tarif: 4500 UM. Réservations: 22.34.86.19 (Nouakchott) / 22.34.86.20 (Nouadhibou) • Nouakchott<>Kaédi: tous les jours, le matin. Tarif: 3500 UM. Réservations: 22.34.86.22 (Nouakchott) / 22.34.86.21 (Kaédi) • Nouakchott<>Kiffa: tous les jours, le matin. Tarif: 5000 UM. Réservations: 22.34.86.16 (Nouakchott) / 22.34.86.17 (Kiffa) • Nouakchott<>Nema: tous les jours, le matin. Tarif: 11’000 UM. Réservations: 22.34.86.16 (Nouakchott) / 22.34.86.18 (Nema) Attention: Pour les trajets vers Bamako, les bus mauritaniens déposent les passagers à la frontière; ils sont ensuite pris en charge par un bus malien. Les tarifs indiqués ci-dessus sont non contractuels mais vérifiés régulièrement.


: annuaire Mobilier

Hôtellerie

Restaurants

MOBILIA MEUBLES & DECO

bab sahara‫ﺑﺎب ﻟﻠﺼﺤﺮاء ﺏ‬ la porte du désert

vos hébergeurs à atar depuis 13 ans camping - restaurant - location de 4x4 organisation - assistance tél : 46 47 39 66 www.bab-sahara.com / info@bab-sahara.com

Décoration et jouets Ilot K Ext - en face de la nouvelle ambassade de Chine Nouakchott - Mauritanie Tél : 45 29 71 78 - 44 33 71 78 mobiliamauritanie@yahoo.fr

Artisanat

Jeloua

Maison d’hôtes à Nouakchott

7 chambres + un appartement - Wifi Petit déjeuner & Restauration - Boutique d’artisanat Jeloua organise vos soirées et évènements culturels. Tél: 36 36 94 50 (Olivia), 37 17 68 85 (Youba, le gérant), 45 29 06 80 (fixe). Mail: maison.jeloua@voila.fr Site: www.escales-mauritanie.com/jeloua/index.htm

Vacances au Sénégal petite côte

La Paillotte Sénégauloise

Maison d’hôtes Table d’hôtes / Accès wifi

Animaux Taxi / Location véhicule Tél: 00221 33 836 46 73 00221 77 316 60 33 00221 77 410 59 81 Email: hughettesas@yahoo.fr

Bureaux

BUROPLUS : Citymag Magazine édité par Seaside Media RCS 51200 Villa 61 Socogim Tevragh Zeina BP 2731 Nouakchott citymag@citymag.mr

Tél: 46 04 97 00

Directeur de la publication: Patrick Flouriot Rédactrice en cheffe: Claire Jeannerat Ont collaboré à ce numéro: Barbara Bitschnau, Mohamed Coulibaly Publicité: 46 04 97 00 Imprimé à La Rochette, Dakar (Sénégal)

Clinique Vétérinaire Pharmavet Dr. Ba Tél : 45 25 68 88/36 30 38 98 www.cliniquepharmavet.com

Médecine - chirurgie radiologie - vaccins analyses biochimiques Tout service vétérinaire Carnivores domestiques et équidés

Coaching

autiques res et bure -prix té tures scolai Des four ni ur ra pport quali

au meille

Fournisseur de nombreuses sociétés et grandes administrations à Nouakchott et en Mauritanie

Gérant : Adel Hanna • BP 10 • Nouakchott • Mauritanie • Tel/fax (222) 45.25.55.82 • Port 36.34.24.31 buroplusrim@yahoo.fr

Pour un coaching professionnel, personnel, scolaire, COACHAZUR accompagne votre demande de changement Jack Cunisse Nouakchott Coach 37 27 38 24 jackcunisse@gmail.com www.coachazur.net

25


: REPORTAGE en DESSINs

Siekhou Cissokho, bijoutier On l’imaginerait musicien. C’est en fait un grand bijoutier. Siekhou Cissokho, Soninké du Guidimakha, travaille à Nouakchott avec son grandpère Babaleme Dioumassi. Ils travaillent l’or et l’argent en filigrane, comme une fine dentelle en métaux précieux. Siekhou, qui a appris le métier au village de Khabou avec son autre grandpère Mustapha Dioumassi Diaguily, perpétue ainsi une tradition familiale. Il rêve aujourd’hui de partir exercer son métier en Europe.

Le travail d’Isabel Fiadeiro sur la Mauritanie est à suivre à l’adresse http://mauritania-isabel.blogspot.com

: jeux

Sudokus Niveau: moyen

26

Niveau: aïe aïe aïe

La grande boucle en argent est sa propre création.


500

Votre numéro El Jawal www.mauritel.mr

4000um de crédit*

400 SMS**

40 mo d’Internet***

* valable 1 semaine vers Mauritel. ** valable 1 mois vers Mauritel. *** valable 1 mois

ouguiyas

27

Promotion valable jusqu’au 30 juin 2012



Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.