Citymag 61

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: Février 2013 - N° 61

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Guerre au Mali Situation des réfugiés

Photo Karl Nawezi

Les voix du camp


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: news

Un festival Le rendez-vous à Bassikonou des volontaires C’est une petite ville à l’extrême sudest de la Mauritanie. Une petite ville un peu ignorée, et que ses ressortissants ont décidé de faire sortir de l’anonymat. Un comité d’organisation emmené par Haida Youba Naijé s’est attelé à la mise sur pied de la 1ère édition du Festival de l’Amitié de Bassikonou, qui se tiendra du 25 au 28 février. «L’idée, c’est aussi de faire un peu oublier la guerre, et de rapprocher les populations locales des réfugiés maliens qui sont installés dans la région. C’est pourquoi nous l’avons baptisé Festival de l’Amitié», explique Haida Youba Naijé. Il souhaite ainsi que la deuxième soirée du festival puisse avoir lieu à l’intérieur même du camp de M’bera. Ce serait assurément un beau moment à vivre pour tous les participants.

Vous êtes candidat(e) au volontariat? Volontaire en mission? Structure d’accueil ou souhaitant accueillir des volontaires? Structure d’envoi de volontaires? Alors l’Espace Volontariats de France Volontaires est pour vous. Situé au siège même de l’organisation, à Tevragh Zeina, cet espace a été inauguré fin janvier par le représentant national Daro Ndiaye en présence d’un parterre d’invités. L’objectif est «d’informer, de former et faire former, d’orienter et de mettre en réseau/relation tous les acteurs agissant dans le champ du volontariat international d’échanges et de solidarité en Mauritanie», explique Daro Ndiaye. Sont d’ores été déjà prévus des cours de langues destinés à faciliter l’intégration des volontaires et un «thé volontariat» sur la thématique des sachets plastiques. Ajoutons que l’Espace dispose d’un centre de documentation. > Contact: ev.mauritatanie@france-volontaires.org, tél: 46 91 02 02 / 46 41 69 40

Nouakchott fête la francophonie avec Louis-Jean Calvet

Rendez-vous des amoureux de la langue française et des cultures francophones à travers le monde, la Semaine de la langue française et de la francophonie aura lieu cette année du 16 au 24 mars en Mauritanie. Cet événement est organisé par l’Association mauritanienne pour la francophonie (AMF), avec le soutien de nombreuses associations, institutions, personnalités, sponsors… Pour cette édition 2013, une grande figure francophone sera à Nouakchott: Louis-Jean Calvet, éminent linguiste et écrivain, proposera plusieurs conférences pour l’occasion. L’AMF vous attend nombreux pour participer à l’ensemble des activités - expositions, spectacles, projections, jeux et concours, ateliers et conférences - qui vous seront proposés à Nouakchott, Atar, Kaedi, Kiffa, Nouadhibou, Rosso et Tékane. > Programme détaillé sur le blog: www.francophoniemauritanie.wordpress.com

: Citymag

Chansons sur l’eau: Alioune Lo vainqueur

Ils étaient près de 75 au départ. Après les premières sélections, il n’en est resté que douze, puis cinq. Et c’est finalement le rappeur mauritanien Alioune Lô que le jury du Concours de chansons sur l’eau et l’environnement organisé par le Sénégalais Ngaari Law et le CIMAN a désigné vainqueur. Avec les quatre autres lauréats, Saidou Mamadou Konté (Mauritanie), Mohamedoune Ag Ambery (Mali), le trio Cheibani/ Moustapha/Bouvreir (Mauritanie) et Yero Ngoula Ndiaye (Sénégal), il partira bientôt à Dakar afin d’enregistrer un album sur le thème de l’eau. Il faut rappeler que ce concours était ouvert aux artistes des quatre pays de l’Organisation de mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS). Ajoutons enfin qu’Aicha Mint Abba a remporté le prix spécial «Femmes» et Sidi Baylel Thiam le prix spécial «Public».

Malick Dia en tournée Originaire de Kaédi et installé en France, le chanteur et guitariste Malick Dia est de retour au pays pour une tournée, la première depuis plus de 10 ans. Elle débutera en principe le 28 février à Leksseyba, se poursuivra le 1er mars à Kaédi et le 2 à Boghé, avant d’arriver à Nouakchott puis Zouerate. Le lead vocal du groupe Boolumbal sera accompagné pour l’occasion par Abdou Diop, musicien sénégalais exilé à Londres, par le Dental Orchestra de Babi Saar, le rappeur El Fekki Gawal et le musicien maure Cheikh Ould Abba.

Eva Riol Velasco du 28 février au 18 mars 2013

Magazine édité par Seaside Media RCS 51200 Villa 61 Socogim Tevragh Zeina Nouakchott citymag@citymag.mr

Tél: 46 04 97 00 Directeur de la publication: Patrick Flouriot Rédactrice en cheffe: Claire Jeannerat Ont collaboré à ce numéro: Intagrist El Ansari, Manuel Bengoéchéa, Abdelvetah Ould Mohamed Imprimé à La Rochette, Dakar (Sénégal)

Vernissage jeudi 28 février à 17h00

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Guerre au Mali: : À LA UNE

les réfugiés

entre espoir et inquiétude Réfugiés depuis une année ou une semaine, des milliers de Maliens vivent en Mauritanie, au camp de M’bera. À leurs yeux, l’intervention française est salutaire, en même temps qu’elle inquiète. Intagrist El Ansari

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ystématiquement saluée par tous dans le pays, l’intervention française au Mali l’est aussi par les réfugiés maliens en Mauritanie, issus notamment des différentes composantes de la région de Tombouctou. Beaucoup d’entre eux admettent que la guerre est peut-être «un mal nécessaire», tout en appelant à la prudence quant aux sort des civils. «Sans cette intervention c’est tout le Mali qui sera endoctriné», disent les uns. D’autres se réjouissent de voir les extrémistes face à une rude épreuve militaire, «parce que jusqu’ici ils ont fait leur loi et ça c’est insupportable!». Pour Hammadi Ag Mohamed Abba, un cadre originaire de Tombouctou, «l’intervention militaire a été décidée tardivement, malgré les souffrances des populations du Nord-Mali. Elle sera un soulagement pour les gens victimes à l’intérieur comme à l’extérieur de cette occupation islamiste». Il s’interroge néanmoins sur le déroulement des opérations: «Comment prévenir les risques de dérapages de cette intervention pouvant affecter la population civile?».

Mohamed Ag Malha est le responsable des commissions du camp de M’bera, un représentant des populations et une figure emblématique des sociétés civiles du Nord-Mali. Il résume sa vision ainsi: «Il n’y a que deux solutions: soit les extrémistes sont extirpés de force, et tout redevient comme avant, cela profitera aux honnêtes gens; ou alors les jihadistes restent sur place, la mauvaise graine s’implante davantage et la communauté internationale aura plus de mal à trouver une solution au fléau». Les premières exactions Ce que les populations du Nord, Touaregs et Maures en tête, redoutent le plus, c’est le retour de l’armée malienne susceptible de commettre des exactions, dont certaines sont déjà signalées par des organisations comme la Fédération internationale des droits de l’homme, Human Rights Watch et Amnesty International. Ces associations demandent l’ouverture d’une enquête pour «une série d’exécutions sommaires perpétrées par l’armée malienne» dans le centre du pays depuis le 10 janvier.

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: À LA UNE Certains de ces faits sont aussi rapportés par Habaye Ag Mohamed. Tout juste arrivé au camp de M’bera, ce Touareg de 48 ans a fui les combats qui faisaient rage à Diabali: «J’ai tout perdu, les militaires maliens ont tout brûlé: ma maison, mes boutiques... Plus rien ne reste, mais ce qui compte c’est d’être vivant», assure ce commerçant. Parti seul, le nouveau réfugié n’avait aucune nouvelle de sa famille restée sur place lorsque nous nous sommes entretenus avec lui. C’est, dit-il, un ami soldat en poste à Ségou qui lui a conseillé de partir, loin et vite. Et surtout avant le retour des troupes loyalistes dans la ville de Diabali pour en chasser définitivement les islamistes armés. «Cela pouvait me coûter la vie, comme à deux Touaregs qu’ils ont tués à Séribala, près de Niono, en les désignant comme des extrémistes», affirme Habaye Ag Mohamed.

traversant le désert, sans armes, parfois à pied, en laissant derrière eux leurs voitures calcinées et abandonnées. Cette débâcle inquiète, car pour beaucoup les salafistes pourraient très bien s’introduire en changeant d’accoutrement parmi les populations civiles, dans des campements et des villages pour tenter de les utiliser comme boucliers humains. Pour Abdollahi Ag Mohamed El-Maouloud, une autre grande figure intellectuelle du camp et membre du Conseil économique, social et culturel du Mali, «les populations restées en zone de conflit doivent impérativement être sécurisées pour continuer la lutte contre les islamistes». Un message adressé à la France, en première ligne dans cette opération au Nord-Mali. «Ceux qui luttent contre les islamistes ne les connaissent pas»

La crainte de l’enlisement Avec le temps que pourrait prendre la reconquête du Nord-Mali, certains réfugiés redoutent également un possible enlisement qui menacerait l’existence des leurs demeurés sur place. «Les jihadistes ne partiront pas tout de suite. Ça sera un travail de longue haleine, ils ne partiront pas demain non plus. Il y aura certainement une guérilla qui résistera pendant très longtemps. Il y aura beaucoup de carnages, surtout parmi les populations civiles», prévient Ahmad Ag Hamama, un haut dignitaire et notable de la région de Tombouctou, qui lance un appel à la France pour qu’elle «cible ses frappes aériennes et qu’elle garantisse la vie des civils». Alors que leurs principales bases sont détruites, les jihadistes semblent en débandade sur le terrain. Beaucoup sont signalés

Dans cette lutte, il y a une maldonne pour notre interlocuteur «car ceux qui sont en train de lutter contre les islamistes ne les connaissent pas, ils ne connaissent pas la zone, ils ne travaillent que sur des renseignements qu’on leur donne ailleurs!». Abdollahi Ag Mohamed El-Maouloud conseille aux pays en guerre de s’allier avec des gens de la région qui connaissent le désert et qui peuvent par cette connaissance du terrain et des populations éviter que des civils soient attaqués: «Il faut s’allier avec les déserteurs de l’armée malienne, qui sont là comme n’importe quel réfugié. Ils n’ont pas déserté parce qu’ils avaient autre chose à faire, mais seulement parce que leurs amis les avaient quittés pour partir au Sud, en janvier 2012, au début de l’offensive jihadiste et rebelle».

La guerre et les intérêts d’états

S’il est naturellement juste et bon de chasser le mal qui sévit depuis un an au Nord-Mali, voire de l’anéantir pour que les populations revivent en sécurité et retrouvent leur dignité et leur liberté d’antan, on est cependant tenté de se questionner sur cette guerre menée par la France au Mali.

La force combattue aujourd’hui au Sahel émane de la Libye, jadis sous l’assaut français. Un non-sens, puisque la guerre menée par la France au Nord-Mali est une conséquence directe - comme l’affirment les observateurs - de l’intervention française contre le régime de Kadhafi en 2011. La chute du guide de Tripoli permettra l’ouverture des casernes et la récupération d’un arsenal de guerre par des groupes présents sur place. Essentiellement originaires de Kidal, Gao, et Tombouctou dans une moindre mesure, ces éléments créeront dès fin 2011 un déséquilibre des forces au Nord-Mali, et permettront à partir de janvier 2012 l’avancée puis l’installation des jihadistes dans ces trois agglomérations. Les populations civiles seront les principales victimes de ce chaos devenu incontrôlable. Vue d’un certain angle, la contradiction est frappante. Assiste-t-on à des rapports de forces politiques et idéologiques - internes à la France-, s’exposant (et s’exportant) en terres étrangères africaines?

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D’un point de vue purement technique, nous observons le réalisme politique, ses intentions fluctuantes en fonction des régimes, des tendances et de leurs intérêts pragmatiques et géostratégiques, le plus souvent déguisés sous des formes de «guerre de libération» ou de «guerre juste pour la démocratie, les droits de l’Homme,» etc.

La proximité du Niger voisin, qui abrite d’importants gisements d’uranium exploités par l’entreprise française Areva, et la perspective des ressources encore inexploitées - pétrole, gaz, or, eau, solaire - au grand Sahara éveillent davantage d’interrogations chez les observateurs sur la motivation de la guerre française - et des pays alliés, par extension - au Mali, voire sur les origines et l’ampleur de cette crise démarrée il y a tout juste un an. Dans un exemple connexe on se souviendra de la volonté américaine affichée pour justifier la guerre en Irak, en 2003. Une fois le pays débarrassé de Saddam Hussein, l’administration de George W. Bush se pressera de sécuriser le ministère du pétrole à Bagdad, avant d’ouvrir la voie aux entreprises américaines et étrangères pour l’exploitation de l’or noir irakien. Pendant ce temps, le reste du pays est plongé dans un chaos sans précédent, semé par un conflit devenu incontrôlable.

La France avait voté contre la guerre de l’Irak en 2003. Et les Etats-Unis d’Amérique ne sont pour le moment pas directement impliqués militairement sur le terrain au Nord-Mali. Ils ont pourtant été très souvent en première ligne s’agissant de «guerre contre le terrorisme». Peut-on y voir «un jeu politique» qui indique clairement le positionnement des états en fonction de leurs intérêts géostratégiques sur l’échiquier international? Revenons à la France au Sahel-Sahara. Les récentes révélations sur des possibles financements de la campagne présidentielle de 2007 du candidat Nicolas Sarkozy par Kadhafi permettent aussi de s’interroger sur les véritables intentions de la guerre en Libye. Celle-ci, menée en 2011, annonçait pourtant clairement ce qui pouvait se passer au Mali, voire s’étendre à des pays sahéliens. Alors pourquoi avoir allumé le bout de cette dangereuse mèche? Cependant, François Hollande a plutôt l’image de l’intègre, de l’homme juste et loyal, Mais seul le temps pourra juger de l’action du président français actuel au sujet du cas malien. Une fois le NordMali débarrassé de la mauvaise graine extrémiste, que fera la France? Telle est la question de veille. Intagrist El Ansari


La question politique du Nord-Mali: plaidoyer pour un vrai dialogue La première priorité est en cours: éradiquer dans l’urgence. Il s’agira ensuite de trouver un système de suivi pour faire en sorte que le terrain débarrassé des extrémistes soit sécurisé. Enfin, la condition d’une paix juste et durable passe par la résolution de la question récurrente du Nord-Mali. Ahmad Ag Hamama prône un dialogue entre les différentes communautés du Nord et du Sud: «Nous ne pouvons rien régler de façon durable sans que les gens ne se parlent entre eux. Il faut initier ce dialogue sur des terrains neutres. Il doit comprendre les notabilités, les cadres des différentes composantes communautaires du Nord, puis ceux du Sud», plaide-t-il. Pour de nombreux réfugiés, si la France est venue «sauver la case», elle doit profiter - une fois tout remis en ordre - de l’image obtenue pour arbitrer et régler la crise malienne en profondeur. «La France doit dire aux autorités de Bamako qu’elles devraient par exemple donner aux Nordistes une forme d’autonomie honnête qui arrange toutes les populations du Nord dans un Mali pluriel. Il me semble que c’est la solution à long terme», déclare par exemple Mohamed Ag Malha. «Ainsi, personne ne se sentirait plus défavorisé par rapport à l’autre, tout le monde prendrait son destin en main, ce serait la fin des traitements raciaux».

D’après Ag Malha, si «le problème du Nord n’a jamais été réglé», c’est parce que «le cadre des différentes tables de négociations n’est souvent pas légitime. Car la véritable légitimité de représentation des populations se trouve entre les mains de leurs vrais chefs traditionnels, des leaders religieux, des notables et des cadres», précise-t-il. Abdollahi Ag Mohamed El-Maouloud plaide pour un rétablissement de l’ordre ancien et traditionnel: «On observe de nouvelles notabilités religieuses, de nouvelles notabilités politiques. Elles ont en réalité mené le pays vers un certain chaos, Mais ceux qui préparaient ce chaos savaient que la notabilité traditionnelle est là, et qu’elle est très forte. Ils ont donc commencé par la combattre et la destituer...». Au Mali, la mauvaise gouvernance, la marginalisation des élites intellectuelles et des anciens pouvoirs traditionnels et coutumiers ont provoqué une cassure progressive dans le pays. Ces facteurs ont favorisé une dislocation subite d’un état fragilisé par une corruption généralisée. Après la guerre par les armes, menée en première ligne par la France, il faudra certainement au Mali et aux Maliens - en première ligne cette fois-ci - mener une toute autre guerre, celle de la réconciliation, du développement et de la reconstruction sur des bases nouvelles. 

Que sont-ils devenus? Abdourahmane Ag Mohamed El Moctar

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Saada Mint Souedi

Amano Ag Issa

ouvenez-vous: dans son édition de juin 2012, Citymag était allé à la rencontre des réfugiés touaregs qui se trouvaient à Nouakchott. La plupart avait fui le Mali au début du mois de février, au moment des émeutes de Bamako et Kati qui visaient les Touaregs et les Maures établis dans le sud du pays. La bijoutière Saada, le griot Amano et sa famille, le journaliste Intagrist El Ansari... Un an après leur départ du Mali, sept mois après notre rencontre, que sont-ils devenus? Intagrist El Ansari, qui a d’ailleurs collaboré à la réalisation de ce dossier, vit toujours à Nouakchott, avec sa femme et ses deux enfants. Reporter et correspondant pour plusieurs magazines TV, journaux et agences de presse à l’étranger, Intagrist suit bien entendu avec la plus grande attention l’évolution de la situation dans son pays d’origine, sans pour autant que son retour soit «intrinsèquement conditionné par la situation politique et sécuritaire. Bien sûr je voudrais que tout cela s’arrange, pour les populations civiles qui sont les premières à souffrir. Mais pour moi je me sens bien à Nouakchott pour l’instant. La qualité de vie y est bonne. On trouve tout ce qu’il faut en ville, et en même temps il y a la proximité de l’océan et du désert. Peu de villes offrent cela». Établi à Nouakchott à la suite des événements qui avaient secoué le nord du Mali au début des années 1990, président de l’Association des réfugiés victimes de la répression de l’Azawad (ARVRA), Abdourahmane Ag Mohamed El Moctar est un peu moins impliqué dans la gestion quotidienne des problèmes des réfugiés que lorsque nous l’avions rencontré. Non pas évidemment qu’il s’en soucie moins, mais ses obligations professionnelles l’ont contrait à prendre un peu de distance: il est chargé par la coopération suisse d’une étude sur le pastoralisme dont la finalité est d’offrir un programme d’éducation aux enfants des

Mohamed Ag Malha

Intagrist El Ansari

«transhumants transfrontaliers» des pays de la sous-région. Le célèbre griot tamasheq Amano Ag Issa et sa famille, eux, ne sont plus à Nouakchott. Au mois de septembre, ils se sont résolus à rejoindre le camp de M’bera. Ce faisant, ils ont pu (après plusieurs mois d’attente soulignent-ils) bénéficier du statut de réfugiés et des aides qui lui sont assorties, avantages réservés aux habitants du camp. «Tout va bien ici, nous vivons presque bien, même si ce que les ONG nous donnent ne nous suffit pas, témoigne Amano. Mais nous sommes en sécurité et nous essayons de voir les choses du bon côté. Pour moi et ma famille, ça va, et je pense qu’on restera ici le temps qu’il faudra jusqu’à ce que cette situation prenne fin.» Il déplore en revanche le manque d’activités culturelles à l’intérieur du camp, et donc le manque d’occasions pour lui de pratiquer son art. «Pourtant la population a besoin de ça, elle a besoin d’animation pour oublier les difficultés». Saada Mint Souedi a pour sa part fait le choix de rentrer à Bamako au mois de juillet. Elle a retrouvé sa boutique d’artisanat, où elle vend notamment des colliers confectionnés par ses soins; les affaires ne sont pas extraordinaires, sa clientèle composée d’expatriés ayant largement déserté la ville. Mais Saada s’efforce de voir les choses positivement. La famille loue désormais un appartement à Bamako, et «ça va, on vit comme tout le monde. La situation est calme. Les gens ne sortent pas beaucoup, ils font un peu attention, mais c’est calme». Ajoutons qu’elle prévoit de revenir à Nouakchott au mois d’avril, le temps d’une exposition. Quant à Mohamed Ag Malha, mieux connu sous le diminutif de Momo, il est toujours domicilié au camp de M’bera, où il occupe la fonction de responsable des commissions. La parole lui est donnée dans l’article principal de ce dossier. 

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: À LA UNE

Nouveau défi à M’bera Depuis le début de l’intervention française au Mali, le camp de réfugiés de M’bera fait face quotidiennement à l’arrivée de nouveaux réfugiés. Un défi pour l’État, le Haut commissariat aux réfugiés et les ONG, un défi qui s’ajoute à celui de la prise en charge des 55’000 personnes déjà installées dans le camp, dont une enquête de MSF montre qu’elle ne va pas sans difficultés. Claire Jeannerat

«

Le HCR a renouvelé vendredi son appel à la communauté internationale pour une aide au bénéfice de centaines de milliers de civils maliens déracinés». «Plus de 9000 nouveaux réfugiés ont fui le pays. Ils ont été enregistrés et assistés par le HCR ainsi que ses partenaires en Mauritanie, au Niger et au Burkina Faso».* Était-ce le mois passé ou l’année dernière? A Fassala, Bassikonou et M’bera, l’histoire semble se répéter: depuis le début des opérations militaires françaises au Mali, les réfugiés affluent. En Mauritanie, 5 486 nouveaux venus avaient été enregistrés après deux semaines de guerre, et le mouvement s’est bien entendu poursuivi. ON SE PRÉPARE AU PIRE «Avant-hier (19 janvier, ndlr), 900 réfugiés sont arrivés à Fassala», indique Karl Nawezi, chef de mission en Mauritanie pour la section belge de Médecins sans frontières (MSF). Neuf cents personnes en un jour, c’est bien sûr énorme: «Il est prévu que le plan de contingence «afflux de réfugiés» du HCR et de l’Etat mauritanien soit activé à partir de 1000 réfugiés par jour». Un plan de contingence, dans le jargon de l’humanitaire, c’est une stratégie qui permet de faire face à une situation de crise aiguë. On l’a donc frôlée, cette situation. A Médecins sans frontières aussi, on se prépare au pire. Non pas qu’il soit une fatalité, mais «c’est toujours mieux que de ne rien faire et d’être pris de court». Dans cette optique, l’équipe a mis en place un plan de contingence «choléra» et prépare le plan «afflux de blessés».

Plus globalement, «nous avons établi une planification qui nous permettra de tenir jusqu’à la fin de l’année, même si le nombre de réfugiés montait jusqu’à 80’000», poursuit Karl Nawezi. Quatrevingt mille, c’est le plafond fixé par les autorités mauritaniennes et l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) pour le camp de M’bera. Au-delà de ce nombre, un deuxième camp devra être ouvert «et c’est une autre section de MSF qui s’en occupera», précise Karl Nawezi. Arrivé sur le terrain en même temps que les premiers gros contigents de réfugiés, il y a donc une année tout juste, MSF avait traité à fin octobre plus de 40’000 cas, sans compter son programme nutritionnel. Un volume d’activités «énorme, mais gérable puisqu’on est encore en deçà du seuil de 50 patients par consultant et par jour». trop d’enfants meurent dans le camp Dans ce contexte, l’arrivée de nouveaux réfugiés est un défi pour les intervenants dans le camp (État, HCR, MSF, Unicef, PAM, Oxfam, Solidarité International, Fédération luthérienne mondiale, Association pour la lutte contre la pauvreté et le sous-développement, etc). Car la prise en charge des 54’117 réfugiés (selon les derniers chiffres du HCR) installés avant le début des hostilités au Mali ne va déjà pas sans poser de problèmes. Une enquête menée en novembre par MSF a ainsi montré que 4,6% des enfants de moins de 5 ans dans le camp souffrent de malnutrition sévère aiguë. Le taux de mortalité des enfants de moins 2 ans

est aussi particulièrement inquiétant: 3,22 décès par jour sur 10’000 individus, alors que le seuil d’alerte est fixé à 2 décès/jour. Enfin, 34% des enfants ne sont pas vaccinés contre la rougeole. Or «un enfant malnutri et non vacciné est très vulnérable», souligne Karl Nawezi. Le problème de la nourriture Les intervenants dans le camp se sont donc mis d’accord sur un certain nombre de recommandations: plaidoyer pour une campagne de rattrapage de vaccination (la décision revient au Ministère de la santé), renforcement de la distribution de rations supplémentaires pour les enfants de moins de 5 ans, etc. Mais aussi et peut-être surtout, organisation d’une table ronde sur la délicate question de l’adéquation entre les habitudes alimentaires des réfugiés et la nourriture qui leur est distribuée. «Leur régime alimentaire se compose essentiellement de lait et de viande, or ils reçoivent principalement des céréales», constate Karl Nawezi. Non seulement ces problèmes vont concerner un nombre croissant de personnes, mais la situation pourrait bien durer. Le chef de mission de MSF observe notamment «la méfiance des populations touaregs et arabes maliennes à l’égard de l’armée malienne qui pourrait être tentée d’exercer des représailles à l’encontre des tribus «blanches» du Nord-Mali». Les informations parvenues ces derniers temps de la région semblent d’ailleurs leur donner raison. En tout cas «ce ne serait pas étonnant qu’à la fin de l’année on soit toujours là», conclut Karl Nawezi.  * Communiqué du HCR, 25 janvier 2013

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: Poésie

«La mouvance du texte», c’est le nom d’un atelier de traduction poétique du hassaniya vers le français qui se tient tous les mercredis de 18h à 19h30 au Centre culturel marocain et est ouvert à tous. Citymag vous propose désormais chaque mois un poème en version originale avec sa traduction en français.

Le chameau de Bezeïd Joute poétique / Gta’ entre Bezeïd Ould Heddar et Sid’Ahmed Ould Ahmed Ould Aïda (émir de l’Adrar)

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id’Ahmed était un ami proche de M’Hamed, le père de Bezeïd, qu’il taquinait souvent, avec qui il joutait souvent. Bezeïd, le fils, vint un jour à Atar pendant la guetna pour voir l’émir pour la première fois. A la fin de son voyage sa monture mourut, à Aïn El Taya, à l’entrée d’Atar. A Atar, la réserve veut que Bezeïd ne vienne pas voir directement l’émir pour se présenter. Alors qu’il se trouvait près de l’émir et d’un chamelier harnachant sa monture pour le Sud il déclama ce poème:

Ô toi qui vas vers le Sud, dis cela aux miens: Je suis à Atar en cette saison. J’y suis venu malade y manger bonnes dattes Espérant ardemment recouvrer la santé. Dis-leur aussi que j’avais monture superbe Celle-là même qui m’a porté jusqu’ici Et que je suis ici dans la tranquillité Auprès des gens d’Atar récitant des poèmes, Que je n’ai toujours pas fait ma cure de dattes Que ma monture est morte et santé je n’ai pas

:‫وهذه المناظرة بين بزيد ولد هدار وسيد احمل عيده‬ ‫عن فطـار أفهاذ الحول‬ ‫أياك انوكز ال صحيت‬ ‫لول ذاك اعليه ال جيت‬

:‫قال بزيد‬ ‫يل مستكبــل لهل كول‬ ‫صايع فالصح كنت المول‬ ‫أعـن كنت ابمركوب هول‬

‫فاهل أطار أنحك لبتيت‬ ‫مركوب مات أال صحيت‬

‫متهــن‬ ‫هـــاذان‬ ‫مــا وكزت أعن‬

L’émir répondit alors par ce poème: Ta monture est morte et tu n’as pas fait de cure Tu n’as pu recouvrer, à ce que j’ai ouï dire, La santé espérée, comme tu le voulais. Pourtant, nous te voyons un peu revigoré Dieu te garde et protège! Et voici la prière Que j’insère à l’instant dans l’espace du vers. Au sujet de la monture dont tu parlais Ne t’en inquiète pas, tu en obtiendras une. Mais celle par qui tu vins, ô Bezeïd, envers elle tu fus trop négligent, C’est à peine avec elle Si tu es arrivé.

‫وان‬ ‫وان‬

:‫فأجاب سيد أحمد‬ ‫حسك كلت أال فت اجبرت‬ ‫راجـــ يغير انت بليت‬ ‫يبـــزيد أرانك صحيت‬ ‫امدخل ذيك التافلويت‬ ‫تجبــر مركوب إال وليت‬

‫مركوبك مات أال وكــزت‬ ‫امــن الصح ذاك ال كنت‬ ‫والصح زاد إيال خرصت‬ ‫اتبركـــت‬ ‫هللا‬ ‫تبارك‬ ‫واخبار المركوب ال كلت‬

‫يبزيد اكبيل ازهزيت‬ ‫اعليـــه أال حدنك جيت‬

‫يغيــر المركوب انت فيه‬ ‫المركوب ال جيت اعليه‬


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: Portrait

Aziz Wane, maquettiste De son enfance à Saint-Louis, Abdoul Aziz Wane, agent administratif à la retraite, a conservé une certaine idée de la France et une passion pour les pirogues. Avec tendresse et minutie, il les recrée sous forme de maquettes, ressuscitant une page de l’histoire de la région du fleuve Sénégal. Texte et photos Claire Jeannerat

Elle est toujours utilisée pour la pêche artisanale en mer. Mais si autrefois elle était taillée dans une seule pièce de bois, ce n’est plus le cas désormais : «Avec la désertification, «ils» ne permettent plus de couper les grands arbres, explique Aziz Wane. Il a donc fallu autoriser la fabrication a v e c des planches».

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La pirogue

de pêche maritime

Le monoxyle

Si vous avez déjà franchi le fleuve de RossoMauritanie à Rosso-Sénégal (ou de Kaédi à Matam, ou en d’autres points de la berge), alors vous avez déjà embarqué à bord d’un monoxyle. Un nom bizarre qui signifie simplement «d’une seule pièce de bois» pour une pirogue multi-usages, de couleur invariablement marron, et très résistante.


La pirogue

de transport

fluvial

C’est la plus grande, capable d’accueillir un équipage de douze hommes parfois pour plusieurs mois. «Autrefois pendant l’hivernage, elles allaient de Saint-Louis à Kayes, au Mali, par toute la vallée du fleuve. C’est vraiment la pirogue de l’OMVS*», s’amuse Aziz Wane. Elle servait alors au transport du sel, du mil, du bois de chauffe, de la gomme arabique, du charbon de bois et des matériaux de construction des forts et des bâtiments de l’administration coloniale. En l’absence de routes, ces embarcations servaient aussi au transport des personnes, et notamment des spahis, souvient notre maquettiste. Elles sont en voie depuis 1982-1983, victimes de la désertification et de

la

se de disparition concurrence du goudron.

* OMVS: Organisation de mise en valeur du fleuve Sénégal, qui regroupe, le Mali, la Mauritanie, la Guinée et le Sénégal.

S

aint-Louis du Sénégal, quartier de Guet Ndar. C’est là qu’un jour de 1932 le petit Adboul Aziz Wane ouvre ses yeux sur le monde. C’est le temps des colonies; le petit garçon va à l’école. C’est Saint-Louis, la «Venise d’Afrique», bordée par l’océan et traversée par le fleuve; le petit garçon et ses amis s’amusent à la plage et sur les berges du fleuve. Avec des débris arrachés aux embarcations échouées ou récupérés sur les chantiers des charpentiers, ils fabriquent des pirogues à leur mesure. «Parfois on leur mettait des voiles et on faisait de petites courses à la mer ou sur le fleuve...» Nouakchott, Cinquième, janvier 2013. Le petit garçon de SaintLouis est là, devant nous, assis dans le salon de sa maison. Oh bien sûr, de l’eau a coulé sous les ponts. Il a terminé ses études, est devenu agent administratif au port, a fait du théâtre, du scoutisme, s’est marié, a eu des enfants, a été affecté à Nouakchott à l’indépendance de la Mauritanie, a pris sa retraite, a fêté son quatre-vingtième anniversaire... Mais Saint-Louis, les pirogues, les modèles réduits, tout cela n’appartient pas, comme on pourrait l’imaginer, à un lointain passé. C’était hier. Et c’est encore aujourd’hui, comme en attestent les ravissantes embarcations déposées sur le matelas à côté de notre interlocuteur. Mais n’allons pas trop vite. «Un jour j’avais fait une petite maquette, que j’ai donnée au fils d’un inspecteur de l’enseignement. Peu après, il y a eu une exposition d’une association de jeunes à la mairie de Saint-Louis. La femme de cet ingénieur a amené ma pirogue, sans que je le sache. Et là, elle a été vue par Monsieur Armoux, un ingénieur des pêches. Il m’a dit ‟C’est intéressant, parce que c’est symétriqueˮ». L’ingénieur demande au jeune homme de lui confectionner une autre pirogue. «Puis

C’est la doyenne des pirogues du fleuve. Plate, destinée prioritairement à la pêche, elle avait aussi d’autres usages, et des plus prestigieux semble-t-il: «C’est sur une pirogue comme celle-là que la reine du Walo allait rendre visite au gouverneur Faidherbe à la fin du XIXème siècle», raconte Wane.

Aziz

on a adapté un petit moteur à piles. Et c’est comme ça qu’a commencé la motorisation des pirogues», assure Aziz Wane. C’était en 1956. Le petit garçon n’en était donc déjà plus un. Mais la passion des pirogues et des modèles réduits ne l’avait pas lâché, au contraire. A partir de l’épisode de l’exposition, les maquettes d’Aziz acquièrent une petite notoriété. «Je me suis perfectionné. Je les exposais dans une librairie à Saint-Louis, et puis j’avais des amis professeurs qui me poussaient un peu en me passant des commandes.» «Je n’ai jamais arrêté» À son affectation à Nouakchott au début des années 1960, le maquettiste fut cependant contraint de ralentir son rythme de production pour cause de travail trop absorbant. «Je ne fabriquais plus qu’au compte-gouttes. Mais je n’ai jamais arrêté!». Et puisque désormais il est plus libre, comme il dit, Aziz Wane empoigne aussi souvent que possible ses outils, sa colle et ses pinceaux. Tout dépend en fait des commandes, puisque ses moyens financiers ne lui permettent pas d’acheter d’avance le matériel nécessaire. Par bonheur, il compte au nombre de ses clients la fondation du Parc national du Banc d’Arguin ainsi que les galeries Sinaa et zeinart. Et naturellement il accepte les demandes individuelles, même celles qui sortent de l’ordinare puisqu’il a un jour fabriqué pour un client espagnol une pirogue de deux mètres de long. «Je l’avais mise sur la terrasse, sur le toit de la maison», se souvient-il.

La pirogue

«tana»

La Lanche du Banc d’Arguin

La fameuse lanche des pêcheurs imraguen est la dernière arrivée au catalogue d’Aziz Wane, à la demande de la fondation du Parc national du Banc d’Arguin.

15


Hormis peut-être pour ce modèle pas si réduit que ça, Aziz Wane n’utilise ni plan ni pense-bête: toutes les mesures sont dans sa tête. Dix-sept centimètres ici, sept ici et cinq là, il connaît par cœur les mensurations de chacun des sept modèles qu’il a à son répertoire. Des décors en bleu-blanc-rouge Et pourtant chaque maquette est unique, individualisée par les dessins qui ornent sa coque. «‟Buttˮ, les yeux en wolof, c’est comme ça qu’on appelle l’ensemble des dessins sur une pirogue. J’utilise les mêmes modèles que pour les grandes, parce que si vous ne faites pas ça, vous ratez. Mais moi par exemple j’aime beaucoup les couleurs de la France, c’est pourquoi je les mets toujours sur mes pirogues. Parce que franchement, c’est une nation qui a fait de nous ce que nous sommes aujourd’hui». Ce qui n’empêche pas d’y trouver aussi le vert et le jaune, le croissant et l’étoile du drapeau mauritanien, aux côtés des autres motifs qui embellissent depuis toujours les pirogues d’Afrique de l’Ouest. Il faut compter environ deux semaines pour la réalisation d’une maquette. «Mais plus il y a de temps, meilleur sera le résultat!», prévient Aziz Wane. Ceci dit, la qualité de son travail n’est plus à prouver: ses modèles réduits n’ont-ils pas été exposés à Paris, à l’ancien Musée des colonies?

Escale de Boghé. Des barques amènent le ciment et des marchandises et repartent vers Saint-Louis, chargées de mil · 12 mars 1954.

Elles n’appartiennent pourtant pas encore à une histoire révolue. Il suffit de se rendre au port artisanal de Nouakchott, à l’embarcadère de Rosso ou dans n’importe quel village sur les bords du fleuve pour apercevoir des pirogues en pleine activité: pêche, transport de marchandises et de personnes, elles demeurent indispensables... Mais quelque chose a changé pourtant. Depuis que le goudron déroule son ruban sur les deux berges du fleuve, depuis que la pêche est devenue industrielle... Les maquettes d’Aziz Wane nous renvoient à un passé qui s’éloigne tout doucement. Elles n’en sont que plus précieuses.  > Abdoul Aziz Wane, 46 80 75 64.

Élancée, racée, elle mesure (en taille réelle...) jusqu’à 100 mètres de long. Imaginez (ou allez voir, puisque cela se pratique toujours) à son bord 70 à 100 rameurs, debout, encouragés par les vivats de la foule... Aziz Wane se souvient de ces régates qui, dans son enfance, mettaient aux prises les trois villages de pêcheurs de Saint-Louis chaque 14 juillet et 25 août. «Le point de départ était au pont Faidherbe, l’arrivée devant la tribune des invités. Parfois, les piroguiers chaviraient - volontairement - devant la tribune, le but étant de relever la pirogue le plus rapidement possible.» Aziz Wane fabrique deux modèles différents de ces pirogues de régates, celle de la région du fleuve et Saint-Louis, et celle de la région du Cap Vert et Dakar.

La pirogue

de régates de Saint-Louis


: city guide RADIOS

lignes de bus 28 Novembre • Nouakchott<>Nouadhibou: tous les jours, matin et soir. Tarif: 5000 UM. Réservations: 45.23.02.59 et 45.23.02.62 (Nouakchott) / 45.74.02.92 et 45.74.02.91 (Nouadhibou) Arguin Voyages • Nouakchott<>Nouadhibou: tous les jours, le soir. Tarif: 4000 UM. Réservations: 45.03.61.83 (Nouakchott) / 45.03.61.84 (Nouadhibou) Bani Transports • Nouakchott<>Bamako: mardi et samedi. Convocation à 6h, départ à 7h. Tarif: 16’000 UM. Réservations: 22.38.52.12 Bon Voyage • Nouakchott<>Nouadhibou: tous les jours, matin et soir. Tarif: 5000 UM. Réservations: 25.04.01.05 et 22.36.36.82 (Nouakchott) / 25.03.62.32 (Nouadhibou) • Nouakchott<>Atar: tous les jours, matin et soir. Tarif: 4500 UM. Réservations: 25.03.91.96 et 22.09.13.75 (Nouakchott) / 25.03.91.97 (Atar) El Bourragh • Nouakchott<>Nouadhibou: tous les jours, matin et soir. Tarif: 5000 UM. Réservations: 22.03.11.42 (Nouakchott) / 22.03.11.41 (Nouadhibou) • Nouakchott<>Atar: tous les jours, matin et soir. Tarif: 4500 UM. Réservations: 22.30.49.98 (Nouakchott) / 22.38.84.04 (Atar) El Ghasswa • Nouakchott<>Nouadhibou: tous les jours, matin et soir. Tarif: 5000 UM. Réservations: 22.63.22.06 (Nouakchott) / 22.63.22.07 (Nouadhibou) El Moussavir • Nouakchott<>Nouadhibou: tous les jours, matin et soir. Tarif: 5000 UM. Réservations: 47 72 34 54 (Nouakchott) / 47 72 34 55 (Nouadhibou) • Nouakchott<>Atar: tous les jours, matin et soir. Tarif: 4500 UM. Réservations: 44.48.14.39 (Nouakchott) / 44.48.14.43 (Atar) Essevir Voyages • Nouakchott<>Nouadhibou: tous les jours, matin et soir. Tarif: 5000 UM. Réservations: 25.04.27.01 (Nouakchott) / 25.04.27.02 (Nouadhibou) Global • Nouakchott<>Nouadhibou: tous les jours, matin et soir. Tarif: 5000 UM. Réservations: 25.02.81.45 (Nouakchott) / 22.03.72.47 (Nouadhibou) • Nouakchott<>Atar: tous les jours à 17 h. Tarif: 4000 UM. Réservations: 22.61.66.60 (Nouakchott) / 22.21.11.72 (Atar) • Nouakchott<>Kaédi: tous les jours, à 8h et 10h. Tarif: 3000 UM. Réservations: 25.02.81.45. • Nouakchott<>Néma: dimanche, mardi et jeudi. Tarif: 10’000 UM. Réservations: 25.02.81.45.

Gendarmerie Etat major Brigade mixte

Al Jazeera 96.5 FM

• Nouakchott<>Bamako (changement de bus à Aïoun): dimanche, mardi et jeudi. Tarif: 15’000 UM. Réservations: 25.02.81.45.

BBC 106.9 FM

Salam Transports • Nouakchott<>Nouadhibou: tous les jours, matin et soir. Tarif: 5000 UM. Réservations: 22.08.00.67 (Nouakchott) / 22.61.05.06 (Nouadhibou) • Nouakchott<>Kaédi: tous les jours, matin et soir. Réservations: 22.08.00.67 (Nouakchott) / 22.28.14.07 (Kaédi)

Monte Carlo 90.2 FM

Somatir • Nouakchott<>Nouadhibou: tous les jours, matin et soir. Tarif: 5000 UM. Réservations: 45.22.48.84 et 22.17.10.78 (Nouakchott) / 45.74.00.58 et 22.08.38.10 (Nouadhibou) SONEF • Nouakchott<>Nouadhibou: tous les jours, le soir. Tarif: 4000 UM. Réservations: 22.11.43.31 (Nouakchott) / 22.11.43.21 (Nouadhibou) • Nouakchott<>Bamako: tous les jours, le matin. Tarif: 18’000 UM. Réservations: 22.11.43.31 et 22.11.43.32. Correspondances pour Abidjan, Cotonou, Dakar, Lomé, Niamey, Ouagadougou. • Nouakchott<>Nema: tous les jours, le matin. Aleg: 3000 UM / Magta Lajar: 4000 UM / Guérou: 6000 UM / Kiffa: 6500 UM / Tintane: 7500 UM / Aïoun: 8500 UM / Koubenni: 9000 UM / Gogui: 10’500 UM / Leweinatt: 8500 UM / Timbedra: 9000 UM / Nema: 10’000 UM. Réservations: 22.11.43.31 (Nouakchott). Transport La Palmita Maha • Nouakchott<>Nouadhibou: tous les jours, le matin. Tarif: 4000 UM. Réservations: 22.42.53.85 (Nouakchott) / 47.42.53.85 (Nouadhibou) Zem Zem Transports • Nouakchott<>Nouadhibou: tous les jours, le matin. Tarif: 4500 UM. Réservations: 22.34.86.19 (Nouakchott) / 22.34.86.20 (Nouadhibou) • Nouakchott<>Kaédi: tous les jours, le matin. Tarif: 3500 UM. Réservations: 22.34.86.22 (Nouakchott) / 22.34.86.21 (Kaédi) • Nouakchott<>Kiffa: tous les jours, le matin. Tarif: 5000 UM. Réservations: 22.34.86.16 (Nouakchott) / 22.34.86.17 (Kiffa) • Nouakchott<>Nema: tous les jours, le matin. Tarif: 11’000 UM. Réservations: 22.34.86.16 (Nouakchott) / 22.34.86.18 (Nema) Attention: Pour les trajets vers Bamako, les bus mauritaniens déposent les passagers à la frontière; ils sont ensuite pris en charge par un bus malien. Les tarifs indiqués ci-dessus sont non contractuels mais vérifiés régulièrement.

Mauripost 45 25 21 16 Somelec 45 25 25 18 S.N.D.E. Brigade douanière 45 25 21 22 Université de NKT Police Ambassades Aéroport 45 25 21 83 Algérie Tevragh Zeina 45 25 23 10 Allemagne Arafat 45 25 10 13 Afrique du Sud El Mina 45 25 12 97 Chine Sebkha 45 25 38 21 Egypte Voie publique 45 25 29 65 Espagne Services publics Etats-Unis Aéroport de NKT 45 25 83 19 France Ch. de commerce 45 25 22 14 Japon C.I.M.D.E.T. 45 29 28 82 Mali C.N.S.S. 45 25 16 29 Maroc Douanes 45 25 63 04 Russie Etat civil 45 25 75 44 Sénégal

N uméros utiles 45 25 72 27 45 25 23 08 45 25 22 48 45 25 39 77

Syrie Tunisie Rép. dém. Congo Délégation CE

45 25 40 07 45 25 17 29 45 24 55 90 45 25 20 70 45 25 21 92 45 25 20 80 45 25 11 41 45 29 96 99 45 25 09 77 45 25 40 78 45 25 14 11 45 25 19 73 45 25 72 90

Autriche Belgique/Pays-Bas Canada Côte d’Ivoire France Italie Mexique Royaume Uni Suisse

Consulats

Mauritanid FM 100.5 FM à Nouakchott / 101.5 à Nouadhibou Radio Chine Internationale 95.7 FM Radio Jeunesse 90.1 FM Radio Mauritanie 93.3 FM Radio-Nouakchott 99.5 FM RFI 103.3 FM à Nouakchott Tenwir 97.1 FM

: citymag Régatours

Location d’avions à la demande: évacuations sanitaires / avion médicalisé, relève de personnel, vols VIP. Disponibilité 24h/24h. 640, avenue Charles de Gaulle, Nouakchott Tél: 45 24 04 22 Mobile: 36 33 14 07. Fax: 45 24 04 25 Email: resa@regatours.com Class Aviation Toutes destinations / Disponibilité opérationnelle 24h/24h. Transport de passagers - Location d’avion avec équipage Affrètement aérien - Evacuation sanitaire. Ilot C 479, BP 776, Nouakchott Tél/fax: 45 29 50 90. Mobile: 36 32 57 90 / 22 02 06 64 / 36 35 30 69 / 22 35 30 69. E-mail: raiseyni@yahoo.fr

45 25 27 54 45 25 21 24 45 25 28 36 45 25 27 24

45 25 49 70 45 25 24 82 45 29 26 98 45 25 15 56 45 29 96 99 45 25 56 56 45 25 11 11 45 25 22 02 45 24 28 66 Compagnies aériennes Air Algérie 45 25 20 59 Air France 45 25 18 08 Mauritania Airlines 45 25 47 67

Sénégal Airlines Royal Air Maroc Tunisair Régatours

45 29 63 63 45 25 35 64 45 25 87 62 45 24 04 22

Hôpital national Hôpital militaire

45 25 21 35 45 25 70 15

IFM (ex-CCF) C.C. marocain Lycée Th. Monod DHL

45 29 96 31 47 13 69 20 45 25 18 50 45 25 47 06

Com. de police Aéroport

45 46 43 22 45 46 50 08

Hôpitaux Divers

Atar

Nouadhibou

Brigade douanière

45 74 51 49


: city guide de ville à ville NKC <> Nouadhibou NKC <> Cap Tafarit NKC <> Akjoujt NKC <> Atar Atar <> Chinguetti Atar <> Ouadane Atar <> Zouérate NKC <> Boutilimit NKC <> Aleg NKC <> Tidjikja NKC <> Kiffa NKC <> Ayoun NKC <> Nema NKC <> Bassikounou NKC <> Rosso NKC <> Boghé NKC <> Kaédi NKC <> Sélibaby NKC <> Saint Louis NKC <> Dakar NKC <> Bamako NKC <> Dakhla

T ous

quelques tarifs

Distances

525 245 256 451 120 240 322 154 263 610 604 819 1099 1299 204 332 437 672 299 580 1477 850

BAC DE ROSSO Tous les jours de 8h30 à 12h et de 15h à 18h. Gratuit pour les passagers. Tarif indicatif pour une voiture: • Aller simple: 5000 UM • Douane: 1000 UM •Taxe communale 500 UM • Police sénégalaise: 2000 FCFA • Passavant: 2500 FCFA

(au 31 janvier 2013)

1 euro 1 dollar 1 dirham marocain 1000 CFA 1 taxi (course moyenne) 1 taxi-brousse / bus pour Atar 1 location 4x4 Hilux (jour) 1 litre de gasoil 1 sandwich chawarma 1 salaire mensuel d’ouvrier

404 UM 298 UM 36 UM 616 UM 200 UM 4’500 UM 15’000 UM 380 UM 800 UM 30’000 UM

Tunisair • Nouakchott → Tunis: lundi, mercredi, vendredi et samedi Départ de NKC: 00h30 - arrivée à Tunis: 5h45

lOCATION DE VOITURE Avis Europcar

45 24 30 94 45 25 24 08 45 25 11 36 europcar@mauritel.mr

Les numéros d’urgence Police secours : Pompiers: Urgences hôpital: Médecin: Dr Cherif Médecin: Dr Hanna Gynéco: Dr Tandia-Diagana Opht.: Dr Kansao Dent.: Dr Hoballah Pharmacie: Kennedy Vétérinaire: Dr Ba

Horaires des marées

17 18 45 25 21 35 45 25 15 71 45 25 23 98 45 29 27 27 45 25 24 33 45 25 14 48 45 25 36 93 45 25 68 88

Les marées indiquées sont valables au niveau de Tiwilit, 80 km au nord de Nouakchott, en horaire GMT. Pour Nouadhibou, ajoutez une heure (+ 1h). Pour Saint Louis (Sénégal), retranchez une heure.

février - Mars

les vols

• Tunis → Nouakchott: dimanche, mardi, jeudi et vendredi Départ de Tunis: 19h45 - arrivée à Nouakchott: 23h40 Renseignements et réservations au 45 25 87 62 Sénégal Airlines • Nouakchott → Dakar: Di et ve: départ de NKC: 11h15 - arrivée à Dakar: 12h15 Ma, me et je: départ de NKC: 21h50 - arrivée à Dakar: 23h • Dakar → Nouakchott: Di et ve: départ de Dakar: 9h30 - arrivée à NKC: 10h30 Ma, me et je: départ de Dakar: 20h10 - arrivée à NKC: 21h20 Renseignements et réservations au 45 29 63 63 / 45 29 53 53 Air Algérie • Nouakchott → Alger: mardi et jeudi Départ de NKC: 00h05 - arrivée à Alger: 4h40

• Alger → Nouakchott: lundi et mercredi Départ d’Alger: 19h45 - arrivée à Nouakchott: 23h05 Renseignements et réservations au 45 29 09 92 Royal Air Maroc • Nouakchott → Casablanca: tous les jours Départ de NKC: 7h10 - arrivée à Casablanca: 9h50 • Casablanca → Nouakchott: tous les jours Départ de Casablanca: 20h45 - arrivée à NKC: 23h45 Renseignements et réservations au 45 25 35 64 / 45 25 30 94 Air France • Nouakchott → Paris: lundi, jeudi et samedi Départ de NKC: 23h05 - arrivée à Paris: 6h • Paris → Nouakchott: lundi, jeudi et samedi Départ de Paris: 10h30 - arrivée à NKC: 13h45 Renseignements et réservations au 45 25 18 08 Mauritania Airlines • Nouakchott → Dakar: dimanche et jeudi à 12h (continuation sur Conakry et Abdijan) • Dakar → Nouakchott: dimanche et jeudi à 18h (arr. à 18h50) • Nouakchott → Nouadhibou: di, lu et me à 10h + je à 20h • Nouadhibou → Nouakchott: di, lun et me à 14h20 + je à 21h20 (arr. à 22h) • Nouakchott → Zouérate: di, lu et me à 10h • Zouérate → Nouakchott: di, lu et me à 12h50 (arr. à 15h) • Nouakchott → Casablanca: di, ma, je et sa je et di - départ de NKC: 8h - arrivée à Casa: 11h40 sa et ma - départ de NKC: 11h - arrivée à Casa: 13h50 • Casablanca → Nouakchott: di, ma, je et sa jeu et di - départ de Casa: 11h - arrivée à NKC: 17h30 sa et ma - départ de Casa: 17h - arrivée à NKC: 19h20 • Nouakchott → Bamako: lundi, mercredi et vendredi à 7h egatourset Brazzaville) (continuation sur Abidjan,RCotonou • Bamako → Nouakchott: mardi, jeudi et samedi à 17h20 (arr. à 18h50) Renseignements et réservations au 45 25 67 47 Ibéria • Nouakchott → Madrid: lundi et vendredi Départ de NKC: 2h15 - arrivée à Madrid: 10h35 • Madrid → Nouakchott: jeudi et dimanche. Départ de Madrid: 20h35 - arrivée à Nouakchott: 00h10 Turkish airlines • Nouakchott → Istanbul: mardi, jeudi et dimanche. Départ de NKC: 23h35 - arrivée à Istanbul: 11h40 • Istanbul → Nouakchott: mardi, jeudi et dimanche Départ d’Istanbul: 18h40 - arrivée à Nouakchott: 22h45

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: sortir à nouakchott INSTITUT FRANÇAIS DE MAURITANIE Tél: 45 29 96 31

// EXPOSITION // Rêve d’Orient, par Birgitte Daddah Jusqu’au 28 février à l’IFM Jusqu’au 25 février à la galerie Zeinart L’IFM et la Galerie Zeinart s’associent pour une exposition simultanée des tapisseries de Birgitte Daddah. // HEURE DU CONTE //

Mercredi 6 et 14 février à 17h30 Avec Mamadou Sall Piroguier du désert, Mamadou Sall aime partager avec le public des histoires entendues depuis son enfance. Avec une gestuelle élégante, Mamadou Sall raconte avec générosité, au rythme des chants.

// DANSE // Jeudi 14 février à 20h30 Plateau danse Une soirée autour de la danse qui réunit des compagnies locales. Découvrez différents styles de danse, du traditionnel au contemporain avec Djam ak Salam mené par Baye Sane, Tambour du désert mené par Djo et le spectacle Dounia Danse, Je crie à mon histoire. // CONFÉRENCE //

Mardi 19 février à 18h30 Les nouvelles guerres humanitaires, par Rony Brauman Depuis la fin de la guerre froide, les interventions militaires internationales se sont multipliées. L’adoption en 2005 par le Conseil de sécurité de l’ONU de la résolution sur la «responsabilité de protéger» prolonge et durcit cette tendance. Rony Brauman reviendra sur cette évolution, s’appuyant notamment sur les exemples de la Somalie (1992) et de la Libye (2011).

Président de Médecins sans frontières jusqu’en 1994, Rony Brauman est actuellement directeur d’études à la Fondation Médecins sans frontières et pro-

fesseur associé à l’IEP Paris. Il est également chroniqueur pour le magazine trimestriel Alternatives Internationales.

// LITTÉRATURE // Paroles d’écrits Jeudi 21 février à 17h30 L’écriture du souvenir et de la mémoire Invités: Elemine Ould Mohamed Baba et Sneïba El Kory Brahim Elemine Ould Mohamed Baba est l’auteur de De mémoire de Nouakchottois (L’Harmattan, 2004); Sneïba El Kory Brahim a publié ses Mémoires d’enseignant (Editions 15/21, 2012). L’un retrace des souvenirs d’enfance autour de la construction de Nouakchott, l’autre des épisodes de sa vie d’enseignant dans toute la Mauritanie. Entre littérature et souvenirs, leurs récits autobiographiques sont d’autant plus intéressants qu’ils sont tous deux issus de chroniques régulières dans le journal Le Calame.

// CINÉMA // Villes Lundi 11 et lundi 25 février à 20h30 Playtime, de Jacques Tati, avec Jacques Tati, Barbara Dennek, Valérie Camille (France, 1967) Des Américaines effectuent un voyage organisé avec une capitale par jour. A Paris, elles s’aperçoivent que l’aéroport est exactement le même que celui de Rome, que

les routes sont les mêmes qu’à Hambourg et que les lampadaires sont ceux de New York. Lundi 4 et lundi 18 février à 20h30 C’est beau une ville la nuit, de Richard Bohringer, avec Richard et Romane Bohringer, Robinson Stévenin, (France, 2005) A Ménilmontant, Le Bar de la Dernière Chance est le rendezvous préféré des assoiffés de la nuit; on y refait le monde et les histoires d’amour... Pour Richard, le bluesman, la vie est là mais son rêve est ailleurs. Sur la route de nuit, qui passe par la musique, les amis, sa troupe et sa fille. Ciné-Jeunes

Lundi 4, mercredi 13, lundi 18 et mercredi 27 février à 16h30 Sur la piste du Marsupilami, d’Alain Chabat, avec Jamel Debbouze, Alain Chabat, Fred Testot, (France, 2012) Dan Geraldo, reporter en quête de scoop, arrive en Palombie. Avec son guide Pablito, ils vont affronter un botaniste diabolique, des piranhas affamés, une tribu paya au cœur d’une prophétie millénaire et enfin révéler une nouvelle extraordinaire: le Marsupilami existe vraiment! A partir de 8 ans Lundi 11, mercredi 20 et lundi 25 février à 16h30 Mèche blanche, les aventures du petit castor, de Philippe Calderon, (France, 2008)

Le barrage qui sert de refuge à Mèche Blanche et à sa petite famille s’écroule. Il est alors emporté par le courant loin des siens. Mèche Blanche découvre une forêt hostile et tente de gagner l’affection d’un vieux castor bougon avec lequel il bravera tous les dangers. A partir de 5 ans

ZEINART CONCEPT Tél: 46 51 74 65

Jusqu’au 25 février Jem’aa, de Birgitte Daddah, collages et assemblages Jeudi 21 février Vernissage à 17h M’tita Bamako, sacs en cuir, basin et wax Du 28 février au 18 mars Vernissage le jeudi 28 février à 17h Eva Riol Velasco, peinture et photographie

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// ÉVÉNEMENT // Concours Génies en Herbe

Samedi 2 février de 16h à 18h 15ème édition des concours Génies en Herbe Concours Dictées, Super- Cracks et Epelle-moi Créé au début de l’année 1998, le

: LIRE

L’Afrique en rose

«Optimisme: Tendance à prendre les choses du bon côté, à être confiant dans l’avenir». C’est exactement le mot qui convient pour qualifier l’essai du professeur Cheikh Saad Bouh Kamara Afrique: Espérance. Tout au long des 200 pages de son ouvrage, il énumère toutes les raisons qu’il a, dans tous les domaines de la société, de voir en rose l’avenir du continent. Par exemple? Les efforts enregistrés par le secteur de l’éducation en Afrique, le fulgurant développement des activités féminines, les fonctions positives de la diaspora africaine... Tels sont les titres des chapitres de l’essai, que l’auteur développe en s’appuyant sur les données recueillies tout au long de ses 30 années de recherches et d’enseignement de la sociologie en Afrique. On regrettera l’absence de données chiffrées qui auraient pu étayer ces observations, mais on rendra cette justice au Pr Kamara qu’il ne cède pas à l’optimisme béat et conserve un regard lucide sur les faiblesses et les contraintes qui freinent le développement du continent. «Aucun observateur attentif et connaisseur de l’Afrique ne peut nier les graves dérives identifiées ça et là sur ce continent», écrit-il ainsi dans son prologue. «Mais, poursuit-il, l’Afrique dispose aussi d’énormes potentialités et d’immenses possibilités qui pourront lui permettre de se développer. Citons, entre autres: une population jeune, un vaste marché de consommateurs, des ressources humaines de mieux en mieux formées, des matières premières abondantes, une bonne position géostratégique (...)». C’est l’éternelle alternative du verre à moitié vide et à moitié plein. Le Pr Cheikh Saad Bouh Kamara a choisi son camp, et nous invite à l’y rejoindre. Après tout, pourquoi pas? : Afrique: espérance, Cheikh Saad Bouh Kamara, Editions L’Harmattan, 2012.

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: sortir à nouakchott Club Planète Jeunes organise chaque année des concours Génies en herbe, Dictées, Super Cracks et Épelle-moi. Ces concours se sont rapidement développés à travers les écoles de Nouakchott, Rosso, Tékane et Nouadhibou. Génies en herbe est un jeu questionnaire qui propose un mélange de connaissances générales et de rapidité d’esprit.

// EXPOSITION // Lundi 11 février à 18h Timbres et monnaies de Mauritanie - vers une nouvelle passion Après le Musée national, Abdellatif Sidi Mohamed, ce collectionneur mauritanien passionné de timbres postaux, de billets de banques et de monnaies (dont Citymag a d’ailleurs fait le portrait dans son dernier numéro) présente une nouvelle fois sa précieuse collection. Il nous propose cette fois de découvrir des timbres rares de différentes périodes de l’histoire de son pays, ainsi que des pièces de monnaie allant de l’époque du dinar almoravide jusqu’à la première apparition de l’ouguiya.

// THÉÂTRE // Jeudi 14 février à 16h Soirée de sensibilisation sur les MGF A l’occasion de l’édition 2013 de la quinzaine «Tolérance zéro MGF», l’ONG Actions organise une soirée de sensibilisation. Destinée aux élèves des écoles de Nouakchott, cette soirée sera animée par les élèves des clubs scolaires partenaires de l’ONG. Ils parleront des causes et des conséquences des MGF à travers une pièce de théâtre qu’ils ont préparée pour l’occasion.

// CONFÉRENCES // Mercredi 6 février à 17h30 Le rôle de la société civile dans la vulgarisation de la culture juridique Conférence en arabe animée par le Dr Nan Ould Mami, chef du Département de droit public à l’Université de Nouakchott et le Dr Mohamed Ould Sid Ahmed Karawi, professeur de droit privé à l’Université de Nouakchott, directeur adjoint au Ministère de la justice Mercredi 13 février à 17h30 L’enseignement aujourd’hui: de la classe traditionnelle à l’internet Conférence en arabe animée par Dimani Ould Mohamed Yahya, responsable de la Cellule du redressement éducatif au Ministère d’Etat à l’éducation nationale et El Wali Ould Sid Heiba, ingénieur et professeur d’informatique Les tempêtes de la mondialisation n’ont pas épargné notre système d’enseignement. Les méthodes pédagogiques classiques sont devenues désuètes devant l’avalanche d’informations qui sont offertes gratuitement, rapidement et sans même se déplacer à nos enfants par un simple clic sur le clavier. Comment faire profiter au mieux nos jeunes de ce trésor tout en essayant de leur éviter ses mauvaises utilisations?

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// LITTÉRATURE //

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Ateliers de traduction poétique Chaque mercredi de 18h à 19h30 Ateliers de traduction de poésie hassaniya vers le français Avec Abdel Vetah Ould Mohamed et Manuel Bengoéchéa. Mercredi 6 février: La joute entre Laemeym et Mhamed Ould Heddar Mercredi 13: La joute entre Mohameden Ould Mih et Babe ould Heddar Mercredi 20: La joute entre Cheikh Ould Mekiyoun et Mohamed Ould Moktar Abidine Heddar Mercredi 27: La joute entre Mhamed Heddar et El Hafedh

// CINÉMA // Dimanche 3 février à 18h Effraction, de Joel Schumacher (2012) L’existence de la famille Miller peut sans problème passer pour idéale. Kyle, négociant en diamants, et Sarah, architecte, vivent confortablement avec leur fille Avery, une adolescente un peu rebelle, dans une luxueuse demeure ultrasécurisée. Un soir, après une dispute avec sa mère, Avery monte s’enfermer dans sa chambre. Lorsque deux policiers se présentent à la propriété, les Miller s’aperçoivent qu’Avery est partie. Dimanche 17 février à 18h Constantine, de Francis Lawrence (2005) John Constantine, extralucide anticonformiste, qui a littéralement fait un aller-retour aux enfers, doit aider Katelin Dodson, une femme policier incrédule, à lever le voile sur le suicide mystérieux de sa sœur jumelle. Cette enquête leur fera découvrir l’univers d’anges et de démons qui hantent les sous-sols du Los Angeles d’aujourd’hui. Dimanche 24 février à 18h Extrêmement fort et incroyablement près, de Stephen Daldry (2012) Oskar Schell, 11 ans, est un jeune New-Yorkais à l’imagination débordante. Un an après la mort de son père dans les attentats du World Trade Center, il découvre une clé dans les affaires du défunt. Il se met en tête de trouver la serrure qui correspond à la mystérieuse clé. Tandis qu’il sillonne la ville pour résoudre l’énigme, il croise toutes sortes d’individus qui, chacun à leur façon, sont des survivants. Chemin faisant, il découvre aussi des liens insoupçonnés avec son père qui lui manque terriblement et avec sa mère qui semble si loin de lui, mais aussi avec le monde déconcertant et périlleux qui l’entoure.

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MOTS MÉLANGÉS Rayez dans le tableau les mots de la liste. Les lettres restantes forment un mot défini par : Qui met dans l’embarras.

Artisans touaregs à Bamako

ACCEDE ENTREMELE ALLIE GASTRONOME AMERICAIN IRREEL ATTITRE MAGRET «Lors d’un voyage à Bamako en 2009, j’ai rencontré plusieurs BADIN NOEL artisans touaregs. Chaque famille avait ses propres modèles et décorations et le OPALIN travail était d’une grande beauté. IlsBALADEUR m’ont laissée dessiner et j’ai pris le repas de midi avec eux. J’ai gardé le contact avec quelques-uns de BARRICADE OTALGIE ces artisans. En ce moment ils sont dans une situation de détresse et CAMELIA PELLETEE sans travail, mais espèrent que l’avenir leur réserve de meilleurs jours. Hier à Nouakchott, un réfugié touareg m’a dit: «Les islamistes sont en CEDEROM PIMPANT fuite. Dans quelques mois on sera tous de retour sur nos terres pour COMEDIE PINACLE pouvoir voter au mois d’avril». C’est le premier message d’espoir que j’ai entendu la semaine passée. Je veux y croire.» CONVOITER POURVOI ECLAT RAMDAM EMPEREUR REMBLAI

MOTS M otsMÉLANGÉS mêlés

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N I D A B I A L B M E R M A femme D M A RIl «Un mari sort de sa maison, laissant sa endormie. A Ila porte L àE clé.MQuand A il Crevient, L aucune E Eporte R ni R I ferme fenêtre n’a été ouverte. Pourtant il trouve sa femme, très fatiguée, avec E T N E V E R E R R G O C un inconnu dans le lit». Que s’est-il passé? Eh bien, la femme a E N R D couché A T à côté I d’elle I G accouché, et cetOinconnu n’est V autreSque E le I T E Qu’aviez-vous E D E donc C imaginé? C A R E S R nouveau-né, Une je vis Irouge, D nouvelle R R devinette E L pour A ceAmois:S«JeUnaisRnoir, N T je meurs gris. Qui suis-je?» Réponse dans le prochain Citymag. E O R L I D T O T H E N E 22M P E N E R P I C I N A R O P T I O E T E N Z T N R C U I N L T C S A O R T I V S O N A L A S S M E E Z

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RETRECI REVENTE RHIZOME RIZIERE ROSSINANTE Artiste d’origine portugaise, Isabel Fiadeiro SANCTUAIRE vit à Nouakchott SIRLI de nomdepuis breuses années. ElleSMALA réalise ses croquis sur place dans STRIE des carnets qu’elle SUPPORT emmène partout avec elle. TADORNE TANNIN VIEUX

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